Beggars Opera a été formé à Glasgow, en Ecosse, en 1969, par le guitariste Ricky Gardiner et a joué son premier concert le 3 décembre de cette année-là.
Son nom est dérivé d'un roman du poète John Gray en 1728. Les musiciens de Beggars Opera étaient Martin Griffiths au chant, Rick Gardiner à la guitare et au chant, Alan Park aux claviers, Sellar Gordon à la basse, guitare acoustique et au chant, Virginia Scott au Mellotron et au chant et de Raymond Wilson à la batterie et aux percussions. Le groupe a fait pas mal de disques, mais est resté dans l'ombre de la plupart des groupes de rock progressif.
Le chanteur Martin Griffiths, et le bassiste Marshall Erskine, avaient joué avec Ricky Gardiner à l'école, et avaient travaillé pendant l'été 1969 sur l'autoroute M40 Beaconsfield Bypass, pour gagner de l'argent.
Avec l'argent récolté et un prêt de £ 1.000 de la part de l'oncle de Ricky, John Spence, ils ont pu acheter leurs matériels.
Alan Park, l'organiste, résidait à the Locarno Ballroom, où il fut contacté par le groupe, et Raymond Wilson, batteur de The Beings, a été auditionné après avoir répondu au groupe par journal interposé.
Virginia Scott, qui étudiait le piano en Italie, a été invité à rejoindre le groupe en tant que compositeur de la musique d'origine en 1970.
Avec leur équipement flambant neuf et un répertoire de reprises de rock progressif, ils ont rapidement débarqués le samedi matin, place à the Burns Howff à Glasgow, grâce à John Waterson, alors le propriétaire.
Alan Park est un pianiste qui a rapidement montré un réel talent pour l'organisation de morceaux classiques populaires.
Ainsi un titre comme "Raymond's Road", l'un des morceaux préfèrés du Beggars fans, est né. Alan a réagi en produisant des arrangements de "Poet and Peasant" et "Light Cavalry" des célèbres ouvertures de Franz Von Suppe, dans lesquelles il a inséré des airs et des paroles avec l'aide de Martin Griffiths. À ce moment, Virginia Scott contribue au matériel original du groupe, et des titres comme "Time Machine", "Passacaglia"," Memory", "The Fox" et "Sarabande" ont été créés.
L'identité du groupe a été émergente et Vertigo, label de rock progressif, a offert un contrat d'enregistrement à Beggars Opera et, en 1970, un peu moins d'un an après la formation du groupe, "Act One", le premier des quatre albums pour Vertigo, a été publié, et celui-ci est bientôt suivi par leur premier simple "Sarabande".
Entre 1970 et 1974, Beggars Opera a alors pris le temps d'écrire et d'enregistrer quatre albums pour Vertigo et de tourner en Ecosse, en Angleterre et un peu partout en Europe.
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Le premier album "Act one", paru en 1970, contient du progrock enmené par un orgue à l'aise et de bon goût et un son puissant du travail de guitare des "Sixties". Le long morceau "Raymond's Road" est un magnifique hommage à la musique classique avec "A la Turka" de Mozart, " Toaccata in d-fuga" de Bach et "Peer Gynt Suite" de Grieg joué à l'orgue Hammond.
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Le deuxième album, "Waters of Change", sorti en 1971 est construit autour de la dualité des joueurs de claviers Alan Park et de la nouvelle arrivante Virginia Scott et le caractère distinctif de la voix un peu cynique de Gardiner. Les neuf morceaux sont de magnifiques paysages symphoniques avec de nombreux solos d'orgue, des envolées et de glorieuses nappes de Mellotron (comme The Moody Blues et le début de King Crimson) et un joli travail de guitare électrique.
Après leur performance en direct incroyablement réussie à 'the Great British Rock Meeting' à Speyer en Allemagne en Août 1971, avec Gordon Sellar à la basse et Virginie Scott sur le MK2 Mellotron, où le public a dépassé les 112.000, le simple de Beggars Opera "Time Machine" tiré du deuxième album "Waters of Change", est devenu un Super Hit en Allemagne.
Beggars Opera a aussi été télévisé sur le légendaire 'Beat Club Bremen show' pendant le même mois jouant "Raymond's Road".
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"Pathfinder", leur troisième LP suit alors que leur tournée en Europe et au Royaume-Uni les a épuisé. Sur celui-ci, le groupe semble avoir atteint une certaine apogée grâce à des compositions fortes en alternance avec des compositions de claviers luxuriants avec Alan Park omniprésent (Mellotron, orgue, piano et clavecin) et ce, malgrè le départ de Virginia Scott, un puissant jeu de guitare électrique de Gardiner et de nombreux styles musicaux (même du folk Ecossais avec de la cornemuse).
La musique du groupe prend résolument une direction plus Hard Rock.
Apparemment, lors d'une tournée en Italie en 1972, ils ont vendu leurs Mark II au groupe PFM, un peu sur un coup de tête, ce qui est tout à fait étonnant car c'était leur marque de fabrique par l'utilisation qu'ils en avaient fait sur leurs deux premiers albums.
Martin Griffiths quitte le groupe au début de l'année 1972. Pete Scott, ex-Savoy Brown prend sa place, après avoir impressionné le groupe avec sa fantastique capacité d'improvisation et de sa formation classique, lors de son audition à Londres. Pete prouve sa popularité en obtenant cinq rappels tous les soirs en introduisant une saveur de Blues à la musique du groupe.
Toutefois, au moment des sessions de "Get Your Dog of Me" , dans les Phonogram Studios en 1973, un malheureux différend intervient et bien que Pete Scott avait déjà enregistré plus que ses vocaux, cela le mène à son départ très regretté. Le suivant, Linnie Paterson du groupe Ecossais Writing on the Wall, a été rapidement contacté et installé afin de finir l'enregistrement et il a joué en direct avec le groupe jusqu'en 1974.
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L'album suivant, "Get your dog off me", édité en 1973, semble en parfait harmonie avec le style élaboré du groupe. Pour moi, le meilleur de groupe se trouve condensé dedans! Un mélange de style parfaitement réussi.
Malheureusement, c'est un peu le début de la fin en raison de querelles internes.
En 1975, le label Jupiter Records originaire d'Allemagne a demandé à Ricky Gardiner de produire deux albums de plus de Beggars Opera.
Ricky Gardiner réunit alors Pete Scott au chant, Virginie Scott aux claviers et les batteurs de session Mike Travis, ex Gilgamesh, et son remplaçant Clem Cattini, et a réalisé les deux albums sur Jupiter Records avec un budget très mince.
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Le groupe a donc sorti ces deux 'fameux' albums, mais à mon avis, il semble beaucoup moins captivants:"Sagittary" publié en 1976, qui est un album acceptable et "Beggar's can’t be choosers" édité en 1979 qui est beaucoup plus discutable.
En 1981, Beggars Opera a été brièvement reformé par Gordon Sellar et l'album "Lifeline" a été publié sur Vertigo Allemagne.
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En 1996, "Final Curtain" est édité: il contient des versions différentes de "Lifeline".
A éviter!
Retour aux sources en 2007 avec "Close to My Heart". Dix ans après le dernier disque, en raison de l'électrosensitivité de Ricky qui l'empêche de se servir d'un équipement d'enregistrement pendant une longue période, il trouve la parade dans son cadre familial très chaleureux de son épouse, la chanteuse et clavièriste du groupe Virginia Scott, et leur fils, Tom, à la batterie. Ce n'est pas la même chose ensemble, évidemment.
La nouvelle production est très moderne, mais à partir de l'introduction des lignes de guitare tout à fait cosmiques de "Secret" qui éclatent dans l'urgence du chant, jusqu'au fantastique tourbillon de folk instrumental de "Here Comes Everybody", on retrouve un peu la même rare richesse du début des années 70, avec les extravagances futuristes de Victoria dans "Act One" et "Waters Of Change".
Un disque à découvrir!
Un nouvel enregistrement suit en 2008. Intitulé "Touching the Edge", celui-ci reprend les mêmes ingrédients que le précèdant...
Discographie:
Act One (1970)
Waters Of Change (1971)
Pathfinder (1972)
Get Your Dog Off Me (1973)
Sagittary (1974)
Beggars Can't Be Choosers (1975)
Lifeline (1980)
Final Curtain (1996) (Different takes from Lifeline)
Close to My Heart (2007)
Touching the Edge (2008)
Sources: Erik Neuteboom, beggarsopera.co.uk