Forum de rock6070

Lou Reed – vocals, acoustic guitar
Bob Ezrin – piano, mellotron, production, arrangement
Michael Brecker – tenor sax
Randy Brecker – trumpet
Jack Bruce – bass; except "Lady Day" & "The Kids"
Aynsley Dunbar – drums; except "Lady Day" & "The Kids"
Steve Hunter – electric guitar
Dick Wagner – electric guitar & background vocals
Tony Levin – bass on "The Kids"
Allan Macmillan – piano on "Berlin"
Gene Martynec – acoustic guitar, synthesizer and vocal arrangement on "The Bed," bass on "Lady Day"
Jon Pierson – bass trombone
Blue Weaver – piano on "Men of Good Fortune"
B.J. Wilson – drums on "Lady Day" & "The Kids"
Steve Winwood – organ & harmonium
Steve Hyden, Elizabeth March, Lou Reed, Dick Wagner – choir
Bob Ezrin – producer
Jim Reeves – engineer
Allan Macmillan – arrangement

Que deuxième ? - premier chez moi !

Ah celui-ci est admirable de bout en bout ! Les musiciens sont épatants, Lou Reed pousse loin le bouchon, cesse de nous refiler les plans glam de l'acolyte Bowie (que j'aime bien par ailleurs mais surtout quand il s'occupe de sa musique et pas de celle des autres - il a réussi à tuer un album de Mott The Hoople) et puis Le Lou, là, il nous raconte des histoires. C'est glauque ! peut-être, hyper réaliste ?! oui. Mais c'est un album qui touche juste me semble-t-il !

La production Ezrin est olpif, B-J Wilson (Procol Harum) aux drums sur deux titres (quelle subtilité) et Dunbar pour les autres. Steve Hunter à la guitare (qu'on retrouvera sur Rock & Roll Animal), ici tout en retenue mais tellement expressif. Dick Wagner est d'ailleurs sur le coup aussi ! Et puis la basse de Jack Bruce ! Ouch...

Petite précision - je ne sais si cet album a été réédité et remasterisé récemment ! Mais les premières éditions CD étaient catastrophiques. Aussi faut-il préférer les éditions en 33t d'origine. L'édition US étant encore la meilleure... Le son sur cet album est une réussite quasi parfaite.

Je n'ai d'ailleurs jamais bien compris pourquoi cet album fut assez mal reçu par la critique (surtout aux US) mais bon comme d'hab', on attendait un Lou Reed glam (un second Transformer) et on se retrouve avec une œuvre bien plus ambitieuse, que la seule resucée de qui se faisait déjà autre part. De la médiocrité de l'attitude du fan qui voudrait que SON artiste ne fasse qu'une seule chose - celle qui a plu. Interdiction donc d'oser, de faire autre chose, de prendre des risques et de se planter.

de toute façon, Reed a toujours fait un peu ce qu'il a voulu, pas toujours en bien d'ailleurs


a noter que si je n'ai pas placé cet album de Lou Reed, j'ai par contre placé celui de son ex complice du Velvet

Il suffit d'écouter Tony Levin et BJ Wilson sur The Kids pour voir que Lou Reed avait autre chose en tête que de simples chansons - qui pourtant sont là, splendides !

Je n'ai d'ailleurs jamais bien compris pourquoi cet album fut assez mal reçu par la critique (surtout aux US) mais bon comme d'hab', on attendait un Lou Reed glam (un second Transformer) et on se retrouve avec une œuvre bien plus ambitieuse, que la seule resucée de qui se faisait déjà autre part. De la médiocrité de l'attitude du fan qui voudrait que SON artiste ne fasse qu'une seule chose - celle qui a plu. Interdiction donc d'oser, de faire autre chose, de prendre des risques et de se planter.
Ouais. Il y a d'autres points de vue : "The Kids" est un chantage ("pleure, crevure !") et "Caroline Says", comme l'autre titre que Reed reprend également sur Transformer ("Andy's Chest"), est moins bonne que dans la version ("démo" pourtant) enregistrée avec le Velvet et présente sur VU (et alors titrée "Stephanie Says"). En termes de prises de risques, replacer ses vieux plans avec comme backing band une équipe imbattable, et en s'assurant de l'empathie des auditeurs par quelques cris d'enfants enlevés, y a plus risqué tout de même.

J'ai aussi placé Paris 1919 mais il a peu de chance de se voir attribuer la 1ère place qui va revenir au Floyd !

J'ai aussi placé Paris 1919 mais il a peu de chance de se voir attribuer la 1ère place qui va revenir au Floyd !
j'en ai bien peur, je préférerais Band on the Run.

Je n'ai d'ailleurs jamais bien compris pourquoi cet album fut assez mal reçu par la critique (surtout aux US) mais bon comme d'hab', on attendait un Lou Reed glam (un second Transformer) et on se retrouve avec une œuvre bien plus ambitieuse, que la seule resucée de qui se faisait déjà autre part. De la médiocrité de l'attitude du fan qui voudrait que SON artiste ne fasse qu'une seule chose - celle qui a plu. Interdiction donc d'oser, de faire autre chose, de prendre des risques et de se planter.
Ouais. Il y a d'autres points de vue : "The Kids" est un chantage ("pleure, crevure !") et "Caroline Says", comme l'autre titre que Reed reprend également sur Transformer ("Andy's Chest"), est moins bonne que dans la version ("démo" pourtant) enregistrée avec le Velvet et présente sur VU (et alors titrée "Stephanie Says"). En termes de prises de risques, replacer ses vieux plans avec comme backing band une équipe imbattable, et en s'assurant de l'empathie des auditeurs par quelques cris d'enfants enlevés, y a plus risqué tout de même.

En 73 quand j'ai acheté ce disque je ne connaissais pas Stephanie Says et je crois que très peu de gens avaient les bootleg du VU ! Je n'ai découvert cette version qu'en 85. Ça n'enlève rien à mes yeux à ce que voulait faire ici Reed. Quant à la lecture ou interprétation des textes - c'est une autre affaire ! Reed n'est pas un moraliste, ce qu'il raconte est parfois duraille à supporter ! Mais tout junky à l'écoute d'Heroin ne va pas s’enthousiasmer s'il a encore quelque lucidité.

Je n'ai d'ailleurs jamais bien compris pourquoi cet album fut assez mal reçu par la critique (surtout aux US) mais bon comme d'hab', on attendait un Lou Reed glam (un second Transformer) et on se retrouve avec une œuvre bien plus ambitieuse, que la seule resucée de qui se faisait déjà autre part. De la médiocrité de l'attitude du fan qui voudrait que SON artiste ne fasse qu'une seule chose - celle qui a plu. Interdiction donc d'oser, de faire autre chose, de prendre des risques et de se planter.
Je me souviens en effet de sa mauvaise réputation dans les années 70. On le trouvait dans les bacs de soldes avec son premier album. Je suppose que tout le monde attendait un "Transformer" 2.
"Sally can't dance" avait aussi pas mal décontenancé les critiques et le public. Lou Reed prenait encore un azimut inattendu. Enfin, j'ai tout de suite aimé cet album.
"Berlin" il m'a fallu du temps, beaucoup de temps. Bob Ezrin : la production pompière élevée au rang du grand art.

les textes de Lou Reed sont quand même pour la plupart très osées pour leur époque.

Je pense qu'Ezrin avait été très marqué par Grand Hotel de Procol Harum publié qques mois plus tôt ! A raison d'ailleurs. Ses productions d'Alice Cooper étaient elles aussi très "ambitieuses", non ,

En 73 quand j'ai acheté ce disque je ne connaissais pas Stephanie Says et je crois que très peu de gens avaient les bootleg du VU ! Je n'ai découvert cette version qu'en 85.
Certes. You've got a point there.
Ça n'enlève rien à mes yeux à ce que voulait faire ici Reed.
Je serais bien curieux de le savoir.

Quant à la lecture ou interprétation des textes - c'est une autre affaire ! Reed n'est pas un moraliste, ce qu'il raconte est parfois duraille à supporter !

On s'est mal compris. Ce ne sont pas les thèmes que je discute, même si oui, je trouve le disque trop dur pour mes oreilles aujourd'hui. C'est l'utilisation de pleurs d'enfants à l'appui d'une histoire sordide que je trouve très discutable sur "The Kids", comme si le morceau ne se suffisait pas tel quel, c'est clairement un "Sortez vos mouchoirs, les gars !" que je trouve franchement limite.

Rien que pour sad song cet albul aurait mérité la première place

Sublime "Sad Song" !