
Le groupe a été initialement formé à Bristol en 1967 par Dave Arbus (né David Arbus, le 8 Octobre 1941, à Leicester) au violon, à la flûte, au saxophone, et à la trompette, avec Ron Caines (Né le 13 Décembre 1944, à Bristol) au saxophone alto, Geoff Nicholson (né le 27 Juin 1948, près de Bristol) à la guitare et au chant, et Geoff Britton (Né le 1er août 1943, à Lewisham, au sud de Londres).à la batterie.
Il déménage à Londres en 1968 en engage le bassiste Steve York (plus tard avec Vinegar Joe) et le batteur Dave Dufort, tout deux ex-Graham Bond Organization. Caines et Nicholson avaient aussi déjà joué ensemble dans un groupe à base de Rhythm 'N' Blues. Caines et Arbus jouaient ensemble depuis deux ans.

La première incarnation de ce groupe n'a jamais été classé dans le courant dominant de Rock Progressif qui invoque invariablement des pyrotechniques sur la guitare et sur les claviers. Au lieu de tout cela, un violon électrique en première ligne qui joue dans une sorte de mode presque Hendrixien, saxophone jouant un free form jazz mélangé avec une guitare bluesy, et qui leur donne une identité unique. Leur utilisation du jazz dans une forme beaucoup plus pure que leurs contemporains a été le principal élément qui définit leur musique. Ils utilisent des influences orientales, la musique tzigane et psychédélique, les rythmes reggae et les influences classiques de grands compositeurs tels que Bartok croisées par des années de frontières musicales avant que le terme "musiques du monde" n'ait été inventé. Le style de East of Eden est toujours fortement appuyé sur une base pur rock, solide et expérimentale.
Bien que certains pourraient considérer ce groupe comme étant un groupe de rock progressif symphonique, d'autres affirment que leur style est le plutôt orienté jazz, à chacun d'en juger!
East of Eden est un groupe britannique qui a publié une poignée d'albums. Pourtant, malgré d’excellents instrumentistes, malgré de nombreuses prestations remarquées lors des festivals de l’époque et malgré de petits succès, sa carrière n’atteindra jamais des sommets, en bonne partie à cause d’une instabilité chronique au sein de son personnel, engendrant automatiquement une direction artistique confuse. Ils sont devenus très populaires dans les pubs de l'underground de Londres grâce à leur simple "Jig-A-Jig"

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Le groupe sort son premier album intitulé "Mercator Projected". Le groupe a été signé chez Decca en 1968. Cette curieuse production met en lumière un style influencé d'un doux tranchant orientale plutôt que les qualités d'improvisation plus crues de leur prestation sur scène. Il est également considéré comme leur meilleur. Cet album a été initialement publié sur Deram Records, le même label que The Moody Blues. Sur cet album, le groupe était composé de Dave Arbus, de Ron Caines, de Geoff Richardson, de Steve York et de Dave Lafont. Leur son est un mélange de jazz-fusion avec de nombreuses influences orientales.
Le multi-instrumentiste, mais surtout violoniste Dave Arbus (très influencé par Jean-Luc Ponty) est un bon compositeur. Arbus avait appris à jouer du violon, mais il ne l'avait jamais fait avant d'avoir vu Jean-Luc Ponty jouer sur scène à Paris et il s'est alors rendu compte des possibilités de l'instrument une fois amplifié.
L'album varie d'un morceau de hard rock comme "Northern Hemisphere" à des morceaux avec une atmosphère vaguement sombre comme "Bathers", "Waterways", et "Moth".
Bien que trop répétitif, « Northern Hemisphere » s’appuie sur une rythmique solide que comprend la guitare avec des sonorités très lourdes. Là-dessus vient se greffer quelques courtes interventions du violon et de la flûte à l'avant plan. Le chant donne un cachet Pop indéniable à ce morceau au style vaguement Progressif.
Toujours très répétitif, "Isadora" pénètre dans le Psychédélisme Américain, entre le Quicksilver Messenger Service, dominé par Dino Valenti et Love. Les flûtes jouent un rôle important. La rythmique sonne à l’occasion un peu Reggae. Le chant reste profondément décevant. Dans le même registre Psychédélique, "Waterways" apparaît plus consistant. Violon, sonorités indiennes, bruits étranges, rythme lent, atmosphères aériennes et chant voilé semblent produits sous acide.
"Centaur Woman" accumule les bonnes sensations. Il évolue dans la lignée du Graham Bond Organization, fusionnant Jazz, Blues et Rhythm & Blues, et du Jethro Tull des débuts, avec Mick Abrahams. Harmonica, basse, flûte, chant, saxophones, … se succèdent ou se chevauchent avec art. Le bassiste, très fringuant depuis le début, rappelle beaucoup Jack Bruce, tant par sa présence que par son jeu flamboyant. Il s’aventure ici dans un long et somptueux solo de basse. Ses interventions à l’harmonica, parfois en réponse au saxophone ou à la flûte, sont aussi remarquables. Le saxophoniste est lui aussi déchaîné. Le chanteur évolue maintenant dans une direction plus intéressante, plus blues, digne de Peter Green.
"Bathers" est sublime. Il se situe quelque part entre Progressif et Psychédélisme, entre Pink Floyd et King Crimson. Le violon donne le ton avec légèreté. Le chant est traînant.
"Communion", plus sautillant, montre la flûte et le violon évoluant en parallèle. Dommage que la composition ne soit pas plus cossue.
"Moth" poursuit avec bonheur dans la voie de "Bathers". Le tempo s’accélère avec "In the Stable of the Sphinx". La guitare et le violon se partagent la vedette dans des genres bien différents. Le guitariste se met pour la première fois vraiment en valeur, flirtant avec le Psychédélisme Américain à la mode chez le Quicksilver Messenger Service et, plus spécifiquement, chez son guitariste Gary Duncan. Le violoniste semble plutôt rencontrer Curved Air et son violoniste Darryl Way. Le mélange se consomme sans indigestion. Le saxophoniste met également sa petite touche. La section rythmique reste pointue.
L'album entier est une combinaison fascinante de Psyche, des influences Moyen-Orientales, des origines du prog rock, et du jazz rock. D'étranges effets électroniques sont inclus de temps en temps, une utilisation tout aussi étrange du phasing (élimination progressive), mais pas comme le "I Am The Walrus" des Beatles, et certaines jams qui sonnent comme ils le feraient sur un album de Soft Machine.
En dépit de qualités certaines, l’écoute de "Mercator Projected" ne convainc pas entièrement. L’ensemble ne paraît pas totalement abouti. Les moments forts alternent avec de plus faibles, même si la bonne qualité générale s’affirme au fil des compositions. La force du groupe réside dans sa capacité à utiliser de nombreux instruments, ce qui amène une belle diversité dans les sonorités et dans les atmosphères. Quant aux instrumentistes, ils ne manquent pas de talents, mais paraissent rencontrer parfois quelques difficultés à aller au bout de leur propos. Heureusement, il y a un excellent duo basse et batterie pour tenir le tempo.
Iles ne cessent jamais véritablement de tourner au Royaume-Uni et sur le continent pendant l'enregistrement de ce LP.
Dave Arbus, sous le peudonyme de "Teenage Wasteland", joue du violon en 1971 sur le classique des Who "Baba O'Riley", qui ouvre l'Opéra Rock "Tommy". En fait, Arbus était un très bon ami du batteur Keith Moon et il a été par la suite un membre de Fiddler's Dram.

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Lorsque le deuxième album de East of Eden "Snafu" sort au début de 1970, la musique Rock arrivait à la fin de sa décennie la plus créative. Lle batteur Dave Dufort et le bassiste Steve York avaient déjà jeté le gant et quitté le navire. Le bassiste Steve York, le plus capé, ami de Graham Bond et ancien membre du Graham Bond Organization, rejoignait alors Manfred Mann's Chapter 3.
"Snafu" marque une évolution positive. Le groupe acquiert beaucoup plus de personnalité. Il se disperse toujours autant mais structure mieux l’ensemble avec de nouvelles compositions plus percutantes, dans lesquelles les différentes individualités osent plus se mettre en valeur ; le dynamisme interne en est favorisé. Sans renier les autres genres qu’il abordait déjà, il se dirige plus volontiers vers le Jazz tout en en accordant un meilleur rôle au saxophoniste et en réduisant les parties vocales. Il est plus représentatif globalement, car il intégre du reggae et des morceaux influencés par Charles Mingus et John Coltrane. Pour certaines personnes, cet album a été un mélange de Jazz-rock fusion, quelques éléments de Ska et de Reggae, classique et populaire, ainsi qu'une improvisation très libre dans un format Rock.
Il intègre une nouvelle section rythmique qui, comme la précédente, ne s’éternisera pas. Elle est constituée du bassiste Andy Sneddon (né Andrew Sneddon, 8 Mai 1946, en Ayrshire, Écosse), et du batteur Geoff Britton, à l’aube d’une belle carrière. Ce futur Wings, Rough Diamond, Manfred Mann’s Earthband, The Pirates, Chicken Shack, j'en passe et des meilleurs, se fera également remarquer en tant que karatéka, spécialiste des Arts Martiaux et entraîneur.
Rock bien tourné, "Have to Whack It Up" est mené par la guitare avec le violon légèrement en retrait qui ponctue joliment. Le chant, délirant, n’intervient que sur la fin.
L’instrumental "Leaping Beauties for Rudy Marcus Junior" est une petite merveille. Il mêle Jazz et Rock avec des sonorités propres aux musiques d’Europe Centrale. La première partie se déroule entre le saxophone et la batterie. C’est déjanté, sans direction, Free Jazz. La suite s’accélère nettement, atteint même un rythme fou. Elle est alors dominée par le saxophone et le violon qui évoluent en parallèle, offrant quelques jolis solos. La guitare, acérée, tient le rythme avec la basse et la batterie, déchaînée. La version en bonus exclut simplement la première partie.
En fait, "Xhorkom / Ramadhan / In the Snow for a Blow / Better Get It in yo’ Soul" est une succession de morceaux bien distincts. D’abord, des bruitages de peu d’intérêt ; ensuite, une variante de l’excellent titre précédent, avec le chant en plus ; puis, quelques minutes de Jazz très "Sixties" qui donnent la vedette aux saxophones ; enfin, une conclusion bébête au violon. "Uno Transito Clapori" semble reprendre les bruitages d’un vieux disque rayé qui se refuse à passer au sillon suivant. "Gum Arabic Confucius" démarre sur des sonorités orientales. Le rythme est lent et le tout paraît évoluer dans un troupeau de chèvres ornées de clochettes au cou. La suite se muscle. Flûtes et saxophones se mettent alors en valeur dans une configuration Jazz. Le batteur est également plus que remarquable.
Bon titre, "Nymphenenburger" donne entièrement le leadership à Dave Arbus et son violon. L’intrusion du chanteur est courte et peu bouleversante, au contraire de celle du guitariste.
Bien que subdivisé en trois parties, "Habibi Baby / Beast of Sweden / Boehm Constrictor" conserve un caractère Psychédélique typiquement Californien. Quicksilver Messenger Service semble une fois encore la référence, dans "Boehm Constrictor" tout particulièrement. Dave Arbus est inspiré par le jeu de David Freiberg ou de Papa John Creach. Le court traditionnel aurait pu intégrer ce morceau.
L’instrumental "Jig-A-Jig" deviendra un Hit. C’est une petite merveille : une sorte de chanson traditionnelle du folklore Britannique à la Fairport Convention ou Steeleye Span, joué à grande vitesse, dominé par le violon, enrichi avec bonheur par tous les autres instruments.
"Little Girl" est une jolie petite ballade, tendre, à laquelle le violon apporte une couleur originale.
Autre pièce chantée, mais plus nerveuse, "Biffin Bridge" incorpore deux solos remarquables, au violon et à la guitare. La rythmique est tout aussi flamboyante. Le Psychédélisme et Quicksilver Messenger Service servent encore et toujours de référence.
Un autre bon moment, avec "Blue Boar Blues" aborde, comme annoncé, une ligne plus Blues et Jazz. Flûte, guitare, violon, saxophone sont mis tour à tour en valeur."Snafu" atteint le top 30 au Royaume-Uni et un simple "Ramadhan" atteint le numéro 2 en France en 1970. La même année (1970), le saxophoniste Ron Caines abandonne également le navire pour se concentre uniquement pour jouer du jazz, bientôt suivi par le guitariste Geoff Nicholson qui se joint au groupe Bubastis.

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Le LP "Jig-A-Jig" est surtout intéressant pour le titre lui-même. Le LP est un mélange de sons traditionnels avec des airs entrainants, et il ressemble un peu à du Barclay James Harvest première période ou du Golden Earring inédit. C'est un peu comme du Pink Floyd, mais sans les effets musicaux de ce groupe. "Jig-A-Jig", qui était le morceau de rappel de leur show, un "twist" à tournure ironique comparé au reste de leur spectacle, atteint le Top Ten des simples lors de sa deuxième sortie en 1971.
À ce stade, l'original East of Eden n'est plus et Decca sort en catastrophe un LP "Greatest Hits", pour tenter de récupèrer de la trésorerie, tandis que Arbus, signe chez Harvest, label "underground" de EMI (mais en 1971 ce n'était plus vraiment underground) pour former juste un nouveau, et terne groupe rock, East of Eden, mais bien loin de valoir le premier du nom.
Dave Arbus fait ensuite deux albums, avec David Jack (né le 24 Janvier 1940, Glasgow, Strathclyde, Écosse), à la Guitare, Jeff Allen (né Jeffrey Allen, 23 avril 1946, Matlock, Derbyshire), à la batterie et Don Weller, au Sax. C'est un changement de style complet et leur son prend un virage plus folklorique, complètement en dehors de la musique orientale.

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"East of Eden" sort en 1971. Ce disque n'est vraiment pas mal, et il semble toujours être influencé par une nouvelle vague de sons, en particulier les plus orientés vers la pop, de cette décennie. Le groupe semble manquer cruellement de créativité mélodique. C'est quelque peu un croisement entre Hard Rock, Rock & Roll, et une musique accrocheuse très agréable.
Il ne reste pourtant que peu de chose de l'esprit originel du groupe et seulement le violoniste Dave Arbus du line-up original, pourtant, l'album a beaucoup de charme mais dans un style tout à fait différent.

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"New Leaf" est un beaucoup mieux, et certainement le morceau qui ouvre le disque, "Bradshaw The Bison Hunter", est d'une très bonne facture. On peut considérer ce disque comme l'un de leurs meilleurs albums.

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"Another Eden" (1975) suggère quelques provisoire signes de reprise, avec un blues-rock encore plus conventionnel mais au moins bénéficiant d'un traitement équitable ( "Mandarin's Daughter"), bien que Arbus, dernier survivant de l'original, va quitter le groupe après la publication de revenir pour jouer plus tard avec son ami Richard Sinclair (ancien bassiste de Caravan).
Arbus est remplacé par un futur collaborateur de Rory Gallagher, Joe O'Donnell (ex Mushroom). Il apparaitra plus tard sur l'album solo de Roger Daltrey intitulé "Daltrey". Et, dès 1975, Arbus travaillait aussi avec Lol Coxhill.

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Le LP intitulé "Here We Go Again" est mis en circulation en 1976, mais il est plutôt fade et inconsistant.


Les albums "It's the Climate" et "Silver Park" se 1978 se distinguent eux aussi à ce stade par leur niveau général plus que moyen.
Le guitariste chanteur Garth Watt-Roy du groupe "Greatest Show on Earth" a également été membre du groupe à cette période-là.
Depuis leur réunion dans les années 1990, ils se sont concentrés principalement pour jouer des morceaux à base de jazz instrumental.

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"Kalipse" sort en 1996 avec Geoff Nicholson, Ron Caines, Dave Caines au violon et à la flûte, et le bassiste Janvier Lehne. Pas aussi bon que leurs premières œuvres, mais bien, surtout et spécialement pour les plus inconditionnels. Des influences lattentes de Zappa sont ici évidentes. Mais c'est surtout des influences du Daevid Allen Gong des années 70 qui jaillissent dès la première écoute. Mais, problème essentiel, il y a quelques boites à rythme, et pour moi, cela ne peut pas passer.

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"Armadillo", sorti en 2000, se révèle être dans le même style que le précèdent, mais les compositions n'y sont pas aussi séduisantes.

Leur nouvel album "Graffitto" continue le développement de leurs idées poursuivi depuis plus de trente ans quand ils étaient à l'avant-garde des nouvelles orientations dans la musique. Mettant en vedette les trois membres fondateurs: le saxophoniste Ron Caines, le violoniste Dave Arbus, et le guitariste Geoff Nicholson plus des musiciens invités comme Roger Harding à la contrebasse, Joe Ospalla à la batterie et Frank Dymore aux congas, Graffito est le troisième album du groupe depuis leur reformation en 1997, et tout en continuant d'ouvrir le chemin à travers un fouillis des genres, cela sonne complètement contemporain.
Chaque morceau est une expédition approfondie dans un thème. "The Cloud", par exemple, plonge au plus profond du funk, mais dans une zone de free-form jazzy, tandis que "Jump the Gun" comble le fossé entre le bebop, le funk et le reggae. "Hotel Ceramic" capture l'ambiance de l'hôtel parisien de ce nom dans le style swing subtil, tandis que "Southern Hemisphere" a moins de succès pour les tentatives de faire de même avec l'Afrique du Sud, mais c'est une belle chanson tout de même. East Of Eden continuer à explorer le style worls music / jazz, et ne sont plus du tout le groupe novateur de jadis, mais, en définitive, ils continuent d'offrir de la musique sous une forme tout à fait fascinante.
A la fin des années 60 et au début des années 70, East of Eden était connu de tout les amateurs de rock prog fusion. Pourtant, aujourd'hui, ils sont largement oubliés, dans l'ombre de noms tels que King Crimson, Nice, et Yes, et leur Hit atypique "Jig-A-Jig" a seulement servi à confondre les gens quant au type de musique qu'ils étaient effectivement capables de produire.
Discographie:
Mercator Projected - 1969
Snafu - 1970
Jig-A-Jig - 1971
East of Eden - 1971
The World of East of Eden - 1971
New Leaf - 1971
Mercator Projected / Snafu - 1975
Masters of Rock - East of Eden - 1975
Another Eden - 1975
Here We Go Again - 1976
Things - 1976
It's the Climate - 1978
Silver Park - 1978
Son of East of Eden Live - 1990
Kallypse - 1996
Armadillo - 2000
Graffito - 2005
sources: eastofedentheband, Ben Miler, wikipedia, Bruce Eder, Jo-Ann Greene