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 Sujet du message: THE NICE (Bio)
MessagePosté: Sam Aoû 25, 2012 3:36 am 
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The Nice fut un groupe de Rock Progressif Anglais des années 1960, connu pour son mélange de musique Rock, Jazz et Classique.
Ce groupe était composé, à l'origine, du claviériste Keith Emerson (né Keith Noel Emerson le 2 novembre 1944), du bassiste chanteur Keith "Lee" Jackson (né Keith Anthony Joseph Jackson, le 8 Janvier 1943, à Newcastle upon Tyne), du batteur Brian Davison (né le 25 mai 1942 à Leicester et mort le 15 Avril 2008 à Horns Cross, dans le Devon) surnommé "Blinky", et du guitariste David O'List, (né le 13 Décembre 1948, à Chiswick, dans l'Ouest de Londres) plus communément connu sous le simple nom de "Davy".

Emerson avait formé The Keith Emerson Trio, puis il avait été successivement organiste et pianiste pour le John Brown's Bodies, Gary Farr & the T-Bones, The V.I.P.s, puis enfin poue les musiciens de P.P. Arnold.
Dans les années 1950, Davison avait joue de la batterie dans différents groupes de skiffle dans et autour des clubs de jeunes du Nord-Ouest de Londres, en particulier autour de Baker Street.
Il s'était fait connaître dans les années 1960 comme batteur dans le groupe de Rock Progressif "Shinn" avec le claviériste Don Shinn et le bassiste Paul Newton (futur Uriah Heep).
Quant à David O'List, sous le nom David John, il avait débuté dans The Attack en 1966, managé par Don Arden. Ils faisaient partie de la 'Swinging London scene'.
O'List fut choisi par Andrew Loog Oldham en tant que guitariste de The Nice, et il quitta The Attack en Février 1967.

La formation prit son nom du terme d'argot de Steve Marriott pour désigner la beauté la plus élevée, un terme qu'il avait utilisé dans la chanson "Here Come the Nice" avec les Small Faces. Marriott initialement voulait donner ce nom à un groupe qu'il produisait, appelé The Little People. Andrew Loog Oldham prit sur lui de renommer The Little People, Apostolic Intervention, et surnomma le groupe d'Emerson, Jackson, Davison, et O'List "The Nice".

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L'autobiographie d'Emerson 'Pictures of an Exhibitionist' révèle que le nom serait venue d'une suggestion de P.P. Arnold.
The Nice est, aussi et surtout le précurseur d'un groupe plus largement connu: Emerson, Lake & Palmer.

Le groupe a été formé en Octobre 1967 par Andrew Loog Oldham avec la chanteuse de Soul P.P. Arnold, ancienne Ikettes de Ike & Tina Turner Revue qui a atteint un plus haut niveau de popularité au Royaume Uni que dans son pays natal, les États Unis.
Après avoir accompagné Arnold tout l'Eté, The Nice a rapidement acquis une réputation personnelle.
En Août, l'ancien batteur de Mark Leeman Five et Habits, Brian Davison remplace le batteur d'origine d'Arnold, Ian Hague.
1967 fut une année étrange pour la musique Pop avec des groupes expérimentant de nouveaux sons et rebondissant sur et en dehors de wagons de groupes à une vitesse vertigineuse. Ils s'appelaient de noms ridicules et on les oubliait rapidement.
The Nice ont, pour leur part, surgi du néant et ils sont restés dans les mémoires à jamais.

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The Nice enregistre son premier album, "The Thoughts of Emerlist Davjack" pendant l'Automne 1967, et en Octobre de la même année, ils enregistrent leur première session pour Top Gear de John Peel.
Le nom "Emerlist Davjack" est un pseudonyme créé en combinant les noms de famille des quatre membres du groupe; Keith Emerson, David O'List, Brian Davison et Lee Jackson.
La couverture, photographiée par Gered Mankowitz, montre les membres du groupe, apparemment nus simplement enveloppés dans de la cellophane.
Les premiers travaux tendaient vers le Psychédélisme mais des éléments plus ambitieux pointèrent bientôt.
Le son est essentiellement Psychédélique, mais démontre une volonté d'expérimentation, notamment avec la reprise du "Blue Rondo à la Turk" de Dave Brubeck.
Les influences classiques et jazzy se manifestent à la fois dans les courtes citations de Leoš Janáček (Sinfonietta) et dans des rendus plus complexes de Dave Brubeck "Blue Rondo a la Turk", que The Nice baptise tout simplement "Rondo".
"Rondo" comprend un court extrait de la "Toccata & Fugue" en ré mineur de Bach.
"The Cry of Eugene", qui a ensuite été ré-enregistré par le groupe de Jackson, Jackson Heights, se réfère à "Harlequin & Columbine".
La chanson "Flower King of Flies" est une référence à Beelzebub (Belzébuth).
"The Thoughts of Emerlist Davjack" a été utilisée comme trame sonore pour le drame de la télévision pour enfants de 1968 intitulé 'The Tyrant King", réalisé par Mike Hodges et écrit par Trevor Preston pour Thames Television, tiré du livre London Transport par Aylmer Hall. Cette série en six parties met également en vedette la musique de The Rolling Stones, The Moody Blues et Pink Floyd.

Le disque original attribue toutes les compositions à "Emerlist Davjack", alors que les versions ultérieures donnent les crédits plus spécifiques.
Au-delà de la virtuosité aux claviers d'Emerson, Lee Jackson se distingue en jouant de sa basse avec un archet et O'List, en jouant de la trompette en plus de la guitare.
"The Thoughts of Emerlist Davjack" est sorti en 1967 pour un succès immédiat.
Il est souvent considéré comme le tout premier album de Rock Progressif.

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Pour leur deuxième single, The Nice avait créé un arrangement de "America" dans lequel il utilise non seulement le morceau de Leonard Bernstein (tiré bien sûr de "West Side Story"), mais le morceau comprend aussi des fragments de la "Symphonie du Nouveau Monde" de Dvořák.
Le single qu'Emerson décrit comme étant la toute première protest song instrumentale jamais jouée se termine par un enfant (qui, selon la biographie d'Emerson, est le fils de P.P. Arnold âgé de trois ans) qui parle les lignes "L'Amérique est enceinte de promesses et d'anticipation, mais il est assassiné par la main de l'inévitable".
Le nouvel arrangement fut publié sous le titre "America (Second Amendment)" comme une allusion au 'US Bill of Rights' de disposition pour le port d'armes.

En Juillet 1968, le magazine musical Britannique NME, a indiqué que le groupe avait demandé à leur label, Immediate Records, de retirer une affiche publicitaire controversée de ce single.
Elle montrait les membres du groupe avec des petits garçons sur leurs genoux, avec des images superposées des visages de John F. Kennedy, de Robert Kennedy et de Martin Luther King sur la tête des enfants.
Le porte-parole du groupe a déclaré: "Plusieurs magasins de disques ont refusé de stocker notre single courant.... Les musiciens de the Nice sentent que si les affiches sont diffusées en Amérique, elles feront un tort considérable".

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Le guitariste David O'List quitte le groupe pendant les sessions d'enregistrement du second album, "Ars Longa Vita Brevis", (littéralement "l'art est long, la vie est brève", une citation qui constitue les deux premières lignes de la traduction en latin d'un aphorisme de l'ancien médecin grec Hippocrate) qui sort fin 1968, laissant les autres membres le réaliser seuls.
The Nice brièvement décide de rechercher un remplaçant, et après avoir auditionné plusieurs guitaristes (dont Steve Howe, le futur guitariste de Yes), selon des sources comme le magazine MOJO, ils suivent l'exemple donné par 1-2-3 (plus tard Clouds), et ils optent pour la solution de continuer en trio orgue Rock.
Les autres musiciens de The Nice laissent Keith Emerson prendre le contrôle total du groupe: les claviers deviennent alors réellement l'instrument principal de la formation, entraînant une musique plus complexe.

La pochette de l'album signée Gered Mankowitz est une photo aux rayons-X des membres de The Nice.
La construction de cet opus est typique du Rock Progressif, à savoir une face contenant plusieurs morceaux plus ou moins courts et l'autre constituée d'une longue suite d'environ une vingtaine de minutes:

La première face contient plusieurs titres Pop et un arrangement de l'Intermezzo de Jean Sibelius: "Karelia Suite".
La seconde face, quant à elle, est caractérisée par une longue suite, "Ars Longa Vita Brevis" à laquelle l'album doit son nom, qui inclut un arrangement d'un mouvement du "Concerto brandebourgeois n ° 3" de Bach.
Le groupe a utilisé un orchestre pour la première fois sur certaines parties de la suite.

Certains considèrent "Ars Longa Vita Brevis" comme l'un des tout premiers véritables morceaux de Prog Rock!
L'album rencontre un grand succès en tournée mais ne rentre pas dans les Charts.

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L'absence d'une guitare et la redéfinition du rôle des instruments à clavier dans le Rock d'Emerson établissent The Nice en dehors de beaucoup de ses contemporains:
Les travaux antérieurs de pianiste français Jacques Loussier et le plus ou moins contemporain Charles Lloyd Quartet (avec Keith Jarrett) peut être considéré comme ses influences.
Loussier avait pris des œuvres classiques, notamment celles de Bach, et les avait arrangé pour un 'Jazz Piano Trio'.
Le groupe de Charles Lloyd comblait les sphères du Jazz et du Rock et les interventions de Jarrett au piano avaient reçu beaucoup d'attention.
The Nice joue deux pièces du répertoire Lloyd: "Sombrero Sam" et "Sorcery".

Au cours de la longue et très populaire tournée qui suit la sortie de leur deuxième album, le groupe donne naissance à une controverse quand Emerson brûle un drapeau Américain sur scène alors que The Nice joue un arrangement satirique de "America" de Bernstein.
Emerson brûle les étoiles et les rayures américaines lors du passage du groupe pour un événement de charité "Come Back Africa" au Royal Albert Hall de Londres, le 26 Juin 1968, provoquant une grande controverse et une "interdiction à vie".
The Nice ont été interdits à jamais de rejouer au Royal Albert Hall, bien que Keith Emerson ait joué à nouveau sur le site avec Emerson, Lake and Palmer en Octobre 1992.

Peut-être utilisés comme un repoussoir pour les aspects intello de leur musique, les spectacles étaient audacieux et violents, avec Emerson intégrant du feedback et de la distorsion.
Il malmenait son orgue Hammond L-100, il luttait contre lui et l'attaquait avec des poignards.
Tout cela était inspiré par Jimi Hendrix, Billy Ritchie, du groupe Clouds, et Don Shinn, un organiste anglais qui jouait aux côtés de Rod Stewart dans The Soul Agents, ainsi que des artistes antérieurs comme le pianiste Jerry Lee Lewis.
Lemmy Kilmeister, qui allait rejoindre plus tard Hawkwind, puis former Motörhead, était roadie pour The Nice à leurs débuts, et c'est lui qui avait donné à Emerson le couteau qu'il utilisait pour soutenir les touches de l'orgue.

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Cela donne un son caractéristique au troisième album du groupe, simplement intitulé "Nice" qui sort en 1969.
Poursuivant la fusion du Jazz, du Blues et du Rock de The Nice, "Nice" fut intitulé "Everything As Nice As Mother Makes It" aux Etats Unis après que la distribution d'Immédiate soit passée du label Columbia à Capitol.
Les quatre premiers morceaux sont des enregistrements studios (première face du lp original), les deux chansons de la seconde face furent enregistrés en live au Filmore East.
C'est sur ces deux enregistrements que l'on peut entendre les débuts de ce qui allait devenir Emerson, Lake and Palmer car Emerson y brille vraiment.
Les projecteurs sont surtout dirigés sur "Rondo 69", excellent en live...Quel son produit par Emerson de son orgue qui emmène loin le trio, et tout cela sans aucune guitare!
"She belongs to me", une reprise de Bob Dylan où Lee Jackson aboie les vocaux plus qu'il ne les chante, sa guitare basse étant le véritable point d'appui avec son compère Brian 'Blinky' Davison derrière les fûts.

"Nice" a été initialement publié aux Etats Unis avec une version légèrement plus longue de "Rondo 69" indisponible au Royaume Uni ou sur les versions Américaines distribués par Capitol.
L'album atteint le numéro 3 dans les UK Album charts, celui-ci étant devenu très prisé grâce aux performances live du groupe.

La première version américaine de "Nice" a été brièvement réédité en 1973 par Columbia Special Products.

Nice fut un groupe beaucoup trop sous-estimé car les spectacles étaient leur point fort et jamais le terme "Showman" n'a autant collé à un musicien qu"Emerson et son lancer de couteau à l'assault de son orgue Hammond!
Pas de chance avec leur malheureux label Immédiate et leur triste rupture qui empêcha certainement the Nice de réaliser complètement leur potentiel.

Une partie de l'approche musicale de The Nice a été le transfert des innovations de ces artistes de jazz dans un milieu électrique, celui qui a été influencé par The Who, Jimi Hendrix et The Beatles. Une autre influence était Bob Dylan, dont les chansons étaient monnaie courante à l'époque, de Nice interprété plusieurs d'entre eux.
Sur scène, le groupe est réputé pour son comportement violent et, musicalement, pour ses reprises ("My Back Pages" de Bob Dylan, "Hang On to a Dream" de Tim Hardin) qu'il transforme en longues suites truffées de citations classiques.

Ecrivant dans le Los Angeles Times du 4 Janvier 1970, Don Heckman a souligné cette dichotomie:
"On pourrait penser, en face d'un tel étalage visuel, que The Nice est un groupe médiocre qui compense ses défauts musicaux avec une version pop-rock du théâtre de la violence. Loin de là. The Nice est aussi musicalement compétent qu'un groupe que l'on entendra partout sur la scène pop. Leur qualité la plus attrayante est le véritable esprit d'invention improvisée et de rythme jazz déferlant qui imprègne leur travail [...]

The Nice fut à l'affiche au 'Isle of Wight Festival' de 1969.

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L'apogée du succès artistique du groupe est probablement la suite "Five Bridges", interprétée en Octobre 1969 avec un orchestre complet à l'occasion du Newcastle Arts Festival.
Le titre fait référence aux cinq ponts de la ville qui enjambent la Tyne (deux autres ont depuis été construit sur la rivière), et la pochette comporte une image du Tyne Bridge.
Cette suite commandée spécialement pour le Newcastle Arts Festival, a été créée avec un orchestre dirigé par Joseph Eger le 10 Octobre 1969 (la version enregistrée est datée du 17 Octobre à Fairfield Hall de Croydon).
La suite fut enregistrée pendant le concert.

La "Five Bridges Suite" est un morceau moderne de musique, écrit dans les années 1960, alliant la musique classique et le Jazz.
Écrite au sujet de la ville Britannique de Newcastle upon Tyne, elle a été publiée sous la forme d'un album de The Nice.
Dans le Q & Mojo Classic Special Edition 'Pink Floyd & The Story of Prog Rock', l'album est au numéro 29 dans sa liste des "40 Cosmic Rock Albums".

Les cinq mouvements sont les suivants:
-Fantasia - orchestre avec interludes pour piano solo de Keith Emerson
-Second Bridge - trio sans orchestre
-Chorale - chant de Lee Jackson avec orchestre, alternant avec des intermèdes trio pour piano
-High Level Fugue - piano avec accompagnement de cymbales
-Finale - un retour à Second Bridge avec une autre section de cuivre jazzy.
L'écriture orchestrale la plus élaborée est celle de "Fantasia", mais même cela est assez rudimentaire, ce qui est compréhensible car c'était la première incursion d'Emerson dans ce milieu.
Emerson crédite Friedrich Gulda pour l'inspiration de "High Level Fugue", qui utilise les bases du Jazz sous la forme stricte classique.
Également inclus sur l'album "Five Bridges", des performances live du même concert de Fairfield Hall, "Sibelius Intermezzo" et un mouvement de "la symphonie Pathétique" de Tchaïkovski.
Toutes les deux impliquent que l'orchestre joue stictement la musique juxtaposée avec les interprétations du trio.
Le matériel nouvellement découvert de ce concert a ensuite été publié dans le cadre d'un triple CD intitulé "Here Come The Nice", paru en 2000.
L'album "Five Bridges" inclut également un mélange de "Country Pie" de Bob Dylan avec le "Brandenburg Concerto No. 6" de Bach (avec une citation d'une ligne Jazz, "Rifftide" de Coleman Hawkins) et un enregistrement studio de l'original "One of Those People".
L'album atteint la deuxième place dans les Charts Britanniques.

The Nice sert d'orchestre pour la chanson "Hells Angels" sur l'album "Flat Baroque and Berserk" de Roy Harper années de 1970.

L'une des dernières apparitions du groupe fut une collaboration avec le Los Angeles Philharmonic dirigé par Zubin Mehta. Elle fut diffusé en Mars 1970 dans le cadre du programme "Switched-On Symphony" à la télévision américaine.
Suivant la procédure standard de la journée à la télévision, la contribution de The Nice (une version de "America") a été enregistrée à l'avance et le groupe l'a mimée pour les caméras.

En 1970, Emerson et les autres membres du groupe, frustrés par leur manque de succès auprèd du grand public, finissent par se séparer.

Ils ont joué leur dernier concert le 30 Mars 1970 au Sportpalast de Berlin, et Emerson forme un nouveau groupe avec Greg Lake (de King Crimson) et Carl Palmer (de Atomic Rooster): Emerson, Lake & Palmer.
Lee Jackson part former Jackson Heights, avec qui il aura un certain succès: le groupe a publié cinq albums entre 1970 et 1973.
Brian Davison, quant à lui, forme "Every Which Way", qui a sorti un album en 1970.

Jackson et Davison formeront Refugee avec Patrick Moraz en 1974, mais Moraz, ensuite; rejoint
dra Yes pour remplacer Rick Wakeman.

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Un disque posthume de The Nice sort en 1971, incluant différentes versions de morceaux déjà connus, deux versions étant studios et deux live de la tournée 1969 US. Intitulé "Elegy", il a été le dernier album officiel de The Nice.

L'édition Britannique est parue dans une pochette 'gatefold'. Il a été conçu par Hipgnosis (Storm Thorgerson et Aubrey Powell), bien connu en tant que concepteurs de couvertures d'album pour Pink Floyd et autres groupes de rock progressif.
Le recto et verso montrent une scène de désert du Sahara avec une ligne composée de ballons rouges (crédité à Mettoy Playcraft) jusqu'à une dune lointaine.
L'intérieur de la pochette montre, dans le lointain, une mesa ou un plateau devant un paysage parsemé de cailloux avec des souvenirs de The Nice telle que les pochettes d'albums anciens, des coups de publicité, des communiqués de presse et un album de coupures de presse.

L'album se compose des versions live de chansons des versions antérieures et une reprise de "My Back Pages".
"Hang On To A Dream" et "America" avaient été enregistrés live au Fillmore East, à New York pendant la tournée du groupe en 1969.

Edité après la dissolution du groupe, l'album atteint le numéro 5 dans les UK album Charts.

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"America - The BBC Sessions", édité en 1996, est une compilation de 14 chansons mélangées, avec une qualité sonore absolument catastrophique sur plusieurs enregistrements ("América"), un emballage de mauvaise qualité, et plusieurs de ces voix-off de la BBC qui défigurent le reste.
Sous prétexte de publier des enregistrements 'rares', certains problèmes de qualité persistent.
Cet album est une parodie de The Nice

Ce disque rassemble donc des enregistrements rares conçus exclusivement pour la radio BBC, et il comprend plusieurs chansons indisponibles ailleurs!
Malheureusement, ds tous es nombreux albums de la BBC édités ces dernières années, celui-ci souffre de la pire qualité sonore. Comble de l'ironie, car dans les années 70, Emerson était pourtant l'un des rares à pouvoir jouer dans un stade et avoir un bon son!
On a déja entendu des bootlegs avec un meilleur son.

D'autre part, on trouve sur cet album une demi-douzaine de morceaux qui ne se trouvent nulle part ailleurs dont plusieurs sont cependant assez bons ("One Of Those People"; "Better And Better"; et le primitif "Sombrero King" dans la lignée des MG's).
Contrairement à la plupart des groupes de l"époque, The Nice avait osé défier la BBC en jouant des longs morceaux.
Mais les versions de la BBC de "For Example", "Ars Longa Vita Brevis"; et les trois cinquièmes de la "Five Bridges Suite" sont tous concentrés et divertissants, et on découvre beaucoup d'humour dans les chansons Pop comme "Freud Happy" pour équilibrer les choses.
En dehors de "Five Bridges" de 1970 et de "Sombrero King", un instrumental de 1967, le reste remonte à 1968-69 et O'List apparaît uniquement sur les plus vieux morceaux avec très peu d'impact.

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The Nice avait été réservé pour jouer en live à la radio suédoise à l'Automne de 1967, avant la sortie de leur premier album alors qu'ils étaient encore un quatuor. Keith Emerson est son orgue n'était pas encore la force dominante et Davy O'List est bien présent sur cette session.
Le label Sanctuary a dépoussièré ces enregistrements sur un album appelé "The Swedish Radio Sessions (late 1967)", sorti en 2001.

La musique est un peu un méli-mélo, avec "She Belongs to Me" de Bob Dylan démarrant de façon un peu erratique, pour finalement bien finir.
Leur propre composition "Flower King of Flies" possède une voix plus subtile par le bassiste Lee Jackson que la version studio originale.
Leur version de "Sombrero Sam" du jazzman Charles Lloyd semble un peu lourde, mais le prix de consolation de la soirée est une reprise surmenée du "You Keep Me Hanging On" de Vanilla Fudge.
Une prise rapide de leur propre "The Thoughts of Emerlist Davjack" est suivie par ce petit bijou de "Rondo" d'une durée d'une douzaine de minutes. Cette version de "Rondo" éclipse facilement toutes les autres versions du groupe.

En considérant que celà fut enregistré en 1967, le son est assez bon et tous les fans de The Nice considérent cet album comme un trésor perdu à acquérir.

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En 2002, Sanctuary continue dans la démesure en publiant "BBC Sessions" qui n'avance pas à grand chose!
Les trois premiers morceaux sonnent comme s'ils avaient été enregistrés sur un magnétophone bon marché.
"Sombrero Sam" sonne autrement bon sur le cd précèdent où le son est bien meilleur.
Celui-ci ne s'améliore pas par la suite, mais on y trouve quelques bons moments et d'autres moins bons:
"America" est vraiment difficile à écouter tellement la qualité est mauvaise, mais "Get To You" est un étonnant morceau Psyché des années 60 et on trouve un pur joyau, une superbe version de "Karelia Suite".
"Aries" est un morceau de non-sens auto-indulgent, et puis il y a "Ars Longa Vita Brevis".
La dernière session provient du programme étonnant de "Top Gear".
Une partie de cett musique est pourtant incroyable, malgré les mauvais enregistrements des bandes originales de la BBC radio: "Five Bridges (trio version)" et le rare "Aries" valent largement le détour. Pour les collectionneurs seulement.
Il est même surprenant d'entendre The Nice jouer "Lumpy Gravy" de Zappa.
Il est également intéressant d'entendre la plupart des versions live, bien que "Little Arabella" est en fait le mix studio provenant de "Ars Longa Vita Brevis" ou alors, cela y ressemble!

Verdict final. c'est vraiment de la grande musique, comme toujours, mais bien en dessous de la qualité sonore moyenne qu'apprécie tout un chacun!

Après plus de trois décennies, The Nice s'est reformé en 2002 pour une série de concerts.

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Un triple album CD, "Vivacitas", est sorti, le troisième CD étant une entrevue avec Keith Emerson. Le groupe met en vedette Dave Kilminster à la guitare.
"Vivacitas" (sous-titré «Live at Glasgow 2002") est un album live enregistré par Keith Emerson and The Nice, qui s'était reformé pour une série de concerts. David O'List, le guitariste original, n'y avait pas pris part, et il fut remplacé par Dave Kilminster.
L'album se compose essentiellement de versions de morceaux qui avaient été sollicités en live au cours de la grande époque de The Nice entre 1967 et 1970, quelques morceaux joués par Emerson, Lake & Palmer, et une interview de 2001 avec Keith Emerson par Chris Welch.

Brian Davison est décédé le 15 Avril 2008 à Horns Cross, Devon d'une tumeur au cerveau.
Il avait 65 ans.

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En 2009 parait un autre album live "Live At The Fillmore East December 1969" et celui-ci est le plus intéressant pour les fans de The Nice. C'est la première fois que ce concert légendaire au non moins légendaire Fillmore East est édité.
Merci à Virgin pour avoir dénicher ces bandes et les avoir publiés.
Ce spectacle a été enregistré en Décembre 1969 comme le titre l'indique. Il s'agit plutôt en fait de leurs deux derniers spectacles à la fin de leur tournée US.
Le livret joint détaille l'histoire du groupe et les shows étaient de performance de haute qualité.
Ce double CD démontre parfaitement que The Nice était une 'bête de scène' et en écoutant cela, on peut vraiment apprécier à quel point les musiciens étaient talentueux.
La maîtrise technique est excellente:Keith Emerson est réellement incroyable, mais le plus impressionnant, c'est le jeu de batterie de Brian Davison et sa performance hors du commun.
Lorsque ce spectacle a été enregistré, The Nice était à peine à quelques semaines de la rupture. Pourtant, la prise de risque qui passait de Dylan jusqu'à Dvorak reste exaltante, énervée et largement sous-estimée. Il s'agit d'un concert merveilleux où chaque musicien brille.

Du début à la fin de cet album, on a une meilleure appréciation de la puissance et de la cohésion de The Nice en concert: Lee Jackson est un chanteur acceptable et son jeu de basse est tout à fait fiable et ensemble avec le swing toujours élégant mais robuste du batteur Brian Davison, le duo fournit une section rythmique sans faille qui servait de filet de sécurité aux débordements de haute voltige d'Emerson.
Davidson à la batterie était un excellent batteur avec un grand feeling jazz et une capacité à suivre. Plus important encore, Keith Emerson offre une 'thèse de maîtrise sur abus d'Hammond', volant à travers presque toutes les variations du son. Emerson est bien évidemment la star et le point focal évident de la présentation en live. Il a toujours été l'un des meilleurs claviéristes dans le rock depuis plus de 40 ans maintenant, et en voici encore une preuve!
Il s'agit d'une des dernières représentations du groupe et la qualité audio est assez forte. Mais, surtout, la performance est quasiment atomique!
Emerson joue beaucoup plus de Jazz et de plans Blues dans The Nice que ce qu'il fait avec Emerson, Lake and Palmer.
Peu importe, il joue admirablement la plupart du temps, mais avec parfois des moments de plantage (où peut-être de gag) qui surgissent (voir la partie de "Ars Longa Vita Brevis" où il perturbe le solo de Gong de Brian Davison avec son orgue habituel).
L'orgue Hammond est le point fondamental du concert de début à la fin: Tous les sons possibles et lugubres (ou misérables) qui sortent de ses tripes, des soupirs angéliques aux gémissements démoniaques, sans oublier les fabuleux solos d'Emerson déchirent sur toutes les chansons.

La première face commence par "Rondo", le plus souvent joué en rappel par Emerson Lake & Palmer. Dans un rythme effréné, les doigts volent au-dessus des claviers. Cette version inspirée de "Rondo" est jouée beaucoup plus violemment que les autres versions de The Nice, ouvrant avec des sons de locomotive comme les interprétations postérieures de Emerson, Lake and Palmer Brian Davison utilise des pinceaux comme Carl Palmer ne l'a jamais fait et par moments, on peut se demander comment aurait sonné ELP si Emerson avait gardé ce merveilleux batteur. Davison joue avec le feu de façon toute intuitive; la façon dont il suit et donne un coup à Emerson est tout à fait amusant.
"Ars Longa Vitas Brevis" est une version plus courte et plus abstraite qu'en studio, avec un solo de batterie court et certains sons d'orgue étranges. Le manque d'orchestre vole "Ars Longa Brevis Vita" d'un peu de son charme, bien que le solo de Brian Davison est la meilleure chose pour ce morceau dans son incarnation en live.
"Little Arabella" se caractérise par un duo rare des voix à la fois de Lee Jackson et de Keith Emerson sur une très belle version jazzy.
"She Belongs To Me" finit le premier CD par une longue séance avec une section solo très différente de la version officielle car ils ont du certainement improviser pendant huit minutes ou plus chaque nuit sur cette chanson.
Le second CD commence par "Country Pie", qui contient encore un solo de 'Bach funkysant' mais rendu très fidélement, et quel morceau!.
On trouve aussi des grands moments comme une très bonne version de la "Five Bridges Suite" d'environ treize minutes avec un ensemble fantastique jouant à l'unisson!. Cette suite possède quelques parties de piano seules car sans l'orchestre et la section de cuivres, le morceau est plus condensé et meilleur, avec des passages plus lents atténués pour créer un grand effet. C'est tout simplement plus efficace.
Un des moments les plus bizarres sur ce disque est la version de "Hang On To A Dream" dominée par l'orgue Hammond:
Cette version est beaucoup plus courte que la version originale et elle est radicalement différente, avec un orgue solitaire, sonnant plus comme un orgue d'église avant de tomber dans un solo magnifique. Cette chanson est habituellement réalisée au piano et leur performance sur le programme Allemand Beat Club fut un très grand moment en live transformé en une épopée de douze minutes sur "Elegy" ou joué à l'orgue Hammond spécialement sur cet enregistrement.
Bien que Jackson possède une voix parfaitement adaptée au répertoire plus Rock, ses limites sont mises en lumière dans les parties plus calmes comme sur la relecture imaginative de ce morceau de Tim Hardin.
"Intermezzo: Karalia Suite" est très épurée et les variations d'Emerson et son orgue swingant se complètent avec des sons hurlants.
"America" est toujours le clou du spectacle et ce n'est pas différent ici car ils jouent avec grand enthousiasme.
"War And Peace" est entendu ici pour la première fois en live, un vestige du premier album, en rappel, et il enveloppe les choses d'une manière tout à fait passionnante.

Dans l'ensemble l'un des meilleurs enregistrements live du groupe et il est certainement meilleur que "The Swedish Radio Sessions" enregistré en 1967.
Il est également évident à la fin du set que Emerson désirait aller de l'avant et il avait besoin d'une nouvelle palette de sons.
Ce disque est à recommander, oui, surtout pour les fans de The Nice et d'Emerson.

O'List a récemment refait surface pour jouer de nouveau en Angleterre, et une quantité importante d'informations peuvent être trouvées sur son site Internet. Il a renoué avec le patrimoine musical de Nice avec un nouveau groupe de musiciens et des enregistrements.

En conclusion, The Nice fut un pionnier du Prog Rock et ce groupe a ouvert la voix pour des groupes de ce style!

et Discographie

The Thoughts of Emerlist Davjack (Immediate, 1967)
Ars Longa Vita Brevis (Immediate, 1968)
Nice (aka Everything As Nice As Mother Makes It) (Immediate, 1969)
Five Bridges (Charisma, 1970)
Elegy (Charisma, 1971)
America - The BBC Sessions (Receiver, 1996)
The Swedish Radio Sessions (late 1967) (Sanctuary, 2001)
BBC Sessions (Sanctuary, 2002)
Vivacitas (Sanctuary, 2003)
Live At The Fillmore East December 1969 (Virgin, 2009)

Sources: Wikipedia

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Dernière édition par alcat01 le Ven Sep 07, 2012 2:08 am, édité 32 fois.

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 Sujet du message: Re: THE NICE (Bio)
MessagePosté: Mar Aoû 28, 2012 7:32 pm 
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Inscription: Mar Avr 15, 2008 8:56 pm
Messages: 1059
Localisation: Antarctique et Groenland
J'adores le premier album avec David O'List...

Il est pas resté longtemps pour donner la réplique à Emerson, car avec ce fou dangereux qui jouait avec des couteaux.... Il a vite pris ses jambes à son cou... Il ne s'en est d'ailleurs jamais vraiment remi, d'ailleurs >> problèmes psys... et un léger remplacement dans Roxy Music... et c'est (quasi) tout

Le reste des albums The Nice m'intéressent nettement moins


Emerlist Dajack = Emerson O'List, Davidson et Jackson

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