Forum de rock6070

Line-up :

Steve Coleman (lead guitar, pedal steel guitar)
John Guerry (claviers)
Charlie Bickley (basse, mandoline)
Michael Hickman (guitare, piano)
Dennis Hansen (batterie)

Deerfield est un groupe de Houston, Texas, dont l’origine remonte à 1968 sous le nom de The Dream Machine. Ses membres sont alors des collégiens; tous chantent et composent. Leur musique, panachant pop et country, acoustique et électrique, est claire, radieuse, optimiste; Roger Maglio, le manager de Gear Fab Records, à qui l’on doit la réédition CD de leur unique album studio, la compare à celle de Buffalo Springfield, d’America où des Eagles. Je ne sais pas trop pour les derniers, ça ne fait aucun doute pour le premier avec un titre comme “Kitty is a lady”, une sémillante pop song assortie d’une fringante guitare wah-wah.

Leur succès demeure régional: ils se produisent en ouverture de concerts de Molly Hatchet, Fanny, Cheech and Chong, Loggins and Messina, ou lors de multiples festivals et, naturellement, à l’affiche de nombreux clubs de Houston.

C’est en 1970, qu’ils changent leur patronyme; d’une part, pour résoudre des problèmes d’engagement; de l’autre, pour, comme le dit Charlie Bickley, le bassiste: «because our music had evolved and we wanted a name that fit our songs» (parce que notre musique avait évoluée et nous voulions un nom qui s’adapte à nos chansons). Il explique ensuite que leur ambition était de gagner assez d’argent pour acheter du terrain et bâtir une maison où vivre en communauté. Leur nom devait refléter cela, et ils le trouvèrent par hasard, en regardant un western où Gary Cooper défend son ranch contre des bandits: Deerfield est le nom de ce ranch.

Ils réaliseront deux albums sur FlatRock — label dirigé par Charlie Bickley —: “Nil Desperandum” (studio, 1971) et “Deerfield Live”, témoignage d’un concert donné au Liberty Hall de Houston en 1973; ce dernier est entièrement composé de chansons nouvelles, FlatRock Records, toujours en activité, l’a réédité, en pressage limité, sous forme d’un vinyle 12 pouces. Vraisemblablement le groupe a perduré tout au long des années 70.

Mon titre préféré demeure “Man from Barnaby”: une ballade aux accents de fête foraine, agrémentée d’accords lyriques de piano, de picotis de guitare, de mandoline, de “la-la-la” mélancoliques et d’un bel élan psychédélique où ondoie le pedal steel guitar et pirouettent les autres instruments. Avec leurs tempos plein d’allant et leurs maracas affriolants, “Nil Desperandum”, pop aux saveurs latines, et “The great Rio Grande border run”, country franchement “western”, sont allègres et plaisants, mais somme toute assez quelconques. Plus intéressante est la “Trilogy” qui domine la face B; soit “Do you believe in words”, pop “countrysante” ciselée d’ébouriffants soli de guitares acoustiques, nappée d’harmonica; “Sing together”, aria pop aux chantournements délicieusement british; “Relax”, pareillement pop, chaleureux, sentimental, aussi décontracté que le suggère le titre.



A lire:

La revue de Stanton Swihart sur www.answers.com