Forum de rock6070

J'ai voté la premiere

J'étais persuadé que tu étais un gars ! Comme quoi l'internet et les perceptions...


La premiere proposition

J'achète beaucoup moins, mon budget loisir ayant rétréci depuis pas mal d'années comme peau de chagrin, que ce soit de la musique, des films, de la BD ou des livres (ça m'arrangeait, je n'avais plus de place). Donc, je récupère de la zik sur Internet maintenant pour une très grande part, mais les vieux trucs que j'ai jamais trouvé auparavant dans les bacs de soldes, aux Puces ou dans les conventions. Ayant donné une fortune pendant de nombreuses années aux éditeurs de ces secteurs de la Culture, j'ai tendance à peu culpabiliser.
D'autre part, j'ai une médiathèque fort bien fournie qui m'offre depuis longtemps une alternative au Net.

D'autre part, j'ai une médiathèque fort bien fournie qui m'offre depuis longtemps une alternative au Net.

Justement, nous en avions déjà parlé il y a quelques temps. Les gouvernements ont un discours à double sens. D’un côté, ils mettent à notre disposition des médiathèques dans lesquelles on peut emprunter gratuitement (à Montréal du moins) des disques et des DVD que nous pouvons aller copier tranquillement à la maison avant de les rapporter. De l’autre, ils veulent contrer le téléchargement illégal qui n’est qu’une autre manière de faire la même chose. Il est clair que ceux qui sont opposés au téléchargement illégal ont sans doute de bonnes raisons. Mais espérer qu’une loi change quoi que ce soit à ces pratiques d’échange établies depuis des lustres, c’est manquer de clairvoyance.

Nous sommes passionnés par la musique, on nous la met sous le nez, là, comme ça, disponible en un seul clic. Et nous devrions nous en priver ? Résister ? Impossible, à moins d’être profondément masochiste.

C'est pas gratuit ! Je paye 6 € d'abonnement par an

C'est pas gratuit ! Je paye 6 € d'abonnement par an

À Montréal, zéro.

J'achète plus de disques qu'auparavant !...Mais le net n'y est pas forcément pour qqchose..cela tient au fait, surtout, que mes revenus ont augmenté

Par contre je cible mieux mes achats et suis moins souvent déçu des disques achetés!...Le net m'a fait découvrir des disques que je n'aurais jamais acheté ou des artistes contemporains que jamais je n'aurais pu connaître autrement !

Ensuite ce que je reproche en revanche au net c'est la surconsommation de musique qu'il peut engendrer...je veux dire qu'il y a des disques qu'on va écouter superficiellement sans approfondir...juste pour en prendre connaissance....on ne connaîtra pas grand choses des musiciens parfois même pas le livret avec tous les renseignements dispo...Bref pas de réelle connaissance et une culture musicale superficielle qui consiste à engranger, stocker !

Les disques que vous possédez constituent une certaine forme de mémoire affective, ils occupent un espace (toujours ce pb de place) auquel vous accordez une certaine importance (rangement, classement) parce que physiquement déterminé....bref les disques habitent à la fois votre mémoire et partagent un même espace avec vous....le stockage d'infos MPisé occupe un disque dur..c'est du virtuel désensibilisé, désincarné....la musique occupe les lieux avant même qu'elle se fasse entendre ou qu'elle soit écoutée dès lors qu'on la touche ou l'appréhende sur un support (Vinyle, CD, DVD)...Aujourd'hui la musique est devenue un objet courant de consommation qui se consume d'être finalement négligée parce que considérée comme un vague fond sonore distractif....

Complètement d'accord ! (comment ne pas l'être, si on respecte un tant soit peu la musique)

La musique n'est pas un luxe. Pouvoir se nourrir, ça, c'est quelque chose de primordial, pas pouvoir avoir accès à toute la musique produite dans le monde.

Et l'exemple d'LXI est finalement symptomatique de toute une génération : une génération qui ne sait plus que la musique a un coût et qui forcément diversifie ses achats en matière de loisir puisqu'elle peut réduire son budget CD à zéro.

Désolé mais ça m'énerve de lire ce discours permanent libertaire (et suicidaire pour la musique) sur le net.

Si tu disais "je trouve formidable qu'aujourd'hui tout le monde puisse avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc..", oui, ok.
Pour la musique, c'est une absurdité.100% ok avec CarolineNo.
C'est de l'hypocrisie que de chercher des excuses.
---
Je vais tenter un exemple :
Un gars te propose de rédiger un texte à propos des poneys.
3 pages, 200 euros.
Tu pioches, condenses, écris ton texte.
Tu amènes le CD au gars qui te dit merci.
Le lendemain, sa secrétaire te phone que, tout compte fait non, que tu peux revenir chercher ton CD.
Pourtant, 2 jours plus tard, ton texte est sur la toile.
On ne t'a pas volé, tu as récupéré ton CD, pas vrai ?

Complètement d'accord ! (comment ne pas l'être, si on respecte un tant soit peu la musique)

Pas moi, désolée. Quand on est réellement passionné, peu importe le support ou son absence, on écoute avec passion. Et ceux qui empilent les disques durs sans réellement écouter ne sont pas des passionnés. Et achètent ou se font offrir des disques qu'ils n'écoutent pas forcément davantage.

Aujourd'hui la musique est devenue un objet courant de consommation qui se consume d'être finalement négligée parce que considérée comme un vague fond sonore distractif....

Pas pour moi, Harvest, et pas pour ceux qui ont une réelle passion pour la musique. Il y a nombre de disques que je télécharge et que j'écoute plusieurs fois, en entier, avant de les acheter. On ne peut pas définir l'ensemble de ceux qui téléchargent en les englobant tous dans un même modèle.

Je vais tenter un exemple :
Un gars te propose de rédiger un texte à propos des poneys.
3 pages, 200 euros.
Tu pioches, condenses, écris ton texte.
Tu amènes le CD au gars qui te dit merci.
Le lendemain, sa secrétaire te phone que, tout compte fait non, que tu peux revenir chercher ton CD.
Pourtant, 2 jours plus tard, ton texte est sur la toile.
On ne t'a pas volé, tu as récupéré ton CD, pas vrai ?

Ton exemple n'est en rien comparable, JB. Dans le cas que tu présentes, ce vol ne profite en rien au rédacteur. Il n'a strictement rien à y gagner. Ceux qui liront son texte n'iront pas ensuite chanter ses louanges sur les blogs, les forums, auprès de leur entourage, en invitant ainsi plusieurs d'entre eux à aller en acheter une copie.

Un disque vit bien au delà de sa date de parution. Le piratage lui donne un véhicule. Combien de groupes totalement tombés dans l'oubli sont encensés aujourd'hui parce que leur diffusion sur les blogspots leur a donné une deuxième chance ?

J'ai déjà longuement débattu de ce sujet ailleurs: aujourd'hui on peut grâce à Deezer ou autres sites de ce genre déjà écouter des tonnes de musique, bien plus que ce à quoi on pouvait avoir accès il y a 10 ans.
A partir du moment où on a internet, il n'y absolument plus aucune fracture "sociale" ou culturelle à ce niveau.

Comment peux-tu parler de "luxe"? C'est vraiment invraisemblable qu'on en arrive à raisonner de cette façon. La musique n'est pas un luxe. Pouvoir se nourrir, ça, c'est quelque chose de primordial, pas pouvoir avoir accès à toute la musique produite dans le monde.

Et l'exemple d'LXI est finalement symptomatique de toute une génération : une génération qui ne sait plus que la musique a un coût et qui forcément diversifie ses achats en matière de loisir puisqu'elle peut réduire son budget CD à zéro.

Désolé mais ça m'énerve de lire ce discours permanent libertaire (et suicidaire pour la musique) sur le net.

Si tu disais "je trouve formidable qu'aujourd'hui tout le monde puisse avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc..", oui, ok.
Pour la musique, c'est une absurdité.

C'est ton opinion, je ne la partage aucunement, et je suis bien loin d'être la seule. Oui, luxe. Le luxe de s'acheter des CD aujourd'hui quand tu découvres 20 albums par semaine que tu aimes. Oui, la culture est un luxe que les personnes qui vivent ailleurs que dans notre monde occidental bouffé par la surconsommation ne pouvaient pas se permettre d'avoir. Tu as peut-être les moyens de te payer toute la musique que tu aimes. Ce dont je doute toutefois si ta passion te mène aussi loin que la plupart d'entre nous. Tu es aussi musicien, peut-être espères-tu gagner ta vie par ce biais. Désolée, tu es né 20 ans trop tard.

Et l'exemple d'LXI est finalement symptomatique de toute une génération : une génération qui ne sait plus que la musique a un coût et qui forcément diversifie ses achats en matière de loisir puisqu'elle peut réduire son budget CD à zéro.

L'industrie de la consommation nous oblige elle-même à diversifier nos dépenses. N'oublie pas que pour pouvoir télécharger illégalement, il faut un ordinateur, une connexion à Internet coûteuse, que nous dépensons beaucoup en produits informatiques, ce que nous ne faisions pas avant. Même si nous le voulions, nous ne POUVONS pas acheter tous les disques que nous découvrons massivement sur le Net. À moins d'être fortuné. Tu l'es ? Pas LXI, et moi non plus. J'achète ce que je peux, le reste, tant pis, je prends gratuitement.Vous ne voyez que le petit bout de la lorgnette. Le problème ne vient pas de vous et de tous les passionnés de musique.
Il vient de toute une génération qui ne sait effectivement pas que la musique a un coût. Et quand j'entends parler de ci de là, que la répression sur le net contre les gens qui téléchargent serait de l'ordre d'une atteinte aux droits de l'homme, on est en plein délire.
Ce que je disais, en fait, c'est que ceux qui ont déjà effectivement la chance d'avoir internet peuvent déjà découvrir des tas de choses gratuitement en dehors du téléchargement illégal. Et beaucoup plus que tout ce à quoi on pouvoir accès il y a 10 ans.

Et comment croyez-vous que les gens les moins fortunés faisaient pour satisfaire leur passion avant?
Ils n'allaient pas forcément voler dans les boutiques. On peut aussi et encore aujourd'hui acheter pas mal de choses sur le net à l'étranger (Play UK) en occasion, par eBay, plein de choses en limitant les coûts alors quand on me parle d'une justification du prix actuel de la musique pour expliquer le téléchargement...
La seule chose qui est évidente, c'est que 0 euro, c'est toujours moins cher que pas cher. Et donc sans éducation aucune à la valeur d'une oeuvre artistique, la jeune génération est sûre de continuer sur cette voix.

Quant à ta remarque sur le fait que j'arrive 20 ans trop tard, ça montre une bien belle considération pour les musiciens...

Aujourd'hui la musique est devenue un objet courant de consommation qui se consume d'être finalement négligée parce que considérée comme un vague fond sonore distractif....

Pas pour moi, Harvest, et pas pour ceux qui ont une réelle passion pour la musique. Il y a nombre de disques que je télécharge et que j'écoute plusieurs fois, en entier, avant de les acheter. On ne peut pas définir l'ensemble de ceux qui téléchargent en les englobant tous dans un même modèle.Le problème, c'est que ton cas est, en proportion, beaucoup plus rare que tu veux bien le croire.

Ton exemple n'est en rien comparable, JB. (...)
Un disque vit bien au delà de sa date de parution. Le piratage lui donne un véhicule. Combien de groupes totalement tombés dans l'oubli sont encensés aujourd'hui parce que leur diffusion sur les blogspots leur a donné une deuxième chance ?Tout le monde sait que les titres les plus piratés sont les hits.
Le gars qui télécharge 'La Macarena' n'en a rien à fiche de l'interprète, il veut juste la chanson, gratos.
Et puis, il y a, surtout, toute la chaîne de gens pénalisés par le piratage.
Les studios d'enregistrement qui, par contrat, peuvent toucher un pourcentage sur les ventes, par ex.
Un studio d'enregistrement bien conçu, pro, avec une grosse table de mix, des micros et, surtout, de l'espace et une acoustique étudiée, ça coûte.
"On peut presque tout faire dans sa piaule" ricane-t-on à droite. Avec des programmes (piratés, ça va sans dire) de simulation.
Et après, on s'étonne que tout "sonne pareil".
Ce n'est que le début.
Bientôt, on va sampler des samples, toute la musique sera artificielle, truquée, plus personne ne voudra mettre un dollar dans un artiste dont l'album sera sur le net avant même sa publication, ce serait trop con.
Pendant qu'on parle, les compagnies, ou ce qu'il en reste, licencient à tour de bras, les 'petits' perdent leurs gagne-pain, les disquaires ferment boutique, les plans sociaux s'accumulent.
C'est gai, vraiment.

Il y a d'autres facteurs que la disponibilité sur le net qui ont diminués mes intentions d'achat.

Exemple : en 2005 j'ai acheté "Personality" des Sleepy Jackson. J'avais adoré le 1er album. Après écoute il y a juste 1 chanson sur 13 que j'aime, et encore...
Et des déceptions comme ça j'en ai eu des dizaine. (Je n'avais pas encore accès pleinement à Internet à l'époque.)
J'ai vraiment eu l'impression de mettre fait avoir...

La même année je me suis acheté "Soul Gospel" sur Soul Jazz Records que j'ai payé une fortune. Excellent ! L'argent est-il allé aux artistes ?

Et arrêtez de me prendre comme exemple !
Si vous me connaissiez vous sauriez que je ne représente que 0,0000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000001 % de la race humaine, et encore je suis généreux !

Je pense que le milieu musical va s'adapter aux nouvelles manières d'accéder à leurs œuvres. L'adaptation aux changements est une des forces de l'être humain, ne l'oublions pas.

Ce que je disais, en fait, c'est que ceux qui ont déjà effectivement la chance d'avoir internet peuvent déjà découvrir des tas de choses gratuitement en dehors du téléchargement illégal. Et beaucoup plus que tout ce à quoi on pouvoir accès il y a 10 ans.

Quelle différence cela fait-il pour le musicien que l'internaute écoute sa musique en ligne sur sa page Myspace ou télécharge l'album ? Dans un cas comme dans l'autre, il achètera l'album ou se contentera de l'écoute. Le musicien n'a pas plus ni moins à y gagner.

Et comment croyez-vous que les gens les moins fortunés faisaient pour satisfaire leur passion avant?

Ils se faisaient faire des copies par les copains. Sur cassette, puis sur CD. Exactement la même chose que le téléchargement sur le Net. Il ne payait pas davantage.