Je l'écoutais ce matin. Et je me disais que sa voix serait peut-être ce que donnerait un croisement entre celles de Sandy Denny et de Joni Mitchell.
Shelagh est de ces chanteuses qui ont livré un ou deux albums magiques au début des années 70, puis ont disparu sans laisser de trace. Jusqu'à ce qu'on les retrouve bien des années plus tard, grâce à Internet et aux passionnés de musique qui ont eu à coeur de dépoussiérer leurs vinyles pour les faire connaître enfin au public.
Shelagh a suivi une route un peu semblable à celle de Vashti Bunyan. L'absence de succès, en cette époque où le folk avait perdu ses lettres de noblesse, poussé hors de la scène par d'autres courants musicaux, la fuite, des décennies à enfouir son talent et sa passion au fond d'une malle. Puis un jour, sonnées par cette reconnaissance tardive, elles s'expliquent et font taire ces rumeurs qui allaient leur chemin depuis plus de 30 ans. Ou leur donnent raison...
On disait de Shelagh McDonald que la drogue était responsable de sa carrière brisée. Elle a raconté elle-même, en 2005, qu'un mauvais trip au LSD l'avait totalement anéantie, l'avait rendue paranoïaque et avait ruiné sa voix. À méditer...
Je vous mets quelques morceaux en écoute dans quelques minutes...
