DISQUE 1 : Face A : 1. Symphoman 2. Un endroit pour vivre 3. Fier et fou de vous 4. Oh ! J'cours tout seul
Face B : 5. Les petites filles modèles 6. Les orgueilleuses 7. Les mots qui viennent tout bas 8. Dans un vieux rock'n'roll
DISQUE 2 : Face A : 9. A franchement parler 10. Prélude à l'ampoule (instrumental) 11. Petit comme un caillou 12. Sonatine (instrumental) 13. La Toccatarte (instrumental) 14. Nicolas
Face B : 15. J'suis pas bien 16. Une chanson noble et sentimentale 17. Rosanna Banana 18. La bavaroise (instrumental) 19. Le carnet à spirale
Les musicos : Jacky Arconte (guitare), Jean-Philippe Audin (violoncelle), Kako Besso (trompette), Patrick Bourgoin (saxophone, flûte), Tony Brenes (trompette), Patrick Dupont (basse), Stéphane Ianora (batterie), Pierre Llinares (violon), Pierre Louis (violon), Eric Muler (trompette), Michel Noël (alto), Alex Perdigon (trombone), Bernard Torelli (guitare). Dans ce premier album « live » à la sonorité approximative et métallique, William Sheller commençait déjà à raconter des anecdotes intéressantes et drôles entre les morceaux. Cependant, il s'exprimait alors de façon si timide que l'on peine parfois à comprendre ses propos (très mal captés), d'ailleurs une très petite partie de ses dialogues ont été conservés. « Je regrette un peu que l'on ait oublié de mettre un micro dans la salle, ne serait-ce que pour enregistrer un peu les réactions du public. Et puis, sur scène, entre deux chansons, j'adore parler au public; sur le disque, hélas ! tous mes petits discours sont absents. Cela dit, c'est quand même un excellent souvenir. » A noter que la chanson exotico-reggae Rosanna banana a été écrite à l'occasion de ce spectacle, pour faire un gag avec le trio parodique des Démones Loulou. Cet album compte quatre instrumentaux dont deux inédits, Prélude à l'Ampoule et Sonatine. La Toccatarte avait été écrit en 1978 pour l'anniversaire de Catherine Lara. William présente aussi une autre pièce instrumentale comme « Un truc qui serait une espèce de pâtisserie, de sucrerie, de machins d'harmonies, ça s'appelle d'ailleurs La bavaroise, et c'est un petit morceau que j'aime bien. » Cet album a été enregistré à l'occasion du premier passage de William Sheller à l'Olympia, où il chanta du 26 avril au 2 mai 1982. Ce concert avait ceci de particulier qu'il s'agissait d'un spectacle de music-hall « à l'ancienne » avec un prestidigitateur en lever de rideau (Johnny Lonn), une « rockeuse réaliste » en première partie (Marie Léonor), des « vedettes américaines » (Les Démones Loulou, trio parodique dans lequel figurait Marianne James) et enfin William, vêtu de blanc des baskets jusqu'à la chemise. Ou comme le persiflait un méchant critique de l'époque, « Il est habillé comme un Borg des années 30, chemisette et pantalon blanc, et il ne lui manque que le béret basque. » Seul le récital de William figure bien évidemment sur le disque qui en a été tiré. Complètement sclérosé et insatisfait par un système qui l'obligeait à formater des « chansons-produits » pour la radio et la télé, William trouva une nouvelle dynamique dans sa carrière grâce à la scène : « Un jour ça m'a pris au ventre et j'ai voulu monter sur scène, rencontrer le public. Parce que le public on ne le connaît pas, on ne sait pas qui sont les gens qui peuvent éventuellement se déplacer. Mais il a fallu que je réapprenne les chansons, parce qu'à force de ne faire que des disques, et de la télévision ou de la radio on ne sait plus jouer les morceaux. » Et puis autre avantage non négligeable, « C'est lorsqu'on rencontre le public qu'on mesure ses erreurs. Sur scène, quand on se trompe, c'est immédiatement perceptible grâce aux réactions de la salle. La scène fait gagner un temps fou ! » Il avait cependant fallu quatre albums et six années d'une carrière à succès pour que William ose enfin affronter son public « les yeux dans les yeux ». Auparavant, il ne voulait pas faire de scène parce qu'il avait peur de ne pas être très crédible à cause de son « image de joyeux rigolo, de type habillé tout en blanc qui passe dans toutes les émissions ringardes de la télévision », au répertoire pas assez conséquent pour se produire seul. Et puis l'idée de passer en première partie d'un autre chanteur ne lui disait rien non plus.
_________________ Il est parfaitement superflu de connaître les choses dont on parle. Je dirais même que la sincérité en général dénote un certain manque d'imagination.
Dernière édition par Algernon le Mar Mar 06, 2012 10:43 pm, édité 1 fois.
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