Dzyan fut un groupe Allemand de Krautrock formé en Janvier 1972 et composé, à l'origine, de Dieter Kramer à la guitare, Jochen Leuschner au chant, Gerd Ehrmann au saxophone, Ludwig Braum à la batterie et Reinhard Karwatky à la basse qui a évolué du Rock Progressif au Jazz Rock. Le groupe sera plus connu lorsqu'il n'évoluera plus qu'en trio...
Fondé par le multi-instrumentiste et compositeur Reinhard Karwatky à la fin de l'année 1971, Dzyan fut un groupe de Progressive Jazz Rock d'inspiration ethnique originaire du sud de l'Allemagne, dans la région de Francfort / Main.
Ils s'étaient installés dans le comté de la ville Gross-Gerau, près de Francfort au domicile de Karwatky.
Le groupe était donc composé de Jochen Leuschner (chant, percussions), Reinhard Karwatky (basse / sons), Gerd "Bock" Ehrmann (sax ténor), Harry Krämer (guitares) et Ludwig Braum (batterie / percussions). Les musiciens, parmi une grande variété de genres créatifs, s'étaient déjà connu à partir de projets de groupes différents, les activités de jam, des ateliers de jazz, et des séances d'enregistrement (APN Francfort / Main, Union-Studio/Munich, EMI Studio / Cologne).
Reinhard Karwatky étudiait la musique classique à 'the University of Music and Performing Arts' de Mannheim, 'Dr. Hoch's Conservatory - Music Academy' de Frankfurt, 'Academy for Musical Arts' de Darmstadt (contrebasse, trompette, piano, contrepoint, composition).
Il jouait également de la guitare, du violoncelle, du sarangi, du sitar, du rebec et du synthétiseur. Outre son goût pour la musique classique, il avait également pris un grand intérêt dans la musique contemporaine et les sons électroniques.
Pendant ce temps il s'était de plus en plus orienté en privé vers des études en ethnomusicologie, et il avait fouillé profondément dans la religion du monde et de la métaphysique.
Des études approfondies élaborées l'amènèrent à la philosophie orientale, les religions de la sagesse antique et à l'ésotérique - La Doctrine Secrète - "Le livre de Dzyan", (les célèbres messages transcrits de l'au-delà de Madame Blavatsky, le "Tibetan holy book", les livres sacrés de "Kiu-te" du coeur de la trans-Himalaya, les mystères divins de l'univers et le voyage de l'ame du pèlerin à travers les 'âges de l'homme'...).
Helena Petrovna Blavatsky (1831-1891), issue de la noblesse russe affirmait avoir vu un manuscrit du Livre de Dzyan tout en étudiant les traditions ésotériques au Tibet. Le travail avait à l'origine, selon Blavatsky, été écrit dans la langue sacrée de Senzar, la langue secrète sacerdotale.
Le livre de Dzyan (comprenant les Stances de Dzyan) constituait la base pour 'La Doctrine Secrète", l'un des textes fondateurs du mouvement théosophique, par Blavatsky en 1875.
Helena Petrovna Blavatsky fit beaucoup pour répandre les concepts de l'Est religieux, philosophiques et occultes à travers le monde occidental.
Le mouvement New Age d'aujourd'hui est dans une large mesure basé sur les enseignements de Blavatsky. Les références aux "Stances de Dzyan" existent dans les œuvres de fiction fantastique de HP Lovecraft, et ont été élargies à d'autres auteurs qui ont travaillé au sein du Mythe de Cthulhu. "Dzyan" transcrit du sanskrit "dhyana", signifie la constance mentale, la méditation spirituelle, la sagesse et la connaissance divine.
Jochen Leuschner avait également été sérieusement impliqué dans "La Doctrine Secrète" du "grand livre ésotérique occulte du monde" de Blavatsky et dans cet esprit fortement impressionné du manuscrit archaïque "le livre de Dzyan"; les deux musiciens décidèrent donc d'utiliser les "Stances de Dzyan" Tibétaines comme une source d'inspiration et de sous-structure pour les compositions ou 'songwriting' du premier album.
Reinhard Karwatky adoptera le nom de Dzyan fin '71 et ce fut là l'origine du groupe Dzyan.
https://rapidshare.com/#!download|536p1 ... |64053|0|0En Novembre 1971, il signe un contrat d'enregistrement exclusif avec le label Aronda.
Le groupe enregistre son premier album en Février 1972. Début mars, ce premier album éponyme est mixé, orné d'une œuvre d'art impressionnante, et publié en Avril sur Aronda.
L'unique musique visionnaire de Dzyan se caractérise par de riches paysages sonores évocateurs, infusés avec des rythmes dansants sensuels. S'appuyant sur 25 ans de jeu de guitare et de composition, le groupe a su développer son caractère parfaitement distinctif par l'usage d'accordages de guitare de rechange très accentuées par des passages jazzy syncopés et irréguliers. Ses rythmes complexes et inventifs, réalisés grâce à un mélange éclectique de percussions ethniques, constituent le fondement sur lequel les textures harmoniques et mélodiques sont recouvertes de guitare acoustique-électrique.
Dzyan première formule fait une exploration dans de longues improvisations Space Rock reliant du Jazz qui groove et des sons electro-acoustiques bizarres, mélangés de façon créative à des éléments de différents styles de Jazz Zappaesque - des éclairs de "Hot Rats" de Zappa aux facettes de "In the Court" de King Crimson, soufflé entièrement à la bouche d'un début de fusion comme Nucleus, Magma et les influences de Soft Machine et même certains style Prog Rock de Van Der Graaf Generator, mélangé avec des éléments mystiques ethniques, quelques moments expérimentaux cosmiques, ponctués par d'étranges chansons gothiques, en quelque chose de tout à fait unique.
Dans l'ensemble, le son de l'album est essentiellement Jazz Rock (parfois ressemblant à un mélange Kraut / Crimson) avec quelques touches ethniques, notamment dans les percussions.
Les compositions sont brillantes montrant les compétences techniques des musiciens, les voix sont parfaites, avec une gamme très large et parfois 'multi-tracks' pour les harmonies, ou soutenues par le saxophone et l'ajout de cuivres du presque début de Chicago et il y a des super lignes de basse, des jolies parties de guitare, et de remarquables solos de sax, alors que la section rythmique, batterie et percussions acoustiques sont évidentes, notamment, ainsi qu'une batterie dynamique expressive.
A partir des drones de synthé espace 'outer-spaced’ (espace extra-atmosphérique) minimalistes avec des nuances de transes étranges et de sons sphériques obsédants qui ouvrent "Emptiness”, jusqu'aux très vocal "Bud Awakes" (où le groupe montre un excellent sens de l'harmonie), le psych-pop à consonance ethnique et bizarre "The Wisdom", mélangé avec une ambiance gothique cérémonieuse, des textures mélodiques de morceaux de grégorien et orthodoxe et des mètres irréguliers de type Jazz Rock, des incantations lysergiques, voire hypnotiques, pour y mettre fin, une excursion dans d'autres mondes, pour le rythme de Jazz vigoureux de l'excellent "Fohat's Work", ayant certainement quelques éléments du Zeuhl des débuts de Magma, en particulier avec les vocaux.
"Emptiness" commence par un collage de sons électroniques semblant venir d'un autre monde. En dépit des voix qui ne sont pas vraiment une réussite, ce morceau devrait emballer assez de Jazz groove et un peu de jeu de basse stellaire pour nous faire taper du pied.
"Hymn" est la mélodie qui sonne 'avant-garde' avec un solo de basse-violon, des sons électriques oniriques et bizarres et une 'harmonie des sphères' pour y mettre fin.
"Dragonsong" est une morceau richement truculent et hypnotique, un 'délire' de Jazz Rock progressiste très épicé avec des nuances funky.
"Things We're Looking For" est une chanson spéciale de type ballade avec une grande harmonisation, avec des lignes mélodiques de style peu orthodoxes et les voix étonnantes, soutenues par une toile de fond atmosphérique du piano électrique et de contrebasse à archet. L'album se termine avec le riff monstrueux de la basse et une guitare flamboyante sur "Rocking - Back To Earth", faisant effectivement en sorte de revenir d'un voyage de grande fusion comme l'œuvre d'art l'indique.
Cet album est vraiment bon, compte tenu du fait que les musiciens n'avaient été ensemble que depuis deux mois!
Le premier line up ne survit pas à la sortie de ce disque car Krämer et Braum quittent le groupe.
Avec l'accord de Volker Kriegel avec qui il jouait, Lothar Scharf prend la place de batteur, et avec la venue d'Eddy Marron, guitariste du groupe Vita Nova, le quintet se met au point au cours de la seconde moitié de l'année 1972 clairement dans le sens Jazz Rock.
Harry Krämer étudiera ensuite la guitare classique avec le professeur Heinz Teuchert au Dr. Hoch's Conservatory - Académie de Musique de Francfort, et il y est encore en activité à l'heure actuelle, en tant que professeur de guitare.
Ludwig Braum terminera ses études de musique classique avec un examen d'orchestre d'état et un diplôme de maîtrise batteur / percussion à l'Academy for Musical Arts de Darmstadt. Actuellement, il est devenu un membre régulier de la Staatsorchester Rheinische Philharmonie de Coblence, où il est toujours actif en tant que batteur principal de la section des percussions.
Lorsque le groupe original s'est désintégré, Karwatky projeta de continuer avec Eddy Marron (ancien membre du Jochen Brauer Sextet et de Vita Nova, virtuose de la guitare classique de formation, qui avait étudié la guitare de concert à la State College of Music de Heidelberg-Mannheim) et le batteur natif de Darmstadt, Lothar Scharf (ancien membre du Volker Kriegel Trio, qui avait travaillé comme timbalier solo avec le Berlin Symphonic Orchestra et qui avait étudié la percussion classique à l'Academy for Musical Arts de Darmstadt et à la Berlin State School of Music and the Performing Arts).
Cela permet au chanteur, au saxophoniste et au bassiste originaux se continuer avec les nouveaux membres pour maintenir en vie Dzyan. Le groupe remanié, le quintet du 'nouveau' Dzyan joue beaucoup de concerts pendant les mois qui suivent (ceux-ci étaient également premiers spectacles de Dzyan). Le SWF invite le groupe en Octobre 1972 pour une session d'enregistrement au Studio U1, à Baden-Baden.
Après le départ de Jochen Leuschner et de Gerd "Bock" Ehrmann en Novembre 1972, Dzyan est alors réduit à un trio avec Karwatky, Marron qui reprend les lead vocaux, et Scharf. Ce line up donne également plusieurs concerts.
Quelques mois plus tard, après son départ de Dzyan, Jochen Leuschner fonde avec quelques musiciens de la ville "Art Nouveau" de Darmstadt le groupe rock "Hardcake Special". Ce groupe publie même en 1974 un album éponyme sur le label Brain (Metronome), produit par Frank Dostal.
La même année, Leuschner lance sa carrière professionnelle avec CBS Records, à Francfort / Main. Selon divers personnes au sein de l'entreprise, Leuschner devient en 1984, à l'âge de 35 ans, le 'chef de direction' (PDG) le plus jeune au sein de CBS Records Group, dans le monde entier.
Il a géré avec succès le CBS / Sony Music Entertainment Allemand pendant 17 années au total. À la fin de 2001, il a quitté l'entreprise à sa propre demande.
Leuschner vit aujourd'hui près de Friedberg (Hesse).
Gerd Ehrmann joua principalement du jazz acoustique avec Jurgen Wuchner, Wolfgang Wusteney, Michel Eicken. Depuis le milieu des années soixante-dix, il travaille comme travailleur social à Francfort / Main.
Scharf quitta le groupe au début de 1973 (il rejoignit "Virgo" avec Bobby Stern) et il est remplacé par un batteur et percussionniste beaucoup plus original Peter Giger, le batteur de world beat et de heavy jazz du légendaire "Albert Mangelsdorff Quintet".
En Mai 1973, le 'nouveau' trio Dzyan est composé de Marron, Karwatky et le remplaçant de Scharf, Peter Giger.
Au début de l'Eté 1973, Karwatky entre en contact avec Peter Hauke (producteur Allemand bien connu, fondateur du label Bacillus), et quelque temps plus tard, après la négociation du contrat réussi, Dzyan signe en Juin '73 un contrat exclusif d'enregistrement avec Bellaphon pour le légendaire label Bacillus.
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Plus tard cette année-là, fin Août 1973, le deuxième et séminale album "Time Machine" est enregistré au studio mythique de Dieter Dierk à Cologne / Stommeln, produit par Peter Hauke, sorti en Novembre sur le label Bacillus, enregistré et mixé par le grand ingénieur Dieter Dierks.
L'album, orné d'une illustration toute psyché, fut l'album 'révolutionnaire' d'un groupe avec un son nouveau car il marque un véritable changement dans leur approche musicale.
Au moment de l'enregistrement de ce deuxième opus, le groupe était lui aussi complètement différent, organisé sous la forme d'un trio, avec seulement le bassiste Reinhard Karwatky (qui était le 'cerveau' et le principal auteur) restant de la formation d'origine, complèté avec Eddy Marron à la guitare et Peter Giger à la batterie...
Réduit à un trio, Dzyan envoie au loin le Prog Rock du premier album pour explorer davantage le Jazz et les tonalités ethniques avec des improvisations beaucoup plus etalées et exotiques pour un hybride insolite d'Acid Rock, avec de sérieux moments de Jazz approchant le monde du Mahavishnu; expansion de l'esprit psychédélique vers l'introspection dans la méditation zen.
"Time Machine" offre une musicalité vertueuse et peu orthodoxe avec une haute qualité esthétique très personnelle.
Le son du groupe reste Jazz Rock mais il vire beaucoup plus vers le Jazz expérimental, avec des manifestations étonnantes de Fusion organique très inventives avec des riffs de Rock libres.
"Time Machine" contient quatre jams complexes qui offrent un hybride insolite d'Acid Rock, de Prog Rock, de World Music et de 'Canterbury-in Jazz Rock' et se classe parmi les chefs-d'œuvre du Progressive Rock Allemand.
Le coup d'envoi de cet album est le morceau "Kabisrain" qui est en partie fusion, en partie étrangeté ethnique, de quoi flipper.
Le morceau de 17 minutes "Time Machine" et "Kabisrain" sont variés et inventifs, tout en affichant un interaction expérimentée.
"Magika" est furieux et chromatique dans la pure tradition de l'avant-Jazz.
Malheureusement, le reste de l'album est principalement axé sur la fusion et il est dépourvu de la touche ethnique qui fait que "Kabisrain" esr unique.
"Light Shining Out Of Darkness", mettant en vedette certaines parties de guitare incroyables de la part de Marron, se distingue particulièrement comme une sorte de croisement entre Agitation Free et Popol Vuh.
Certains éléments de cet album peuvent ne pas plaire à tous les fans de Krautrock, mais certaines comparaisons peuvent être faites tout particulièrement avec Embryo et même King Crimson.
Existant en une zone de no-man's land entre le Jazz et le Rock, et comme un précurseur de la 'foule post-Rock' des années 90, "Time Machine" était bien en avance sur son temps.
Après cet enregistrement, Dzyan poursuit ses concerts live en Allemagne et à l'étranger (Jazz-Festival Francfort, German-Pop-Meeting, 1974, Grugahalle / Essen entre autres).
En Avril 1974, "Time Machine" est publié aux Etats Unis sur le label Cosmic, NYC.
Alors que Peter Giger travaillait sur d'autres engagements en tant que musicien de session pour ECM et en tournée avec Eberhard Weber, l'ancien batteur du Dave Pike Set, Marc Hellmann l'a brièvement remplaçé.
Giger revient à un Dzyan de son différent, car Marron et Karwatky avait fait des expériences avec un plus large éventail d'instruments acoustiques et plongé plus loin dans la musique ethnique et expérimental.
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À la fin de l'Eté '74, le producteur Hauke et le 'cerveau' Karwatky choisissent de nouveau le légendaire surréaliste des années 70, Helmut Wenske ("paintings from inner space") pour créer une couverture pour le 3ème album et il a été rien de moins qu'impressionnant! ...
Le trio peaufine cet autre disque, encore une fois enregistré au studio Dierk, en Octobre de 1974, et il sort sur le label Bacillus.
On peut définir ce troisième album comme une sorte d'opération de charme de la part des musiciens.
Avec "Electric Silence", ils ont créé un chef-d'œuvre de Krautrock combinant des influences orientale et Jazz pour former un album très accessible.
Ce qui est le plus intéressant à propos des trois premters albums du groupe, c'est que, en dépit de petites traces, ce sont trois albums totalement différents en termes de style.
En partant du Jazz Rock, ils se sont déplacés vers la Fusion et ils se sont retrouvés avec un autre chef-d'œuvre, d'Ethnic Jazz cette fois, avec "Electric Silence" qui possède des nuances d'Embryo, d'Agitation Free, de Popol Vuh, et de Limbus 4; qui ont tous la particularité de possèder un son unique.
Leur troisième album, "Electric Silence" est reconnu pour ses audacieux éléments de World Beat, et la pochette de l'album.totalement acide. Celle-ci est très probablement l'une des meilleures couvertures d'albums de Krautrock, et certainement l'une des plus freak.
Mais, comme avec le premier album, la couverture n'est pas vraiment indicatve de la musique enregistée sur le disque. Le trio élargit son instrumentation en ajoutant du sitar et du mellotron. Dzyan affine le son encore plus loin dans l'improvisation et les sons exotiques, mêlés à des expérimentations étranges et du mysticisme.
L'album propose un autre monde de musique d'une beauté incroyable et d'étrangeté, influencée par la musique de l'Asie, mais en tenant beaucoup plus compte des royaumes d'origine.
Les multi-instrumentistes Marron et Karwatky expérimentent avec le sitar, le saz, la tambura, le mellotron, les synthétiseurs, la basse-violon, et un instrument mystérieux inventé appelé 'super-string', le tout fusionné dans un melting-pot extrême de styles, d'idées et d'imagination fertile, avec interaction dans un 'psychedelic world-groove'; tandis que Giger, débordant de puissance créatrice et de virtuosité, tient le tout avec son fantastique jeu de percussions.
Les influences de Popol Vuh et de l'école ECM tournent le groupe vers l'introspection, en insistant sur les éléments exotiques ("Khali") et le carburant de jazz ("Electric Silence", "The Road Not Taken"). Les deux chansons plus longues, "Back To Where We Came From" et "For Earthly Thinking", sont comme le yin et le yang, le premier est presque une méditation zen et le second une suite vivante.
De l'étrange fumerie de "Khali", un morceau hors concours ( bien que chaque chanson de l'album peut être considéré comme un exemple remarquable), qui s'écoute comme un voyage de rêve à travers l'Inde, à la plus funky "For Earthly Thinking”, sur des morceaux encore plus sauvages comme "The Road Not Taken",
Dzyan a conçu l'une des œuvres les plus raffinées et uniques de l'époque du Krautrock.
"Electric Silence", un travail remarquable sur son propre rythme aventureux et unique de jazz-prog, est en effet l'un des monuments du rock expérimental, un chef-d'œuvre.
A noter que l'album sort aux Etats Unis sur le label Passeport.
Vers la fin de 1974, Reinhard Karwatky, le dernier membre d'origine restant, fondateur et 'proprietaire du nom', décide de quitter le groupe qui est alors dissout.
Cela conclut de l'histoire de Dzyan.
Après la rupture, Marron et Giger forment un trio de fusion, "Giger-Lenz-Marron", rejoints par le bassiste de jazz Gunter Lenz et ils publient un premier album "Giger, Lenz & Marron" en 1976; Sonnant un peu comme un Dzyan jazzy avec moins d'expérimentation et aucun son électronique (Giger-Lenz-Marron: "Beyond" en 1977 et "Where The Hammer Hangs en 1978).
En 1976, Eddy Marron déménage aux Pays-Bas. Il enseigne la guitare et le les rythmes de Jazz à l'Université Royale de Musique de La Haye et à l'Université de Musique de Cologne.
En 1990, Marron publie un livre appelé "Die Rhythmiklehre". Aujourd'hui, il est toujours actif en tant que guitariste maestro et enseignant.
Peter Giger fonde en 1975 le label Nagara Records et il publie son LP solo de percussions: "Family of Percussion", en 1977 performance solo au Berliner Jazztage, fondateur de the Family of Percussion (FOP) avec Trilok Gurtu, Doug Hammond et Tom Nicholas.
Il est aujourd'hui considéré comme un pionnier de la World Music.
En 2002, il démènage pour Tessinn en Suisse.
Karwatky compose la première "Jazz Rock Symphony" Allemande "Resurrection" [première en 1975, au Staatstheater de Darmstadt], "Ode To Africa" la première "World Music Symphony" [première en 1976, au Staatstheater de Darmstadt] (avec Peter Giger et Christoph Haberer aux percussions). D'autres oeuvres: "Liturgical Colours" pour cordes symphoniques et contrebasse solo, "Homage To Mahatma Gandhi" pour Symphony Orchestra and Choir, entre autres. Reinhard Karwatky travaille maintenant en tant que producteur de disques, ingénieur du son, compositeur et arrangeur.
http://www.mediafire.com/?igf91iphm6wd1qwEn 2010, "Mandala SWF-Session 1972" enregistré en live au SWF-Studio U1 de Baden-Baden le 27 Octobre 1972, est publié sur le label Longhair. Le line up du groupe est alors de Lothar Scharf, Reinhard Karwatky, Eddy Marron, Gerd "Bock" Ehrmann et Jochen Leuschner.
Ce quintet était alors la première formation de Dzyan à donner des concerts.
En Octobre 1972, trois quarts d'heure de musique dans le studio de U1 à Baden-Baden avaient été enregistrées et diffusées plus tard.
Long Hair Music possède maintenant les bandes du passage de Dzyan à la SWF (Südwestfunk), aujourd'hui SWR, qui ont été excavées et augmentées par deux courts morceaux en bonus pour ma sortie en CD.
Dzyan joue une forme légèrement jazzy de Rock Prog avec des éclairs du "Hot Rats" de Zappa et même certaines diversions de saxophone de Van Der Graaf Generator. Ces enregistrements en studio de radio sont encore plus orienté Rock que les enregistrements du premier album.
Le son de "Mandala - Session SWF 1972" est, comme attendu pour un enregistrement de la radio, de toute première classe. Un très puissant, et aussi très varié prog Jazz Rock est présenté par la virtuosité des membres de Dzyan.
Le jeu de guitare de Marron est clairement au centre de la musique, poussé par la basse lourde de Karwatkys et la batterie sauvage de Scharf. Le chant de Leuschner et le saxo de Ehrman n'agissent généralement que comme un complément, mais parfaitement intégré dans l'ensemble musical.
Leuschner chante le Blues de façon expressive occasionnellement, mais vraiment très bien et le saxo de Ehrmann est un véritable enrichissement sonore pour le groupe.
Dzyan est extrêmement puissant et enthousiaste, et c'est un réel plaisir de pouvoir, enfin, l'écouter en live.
Cette session rappelle beaucoup de choses de leur premier album.
L'album comporte cinq titres: quatre nouvelles compositions et une version plus longue (11 minutes) et différente de "Dragon Song”, probablement le meilleur titre de l'album.
"Steels Electric / Daddy Groove" est une suite de 15 minutes, très inventive avec une grande partie de guitare jouée par Eddy Marron.
"SAZ" provoque une grande sensation ethnique produit par un joli Zaz (instrument à cordes turc) également joué par Eddy Marron et orientée vers un modèle de rythmique Rock. Enfin, "Resurrection" faisait partie d'une suite musicale d'une heure que Dzyan n'a malheureusement jamais enregistrée.
Deux morceaux plus courts ont été ajoutés à l'album en bonus: Aucune info sur quand et où "Mandala - Transmigration" a été enregistré et la chanson de cloture de l'album, "Celestial City" a été enregistrée à l'Orangerie, en concert en plein air, à Darmstadt, en Juin 1972.
Ces enregistrements sont parmi les meilleurs enregistrements jamais faits au studio de session de SWF. Remasterisé à partir de la bande master originale, le disque est accompagné d'un livret (la version vinyle possède un insert) avec une peinture de Helmut Wenske sur la couverture (jamais utilisé auparavant sur aucune autre pochette), de l'histoire du groupe et de photos.
En conclusion, "Mandala" est un document de concert très intéressant fortement recommandé pour les fans de Dzyan et les amateurs de Jazz Rock puissant et de Kraut Prog jazzy!
Discographie:Dzyan 1972
Time Machine 1973
Electric Silence 1975
Mandala 2010
source: longhairmusic.de, Achim Breiling
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