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Forum de rock6070 • Afficher le sujet - Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Ven Déc 18, 2009 12:53 am 
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Another Side, c'est le gros point d'interrogation pour moi. Encensé de partout, mais je n'arrive à écouter que trois titres : Chimes of Freedom (évidemment), I Don't Believe You (She Acts Like We Never Met) et It Ain't Me Babe (quoique je préfère les versions de 75 pour cette dernière). Le reste... ne me parle pas. Chais pas pourquoi.

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Ven Déc 18, 2009 1:30 am 
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il souffre un peu du fait qu'il soit coincé entre deux monuments..Il est peut être un poil moins brilliant que Times, mais ça reste (largement) dans la catégorie "chef d'oeuvre" d'après moi

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Ven Déc 18, 2009 2:16 am 
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Inscription: Dim Juil 06, 2008 12:22 am
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Je le préfère à Times - mais c'est sans doute très personnel.

To Ramona est en effet imparable. Ma chanson préférée de l'album (le plus repris par The Byrds soit dit en passant) reste néanmoins Chimes of Freedom, un merveilleux poème aux accents rimbaldiens.

Bel ouvrage que tes chroniques - et passionnant, Vox !

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Ven Déc 18, 2009 12:11 pm 
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Inscription: Mer Avr 01, 2009 12:27 pm
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ce n'est pas vraiment mes chroniques chef mais plus une compilation de ce qui existe déjà. Je me contente de complèter, donner mon avis, enlever certaines choses etc...

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Sam Déc 19, 2009 10:40 pm 
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Inscription: Mer Avr 01, 2009 12:27 pm
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bon je continu pour LA personne qui a téléchargé le dernier morceau Very Happy

Suite aux critiques mitigées sur son dernier album en date, Dylan se retire à Woodstock. Deux possibilités s'offre alors à lui..rentrer dans le rang et faire où le public lui demande de faire..ou alors envoyer chier tout le monde et assumer son destin jusqu'au bout...
Seul dans sa chambre Dylan va prendre une décision…La décision la plus importante de sa vie…il va électrifier son Folk..Lui qui a connue le succès en tant que chanteur acoustique va tourner la page et brancher les amplis…Le rêve est terminé et c’est Dylan qui va réveiller tout le monde de la Folk…Il va réserver un studio et le 13 janvier 1965 (5 mois seulement après la sortie de Another side of Dylan). Il débarque avec sa guitare acoustique et enregistre 10 chansons seul avec sa guitare..Le soir venue le producteur semble content du résultat et demande son avis à Dylan qui lui répond : On ne garde rien, s’était juste pour m’échauffer..les choses sérieuses vont commencer demain..et il se casse

Le lendemain un groupe débarque en studio et attend les instructions du Boss pour jouer les morceaux..Dylan rentre et ne dit rien..il se met à la guitare et commence à jouer…Le groupe comprend intuitivement qu’il va falloir qu’il se débrouille seul pour suivre le maître. Et le miracle se produit, puisque ce qui aurait pu ou même dû être une bouillie infâme est en fait un des meilleurs albums de rock de tout les temps. Il aura fallu une seule prise pour enregistrer Maggies Farm et deux jours seront suffisant pour enregistrer le reste de l’album..Bringing it Back Home est un disque exceptionnel qui ne possède aucun point faible..Mais Dylan, sans vraiment l’avouer, a peur des réactions de son public..Prudent il décide d’enregistrer une face acoustique qu’il rajoutera à l’album..Mais le dernier morceau du disque ne laisse guère de doute sur l’avenir. Dans le titre It’s all over now Dylan s’adresse clairement à son public pour lui signifier que désormais plus rien ne sera comme avant.

Fermes les yeux des morts que tu laisses derrière toi
Car où que tu ailles il ne te suivront pas…
dira Dylan dans ce titre.. Et c'est vrai, car il n'y aura plus jamais de retour …La fée électricité a changé le Zim pour de bon…le 22 mars 1965 sort l’album Bringing it back Home..Dylan seul dans sa maison attend la réaction de son public..et il ne va pas être déçu…
L’album Bringing it back Home sort donc le 22 mars 1965..Dylan attend les chiffres des ventes..Le soir venue le téléphone sonne enfin dans sa demeure à Woodstock. Son manager annonce à Dylan que l’album est un triomphe, dépassant et de loin tous les chiffres de ventes de ses anciens disques..Dylan est soulagé, mais pas le temps de se reposer, il saute dans le premier avion direction l’Angleterre où on l’attend pour une série de concerts. Il est suivi par la caméra de D.A Pennebaker qui a gagné le droit de faire un reportage sur Dylan qui sera réédité sous le nom de : Don’t Look Back .

En attendant je vous propose le fameux It's all over Now en extrait de l'album Bringing it Back Home ...Pour moi il s'agit d'une des plus belle chanson du monde sur la douleur et la fin des choses ..préparez vos mouchoirs
11 - It's All Over Now Baby Blue.mp3 [5.79 Mio]
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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Dim Déc 20, 2009 10:45 pm 
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Inscription: Dim Juil 06, 2008 12:22 am
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Tiens, je me suis toujours demandé pourquoi la face 1 (électrique) venait avant la face acoustique (n°2). L'inverse eût peut-être été plus judicieux, d'autant que la face acoustique se termine par ce morceau. Je poserai la question à Bob, à l'occasion.

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 1:09 am 
bon je continu pour LA personne qui a téléchargé le dernier morceau Very Happy

Un excellent choix de morceau, mais...je l'ai déja ! :lol:


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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 1:44 am 
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Le choix est dur pour Bringing It All Back Home ! J'adore écouter les quatre derniers titres d'affilée : une vraie overdose de plaisir.

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 2:55 am 
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il y a une légende qui dit que Dylan aurait enregistré les 4 derniers morceaux d'une seule traite...Surement une légende mais ca en dit long sur le génie de Dylan à ce moment là de sa carrière..Je pense que cet album est mon disque préféré de Dylan ..Franchement j'ai beau chercher je ne lui trouve aucun défaut

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 4:20 am 
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Tiens, je me suis toujours demandé pourquoi la face 1 (électrique) venait avant la face acoustique (n°2). L'inverse eût peut-être été plus judicieux, d'autant que la face acoustique se termine par ce morceau. Je poserai la question à Bob, à l'occasion.

a mon avis Dylan a choisi de mettre les morceaux acoustiques sur la deuxième face car il voulait finir par it's all over now qui est un morceau central dans sa carrière car finallement cette fin annonce la suite et les deux albums (majeurs) qui vont suivre

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 4:29 am 
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ah mon dieu regardez moi ça ..Cette version de it's all over now est tellement parfaite ...c'est presque irréel tellement c'est émouvant...



Edit : le pauvre Donovan a l'air dégouté..

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 21, 2009 4:46 am 
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ah mon dieu regardez moi ça ..Cette version de it's all over now est tellement parfaite ...c'est presque irréel tellement c'est émouvant...



Edit : le pauvre Donovan a l'air dégouté..

Tu m'étonnes : Donovan venait de lui chanter son hommage vibrant (A song for you), et lui, il répond par une chanson de rupture absolue avec ce genre de choses...

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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Mer Déc 23, 2009 12:04 am 
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la suite des aventures du Bob sourirezz

L’album Bringing it back Home sort donc le 22 mars 1965 et est un nouveau triomphe pour le Zim, qui se rend alors en Angleterre dans le cadre d'une tournée filmé par D.A Pennebaker qui donnera naissance au plus grand documentaire de l histoire du rock le fameux Don't look back. N'ayant pas encore vu la chose je ne peux donner plus de détails pour le moment Very Happy.

Cette tournée marquera un véritable tournant dans la vie du Zim. Aussi bien professionnellement que personnellement puisque c'est lors de son passage en Angletterre que le Zim et Joan Baez vont voir leur couple voler en éclat. Joan Baez espérait sans doute que Dylan allait lui renvoyer l’ascenseur en la programmant en première partie de ses concerts Anglais, mais il n’en fut rien et la demoiselle, réduite à la portion congrue, dû assister au triomphe de la star en coulisse. Il est évident qu’ elle a beaucoup souffert d’être traitée ainsi par l homme qu’elle aimait et qu’elle admirait..Dylan prendra 40 ans pour s’en excuser publiquement. Mais pour l heure le Zim a bien autre chose à faire que d’aimer son prochain. Il travaille depuis quelques mois sur un recueil de poésie surréaliste qui sera finalement publier en 1971 sous le nom de tarantula. On peut y découvrir des textes absurdes aux relents surréalistes, dans lesquels Bob Dylan fait exploser ses talents poétiques. Tarantula est un ouvrage indispensable pour qui veut approfondir la créativité du Zim.

De retour en Amérique Dylan apprend que son album est en train de battre tous les records de vente et soudain un regret le prend..Il regrette de s’être arrêté au milieu du guet. A présent il souhaite faire un album 100% rock. Il recrute Mike Bloomfield qui est un des guitaristes rock les plus en vue et retourne en studio dès le mois de juin 1965 (soit 3 mois après la sortie de son précédent album) pour enregistrer un nouveau 45t qu’il baptisera : Like a Rolling stone. A l'origine, la chanson fut écrite sur le tempo d'une valse, qui fut plus tard changé en 4/4. Dylan l'enregistra pour la première fois les 15 et 16 juin 1965, au cours de deux sessions. Like a Rolling Stone est parue en 45 tours le 20 juillet 1965. En dépit de sa longueur, deux fois celle du maximum préconisé par les radios à l'époque, elle devint le plus grand succès de Dylan jusqu'alors, restant dans les charts américains pendant trois mois et atteignant la deuxième place, derrière Help! des Beatles..Dylan vient ni plus ni moins que de changer les règles du single business aux Etats Unis. Like a Rolling stone est le premier single de cette longueur à être diffusé par les radios…Se sentant imbattable Dylan décide de pousser les murs..Les murs du son tout d’abord en enregistrant son album le plus rock à ce jour. Highway 61 revisited est un torrent de décibel mise en boite en 4 jours durant l’été 1965. Seul l’enregistrement de Desolation Row posait problème, car Dylan n’était pas satisfait de la qualité des prises. Finalement, deux prises seront combinées pour l’album, et la dernière chanson de l'album est finie le 4 août 1965 .

Entre temps Dylan décida de participer au festival Newport folk auquel il était invité à titre permanent depuis 1963. Se sentant invulnérable il décide de tenter l’impensable : se produire avec une formation rock dans un festival folk. Son entourage tente de le dissuader mais rien n’y fait. Dylan à déjà réussit le pari de Bringing it back Home alors de quoi peut t’il bien avoir peur aujourd’hui ?
Il monte donc sur scène et entame son set avec le morceau Maggie’s Farm qui est un torrent de décibels au milieu d’un champ de pâquerettes.
A la fin de sa prestation Dylan attend, comme a son habitude les hourras du public. Mais c’est tout le contraire qui va se produire. Sa prestation va déclencher la colère des fans qui s’estiment trahis par Dylan. On le hue, on l’insulte, on le déteste !! les fans pleurent d’avoir perdus leur idole. Il s'agit là d'une véritable rupture publique entre un artiste et ses fans! *
Pire, Peter Seeger (le même que Dylan a défendu quelques mois auparavant), monte même sur scène pour essayer de débrancher les amplis en hurlant qu'il n'entend plus les paroles du Zim et que tout ce bruit autour des mots et insupportable!!..Les roadies réussissent in extremis à l’en empêcher.

Voici un extrait de ce fameux Maggies farm


La foule est en colère, Dylan est seul au monde !!..Mais il ne recule pas..il continue sa prestation sous les huées du public…Le Zim a, comme à son habitude, joué le tapis mais pour une fois il n’avait pas les bonnes cartes en main !..Néanmoins il va continuer dans la direction qu'il a choisi en publiant, seul contre tous, quelques semaines plus tard, son nouvel album..Highway 61 Revisited comprend neuf chansons originales, dont le hit Like a Rolling Stone.
Highway 61 est le nom de l'autoroute qui va de La Nouvelle-Orléans à la frontière canadienne, en passant par Duluth, la ville natale de Bob Dylan. Elle représenterait pour Dylan le symbole de la liberté, de l’indépendance et une chance de s’échapper de la vie qu’il ne voulait plus à « Hibbing ». Malgré la haine d’une partie de son public L’album grimpera jusqu’à la troisième place au Billboard. Ce succès ne doit finalement rien au hasard car il s’agit sans aucun doute d’un des disques les plus importants du 20eme siècle. D’ailleurs en 2003, l'album est classé 4ème des 500 plus grands albums de tous les temps par le magazine Rolling Stone.

Je vous propose ici un extrait de ce disque. Desolation row est sans doute un de plus grands morceaux de Dylan. le jour où les extraterrestres de Mars attak débarqueront sur ce bon vieux caillou vert pour nous exterminer, je leur passerai ce morceau pour leur prouver que l’être humain n’est pas qu’un sac d’immondices et qu’il peut aussi produire des chansons renversantes de beauté..

11 minutes de pure magie et très caractéristiques du nouveau Dylan. Celui qui refuse tout compromis aussi bien au niveau de la forme que du fond en proposant des morceaux qui dépassent largement, en terme de durée, les standarts de l'époque

Enjoy ladies and Gentlemen!

Bob Dylan - Highway 61 Revisited - 09 - Desolation Row.mp3 [15.67 Mio]
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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 28, 2009 2:06 pm 
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suite des aventures du vieux qui est en 1965 au coeur du cyclone...un cas presque unique d'opposition très féroce entre un artiste et son public...


Une fois le disque Highway 61 enregistré il faut partir en tournée pour le défendre, et malheureusement Mike Bloomfield , trop occupé par sa carrière solo ne sera pas de la partie. Dylan doit trouvé un nouveau guitariste. John Hammond lui conseillera Robbie Robertson, guitariste d’un groupe surnommé les Hanks (plus tard ils se rebaptiserons : the Band). Le zim va contacter le guitariste et c’est finalement tout le groupe qu’il va embaucher pour l’accompagner sur sa tournée. Tous les concerts de cette période seront divisés en deux segments. Le premier purement folk, où Dylan joue seul de sa guitare, et le second « électrique » avec the Band. Et a chaque fois le scénario de Newport se répète . Dès que le groupe arrive sur scène pour les morceaux électrique il est systématiquement hué ! L’ambiance de cette tournée est tellement pesante qu’une partie du Band déposera les armes craignant pour leur vie. Afin de se changer les idées Dylan interrompt de temps en temps sa tournée pour retourner en studio afin d’enregistrer le successeur de Highway 61. Dylan commença à enregistrer l’album en octobre 1965. L’enregistrement n’était pas très productif et ne reprit vraiment que le 25 janvier 1966. Les séances s’étalèrent jusqu’au mois de mars 1966. Le disque paraîtra finalement le 16 mai 1966 sous le nom de Blonde on Blonde. Ce disque est considéré comme le sommet de Dylan, personnellement j'ai pris un peu de temps à m'habituer à la voix fatiguée du Zim sur ce disque. On le sens épuisé par le rythme incessant des concerts et des séances d'enregistrements. A noter que Blonde On blonde n' est ni plus ni moins que le premier double album de l’histoire du rock. Une nouvelle fois Dylan vient de créer l’événement !

Mais le Zim n’a guère le temps de savourer car il poursuit sa tournée chaotique en dehors des Etats unis. Le point culminant de cette tournée sera atteint à Manchester le 17 mai 1966 (soit le lendemain de la parution de Blonde on Blonde aux Etats Unis)à. En effet un incident survenu lors de ce concert est resté célèbre : vers la fin du concert, un spectateur s'écrie « Judas! », en allusion au passage à l'électricité de Dylan, considéré comme une trahison par son public folk. Le public se lève et applaudit l’auteur de la citation..A ce moment précis, Dylan est sur la corde raide. Le monde entier est contre lui. Son public, celui qui l’a acclamé en tant que prophète est littéralement en train de le crucifier !!!…A bout de force Dylan lui répond « I don't believe you... you're a liar » (« Je te crois pas... t'es un menteur »), avant de lancer à son groupe « play it fuckin' loud! » (« jouez ça à fond, putain ! ») et d'entamer Like a Rolling Stone . s’en suit une version apocalyptique du tube de Dylan. A la fin de la chanson un silence pesant suit la prestation du zim..Ce silence à dû durer environ 5 secondes mais pour Dylan ces cinq secondes étaient plus longues que l’éternité elle même..et soudain le public se mit à applaudir à tue tête. En l’espace d’un instant le petit chanteur folk venait de renverser la situation et de prendre place dans la légende du rock. Après de mois de combat Dylan venait de gagner le droit d’être lui même contre son propre public. Plus rien ne semble pouvoir arrêter Dylan …C’est pourtant ce moment là que va choisir le destin pour frapper le génie de la folk en plein cœur !


En attendant voici un extrait du fameux Blonde On blonde. Il y a de nombreux tubes sur ce disque que tout le monde connais je suppose (I want you, just like a woman...). Le morceau que je vous propose est une des chansons les plus légendaires de Dylan. Sad Eyed Lady of the Lowlands

Ce morceau occupe une face entière de l'album. la chanson frappe tout d'abord par sa longueur et sa richesse. En effet, Bob Dylan, pendant plus de dix minutes, chante une hymne à Sara Lownds, avec laquelle il va se marier.
La genèse de cette chanson est particulière, tout comme l'enregistrement de l'album Blonde on Blonde en général. La légende raconte que Bob Dylan, sous amphétamines probablement, fut extrêmement prolifique lors de l'enregistrement en une seule prise et au beau milieu de la nuit. Il étonna ses instrumentalises par la longueur imprévue du texte de cette chanson. On peut d'ailleurs remarquer que les musiciens semblent vouloir conclure la chanson après trois couplets (notamment par une rythmique caractéristique de batterie) pour s'apercevoir que Dylan a encore des choses à dire, et de recommencer à jouer par dépit.

Cette chanson illustre aussi parfaitement la voix fatiguée de Dylan lors de cette période on le sent vraiment au bout du rouleau.
Deux anecdoctes sur ce titre.
1) il n'a jamais été joué en live malgré le culte que voue les fans du Zim à ce titre...Pourquoi? ça reste un mystère

2) Joan Baez affirma un temps que la chanson lui était dédié mais dans la chanson Sara sur l'album Desire (1976), qui s'adresse à la même personne (entre-temps devenue son ex-femme), Dylan chante:

Stayin' up for days in the Chelsea Hotel,
Writin' "Sad-Eyed Lady of the Lowlands" for you.
ce qui infirme clairement les propos de Joan Baez..

Voilà il est temps de découvrir ce morceau légéndaire que personnellement j'ai pris très longtemps à apprécier mais qui est véritablement une des pierres angulaires de l'oeuvre du troubadour folk
14 - Sad Eyed Lady Of The Lowlands.mp3 [15.52 Mio]
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 Sujet du message: Re: Peut-on finalement aimer Bob Dylan après l'avoir détesté ?
MessagePosté: Lun Déc 28, 2009 3:35 pm 
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Hé hé, tu tapes dans les titres mythiques pour ces deux albums qui ne le sont pas moins :) Mais le choix est très difficile, la qualité y est tellement égale... En ce moment, j'écoute beaucoup le tandem Queen Jane Approximately / Absolutely Sweet Marie, je trouve qu'elles vont bien ensemble.

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