
Ian and Sylvia, “Four strong winds” (1963)
«Four strong winds that blow lonely,
Seven seas that run high,
All those things that don't change, come what may
But our good times are all gone,
And I'm bound for moving on
I'll look for you if I'm ever back this way»
— “Four strong winds” (Ian Tyson)
C’est en écoutant, sur “Living”, la reprise de ce titre par Judy Collins, que je me suis décidé à me payer — “quand même!” — un album de Ian & Sylvia.
J'attendais du bon folk, “popote”, “coin du feu”, un peu scolaire, je suis surpris et ravi d’y trouver plus: des titres vraiment convaincants, juteux, authentiques, tels: “The Greenwood Sidie” (aka “The cruel mother”), chanté, a cappella, avec une énergie et une ardeur renversantes; idem pour “V’la l’bon vent” («V'la l'bon vent, v'la le joli vent / V'la l'bon vent, m'amie m'appelle»... icelui même!), version dynamitée, chantée à toute berzingue; idem pour “Ella Speed” — vieux ragtime où la blonde et frêle Sylvia, prend des accents de goualeuse; et mention spéciale pour “Katy dear” (aka “Silver dagger”, vieux bluegrass, déjà interprété par The Country Gentlemen, particulièrement clair et réjouissant. Tous — iceux et les autres — sont des traditionnels, excepté “Four strong wind”, excepté “Tomorrow is a long time” (Dylan, oui!).
La première est une ballade, douce et tranquille, à la cadence soutenue, agrémentée de basse et de guitare; son interprétation est plus frétillante que celle de Judy, qui, s’accompagnant au piano, la transforme en un hymne nostalgique, lent et presque solennel. — Du coup, je préfère l’original! La seconde, aussi — là, je n’apprends rien à personne (du moins, j’espère!) — est une ballade, douce, tranquille, et reste ce qu’elle est, gonflée d’émotion, en parfaite accord avec le sentiment exprimé par Dylan.
On se promet toujours de n’acheter qu’un album, mais!... Hey, kiddies! qui connaît Ian & Sylvia, qui possède d’autres opus de ces tourtereaux, qui peut me conseiller — il paraît que le suivant, “Northen Journey”, n’est pas mal du tout!?...


Celui-là, c’est le tout premier (1962); ils sont pas choucards nos amoureux, hein!?