
Eric Johnson, né le 17 août 1954, est un guitariste virtuose Américain, compositeur, et chanteur originaire d'Austin, au Texas.
Surtout connu pour ses grandes capacités à la lead guitare, il est également un bon chanteur et il joue aussi de la guitare acoustique, de la lap steel guitar, de l'instrument à résonateur (de style dobro), de la basse et même du piano.
Il est à l'aise dans un large éventail de genres musicaux différents, ce qui est particulièrement visible dans ses travaux en studio et sur scène, dans lesquels il incorpore divers éléments de Rock, de Blues électrique ou acoustique, de Jazz, de Fusion, de Soul, de Folk, de New Age, de Classique et de Country.
Dans un portrait réalisé par le magazine 'Keyboard mag', Johnson a été qualifié de "l'un des guitaristes virtuoses les plus respectés de la planète".
En 1990, son album "Ah Via Musicom" a été certifié disque de platine.
Le single "Cliffs Of Dover", extrait de cet album, lui a valu, en 1991, le Grammy award de la "meilleure prestation Rock instrumentale".
A noter que Johnson a participé en 1996 à la tournée Américaine de Joe Satriani en compagnie également de Steve Vai: Ils formaient alors la première version du groupe G3.
Eric Johnson est surtout connu pour jouer sur des guitares électriques Fender Stratocaster et Gibson ES-335 avec une installation à trois amplis composés d'amplificateurs Fender, Dumble et Marshall. Il a aussi utilisé d'autres marques de guitare telles que Robin, Rickenbacker, Jackson et Charvel ; une guitare de cette dernière marque apparaît d'ailleurs sur la couverture de l'album Ah Via Musicom. Depuis 2001, Eric Johnson a ajouté une Gibson Custom Shop '59 Les Paul Reissue à ses guitares de prédilection.
Eric a fait construire selon ses spécifications plusieurs modèles de guitare qui ont ensuite été commercialisées à destination du grand public. En 2003, C.F. Martin & Company sort une guitare édition limitée 'Eric Johnson Signature MC-40'. Johnson fait don de 5 % des bénéfices des ventes de cette guitare à l'hôpital de la Thomas Jefferson University, où son père avait fait ses études de médecine37
En 2005, Fender sort une guitare 'Eric Johnson Signature Fender Stratocaster' également construite selon ses spécifications. Cette sortie est suivie de celle d'un deuxième modèle en 2009, 'Eric Johnson Signature Stratocaster Rosewood', dont les caractéristiques sont les mêmes que celle de la guitare 'Eric Johnson Maple Neck', avec l'ajout d'un pickguard inhabituel blanc triple épaisseur à huit trous, un micro treble chaud et une touche plastifiée en palissandre avec marqueurs en perloid en forme de points.
Eric a également signé d'autres éléments d'équipement, comme les cordes 'GHS Eric Johnson Nickel Rockers Electric Guitar Strings', les micros 'DP211 Eric Johnson Signature Micros' chez DiMarzio et un amplificateur 'Fullton-Webb'. Jim Dunlop a de plus commercialisé un plectre 'Eric Johnson signature Jazz III' et une pédale Fuzz Face signée Eric Johnson. En 2012 est encore sorti le haut-parleur de guitare à aimant en alnico 'Eminence Eric Johnson signature 12" '.
Eric Johnson utilise des pédales d'effets tels que la Fuzz Face Dallas-Arbiter, la Tube Driver BK Butler, la chorus MXR KD IV Stereo, la wah-wah Vox CryBaby38, la flanger Toadworks Barracuda39, la fuzz Prescription Electronics Experience40, MXR 1500 digital Delay, Line 6 Echo Pro Studio Modeler, et jusqu'à deux delay Echoplex41,42 Tous ces éléments sont reliés à plusieurs boîtes A/B pour créer des sons et des tons à la fois clairs et distordus. Bien que la majorité de la configuration utilisée par Eric Johnson soit de type 'vintage', il a récemment commencé à utiliser des équipements plus modernes, dont notamment un chorus stéréo produit par Analog Man et un Fractal Audio Systems Axe-Fx.

Eric Johnson est né dans une famille passionnée par la musique; son père, qui pratique le sifflement musical, incite ses trois sœurs et lui à prendre des leçons de piano.
Eric commence à apprendre passionnément la guitare à l'âge de 11 ans et il découvre rapidement des musiciens qui vont fortement l'influencer tels que Chet Atkins, Eric Clapton, Jimi Hendrix, Wes Montgomery, Jerry Reed, Bob Dylan, et Jeff Beck, entre autres.
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A peine 'âge de 15 ans, il rejoint son premier groupe professionnel, Mariani, un trio de Rock Psychédélique.
C'est donc en 1969 que commence véritablement la carrière d'Eric:
Le petit label "Sonobeat Records" voulait former un nouveau groupe pour répéter le succès remporté par Johnny Winter sur l'album "The Progressive Blues Experiment", numéro 49 dans le Billboard, et sorti sous leur label.

Bill Josey Sr., un producteur de musique et l'un des propriétaires du label, avait contacté le batteur recherché Vince Mariani, qui avait rapidement accepté de participer à ce projet.
Il faut dire que Mariani était un batteur suffisament bon pour auditionner sérieusement pour être le remplaçant de Mitch Mitchell dans le groupe de Jimi Hendrix. Au lieu d'obtenir le poste, il a été persuadé par le producteur d'Austin et propriétaire de l'étiquette Bill Posey de former son propre groupe.

Eric Johnson n'avait donc que quatorze ans quand il avait pour la première fois rencontré le batteur Vince Mariani.
Plus tard, alors que Vince cherchait à former un groupe, Eric a été invité à auditionner au studio Western Hills Drive d'Austin, au Texas. Après avoir jammé avec Johnson, il a engagé le jeune Eric pour être son guitariste car celui-ci avait impressionné tout le monde avec sa guitare pyrotechnique étonnante.
Le bassiste Bob Trenchard avait été choisi pour prendre la basse du groupe, qui n'avait encore aucun nom.
À l'Automne 1969, une décision fut prise, le groupe s'appellerait Mariani, puisque Vince Mariani était un batteur bien connu au Texas.
Bill Josey Sr. de Sonobeat Records suggéra que le groupe enregistre des démos avant de s'engager dans un album, et le groupe a enregistré deux instrumentaux sans titre.
Peu de temps après l'enregistrement de ces morceaux, Bob Trenchard quitta le groupe, bientôt remplacé par un bassiste et chanteur appelé Jay Podolnick et avec ce musicien, ils ont rapidement commencé à composer plusieurs chansons ensemble.
En 1970, le groupe enregistra son premier single, intitulé "Re-Birth Day", chanson composée par Vince et Eric avec les paroles de Herman M. Nelson, et une voix doublée par Jay.
La copie d'avance du single a été publiée dans une pochette en caoutchouc.
Un peu plus tard, le groupe enregistra un autre single "Memories Lost and Found".
Après avoir enregistré ces deux singles, Podolnick avait été remplacé par Jimmy Bullock à la basse et Bill Wilson, un aviateur alors stationné à la base aérienne de Bergstrom d'Austin, au chant. Le groupe a également été rejoint par Darrell Peal, junior de l'Université St. Edward.
Mais, avant d'enregistrer leur unique album, le groupe a travaillé et enregistré quatre autres nouvelles demos, dont deux longues jams instrumentales avec de nouvelles versions de "Re-birth Day" et "Memories Lost and Found".
Le groupe a finalement enregistré son album intitulé "Perpetuum Mobile" dont seulement 100 copies ont été pressées. L'album n'a jamais réellement été commercialisé.
En 2008, l'un de ces rares exemplaires survivant sera même vendu sur e-Bay pour 2850 $. Dans cette copie, se trouvait une note manuscrite de Vince:
"Il s'agit de l'une des 100 copies jamais enregistrés (et réalisées) et c'est devenu un excellent objet de collection dans cette galaxie".
Le titre de l'album, "Perpetuum Mobile", lui avait été donné afin de reconnaître les solos de guitare d'Eric Johnson et le jeu de batterie complexe et non-stop de Vince Mariani. Dans ce contexte, l'expression "perpetuum mobile" ne se réfère pas au mouvement perpétuel, concept hypothétique de la physique, mais c'est plutôt un synonyme du terme musical "moto perpetuo", signifiant des notes jouées très rapidement et continuellement.
La musique est un peu dans la lignée de Cream. Et, étant donné que c'est le groupe de Vince, lui et sa batterie attirent l'attention la plupart du temps, mais 'Lil 'Eric' avait beaucoup d'espace pour briller.
Il n'était pas encore au niveau de Clapton, comme on pouvait s'y attendre, mais il avait déjà un très bon niveau.
Il montrait une bonne maîtrise de la pédale wah wah, ce qui était déjà bien en 1970.
Dans le morceau "Re-Birth Day", qui a été édité pour une sortie en single, Johnson montre un éclair dans son break de guitare qui fournit une forte indication de la carrière solo qu'il allait lancer de nombreuses années plus tard.
L'instrumental "The Unknown Path" est en grande partie un exercice à la Hendrix. Dans beaucoup d'autres endroits, il montre encore plus de cette promesse; peut-être que ce n'est pas encore un style distinctif, mais c'est de bon augure.
À son apogée, à la fin des années 60, le groupe a même partagé la scène avec des groupes consacrés tels que ZZ Top et Bloodrock dans leur État natal du Texas.
Mariani ne sera pourtant réellement connu que des années plus tard pour avoir été le premier groupe d'Eric Johnson, alors âgé de 15 ans.
Bien que le groupe ait fait la promotion de son album en tournée avec Deep Purple, "Perpetuum Mobile" n'a pas eu beaucoup d'impact.
Après quelques années, le groupe s'est effondré sans enregistrer un autre album et les individus ont poursuivi d'autres intérêts.
En 2001, Akarma Records publiera une version de l'album tirés à seulement 100 exemplaires.
En 2012, l'album sera re-publié, avec de nouvelles chansons.
Après cela et après avoir été diplômé de l'enseignement secondaire, Johnson étudie brièvement à l'Université du Texas à Austin puis il part en voyage avec sa famille en Afrique.

De retour à Austin en 1974, il se joint à un un groupe de Fusion local appelé the Electromagnets dont les autres membres sont le batteur Bill Maddox, le bassiste Kyle Brock, et le claviériste Stephen Barber.

The Electromanets avait été formé en 1973 par Bill Maddox (batterie), Steve Barber (clavier) et Kyle Brock (basse), alors qu'ils collaboraient avec de nombreux percussionnistes et joueurs de cuivre à leurs débuts. Un an plus tard, la section de cuivres fut abandonnée et Eric Johnson prit sa place à bord du navire.
Ce groupe a suivi le chemin de groupes de Fusion tels que the Mahavishnu Orchestra, créant un amalgame de Rock, de Jazz, de Blues et d'Avant-Garde. À la différence de beaucoup de leurs pairs, the Electromagnets semblent relâchés, et ils s'amusent en distordant le rythme.
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https://www.youtube.com/watch?v=fFYS8wf6TLg
Leur premier album "Electromanets" sorti en 1975 est pratiquement devenu un must de légende.
Il faut dire que le Jazz Rock Fusion des années 70 ne pouvait être que formidable avec de superbes albums comme celui-ci. Le jeune Eric Johnson le joue dans le style classique du début des années soixante-dix.
Il a une telle agilité pétillante, et pas seulement en termes de vitesse, mais aussi de variations de son, de contour mélodique, de contrôle de feedback. Il pouvait obtenir un son léger, boisé, chantant comme personne.
Johnson est quasiment exceptionnel non seulement par ses capacités techniques mais aussi par sa capacité à générer des sons et des paysages sonores uniques à partir de sa guitare. Très Mahavishnu Orchestra dans l'esprit, mais toujours unique à sa manière.
Ce fut vraiment l'un des meilleurs disques de Fusion de l'époque, et on ne peux pas dire que l'on en a entendu beaucoup depuis lors qui lui correspondent dans l'exubérance juvénile, un sens lumineux de la découverte excitée, mais aussi une grâce modeste.
Il est vraiment dommage qu'il soit passé inaperçu.
Il faut surtout retenir que the Electromanets fut un groupe important de Jazz Fusion des années 70 mais malheureusement trop méconnu.
Initialement enregistré comme demo et ensuite remasterisé pour sa sortie indépendante en 1975, le groupe réussit musicalement, en particulier avec l'interaction, comparable aisément avec John McLaughlin et Jan Hammer dans the Mahavishnu Orchestra, entre le guitariste Eric Johnson et le claviériste chanteur Stephen Barber dont le travail sur le piano électrique, l'orgue et le synthétiseur mini-Moog est scintillant.
Plusieurs invités apparaissent dont le chanteur Chris Geppert qui a ensuite couru les Charts Pop sous le nom de Christopher Cross.
Pourquoi the Electromagnets n'ont pas acquis une plus grande reconnaissance est déroutant, certaines choses n'arrivent tout simplement pas.
C'est vraiment dommage pour Eric, parce que si cet album avait eu plus de succès commercial, il l'aurait lancé dans la grande catégorie des grands guitaristes plus tôt. Il aurait pu être une icône de la guitare dans les années 70 plutôt que le début des années 90.
Ce sont pourtant tout simplement de superbes claviers, une belle basse, d'excellentes percussions et une guitare extrêmement chaude, le tout solidement ancré dans un groove solide.
Car ce groupe personnifie parfaitement ce qui est génial dans le Jazz Fusion. Tous les musiciens sont fantastiques: Même si Eric passe le plus clair de son temps en solo, tous les autres membres du groupe sont remarquables dans leur jeu.
Si cet album de Jazz Fusion de très haute énergie était sorti sur un grand label à l'époque, il ne fait aucun doute que les fans de Jazz Rock Fusion parleraient de the Electromagnets dans le même souffle que Return To Forever, Jean-Luc Ponty, Jeff Beck, Brand X, John McLaughlin, Al DiMeola, et autres Steve Morse and the Dixie Dregs.
Certains enregistrements laissent leurs empreintes et résistent à l'épreuve du temps; c'est certainement l'un d'entre eux.
Ce disque regorge de superbes compositions, de solos et de jams, et ce n'est pas seulement le jeu incroyable d'Eric qui fait cette superbe musique. Les quatre membres du groupe sont des musiciens hautement qualifiés et d'excellents compositeurs et arrangeurs; en effet, c'est la force des compositions qui impressionne au plus haut point et qui fait regretter de ne pas avoir entendu cet album à sa parution.
La production est excellente et fait ressortir le meilleur de la musique. La seule chose qui manquait à ces gars-là pour atteindre la renommée de la fusion jazz fut certainement une connexion à Miles Davis dans leur curriculum vitae.
Cette Jazz Fusion est vraiment puissante, progressive et complexe avec de nombreuses approches différentes.
Des rythmes groovy énergiques aux pistes de Fusion à base de guitare fougueuse avec des breaks brusques et d'un 'mellow Jazz' emmené par un sax moelleux au piano electrique centré sur un 'smooth Jazz Rock' façon Weather Report. Souvent, les morceaux ont une ambiance improvisée avec Johnson produisant d'excellents solos jazzy. La section rythmique est fantastique avec de lourdes lignes de basse et des percussions furieuses, tandis que le clavinet de Barber rappelle Gentle Giant.
C'est peut-être tout simplement l'un des meilleurs albums du genre jamais sorti et la musicalité y est exceptionnelle.
Il est presque entièrement instrumental à l'exception de "Salem". Une fonctionnalité intéressante pour rendre l'album plus diversifié. Toutes les chansons sont bonnes mais "Hawaiian Punch" et surtout le un peu plus agressif "Dry Ice" sont les meilleures chansons de l'album.
Il y a quelques chansons plus douces sur l'album comme "Motion" et "Salem".
Chaque morceau ouvre la voie à un solo créatif de Johnson et de Barber. Les pistes ont une sensation de vie, car le timing semble gonfler et devenir élastique. La musique ne traîne jamais, elle engage l'esprit et apaise l'oreille. Le ton de Johnson est si doux, il semble toujours choisir les bons espaces, ne jamais trop jouer.
Le mouvement a cette douce fluidité sensuelle dans son effet global sur les sens de chacun.
"Hawaiian Punch" est un morceau de Jazz Rock ludique qui aurait été dépareillé sur un album de Tony Williams Lifetime.
"Dry Ice" est une séance de travail dure emmenée par un piano électrique, avec un Johnson déchirant juste des notes en petits morceaux. La basse de Kyle Brocks prend un peu de place pour prendre quelques leads alors que les trois interviennent sur le groove hyper-actif de Maddox. "Blackhole" ajoute plus de jazz dans le mixage, avec un rythme serré, des coups de guitare savoureux et un clavier plus qu'habile.
"Salem" ralentit le rythme et Stephen Barber prend la direction des opérations sur son Fender Rhodes.
Enfin, les invités, Chris Geppert, mieux connu sous le nom de Christopher Cross apparait au chant sur "Motion" et Thomas Ramirez ajoute de son sax sur "Minus Mufflers" et donne à l'air une inflexion de Jazz plus lourde.
En conséquence, leur album est plus agréable à écouter que la plupart des albums de Fusion des années 70, même quand ils s'aventurent dans des clichés Prog, leur musicalité les sort d'affaire.
La présence de Johnson a fait de the Electromagnets une curiosité, mais elle fait aussi de ce disque plus qu'un étrange objet historique.
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Un second CD composé de matériel de studio de Décembre 1975, a fait surface bien plus tard.
Enregistré à peu près en même temps que leur album éponyme, "Electromagnets II" voit le jour pour la première fois à la fin de cette année-là..
En tant que tel, il se présente comme un artefact historique à une époque expansive lorsque l'audace et la virtuosité du Jazz fusionnaient avec l'énergie à haute tension du Rock.
Les sonorités flamboyantes et immédiatement reconnaissables de Johnson fournissent les points forts de l'album, et l'interaction frénétique entre le guitariste et claviériste Stephen Barber, le bassiste Kyle Brock, et le batteur Bill Maddox est palpable.
Certainement inspirés par Weather Report, Return to Forever, et Jeff Beck, entre autres, Electromagnets était un groupe talentueux avec des musiciens puissants.
Frank Zappa en était fan, appelant le groupe local populaire "...un Mahavishnu avec un sens de l'humour...".
Disponible uniquement sur le site personnel de Johnson, "Electromagnets II" est un disque de Fusion très convaincant, avec un jeu de guitare encore plus agressif que le premier album et une aide supplémentaire dans les compositions d'Eric Johnson, telles que "Cannonball" et "Wake Up".
Les solos explosifs d'Eric exsudent toutes sortes d'influences de l'époque: Beck, Bolin, Hendrix, McLaughlin, le tout mélangé dans un ragoût chaud et fusionné.
Pour la fraîcheur de son jeu, il suffit d"écouter "Chickin' Pickin'". Il était alors étonnamment mature et féroce; pas trop mal pour un gamin de seulement 21 ans.
En fin de compte, on ne peut encore se demander ce qui se serait passé si the Electromagnets avaient été découverts à l'époque, s'ils avaient été signés sur un grand label spécialisé en Jazz Rock de l'époque comme Columbia / Epic ou Nemperor, et s'ils avaient sorti des albums de ce calibre, Johnson aurait certainement pu être compté parmi les meilleurs guitaristes de la génération.
Le groupe ne tournant et n'enregistrant qu'à l'échelle régionale, il ne parvient pas à attirer l'attention des majors nationales, et finit par se séparer en 1977.
Toutefois, notamment en raison de la qualité du jeu d'Eric Johnson, the Electromagnets ne passent pas complètement inaperçus, se créant un petit groupe de fans; des décennies plus tard leurs deux albums devenus culte connaissent finalement une diffusion importante en ressortant sous le format CD.
Après la disparition de the Electromagnets, Eric Johnson forme un trio, the Eric Johnson Group, avec le batteur Bill Maddox et le bassiste Kyle Brock, avec lequel il part en tournée dans la région d'Austin.
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Entre 1976 et 1978, ce groupe enregistre un album complet intitulé "Seven Worlds".
Johnson avait auparavant signé un contrat d'exclusivité avec la société d'agent artistique Lone Wolf Produtions qui est donc chargée d'obtenir un contrat avec une maison de disque pour publier l'album.
Espérant parvenir avec un accord avec une major, Lone Wolf refuse plusieurs offres de labels moins importants; finalement, l'album ne peut sortir.
Ce n'est que bien plus tard, en 1998, que "Seven Worlds" pourra être enfin publié.
En fait, en raison de divers différends, la sortie générale a été différée jusqu'à ce que Johnson n'ait enfin obtenu les droits sur les masters d'enregistrement, vingt ans plus tard.
Johnson avait, entre temps ré-enregistré les titres "Zap" et "Emerald Eyes" pour son premier album général paru en 1986, "Tones".
"Seven Worlds" est une véritable perle rare pour les fans de ce guitariste-compositeur acclamé.
Cet album est bien plus qu'une collection prometteuse de demos; c'est un album complet, entièrement produit, qui met en valeur tout le talent déjà impressionnant de Johnson, non seulement en tant que virtuose de la guitare, mais aussi en tant que compositeur de Pop Rock. Un seul petit bémol, les vocaux un peu faiblards.
Comme plus tard avec Eric Johnson, les vocaux sont plutôt ringards. Mais il a quand même amélioré sa voix au cours des huit années passées.
Encore une fois, Eric était vraiment en avance sur son temps, comme le montre cet album. La production sur la plupart des chansons parait peut-être quelque peu datée et certaines des paroles sont aussi un peu 'ringardes', mais le travail et le jeu d'Eric est tout simplement exceptionnel! Le solo de "By Your Side" est même incroyable.
Des morceaux tels que "Showdown" montrent clairement son talent, même à un stade encore assez précoce.
Un faux départ chic pour une grande carrière, et un must pour les fans d'Eric Johnson.
Et il ne faut pas oublier une super section rythmique, avec surtout un énorme batteur, Bill Maddox.
Bien qu'il s'agisse d'enregistrements qui datent, certains sont inédits et d'autres sont des versions originales des meilleurs morceaux de l'album de 1986, "Tones"; le jeu est toujours exceptionnel, et le fait qu'il s'agisse d'un enregistrement beaucoup plus 'brut' que les précédents incite vraiment à l'écouter plus encore.
Bien que cet album n'offre pas le paysage sonore écrasant de l'album de 1996, "Venus Isle", sa production dépouillée laisse grandement éclater le jeu d'Eric.
C'est surtout un disque qui comporte certaines des meilleures chansons d'Eric. "Emerald Eyes" et "A Song for Life" ont été inspirés par un vieil 'ami'.
Les deux premières chansons, "Zap" et "Emerald Eyes" apparaissent également sur les albums suivants. Cependant, ils sont présentés ici dans un état moins mature.
"Zap" est un morceau de guitare bouillante. C'était le premier clip vidéo d'Eric sur MTV. C'est un grand morceau, tous ses fans vont adorer ajouter cela à leur collection.
La troisième piste, "Dry Ice", donne une pépite de style 'Beck' avec les harmoniques et la brillance pure de l'improvisation.
"Showdown", apparemment une chanson sur un duel au pistolets dans l'ouest Américain, comporte des guitares et des vocaux presque poppy. C'est un peu court et pas très varié, mais la mélodie est jolie, tout comme la guitare.
L'intrumental "A Song for Life" est tout aussi merveilleux.
Il est cependant difficile de croire à quel point cette musique sonne encore fraîche à l'heure d'aujourd'hui!
En attendant de pouvoir se libérer de son contrat, Eric Johnson commence à travailler en tant que musicien de studio, notamment pour des artistes aussi connus que Christopher Cross sur son album "Christopher Cross" de 1976, ou Carole King sur son album "One to One" de 1979.
Il apparait sur des albums d'artistes moins connus comme Alessi sur l'album "Long Time Friends" de 1982, ou Marc Anthony Thompson sur son album éponyme de 1984.
Dans le même temps, il continue à jouer dans des concerts locaux, et à développer son style personnel.
Sa carrière rebondit en 1984 avec sa signature chez Warner Bros Records, facilitée par l'expiration de son contrat avec Lone Wolf Productions. Plusieurs versions circulent sur les circonstances entourant la signature de ce contrat:
Selon l'une, ce serait Prince qui aurait recommandé au label de signer Johnson; une autre veut que Warner aurait suivi une recommandation de Christopher Cross, pour qui Johnson avait été musicien de studio.
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"Tones", le premier album d'Eric Johnson sur une major, Reprise Records, sort en 1986.
Une édition remasterisée sera rééditée le 23 février 2010 par Wounded Bird Records.
A cette époque, deux géants de la guitare plus ou moins connus représentaient la scène locale d'Austin et il y avait, bien sûr, une rivalité très amicale entre les deux. Bien que très différent l'un de l'autre, il ne fait aucun doute qu'Eric a été inspiré par Stevie Ray Vaughn, et il ne fait aucun doute que Stevie Ray était motivé pour continuer à élever la barre plus haute - car il ne pouvait s'empêcher d'entendre parler de la façon dont Eric était reçu dans les cercles de musique d'Austin et au-delà.
Ce fut un moment vraiment spécial, et avoir ces deux là, en tant que pairs, jouant et évoluant à Austin ensemble, a créé un genre de creuset qui a fait que tous ceux qui aspiraient à être musiciens à Austin étaient beaucoup mieux, parce qu'ils savaient qu'ils n'avaient aucune chance avec le public ou la critique, ou même l'obtention de réservations dans les bars là-bas, s'ils ne pouvaient pas tout d'abord être à la hauteur.
Les poseurs étaient systématiquement rejetés. Tous les musiciens de l'époque ont bénéficié de cet environnement que Stevie, puis Eric, ont contribué à créer et à légitimer.
Stevie Ray Vaughn et Eric Johnson ont d'ailleurs joué ensemble plusieurs fois: Ils ouvraient et / ou étaient tête d'affiche l'un pour l'autre dans certaines occasions. Ils ont ainsi joué ensemble, par exemple, à la Austin Opry House.
Mais, revenons à ce disque...
Les chansons qui composent "Tones" avaient, bien sûr, été écrites et enregistrées quelques années avant sa sortie. Il présente certains des meilleurs travaux qu'Eric ait jamais écrits.
Johnson n'est peut-être pas le guitariste le plus connu mais il est par contre l'un des plus doués. Son travail est toujours nouveau, frais et agréable à entendre. Il y a beaucoup de chansons qui ne peuvent que piquer la curiosité de tout auditeur, notamment "Soulful Terrain", "Friends", "Emerald Eyes", "Off My Mind" ou encore "Zap".
Les ponts, les sons et l'atmosphère de "Tones" qui ne manque pas d'énergie ne sont pas du hard rock ou du heavy metal, mais c'est assez génial toutefois et c'est encore de l'art musical à l'état pur!
Au cours des années de carrière d'Eric, son style de jeu et de chant a quelque peu changé.
Beaucoup de gens critiquent sa voix mais, après tout, on n'achète pas un disque d'Eric Johnson pour son chant.
Et, bien évidemment, les paroles ne sont pas géniales, mais elles s'adaptent à la musique, et Johnson n'a jamais prétendu être un chanteur...
Par contre, il peut faire chanter, crier, parler, et même chuchoter sa guitare.
Les diverses pistes de "Tones" sont étonnantes et apaisantes:
Ce disque commence avec "Soulful Terrain" qui introduit l'un des plus grands guitaristes du Texas. Celui-ci a une capacité technique et une sensation musicale et tonale pratiquement inégalée.
"Friends" propose quelques moments de Jazz cool avec des paroles introspectives.
"Emerald Eyes", qui avait été enregistré pour "Seven Worlds", trouve ici sa place dans une version plus élaborée.
"Off My Mind" a été un petit Hit local à la radio au Texas.
Le travail d'Eric sur la belle, paisible et mystérieuse "Desert Song" est incroyable et capture définitivement une atmosphère désertique comme à Sedona dans le Southwest.
"Trail of Tears" est une ode d'Eric pour les Amérindiens qui chemine jusqu'à "Bristol Shore", une chanson pleine d'espoir sur un véritable amour.
"Bristol Shore" est un morceau rafraîchissant et cette note de clôture (sonnerie) sur le solo de "Bristol Shore" est une révélation, aussi bien que tout ce qui a jamais été enregistré dans le monde de la musique.
L'album se clôt par l'instrumental "Zap", sorti en Face B du single "Off My Mind ", qui est une autre chanson remaniée qui était incluse à l'origine sur "Seven Worlds". Ce power-blues instrumental permet aux autres membres du groupe de briller.
Il a été nominé pour la meilleure performance instrumentale Rock aux 1987 Grammy Awards.
Il faut aussi se rappeler, à toutes fins utiles, qu'en 1986, la majorité de la musique était de l'ère de la New Wave et des 'Hair Bands'.
Eric ne se réclame ni l'un ni l'autre, et "Tones" se distingue parmi ses constituants comme une forme de musique vraiment nouvelle qui a sa place parmi les artistes talentueux qui ne seront probablement pas égalés par d'autres.
Certes, il y a d'autres musiciens qui approchent le niveau d'expertise d'Eric en matière de capacité, mais pour inclure la composition et l'arrangement dans le cadre de leur talent, Eric reste pratiquement une exception...
Avec "Tones", Eric a des années d'avance sur ses contemporains, en ce qui concerne les qualités esthétiques agréables, et la structure de la chanson.
De la Fusion de Jazz ardente à une belle pièce acoustique, "Tones" est un chef-d'œuvre de bon goût intemporel et cet album renversant tient encore bien la route aujourd'hui...
Malgré les marques d'intérêt et de bonnes critiques dans la presse, l'album ne se vend qu'à 50 000 exemplaires.
Warner Brothers qui juge ce résultat insuffisant laisse expirer le contrat d'Eric.
Celui-ci rejoint alors le label indépendant Cinema Records qui lui laisse une liberté totale pour son prochain album

En Mai 1986, Johnson fait la couverture du magazine 'Guitar Player'.
Il continue, de temps en temps, à faire quelques travaux comme musicien de studio: il apparait, par exemple, sur l'album "Stand Up" du Steve Morse Band en 1985 et sur "Street Language" de Rodney Crowell en 1986.
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Au moment de la signature avec Cinema, le label indépendant bénéficiait d'un accord de distribution avec Capitol Records, mais alors que Johnson travaille à son prochain disque, ce contrat est résilié.
Capitol accepte cependant de reprendre sur son catalogue ce qui va devenir l'album "Ah Via Musicom", convaincu par le matériel déjà enregistré par le guitariste.
L'album n'est pourtant finalisé que bien plus tard, Johnson se montrant très exigeant, réenregistrant à de nombreuses reprises les mêmes parties jusqu'à obtenir le son qu'il souhaite.
Au total, la réalisation de "Ah Via Musicom" prend quinze mois de travail en studio, avec des sessions de 14 heures par jour. L'album ne sort finalement qu'au début de l'année 1990.
Eric n'est pas seulement l'un des plus grands guitaristes actuel, mais il crée des chansons qui sont des paysages musicaux.
Il peint des paysages merveilleusement variés sur ce tour de force de jeu de guitare étonnant et de musique envoûtante.
Il a un ton incroyable, une technique, une vitesse aveuglante, et une bonne idée de comment mélanger le tout.
Il y a de tout, des morceaux épais d'harmonies complexes, au solo le plus fluide et le plus rapide jamais entendu. La musique est fantastique, lyrique et cérébrale, et elle offre beaucoup de bon temps.
Toutes les pistes sont quasiment parfaites, depuis les pistes hard-rockeuses aux riffs flamboyants jusqu'aux inspirations Blues du Texas.
Pas une seule mauvaise chanson, mais une musique différente pour s'adapter à différentes ambiances. Bien que parfois sa perfection soit un défaut en soi, l'énergie brute et l'émotion sont perceptibles.
Johnson chante sur quelques-unes des pistes et ses vocaux ne sont pas déplaisants, il semble avoir fait quelques progrès dans ce domaine.
Son attention est clairement sur l'écriture et les arrangements, mais il ne déçoit jamais avec son jeu. Sa technique de guitare est incomparable et c'est un perfectionniste de studio qui prend le temps d'enregistrer, encore et encore, afin qu'il puisse obtenir la prise parfaite.
Les morceaux représentent une grande variété de styles musicaux différents, y compris certains pickin' Country et joli Blues acoustique.
Dans l'ensemble, la meilleure chose à propos de cet album est que la musique de Johnson est le Rock le plus joyeux et le plus brillant jamais entendu. Cette musique virtuose est si excitante, si belle et si joyeuse que l'on ne peut qu'applaudir.
Roscoe Beck et Kyle Brock se partagent la basse, Tommy Taylor à la batterie et Steve Barber aux claviers. Avec Johnson, ce groupe est concis et joue parfaitement bien.
Plusieurs chansons sont dédiées à d'autres guitaristes: Johnson a déclaré dans une interview avec 'Guitar Player' en 1990 que "Steve's Boogie" est dédié à Steve Hennig, pedal steel guitariste habitant à Austin, et "Song for George" à son ami de 80 ans, le guitariste George Washington. De plus, "East Wes" est dédié au guitariste de Jazz Wes Montgomery et tient son nom de l'album "East-West" de 1966 de the Paul Butterfield Blues Band.
L'album "Ah Via Musicom" est un mélange de travail de guitare instrumentale et de chansons, mais il est, bien sûr, principalement axé sur la guitare. Contrairement à "Tones", il y a des morceaux plus courts et plus d'instrumentaux.
Il commence par le surréaliste "Ah Via Musicom", qui agit comme une sorte d'introduction à "Cliffs of Dover". Cette chanson se compose de sons pacifiques, quelque peu spatiaux, qui ressemblent à un groupe se réchauffant. C'est un collage de textures, d'émotions et de styles qui met en valeur le talent d'Eric, sa persévérance et ses talents de compositeur. Cette chanson et le morceau de blues acoustique "Song for George" avait fait partie dans son set de chansons pendant des années avant la sortie de cet album.
Ensuite, il y a l'étonnant "Cliffs of Dover" dans lequel Johnson flambe à travers une conception pentatonique dans l'ouverture. Son ton est cristallin même lorsqu'il est déformé, ce qui donne un grand son à la mélodie de ce morceau.
"Desert Rose" est une chanson d'amour Rock; l'une des rares chansons qui comportent des paroles, qui sont chantées par Johnson lui-même. Les autres comprennent "High Landrons", "Nothing Can Keep Me From You" et "Forty Mile Town". Même s'il n'est pas connu pour être un chanteur, il est quand même un peu sous-estimé en tant que tel. C'est une belle chanson avec l'un des meilleurs solos de guitare jamais entendus.
"High Landrons" est probablement la chanson la plus Heavy de l'album.
"Steve's Boogie" est un morceau de Rockabilly rapide et furieux.
Un autre grand morceau s'annonce avec "Trademark" qui suit la même formule que "Righteous", mais en beaucoup plus décontracté. "Trademark" commence avec un sentiment de tristesse mais reprend rapidement et se termine après un solo calme. C'est un instrumental Jazz Blues, qui a probablement ouvert la voie à "SRV" sur L'album suivant "Venus Isle"; quoique dans des tempos différents, les mélodies semblent relativement similaires.
"Nothing Can Keep Me From You", dont l'ouverture est excellente, est une autre chanson d'amour, lumineuse et positive.
Johnson s'empare cette fois de sa guitare acoustique pour un solo rapide sur "Song for George" qui est absolument magnifique.
"Righteous" est un réel chef-d'œuvre et le second morceau le plus Heavy de l'album. C'est un Blues qui a de l'énergie et un travail de guitare similaire à celui de "Cliffs of Dover". Eric construit ses solos directement à partir du rythme d'une manière transparente qui garde la sensation de la chanson même au plus profond de son solo.
Le point le plus faible de Johnson a toujours été sa voix, mais cela semble aller avec son jeu. "Forty Mile Town" est un exemple parfait de ce mélange de guitare et de voix. C'est probablement la chanson la plus introspective, lyriquement et musicalement: "...The things of this world we never really own..." (Les choses de ce monde que nous ne possédons jamais vraiment).
Pour clore l'album vient la mélancolie avec "East Wes" qui est dans le style de l'octave du jeu de Wes Montgomery. En raison de son ton triste et changeant d'humeur et de son rythme lent, il laissera probablement à l'auditeur une sorte de bleu à l'âme.
En conclusion, si vous aimez la guitare ou simplement la bonne musique, alors cet album doit absolument être dans votre collection.
Une édition DVD-Audio de "Ah Via Musicom" avait été publiée en 2002 à travers Capitol Records, mais sans la contribution de Johnson.
Après avoir exprimé sa déception quant à la qualité sonore et au mixage, il fut bientôt retiré par le label après 2500 exemplaires vendus.
Dans un numéro de Guitar Player paru en Août 2005, il confirmait qu'une édition 5.1 DVD-Audio autorisée de l'album était en préparation, mais pour l'instant sans date de sortie.
L'album "Ah Via Musicom" qui a lancé véritablement la carrière d'Eric Johnson a atteint le numéro 67 dans le U.S. Billboard 200 et il est resté à ce niveau pendant 60 semaines.
Les quatre singles qui en ont été tirés ont figuré au Billboard's Mainstream Rock Chart, trois d'entre eux étant des Hits du Top 10: "High Landrons" au numéro 31, "Righteous" au numéro 8, "Cliffs of Dover" au numéro 5 et "Trademark" au Numéro 7.
"Cliffs of Dover" a remporté le prix de la meilleure performance instrumentale rock aux Grammys de 1992.
"Cliffs of Dover" est, par ailleurs, devenue la chanson la plus connue de Johnson et c'est un pilier de ses concerts. Elle a été classée numéro 17 dans une liste de "100 Greatest Guitar Solos" par le magazine 'Guitar World', numéro 34 dans une liste de "50 greatest guitar tones of all time" par le magazine 'Guitarist', et cela reste un incontournable de la guitare communauté.
Après ce gros succès, Johnson ne parvient pas à donner un successeur à "Ah Via Musicom" avant plusieurs années.
Toujours perfectionniste, ce qui allonge considérablement la durée des sessions d'enregistrement, il rencontre également des problèmes personnels ainsi qu'avec ses musiciens habituels, le bassiste Kyle Brock et le batteur Tommy Taylor, qui le quittent après de nombreuses années de collaboration fructueuse.
Entre temps, Eric continue les sessions comme musicien de studio. Il apparait sur pas mal de disques entre 1990 et 1995:
Willie Jones et son album éponyme en 1990, pour Stuart Hamm sur "The Urge" en 1991, pour Richard Marx sur "Rush Street" en 1992, pour Jennifer Warnes sur "The Hunter" en 1992, pour son ami Christopher Cross sur "Rendezvous" en 1992, pour Herman Harris sur "Herman Harris & the Voices of Hope" en 1993, pour Chet Atkins sur "Read My Licks" en 1994 et pour Carla Olson sur l'album "Wave of the Hand" paru en 1995.
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Johnson revient à sa carrière solo dans les années 1990 avec un nouvel album intitulé 'Venus Isle', et c'est celui-ci qui finalement le rendra vraiment célèbre.
Ce n'est pas un simple album de guitare, mais plutôt un album traitant de Pop avec certains penchants jazzy.
Travaillant dans son propre studio à Austin, où il peut aller à son rythme, Johnson aura mis six ans à créer ce disque.
De nouveau, adepte de la perfection, il a jeté l'équivalent d'un album presque terminé et il a recommencé à partir de zéro.
Il a également changé le titre du disque qui était censé s'appeler "Longpath Meadow".
Il a de nouveau travaillé dans le studio, passant littéralement des jours à essayer de perfectionner le son de la guitare pour un seul solo, et obsédé au point qu'il a endommagé son audition par un travail presque constant à côté des amplis de guitare.
Bidouillant à l'infini, essayant parfois plus de vingt amplis de guitare différents jusqu'à ce qu'il trouve un son qu'il aimait.
Johnson est connu pour se plaindre des différences de son entre les différentes marques de batteries dans ses boîtes d'effets. Ceci, contrastant avec sa réputation en tant que l'un des gars vraiment gentils du Rock, toujours poli, à la voix douce et effacé. Il a expliqué que l'une des raisons pour lesquelles il a pris si longtemps était qu'il essayait de ne pas se répéter et de se déplacer dans de nouvelles directions, tout en conservant son approche perfectionniste.
Le titre original de l'album enfin fini devait être "Travel One Hope", mais cela a été changé à la dernière minute par Capitol pour "être trop oblique". Les CDs promotionnels de "Travel One Hope" sont depuis devenus un objet de collection.
"Venus Isle" est sorti le 3 Septembre 1996 chez Capitol Records. Par rapport aux précédentes œuvres du guitariste, il se distingue en particulier par des touches de World Music qui témoignent d'une nette évolution dans son style.
L'album reçoit un accueil qui n'est pas à la hauteur de celui qu'avait connu son prédécesseur: les critiques sont plutôt mitigées, et les ventes nettement plus faibles.
"Venus Isle" a cependant atteint le numéro 51 dans le U.S. Billboard 200 et il y est resté pendant six semaines.
"Pavilion" est sorti en single et atteint la 33ème place dans le Billboard's Mainstream Rock Chart, tandis que son côté "S.R.V." est un hommage au guitariste Stevie Ray Vaughan et met en vedette son frère aîné Jimmie Vaughan en tant que soliste invité,et "Camel's Night Out" est présenté comme contenu téléchargeable pour le jeu vidéo Guitar Hero World Tour (2008) et peut également être exporté vers Guitar Hero 5 (2009).
Johnson réalise ce qu'il a entrepris de faire, c'est à dire se développer artistiquement, mais construire sur son travail passé.
C'est un disque qui est à la fois agréable et intéressant musicalement: plein de jeux de guitare à la fois imaginatifs et flashy, et une corne d'abondance de sons de guitare qui prouvent qu'il y a beaucoup plus à faire avec la guitare Rock que de jouer du Heavy Metal ou même du Blues. Johnson retrouve également son premier instrument et joue une bonne quantité de piano acoustique.
Il y avait beaucoup de spéculations autour de l'attente de six ans pour "Venus Isle". Beaucoup de gens ont dit qu'il était à court d'idées. D'autres ont dit que son perfectionnisme l'emportait sur lui. Mais la réalité c'est qu'Eric avait beaucoup de choses à son actif pendant ce temps, il avait Capitol qui le poussait pour produire un autre blockbuster comme "Ah Via", la mort de sa petite amie dont il pleurait la perte, et son propre perfectionnisme était en train de finir le disque.
Il avait créé assez de chansons pour un nouvel album, mais il avait abandonné ces chansons, et il avait commencé à travailler sur un album complètement différent. Donc, en regardant en arrière, c'est probablement un miracle que ce disque soit sorti étant donné la tourmente qui avait entouré sa création.
Cet album est tout simplement fabuleux avec certains morceaux entièrement instrumentaux et quelques balades à couper le souffle; ce prodige de la guitare nous offre un album de grande classe, une sonorité plutot Pop voire Jazz sur quelques morceaux!
Par rapport à "Ah Via Musicom", "Venus Isle" offre un niveau plus cohérent et émotionnel.
C'est en tout cas l'album le plus abouti. Techniquement, c'est au top, quasi maniaque dans les effets. Des sons clairs aux saturés, jamais distordus, les sons de sa guitare sont un veai régal et les compositions sont plus qu'honorables.
Au fil des ans, tout le monde s'est plaint du chant d'Eric, mais il vogue, ici encore, de progrès en progrès; il structure d'ailleurs beaucoup de sa musique autour de ses vocaux. Qu'il chante ou non, son jeu de guitare et son haut niveau de musicalité n'ont jamais été négligés. Il a toujours trouvé des façons créatives d'interposer son style de guitare avec sa voix.
Une autre bonne chose est le fait qu'Eric ne semble plus simplement s'adresser à la foule la plus amoureuse de la guitare, mais il fait plutôt appel à des gens qui jouent de la musique créative. Ce n'est bien sûr pas pour dire qu'il n'y a pas d'improvisations de guitare extraordinaires sur cet enregistrement, mais il semble avoir calmé cet aspect de sa musique pour se concentrer réellement sur quelque chose de beaucoup plus artistique.
Eric a toujours eu tendance à écrire beaucoup de choses qui lui sont très personnelles, parfois même assez maladroitement. Il écrit à propos du fait d'être malade dans un hôpital quand il était enfant. Il écrit à propos de jouer de la guitare quand il était gamin à Austin. Il chante sur les amis, ses amours et les événements. Sa poésie ne semble pas toujours être particulièrement sophistiquée, mais il se soucie évidemment beaucoup de cela.
C'est peut-être parce que ce n'est pas un maître parolier que ses hommages les plus sincères sont des instrumentaux, qui expriment le mieux son vrai sentiment, s'exprimer par la musique.
"Venus Isle", qui a longtemps été considéré comme le prolongement de "Ah Via Musicom", représente une progression logique dans l'évolution d'Eric Johnson en tant que l'un des rares virtuoses de la guitare qui ont façonné le son, le style et l'utilité de la guitare.
Si "Cliffs of Dover" de Johnson représentait une étoile brillante dans le vaste ciel sombre de la médiocrité de la guitare, alors "Venus Isle" est une véritable constellation.
"Venus Isle" valide les références d'Eric en tant que compositeur 'génial', combinant des atmosphères texturales et des pistes sonores gonflées d'adrénaline dans des œuvres aussi symétriques dqns la structure qu'elles peuvent être érotiques dans leur présentation.
Les chansons se construisent en un crescendo et s'écrasent avec émotion à la fin. L'un des guitaristes instrumentaux de Rock mélodieux les meilleurs de son genre, Johnson est incroyablement talentueux, extrêmement polyvalent et parfaitement précis dans ses mélodies.
Et il fait tout cela grâce à son ton de guitare distinctif, son style de jeu fluide et de chants rafraîchissants et magiques.
Contrairement à tellement d'autres guitaristes sur la scène aujourd'hui, Eric ne se contente pas de jouer les notes qu'il peut atteindre, il joue les notes qui atteignent les auditeurs.
"Venus Isle" défie toute véritable catégorisation, car il n'y a pas deux chansons qui se ressemblent: Chacune a une nouvelle signification, sa propre vie. Les chansons s'enchaînent parfaitement et glissent spontanément dans et hors des autres, et l'album dans son ensemble regorge de qualité musicale.
L'apogée de l'album est marquée par les trois morceaux successifs, "Song For Lynette", "When The Sun Meets The Sky" et "Pavilion" qui personnifient la gamme de Johnson en tant que styliste, instrumentiste et compositeur.
De l'élégance simple de l'arrangement piano / guitare acoustique sur "Song For Lynette", à la mélodie introspective sur "When The Sun Meets The Sky", à l'explosif "Pavilion", l'auditeur est emporté pour une excursion musicale dans un voyage transcendantal à travers des paysages cosmiques dans un coin reculé de l'âme musicale de Johnson.
Le jeu de guitare et la technique sont tout simplement parfaits, mais il n'est pourtant pas aussi 'propre' que dans "Ah Via Musicom", cachant ses talents de doigté derrière des murs d'effets et de réverbérations, mais le son est toujours meilleur que la plupart des autres virtuoses peuvent le faire.
Au niveau son, l'album est excellent. Les sons de la guitare sont vraiment impressionnants, et le mixage global a plus de dynamique que ce à quoi on pourrait s'attendre pour ce Rock électrique.
Avec Johnson et l'ingénieur et coproducteur Richard Mullen qui travaillent si intensément avec les sons de la guitare, les autres instruments, bien que raisonnablement bien enregistrés, ont tendance à paraître décevants en comparaison. Johnson met aussi pas mal de réverbération et des effets de retard sur sa voix à certains moments.
Le line up comprend des survivants de sa dernière sortie, le batteur Tommy Taylor, et le bassiste Roscoe Beck, qui étaient retournés au groupe the Electromagnets, et le bassiste Kyle Brock, qui était également sur "Ah Via Musicom", avec le claviériste Steve Barber. En plus de Jimmie Vaughan, les invités sur "Venus Isle" incluent Christopher Cross, qui fait quelques choeurs, et quelques percussionnistes.
Il semble que son langage musical ait beaucoup mûri pendant ces six années entre les albums. Son style est devenu beaucoup plus raffiné, mais ce n'est pas sans moments d'intensité. Eric fait des grands morceaux de guitare et les mélange avec d'autres trucs plus moelleux. Ils sont beaucoup plus doux que ses efforts précédents, mais ils sont mélodiques et accrocheurs néanmoins.
Il explore encore de nouvelles frontières en exprimant la grande musique qu'il écrit... ce CD ne peut que plaire aux fans de 'Ah Via'.
A la première écoute, on peut être frappé par cette sensation de douceur.
L'album commence par une piste d'ouverture audacieuse et envoûtante avec une introduction très agréable, avec un peu de ce que l'on pourrait appeler du Psyche World Music: "Venus Isle' débute dans une sorte de musique free, avec des sons exotiques et des voix... Ce morceau contient des notes de musique Indienne qui rappellent les Beatles, avec le chanteur Amit Chaterjee ajoutant encore à l'ambiance de l'introduction... avant que la piste ne devienne ce qui pourrait être appelé du Johnson classique, avec ses excellents travaux de guitare et sa palette sonore multicolore.
C'est une chanson Blues lente, avec de superbes paroles et un excellent travail de guitare. La voix chaleureuse d'Eric ne surpasse pas la musique, il la mélange avec et l'ajoute à la musique dans une ambiance un peu jazzy, et débouche sur un super solo de guitare à la fin...
Tout simplement magnifique à tous points de vue!
Le morceau suivant, "Battle We Have Won" est enchainé au précédent. C'est une ballade magnifique avec arrangement de cordes, avec une belle mélodie, de bonnes percussions, une guitare magique et de superbes vocaux d'Eric avec des paroles très rythmées.
C'est une réussite incroyable avec les synthétiseurs et la guitare, et la voix d'Eric correspond parfaitement. Les paroles sont phénoménales: Eric dit qu'on ne devrait pas se décourager dans sa vie, que tôt ou tard tout ira bien.
A noter que Johnson semble consacrer une attention particulière aux fins de ses morceaux.
Pour les fans de Rock pur, il y a, ensuite, l'instrumental appelé "Camel's Night Out" qui est un Rock instrumental arrangé en power trio, avec principalement une seule guitare, basse et batterie, et Johnson improvisant en grande partie le solo de guitare.
C'est probablement l'un de ses airs les plus Heavy, plein de jeu de guitare rapide et autres joyeusetés: Il présente, en effet, des frettes d'une rapidité fulgurante. Ça fait mal aux doigts simplement en y pensant.
Pour ceux qui ont déjà vu Eric jouer cette chanson en live (comme sur "Austin City Limits", par exemple), il faut voir comment il joue des parties avec une glissade de doigt, qu'il laisse tomber pour jouer un solo rapide.
Ce morceau reflète sincèrement une apparence toute méditerranéenne au rythme percutant et à travers ses changements mélodiques tonaux.
La plus longue chanson de l'album, "All About You", est très romantique remplie de passages scintillants, c'est à la fois doux et optimiste avec beaucoup de guitare.
Ce morceau à propos de l'amour est presque comme une jam, mais tout est très bien organisé et ne devient jamais ennuyeux.
Cette chanson reflète étroitement à travers le style et la grâce une réminiscence de "Cliffs of Dover".
Elle commence avec des 'African Drums', puis ralentit un peu et Eric commence à chanter. Après chaque couplet, celui-ci joue un super riff rapide.
La chanson possède quelques passages de guitare virtuose intéressants au milieu de tous ces tambours autoritaire.
Elle entre en mode instrumental à mi-chemin et elle donne plus de place à Eric pour éblouir... des courses électrisantes et parfaitement intégrées dans le rythme.
Le morceau qui suit, "SRV", une ode convaincante et géniale à Stevie Ray Vaughan, est une grande pièce instrumentale, très mélodieuse et bluesy avec la participation d'un guitariste invité, Jimmie Vaughan, frère de Stevie Ray qui intervient cordialement avec une improvisation de guitare en amour pour son frère.
C'est un bel hommage, approprié et émouvant à son cher ami disparu. Cette chanson émouvante et envahi par la nostalgie, plonge dans le temps quand les jeunes Stevie Ray Vaughan et Eric Johnson jouaient dans les bars, salles de concert et auditoriums d'Austin dans les années quatre-vingt.
C'est un arrangement captivant avec une tapisserie des rythmes engageants et un ton de guitare dans le dévouement à la grande légende de Blues d'Austin, une composition brillante qui exprime toute l'appréciation et le respect de Johnson pour un véritable ami musical qu'il espère garder vivant à travers la chanson.
Tout est génial dans cette chanson, rien à ajouter.
Le frère de Stevie, Jimmy Vaughn place un bon solo de guitare, mais Eric n'est pas en reste.
L'hommage de Stevie Ray montre une fois de plus la diversité musicale de Johnson, mais ne fait que renforcer le fossé qui existe entre Johnson et les autres guitaristes.
C'est peut-être bien le meilleur morceau de l'album.
Le secret de son amour est enfermé et son sourire type Mona Lisa est le message éloquemment mis en musique dans une autre ballade, "Lonely in the Night", crédité au compositeur Vince Mariani.
Une section de cordes apparaît sur cette chanson d'amour non partagé qui rappelle quelque peu des groupes comme 10 CC ou Supertramp.
La chanson se termine par un super solo où Eric est, une fois encore, excellent!
Il y avait un morceau intitulé "East Wes" sur le dernier album de Johnson qui était un hommage à feu Wes Montgomery. Ce disque en contient un autre intitulé "Manhattan" avec Johnson jouant dans les octaves qui étaient la marque déposée de Montgomery.
Mais Eric inclut beaucoup de sons de guitare qui n'ont jamais fait partie du vocabulaire sonore de Montgomery.
"Manhattan" est vraiment la pièce la plus éthérée et rêveuse du disque. Son atmosphère est si visionnaire que l'auditeur peut vraiment sentir la vue de la grande ville de New York et sa vie nocturne abondante.
C'est certainement l'un des meilleurs morceaux de Jazz qu'Eric ait jamais joué.
C'est un air jazzy très décontracté, sympathique... instrumentale et ...'confortable'.
L'instrumental "Song for Lynette" est un air magnifique...
Ce morceau de piano / guitare lent qui combine la grâce, la paix et la mélodie, ressemble à quelque chose que Vince Gueraldi aurait pu écrire, le piano et la façon dont c'est arrangé est si apaisant.
C'est la chanson la plus frappante et romantique dans sa forme, remplie de piano réconfortant et d'un message d'espoir, un lieu et une époque pour tout et tout le monde, et l'excitation de l'anticipation ou de l'accomplissement.
Il semble aussi provoquer des humeurs: "even if all is going wrong, and the sky is a rainy gray everyday, just being alive and full of spirit is fulfilling enough." ("même si tout va mal, et le ciel est grisâtre tous les jours, juste être vivant et plein d'esprit est assez satisfaisant").
Chaque femme devrait avoir une chanson spéciale dédiée à elle!
Au début Eric joue d'une guitare acoustique, puis le piano commence à jouer; et là, il faut se souvenir qu'Eric est aussi un bon pianiste. Par ailleurs, le premier instrument qu'Eric a commencé à jouer était le piano.
En fait, ce piano porte le morceau, plutôt que les guitares qui sont assez discrètes.
Le morceau suivant, le très bon air relaxant "When the Sun Meets the Sky" est pratiquement parfait: Sa mélodie, son arrangement, sa passion et chaque note sont uniques et parfaits.
Cette chanson d'amour, intouchable pour ne pas dire sacrée, commence par des effets étranges.Tout est super avec ce morceau: Eric chante et sa guitare joue. Et le refrain de la chanson est vraiment accrocheur.
Ce morceau mélodieux donne envie de l'écouter encore et encore. Et comme le dit la carte d'incrustation du CD, "Nothing bolder, nothing grander, than tuning into love" ("Rien de plus audacieux, rien de plus grand que de se concentrer sur l'amour"). Les harmoniques à la fin sont super.
Pour clôturer l'album, deux morceaux enchainés:
-"Pavilion" que l'on pourrait qualifier de simple Rock a un air intéressant, avec, entre autres, une guitare espagnole.
- et "Venus Isle Reprise", une pièce instrumentale assez brève, qui reprend le thème de la chanson-titre, dans un rajeunissement instrumental de toutes sortes. et c'est fini...
Il est difficile d'exprimer avec des mots à quel point cette musique est belle, élégante, incroyablement texturée, délicate et puissante. On peut affirmer que "Venus Isle" n'est pas seulement de la musique, c'est de l'art!
Ce CD est très proche de la perfection. Peut-être un peu plus produit mais il coule comme une rivière et vous emmène dans un merveilleux voyage; pour ceux qui veulent le comparer à "Ah Via Musicom", c'est un album différent et a un objectif différent.
De l'aveu même d'Eric, cet album était trop produit et il a une sensation différente de ses autres albums.
Trop d'artistes mettent des choses qui se ressemblent d'un album à l'autre, mais pas Eric.
"Venus Isle" a donné un coup de pouce positif et bien mérité à la popularité et à l'image de Johnson. C'est certainement le travail le plus durable et captivant depuis son bijou nominé au grammy, "Cliffs of Dover".
Eric a peaufiné et perfectionné la plupart des sensations à partir d'un grand nombre de chansons, et la complexité du long processus a apparemment semé la discorde entre Eric et ses partenaires de longue date, le batteur Tommy Taylor et le bassiste Kyle Brock. Les deux partiront après l'achèvement de l'album.
Mais, comme dit plus haut, à sa sortie,"Venus Isle" a reçu un accueil plutôt mitigé, et les ventes furent nettement plus faibles.
En conséquence, Eric est alors contraint de quitter Capitol Records.

https://www.youtube.com/watch?v=_9l49sk59IE
Eric rebondit en participant d'Octobre à Novembre 1996 à une tournée qui rencontre un grand succès en compagnie de Joe Satriani et Steve Vai, la tournée G3.
En effet, les célèbres guitaristes de Rock Instrumental les plus influents de la dernière décennie que sont Satriani, Johnson et Vai ont uni leurs forces sur le nom de G3 pour une tournée Américaine en Octobre 1996. C'était un événement sans précédent, car jamais auparavant ces trois guitaristes de premier ordre n'étaient apparus et n'avaient voyagé ensemble.
Deux mots pour présenter ce projet G3: Joe Satriani, virtuose de la guitare aussi original que talentueux, décide de monter une tournée avec deux autres 'dieux de la six-cordes', son ami de toujours Steve Vai, et le Texan plus discret, Eric Johnson.
Chaque guitar-héros nous dispense une Jazz Rock Fusion propice à une démonstration incroyable de dextérité, les guitaristes amateurs peuvent remiser leur instrument, on est dégouté devant ces sur-doués de la descente et de la remontée de manche en vrille à vitesse grand V! Et si certains déplorent le manque de feeling de ce style de guitariste, leur version de "Red House" peut faire taire à jamais cette appréciation tant les musiciens savent faire parler leur guitare pour faire passer l'émotion du Blues!
Chacun fait son concert avec ses propres musiciens, et à la fin, les trois guitaristes se retrouvent avec la section rythmique de Satriani pour un boeuf géant.
Ainsi, on retrouve sur ce CD live trois morceaux de chacun plus trois autres où les trois guitaristes se réunissent pour exécuter des reprises à leur manière.
On retiendra du show de Satriani une certaine tendance Blues (deux ans après son album de Blues "Joe Satriani") et la très bonne version live de "Summer song".
Pour Eric Johnson, son style tout en touché et en fluidité rappelle par moment Santana, notamment sur "Manhattan".
Quant à Vai, il va beaucoup plus loin dans l'expérimentation de l'instrument, mais on a droit à une partie hallucinante qui doit être une sorte de taping exécuté à toute vitesse sur "Answers". Du pur bonheur.
Mais le plus beau reste à venir, car c'est bien le but du projet que de voir ces trois maîtres jouer tous ensemble.
Ce spectacle qui fait l'objet d'un CD live et d'un DVD certifiés disque de platine intitulés "G3: Live in Concert" 1997 fut capturé lors de cette tournée et il présente les performances des trois guitaristes, ainsi que la finale de la soirée où Joe Satriani, Eric Johnson et Steve Vai ont joué ensemble sur scène pour la première fois pour une jam incendiaire sur leurs trois morceaux préférés de tous les temps: le classique "Going Down" de Don Nix, joué à la façon de Freddie King / Jeff Beck, où chacun y va de son solo; l'immortel "My Guitar Wants To Kill Your Mama" de Frank Zappa, très pêchu, et enfin l'apothéose sur le Blues "Red House" d'Hendrix, dont on ne pouvait rêver plus bel hommage fait au père spirituel de tous les guitar-heroes.
Ce morceau s'étend sur plus de neuf minutes et c'est là que l'on se rend compte que l'on a affaire à trois guitaristes d'exception, monstres de technicité et de feeling, aux styles bien différents et donc reconnaissables si on les écoute avec attention.
On distingue bien les trois guitares, au début se succédant, puis s'envolant en même temps comme dans un tourbillon pour couper le souffle du public, que l'on sent médusé autant qu'admiratif devant une telle symbiose.
Tout simplement phénoménal!
En marge de sa carrière solo, Johnson s'était lancé en 1994 dans un projet parallèle appelé Alien Love Child avec lequel il jouait de manière sporadique pendant la période d'enregistrement de "Venus Isle".
Mais, le succès de ces concerts auprès des fans incita finalement Johnson à donner un caractère plus permanent au groupe, avec lequel il commença à tourner de manière beaucoup plus soutenue.

Il en a résulté un album live, "Live And Beyond", qui est sort en 2000 sur le label Favored Nations de Steve Vai.
Avec ce projet, Johnson retrouve une certaine spontanéité en acceptant de publier une musique enregistrée en direct, à l'opposé des innombrables prises qui caractérisent ses productions en studio.
Le groupe fonctionne comme un véritable groupe, et pas simplement comme les musiciens d'accompagnement d'Eric. Son ami de longue date, le bassiste chevronné Chris Maresh et le batteur de the Electromagnets, Bill Maddox forment une superbe section rythmique.
Alien Love Child est un très bon Power Trio, l'un des meilleurs trios de Blues Rock jamais formé.
Tous les musiciens sur scène semblent rayonner d'excitation et de joie d'être là, et la musique est tout simplement formidable.
"Live And Beyond" est donc le premier album live du trio Alien Love Child, enregistré en 2000, au fameux Antone's blues club d'Austin au Texas (la maison construite par Stevie Ray Vaughan), et il met en vedette le trio initial avec un chanteur invité, Malford Milligan du groupe Storyville sur deux morceaux, "Once a Part of Me" et "Don't Cha Know".
Ce disque est un retour rafraîchissant à un son roots d'Eric, qui rappelle certainement ses concerts autour d'Austin au début des années 80 et donne la preuve que sa tournée avec BB King et Buddy Guy s'est infiltrée dans son subconscient musical.
Sur le plan technique, la réponse en fréquence est phénoménale et l'équilibre sonore parfait. Il est difficile de décrire ce disque sans utiliser des mots comme "génial", "stupéfiant" et "spectaculaire" mais même une telle hyperbole ne rend pas justice à Eric.
"Live and Beyond" montre la capacité de Johnson à exploser d'un style à l'autre, souvent au sein d'une même chanson, tout en conservant un trio de Blues strict sans recourir à l'overplay que beaucoup de ses contemporains ne semblent pas sortir de leurs systèmes.
Alors que, très souvent, un enregistrement ne rend pas justice à la performance live, Alien Love Child est définitivement à la hauteur.
Ce qui est étonnant, c'est que c'est un vrai album live et pourtant, la qualité sonore est superbe, très ouverte, chaleureuse et entraînante et même on pourrait presque dire incroyable.
Ce bon CD live est capable de capturer non seulement l'ambiance de la pièce et la réverbération naturelle, mais aussi de capturer un peu de l'électricité du public.
C'est de la musique plus directe que ce que "Venus Isle" apportait avec ses accents new-age et l'enregistrement d'un album en live était le moyen idéal pour éviter encore et toujours le bricolage excessif et le ré-enregistrement des chansons dans le studio.
Avec un peu de Fusion, de Rock et de Blues dans le style des premiers Hendrix / Clapton et de the Electromagnets, la musique est excellente et les vocaux de Johnson sont exceptionnelles.
Ce disque est différent des autres car Eric joue d'une manière nettement plus 'humaine'. Son jeu est sensiblement plus raffiné qu'avant, et le style général est plus dans une veine de Blues.
L'influence du Blues est même assez pesante, mais il y a assez de Rock pour mettre en valeur le bel équilibre de la musique.
Ce qui impressionne à propos d'Eric, c'est qu'il a intégré ses influences, de Jimi à Jeff Beck, Clapton, Larry Carlton et Wes Montgomery. Il se livre à de longs passages en solo clairement inspirés de l'ère Cream de "Crossroads", copiant parfaitement le ton de Clapton, avec un jeu d'ensemble formidable. Quelques-uns des morceaux rappellent même aussi beaucoup live Cream, mais beaucoup plus stricts en termes de direction musicale! Et le groupe possède un bassiste incroyable avec Chris Maresh.
Le jeu d'Eric est principalement rempli d'émotions fortes et d'excitation. Excellent à tous les niveaux! Il ne tombe jamais dans la facilité et ses prouesses à la guitare sont encore une fois parfaites, les autres musiciens ne sont pas en reste.
Et une excellente décision a été d'inclure un chanteur invité, Malcom Milligan, sur deux des pistes car Eric a une voix assez agréable, mais certaines de ces mélodies demandaient un style vocal plus authentique. Milligan fournit cela admirablement car il possède une voix est un peu plus adaptée au Blues que celle de Johnson.
Cet album est aussi un peu différent du Johnson classique en raison de la 'cruauté' de jouer en public, mais son son est toujours exceptionnel et sa vitesse est toujours aussi aveuglante. La guitare de Johnson y est à son plus haut niveau. Il peut toujours brûler le manche quand il le veut, mais à ce moment-là, c'est comme s'il savait qu'il n'était pas obligé de le faire.
Alors que le matériel axé principalement sur le Blues, principalement instrumental, trouvera une faveur principalement auprès des adeptes de la guitare, plusieurs morceaux sont plus que de simples vitrines pour le jeu chargé de groove, savoureux et délicat, et les jams fluides du groupe. Les forces de Johnson ne résident pas dans sa voix et ses paroles; En fin de compte, ce sont des chansons comme "Elevator Sky Movie", qui ressemble à Hendrix, sans effort, où Johnson atteint son impressionnant apogée.
Il va sans dire que la musicalité est superbe et le ton est incroyable, comme toujours et c'est clairement l'album le plus accessible d'Eric. Bien que les fanatiques de guitare y trouveront beaucoup d'inspiration, ce disque devrait avoir un plus grand attrait que ses précédents enregistrements en studio.
Cette fois, Eric est allé directement à la scène, et le résultat est un superbe enregistrement en live.
Cet album est composé de neuf morceaux live enregistrés pendant deux nuits à Antone's à Austin, plus un en studio. C'est l'un des meilleurs enregistrements d'Eric sinon le meilleur album de sa carrière.
Ce disque capture très bien le son live d'Eric et lui donne l'opportunité de montrer ce qu'il ressent et l'esprit live du spectacle est très bien capturé.
Bill et Chris fournisse une excellente section rythmique, et l'apparition de Malford sur scène pour ajouter une partie de sa voix Soul est une bonne surprise.
Non seulement le jeu est excellent, mais la qualité sonore est également excellente pour un album live: De superbes riffs bluesy, des chants Soul et des fretworks toujours plus étonnants.
Alternant entre l'inspiration bluesy et les nuances influencées par le Jazz, Eric cajole des sons incroyablement séduisants et enflammés; les passages doux se transforment en phrases de pure beauté lyrique.
Contrairement à tous les albums précédents, il capture la magie d'un concert d'Eric Johnson.
Celui-ci méritait d'être entendu et vu en live pour vraiment être apprécié à sa juste valeur.
Avec cet opus, Eric continue d'exposer ses talents inépuisablement créatifs en tant que compositeur et musicien entièrement dédié à son art.
Cet album présente des nouvelles chansons dont la plupart sont d'ailleurs composées par Eric...
La chanson d'ouverture "Zenland" est incroyable, l'un des points forts de l'album, et Johnson et son groupe sont en pleine forme.
C'est un morceau instrumental typique de la fusion blues rock d'Eric. Maresh installe un groove cool et il joue de superbes lignes de basse sur la chanson.
Cette chanson contient des accents qui évoquent des chansons d'autres albums: elle commence comme "Cliffs of Dover", puis se transforme en une jam plus Rock.
Le meilleur exemple de la façon dont Eric a fait sien le Blues se trouve dans la chanson suivante, "Last House on the Block", qui est aussi l'une de ses meilleures chansons, une bonne jam Blues Blues Rock de onze minutes.
La chanson rend un hommage évident à Eric Clapton pendant sa période Cream. Mais ce n'est pas "Eric prétendant être l'autre Eric". C'est comme si tout esprit qui animait Clapton à la fin des années 1960 avait pris possession d'Eric Johnson en 2000.
C'est comme si Eric canalisait cet 'esprit Blues' pour la première fois et à travers ses propres sensibilités. C'est une chanson entêtante dès la première écoute, et le jeu de Johnson y est exceptionnel. Son solo commence doucement, puis se transforme en un crescendo enflammé avant de revenir dans le thème principal de la chanson.
La chanson suivante, "Rain", un air introspectif instrumental avec des accords de jazz écrit par Chris Maresh, a été nominée pour un Grammy Award de la meilleure performance instrumentale pop en 2002.
Dans l'instrumental "Enzo Shuffle", le groupe joue dans le style Rock classique de Johnson. Cette chanson est bonne mais, au final, peut-être pas assez longue...
Malford Milligan rejoint le groupe pour un morceau de Blues à combustion lente, "Once a Part of Me", qui est lent, sensuel, et quasi Claptonien. C'est une lente ballade Blues qui n'en finit pas de grandir encore plus à chaque écoute.
Milligan reste dans les parrages pour une jolie reprise du "Don't Cha Know" de Jimmie Vaughan.
Johnson se déchaîne ensuite sur son hommage à John Lee Hooker, "The Boogie King (Tribute To John Lee Hooker)".
Cette bonne jam Blues Rock est agressivement progressiste.
Suit "Elevator Sky Movie" qui est un superbe interlude solo de la part d'Eric!
Quant au psychédélique "Shape I'm In", l'une des deux seules chansons avec Eric au chant, c'est un Rock rapide, un peu différent de tout ce qu'il a fait. Cela donne un apperçu incroyable de la rencontre entre le Country et le Blues à la manière de Jimi Hendrix.
Enfin, "World of Trouble" est la nouvelle piste studio, un excellent morceau de slow Blues Rock et il comporte un excellent travail de piano.
Les adeptes d'Eric Johnson de longue date aiment sans aucun doute cet album, mais le matériel est d'un calibre suffisamment élevé pour lui permettre de gagner de nouveaux fans.
Entre temps, et toujours dans son optique d'évolution constante, Eric participe à l'enregistrement de certains albums en tant que guitariste de session: il apparait, par exemple, sur "Walking in Avalon" de 1998 de son ami Christopher Cross, sur "Koko's Hideaway" de 1999 de Van Wilks, sur "Fingers And Thumbs" de 1999 d'Adrian Legg et "Been A Long Time" de 2001 de Double Trouble, l'ancien groupe accompagnateur de Stevie Ray Vaughan.

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Johnson finit cependant par retourner au studio d'enregistrement, et il sort un album intitulé "Souvenir" en 2002 sur son propre label Vortexan Records.
Disponible à l'origine uniquement sur Internet, l'album est écouté 65 000 fois pendant les sept premières semaines qui suivent sa publication sur mp3.com. et Johnson effectue ensuite deux tournées de promotion de "Souvenir", la première électrique, et la seconde acoustique.
La plupart de ses disques attirent les fans de Steve Vai, Jeff Beck et Brian May à cause de ses sons incroyables, mais "Souvenir" est différent et il a un style similaire à certains des meilleurs albums solo de Steve Howe. Les riffs, la dextérité et les tons d'Eric ont toujours été brillants pendant plus de trente ans.
Ce maître de guitare reclus est un végétarien sans âge qui personnifie tout ce qui est branché et talentueux à Austin. "Souvenir" est pratiquement une gemme tout à fait intemporelle.
Cet album montre encore une fois, quel musicien talentueux se cache derrière cette frêle silhouette.
Autant de grâce en acoustique qu'en électrique, Eric Johnson est un de ses rares guitaristes qui savent faire chanter leur instrument si magnifiquement. Son jeu de guitare mélange le phrasé du violon et celui du piano donnant une couleur si particulière à ses chansons.
"Souvenir" est un assortiment de titres qui sont restés cachés dans la collection privée de Johnson, couvrant sa carrière de plus de 20 ans.
Une grande partie de ce matériel est du vieux matériel qu'Eric a retravaillé, ainsi quelques pépites. Cette collection ne possède pas le feu de "Ah Via Musicom", mais ce sont plutôt essentiellement des "sketches" qu'il avait trouvés qui pourraient être appréciés par la légion de ses fans. Il y a quelques morceaux qui sont vraiment bons.
C'est une sorte de patchwork de bric-à-brac, mais après quelques écoutes, elle est aussi intéressante que les autres: Chaque morceau offre un aspect particulier de sa musique, et malgré toutes les failles présentes, c'est une expérience très attachante.
Eric fournit un récit sur une base par piste, et dans ce cas, il a ajouté une superposition de synthé spécifiquement pour cet album: La lecture des annotations contribue à rendre le voyage un peu plus intime et met chaque morceau en perspective. Beaucoup de morceaux sont des enregistrements minimalistes mettant en vedette seulement Johnson au chant et sa guitare acoustique.
Cet album plaisant n'est toutefois pas à la hauteur d'un "Ah via musicom" ou d'un "Venus Island" et c'est un peu dommage.
L'intention de Johnson ici est de fournir à ses fans un album disponible uniquement via son site web. L'artiste déclare d'ailleurs dans les notes: "...L'idée d'avoir des sorties Internet occasionnelles a été émise, elles seraient publiées en tant que série intérimaire entre les sorties régulières en studio...".
À cette fin, ces pistes sont suffisamment bonnes, surtout si l'on considère que la majeure partie de ce matériel d'archives est constituée de demos, d'idées incomplètes, etc.
Beaucoup de ces morceaux ressemblent à des préludes ou à des expériences dans des genres de chansons qu'il maîtrisera plus tard sur des chansons incluses dans ses albums généraux. Il est donc intéressant de voir un travail de maître sur les itérations précoces des styles qu'il produira plus tard pour ses 'pièces maîtresses'.
"Souvenir" est donc un CD réellement fait pour les fans d'Eric Johnson et les fans de guitare.
Cependant, ce disque particulier n'est probablement pas pour tout le monde, mais il fera plaisir à la plupart de ceux qui aiment déjà son art. Une grande partie n'est qu'acoustique, mais très bien faite. Beaucoup de morceaux ne sont pas des succès 'radio', mais ils sont indubitablement intelligents, et ils seront appréciés par les fans de Johnson qui veulent comprendre son travail sous un autre angle que ses 'Hits'.
Les douze chansons éclectiques mettent en valeur les talents de guitare acoustique d'Eric et sa voix douce, en plus de nombreux instrumentaux merveilleux. Les musiciens de longue date du guitariste, le bassiste Chris Maresh et le batteur Tommy Taylor, apparaissent sur la plupart de ces œuvres, composées de ballades chaudes, de boogie rocks et d'une mélodie pop / rock mémorable intitulée "Virginia".
Le premier titre, "Get to Go", terminé en 2002, combine une guitare slide chic avec une section rythmique groovy. Le solo de guitare prend la forme sonore d'une section de cuivres de Nouvelle-Orléans.
La reprise de "Paperback Writer" des Beatles est intéressante. Elle sonne comme un rock léger sur une mélodie des Beatles. Il faut dire, cependant, que le solo de guitare à la fin est fantastique.
"Forever Yours" et "I'm Finding You" sont aussi sympas; un avant-goût de certains de ses morceaux les plus mélodiques pour accompagner les albums dans le futur.
"Virginia" est assez bon aussi et ça sonne comme un reste des sessions de "Tones".
La majorité de ces morceaux montre encore des vocaux discrets du guitariste. Sur la pièce intitulée "Space of Clouds", Johnson 'murmure' doucement un chant avec un motif de guitare à la Hendrix.
Quand Johnson essaie de revenir à ses racines bluesy d'Austin sur la piste "Hard Times", son chant limité finit par lustrer ce qui devrait être une jam rauque et puissante. Johnson serait beaucoup mieux servi si quelqu'un d'autre chantait à sa place sur ces pistes.
Quelques pistes émergent pour mettre en valeur le fabuleux travail de guitare de Johnson: "Finding You" propose un solo croquant et bluesy qui fait penser à David Gilmour, tandis que "Climbing From Inside" a un excellent travail de guitare acoustique.
Les meilleures pistes, cependant, sont les deux derniers de l'album: "A Memory I Have" est un instrumental envoûtant interprété sur une guitare trempée de réverbération, avec de gros accords de Jazz chaleureux et un phrasé créatif. "Dusty" est un instrumental rockabilly enregistré en 1976 lors du premier concert solo de Johnson. Ces deux titres démontrent pourquoi le nom Eric Johnson est synonyme de jeu de guitare précis et étonnant.
Bref, un album fait principalement pour les fans...
En 2003, Eric Johnson contribue à l'album solo de Mike Tramp, "More to Life than This", avec un long solo sur le titre "The Good, the Sad and the Ugly".
En 2004, Johnson joue "Desert Rose" au Crossroads Guitar Festival; son interprétation apparaît sur le disque 2 du DVD sorti à l'occasion du festival.

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L'album studio suivant de Johnson, "Bloom" est publié en Juin 2005, toujours sur le label Favored Nations de Steve Vai.
C'est la première sortie studio d'Eric Johnson du XXIème siècle, presque une décennie après la sortie de son dernier album studio, "Venus Isle", et c'est un type d'enregistrement différent de tout autre.
De plus, et comme à son habitude, il chante sur certains morceaux, mais sa voix semble parfois un peu dénaturée, car trop chargée en effets ("Sunnaround You"), et son chant est seulement correct, mais il n'est pas aussi bon que les pistes vocales sur les disques précédents: Eric n'a jamais eu une voix terrible, elle est même plutôt mince, surtout quand elle contraste avec les tons de guitare énormes et agressifs qu'il cajole avec ses amplis Marshall saturés.
Les invités spéciaux incluent le chanteur primé aux Grammy Awards, Shawn Colvin, et le guitariste Adrian Legg.
Pour les fans acharnés, Johnson assure une fois de plus. Il livre un album plein de polyvalence, d'expérience, de variété et d'impressionnant travail de guitare.
"Bloom" est pourtant une certaine évolution dans le sens qu'il se concentre moins sur le flash et plus sur le toucher.
Tandis que la plupart des guitaristes de la fin des années 80 et du début des années 90 tournaient autour de mille billets par seconde, Johnson était l'exception, car il composait des chansons dans lesquelles sa guitare fournissait la mélodie où une voix aurait pu être.
Eric n'a rien perdu de sa maîtrise du son et de sa technique, mais son jeu de guitare a un peu changé et ses solos sont devenus encore plus mélodiques qu'ils ne l'étaient auparavant.
Chaque chanson de ce CD est différente, Eric joue une grande variété de styles et parvient à tout combiner ensemble comme une pièce cohérente.
"Bloom" n'est pas un disque de guitare totalement déchirant comme "Ah Via Musicom" et comme album concept super complexe, il est loin du magnifique "Venus Isle". Le CD est principalement dans le style que je l'on peut probablement encore appeler Fusion Jazz Rock et Eric utilise beaucoup d'effets ... chorus, overdrive, écho ... etc. son jeu est discret et très mélodique.
Ce disque marque un nouveau départ pour Johnson de plusieurs façons: Une première chose concerne les tons de guitare d'Eric. Cela sonne presque comme s'il avait abandonné tous les sons caractéristiques qui l'ont rendu célèbre; par exemple, plus de ton semblable à celui d'un violon comme entendu dans les enregistrements précédents et son ton rythmique semblait manquer de cette résonance étincelante de "Venus Isle". Mais pourtant, il prétend que rien n'a changé, sauf une pédale ou deux.
Cela reflète la profondeur et l'ampleur de ses talents de musicien et de compositeur, sans parler de sa maîtrise des humeurs subtiles, contagieuses et nostalgiques.
Des tonnes de tons de guitare différents, des éléments électroniques, différents styles de production; tout cela concourt à faire de cet album une véritable corne d'abondance de sons musicaux, d'humeurs et d'idées.
Il est dédié à son père, David O. Johnson, en remerciement pour "me donner la joie de la musique".
"Bloom" est une sorte de trilogie musicale qui capte Johnson dans toutes ses facettes, guitariste, compositeur et chanteur.
Sur quelques pistes, on dirait que Eric a essayé d'accomplir quelque chose de "nouveau" et de "différent"; par exemple, Johnson s'aventure dans le territoire de la World Music avec "Cruise The Nile" et "Tribute To Jerry Reed". Alors que le premier continue à démontrer l'évolution musicale de Johnson, le dernier renforce encore l'importance des influences originales de Johnson. Le guitariste invité Adrian Legg ajoute du piquant stylistique au côté Country de ce dernier morceau.
Les critiques négatives de "Venus Isle" semblent avoir affecté Eric du point de vue de la production. Au lieu d'aller de l'avant avec une vision unique, Johnson a poursuivi trois visions distinctes et les a fusionnées ensemble sur cet album.
Il faut dire qu'Eric a une base de fans qui couvre de nombreux goûts, et c'est une chose très difficile à vivre. Le fait qu'il essaie de rendre tant de gens heureux est un crédit pour lui en tant qu'être humain.
Ce disque semble être lié à des choses sur lesquelles il a travaillé pendant différentes périodes.
"Bloom" est moins un LP qu'une collection de trois EP.
Le disque est divisé en trois sections chacune dans un style musical différent, dans le but de mettre en valeur la polyvalence de Johnson et, ainsi, seize chansons sont soigneusement regroupées en termes d'ambiance et de style: "Prelude" (pistes 1 à 6), "Courante" (pistes 7 à 12) et "Allemande" (pistes 13 à 16).
La première partie du CD intitulée "Prelude" est une collection de six airs Rock.
D'après fa définition première, un 'Prelude' est une composition instrumentale destinée à introduire une plus grande composition ou un ensemble de compositions.
La section 'Prelude' est donc une "partie Rock" où toutes des compositions instrumentales à proprement parler introduisent en effet un plus grand nombre de compositions.
Parmi cinq instrumentaux est nichée une reprise de "My Back Pages" de Bob Dylan. Les instrumentaux couvrent un territoire largement exploré dans ses précédents albums.
Bien que les bonnes vibrations abondent, il y a pourtant peu de note.
Cette section peut un peu rappeler à l'auditeur les sessions de Alien Love Child: Même ton et sur au moins un morceau, même riff et
pas beaucoup de travail de guitare véritablement inspiré mais plutôt orienté groove dans le bon sens du terme.
Tout simplement, elle englobe le croustillant principal de l'enregistrement; cela berce, balance et danse de partout!
L'instrumental boogie "Bloom" est un très bon début pour l'album qui commence par un bon riff. C'est une bonne chanson mid-tempo avec de bons solos et un très beau pont; parfois on peut entendre la voix d'Eric en arrière-plan.
Le début est tout à fait emphatique: il pousse le pouls dans les gammes supérieures et attaque complètement par moments.
Cet air rappelle un peu "Camel's Night Out" de Venus Isle.
La chanson instrumentale "Summer Jam" est autre grande chanson rapide, peut-être le point culminant de l'album. Le travail de guitare d'Eric est bon, quasi Satrianiesque.
Eric fait un travail splendide mettant en valeur son ton de guitare; il jette quelques riffs énervés qui prennent l'auditeur par surprise. Les accords dissonants près de la fin du morceau sont un vrai régal.
Eric sait ce qu'il fait et "Summer Jam" a tout l'esprit de la saison avec son rythme effréné et ses techniques de guitare ludiques.
Les vocaux de Johnson sont aussi doux que ses talents de guitariste sur la version plus brillante de "My Back Pages" de Bob Dylan. Il en fait une bonne reprise d'une manière très originale.
Son chant est assez bon, le travail à la guitare est super, les solos qu'il joue sont vraiment bons. Les arrangements sont très cools par rapport aux versions de Dylan ou de The Byrds.
Eric numérise sa voix, ce qui est probablement une bonne idée étant donné que cela aide sa voix à se démarquer plus que d'habitude et la mélodie est accrocheuse.
La chanson suivante, "Good to Me", est un instrumental basé sur un seul riff d'ouverture accrocheur qui rappelle quelques trucs de Jeff Beck avec quelques voix électroniques.
Les riffs sont superbes ainsi que les solos, très mélodiques. C'est une bonne chanson au groove tueur et Eric utilise des effets de guitare de type Frampton avec des sons de guitare magnifiquement méchants ponctués d'effets talk-box bien articulés.
C'est un morceau trompeusement simple.
La très mélodique "Columbia" est une chanson instrumentale merveilleuse où Eric montre un beau ton dans cette chanson, sans aucun ajout. "Columbia" est certainement un hommage éclatant à l'équipage de la navette spaciale Columbia car Eric est l'un de ces artistes qui ont apparemment besoin de s'appuyer sur une source d'inspiration émotionnelle profonde pour produire son meilleur travail, comme son hommage à Stevie Ray Vaughan "S.R.V." de l'album "Venus Isle". On dirait qu'Eric essaie d'éviter de ressembler beaucoup à lui-même en choisissant ses notes avec plus de soin, et celui-ci semble un peu retenu.
La chanson moins discrète et rockante "12 à 12 Vibe" est en quelque sorte similaire à "Summer Jam". Rien de spécial, bien que le travail de guitare est vraiment bon, il ne sauve pas réellement la situation.
La section suivante, "Courante", est dominée par des pistes vocales, qu'Eric Johnson maîtrise toujours assez mal... Sa capacité à intégrer ses compétences de composition, la virtuosité instrumentale et la capacité vocale expressive se concrétisent cependant dans cette section.
Il faut savoir qu'une 'Courante' est une danse baroque Française animée en triple mètre; la courante est aussi le deuxième numéro de l'ancienne Suites de Danses.
Cette section qui est une partie "Blues" aurait tout aussi bien pu s'appeler "du calme, voici quelques airs pour l'âme, peut-être qu'ils vont tout nettoyer l'esprit".
Elle est plus représentative de ses efforts que l'on trouve sur "Venus Isle". Certaines pistes vocales et le Jazz Progressif ont influencé le phrasé dans les lignes mélodiques du travail de guitare.
C'est comme s'il évitait intentionnellement la gloire pentatonique de "Ah Via Musicom". Encore une fois il y a très peu de virtuosité de guitare mémorable. C'est absolument solide mais finalement assez peu inspiré.
"Courante" se compose de six morceaux: trois chansons et trois instrumentaux, chacun étant un 'joyau' de diversité, de nuance et de maîtrise: si la première section présente les compétences d'Eric en tant que compositeur Rock, "Courante" met en valeur ses talents de compositeur avec une gamme de motifs d'Extrême-Orient et d'instrumentation éclectique ("Sea Secret", et "Cruise the Nile"), de Country Picking sur un niveau complètement divin ("Tribute to Jerry Reed" qui met en scène le dynamique et magique Adrian Legg en invité) et trois chansons originales exemplaires qui montrent des facettes d'Eric dans une lumière claire où elles étaient à peine un aperçu alléchant avant.
Ainsi, sur le premier morceau de cette section, "Sea Secret", Eric passe de l'instrumentation Rock à la voix via le paysage sonore envoûtant et il joue une mélodie douce sur une guitare classique. Son jeu de guitare est vraiment beau.
Cette Musique d'ambiance de haute qualité dégage une atmosphère relaxante, on peut même entendre le bruit de la mer.
Alors que le talent de Johnson pour créer des paysages sonores a été vu brièvement sur certains de ses enregistrements et performances live, c'est son premier effort manifeste dans ce domaine. Il est réconfortant de voir que ses influences continuent de croître au-delà de celles qui l'ont initialement poussé dans une carrière musicale.
Semblable à "Desert Song" de l'album "Tones" dans le sens qu'il transporte l'auditeur à un endroit plus calme, cela rappelle aussi "Song for Lynette".
Sur le morceau qui suit, "Sad Legacy", on trouve le premier chant original de Johnson sur l'album. Cette grande chanson introspective crée un sentiment d'urgence.
On peut penser qu'il est même devenu un peu politique: Les paroles de la chanson parlent de paix et d'amour, et Eric dit qu'il aimerait bien jeter les cris, les armes et la douleur. "Sad Legacy" est la chanson anti-guerre et c'est un examen habile du goût de la société pour le chaos comme une valeur et les effets de cette dé-sensibilité en tant que modèle pour la prochaine génération, un morceau socialement conscient qui se concentre sur le karma que l'Amérique a récolté de sa politique étrangère parfois brutale.
La chanson est belle et les solos aussi et elle a une vivacité accrocheuse qui est amélioré par un excellent travail de piano.
Suit "From my heart" qui est une ballade comme "Sad Legacy", et c'est surtout la plus longue piste de l'album avec de bons arrangements.
Au moment où cette piste commence, Eric est de retour dans une belle forme lyrique. C'est une autre chanson introspective qui a un côté plus doux, R & B et de jolis passages jazzy.
Les voix baryton / ténor doublées rappellent instantanément Earth, Wind & Fire, et la guitare de Johnson joue le plus clairement des références au Jazz Pop contemporain de style George Benson. La mélodie est douce avec un bon solo jazzy.
"Cruise the Nile" est un morceau instrumental avec un côté Moyen-Oriental, et c'est quelque chose que je n'ai jamais entendu d'Eric auparavant car, quelle bonne idée, il y joue du sitar électrique.
Son titre est bien trouvé car on peut presque imaginer une croisière sur le Nil.
On entend aussi quelque chose comme un dialogue entre une guitare électrique et le sitar.
Vient ensuite "Tribute to Jerry Reed" qui est une chansonnette Country Rockabilly instrumentale.
Eric n'est pas en solo car c'est Adrian Legg, en guitariste invité, qui le fait ici.
Dans le même esprit que "Steve's Boogie", cette chanson est définitivement bonne.
C'est un plaisir d'entendre tant de styles de musique si bien joués par un musicien qui éclate quelques rythmes de style Country.
"Your Sweet Eyes" est une ballade touchante, une chanson sur l'amour, qui sonne comme Fleetwood Mac et qui rappelle quelque chose de Richard Marx. Elle a été écrite d'une manière exaustive (et évanescente) à propos d'ailleurs.
Elle commence en territoire instrumental avec une guitare acoustique, Johnson jouant des cordes en nylon sur une belle couche de synthé, puis la batterie commence à jouer.
Il semble qu'Eric soit en train de préparer l'auditeur pour ce qui va suivre, car la pièce se transforme bientôt en la piste vocale peut-être la plus émouvante que Johnson ait jamais écrite.
Cette chanson met également en vedette la lauréate d'un Grammy Award, la chanteuse Shawn Colvin. Cela élève la chanson d'un cran à mon avis. Leurs voix vont bien ensemble: Dans un morceau aussi évidemment romantique, il est rafraîchissant de voir Johnson embrasser l'idée d'une partenaire vocale féminine. Il l'avait fait avant, sur "Tones" avec Jennifer Warnes, mais jamais à ce degré de synchronicité.
Le solo au milieu et à la fin est génial et la chanson elle-même est toute aussi géniale.
Johnson embellit encore la pièce avec un travail électrique inspiré qui ne s'égare jamais dans l'auto-indulgence.
Une "Allemande" est une danse en mètre double modéré apparut au début du XVIe siècle et fut fréquemment suivie d'une danse plus vive en triple mètre ou, au XVIIe siècle, par la courante. Au 17ème siècle, c'est devenu un type de danse stylisée qui a été régulièrement utilisé comme le premier mouvement d'une suite de danse. Ces Allemandes sont dans un temps 4/4 très modéré.
Cette dernière section semble suggérer une nouvelle direction plus profonde et plus inspirée que les autres.
C'est une partie "Jazz" qui clôt l'album avec quatre des compositions les plus sophistiquées jamais parues sur un disque d'Eric: la clé de l'application du terme musical comme troisième tempérament; c'est-à-dire éloquent, élégant, modéré.
Cette section commence avec "Hesitant", un joli morceau instrumental jazzy de style old-school, lent et très doux.
Eric joue avec des octaves, tout comme Wes Montgomery, le guitariste qui l'a beaucoup influencé: Il avait souvent montré son admiration pour Montgomery, comme dans "Manhattan" et "East Wes". Mais, alors que ces morceaux précités ont toujours été des hommages, Eric n'a pas le son habituel et cela semble plutôt être du Eric Johnson qui exerce sa propre voix du Jazz.
C'est du Jazz lent joué avec une basse acoustique et quelques-unes des guitares les plus grasses et les plus douces jamais entendues de la part d'Eric comme on peut en entendre dans les films quand le personnage principal traverse la ville la nuit avec des enseignes au néon qui se reflètent sur le pare-brise de sa voiture.
Sur "Sonnaround you", Eric chante une douce chanson sur l'amour, mais c'est un peu similaire au morceau précédent.
C'est une ballade de Jazz montrant un saut dans la maturité et la compréhension de la vocalise. Les paroles sont génériques et la voix d'Eric est sans doute un peu faible, mais son piano dans la chanson et les accords diminués qu'il joue sont vraiment beaux.
"Magnetized" qui ressemble à du Steely Dan est une autre piste de Fusion jazzy instrumentale et l'un des points forts de l'album car tout est génial sur cette piste. C'est une référence claire à son groupe The Electromagnets qui marche sur le fil stylistique du Jazz et du Rock.
Culminant dans le funky et boppy "Magnetized", Eric montre une réelle portée sur celui-ci. La combinaison de piano électrique et de guitare rappelle Al Dimeola.
La piste présente certaines des parties de guitare les plus rapides de Johnson, et Eric aurait pu s'éclater avec des riffs foudroyants à ce sujet, mais il se retient sagement et va plutôt chercher l'ambiance.
Enfin, mention spéciale pour le dernier titre de l'album, "Ciel", qui est très relaxant. Il faut rappeler que "Ciel" est le mot français pour le paradis.
C'est peut-être plus un paysage sonore joué sur la guitare classique avec "corde de nylon" qu'autre chose. Le terme "corde de nylon" est appliqué ici, parce que ce n'est pas une pièce classique, néoclassique ou flamenco.
La plus grande partie de la chanson est donc jouée à guitare acoustique, et à la fin, Eric l'accompagne au sitar et au piano.
A signaler que cet air assez classique aurait pu tout à fait être improvisé car la plupart de ces sons ressemblent à des notes aléatoires jouées.
En conclusion, ce disque riche en styles musicaux et pas aussi prévisible que le matériel précèdent d'Eric est peut-être un peu trop surproduit.
Cela étant dit, la production est sans faille et le ton général est parfaitement propre, comme on pouvait s'y attendre.
C'est globalement un bon album très facile à écouter avec une collection intéressante de morceaux, et donc une partie nécessaire de toute collection d'Eric Johnson.
N.B.: L'album a été nominé pour un Grammy Award en 2006 dans la catégorie du meilleur album Pop Instrumental.
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"Live from Austin, TX" est le premier album live solo d'Eric Johnson, sorti en Novembre 2005.
Ce disque présente la performance de Johnson en 1988 à Austin City Limits.
Musicien illuminé, lyrique au jeu sophistiqué, Eric propose treize superbes versions de morceaux d'anthologie: La performance comprend un certain nombre de chansons de "Tones", paru en 1986, de "Ah Via Musicom", l'album qui, deux années plus tard, allait lancer Johnson vers la renommée, une chanson de "Venus Isle", paru en 1996, un excellent morceau inédit, "Western Flyer" signé Roscoe Beck / Tommy Taylor, ainsi que deux bonnes reprises de Jimi Hendrix, "Love Or Confusion" et "Are You Experienced?".
Ce concert montre un Eric Johnson vraiment au sommet de son Art.
Chanceux public qui avait assisté à un merveilleux concert qui comprenait "Zap", le morceau de prédilection pour tous les guitaristes en herbe et qui se terminait par une merveilleuse interprétation de "Are you experienced?" de Jimi Hendrix, guitariste adulé par Eric qui ne manque jamais de lui rendre hommage à chaque concert.

Eric Johnson sort un DVD pédagogique intitulé "The Art of Guitar" publié à la fin de l'année 2005 par Hal Leonard Corpopration.
En Janvier 2006, un dénommé Brian Sparks est arrêté pour avoir usurpé l'identité d'Eric Johnson afin de soutirer à plusieurs entreprises des guitares et de l'équipement musical pour une valeur totale d'environ 18 000 dollars.
Dans le courant de l'année 2006, Eric Johnson participe aussi en temps que musicien de studio à des sessions pour certains amis comme John McLaughlin sur l'album "Industrial Zen" ou Roscoe Beck sur "Walk On".


En Septembre 2006, Eric Johnson participe à une production théâtrale intitulée "Primal Twang: The Legacy of the Guitar" qui retrace l'histoire de la guitare à travers les âges.

En Septembre 2007, il participe à nouveau à un spectacle des mêmes auteurs, "Love In: A Musical Celebration", qui évoque à travers la musique l'Eté 1967, le fameux Summer of Love. Il y interprète plusieurs titres de Jimi Hendrix et de Cream.
Par ailleurs, entre temps, il avait pris part fin 2006 à une deuxième tournée G3 en Amérique du Sud, avec Joe Satriani et John Petrucci.
A noter aussi que, fin 2006, Eric est passé définitivement d'un mode d'enregistrement analogique à un format numérique.
En 2007, il joue sur l'album "The Devil Knows My Name" de John 5.

Johnson n'a jamais été opposé à atteindre les fans via des itinéraires non conventionnels, tels que, par exemple, les jeux vidéo. Et depuis son inclusion dans 'Guitar Hero III' en 2007, "Cliffs of Dover" a été l'un des titres les plus populaires de la franchise de jeux.
"...Je n'ai aucun problème avec l'ensemble du jeu vidéo...", dit-il. "...Que les gens découvrent ou non de vraies guitares après avoir joué aux jeux, je ne peux pas le dire. Mais c'est intéressant pour moi de voir comment la guitare est devenue cette image emblématique de la culture pop. L'instrument et son application en musique évoluent constamment. J'essaie juste de trouver mon propre chemin...".
En 2008, Eric est convié à l'enregistrement de plusieus albums, dont "Lovers" de Bobby Whitlock et CoCo Carmel, "From The Reach" de Sonny Landreth, et "Bridging the Gap" de Doyle Dykes.
Il est encore solicité en 2009 par Mike Stern pour son album "Big Neighborhood" et en 2010 par son ami Christopher Cross pour "Doctor Faith".
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Son projet suivant est la réalisation d'un album tout-acoustique; mais en 2007 il décide de les abandonner pour se consacrer plutôt à un nouvel album studio 'classique'.
"Up Close" sort finalement aux Etats-Unis le 7 Décembre 2010 chez Vortexan Music. Il s'agit du premier album studio de Johnson depuis son album de 2005, "Bloom". C'est aussi le premier qui a été enregistré entièrement dans le home studio de Johnson (qui a pris 15 ans à Johnson pour le construire).
Le son de l'enregistrement ne semble pas aussi 'stérile' que les précédents albums studio et l'ajout de quelques invités comme Malford Milligan, Sonny Landreth, Steve Miller, Jimmie Vaughan, et Jonny Lang, ajoute vraiment à une ambiance plus lâche.
Tout au long des titres de ce disque, de la ballade Hendrixienne "A Change Has Come to Me" à l'espace boogie de "Fatdaddy", Johnson crée une autre addition digne de son catalogue déjà légendaire.
Bien que "Up Close" puisse difficilement être qualifié de spontané, il est souvent 'absent' de l'œuvre de Johnson, peut-être parce qu'il trafique les racines texanes du guitariste, ce qu'il souligne en ayant des chansons appelées "Texas" et "Austin".
Naturellement, cela signifie qu'il y a un tas de Blues sur cet opus qui trouve une place pour des petits bijoux joués (ou chantés) par Steve Miller, Jimmie Vaughan, Jonny Lang et Sonny Landreth.
Johnson aborde de nombreuses disciplines allant vers les adeptes du Blues, du Country, du Jazz, de l'acoustique et même de certains éléments progressifs avec un design global pour se sentir "live". Johnson est multi-tâches et il offre à l'auditeur un livre de sons de chansons.
Eric est célèbre pour son perfectionnisme, mais il présente la musique la plus spontanée et révélatrice de sa carrière sur "Up Close".
A propos de cette réputation, Le guitariste est tout à fait conscient de la question, et dans un ton doux et décontracté du Texas, il dit: "...La vérité est que ça me dérange un peu. Je veux dire, soyons honnête, le terme 'perfectionniste' est généralement utilisé avec cette connotation négative. Une partie de moi comprend pourquoi les gens attachent ce mot à moi. Mais d'un autre côté, j'écoute certains de mes artistes préférés, des gens comme Stevie Wonder et Hendrix et tant d'autres, et je serais prêt à parier - non, j'en suis sûr - qu'ils visaient tous très haut quand ils faisaient leur meilleur travail. Pas que je me mette à leur niveau, mais je place la barre très haut avec ce que je fais. Si vous voulez décrocher la lune, vous décrochez la lune. La fin justifie les moyens...". Et il ajoute: "...Ce nouvel album n'a pas pris autant de temps que mes autres albums...".
Il a été enregistré dans sa ville natale d'Austin avec Richard Mullen, ingénieur et coproducteur de longue date, ainsi que le noyau dur des musiciens avec lesquels il a travaillé au fil des années (C. Roscoe Beck à la basse, les batteurs Tommy Taylor et Barry "Frosty" Smith et le claviériste Red Young). L'album est presque une répartition égale de chansons vocales (Johnson en chante trois) et instrumentaux, et il comporte des apparitions des guitaristes Sonny Landreth et Jimmie Vaughan, avec des chants de Jonny Lang, Malford Milligan et le Joker lui-même, Steve Miller.
Avec "Up Close", Johnson est aussi rentré chez lui d'une autre manière en signant une fois de plus avec EMI après avoir publié quelques albums sur le label Favored Nations.
Bien que le guitariste admette que Capitol / EMI l'ait laissé tomber quand "Venus Isle" de 1996 n'avait pas réussi à égaler les ventes d'"Ah Via Musicom", il est heureux d'avoir le soutien de la super centrale mondiale pour 'Up Close", qui est labellisée comme une sortie EMI / Vortexan: "...Vortexan est la partie du label que j'ai mis en place pour que je puisse garder le contrôle de ma musique...", explique-t-il. "...J'ai essayé de faire les choses différemment, la route la plus indépendante, et c'était bien. Mais je pense qu'il est important d'avoir autant de machines derrière vous que vous le pouvez, en termes de distribution et de promotion, surtout ces jours-ci, alors que vous vous battez si fort pour essayer de sortir votre musique...".
Le cœur et l'âme de "Up Close" peuvent être entendus dans les compositions originales de Johnson. Elles sont parmi ses plus profondément personnelles à ce jour, inspirées par l'introspection, l'épiphanie et l'affection pour les amis et les membres de la famille.
"...C'est en gros moi qui me dis, d'accord, je vais exposer plus de moi-même que je ne l'ai fait auparavant. Il est temps que je laisse tomber les portes et que je me montre? Même avec les paroles pour des airs vocaux, ce sont probablement les choses les plus personnelles et les plus intimes que j'ai jamais écrites. Cet enregistrement est le début de plusieurs façons. C'est moi qui essaie de jouer plus, de montrer plus, juste être dans le moment plus que jamais...".
"...Même si j'ai passé beaucoup de temps sur le nouveau disque, je sais que j'ai passé beaucoup moins de temps que sur d'autres disques, ce qui est un pas dans la bonne direction. J'ai juste essayé de laisser aller, d'être plus ouvert à la spontanéité et à l'intimité...".
"...Avec ce disque, je devais comprendre que la chose la plus importante que je devais faire était de faire de la meilleure musique et de jouer de la guitare au meilleur de ma capacité, mais pas au détriment des chansons elles-mêmes. Plus je cristallisais cette priorité dans ma vie, plus il devenait agréable pour moi d'être ouvert et de laisser les choses se produire naturellement...".
"...J'ai juste commencé à accepter que chaque fois que les gens avaient des critiques à propos de la façon dont je faisais de la musique, ce qu'ils me donnaient était un cadeau - ils n'allaient pas juste sur mon sens. S'ils ne pensaient pas que j'avais du talent ou que ce que je faisais n'était pas bon, ils ne diraient rien du tout. Donc, une porte a commencé à s'ouvrir, et j'ai arrêté de regarder ce que les gens disaient, vous savez, juste une déception géante...
Essayer de faire de la meilleure musique et s'améliorer en tant que musicien et faire quelque chose d'artistique... il n'y a pas une seule recette. J'avais l'habitude de penser qu'il y en avait. J'ai pensé, Eh bien, c'est comme ça que je suis censé faire ça, et c'est ainsi que ça doit être fait, et ainsi de suite. Lancer ces notions a été très libérateur. Bien sûr, ça m'a pris des années pour arriver à cet endroit, mais mieux vaut tard que jamais...Quelque chose que je veux ajouter à cela, et cela pourrait aider à illustrer toute ma philosophie: je commence à penser que les gens ne sortent pas vraiment pour écouter de la musique. Ils pourraient penser qu'ils le font, mais ce qu'ils recherchent vraiment, c'est l'esprit derrière la musique. Ils cherchent quelque chose qui les bouge et les touche. Mais vous ne pouvez pas déplacer les gens à moins que vous ne vous inspiriez vous-même. C'est quelque chose que j'ai dû affronter - l'inspiration par rapport à l'artisanat. Tu peux travailler sur ton métier et polir quelque chose et affûter, mais si tu es juste en train de te taper la tête contre le mur, que fais-tu vraiment? J'avais l'habitude de penser que j'améliorais les choses, mais j'ai commencé à penser que les choses étaient peut-être un peu stériles...".
"...Cependant, je travaille beaucoup par moi-même. Si j'ai une idée à la maison, je vais y travailler et essayer de la rendre aussi définitive que possible. Je suis assez compétent sur la plupart des instruments avec lesquels je dois travailler, bien que j'utilise une boîte à rythmes ou un métronome pour les rythmes. Il y a eu des fois sur ce disque où le groupe s'est réuni et nous y sommes allés...".
C'est vraiment un album impressionnant. Il regorge de superbes instrumentaux mélangés à de superbes chansons.
Le mélange de chansons et d'instrumentaux fonctionne vraiment très bien.
Les caractéristiques immédiates et les plus frappantes de chaque morceau sont la musicalité et la mélodie qui entourent chaque morceau, que ce soit sur les instrumentaux d'Eric ou les chansons les plus traditionnelles. Il est clair à quel point il est talentueux guitariste mais ce qui le différencie, c'est que la capacité technique est toujours là pour améliorer la chanson.
Le personnel varie tout au long de l'album, mais inclut le bassiste Roscoe Beck et le batteur Tommy Taylor qui remontent à son album de 1986 "Tones", et même le bassiste Kyle Brock, qui faisait partie de the Electromagnets avec Johnson en 1974.
Le CD est programmé pour couler sereinement d'une piste à l'autre avec des morceaux qui se chevauchent et des interludes, donc la déconstruction de l'album en tant que pistes téléchargées séparées ne peut certainement que nuire à l'expérience.
Une fois de plus Eric a réussi à atteindre l'ultime: un album que les guitaristes et les mélomanes apprécieront et aimeront pour faire partie de leur collection.
"...Je pense que ce disque est un pas dans la bonne direction. je le dis de cette façon: c'est beaucoup mieux que 'Bloom'. Avec 'Bloom', j'aimerais pouvoir tout rappeler et refaire tout l'album. Donnez-moi ce disque pendant trois jours, mec, et laissez-moi devenir fou. Ce disque est calme. Je veux juste comprendre comment en avoir plus. De plus en plus et plus. Je veux devenir moins conservateur en studio et m'amuser et devenir fou. Il doit y avoir un moyen d'être plus intense sans marcher sur toutes les chansons...".
Pour la magie de la guitare cosmique pure, il y a un trio de paysages sonores audacieux, "Awaken", "Traverse" et “The Sea and the Mountain", initialement coupé en un seul morceau continu, mais plus tard divisé en trois parties bien distinctes.
"...J'ai d'abord enregistré tout le morceau, et j'ai essayé toutes sortes de versions et je l'ai placé partout sur le disque, et je ne pouvais jamais en être content. Le flux de l'enregistrement ne fonctionnait pas avec, mais je ne voulais pas le perdre non plus. Alors quelqu'un m'a suggéré l'idée de découper en trois parties différentes, et ça a très bien marché. Soudain, j'ai eu mon ouverture pour l'album, "Awaken", et puis j'ai eu mon milieu, "Traverse", et avec "The Sea and the Mountain", j'ai eu presque le dernier chapitre. C'est bizarre comment ça s'est passé, mais je suis tellement content de l'avoir découpé. Chaque pièce se sent plus dramatique maintenant. Mais je vais dire, avec "Awaken" je devais me battre moi-même en voulant éditer cela en "Fatdaddy" [la piste suivante], parce que ce serait exactement ce que j'ai fait avec "Cliffs of Dover". Alors maintenant, il disparaît et se noie dans "Fatdaddy". C'est cool. Je peux vivre avec ça...".
"...Même avec quelque chose comme ces intermèdes musicaux, l'idée était de m'exposer en tant qu'artiste plus que jamais auparavant...", dit Johnson. "...Voyez-vous, dans le passé, j'aurais travaillé sur ce morceau - bien, ce sont des morceaux maintenant-mais cette fois-ci je me suis contenté d'y aller. C'était très amusant, surtout quand je suis devenu fou avec le the feedback à la fin. Cela m'a ramené à ce sentiment de pourquoi je suis tombé amoureux de jouer de la guitare en premier lieu. Quand je peux arriver à cet endroit mental avec mon instrument, je me sens chez moi...".
'Guitar World' a aussi demandé à Eric: "...L'état du Texas occupe une place importante sur l'album. reprise de la chanson d'Electric Flag "Texas", et bien sûr "Austin" et la chanson "Vortexan"... Coïncidence ou intentionnelle?...".
Johnson a répondu: "...C'est vraiment arrivé, vraiment. J'allais toujours mettre "Austin" sur le disque. Pour ce qui est de "Texas", j'avais coupé un morceau de Blues, puis Steve Miller est entré et il était sur le point de chanter. Il a entendu ce que nous faisions et a dit: "J'aimerais chanter "Texas". "Ce n'était pas nécessairement supposé être la chanson d'Electric Flag. Roscoe et Tommy et moi avions coupé une première piste de Blues, et cela se prêtait à ce que Steve voulait faire. C'est incroyable, vraiment, parce que j'adore ce disque d'Electric Flag - je l'ai presque usé comme un gamin - mais je n'ai pas pensé à en couvrir quoi que ce soit. Oui, c'était un peu de spontanéité...".
La piste d'ouverture est un de ces morceaux spatiaux, "Awaken", un instrumental court qui a un son assez intéressant, "progressif" de manière inattendue avec un son presque Indien, un soupçon de Sitar, où les auditeurs peuvent quasiment contempler le Gange brumeux, mais tout comme il se réchauffe bien, après seulement une minute, il est difficile de déterminer exactement pourquoi il sonne comme ça avant la fin de la piste.
"Awaken" finit par se laisser emporter et se fondre dans un changement radical de style par un autre instrumental, "Fatdaddy", un mélange prévisible de Blues Rock au rythme soutenu qui utilise des échelles exotiques et une touche de mélodie de charmeur de serpent, le tout sous-tendu par une basse électrique agile. Le son de guitare électrique est bluesy et épais, et le jeu de la guitare est superbe.
Johnson change de vitesse rapidement alors que le Pop Rock "Brilliant Room" sur lequel le vétéran du Blues d'Austin, le chanteur Américain Malford Milligan, exécute une performance vocale pétillante et soul, s'ouvre avec un riff qui s'apparente à la sirène d'une voiture de police en pleine poursuivre. Il n'est pas toujours facile de distinguer les mots dans le mix mais c'est sans aucun doute une très bonne chanson. Ce morceau touche les tons légèrement surnaturels utilisés par le guitariste Anglais Andy Summers sur ses sorties d'albums solo. C'est un rock puissant et les niveaux d'énergie commencent véritablement à monter.
Un des points culminants de l'album est un morceau nommé "Texas", un super Blues vintage d'Electric Flag signé Buddy Miles / Mike Bloomfield. C'est un bon exemple de Blues mi-lent fantastique et très agréable où Johnson montre ses aptitudes 'Clapton / Bloomfield' aux côtés de Steve Miller et de son ami de longue date d'Austin, Jimmie Vaughan, frère de Stevie Ray. Eric prouve qu'il peut jouer du Blues avec les meilleurs, et jeter beaucoup d'idées musicales intéressantes, dans le contexte de son impressionnant travail de guitare. Johnson, Miller et Vaughan cassent littéralement la baraque sur cette reprise rauque avec la grande voix de Miller invité comme chanteur et la méchante guitare de Jimmie, des Fabulous Thunderbirds, et les deux guitaristes texans font une belle étude des contrastes. La juxtaposition des solos du duo montre à quel point chaque guitariste est unique et confortable dans son style, pas très éloignée d'une lente performance de Stevie Ray.
"...C'est cool, hein? Jimmie est incroyable. Il est entré et a rajouté ses parties. Je n'ai pas eu à lui donner aucune sorte de direction ou quoi que ce soit; Il savait quoi faire. Mec, je suis un fan de son jeu. Je pouvais l'écouter toute la journée et toute la nuit...".
Après cette jam live apparaît l'instrumental scintillant et moelleux "Gem", un voyage détendu dans le subconscient qui rejoint les rangs du panthéon des chefs-d'œuvre instrumentaux de Johnson, mettant en vedette, encore une fois, un jeu de guitare remarquable et haut noté accompagné simplement d'une belle batterie toute simple. Le son de guitare est compressé et le tempo majestueux est baroque, comme si ce morceau était destiné à accompagner la bande sonore d'un film. Il n'y a pas de chant en tant que tel, mais pour une partie de la piste, on entend quelques harmonies vocales douces. Un morceau qui pourrait être considéré comme un suivi de la chanson "Cliffs of Dover".
Dans une interview avec le magazine 'Guitar World', Eric expique que c'est un peu un hommage à un de ses bons amis. Il y a par ailleurs quelques chansons qu'il avait destiné à certaines autres personnes.
Sur le Blues Rock "Austin", Eric remplit les couplets avec des accords vitreux et jazzy avant de se lâcher littéralement dans un solo dans lequel les notes semblent s'étirer les unes sur les autres. "Austin" qui semble autobiographique a une partie vocale et une histoire contée par un autre chanteur invité, Johnny Lang (lui-même un prodige de la guitare, bien qu'il ne fasse que chanter ici), qui peint une image de la capitale du Texas, qui a une communauté musicale énorme, vénérée pour être l'un des endroits les plus cool des Etats-Unis. Aucun doute à ce sujet, Austin est bien sur la carte mondiale et avec cette chanson, Eric veut que tout le monde le sache. Avec des riffs éblouissants, il rend cette chanson et sa ville fière.
"...J'aime vraiment cette chanson...", dit Johnson. "...Je suis né et j'ai grandi en Texan, et je voulais écrire quelque chose sur la ville dont je me souviens quand j'étais gosse. Austin est toujours un endroit où il fait bon vivre, mais elle a changé d'une manière ou d'une autre sur le plan environnemental dont je ne suis pas content...".
"Soul Surprise" est un véritable modèle de construction sonore, mais il donne le sentiment lancinant que certains de ces riffs puissants ont déjà été établis il y a plus de 20 ans. Fait intéressant, certains des riffs sur ce morceau ont un son et une sensation familiers, pratiquement ceux de Trevor Rabin, le guitariste Sud-Africain sur le morceau appelé "Cinema" sur l'album "90125" de Yes paru en 1983. La chanson est entièrement instrumentale, mais ça n'avait pas été prévu comme ça. À l'origine, Eric voulait même que ce soit Paul Rodgers qui chante sur la piste.
"...C'est vrai. Je suis un fan de Paul Rodgers. Il est l'un de mes chanteurs préférés de tous les temps. Mais je ne pourrais jamais trouver une mélodie vocale convaincante pour la chanson, et je n'allais pas le faire entrer et chanter sur quelque chose dont je n'étais pas totalement ravi. Si je vais travailler avec Paul Rodgers, je veux que ça en vaille la peine; ça doit valoir son talent. Alors oui, "Soul Surprise" semblait juste vouloir être un instrumental. Je me suis un peu battu avec ça. J'aimais la piste, j'aimais la façon dont les gars jouaient dessus, mais chaque fois que j'essayais de mettre des guides vocaux dessus, ça avait l'air très normal et ça me revenait. C'est bon maintenant. J'apprécie vraiment le groove et la façon dont ça sonne comme un air d'inspiration libre, ce qu'il est, bien sûr. [soupirs] Ça ne voulait pas être une chanson vocale...".
Ensuite vient "On The Way" qui est un petit morceau de danse Country qui met en vedette Steve Henning en tant que guitariste invité et qui rocke presque innocemment. En s'éloignant du Blues et du Rock, cette chanson a vraiment l'air d'être Country. La guitare est trépidante et à mi-chemin du programme, c'est un joli détour sur le territoire d'Albert Lee / Brad Paisley. C'est un super morceau qui se jette dans une courbe musicale et montre encore la polyvalence des compétences de guitare d'Eric.
Ce qui mène à un morceau brillant et joyeux appelé "Arithmetic", tout droit sorti d'une playlist de Christopher Cross, où Johnson utilise une voix claire rappelant fortement celle de Jackson Browne. Cette chanson sonne un peu philosophique, un poème sur une musique pastorale tournée avec des éclairs de magie à six cordes. "Arithmetic", approchée mathématiquement se termine par de délicieuses mélodies et sonorités de guitare, ce qui en fait l'un des titres les plus travaillés de l'album. Il aura fallu attendre la dixième piste pour entendre Eric chanter et cet air combine une sorte d'humeur sentimentale avec la corne d'abondance de guitares de Johnson.
“The Sea and the Mountain” dépeint une magnifique image mentale de ce qui est dit sur le boîtier, mais en moins de deux minutes, c'est tout simplement trop court. C'est une autre peinture sonore qui rappelle les récentes incursions instrumentales de Landreth.
Mais la star de l'album est le superbe instrumental "Vortexan", un conglomérat rocailleux, bluesy, rocky qui semble capturer Johnson et sa guitare à son meilleur. Sa beauté discrète est une variante de Boogie athlétique mais sonne toujours pur Johnson. Il a une certaine atmosphère sudiste, bluesy qui fait penser à ZZ Top sans les voix. C'est un changement majeur de direction qui sera sans aucun doute un point culminant en live.
Au fait, qu'est-ce que c'est que le "Vortexan"?
"...Oh, c'est un drôle de nom par lequel quelqu'un m'a appelé. J'étais à Sedona, en Arizona, et un de mes amis parlait de la taille de l'endroit et de la façon dont il y a tous ces vortex, et il m'a regardé et m'a dit: «Et tu es le Vortexan!» Je pensais que c'était un bon titre. La chanson est un blues assez cool, un peu comme "Cat's Squirrel" de Robert Johnson et un peu comme ma chanson "Righteous". J'aime beaucoup...".
“A Change Has Come To Me” est une autre grande chanson où Johnson utilise magnifiquement sa voix. Les premières mesures rappellent Hendrix mais la chanson se transforme en une chanson innocente avec un message précieux: “a change can come to you, and has come to me” ("un changement peut venir à vous, et est venu à moi"). Jusqu'à présent sur ce disque, Eric avait tenu à distance ses influences Hendrix, mais elles ont filtré sur le charme de cette chanson qui est peut-être autobiographique... une chose à mentionner: peu de guitaristes utilisent le flanging aussi bien qu'Eric le fait ici.
L'album se termine sur une note quelque peu néfaste par une lente ballade sur laquelle Eric joue du piano, "Your Book", presque un Hymn religieux assisté à la guitare par un autre invité, le guitariste de Blues Sonny Landreth qui rejoint Eric Johnson à la guitare. C'est presque une ballade de style pop à l'écoute facile avec des chants de fond plutôt banals, sur lesquels même les lignes de guitare de Johnson font quelque peu clichées.
Eric a confié au magazine 'Guitar World' : "...J'ai écrit cela à propos de mon père, qui est mort il y a quelques années. Avec ça, j'ai commencé à penser à la façon dont tout le monde a une histoire, et cette histoire est leur livre. Pensez-y: combien de fois êtes-vous allé voir un film et vous avez dit: '...Eh bien, c'était bien, mais le livre était tellement mieux...'? C'est ce que j'essayais de faire avec "Your Book". J'ai essayé de mettre en mots l'histoire de mon père, ou du moins ce que je pensais que son histoire aurait dû être...".
A la question: "...Est-il difficile pour vous d'écrire sur quelque chose de si personnel, ou est-ce une catharsis? Est-ce libérateur d'être en mesure d'obtenir un tel bagage émotionnel dans votre travail?...".
Eric avait répondu: " C'est les deux. C'est dur, mais ... de plus en plus, c'est libérateur, ouais. J'ai un côté entièrement différent, c'est moi qui joue du piano. J'arrive à explorer beaucoup de choses personnelles au piano. Tu sais, quand j'ai commencé à jouer de la guitare, c'était cool et les gens semblaient vraiment aimer, alors j'en ai rajouté, tu sais? Mais en faisant des concerts acoustiques et en jouant du piano, j'ai commencé à avoir des retours qui montrent que les gens ont vraiment apprécié. Donc, pour répondre à ta question, que ce soit une catharsis ou non, je pense que cela a toujours été là, mais je l'ai édité; Je me suis toujours retiré de l'expérience. Dernièrement, je ne le suis pas...".

"Up close - Another look" est une sortie spéciale en Europe le 1er Avril pour coïncider avec une tournée au Royaume-Uni. Il a été remixé et re-masterisé et a également perdu deux pistes en chemin.
Johnson, qui avait commencé à faire du travail de session pour Cat Stevens et Carole King dit qu'il a décidé de "laisser aller un peu et laisser les choses se produire".
Il contient treize titres, dont douze sont écrits par Eric Johnson, et l'autre étant une reprise de la chanson d'Electric Flag "Texas".
Il diffère de la version originale qui avait quinze pistes en perdant deux pistes très courtes (toutes deux d'une durée d'une minute et demie environ).
C'est la première différence, mais le principal changement est que les chansons de cette nouvelle version ont été révisées et remixées.
Le principal détriment de cette ré-édition n'était pas vraiment le besoin de placer les six minutes de "Texas" en live au premier plan de l'album, tout simplement contrarié par les morceaux les plus forts qui sont enterrés au milieu de l'album. La liste des pistes aurait pu être améliorée mais, en fin de compte, il faut bien le dire, en ce qui concerne la guitare, il n'y a pas beaucoup de joueurs sur la planète aussi polyvalents qu'Eric Johnson.
Le titre reflète les performances révélatrices et spontanées de "Up Close - Another Look" ainsi que son immédiateté sonore, grâce au second look et aux révisions de Johnson sur six chansons, ainsi que sur les sept autres interprétées par les vétérans ingénieurs Richard Mullen et Andy Johns.
La raison pour laquelle les chansons ont été changées est que depuis la sortie Américaine, Eric a joué les chansons en tournée, donc il a pris cette expérience pour revenir en arrière et changer les chansons pour les faire sonner sur l'album comme quand elles sont jouées en live. C'est une idée intéressante que peu d'artistes ont l'occasion de faire, comme souvent les albums sortent à travers le monde en même temps, mais tous les habitués des concerts sauront que les artistes modifient souvent les chansons au fur et à mesure et ils trouvent un peu des changements qui peuvent faire une grande différence dans la façon dont ils sentent la chanson fonctionner.
"...J'ai décidé de laisser aller un peu et de laisser les choses se passer et de suivre le mouvement...", explique Eric de son approche de l'album. "...J'aime que mon travail soit très efficace, mais je voulais aussi aller chercher l'énergie et la magie des performances...".
"...Le principe général de ce nouveau disque que j'ai commencé à produire est de jouer avec plus de vivacité en studio...", explique-t-il. "...Quand j'ai eu ce contrat Européen, j'ai écouté le disque "Up Close" et j'ai entendu plusieurs façons de faire avec cet album...".
Après avoir perfectionné sa technique et son ton à des niveaux magistraux tout au long de sa carrière d'enregistrement et d'interprétation, "...J'ai trouvé que la musique se produit plus naturellement et c'est ce que j'essaie d'aborder de plus dans la musique que j'enregistre...".

"Live from Austin, TX '84", sorti en 2010, ne doit pas être confondu avec l'album "Live from Austin TX" paru en 2005.
Le disque de 2005 retraçait une performance de 1988 alors que celui-ci, comme son titre l'indique, remonte à 1984, bien qu'il fasse aussi la chronique d'une apparition sur Austin City Limits.
La différence est notable, puisque cette année-là était deux ans avant que l'album "Tones" ne soit produit.
Ce coffret DVD / CD est encore un album live plutôt incroyable où toutes les performances sont excellentes avec, comme toujours, un Eric Johnson brillant et bien sûr son ton est déjà exceptionnel.
Cette version de 1984 donne une place de choix à Eric dans sa ville natale d'Austin au Texas.
Le power trio composé d'Eric, de Rob Alexander à la basse et de Steve Meador à la batterie avait été annoncé comme Eric Johnson and The Avenue.
C'est un enregistrement de très bonne qualité de son et Eric affiche déjà une remarquable maîtrise de la guitare et d'une variété de styles.
Le set comprend des versions plus anciennes et plus brutes de "Soulful Terrain", "Friends", "Cliffs of Dover" et "Bristol Shores".
La gamme de influences d'Eric est indiquée par les inclusions de "Down Here on the Ground" de Lalo Schifrin, une chanson écrite pour le film 'Cool Hand Luke' de 1968, et "Spanish Castle Magic" de Jimi Hendrix.
Eric prend un solo architectural sur le premier instrumental "Friends", puis il exécute un mini-ensemble acoustique de quatre chansons qui comprend "Song for Life", qui a une saveur de Renaissance; une belle version de "April Come She Will" de Paul Simon (Simon & Garfunkel); une version époustouflante de "Tribute to Jerry Reed" d'Eric (qui apparaîtra plus tard pour sur un album officiel); et le complexe "I'm Finding You".
Les fans voudront l'album simplement pour la première version du Hit instrumental "Cliffs of Dover" particulièrement bien joué, avec une guitare toujours aussi bonne et pleine de verve débridée.
Et fidèle à la forme, Eric fait une reprise de "Down Here on the Ground" de Lalo Schifrin (Wes Montgomery), mettant en valeur son éclat et, par la même occasion, celui de Wes.
Il se termine par une belle version claquante de la chanson "Spanish Castle Magic" de Jimi Hendrix (Experience).
Il existe, parait-il, un autre enregistrement plus complet de ce spectacle avec des outtakes qui est beaucoup plus long. Cependant, c'est la seule version actuellement disponible sur le marché.
Ce DVD et ce CD sont incontournables non seulement pour les fans d'EJ, mais pour tous ceux qui sont intéressés à voir et à entendre l'un des guitaristes les plus talentueux qui ait jamais vécu.
En 2012, Johnson est invité sur l'album "Elemental Journey" de Sonny Landreth et sur "Musica E Palavras Dos Bee Gees", un album d'Ana Gazzola en hommage aux Bee Gees.

Du 13 au 16 février 2014, il participe à l'événement Ultimate Musician's Fantasy Camp organisé à Las Vegas par le magazine Guitar Player, aux côtés des guitaristes Joe Perry, Steve Vai, Elliot Easton, Michael Anthony et bien d'autres.
Il joue également en 2014 dans plusieurs concerts de l'Experience Hendrix Tour, une tournée consacrée à la musique de Jimi Hendrix; parmi les autres guitaristes invités figurent Zakk Wylde, Buddy Guy, Jonny Lang, Kenny Wayne Shepherd, Dweezil Zappa et Doyle Bramhall II.
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Le 24 Juin 2014, Provogue Records publie "Europe Live", un album live de quatorze titres enregistrés au cours de la tournée Européenne de 2013, dont deux compositions inédites. L'une d'entre elles, "Evinrude Fever", est inspirée par la passion d'Eric pour le ski nautique et la plaisance.
L'album comprend le trio Johnson, le bassiste Chris Maresh et le batteur Wayne Salzmann II.
En quatorze longs morceaux, Eric demande aux auditeurs d'apprécier la musicalité authentique. Sur cet album, il a compilé les meilleures performances de sa tournée à travers l'Europe, engageant tous les domaines de son spectre de carrière, des premiers fans au nouveau matériel. L'album s'ouvre avec des instrumentaux alléchants de mélodies jam-band qui exigent toute l'attention des auditeurs.
Avec des solos de guitare séduisants soutenus par des kits de batterie complets, les auditeurs ne peuvent s'empêcher de livrer leurs âmes aux chansons puissamment complexes exposées sur scène.
"Europe Live" est un album complet, composé de performances exceptionnelles choisies par Johnson, à partir d'une liste de toute la valeur d'une tournée. C'est à partir de cette sélection ingénieuse qu'il a mis en place un "best of" chef-d'œuvre de la carrière. Ces morceaux mettent en valeur l'art de la musicalité, qui offre une toute nouvelle appréciation du talent, de la créativité et de la capacité à jouer d'un instrument de musique.
Un concept si simple dans la création et l'adoration de la musique, mais c'est quelque chose qui est presque complètement éteint dans la musique des décennies modernes.
Johnson a apporté cette créativité et cette admiration pour la bonne musique, de retour au premier plan avec cet album.
Parce que ce disque est une vitrine de talent qui permet d'organiser des performances époustouflantes, il n'y a pas de thème ou de scénario commun qui soit suivi dans la liste des pistes.
Cependant, le début de l'album met en place une belle introduction quant à ce qui sera attendu, qui est ensuite suivi par un moment lourd et culminant.
La pièce maîtresse de l'album est l'interprétation unique de John Coltrane "M. P.C." qui donne envie aux morceaux suivants de sortir l'album en surmultipliée.
Grâce à l'élan et au swing groovy de chaque chanson, cet album fait ressortir l'adoration la plus incroyable et exige le respect des capacités musicales et artistiques. Les chansons choisies avec goût par Johnson lui-même permettent à cet album d'être juste une exposition mélodique des chefs-d'œuvre de carrière-longs.
Eric Johnson en a fait une analyse complète:
“Intro”
Beaucoup de fois, ces intros sont quelque chose qui arrive tout simplement sur place, mais celle-ci était une section de changement d'accord composé pour une intro petite fanfare. Je l'ai travaillé en répétitions avant de partir sur la route. Les sections improvisées sont totalement différentes tous les soirs et parfois elles évoluent en chansons. Quand j'ai commencé, j'avais prévu d'en faire une chanson, mais certaines des autres parties ne semblaient pas se passer, alors je l'ai transformé en intro.
“Zenland”
J'ai eu ce riff pour le refrain et j'ai dû trouver comment construire une chanson autour de ça. C'est amusant de jouer et il y a beaucoup de zones ouvertes où vous pouvez simplement improviser dessus. C'était comme une bonne chanson pour ouvrir la nuit. Je l'ai écrit et enregistré pour l'album "Alien Love Child" et je n'avais pas vraiment l'intention de la refaire. Je n'en ai jamais enregistré de version studio. Lorsque nous avons décidé d'enregistrer nos spectacles, nous le faisions dans le set et cela nous a semblé être un bon choix.
Sur cette tournée, j'ai utilisé des Deluxe Reverbs au lieu de Twins. J'ai utilisé un ampli Fulton Webb de 18 watts et une tête Marshall de 50 watts à travers des cabines Marshall. J'ai utilisé mon pédalier normal, mais depuis j'ai créé un nouveau tableau plus petit. C'était tellement cher de prendre le gros à l'étranger.
“Austin”
J'ai grandi à Austin, donc c'est un peu d'un commentaire. Il y a eu beaucoup de changements dans cette ville. Elle est passé de 200 000 à 2 millions au cours des 20 dernières années. La mélodie a des changements d'accords inspirés par Stevie Wonder, comme "I Was Made to Love Her". J'aime juste toutes ces chansons.
Quand je grandissais à Austin, on entendait beaucoup de choses du genre Texas Tornados, et bien sûr le truc du Blues commençait avec Stevie [Ray Vaughan] et Jimmie [Vaughan]. Mais surtout, le début de toute la musique live d'Austin était Country-Rock. Des gars comme Jerry Jeff Walker, Willie Nelson et Rusty Wier. Ils étaient très populaires et c'était une scène musicale très forte. Puis la Jazz-Fusion est arrivée et c'est de là que viennent the Electromagnets.
“Forty Mile Town”
Il a été écrit à l'origine à propos de Galveston, au Texas, qui est à environ 40 miles de Houston. C'est comme une petite ville à côté d'une grande ville. Et c'est sur l'océan. Nous l'avons mis sur la setlist pour cette tournée, mais je ne l'ai pas joué depuis. J'y reviendrai probablement à un moment donné.
“Mr. P.C.”
Ma première exposition à Coltrane FUt probablement le disque "Lush Life" et le disque "Giant Steps". J'essaie d'apprendre quelques standards et de travailler à travers eux pour améliorer mon jeu. J'ai toujours été intéressé par l'apprentissage de la guitare Jazz juste parce que vous en apprenez plus sur l'harmonie. C'est un processus continu. Je n'ai jamais vraiment aspiré à être un guitariste de Jazz légitime et que ce soit ma scène. Je suis vraiment curieux et intéressé d'apprendre de plus en plus à ce sujet afin que je puisse mettre ça dans mon truc. J'ai choisi ce morceau parce que c'était un Blues assez direct et que le tempo était vraiment sympa. Nous cherchions quelque chose d'intense que Wayne [Salzmann, batteur] pouvait prendre en solo et il avait juste cette énergie fougueuse.
“Manhattan”
Wes Montgomery fut probablement ma plus grande influence sur ce morceau. Il a un peu de place pour l'improvisation - pas beaucoup. Peu importe le style de musique que vous jouez, il est important de s'ouvrir et d'apprendre sur l'harmonie et la façon de jouer à travers différents changements d'accords au lieu de simplement être enfermés dans un idiome. C'est une façon logique d'y aller, car vous n'avez rien à perdre. Il y a eu des fois où j'ai été enfermé et vous utilisez simplement le même alphabet pour ressasser ce que vous essayez de dire. Une fois que vous commencez à ouvrir, vous vous rendez compte qu'il y a beaucoup de façons différentes de jouer à travers les accords. Et il y a beaucoup d'accords différents que vous pouvez ajouter à une progression. C'est quand ça devient excitant.
“Zap”
Nous n'avions pas joué ça depuis longtemps. Ce n'est vraiment pas très différent de la version originale [sur Tones]. Nous avons presque abordé les thèmes de la même manière, bien que les solos soient différents.
“Song for Life”
C'était la seule chanson du show de Paris. En fait, nous n'avions pas enregistré ce spectacle en live, donc c'est une bande vraiment funky que nous avons égalisée un peu. J'aime la façon dont la chanson s'est avérée. Vous pouvez à peine l'entendre, mais Chris [Maresh, bassiste] et Wayne jouent de la basse et des percussions en arrière-plan. Ce n'est pas un assez bon enregistrement où l'on peut vraiment l'entendre, j'aurais aimé qu'on enregistre ce soir-là, mais je pensais que c'était une belle performance donc on l'a jeté sur le disque. J'ai utilisé mon modèle de signature Martin. J'espère faire un disque acoustique ici bientôt. J'ai déjà commencé quelques pistes pour ça.
“Fatdaddy”
C'est juste un composition sur les trucs de type Jeff Beck / Jan Hammer. Le solo est différent tous les soirs, bien sûr, mais je garde l'arrangement assez rigoureux du soir au soir. Ce morceau est juste un air de riff. Je ne pense pas que ce soit la meilleure chanson du monde et je ne sais pas si je vais la jouer plus. Chaque fois que je la joue, je reçois une réponse mitigée, et c'est une sorte de poignée. Il a ce rythme funk qui est joué trop vite et il y a tous ces riffs rapides et c'est juste un truc brouillé. De temps en temps, ça se passe bien, mais ça a vraiment tendance à ne pas très bien se passer. Nous l'avons joué sur quelques autres spectacles sur cette tournée et c'était horrible. C'était déprimant. Si j'avais été dans le public, je serais parti.
“Last House on the Block”
La foule aime cette chanson. Je pense que c'est parce qu'il y a une énorme partie au milieu qui est totalement à saisir. Fondamentalement, il y a sept minutes où nous n'avons aucune idée de ce qui se passe et nous pouvons faire ce que nous voulons. Alors, qu'est-ce qui se passe, c'est que vous jouez spontanément et dans l'instant et les gens réagissent vraiment à cela. Il y a une immédiateté et c'est différent tous les soirs.
“Interlude”...“Cliffs of Dover”
Habituellement quand je joue "Cliffs" - ce qui est probablement tous les soirs, bien que je serais heureux de ne pas la jouer tout le temps - je fais un peu d'interlude avant. Je commence juste la chanson et invente des trucs avant que j'y pénètre. J'ai fait de l'interlude une piste séparée au cas où quelqu'un voudrait aller directement à "Cliffs".
Ce serait cool de faire une tournée et de ne pas jouer "Cliffs" tous les soirs. Je ne la joue pas sur les tournées Hendrix que j'ai faites au cours des années - c'est une zone sans "Cliffs". Cela ne me dérange pas de la jouer si les gens veulent l'entendre, mais je ne ressens pas la nécessité personnelle de la jouer tout le temps.
Je suppose que tout cela me revient, vraiment. Si je ne veux vraiment pas que les gens demandent cette chanson, alors j'ai besoin d'écrire un autre "Cliffs of Dover" que les gens aiment autant. C'est sur mes épaules. Je ne pense pas que quiconque se plaindrait si les Beatles faisaient "Fixing a Hole" au lieu de "Eleanor Rigby". Les gens aiment l'entendre, alors j'essaie de l'inclure.
Ça me fait un peu peur. Il y a quelques parties dans cette chanson qui ne sont pas les plus difficiles à jouer, mais le plus souvent je les bousille en concert parce que je pense: "Oh, c'est 'Cliffs' et c'est pour ça que je suis connu et ça doit être parfait". Je pense que c'est vraiment mieux d'aller là-bas et de s'amuser en jouant, et je ferais probablement beaucoup mieux de jouer. Parfois, cet air me fait peur juste à cause du bagage qui l'accompagne. Mais c'est probablement induit personnellement; Je pourrais juste jeter tout cela et partir, "Peu importe."
Quand j'ai écrit ce morceau pour la première fois, c'était environ huit ans avant de l'enregistrer, ça m'est venu comme ça en cinq minutes. Je ne l'ai même pas vraiment écrit. C'était littéralement cinq ou dix minutes et j'avais cette chanson. J'ai des demos de moi avec pas de batterie juste jouer de la guitare par moi-même avec ça. Quand je suis allé faire le disque "Tones", il était possible de jouer ce morceau. Il a été rejeté parce que le label a dit que cela ressemblait à un thème de jeu télévisé. Ce qui est intéressant, et c'était bien qu'ils se sentent comme ça parce que le timing était bon quand nous l'avons sorti quelques années plus tard sur "Ah Via Musicom". C'est marrant comment tout ça arrive.
Puis, quand cet album est sorti, la maison de disque avec laquelle je me trouvais ne prévoyait jamais de le sortir en single, mais les gens ont commencé à l'adorer. En outre, c'était bizarre quand ils l'ont effectivement sorti parce que probablement 20 ans avant cela, la seule chanson à succès qui était instrumentale était "Frankenstein" d'Edgar Winter. C'était tout ce coup étrange dans le noir que personne ne pensait vraiment pouvoir arriver.
Quand nous avons terminé "Ah Via Musicom", le mixage de cette chanson n'a pas semblé très bon. Je l'ai pris à Bernie Grundman et il l'a surmonter. Je me souviens que je m'excusais pour la façon dont cette chanson sonnait, mais il a composé un peu d'égalisation et je suppose que c'était totalement faux, c'était parfait pour lui d'avoir tout à fait raison. C'était un accident heureux et bizarre. C'était trop grave et il y avait un mélange funky, mais Bernie l'a fait sonner très bien. Peut-être que certaines choses ne sont que destinées et même si vous essayez de vous tromper, vous trouverez de petites failles et des façons de faire les choses.
“Evinrude Fever”
C'est juste une jam Rock'n'Roll. C'est une autre où je suis juste retourné et joué début à la fin parce que ce n'était vraiment pas une chanson. Je pense que c'est essentiellement ce que j'ai joué en studio. Il a juste eu une belle énergie Rock et cela semblait être un bon moyen de boucler le disque pour un morceau de rappel.
“Sun Reprise”
C'était en fait "When the Sun Meets the Sky". Il y a une édition où l'intro va directement dans la fin. À l'intérieur de tout cela, il y avait toute la chanson, qui était en fait bonne, mais les micros étaient foutus sur l'enregistrement et le son était saccagé. Si j'avais voulu le recouper, cela aurait nécessité plusieurs parties et chanter. Je ne voulais pas faire ça parce que toute ma prémisse sur ce que je faisais était de le jouer en studio, et ça aurait été trop dur à faire sur cette chanson. Je n'allais même pas mettre la chanson sur le disque, mais quelques personnes qui l'ont entendu ont vraiment adoré ce solo à la fin. Nous l'avons donc transformé en reprise et édité la chanson.

"Eclectic" est un album commun avec le guitariste Mike Stern, sorti le 27 Octobre 2014.
Il s'agit de la première sortie studio de Johnson depuis 2010.
Le projet avait commencé à prendre forme lorsque Mike avait demandé à Eric de jouer sur quelques titres de son album "Big Neighbourhood" paru en 2009, ce qui les avait conduit à jouer une performance ensemble au Blue Note de New York.
Ils avaient alors eu une si bonne chimie sur ce spectacle qu'ils ne purent plus se séparer, alors ils décidèrent récemment de tenter un effort de coopération baptisé "Eclectic".
Il faut dire que Mike Stern est un guitariste de Jazz de haute volée diplômé de Berklee qui a sorti seize de ses propres albums, dont six ont été nominés pour les Grammy Awards. Il a joué avec Blood, Sweat & Tears entre 1975 et 1977, et depuis lors, sa carrière dans les différents genres a été tout simplement impressionnante.
Il a joué et enregistré avec un incroyable nombre d'artistes, dont Miles Davis, Jaco Pastorius, David Sanborn, the Brecker brothers et Bela Fleck. La liste s'allonge encore et encore.
Les deux guitaristes de renom s'étaient doncdécouverts une affinité commune pour le Jazz et le Blues, et par conséquent, pour le R & B et le Funk, et les deux musiciens ont toujours adopté une approche de Fusion élégante dans leur travail respectif.
Il semblait pratiquement évident et naturel qu'ils finissent par faire un album complet ensemble.
Ce sont évidemment deux 'guitar heroes' authentiques dans leurs domaines respectifs, Eric dans le monde du Rock et Mike Stern dans le monde du Jazz qui se sont réunis pour produire l'explosif "Eclectic", une exposition musicale scintillante qui rassemble leurs influences disparates dans un ensemble puissant.
Les fans de ces deux artistes et amateurs de guitare voudront certainement entendre cette collaboration unique.
"Eclectic" a été enregistré en seulement trois jours principalement dans le studio de Johnson à Austin avec quelques overdubs et une sensation résolument live. Il comprenait une section rythmique solide composée du batteur Anton Fig (James Brown, Miles Davis, Bruce Springsteen, Stevie Wonder) et du bassiste Chris Maresh, ainsi que des chanteurs Malford Milligan, Leni Stern, femme de Mike, et Christopher Cross, l'harmonicite de Blues, Guy Forsyth, et une section de cuivres de John Mills (saxophone), Mike Mordecai (trombone) et Andrew Johnson (trompette).
Il dure plus d'une heure et comprend onze contributions originales des deux guitaristes et une superbe reprise de Jimi Hendrix, "Red House", où Mike fait ses grands débuts vocaux.
Les meilleurs morceaux incluent le morceau d'ouverture, le jazzy et funky "Roll avec It" emmené par Stern (il s'avère que Stern a une assez bonne voix), le "Wishing Well", le "Hullabaloo" de Johnson (qui ressemble au thème d'ouverture de certains films de détectives de Hollywood des années 1960), le modal "Remember" de Stern (inspiré de "Impressions" de John Coltrane), et le final, une version respectueuse et vibrante de "Red House".
Ce groupe hétéroclite est assez impressionnant tout au long de cet album.
La polyvalence affichée d'une piste à l'autre est tout aussi impressionnante, allant du Blues à la guitare Jazz inspirée de Wes Montgomery, en passant par des mélanges de Fusion New Age, et des thèmes de bandes sonores imaginaires de grands groupes inspirés du Jazz, les deux guitaristes se mélangeant et coulant ensemble comme les deux bords d'une seule rivière.
Le grand 'Soul man' d'Austin, Malford Milligan, fait entendre sa voix grondante sur "Roll with It". Sa compétence est un bon point pour le travail de guitare complexe sur ce morceau de Funk Rock, et la section rythmique fournit un beat stable sans être trop flashy.
Après cela, les choses deviennent jazzy avec "Remember", une pièce instrumentale de fusion de six minutes qui permet à la basse groovy de Maresh qui n'a aucun mal à suivre Johnson et Stern de se mettre en valeur.
L'instrumental "Benny Man's Blues" est un hommage à Benny Goodman, et bien qu'il y ait le mot "Blues" dans le titre, il défie cette catégorisation. Il y a bien une colonne vertébrale de Blues, mais elle est stratifiée avec un picking déformé de bluesgrass, une guitare rythmique et basse Jazz, et une batterie Rockabilly.
Les choses se calment un peu pour "Wishing Well" qui est paisible malgré son tempo rapide. C'est sûrement aidé par les doux styles vocaux de Christopher Cross, ami de longue date de Johnson.
"Bigfoot" de Maresh bénéficie d'une intro world music qui met en vedette la femme de Mike, Leni Stern, au chant et au n'goni. Après 90 secondes de ses adorables mélodies, tout va dans le Jazz électrique expérimental, et il est difficile de croire que le groupe a su réunir ces chansons en quelques jours et les faire sonner si bien.
Eric n'est pas connu pour être un guitariste de Jazz, mais l'une de ses grandes inspirations est Wes Montgomery, et "Tidal" en est un vibrant hommage.
Il n'oublie pas non plus son propre passé musical, puisqu'il a placé une chanson de the Electromagnets, "Dry Ice", dans le mixage. Cet exercice instrumental de Fusion à haute énergie semble énorme, et la caisse claire et la grosse caisse de Fig propulsent cette chose dans l'accélèration pendant presque sept minutes.
En accord avec le thème 'éclectique', la section cuivre du saxophoniste John Mills, du tromboniste Mike Mordecai et du trompettiste Andrew Johnson se joignent à "Hullabaloo", le titre le plus popy et le plus accessible du disque.
L'album se termine par une nouvelle interprétation rafraîchie de "Red House"; Stern et Johnson se mettent à chanter, et il s'avère qu'ils peuvent tous deux chanter de façon agréable. Jimi a réellement inspiré ces gars, et leur talent assure que c'est un hommage approprié. Pour faire bonne mesure, Guy Forsythe intervient à l'harmonica, ce qui ajoute un nouvel élément à ce classique du Blues Rock.
"Eclectic" de Mike Stern et Eric Johnson est donc une collection tout à fait spontanée de très bonnes chansons.
Pour les amateurs de musique de guitare sans aucune limite, cet album est fait pour vous.
Espérons que cette collaboration pourra se poursuivre après ce projet et que nous pourrons entendre encore plus de ce duo dynamique!

"ej" paru en 2016 est le premier disque entièrement acoustique où Eric dévoile une nouvelle facette de son immense talent.
Cet album unplugged permet de mieux apprécier ses talents de chanteur et de songwriter dans une approche plus immédiate et beaucoup plus intimiste.
Ce disque qu’il a produit lui-même, contient neuf titres en solo.
Sur les quatre autres morceaux, on retrouve le célèbre guitariste Doyle Dykes, la violoniste Molly Emerman, le violoncelliste John Hagen, les batteurs Tommy Taylor et Wayne Salzmann et Roscoe Beck et Chris Maresh à la basse acoustique.
On découvre ainsi pour la première fois Eric dans un contexte intégralement acoustique.
La plupart des morceaux ont été enregistrés en mode live en studio avec Eric au chant et à la guitare. Cette méthode donne au final une émotion très réaliste et organique, on a vraiment la sensation d’écouter le musicien en direct dans son propre salon.
Les deux initiales du titre et cette forme toute acoustique laissent entrevoir un disque sous forme d’introspection. C’est effectivement l’idée de départ d'Eric que d’interpréter un album épuré en gardant toute l’authenticité possible que permettent de restituer les conditions réelles d’enregistrement.
Il a bâti un "ej" qui lui ressemble, distingué, sensible et généreux avec deux reprises, un tiers d’instrumentaux et le reste de chansons.
Chaque morceau se présente comme autant d’indices sur une partie de l’identité musicale d’Eric qui s’incarne aussi bien dans la sérénité d’une pièce de guitare acoustique hispanisante, "Serinidad" ou aux harmonies Folk apaisantes comme "Fatherly Downs", "All Things You Are" et "Song For Irene", que dans la douceur mélancolique d’une ballade chantée telle que "Wonder", "Wrapped In A Cloud" ou "November", la puissance d’un instrumental en picking, "Once Upon A time In Texas" ou aux cadences dansantes d’un Jazz venant tout droit des années 50, la reprise de "The World Is Waiting For The Sunrise" de Les Paul et Mary Ford.
Eric met ainsi à l’honneur les instruments acoustiques comme la guitare et le piano qui, en solitaire ou en accords, renforcent le rendu organique et la chaleur de ses compositions. Elles sont particulièrement bien agrémentées par la finesse des arrangements de violon et violoncelle que l’on peut entendre dans le funky ‘Wrapped In A Cloud’, "November" ou la reprise de "One Rainy Wish" de Jimi Hendrix dans une intelligente version Jazz à la superbe conclusion cathartique.
Eric fait une fois de plus la démonstration de sa grande classe dans ce court "ej" à la dimension intimiste d’une irrésistible élégance.
Par son interprétation vocale toujours pleine de retenue et de réconfort, et les émotions pudiques qu’il communique à travers ses mélodies, il ouvre toutes les portes qui mènent au cœur de ses auditeurs.
Discographie:
Mariani
1970 : Perpetuum Mobile
Electromagnets
1975 : Electromagnets
2006 : Electromagnets 2
Eric Johnson
1978 : Seven Worlds (réédité en 1998)
1986 : Tones
1990 : Ah Via Musicom
1996 : Venus Isle
2002 : Souvenir
2005 : Bloom
2005 : Live From Austin, TX
2010 : Up Close
2010 : Live From Austin TX'84
2013 : Up Close - Another look
2014 : Europe Live
2016 : ej
G3
1997 : Live In Concert (avec Joe Satriani et Steve Vai)
Alien Love Child
2000 : Live and Beyond
Eric Johnson and Mike Stern
2014 : Eclectic
Sources: wikipedia, Marios, Stephen Thomas Erlewine, Pete Prown, Kudos, Shawn M. Haney, CoverHit, Katherine Turman, Jeremy Gaunt, Stephen Thomas Erlewine, Joe Bosso, Tim Price, Pete Sargeant, Ant May, George D. Graham, William Ruhlmann, Jackie Howell, Rex Bartholomew, Steve Leggett, Nuno777