Je l'attendais un peu depuis qu'il l'avait annoncé. Instrumental (un morceau chanté tout de même), loin du frou-frou et, pour beaucoup, de l'égarement R&B...
A l'image de la pochette, Santana est seul maître à bord, mais semble comme poursuivi par ses fantômes. On retrouve ses plans, le fameux sustain, son admirable et reconnaissable touché dans Canela par exemple, qui reprend la ballade à la Love You Much Too Much, ou Samba Pa Ti.
Derrière lui, la bande musicale déroule un tapis (claviers, rythmique carrée) qui ne lui fera pas trop d'ombre, si ce n'est le piano de Ah, Sweet Dancer, admirable, mais qui du coup aseptise un peu son travail. La production manque d'âpreté, me paraît trop léché.
Et comme souvent chez Carlos, il n'oublie ni d'où il vient (Macumba In Budapest) ni de rendre hommage à l'un de ses maîtres, Gabor Szabo dans un très beau titre flamenc'.
Un album trop long, mais avec des moments qui me font piaffer d'impatience et d'autres vraiment très beaux moments.
_________________ "I took a dead man's Gibson, gonna write the world's last great song But my muse was out fucking in gutters all night long"
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