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 Sujet du message: ROCKORICO
MessagePosté: Mer Juil 04, 2012 2:04 am 
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Inscription: Mar Fév 09, 2010 2:55 am
Messages: 4623
Localisation: Le bout du monde
Oui en France on sait aussi faire de la musique originale élaborée et de qualité mais peu des artistes concernés ont réussi à en vivre et leurs oeuvres restent confidentielles car sortant de la " normalité".

Le seul moyen pour eux de survivre passait par les concerts et les festivals qui fleurissaient à travers la France ou ils ont réussi à se créer un réseau de fidèles.

Un certain nombre de ces groupes sont aujourdhui réhabilités par le biais du web ,mais trop tard pour eux.

Ce nouveau topic est l'occasion de parler de groupes ou artistes des seventies principalement qui ont repoussé les frontières de l'originalité comme par exemple :ETRON FOU LELOUBLAN ,RED NOISE ,CAMIZOLE,LARD FREE ,HELDON......

A vous

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mer Juil 04, 2012 2:38 am 
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Inscription: Sam Aoû 14, 2010 1:03 am
Messages: 1229
Potemkine - Catastrophe - et aujourd'hui : Alifair - KiRoBo - je ne parlerai pas de Ange (bien sûr), ni de Atoll ou Magma (qui a entendu Magma à la radio ?) - tiens, H B Thiefaine, il surfe sur les ondes ? et il y en a plein, des comme ça - reste peut-être France Inter qui hasarde des ovnis la nuit (pas vraiment rock, mais voilà ...)

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à bientôt sur la vie ! ( C. Decamps )


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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mer Juil 04, 2012 2:42 am 
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Inscription: Mer Juil 11, 2007 3:36 pm
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Je vais fouiller dans la discothèque et regarder ce dont je peux un peu parler. Mais y'a matière !

Les trois albums de Potemkine sont par exemple des disques de haute volée et aujourd'hui assez oubliés - exceptés de qques collectionneurs peut-être ? Ou de ceux qui ont connu ce groupe à l'époque ? Comme moi ...!

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"Il y a des années où l'on a envie de ne rien faire" P-Barouh


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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mer Juil 04, 2012 2:51 pm 
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Mosaïc - Ultimatum (1978)

Groupe fondé en 74 par les frères Brebion (Hubert, batterie et Yves, claviers et guitare acoustique), Jean-Yves Escoffier (guitares, vocaux) et pour le disque, après plusieurs bassistes et de nombreux concerts (diffusion d'une cassette à l'occasion de leurs passages sur scène), Philippe Lemongne( basse, guitare, violoncelle, synthés etc., vocaux). Avec un coup de main de quelques amis - violon, basse.

En 78 fut publié leur seul et unique 33t - diffusion 500 exemplaires ( aujourd'hui collector quasi invisible ou à des prix exorbitants).

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Réédité en CD sur le label MIO.

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Injustement oublié, et déjà négligé à l'époque (celle-ci avait plus d'yeux pour le punk moribond et la new wave déjà là) ce disque est très représentatif de l'impact que la musique anglaise tendance Canterbury ( Hatfield & The North, Soft Machine mais aussi le RIO - Henry Cow) a pu avoir sur une génération de musiciens de l’hexagone. Des développements instrumentaux de grande qualité, une prise de son très professionnelle, une grande diversité sonore, de l'humour aussi (Etron Fou n'est pas loin parfois). Lire sur la pochette de l'édition originale écrite la mention : Pour que notre dépucelage discographique soit aussi le vôtre.

Des vignettes musicales brèves côtoient des titres plus longs au développement sinueux et richement contrastés. Le tout présente une belle unité de ton aux enluminures scintillantes avec parfois des audaces dans le collage et le voisinage de thèmes alambiqués. Le torero d'alu I, II, III, IV est quelque peu surprenant. sourirezz Un rock incendiaire ? Mercenaire !

L'édition CD comprend en bonus 3 longs thèmes datés de 77 (extraits de la cassette dont il était question plus haut), une piste live de la même année et un inédit de 76.

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mer Juil 04, 2012 5:30 pm 
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Potemkine - Catastrophe - et aujourd'hui : Alifair - KiRoBo - je ne parlerai pas de Ange (bien sûr), ni de Atoll ou Magma (qui a entendu Magma à la radio ?) - tiens, H B Thiefaine, il surfe sur les ondes ? et il y en a plein, des comme ça - reste peut-être France Inter qui hasarde des ovnis la nuit (pas vraiment rock, mais voilà ...)
HBT oui maintenant, il devient un peu hype. Je l'ai vu plusieurs fois à la téloche depuis plusieurs mois, et parfois dans des émissions pas très reluisantes.
Magma, à par FIP et France Culture, pour ce qui est des radios à large dif.

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Il est parfaitement superflu de connaître les choses dont on parle. Je dirais même que la sincérité en général dénote un certain manque d'imagination.


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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Jeu Juil 05, 2012 5:33 pm 
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Vu le succès de ce topic, on continue :

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Le premier album de Maajun, Vivre la mort du vieux monde, est paru sur Vogue en 1971. Le nom du groupe évoque, selon Jean-François Bizot de la revue Actuel, un gâteau marocain aux ingrédients magiques (devinez lesquels !). Leur musique, comme celle de Komintern, semble ouverte aux influences de la pop anglaise (façon Pete Brown, Edgar Broughton…) mais tout en y adjoignant des influences folk ou des musiques traditionnelles françaises (avec parcimonie et discrétion). La démarche est originale et les textes des chansons mêlent le second degré, l’humour, la distanciation surréaliste et la critique sociale. Il y est question de la sexualité, du travail, de l’autorité, de l’usine, des prisons. Bref de toutes les institutions qui, en cette époque pas très lointaine, étaient l’objet de la critique, Celle des philosophes et des sociologues, mais aussi et surtout de tout un pan de la société, la jeunesse estudiantine comme celle laborieuse, qui pouvait se sentir concernée par cette volonté de se soustraire aux autorités policières, militaires, religieuses et morales.

Quant à la musique, elle propose des agencements de rythmes et de mélodies qui produisent une grande diversité de climats et de ruptures. Parfois celle-ci se veut évocatrice des luttes internes à la société, entre l’obéissance et la révolte, d’où la suite élaborée sur la face 2 du LP qui présente les différentes facettes du groupe. Entre rock progressif, ritournelles, chant de lutte et tract revendicatif. Les effluves free rock irriguent le disque et côtoient les rivages de la chanson rive gauche. La chanson du boulot anticipe de deux décennies la chanson française des années 90, celle des indépendants, pas celle de la « variété verdâtre ». Cette Chanson du boulot me fait me souvenir de cette phrase de Prévert extraite de Le temps perdu dans Paroles : « Dis donc camarade Soleil / Tu ne trouves pas / Que c’est plutôt con / De donner une journée pareille / À un patron ? ». Quant au dernier titre, Vivre la mort du vieux monde, il s’agit de l‘expression joyeuse et optimiste « d’une espérance d’un nouveau soleil de Mai, l’espérance de nos désirs satisfaits ».

Texte paru dans un ancien N° de Vapeur Mauve

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Jeu Juil 05, 2012 9:28 pm 
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http://rebelrebelnow.blogspot.fr/search?q=maajun

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Ven Juil 06, 2012 3:02 am 
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Merci pour ce lien Algernon ! C'est le genre de chose auquel je ne pense pas et en plus je suis pas très doué pour en dénicher... roizz

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Ven Juil 06, 2012 3:05 am 
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C'est parce que j'étais tombé dessus il y a quelques jours.

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Sam Juil 07, 2012 3:54 pm 
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Urban Sax

Leurs deux premiers albums parus sur le label Cobra en 77 et 78.

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Après Lard Free et des participations aux enregistrement de Heldon, Gilbert Artman fonde Urban Sax - collectif constitué de saxophonistes (ténors, altos) qui progressivement va enfler jusqu'à contenir pas loin d'une quarantaine de musiciens. Aux ténors et altos des débuts viendra s'ajouter des barythons et sax bass, un joueur de Gong et un chœur.

La musique est progressivement évolutive à la façon des musiques répétitives de Glass ou Reich, des masses sonores se déplacent dans l'espace musical, des motifs répétés semblent s'éloigner et se fondre, réapparaître plus loin et donner naissance à d'autres motifs légèrement décalés. C'est une musique dans laquelle il faut se fondre, se laisser embarquer, se diluer, couler. Un peu comme les drones d’aujourd’hui (toute comparaison devant tenir raison, mais bon, c'est pour situer... ).

A écouter fort de préférence... Les concerts étaient de véritables "expériences" : mes souvenirs me ramènent à un concert donné un mois de juin (78 ? 79?) dans une chapelle (Chapelle Henri IV) à Poitiers. Ils avaient jou2 un peu plus d'une heure, les musiciens perchés dans les hauteurs, nous en bas, et eux se déplaçant en ne cessant de souffler pour à la fin se trouver réunis face à nous pour clore le concert-spectacle, engoncés qu'ils étaient dans des combinaisons avec des masques ou cagoules (je ne sais plus bien... ). Une amie m'avait accompagné, plus habituée au folk de Malicorne, les bals folk etc... Elle en fut, je crois, transformée, ne sachant vraiment plus comment juger de la musique à laquelle elle était habituée et qui soudainement lui paraissait fort éloignée dans le temps de toute cette modernité audacieuse! Ce ne fut pas sa dernière surprise ( où est-elle aujourd'hui ?).

Ce collectif existe encore et poursuit ses pérégrinations à travers le monde.

Leurs site : http://urbansax.com/

Une youtuberie ; le son est celui de youtube ( alors faites vous une idée mais sachez que les conditions d'écoute nécessaires sont celles sur du bon matos pour se laisser enrober).
http://www.youtube.com/watch?v=Zuy8JSL4 ... re=related

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Lun Juil 09, 2012 6:33 pm 
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MAHJUN Le jus de la figue

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deuxième album de Jean Louis Lefebvre et de son groupe Mahjun : Le jus de la figue datant de 1973 et édité sur le label de pierre Barouh Saravah.
Au passage remarquez le changement d'ortographe du nom.
Mahjun est- un des premiers groupes expérimentaux français prenant ses sources dans le jazz , le folk et le rock et transmettant une musique de transe ,on peut y trouver une filiation avec Frank Zappa et Captain Beefheart .
Malheureusement ce groupe restera underground et confidentiel.
Il s'en sortent en accompagnant les autres artistes du label Saravah sur disques et concerts :David Mc Neil, Steve Lacy ,Brigitte Fontaine , Higelin Etc..

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mar Juil 10, 2012 1:50 am 
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Je l'ai pas çui-ci mais j'ai l'autre sur Saravah ! Les avait vu en concert au mitan des 70's : sympa et foldingue !

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mar Juil 10, 2012 1:57 am 
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Komintern-le Bal du Rat Mort


Sorti en 1971 sur Harvest, ce sera le seul album du groupe qui se séparera au vu du peu de succès de l'album

http://www.progressive-area.com/index.p ... 3&Itemid=2


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En perdant GF nous avons perdu un grand vide Fenyxx


Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)


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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mar Juil 10, 2012 2:46 am 
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J'avais consacré un article à ce groupe dans un Vapeur Mauve en mai 2009 !

Komintern (dont le nom montre assez de quel côté va leur sympathie) fut formé par deux musiciens issus de Red Noise, ayant quitté celui-ci début 1970 avant l’enregistrement de l’album. Avec deux guitaristes, un violoniste, Richard Aubert (futur Atoll), un bassiste et épaulé par une section de cuivres, ils vont enregistrer l’album, Le bal du rat mort, publié sur un label connu internationalement, Harvest (ce qui ne changera pas grand-chose au destin du disque dont les ventes demeureront modestes malgré une réédition en 1986 sur Cryonic).
Cela dit ce disque mérite un grand nombre d’éloges, ne serait-ce que par la richesse et la diversité des musiques, des inspirations, des climats et des courants multiples qui le traversent. La suite, Bal pour un rat vivant, est constituée de différents thèmes, quelquefois très courts, repris comme des citations qui empruntent à diverses traditions. On y entend des airs folkloriques, des passages jazz où le sax délivre un chorus free, la guitare s’immisçant dans les replis du thème pour propulser le tout vers des accents canterburiens ou progressifs. Sans oublier les évocations de chansons révolutionnaires comme Bandiera rossa (chant révolutionnaire italien) ou Los quatros generales (chant républicain de la guerre d’Espagne).
La face 2 est constitué d’une suite, elle aussi, Le bal du rat mort, qui débute par un hommage au maire de la ville de Tours (Jean Royer, plusieurs fois ministre et candidat aux élections présidentielles de 1974 ; père la pudeur, censeur vertueux – osons l’oxymore – bref, vieille ganache réactionnaire). Petite musique pour un blockhaus, aux accents cuivrés et fanfare(on), anticipe les musiques du RIO et se tourne vers le jazz anglais pour la démesure et les élans parodiques (quelques mesures de Carmen de Bizet). Musique qui laisse entrevoir que les musiciens français n’avaient pas grand-chose à envier à leurs pendants anglo-saxons, tant du point de vue des possibilités instrumentales que des capacités sans équivoques pour des arrangements soignés et complexes. Pongistes de tous les pays prend des accents revendicatifs et se cale sur un chant de La Commune de Paris, La ligue anti-prussienne.
Et puis Fou, roi, pantin, magnifique pièce pop empruntant quelques vers au poème de Rimbaud, L’orgie parisienne ou Paris se repeuple : « Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques / Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris / Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques / Elle se secouera de vous, hargneux pourris ! ». Le disque se termine par Pour un Front de Libération des kiosques à musique qui constitue un beau final en forme de fanfare municipale. Signalons la belle pochette illustrée d’une partie d’une fresque du peintre mexicain Diego Rivera, membre du parti communiste mexicain qui vécut à Paris et fréquenta les surréalistes.

Curieusement le texte donné en lien plus haut me semble bien proche du mien ! Very Happy (emprunts, emprunts...)

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 Sujet du message: Re: ROCKORICO
MessagePosté: Mar Juil 10, 2012 3:21 am 
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Localisation: Le bout du monde
J'avais consacré un article à ce groupe dans un Vapeur Mauve en mai 2009 !

Komintern (dont le nom montre assez de quel côté va leur sympathie) fut formé par deux musiciens issus de Red Noise, ayant quitté celui-ci début 1970 avant l’enregistrement de l’album. Avec deux guitaristes, un violoniste, Richard Aubert (futur Atoll), un bassiste et épaulé par une section de cuivres, ils vont enregistrer l’album, Le bal du rat mort, publié sur un label connu internationalement, Harvest (ce qui ne changera pas grand-chose au destin du disque dont les ventes demeureront modestes malgré une réédition en 1986 sur Cryonic).
Cela dit ce disque mérite un grand nombre d’éloges, ne serait-ce que par la richesse et la diversité des musiques, des inspirations, des climats et des courants multiples qui le traversent. La suite, Bal pour un rat vivant, est constituée de différents thèmes, quelquefois très courts, repris comme des citations qui empruntent à diverses traditions. On y entend des airs folkloriques, des passages jazz où le sax délivre un chorus free, la guitare s’immisçant dans les replis du thème pour propulser le tout vers des accents canterburiens ou progressifs. Sans oublier les évocations de chansons révolutionnaires comme Bandiera rossa (chant révolutionnaire italien) ou Los quatros generales (chant républicain de la guerre d’Espagne).
La face 2 est constitué d’une suite, elle aussi, Le bal du rat mort, qui débute par un hommage au maire de la ville de Tours (Jean Royer, plusieurs fois ministre et candidat aux élections présidentielles de 1974 ; père la pudeur, censeur vertueux – osons l’oxymore – bref, vieille ganache réactionnaire). Petite musique pour un blockhaus, aux accents cuivrés et fanfare(on), anticipe les musiques du RIO et se tourne vers le jazz anglais pour la démesure et les élans parodiques (quelques mesures de Carmen de Bizet). Musique qui laisse entrevoir que les musiciens français n’avaient pas grand-chose à envier à leurs pendants anglo-saxons, tant du point de vue des possibilités instrumentales que des capacités sans équivoques pour des arrangements soignés et complexes. Pongistes de tous les pays prend des accents revendicatifs et se cale sur un chant de La Commune de Paris, La ligue anti-prussienne.
Et puis Fou, roi, pantin, magnifique pièce pop empruntant quelques vers au poème de Rimbaud, L’orgie parisienne ou Paris se repeuple : « Syphilitiques, fous, rois, pantins, ventriloques / Qu'est-ce que ça peut faire à la putain Paris / Vos âmes et vos corps, vos poisons et vos loques / Elle se secouera de vous, hargneux pourris ! ». Le disque se termine par Pour un Front de Libération des kiosques à musique qui constitue un beau final en forme de fanfare municipale. Signalons la belle pochette illustrée d’une partie d’une fresque du peintre mexicain Diego Rivera, membre du parti communiste mexicain qui vécut à Paris et fréquenta les surréalistes.

Curieusement le texte donné en lien plus haut me semble bien proche du mien ! Very Happy (emprunts, emprunts...)

Merci Harvest pour ces commentaires oupez

Cet album qui n'a pas eu de succes du tout est devenu culte actuellement et se vend à des prix fous.,un vendeur pro me l'avait proposé à 80 euros dansun état plus que moyen

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