Forum de rock6070

On ne fréquente pas les mêmes salles de concert et on n'a pas la même notion de "petits groupes" visiblement. Car pour moi, point de journalistes, point d'invitations.

Mushroom, ils sont bien là, tu ne les vois pas parce que tu ne les connais pas. Crois-moi, je sais parfaitement comment ça se passe pour ces invitations. Comment peux-tu savoir que le gars juste devant toi n'est pas un journaliste d'un magazine, un organisateur de festival ou une personne travaillant dans les médias qui a obtenu sa place gratos ?

Impact du téléchargement sur les droits d'auteurs :
Négatif !

Tu enverras un chèque à Alexis pour combler la différence, ça lui fera plaisir.

Parce qu'il y en a 10 à tout casser dans une salle de 300, et encore pas à tous les concerts.

Inversement, il y a à Rennes un festival bourré de journalistes de tout l'Europe venant chercher les dernières tendances musicale : Les Transmusicales. Et même là, sur des dizaines de milliers de spectateurs, les invitations se chiffres à quelques centaines.

J'ai baigné aussi dans ce milieu, je connais un peu le sujet

Demande à n'importe quel artiste faisant des concerts :
- pour les petits il est plus aisé aujourd'hui de trouver des lieux où se produire (je n'ai pas dit facile, juste plus aisé) (ce qu'il manque ce sont plus des lieux de répétition, mais c'est un autre sujet).
- pour ceux qui vivent de leur musique : la part des concerts dans leurs revenus a considérablement augmenté pour devenir la principale source de revenues dans la plupart des cas.

Impact du téléchargement sur les droits d'auteurs :
Négatif !

Tu enverras un chèque à Alexis pour combler la différence, ça lui fera plaisir.

on est au moins d'accord là dessus

Mais que pense tu des autres points ?

Sinon tu soulignes justement le problème des droits d'auteurs. Cela nous fais 3 sujets en 1 :

Impact du téléchargement sur les concerts et festival :
Positif ! Non ? Est-il besoin de démontrer que le formidable jukebox mondial a ciel ouvert qu'est internet est positif pour la circulation des œuvres et de la culture ? Et comme un concert ça ne se télécharge pas...

Impact du téléchargement sur les ventes de disques :
Au pire, a un léger impact négatif selon certaines études qui commencent à dater. Les études plus récentes disent, à ma connaissance, quasi unanimement le contraire. Il faut donc chercher les causes principales de ces baisses de ventes ailleurs. (le téléchargement ne serait au pire qu'un petit facteur parmis d'autres). On manque certes encore de recul, mais il ne faut pas fermer les yeux sur ces nombreuses études scientifiques.

Impact du téléchargement sur les droits d'auteurs :
Négatif ! Il y a là un vrai problème. Lorsqu'un auteur est diffusé sur d'autres médias (radio, télé) il perçoit une rémunération. Il est anormal que cela ne soit pas le cas avec internet. On se dirige doucement mais surement vers la license globale. En espérant que cette solution séduisante sur le papier soit appliquée avec une répartition équitable de la l'argent généré.

Si on fait le bilan de tout ça, je dresse pas un bilan noir, ni même gris du téléchargement, bien au contraire. Jamais la culture n'a été autant accessible au plus grand nombre. La license globale arrive à petit pas. Cela ne va pas régler tous les problèmes de revenus des artistes. Mais il faut chercher le coupable ailleurs que dans le téléchargement.

(si je suis lourde dites le, c'est juste que ce sujet me passionne )

si je suis lourde dites leBéa, au moins, a du style.
Je ne partage pas son sens du découpage (artistes vs rapetous), mais il y a de l'honnêteté dans son discours.
Une recherche (perdue d'avance, mais bon) de 'solutions'.
Il n'y aura plus de solutions à l'amiable, c'est trop tard.
Effectivement, la mutation est en cours, il faudrait être aveugle pour ne pas la voir.
Nous allons perdre l'essentiel, tel est le revers de la médaille.
Des groupes amateurs d'un côté, des produits sponsorisés de l'autre.
Plus de disques non plus (ou à peine), vous l'aurez voulu, vous l'aurez.
Et sans tarder.

Nous sommes sur un forum '60s et '70s, d'accord ?
Les nouvelles tendances (beat, psyché, hard, prog, punk) se succédaient à un train d'enfer parce qu'iil y avait de l'émulsion.
Cette émulsion était captée, relayée, vite, très vite.
Pourquoi ?
Parce qu'il y avait des gens payés pour le faire, les agents de presse étaient aux aguets, il fallait du neuf, vite.
Et aujourd'hui ?
Rien.
Rien de fédérateur du moins, tout le monde s'en fout.
Il s'agit juste de s'en tirer.

Nous sommes sur un forum '60s et '70s, d'accord ?
Les nouvelles tendances (beat, psyché, hard, prog, punk) se succédaient à un train d'enfer parce qu'iil y avait de l'émulsion.
Cette émulsion était captée, relayée, vite, très vite.
Pourquoi ?
Parce qu'il y avait des gens payés pour le faire, les agents de presse étaient aux aguets, il fallait du neuf, vite.
Et aujourd'hui ?
Rien.
Rien de fédérateur du moins, tout le monde s'en fout.
Il s'agit juste de s'en tirer.

Oui, JB, c'est vrai. Mais notre monde n'a plus rien à voir avec celui des années 60 et 70. Internet a totalement changé la donne, pas seulement dans le domaine de la diffusion et de la création de la musique.

Toutes les valeurs auxquelles nous tenions avant ont foutu le camp. Si Internet a incontestablement ses bons côtés, ce qu'il s'y passe dans ses sphères souterraines démontre à quel point l'absence totale de contrôle du Web dès sa naissance risque de nous mener vers un chaos mondial auquel absolument aucune autre époque du passé n'est comparable. Il y a des gamins qui s'amusent à se choisir une victime totalement au hasard, la tabassent presque à mort et filment leur forfait avec la caméra de leur téléphone portable pour se balancer ensuite la vidéo entre eux, voire sur des sites spécialisés. Et ils en sont fiers. Certains sont même allés jusqu'à agresser une vieille dame pour obtenir leur petit moment de gloire, d'autres torturent des animaux.

Il existe aussi des forums privés de pédophiles dans lesquels les uns et les autres s'encouragent à passer à l'acte, se rencontrent même et signent leur agression à deux. Ils ne sont plus seuls, ne se sentent plus coupables puisque le Net leur permet de se persuader que, s'ils sont si nombreux à avoir de tels penchants sexuels pour les enfants, c'est qu'il ne s'agit pas d'une perversité, mais d'une orientation sexuelle naturelle. Si tu savais toutes les horreurs que j'ai pu lire sur le sujet... Que les petites filles de 5 ans ne demandent que ça, que la pédophilie était pratique courante au temps des Romains, que c'est notre société moderne qui l'interdit par aveuglement. Abject, terrible, inquiétant, mais nous en sommes là. Internet désinhibe.

Nous n'en sommes qu'au tout début de cette nouvelle ère où les valeurs d'hier vacillent. Toutes. Pas seulement celles liées à la culture. Alors comparer 2009 à 1970 est impossible.

Parce qu'il y en a 10 à tout casser dans une salle de 300, et encore pas à tous les concerts.



Tu te trompes, Mushroom. Je t'invite à faire bien attention à ceux qui passent par la table de presse à l'entrée des concerts. Je sais aussi fort bien de quoi je parle. Je figure la plupart du temps sur cette liste de personnes des médias qui obtiennent des billets gratuits. Et pas les pires... On ne parque pas les journalistes, les personnes qui bossent pour la télé ou pour la radio au fond de la salle, on leur donne des places au parterre, parmi les plus chères, dans les premières rangées. Parce qu'on veut qu'ils passent une bonne soirée, les encourager ainsi à écrire un bon papier. Promotion. Et on ne leur donne pas un billet, mais deux, pour qu'ils puissent venir accompagnés. Multiplie l'ensemble des gens des médias invités par deux, et tu obtiens immensément plus que 10 personnes. Mon billet pour Cabrel valait environ 80$, je ne l'ai pas payé. Et le parterre était rempli peut-être au tiers d'invités. Famille, médias, musiciens... Je les connais, je les reconnais, je les vois tout le temps.

Je n'ai aucun remords à ne pas payer ma place pour aller voir Cabrel, Moustaki, Lavilliers ou Birkin. Parce qu'ils font salle comble, se produisent plusieurs soirs de suite. Par contre, je refuse d'être sur cette liste d'invités lorsque je vais voir un musicien moins connu qui se produit dans un bar ou une petite salle. Je tiens à payer mon billet. Et, si je ne l'ai pas déjà, j'achète son disque à la sortie du concert. Quand je suis allée voir Arman Méliès lors de sa venue à Montréal, je n'ai certes pas payé mon billet, mais j'ai acheté deux de ses CD et un vinyle sur place, pour 45 dollars. Le billet en valait 12. Parce que je ne fais pas partie de ceux qui pensent que la musique doit être entièrement gratuite, qu'être musicien n'est pas un métier.

Pourquoi le chaos?
Parceque l'on va foutre en l'air les principes qui régissent à notre bonne vieille économie, et ainsi le monde de la musique comme on l'a connu?

Mais pourquoi serait ce forcément négatif?

On va vers une diffusion de la culture accessible à tous, ne serait ce pas cela qui finalement fait peur?

La disparition du disque, je la regrette évidemment, mais n'est ce pas finalement juste un retour simple au plaisir d'entendre de la musique, au dela de toute matérialisation?

Pour la remontée des ventes des disques aux EU je n'ai aucun lien à te proposer Mushroom..il me semblait simplement avoir entendu que les pro Hadopi disaient que aux EU un système comme ce dernier a été mis en place et qu'il fonctionnait, puique les ventes de disques étaient repartie..peut être que quelqu'un peut confirmer ou infirmer ?

Voilà..heureux de pouvoir apporter des arguments de poids dans ce débat

Nous sommes sur un forum '60s et '70s, d'accord ?
Les nouvelles tendances (beat, psyché, hard, prog, punk) se succédaient à un train d'enfer parce qu'iil y avait de l'émulsion.
Cette émulsion était captée, relayée, vite, très vite.
Pourquoi ?
Parce qu'il y avait des gens payés pour le faire, les agents de presse étaient aux aguets, il fallait du neuf, vite.
Et aujourd'hui ?
Rien.
Rien de fédérateur du moins, tout le monde s'en fout.
Il s'agit juste de s'en tirer.

Oui, JB, c'est vrai. Mais notre monde n'a plus rien à voir avec celui des années 60 et 70. Internet a totalement changé la donne (...)Internet, le haut débit, tout devrait donc aller plus vite, ça devrait bouillonner, être intense.
Or donc, il y eut durant les années 90 le grunge, la britpop, le trip hop, puis la vague electro, l'emo, le nu-metal.
Depuis l'explosion du téléchargement sauvage, plus de nouveau style un tantinet fédérateur. Même la tecktonik pour les kids a fait long feu.
C'est peut-être un hasard.
Comme la chute des ventes.
Mais voilà où nous en sommes.
Comme assistant à une agonie.
La corporation musicale vacille, elle ne peut plus être créatrice.

Pourquoi le chaos?
Parceque l'on va foutre en l'air les principes qui régissent à notre bonne vieille économie, et ainsi le monde de la musique comme on l'a connu?



Quand je parle de chaos, en ce qui concerne le monde de la musique, je parle de maintenant. C'est le bordel absolu. Ce qu'il y aura après, on ne sait pas.

Pour la remontée des ventes des disques aux EU je n'ai aucun lien à te proposer Mushroom..il me semblait simplement avoir entendu que les pro Hadopi disaient que aux EU un système comme ce dernier a été mis en place et qu'il fonctionnait, puique les ventes de disques étaient repartie..peut être que quelqu'un peut confirmer ou infirmer ?

Voilà..heureux de pouvoir apporter des arguments de poids dans ce débat

Etats-Unis : FAI et maisons de disques contre le téléchargement

Un système dit de « riposte graduée » a été mis en place dès 2008. Il s'agit d'un accord entre la Recording Industry Association of America (représentant les maisons de disques) et les FAI : un internaute qui télécharge illégalement peut être sanctionné après avoir été signalé auprès de son fournisseur d'accès.
La sanction peut aller jusqu'à la suspension de l'abonnement internet, ce que rechignent à faire les FAI, estimant que leur rôle n'est pas de se substituer aux tribunaux.

(Source : site des Inrocks)

Parce qu'il y en a 10 à tout casser dans une salle de 300, et encore pas à tous les concerts.



Tu te trompes, Mushroom. Je t'invite à faire bien attention à ceux qui passent par la table de presse à l'entrée des concerts. Je sais aussi fort bien de quoi je parle. Je figure la plupart du temps sur cette liste de personnes des médias qui obtiennent des billets gratuits. Et pas les pires... On ne parque pas les journalistes, les personnes qui bossent pour la télé ou pour la radio au fond de la salle, on leur donne des places au parterre, parmi les plus chères, dans les premières rangées. Parce qu'on veut qu'ils passent une bonne soirée, les encourager ainsi à écrire un bon papier. Promotion. Et on ne leur donne pas un billet, mais deux, pour qu'ils puissent venir accompagnés. Multiplie l'ensemble des gens des médias invités par deux, et tu obtiens immensément plus que 10 personnes. Mon billet pour Cabrel valait environ 80$, je ne l'ai pas payé. Et le parterre était rempli peut-être au tiers d'invités. Famille, médias, musiciens... Je les connais, je les reconnais, je les vois tout le temps.

Je n'ai aucun remords à ne pas payer ma place pour aller voir Cabrel, Moustaki, Lavilliers ou Birkin. Parce qu'ils font salle comble, se produisent plusieurs soirs de suite. Par contre, je refuse d'être sur cette liste d'invités lorsque je vais voir un musicien moins connu qui se produit dans un bar ou une petite salle. Je tiens à payer mon billet. Et, si je ne l'ai pas déjà, j'achète son disque à la sortie du concert. Quand je suis allée voir Arman Méliès lors de sa venue à Montréal, je n'ai certes pas payé mon billet, mais j'ai acheté deux de ses CD et un vinyle sur place, pour 45 dollars. Le billet en valait 12. Parce que je ne fais pas partie de ceux qui pensent que la musique doit être entièrement gratuite, qu'être musicien n'est pas un métier.

Encore une fois, on ne fréquente pas les mêmes salles de concerts... CQFD
Et sur les grosses manifestations attirant les médias, en général c'est 10% maxi du total des places qui sont distribuées en invitations.
Cela ne remet nullement en cause les revenus des artistes liées aux représentation public qui ont fortement augmentées ces dernières années.

Pourquoi le chaos?
Parceque l'on va foutre en l'air les principes qui régissent à notre bonne vieille économie, et ainsi le monde de la musique comme on l'a connu?

Mais pourquoi serait ce forcément négatif?

On va vers une diffusion de la culture accessible à tous, ne serait ce pas cela qui finalement fait peur?

La disparition du disque, je la regrette évidemment, mais n'est ce pas finalement juste un retour simple au plaisir d'entendre de la musique, au dela de toute matérialisation?

Je suis sur la même longueur d'onde que lou là dessus

Internet, le haut débit, tout devrait donc aller plus vite, ça devrait bouillonner, être intense.
Or donc, il y eut durant les années 90 le grunge, la britpop, le trip hop, puis la vague electro, l'emo, le nu-metal.
Depuis l'explosion du téléchargement sauvage, plus de nouveau style un tantinet fédérateur. Même la tecktonik pour les kids a fait long feu.
C'est peut-être un hasard.
Comme la chute des ventes.
Mais voilà où nous en sommes.
Comme assistant à une agonie.
La corporation musicale vacille, elle ne peut plus être créatrice.

Les mouvements musicaux que tu cites se sont développé comment ? Grâce à MTV et consorts. Médias de masse dictant on bon peuple (ne disposant alors à cette époque pas d'autre alternative) quoi écouter. Cela est fini, et c'est tant mieux !