BUFFALO SPRINGFIELD (Bio)

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BUFFALO SPRINGFIELD (Bio)

Messagepar alcat01 » 24 Déc 2015, 13:21

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Buffalo Springfield fut un groupe de Rock Américano-Canadien formé en 1966, combinant des éléments de Rock, de Folk et de Country.
Etant l'un des groupes les plus importants des années 60 et aussi l'un des précurseurs du Folk Rock avec des paroles politiques, ce fut surtout la formation dans laquelle émergèrent rien de moins que les talentueux Neil Young et Stephen Stills.
Avec trois albums absolument classiques, ils ont façonné un style aux côtés des Byrds et de The Band, et laissèrent leur nom dans l'histoire de la musique.

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Bien que le groupe n'ait sorti que trois albums absolument classiques et qu'il se soit dissous deux ans après sa formation, il a façonné un style aux côtés des Byrds et de The Band, et laissa son nom dans l'histoire de la musique, ainsi que les deux génies et compositeurs brillants précités et son line up variant a réuni bon nombre de divers musiciens qui ont continué à avoir un impact durable sur la musique Rock, à commencer par Richie Furay, Dewey Martin, Jim Messina et autre Jim Fielder.

Buffalo Springfield a, enfin, créé et publié la 'protest song' classique ultime intitulée "For What It's Worth" et le groupe a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 1997.

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L'histoire de Buffalo Springfield commence lorsque Stephen Stills (né Steve Arthur Stills le 3 Janvier 1945, à Dallas) rencontre Richie Furay (Paul Richard Furay, né le 9 mai 1944 à Dayton) à New York.
Les deux hommes commencent par chanter dans le groupe vocal The New Choctawquins.
Ils travaillent également dans un autres groupe vocal, The Au Go Go Singers, composé de neuf membres.

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Avec the Au Go Go, ils font une tournée au Texas et sortent un album intitulé "They Call Us The Au Go Go Singers", pour Roulette Records au début de l'année 1965.
En Avril le groupe se sépare et Furay part pour le Massachusetts, tandis que Stills reste dans le groupe remanié maintenant appelé The Company et il part pour une tournée du Canada.

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Neil Young et Stephen Stills se croisent pour la première fois en 1965, en particulier à the Fourth Dimension, à Fort William, en Ontario.
Still rencontre en effet Neil Percival Kenneth Ragland Young (né le 12 Novembre 1945, à Toronto), leader du groupe Neil Young & The Squires, un groupe de Winnipeg qu'il dirigeait depuis Février 1963.
Immédiatement ils deviennent des amis et commencent à concevoir la création d'un nouveau groupe.
Mais, cependant, lorsque The Company éclate à la fin de cette tournée, Stills rentre à New York et les deux finissent par perdre le contact.
Il déménage ensuite en Californie où il travaille comme musicien de studio après avoir entendu la version de "Mr. Tambourine Man" de Bob Dylan, joué par un jeune groupe appelé The Byrds.

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En Juillet, Neil et trois membres de Squire (Ken Koblun, Terry Erickson et Bob Clark) décident de prendre résidence à Toronto, où le manager Martin Onrot change le nom du groupe pour Four To Go. Onrot obtient une audition avec un petit label local, mais Erickson et Clark quittent le groupe et reviennent à Winnipeg.
En Novembre, Neil Young et Ken Kablun décident de rechercher Stephen Stills à New York et d'aller à l'ancienne adresse que Stills leur a laissé.
Une fois là, cependant, ils rencontrent Furay, qui avait décidé de retourner à la ville.

Furay et Neil sont des amis et Young montre à Furay une de ses chansons, "Nowadays Clancy Can’t Even Sing", que Furay présente au Bitter End, tandis que Young enregistre quelques demos dans les studios de Elektra Records.
Neil Young et Koblun finissent par retourner à Toronto, où ils se séparent. Koblun finira ensuite comme bassiste dans divers groupes locaux de Folk.

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Au début de 1966, à Toronto, Neil rencontre ensuite Bruce Palmer (né le 9 Septembre, 1946, également en Ontario), un Canadien qui jouait de la basse pour un groupe appelé the Mynah Birds et qui avait joué dans un groupe appelé Jack London & The Sparrows.
Ayant besoin d'un guitariste, Palmer invite Young à rejoindre le groupe, et celui-ci accepte.
Neil obtient un contrat avec Motown Records, pour sept ans, recevant 25 000 $ US d'accompte et il part avec the Mynah Birds pour Detroit en Février 1966.
Le groupe est en plein enregistrement d'un album lorsque le rêve se transforme en tragédie car leur chanteur Ricky James Matthews (plus tard connu sous le nom Rick James), recherché, est arrêté pour avoir déserté l'US Navy.
Sans chanteur, le groupe se sépare et le contrat est résilié.
Palmer et Young décident alors de vendre l'équipement du groupe pour aller à Los Angeles, à la recherche de Stills.

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En Janvier 1966, Stephen Stills vend une de ses compositions, "Sit Down I Think I Love You" pour Chuck Kaye de Screen Gems, qui le refile au groupe The Mojo Men, et ce titre se place parmi les 30 premiers dans les Charts.
Stills forme ensuite un petit groupe appelé Buffalo Fish avec le bassiste Ron Long et le guitariste Peter Tork, tous deux bien connus à New York.

A cette époque, Stills apprend que commence un programme de télévision avec la mission de trouver la version Nord-Américaine des Beatles.
Stills auditionne sans succès, mais il persuade son compatriote de Greenwich Village, Peter Tork d'y aller.
Bientôt, celui-ci sera célèbre en devenant l'un membre des Monkees.

D'après le producteur de disques Barry Friedman, il pourrait y avoir du travail si Stills pouvait monter un groupe...
En Février, Stills reçoit une lettre de Furay, grâce à son père qui était au Salvador.
Dans celle-ci, Furay demande s'il peut le rejoindre à Los Angeles...
Stills lui téléphone et lui dit qu'il a déjà un nouveau groupe, qui ne nécessite qu'un chanteur...
Mais quand Furay arrive à Los Angeles, il découvre qu'un tel groupe n'existe que dans l'imagination de Stills.

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Ils vont alors passer les semaines qui suivent à la recherche de nouveaux membres.
Après bien des tentatives infructueuses, ils décident d'inviter Neil Young, mais ils ne peuvent pas le trouver à Toronto.

Rappelant Ken Koblun, ils finissent par le convaincre de quitter le groupe 3’s a Crowd et de s'envoler pour Los Angeles.

Tout commence enfin à prendre forme lorsque Neil Young et Bruce Palmer arrivent à Los Angeles le 6 Avril, recherchant ironiquement Stills.
Comme ils ne le trouvent pas, ils partent pour San Francisco.
Et là, encore plus ironiquement, ils finissent par le trouver dans un embouteillage sur Sunset Boulevard.

Stills invite les deux à se rendre à la maison de son manager Barry Friedman, qui trouve une maison d'habitation et de répétition pour le quatuor.
Friedman appelle le batteur Billy Mundi, ancien membre de Maston & Brewer, pour le groupe, provisoirement nommé The Herd.
Mundi quitte rapidement le groupe pour retourner à Marston & Brewer et il est remplacé par Dewey Martin (né Walter Milton Dewayne Midkiff, le 30 Septembre 1940, à Chesterville, une ville près d'Ottawa, au Canada).
Martin, qui avait joué avec le groupe de Garage Rock, the Standells et des artistes de Country tels que Patsy Cline et The Dillards, est ajouté au line up moins d'une semaine plus tard, après avoir contacté le groupe à la suggestion du directeur de the Byrds, Jim Dickson.
Il était beaucoup plus âgé que les autres et il avait enregistré quelques compact pour A & M et tourné sous le nom de Sir Walter Raleigh & The Coupons.

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Enfin, Kablun repartira après une semaine avec un billet payé par le manager de son ancien groupe.

Ainsi est né Buffalo Springfield:
Stephen Stills est l'un des guitaristes-solistes, claviériste et chanteur, Neil Young est le deuxième soliste, claviériste, chanteur, et il joue même de la cornemuse, Richie Furay est le guitariste rythmique, Bruce Palmer, le bassiste et Dewey Martin, le batteur.
Leur nom vient d'un rouleau compresseur fabriqué par la Springfield Roller Company installée à Springfield dans l'Ohio, qui était garé dans la rue devant la maison de Friedman où Stills et Furay logeaient à l'époque.

Le nouveau groupe fait ses débuts le 11 Avril 1966, au Troubadour à Hollywood.
Quelques jours plus tard, ils commencent une courte tournée en Californie comme groupe d'ouverture sur une affiche mettant en vedette The Dillards et The Byrds.
Ainsi, le 15 Avril, Buffalo Springfield joue à l'Orange County Fair Grounds à San Bernardino, en ouverture de the Byrds. Les deux groupes continueront à jouer ensemble pour quatre dates sur la côte Ouest.

Grand fan de chansons de Stills et Young, Chris Hillman, des Byrds, réussit à persuader les propriétaires du Whisky a Go Go de donner une audition au groupe. En Mai, ils obtiennent un contrat pour six semaines et Buffalo Springfield devient essentiellement le groupe maison au Whisky pendant sept semaines, du 2 mai au 18 Juin 1966.
Pendant cette période-là, le groupe ouvre pour Johnny Rivers, Captain Beefheart & His Magic Band, Them, The Leaves, The Grass Roots et Love.

Cette série de concerts solidifie leur réputation pour des spectacles exaltants et Buffalo Springfield commence à chercher un contrat d'enregistrement car cela suscite l'intérêt d'un certain nombre de maisons de disques.
Leur manager Barry Friedman invite Dickie Davis, qui avait été un manager éclairé pour The Byrds, à participer à la gestion du groupe.

À son tour, Davis demande l'avis de l'équipe de management de Sonny & Cher, Charlie Greene et Brian Stone; à l'insu de Davis et Friedman, Greene et Stone s'imposent ensuite agressivement au groupe pour être leurs nouveaux managers. Friedman est tout simplement congédié, et Davis devient le manager de la tournée du groupe.

Greene et Stone concluent finalement un accord avec le président d'Atlantic Records, Ahmet Ertegun, qui propose un contrat de 22 000 $ pour le groupe par sa filiale, Atco, pour un contrat de quatre album avec une avance de 12 000 $, après une brève guerre d'enchères avec Elektra Records et Warner Bros. Records, qui stipule que le groupe peut commencer l'enregistrement aux Gold Star Studios à Hollywood.

C'est ainsi que, le 18 Juillet, Buffalo Springfield commence à enregistrer son premier album.
En parallèle, ils ouvrent les concerts des Rolling Stones au Hollywood Bowl, avec The McCoys, The Standells et The Trade Winds.
Avec cela, ils jouent devant plus de 20.000 personnes sans avoir un seul disque enregistré.
Greene et Stone acceptent aussi la réalisation de six représentations au programme TV Hollywood Palace.

Le 31 Juillet, sort leur premier single, "Nowadays Clancy Can’t Even Sing" (chanson de Neil avec la voix de Furay), mais il a eu peu d'impact en dehors de Los Angeles, où il a atteint le Top 25: il n'atteint que le numéro 110 dans les Charts nationaux.
La raison principale de cet échec est l'inclusion du mot "damn" dans les paroles.
(Pour l'anecdote, Young et Stills ont longtemps soutenu que leur propre mixage mono était bien supérieur au mixage stéréo conçu par Greene et Stone).

En Septembre, Bruce Palmer est arrêté avec de la drogue quand ils font l'ouverture pour Chad & Jeremy et Ian Whitcomb à Anaheim et il estremplacé provisoirement par Jim Fielder, de Maston & Brewster.
Pendant ce concert Neil a souffert d'une crise d'épilepsie et il est évacué au milieu du set.

Avec Palmer de retour, le groupe joue une deuxième nuit au Melodyland Theatre et certains membres invitent le batteur Alex "Skip" Spence, ancien Jefferson Airplane, à la place de Martin.
Skip refuse et se joint à Moby Grape.
En Octobre le groupe écrit plusieurs chansons qui ne seront jamais éditées: "Neighbour Don’t You Worry", "My Angel", "So You Got A Lover" et "Come On (Lover)" (de Still); "My Kind Of Love" (de Furay) e "One More Sign", "There Goes My Babe" et "Down Down Down", de Neil Young.
Dans le même mois, le groupe ouvre pour The Turtles, The Knack, The New Generation, Love, et The Sons of Adam.

En Novembre, Buffalo Springfield joue avec Big Brother & The Holding et Moby Grape, Country Joe & The Fish, et ouvre pour le guitariste Brésilien Bola Sete, au Fillmore!
Le 26, il est temps de jouer avec The Monkees, avec Peter Tork.

En Décembre, un deuxième single est édité, "Burned" (écrit par Neil Young), qui échoue également.
Le 5 Décembre, Stills écrit le morceau le plus classique du groupe, après avoir assisté à une répression policière contre des jeunes, "For For What It’s Worth", enregistré rapidement.

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Sorti en 1967, le premier album du groupe, "Buffalo Springfield", est ce qu'on peut appeler un classique du genre.
Certains prétendent qu'il souffre d'une mauvaise production, mais il est pourtant plein d'énergie et il a beaucoup de bons morceaux.
C'est probablement leur album le plus cohérent, avec tous les membres du groupe collaborant sur chaque piste, chacune de ces pistes étant des compositions originales pleines de mérite.
Court, environ 33 minutes, mais efficace, cet album contient douze chansons, composées par seulement deux des membres du groupe, mais non des moindres: Stephen Stills et Neil Young.
Stills était l'auteur-compositeur fort de ce groupe à ce moment-là et il a composé sept des douze titres.
Les cinq compositions restantes, signées Young, présentent un certain charme dont la source ne peut pas être attribuée à rien d'autre qu'à son état d'esprit particulier.
Le reste du groupe assume parfaitement son role.
Avec son duo de futures stars du Rock à tendance Country Blues, Buffalo Springfield est un groupe que l'ont peut donc vraiment considérer comme culte, au même titre que the Byrds, par exemple.

L'album "Buffalo Springfield" contient quelques titres assez anecdotiques et de superbes chansons.
Le chant, partagé entre Stills, Young et Furay, est admirable, les guitares sonnent magnifiquement bien, les chansons sont courtes, mais aussi simples qu'efficaces.
C'est un disque plutôt bâclé et inégal dans la veine Folk Rock, parsemé de Country.
Il est à noter que ce fut l'un des premiers groupes à travailler sur la combinaison de la musique Country avec le Rock'n'Roll.

Pour ouvrir cet album, "Go and Say Goodbye" écrite par Stills est un assez agréable imitation des Byrds.
Les arrangements sont dans leur lignée et la mélodie est assez accrocheuse et les nuances Country donnent également à ce morceau un avantage quasiment unique.
"Sit Down, I Think I Love You" est une autre chanson d'amour agréable signée Stills.
La mélodie beatlessienne est elle aussi mémorable et accrocheuse: C'est une excellente chanson Pop.
Le jeu de guitare est bon, notamment une guitare gentillette en arrière-plan.
Pour sa troisième chanson intutilée "Leave", Stills inclut beaucoup plus de guitares heavy que sur les pistes précédentes.
Les solos sont les meilleurs qu'ils pouvaient faire à l'époque!
En fait, la chanson est juste basée sur une progression d'accords de R & B générique et la mélodie n'a rien de spéciale, mais elle est agréable.
Avec "Nowadays Clancy Can't Even Sing", Neil Young montre qu'il est un auteur compositeur inspiré.
Pourtant, cette chanson n'est pas mal, mais elle n'est pas non plus très mémorable.
Neil va et vient entre une chansonnette Country et une sorte de valse jerky.
Le changement de tempo est surtout une idée intéressante où Young tente autre chose que des clichés ordinaires et cette énorme et simple ligne d'harmonica est particulièrement bien amenée.
"Hot Dusty Roads" est une chanson Pop où Stills tente de bien combiner la Country avec le Rock.
Musicalement, cela semble être une version ralentie d'une chanson typique de la British Invasion mais avec certaines nuances Country & Western.
Sur "Everybody's Wrong" de Stills, la progression d'accords de guitares façon Byrds est bien utilisée, ce qui est important parce que la mélodie n'est pas si grande.
La mélodie de "Flying on the Ground Is Wrong" est jolie, bien qu'elle est pas particulièrement originale et Young n'a pas fait preuve de beaucoup d'exploration avec la mélodie ou la progression d'accords, mais cette chanson a un charme et de l'énergie indéniables.
"Burned" est une autre composition de Young avec une agréable mélodie.
"Do I Have to Come Right Out and Say It" est également une chanson de Neil Young avec une certaine atmosphère, beaucoup de charme, même si un peu fade au niveau de la mélodie.
Stills a ensuite écrit "Baby Don't Scold Me", un morceau légérement beatlessien sur les bords avec les premières mesures de "Day Tripper" qui apparaissent pratiquement à la fin... Pas très mémorable, mais efficace...
Encore une fois, "Out of My Mind" est une autre charmante chanson de Neil Young. Et ce n'est qu'une œuvre de jeunesse...
"Pay the Price", signée Stills, a un air byrdsien upbeat avec de l'énergie, mais la mélodie est assez moyenne.

En conclusion, "Buffalo Springfield" est donc un disque totalement dans son époque qui ravira les amateurs de Rock 60's et particulièrement les fans de Young et Stills!
L'album a été initialement publié par la filiale d'Atlantic, Atco en mono et en stéréo le 20 Décembre 1966.

Le disque se vend peu, parce que de qualité moyenne, produit par des managers Greene et Stone, qui ne parviennent pas à capturer le son réel du groupe.
Le groupe termine l'année en faisant divers spectacles et réapparaissent à la télévision.

En Novembre 1966, Stills compose sa chanson phare, "For What It's Worth", après les actions de la police contre les foules de jeunes gens qui étaient rassemblés sur le Sunset Strip pour protester contre la fermeture d'une boîte de nuit appelée Pandora's Box (contrairement à certains textes ultérieurs écrits par Stills, il n'était pas présent au moment de l'émeute, bien que Buffalo Springfield jouait un engagement à San Francisco à l'époque).
La chanson est jouée dans la nuit de Thanksgiving au Whisky a Go Go, enregistrée les jours suivants, et elle passe à Los Angeles sur la station de radio KHJ peu après.
En Mars 1967, "For What It’s Worth" sort en single, et il atteint le numéro 7 dans les Charts.

"For What It's Worth" se vendra à plus d'un million d'exemplaires et elle recevra un disque d'or.
Atco profite de cet élan pour sortir une version remaniée du premier album à la fois en mono et stéréo avec un ordre de pistes différent en Mars 1967.
"For What It's Worth" y est incluse, et c'est, bien sûr, la meilleure chanson de l'album et de loin.
Pas la peine de le nier, c'est un classique avec une excellente mélodie instantanément mémorable.
La chanson "Baby Don't Scold Me" a, par contre, été retirée.
Seule la version mono originale possède cette chanson, les rééditions stéréo (moins réussies selon le Loner et Stills) ont incorporé le Hit à la place.
Les autres chansons ne changent pas.
On peut dire que l'ajout du Hit donne une raison supplémentaire d'acheter ce disque aussi court que réussi car la chanson a été classée 63ème sur la liste des 500 meilleures chansons de l'histoire.

En Janvier 1967, certains problèmes de la vie de groupe font surface.
Le groupe décide de renvoyer leurs deux managers, après l'échec du premier album.
Il obtient une avance de la compagnie de disques et il s'envole pour New York pour jouer au Ondine, un club où The Doors jouent également.
Ce fut à cette époque que Palmer fut, pour la première fois, arrêté pour possession de marijuana et sommairement déporté au Canada.
Un autre problème se passe lors d'un spectacle en ouverture de Mitch Ryder and The Detroit Wheels, lorsque Stephen Stills hranche Bruce Palmer sur le kit de batterie de Martin, parce que le bassiste avait refusé d'augmenter le volume de son ampli.

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Une autre fois, lors un passage en direct au show de la télévision Hollywood Palace, le road manager de Springfield, qui ne savait pas jouer de la basse, a tenu une basse dos à la caméra tandis que le groupe mimait sur une piste préenregistrée.
Une apparition dans le Smothers Brothers Comedy Hour a été enregistrée le 17 Février, 1967, et a été diffusée le 26 Février.
Dans ces conditions, travailler sur le nouvel album, provisoirement intitulé "Stampede", est nettement tendu.
Toujours méfiants de Greene et Stone, Young et Stills se chamaillent entre eux, et chacun insiste sur la production des sessions d'enregistrement de ses propres compositions.
Le groupe fait la navette entre les sessions d'enregistrement et des apparitions en live sur les deux côtes.
Un certain nombre de différents bassistes sont utilisés, tels que Mike Barnes et Jim Fielder des Mothers of Invention.

Le groupe termine l'enregistrement de "Mr. Soul", écrit par Neil Young et enregistre une seconde version de "My Kind Of Love" de Furay, "We' ll See" de Stills, plus deux autres versions de " Mr. Soul " jamais publiées.
Furay, qui avait chanté et joué de la guitare sur le premier album mais pas contribué aux chansons, fait cette fois un pas en avant et il égale le nombre de chansons de Young pour ce deuxième album du groupe.
Pendant l'une de ces sessions, ils sont accompagnés par Otis Redding, au chant, qui est intéressé par la chanson et la demande à Neil, qui refuse.
La même nuit, Palmer est arrêté pour possession de marijuana et condamné à trois mois de prison.

Palmer finit même par être expulsé vers le Canada et leur nouveau manager, Dickie Davis, le remplace pour un programme de télévision.
Dans les mois suivants, le vieil ami de Neil, Ken Koblun sera de nouveau le bassiste du groupe.
Kablun reste peu de temps en place et Jim Fielder le remplace.

En Juin, Neil Young et Stephen Stills entrent en conflit, se battant à coup de guitares, lors d'un spectacle à San Francisco.
Young commence à montrer des tendances pour certaines expériences, aux côtés du producteur Jack Nitzsche.
Pendant ce temps, Bruce Palmer apparaît à la maison de Stephen Stills et les deux renvoient Jim Fielder.
Les tensions internes augmentent encore d'un cran lorsque Neil Young décide de poursuivre une carrière solo, travaillant aux côtés de Jack Nitzsche.
Alors que Palmer revient dans le groupe peu après, Young a quitté le groupe et, par conséquent, manque le célèbre Monterey Pop Festival.

En quatuor, le groupe joue quelques concerts, mais ils sont hués.
Le 16 Juin, ils sont au Monterey Pop Festival dans lequel le groupe joue avec l'ancien Daily Flash et futur membre de Rhinoceros Doug Hastings à la guitare pour jouer à la place de Young, et un invité de marque, David Crosby des Byrds.

Avec ce line up, ils enregistrent "Bluebird", écrite par Stills.

Dans la semaine qui suit ce concert, Neil Young apparait pour jouer "Mr. Soul" au Hullabaloo Club de Los Angeles.
Et Young est finalement de retour le 7 ou le 8 Octobre au Third Eye à Redondo Beach, en Californie, et après avoir dit adieu à Greene et Stone (Ertegün a convaincu le duo de libérer le groupe des accords de production et de gestion), le groupe divise son temps entre les concerts et la touche finale de son deuxième album, finalement intitulé "Buffalo Springfield Again", et produit par Ertegun lui-même.
Mais Neil n'a plus beaucoup d'intérêt pour le groupe et il s'envole avec Jack Nitzsche pour Londres à l'invitation du manager de The Rolling Stones, Andrew Loog Oldham.
Le mois suivant, Neil Young revient, après une longue conversation avec le manager Dickie Davis. Hastings vient d'être renvoyé et le groupe commence à enregistrer un nouvel album.
"Bluebird" est publié en single, mais il n'atteint que le numéro 58 dans les Charts.

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Plus un amalgame de travail individuel qu'un effort de groupe intégré, leur deuxième album assez bon et agréable dans l'ensemble, "Buffalo Springfield Again", est publié en Novembre 1967.

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A remarquer que les noms des personnes qui ont inspiré le groupe sont placés sur le verso de la pochette.

Les compositions sont bonnes et c'est peut-être bien le meilleur de leurs trois albums.
Neil Young semble vouloir rester une force indépendante et il est clair qu'il a pris une nouvelle dimension, aussi bon que Stephen Stills.
Mais celui-ci semble être, quant à lui, en deça de son potentiel du premier disque, mis à part "Bluebird" et son psychédélique "Hung Upside Down" qui est probablement sa contribution la plus mémorable.
Et Richie Furay tente d'écrire des chansons pour la première fois sur cet album, et ce n'est pas vraiment une réussite, mais il faut bien commencer un jour...

En ouverture, vient "Mr. Soul" qui sonne comme une sorte de variation de "Satisfaction" des Rolling Stones, et Neil Young en fait une grande chanson.
Le riff est naturellement très accrocheur, la mélodie vocale de Young est bonne et le solo psychédélique dans l'interlude instrumental est vraiment excellent...
"Mr. Soul" est le morceau le plus audacieux de l'album et de loin.
A noter que la version qui apparaît en face B de l'édition "Bluebird" a une lead guitare complètement différente de la version stéréo LP et n'a pas encore été publiée sur CD.
"Child's Claim to Fame" est une bonne chanson Country Rock signée Richie Furay dont le flux et la mélodie sont simples, mais efficaces grâce aux travaux des guitares.
La chanson "Everydays" est un croisement entre le Psychédélisme et la ballade jazzy, et il y a un son de guitare qui joue sans changer sa tonalité tout le long de ce morceau.
"Expecting to Fly" commence avec un orchestre en progression effrayant et calme à la fois, dans un mode des plus psychédéliques.
Certains violons classiques commencent à jouer, et puis intervient la guitare acoustique, et Neil Young commence à chanter.
L'atmosphère de cette chanson est tout à fait enchanteur et l'instrumentation est bonne.
Le morceau suivant, "Bluebird", est une composition ambitieuse de Stills bien jouée et avec des guitares prédominantes.
La mélodie est intéressante, mais c'est surtout une chanson qui permet des extensions en live.
L'intervention d'un banjo dans la dernière moitié de la chanson amène un plus indéniable.
A noter que James Gang en a fait une superbe version sur son premier album, "Yer' Album"!
"Hung Upside Down" est une belle vieille ballade...
La basse est mélodique dans une manière très Beatles.
La mélodie est simple, mais toujours efficace! La chanson sonne solide, bien structurée et pleinement développée.
L'instrumentation est impeccable; ils savent généralement comment varier les sons de garder l'expérience intéressante.
Avec "Sad Memory", voici la deuxième incursion de Furay en songwriting sur cet album, et c'est la chanson la plus faible de l'album jusqu'ici.
La mélodie est un peu simplette et les paroles sont vraiment banales.
Il y a un peu de guitare électrique dans le 'lointain", mais cela ne suffit pas vraiment à émouvoir.
Furay a aussi écrit "Good Time Boy", un Rock upbeat assez stérile teinté de Rhythm 'n' Blues chanté par la voix bourrue de Dewey Martin!
Belle voix, mais qui ne fait pas beaucoup plus pour le songwriting, cela s'écoute sans déplaisir, mais....
Vient ensuite "Rock 'N' Roll Woman"; malgré son titre, ce n'est pas très rockant, mais c'est signé Stephen Stills!
Malgré de bonnes parties de guitare avec un riff assez mou, le développement reste intéressant.
Pour finir, "Broken Arrow" est la composition ambitieuse de Young, et c'est six minutes de collage qui mettent fin aux festivités.
Cela commence avec une certaine audience hurlante sur un extrait sonore de "Mr. Soul".
Tout s'arrête brusquement, et Young commence à chanter la ballade "Broken Arrow".
Il recycle son idée de changer de façon intermittente les tempos 4/4 et 3/4 qu'il avait essayé plus tôt dans "Nowadays Clancy Can't Even Sing".
Tout finit et le bruit de l'auditoire revient.
Un orgue commence à jouer "Take Me Out to the Ball Game" et puis il disparaît dans un vide quasi psychédélique...
La ballade "Broken Arrow" réapparaît pour s'arrêter tout à coup de nouveau, et il y a un roulement de tambour qui démarre puis disparaît de nouveau dans le 'vide psychédélique'...
Et la ballade "Broken Arrow" recommence pour la troisième fois.
La dernière minute est constitué de certains passages jazzy ... Et puis quelques battements de cœur (comme Pink Floyd) et c'est la fin.
La mélodie est bonne, mais le développement est quand même assez maladroit; en tout cas, ça a bien vieilli.
Et l''ambition de Neil Young ne correspond pas encore à sa capacité, du moins à cette époque-là.

En conclusion, "Buffalo Springfield Again" est un album qui a été salué par la critique et il atteindra le numéro 44 dans les Charts.
A noter que "Bluebird" a été sélectionné pour passer dans l'épisode de Mannix, "Warning: Live Blueberries", diffusé le 28 Octobre 1967.

Avec de fortes critiques apparaissant dans tout le pays, non seulement à propos de "Buffalo Springfield Again", mais de la performance du groupe dans le cadre de The Beach Boys Fifth Annual Thanksgiving Tour, les choses s'améliorent.
Cependant, en Janvier 1968, la deuxième expulsion de Palmer pour possession de drogue pose une fois de plus un gros problème dans les sessions.
Cette fois, c'est le guitariste et ingénieur studio Jim Messina qui est embauché comme remplaçant permanent à la basse.

Avec Palmer parti pour de bon, Young commence également à apparaître de moins en moins, et il laisse souvent à Stills le soin de gérer toutes les parties de lead guitare lors des concerts.
Il se demande même s'il doit vraiment continuer dans le groupe et cette période marque le début de la fin pour lui dans Buffalo, et, en conséquence, il semble vraiment peu intéressé à travailler de nouvelles chansons pour un futur album, d'autant plus que le groupe a publié "Expecting to Fly" en single et que c'est un échec commercial retentissant.

Dans les sessions apparaît donc Messina, producteur et remplaçant de Palmer, qui a de nouveau été arrêté pour trafic de drogue et envoyé devant un tribunal de l'immigration à El Centro.
Jim avait joué dans un groupe de surf appelé Jim Messina & The Jesters et il finit par être engagé en tant que membre.

Les sessions d'enregistrement étaient réservées, et toutes les chansons qui apparaissent sur leur dernier album ont été enregistrés à la fin du mois de Mars, généralement avec la production de Messina, mais le groupe est clairement sur le point de se dissoudre.
Il est fissuré de partout et chacun écrit ses propres compositions avec d'autres musiciens et le 15 Mars, Neil avertit qu'il quitte le groupe, et cette fois-ci, définitivement.

En Avril 1968, après encore une autre saisie de drogue impliquant Young, Furay, Messina, et Eric Clapton, le groupe décide de rompre:
Buffalo Springfield sera donc démantelé un peu plus de deux ans après ses débuts.

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Pendant l'un des derniers spectacles du groupe, Neil souffre d'une autre crise d'épilepsie sur scène et le dernier concert live de Buffalo Springfield a lieu à la Long Beach Arena, le 5 mai 1968, aux côtés de Canned Heat et de Country Joe & The Fish.
Après que le groupe ait joué la plupart de ses chansons les plus connues, une version étendue de plus de 20 minutes de "Bluebird" est devenu le chant du cygne du groupe.

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A titre indicatif, il existe un CD pirate de l'événement, mais le son est mauvais...

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Après la dissolution du groupe, Furay, et Messine compilent diverses pistes enregistrées entre la mi-1967 et début de 1968 dans un troisième et dernier album studio, intitulé "Last Time Around".

Bien qu'il contienne la touchante ballade de Furay "Kind Woman", le classique de Young "I Am a Child", et la subtilité politique "Four Days Gone" de Stills, seulement quelques-unes des chansons comptent plus de deux ou trois membres du groupe à la fois.
Même la photo de couverture est un montage, à l'image de Young ajouté à un profil de groupe des quatre autres membres.
Stills et Furay apparaissent sur plus de pistes que tous les autres, essentiellement dominant l'album.

La chanson d'ouverture "On the Way Home" de Neil Young est magnifiquement chantée par Richie Furay.
Bien que Young continuera à interpréter la chanson en tant qu'artiste solo, la version de Buffalo Springfield a une sensation qui lui est propre.
Elle capte le son pop de la fin des années 60 à merveille.
L'ajout de cuivres et de cordes peut sembler à contre-courant du style du groupe, mais rétrospectivement ces éléments fonctionnent parfaitement.
Bref, un excellent morceau et un classique du loner.
Suit "It’s So Hard to Wait", signée Furay / Young, qui ressemble à une sorte de chanson à moitié Jazz et à moitié Pop.
C'est une chanson d'amour plaintive qui progresse lentement, soutenue par la clarinette, la guitare acoustique, la batterie et la basse qui sont tous minimisés de manière tout à fait appropriée, afin de mettre en évidence la voix de Richie Furay.
"Pretty Girl Why" est une belle chanson 'Latino' de Stephen Stills qui comporte une mélodie inoubliable et un type d'effet sonore des années 60 avec une belle ligne de basse de Bruce Palmer.
Le morceau qui suit, "Four Days Gone", est l'un des meilleurs morceaux que Buffalo Springfield ait jamais fait, ou plutôt que Stills ait fait pour le groupe, car il joue pratiquement de tous les instruments.
Sa voix est toujours fidèle à elle-même dans cette chanson triste à consonnance Country & Western.
Jim Messina a écrit et chante "Carefree Country Day".
La mélodie semble tirée directement de quelque vieil air de Jazz.
Le chant de Jim a la saveur Country la plus détendue de Ramblin' Jack Elliott.
Quelques grandes harmonies créées par Richie et Steve et un interlude de cuivres funky complètent superbement la voix de Messina.
"Special Case" est un morceau de Rock dans le plus beau sens du terme.
Après une intro aux claviers dans le style du "Black Crow Blues" de Dylan, il est emmené par une guitare furieuse suivie de près par un orgue fracassant. Stills chante d'une voix tremblante des paroles paranoïaques: "Hey there you on the corner/staring at me/Would you like to shoot me down?" ("Hé, vous là-bas dans le coin / qui me regardez / Voulez-vous m'abattre?")
Le bourdonnement du vibrato de la guitare énonce la mélodie lorsque Stills se met à délirer en arrière-plan, à crier après les gens...
La mélodie est bonne et la chanson met en vedette certains de ses excellents riffs de guitare.
Très bonne orchestration...On détrouve le Stills que l'on connaitra plus tard dans Crosby, Stills, Nash & Young.
A noter la présence de Buddy Miles à la batterie.
Attention, "In The Hour of Not Quite Rain" est probablement la chanson la plus unique du groupe.
C'est l'une des pistes les plus constructives de l'album! Les arrangements orchestraux avec les violons, flûtes, hautbois, cuivres, etc. sont excellents!
Le seul petit bémol est la mélodie qui est un peu terne.
Micki Callen avait gagné un concours avec une station de radio, KHJ, à Los Angeles. Il avait remporté 1000 § plus les royalties pour l'édition avec les paroles gagnantes choisies par Palmer et Furay avait écrit la musique pour accompagner le poème de Callen.
"Questions" est encore un autre morceau de Stills où il chante et joue de la guitare, du piano, de l'orgue et de la basse. Seul Furay ajoute des harmonies. Avec une guitare fuzz sur un rythme upbeat, c'est une chanson avec une mélodie mémorable.
A noter que cette chanson sera reprise plus tard dans la chanson de Crosby, Stills, Nash & Young intitulée "Carry On".
Sur "I Am A Child" qu'il a composé, Young ressemble plus à Tim Hardin que Hardin lui-même.
Et la similitude est certainement involontaire.
En outre, la chanson est exactement électrisée dans la veine Country Folk de Hardin, mais avec un Neil à la guitare et à l'harmonica, cela sonne comme une chanson de "Neil Young".
Le peu d'harmonica joué rappelle Herb Shriner jouant "Back Home in Indiana".
Cette chanson est très bonne avec une belle idée mélodique.
Il n'y a pourtant rien de complexe, mais la simplicité est tout ce dont elle semblait avoir besoin.
"Merry-Go-Round" est une chanson d'amour écrite et chantée par Furay disposant également d'un clavecin et d'un calliope joué par Jeremy Stewart.
Stills apparaît pour les harmonies vocales, Young fait une apparition à la guitare et Messina ajoute la basse.
C'est une chanson bien moyenne car, d'une certaine manière, Furay laisse filer une mélodie légèrement accrocheuse à travers quelques fissures.
Avec "Uno Mundo", Stills livre son songwriting classique, mais avec une ambiance Latino! "Uno Mundo" est un souffle latino sur le monde à base de maracas-congos-trompette skabeat jamaïcain Politi-calypso!...
Encore une fois, Stills joue de la guitare et de l'orgue, Bruce Palmer de la basse, Furay ajoute la guitare et Martin joue de la batterie.
Le rythme Latino donne à la chanson une tournure inattendue...
Pour clôturer l'album, "Kind Woman" est assez similaire à "Its So Hard To Wait" et la chanson est jouée simplement.
Écrit comme un chant d'amour à sa femme, cette ballade Country est devenu la chanson de carrière de Furay.
Aucun autre membre de Springfield ne joue sur l'enregistrement: La pedal steel est joué par Rusty Young, qui, avec Furay et Messina, deviendra membre fondateur de Poco.
C'est, malheureusement, l'un des airs les plus ternes de l'album: Il aurait pu être mieux s'il y avait eu des ponts dans la mélodie ou quoi que ce soit au-delà de l'inspiration de la musique Country.

Ce disque sous-estimé marque la fin du groupe, qui fera quelques passages à travers les décennies jusqu'à son introduction dans le Rock 'n' Roll Hall of Fame, le 6 mai 1997, à Cleveland, sans la présence de Neil ni de Stephen.

Trois albums ont été publiés sous le nom de Buffalo Springfield, mais beaucoup de démos, des chutes de studio, et des enregistrements live sont restés et ont été édités au cours des décennies qui suivront.
Malgré leur popularité, Buffalo Springfield n'a jamais été un grand succès commercial.
"For What It’s Worth" a été un succès significatif, et la légende du groupe se renforce après la rupture, de plus en plus avec les succès ultérieurs de ses membres.
La longévité et l'impact sur la musique populaire que plusieurs membres éprouveront dans les années à venir solidifièrent leurs premières années de créativité artistique.
Au cours de sa carrière, le groupe a été en proie à des luttes intestines, des arrestations liées à la drogue, et des changements de line-up qui, en partie, ont conduit à sa dissolution après deux ans d'existence.

Ensuite, Stills va former Crosby, Stills & Nash avec David Crosby de The Byrds et Graham Nash, de The Hollies, en 1968.
Palmer était le premier choix de CSNY pour tenir la basse, mais en raison de divers problèmes personnels, il a été remplacé par le prodige de Motown, Greg Reeves.

Young se lance dans une carrière solo très réussie, mais en 1969, il a également rejoint Stills pour Crosby, Stills, Nash & Young ("CSNY"), qui a vu le début de sa relation sporadique avec ce trio.

Furay et Messina sont membres fondateurs de Poco.
Furay rejoint plus tard J.D. Souther et Chris Hillman pour former Souther-Hillman-Furay Band, et Messina fait équipe avec Kenny Loggins dans Loggins & Messina.

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Après avoir enregistré un album solo intitulé "The Cycle Is Complete", composé de jams en 1970 qui fut un échec commercial, Palmer tombe dans l'oubli, bien qu'il joue brièvement cette même année avec le Blues band de Toronto Luke & The Apostles.
Au début des années 1980, il apparait sur l'album de Young, "Trans", et il joue ensuite avec Martin dans le tribute band "Buffalo Springfield Revisited" dans le milieu des années 1980.

Martin forme une nouvelle version de Buffalo Springfield en Septembre 1968.
Surnommé New Buffalo Springfield, le groupe est composé de guitaristes Dave Price (le remplaçant de Davy Jones avec The Monkees), Gary Rowles (fils du pianiste de Jazz Jimmy Rowles), le bassiste Bob Apperson, le batteur Don Poncher, et le joueur de cuivres Jim Price, qui devint plus tard un grand musicien de session pour Delaney Bramlett, les Rolling Stones, Joe Cocker, et bien d'autres.

Le nouveau groupe fait de nombreuses tournées et il apparait au très médiatisé "Holiday Rock Festival" qui a lieu à San Francisco les 25 et 26 Décembre 1968, mais il éclate car Stills et Young intentent une action en justice pour empêcher Martin d'utiliser le nom du groupe.

En Février 1969, Martin et Dave Price forment une deuxième version de New Buffalo Springfield avec le guitariste Bob "BJ" Jones et le bassiste Randy Fuller, frère du défunt Bobby Fuller.
Le groupe fait quelques enregistrements avec le producteur superviseur Tom Dowd, mais ils sont mis au rebut.
Un autre guitariste, Joey Newman, est ajouté en Juin 1969, mais deux mois plus tard, Martin est congédié, et les membres restants continuent sous le nom de Blue Eagle Mountain.
Martin, ensuite, forme un nouveau groupe appelé Medicine Ball, qui sort un seul album en 1970 pour Uni Records.
Martin publie également deux singles en solo, un pour Uni et un pour RCA, qui ne figuraient pas sur l'album.
Durant les années 1970, il prend sa retraite de l'industrie de la musique et il devient mécanicien automobile.

En 1984, Bruce Palmer fait équipe avec Frank Wilks et Stan Endersby pour former le groupe "Buffalo Springfield Revisited".
Dewey Martin revient de Toronto, au Canada pour se joindre au groupe, et ils partent en tournée pour les prochains quatre, presque cinq ans, sous ce nom de groupe, Neil Young et Stephen Stills ayant donné la permission BSR de tourner sous ce nom.

En 1997, Buffalo Springfield a été intronisé au Temple de Rock and Roll of Fame, bien que Young ne soit pas apparu à cette cérémonie.

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En 2001, un coffret éponyme composé de quatre disques retraçant leur carrière a été assemblé par Young et publié:
Les trois premiers disques sont somposés de nombreuses prises alternatives, des démos, et de mixages différents du matériel du groupe, alors que le quatrième contient les deux premiers albums du groupe.

Sur son album "Silver & Gold" de 2000, Young chante sa volonté de reformer le groupe et de "see those guys again and give it a shot", à propos de Buffalo Springfield Again.
Mais, une réunion complète n'est plus possible avec la mort de Palmer en 2004, et Martin en 2009.

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Les membres survivants de Buffalo Springfield, Young, Stills, et Furay se réunissent pour les concerts annuels du Bridge School Benefit le 23 et le 24 Octobre 2010, à Mountain View, en Californie.
Rolling Stone qualifie la performance de "nostalgique, heureux, et émouvant".

Buffalo Springfield s'est réuni pour six concerts commençant par Oakland le 1er Juin 2011, suivis par des dates à Los Angeles et Santa Barbara, avant de jouer au Bonnaroo Music & Arts Festival 2011 à Manchester, dans le Tennessee.
Le groupe se composait alors de Furay, Stills et Young, avec le line up complété par Rick Rosas et Joe Vitale.
Selon Furay et un porte-parole du groupe, Buffalo Springfield devait initialement faire une tournée complète en 2012, mais ce fut remis à plus tard, parce que Young enregistraient deux nouveaux albums avec Crazy Horse.

Le 27 Février 2012, Furay a annoncé que le groupe est en mode pause pendant un temps indéterminé...

Discographie:

Buffalo Springfield (1966)
Again (1967)
Last Time Around (1968)

Sources: wikipedia, Mofo. donignacio
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