ça me rassure de voir que j'ai à peu près les mêmes sentiments et références que vous. car ma culture musicale est très loin d'égaler celle de pas mal de monde ici... et d'ailleurs plus je vous lis plus je m'aperçois que j'ai un sacré retard...
Alors oui...les Floyds, avec
See Emily Play,
Arnold Lane etc, ou encore les morceaux de
The Piper at the Gates of Dawn... mais je me demande parfois si Syd n'était pas suffisament barré (tt)
pour être à lui seul plus psyché que le psyché sans produit... enfin bref c'est presque un cas à part... j'ai d'ailleurs un pote bien connu, Philippe Gordiani, fin musicien, qui a monté très récemment un développement/analyse de la personnalité de Barrett via un trio jazz qui s'appelle "Interstellar Overdrive Trio", et en concert c'est entre délice musical et conférence/vulgarisation.
Chez les Floyds,
More aussi est très psyché, on l'oublie souvent, et même,
Meddle, qui est une espèce d'aboutissement du développement du style mis en forme par Wright et placé par ce dernier pour la première fois sur
Saucerful.
Et enfin, dans
Ummagumma, je suis à genoux devant la version (live sur cet album) de "
Careful with that Axe Eugène", j'ai l'impression de repartir pour 15 heures. Souvenons nous bien, d'ailleurs, que les floyds déclaraient, à leurs débuts, à qui voulait bien l'entendre : "notre but est de faire vivre au gens le LSD en leur faisant écouter notre musique"...
j'adore aussi "
Their satanic majesties requests" et je ne connaissais pas cette vidéo, merci RRRouliane !
Les Pretty Things aussi, ont une puissance hallucinante avec leur
Baron Saturday de SF Sorrow...enfin avec SF Sorrow tout entier d'ailleurs, mais ouga ouga, Baron Saturday. (tiens je me le remets à fond en même temps)
Enfin, plus classique, je me suis déjà ramassé une locomotive à vapeur en pleine figure (sisi, je vous jure) en écoutant
Lucy in the sky with diamonds... Magnifique et monstrueux Lennon !!
Quand à
Strawberry fields Forever, hommage à la mythique communauté hip, je trouve que les versions sur le
volume 2 de l'anthologie 2 sont encore plus profondes : la première, Lennon la joue en arpèges à la guitare classique, se plante, dit entre ses dents -serrées- "cannot do it...I cannot do it", la reprend en accords... et la deuxième, fabuleuse, jouée avec les Beatles, une des premières prises manifestement, mais tout ça c'est avant l'enjolivage de Martin. Résultat, on a là du pur grand Lennon qui me fait grimper aux rideaux... ça a été presque une révélation, pour moi.
ça y est j'ai compris comment importer du son...
conclusion : j'hésite entre Lucy in the Sky, Baron Saturday, et Careful with that axe Eugene.