Forum de rock6070

III : Retour en Europe (1976-1980)

Toujours domicilié en Amérique et dépendant à la cocaïne Bowie repart en studio
après le tournage de L'homme qui venait d'ailleurs fin 1975 pour enregistrer
un nouvel album aux sonorités funk et rock.



Enregistré en 3 semaines, Station To Station marque l'envie de Bowie
de retourner en Europe. Cet album marque aussi la naissance du nouveau
personnage qu'il s'est créé depuis le rôle de Thomas Newton, le Thin
White Duke.



Ouvert sur la chanson titre, Station To Station évoque un Bowie
effrayé par l'avion parcourant le pays en train, de gare en gare.
On retrouve sur l'album Carlos Alomar et Earl Slick à la guitare,
Roy Bittan au piano, Dennis Davis à la batterie et George Murray
à la batterie.

Station To Station

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... tation.mp3

L'europe, il y retourne suite à la tournée suivant la sortie
de l'album commençant aux Etats-Unis parcourant l'Europe,
finissant par plusieurs concerts à Paris. C'est d'ailleurs en 1976 qu'il fait
son premier concert officiel en France. Marqué également par un retour au rock,
cet album semble être une renaissance pour Bowie (musicalement
et physiquement).

Word On A Wing

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... 20Wing.mp3

C'est à son retour à Londres que nait la polémique du Bowie nazi.
En effet, il salut la foule venu l'accueillir à Victoria d'un geste qui
ressemble au salut nazi. Bowie défoncé comparera même dans une
interview Hitler à Mick Jagger. Plus tard il se fera même arrêté
en possession de livres sur le sujet. Avant de partir pour de nouvelles
aventures avec Iggy Pop...

TVC 15

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... C%2015.mp3

Un album fascinant à plus d'un titre. Il me semble avoir lu que Bowie nageait tellement dans la drogue à cette époque qu'il n'avait plus aucun souvenir de son enregistrement.

Même s'il en fait des caisses, j'adore sa reprise de Wild Is the Wind, une atmosphère à couper au couteau :

une visite là s'impose
http://davidbowiealivereview.blogspot.com/

C'est pas un album à conseiller pour découvrir l'artiste. Un peu décousu, mais bien séduisant. Un peu "surproduit", ce qui convient à certains titres. "Golden Years" est presque caricatural, bien qu'irrésistible. Comme un dernier clin d'oeil avant du sérieux. A sa sortie, mon titre préféré était "TVC 15" morceau mutant et synthèse. Sa version de "Wild is the wind" est un chouïa surchargée dans l'accompagnement (à peine), mais belle.
Earl Slick en impose.

Après ces épisodes tumultueux, Bowie prend Iggy Pop sous son aile et retourne dans
un premier temps à Hérouville pour débuter l'enregistrement d'un nouvel album
en compagnie de Brian Eno.



Low qui parait début 1977 est encore un changement radical dans la carrière de Bowie,
il tente de se réinventer une musique, un style, une nouvelle image. L'influence de Brian Eno
et de la musique expérimentale allemande déplaira fortement à RCA, mais Bowie affirmera
sa volonté de réaliser son projet à terme.



Enregistré premièrement en France, Bowie et Eno jouent tous les deux un
nombre impressionnant d'instruments. Alomar tient la guitare, George Murray la basse,
Dennis Davis la batterie, on trouve également Iggy Pop et Mary Visctonti aux chœurs,
son mari Tony lui produit l'album qui sera finalement achevé à Berlin.

What In The World

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... 0World.mp3

Low est dont la première pierre de l'édifice qui deviendra la trilogie berlinoise.
Le travail d'Eno et sa stratégie oblique se font sentir dés les premières notes, un
son nouveau chez Bowie émerge, n'en déplaise aux fans de Ziggy qui sont déjà loin,
le son de Low est novateur, et en fera un album majeur de la new wave émergente.

Always Crashing In The Same Car

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... %20Car.mp3

Bowie a fuit Los Angeles où il perdait pied pour se reconstruire en Europe, ce qu'il
fait trés bien avec Low. Entre rock électronique et compositions instrumentales,
l'album est divisé en deux parties. C'est sur cet album que nous retrouverons les singles
Be My Wife et Sound And Vision. Le nouveau Bowie semble prometteur et encore une
fois comme nous allons pouvoir le constater, hyperactif.

Be My Wife

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... 20Wife.mp3

"Low" s'ouvre sur le magnifique "Speed of Life", j'adore ce titre. Mais, justement sa particularité est d'être un instrumental, initialement écrit avec des paroles. Est-ce le premier de sa discographie ? J'essaye de me souvenir. Et la face A se termine par un autre "A new career in a new town" du même tonneau. Bravo Eno.

Diamond Dogs, qui devait être à la base une adaptation de 1984 de George Orwell,


c'était pas également inspiré des "garçons sauvages" , de William Burroughs ?

Est-ce le premier de sa discographie ?

Tout du moins, le premier publié sur un album.

Diamond Dogs, qui devait être à la base une adaptation de 1984 de George Orwell,


c'était pas également inspiré des "garçons sauvages" , de William Burroughs ?

Bowie à rencontré Burroughs à cette époque. Le rapport Bowie/Garçons sauvages, c'est un
couteau Bowie dans le livre. La réelle chose que Bowie se servit venant de Burroughs,
c'est... comment on dit? J'ai oublié le nom de cette technique qui consiste à découper des
phrases pour ensuite les assembler ensemble comme un puzzle pour écrire un texte.
C'était un truc typic de Burroughs que Bowie utilisa pour cet album.

Diamond Dogs, qui devait être à la base une adaptation de 1984 de George Orwell,


c'est... comment on dit? J'ai oublié le nom de cette technique qui consiste à découper des
phrases pour ensuite les assembler ensemble comme un puzzle pour écrire un texte.


cut writing , je crois , ou quelque chose dans le genre.

Je trouve que les extraits de cette période sonnent très datés quand même..

Cette même année, toujours installé à Berlin avec Iggy Pop, il continue ses
travaux d'expérimentation avec Brian Eno.



C'est ainsi que né Heroes, celui-ci enregistré en totalité à Berlin, dans lequel
se fait sentir une atmosphère pesante, celle d'une ville coupée en deux.
Encore plus expérimental que le précèdent, Heroes deviendra vite un
succès grâce à sa chanson titre sortie en single.



La musique ambiant, expérimentale, art rock se fait de plus en plus sentir,
en plus de Brian Eno célèbre pour son travail de bidouillage de son génial,
il s'entoure de Robert Fripp de King Crimson, lui-même complice d'Eno.
Alomar est toujours à la guitare, Murray à la basse, Davis aux percussions
et Visconti à la production.

Joe The Lion

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... 20Lion.mp3

Enregistré à Berlin ouest, à quelques mètres du mur, dans une atmosphère
de guerre froide. L'influence de la musique allemande est encore plus
grande sur cet album. Toujours marqué par des compositions chantées et instrus,
celles-ci semblent parfois plus profondes que sur Low, par les guitares de Fripp,
et la voix de Bowie complètement tranchante.

Sons Of The Silent Age

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... %20Age.mp3

Heroes et Beauty And The Beast sont les deux singles de l'album qui signe
définitivement un renouveau chez l'artiste qui s'était perdu aux États-Unis.
Bowie prend un nouveau départ et efface son image de mégalo, sa nouvelle
santé médiatique lui permettra ainsi de partir pour une grande tournée en
1978, après celle entamée en 1977 avec Iggy Pop.

V-2 Schneider

http://www.fileden.com/files/2009/11/24 ... neider.mp3

Heroes que Bowie a aussi enregistrée en allemand, sous le titre Helden (qui veut dire, ô surprise... Héros).



http://www.rock6070.com/MP3/Helden.mp3

Et en français sous le titre Héros :)

autant dans la première partie de sa carrière je trouvais des choses très sympathiques autant depuis deux ou trois disques je trouve ça assez pompeux ...Avis tout personnel bien sur et qui ne se fonde que sur les extraits proposés