Je viens de lire un document de l'Ambassade du Canada à l'intention des Canadiens qui partent vivre en France. Parce que bon, mine de rien, je reste canadienne (oui oui, québécoise plutôt pour Alexis et Olivier

) et compte bien ne pas perdre ce privilège et m'inscrire là sur le registre des Canadiens vivant à l'étranger.
C'est assez tordant en partie, joliment cliché. Mais donc oui, c'est l'image qu'ont les Canadiens des Français... Un extrait :
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5. USAGES ET COUTUMESPeut-être serez-vous tenté dès votre arrivée de répertorier, voire de juger,
les multiples contradictions propres aux Français et à la France. Difficile certes d’échapper à ce réflexe mais un conseil, abstenez-vous des appréciations et des comparaisons faciles.
Vous êtes dans un pays différent, sur un autre continent et à la rencontre d’un peuple à la fois ancré dans la modernité et farouchement attaché à son passé, ses valeurs et ses coutumes. Prenez un peu de recul et laissez-vous séduire par la différence. Les Canadiens bénéficient ici d’une grande cote de popularité et les Français portent au Canada une affection particulière.
Ce statut privilégié, couplé à une bonne dose d’humour, de patience et de désinvolture vous aideront sûrement à mieux profiter de votre séjour. Ces atouts vous serviront également face aux situations parfois complexes que vous devrez déjouer.
Les Parisiens vous sembleront souvent très pressés, stressés, voire agressifs. Rappelez-vous simplement que la densité de population par rapport à la surface occupée engendre une proximité qui explique et excuse en partie ces comportements. Rappelez-vous que Montréal compte 1 million d’habitants pour 158 km2 tandis que Paris recense 2,2 millions d’habitants pour 105 km2.
Vous familiariser avec des règles de conduite au quotidienLe système hiérarchisé et l’image sociale dans la vie courante comme dans le milieu professionnel commandent un certain code de conduite. Ici, on ne s’appelle pas par son prénom et on évite de tutoyer d’emblée même chez les jeunes. Le « vouvoiement » marque une certaine distance tandis que le « tutoiement » est réservé aux proches. Il reste aussi d’usage de précéder le nom de ses interlocuteurs de madame ou monsieur.
En France, au restaurant comme à l’hôtel, un service de 15% est inclus dans le prix facturé au client. Toutefois, en fonction de la qualité de la prestation, on offrira un pourboire additionnel. C’est une pratique, non une obligation. En revanche, au livreur, au coiffeur comme au chauffeur de taxi, un pourboire de 5 à 10% reste de mise.
Les Canadiens parlent aisément d’argent et n’éprouvent en général aucune difficulté à divulguer le montant de leur salaire. Il n’est pas d’usage en France d’en faire autant. Les sujets de discussion relèvent plus de la famille, des origines et des intérêts culturels et sociaux que des questions matérielles. A l’entrée des lieux publics et des commerces comme le bistro, la boulangerie et la pharmacie, ne soyez pas surpris d’entendre ‘’bonjour monsieur’’ ou ‘’madame’’. La coutume veut que tous se saluent à l’entrée de ces établissements.
La notion de temps et d’horaire en France s’appréhende de manière différente par rapport au Canada. Ici, le temps n’est pas comptabilisé et n’a pas toujours de sens rationnel et rentable. On aime discuter, prendre le temps qu’il faut pour déjeuner, le midi et la pause-café. Ces moments rituels font partie de la tradition française tout comme les retards.
Évidemment, les Français peuvent être ponctuels quand la nature du rendez-vous l’exige. Mais disons simplement que les horaires restent plus souples. Quitter son bureau à 19 ou 20 heures n’est pas exceptionnel, prendre 1h30 à 2 heures pour déjeuner, le midi, non plus.
L’attachement aux conventions, aux formalités tout comme aux coutumes et habitudes du quotidien n’ont pas entravé l’évolution de la France. Au contraire, cinquième puissance économique et première destination touristique mondiale, ce pays reste à la fine pointe de la modernité. Tout le charme de la France réside d’ailleurs dans ce mélange dosé entre sa fidélité aux valeurs du passé et son ambition à demeurer une société d’avant-garde, tant au point de vue économique que culturel.