NEUSCHWANSTEIN (Bio)

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NEUSCHWANSTEIN (Bio)

Messagepar alcat01 » 04 Fév 2013, 23:27

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Pendant les jours de gloire du Rock Progressif Anglais, même les Américains attirent l'attention internationale pour leurs contributions au genre.
Pendant ce temps, l'Europe continentale se vante d'un certain nombre de jolis petits groupes, très peu connus, dont beaucoup travaillent dans l'ombre, et même certains n'ont même pas laissé leur empreintes sur la scène Rock jusqu'à la fin des années 70 et au début des années 1980...
Neuschwanstein est de ceux-là.

Formé en 1971 sous l’impulsion de Thomas Neuroth et de Klaus Mayer qui montrent un grand intérêt à la musique de Rick Wakeman (en particulier, les pièces épiques que sont les albums solo "The Six Wives of Henry VIII" et "Journey to the Centre of the Earth") et aux morceaux de King Crimson, Neuschwanstein est, comme son nom l’indique, originaire d’Outre-Rhin (dans la ville de Völklingen, dans un quartier de Saarbruck). Neuroth et Mayer décident d'appeler leur groupe ainsi d'après le nom du célèbre château Allemand situé quelque part dans les Alpes Bavaroises.

Groupe de Rock Progressif Allemand composé du claviériste Thomas Neuroth, du guitariste Roger Weiler, du batteur Hans-Peter Schwarz, du bassiste Rainer Zimmer, du flutiste claviériste Klaus Mayer et du chanteur Français Frederic Joos (natif de Boulay-En-Moselle), il n'a jamais signé de contrat d'enregistrement avec une maison de disques, mais il a apporté beaucoup à ses connaisseurs à la fin des années soixante-dix.

Fortement inspiré par Caravan entre autres et, à un degré moindre par Jethro Tull, Neuschwanstein n’en conserve pas moins une personnalité totalement indépendante, et ajoute une touche vraiment personelle à une musique qui pourtant, pourrait passer à première vue pour une Nième copie de l’école de Cambridge.

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Ce groupe a donc commencé comme un quintette instrumental dans le milieu des années 70, sous la forte influence du Genesis du début des années 70 et suite à une évolution parallèle à celles de formations telles que Novalis et Eloy bien que l'élaboration d'un répertoire plus complexe et présentant des musiciens qui explorent leurs propres compétences techniques plus maîtrisées.
Il existe aussi des influences notables de l'album "Moon Madness" de Camel et, dans une moindre mesure, le travail solo des débuts de Wakeman.
Au cours de ses premières années d'existence, le groupe a déjà écrit une suite de Prog basé sur la littérature classique légendaire "Alice in Wonderland", qui vient seulement montrer comment Neuschwanstein a été profondément impliqué avec les exigences du Prog.

Sous sa forme embryonnaire originale, il a pris ses marques grâce à un concours musical à Sarrebruck et il a remporté le concours avec son adaptation d'"Alice In Wonderland" (Alice au pays des merveilles) de Lewis Carroll en 1974.

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Quelques années avant que Neuschwanstein ne conçoive son chef d'oeuvre "Battlement" (pour beaucoup, l'un des meilleurs albums Prog Symphonique jamais fait en Allemagne), le groupe avait déjà écrit un album digne d'intérêt fait du concept d'un opus progressif inspiré par "Alice in Wonderland" de Lewis Carroll.
Il semble que cela a été fait quand le groupe était encore un quintette (avant l'arrivée de Frédéric Joos), mais on peut déjà dire que le groupe avait découvert sa propre voix dans les royaumes du Rock Progressif Symphonique. Il n'y a pas beaucoup de 'lyrics' sur "Alice au pays des merveilles", et la plupart d'entre eux ne sont que narrés.

Le groupe prodigue une musique faisant montre de la même complexité, la même densité et la même puissance que celle de leurs illustres prédecesseurs. Les compositions s'avèrent pourtant totalement originales et innovantes, avec parfois des disgressions intéressantes, un peu à la King Crimson.

Enregistrement absolument introuvable pendant les premières années d'existence du groupe, concept-album qui plus est, "Alice In Wonderland" est un unique morceau d'une quarantaine de minutes.
Le groupe a su construire dès ses débuts une musique fluide et raffinée, typique, dans sa richesse suggestive, du bouillonnement créatif du début des Seventies.
Souvent structurée autour des claviers, les thèmes reposent entre autres sur des parties de piano d'une grande vivacité et d'un grand raffinement. Avec ses mélodies fortes, ses grandes envolées de flûte aérienne, ses climats planants et la subtilité des effets à la guitare, "Alice In Wonderland" prend place sans rougir de la comparaison au côté des oeuvres de la même époque de Camel ou Focus.

Le travail de 40 minutes (juste assez pour un album) a reçu sa première exécution à un concours de musique de Sarrebruck. Les performances live étaient alors accompagnées de divers déguisements, comme c'est, par exemple, le cas avec Gabriel / Genesis.

L'album est quelque peu sursaturé au niveau de la mélodie, entre interfèrence et calme et il s'est fait remarqué comme étant l'un des albums inconnus les plus importants du Rock Allemand Symphonique, absolument essentiel.

Cet étonnant conte musical contient des grands moments de rêve, interrompus par instants par des parties parlées, qui tentent de tenir l'auditeur captivé par l'histoire dans l'atmosphère de l'album.
La chose la plus triste, pour ceux qui maitrisent mal la langue allemande, est que toutes les paroles sont écrites et chantées dans la langue maternelle de Neuschwanstein...
Mais musicalement, on ne peut être qu'émerveillé par la pure beauté de ce splendide album symphonique.
A partie de solos de moog dominants et du jeu de l'orgue (certaines similitudes avec Novalis sont évidentes) jusqu'au clavecin et le piano classique mis en lumière, toutes les ambiances musicales sont créées par l'utilisation intensive et inspirée des claviers par le duo Klaus Mayer / Thomas Neuroth.
Les échoes de guitare sont mélodiques et inspirés, présentés avec soin dans un style proche d'Eloy du milieu des années 70, ou encore mieux de Anyone's Daughter, sont de bonnes références.
Cependant, c'est le travail de la flûte de Neuroth qui nous laisse pantois! Par des entrelacs mélodiques avec les claviers dans les parties jouées plus fort, Neuroth capture les meilleures périodes de Camel, Genesis et Focus (au moins pour les parties de flûte) et les jète pêle mêle dans un mixage pour rendre le son encore plus riche et plus symphonique.

L'ouverture est littéralement une intro qui comprend de brèves atmosphères basées sur un piano en fusion flottant et des cymbales étranges, jusqu'à ce que l'instrumentation s'installe pour "The Gate to Wonderland", lyriquement structuré à travers une présence importante des ambiances bucoliques fournies par les lignes ludique de la flûte et d'élégantes interventions au synthé (orchestration et solo).
C'est surtout une seconde, et même une 'troisiéme intro' qui arrive avec le un peu plus mystérieux "Pond of Tears", qui se situe là où les couches de synthés deviennent plus pertinentes, et on y trouve aussi une présence plus visible des phrases de guitare aux côtés des plus obsédante lignes de flûte.
La mélodie est alors nettement plus ambitieuse que sur le morceau précédent, mais cela semble encore comme une séquence issue de la fusion des extraits d'une chanson avec sa propre puissance.

Le quatrième morceau "The conference of the Princess - Old Father's Song - Duchess' Lullaby" est la première pièce de ce concept qui bénéficie d'un bon développement: il commence très lyriquement, comme un voyage symphonique avec des accents très pastoral, mais bientôt la pièce révèle un langage très imagé du son qui alterne la densité et la légèreté d'une manière définitivement symphonique.
Les influences de Camel, Novalis, Eloy et le côté introspectif de Focus semblent être très transparents ici, avec quelques touches du Jethro Tull du début des années 70.
En ce qui concerne le sens de la magie offerte par l'instrumentation globale, il existe aussi des coïncidences avec ce que le groupe Happy the Man faisait à l'époque de l'autre côté de l'Atlantique pour son projet "Death’s Crown”.
Il n'est donc pas étonnant, depuis sa tracklist que cet album et le projet de Happy the Man ont tous deux été conçus comme des bases musicales pour des effets visuels et théâtraux.
"Five O'Clock Tea" est enchaîné sur les dernières notes de la partie finale enthousiaste du morceau précédent, ramenant une note solennelle qui fonctionne vraiment bien en raison de l'architecture intelligente qui ordonne les diverses dispositions et les motifs.
A ce stade, les idées musicales deviennent progressivement de plus en plus robustes.
Après un bref passage chanté, la chanson se déplace vers un sentiment de pure intensité dramatique sans perdre sa trame mélodique.
La dernière section est une imitation joyeuse du jazz de cabaret, ce qui en fait un intermède, voir un contraste efficace contre la note solennelle qui marque le début du morceau suivante "The Marching of the Queen – Palace of Wonderland".
La capacité du groupe à créer magnifiquement des développements mélodiques ciselés de jolis motifs et les transitions coulant facilement, arrive à sa pleine maturité à cet instant-là; même s'il n'y a pas autant de changements spectaculaires que sur les pistes précédentes, celle-ci n'est cependant jamais ennuyeuse ou monotone.
Les parties où le groupe pénêtre dans les territoires celtiques et ceux de la Renaissance, alors, la beauté sonore devient irrésistiblement sublime.
"The Court of the Animals" commence par la narration obligatoire sur une séquence de piano (électrique et grand piano, en même temps): des mélodies plus incroyablement belle et des textures entrent, puis quelques intermèdes passionnants apportent les airs chauds de Tullian.
Le final "Alice’s Return" termine le concept avec un motif repris.

Dans l'ensemble, "Alice in Wonderland" n'est pas aussi glorieusement génial que son successeur "Battlement", ce n'est pas un album progressif ouvert à tous, mais c'est un excellent complément (avec une production sonore qui n'est pas au top) à tout collectionneur de disques de prog rock.

Ce n'est qu'en Avril 1976, à Sarrebruck que l'album "Alice in Wonderland" devait sortir mais il ne sera publié que bien plus tard et en CD.

En 1974, Neuschwanstein engage deux guitaristes chanteurs du groupe Français Lykorn, et avec cet ajout, le groupe ainsi formé enregistre "Battlement".
Entre 1974 et 1978, il se fait un nom et se construit une certaine notoriété à travers sa patrie, la Sarre, en Allemagne, et en France, ouvrant de nombreux spectacles pour des artistes comme Novalis et Lucifer's Friend.

En 1978, le groupe lui-même se réserve un des plus beaux en Allemagne.
fait le grand saut et réserve un studio à Cologne, l'un des plus beaux en Allemagne où, sous la direction de Dieter Dierks, le producteur des Scorpions, pour enregistrer un album.
Avec l'aide du batteur des Scorpions, Hermann Rarebell, qui joue de la batterie pour le groupe sur le morceau "Loafer Jack", le groupe enregistre le matériel qui sera publié sur "Battlement".

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Et "Battlement", initialement sorti sur Racket Record, a été un succès tout à fait inattendu. C'est un disque plutôt bien connu des fans de prog en raison de ses similitudes frappantes avec le Genesis du début et l'esprit sublime de Camel (de fortes doses de merveilleuse flûte) où les vocaux ont vraiment une ressemblance marquée avec ceux de Peter Gabriel.

L'album a subi, à l’image de son créateur, un parcours semé de moultes péripéties avant de voir le jour. Après de nombreux changements de line-up et après avoir écumé les scènes de l’Est de la France et d’Allemagne pendant près de huit ans, bien souvent en compagnie de Novalis et plusieurs fois avec Atoll (dont on sait ce qu’ils adviendront par la suite), Neuschwanstein finit par rentrer en studio en Octobre 78.
Pendant plus d’un mois, le groupe va travailler avec Dieter Dierks, également producteur de Scorpions, puis enfin faire voir le jour à "Battlement" en 1979.

"Battlement" est une belle œuvre luxuriante, et l'un des meilleurs enregistrements sonores réalisé de façon indépendante.
Beaucoup de mellotrons, guitares acoustiques et électriques, un travail unique au clavier et beaucoup de mélodies intéressante et colorée, avec un gros son de pedal-bass.
Il s'agit d'un véritable classique du Rock Progressif continental et il mérite bien son titre.

Dans les faits, ce disque est devenu l'un des plus importants du Prog Symphonique Allemand des années 70. Claviers et guitares se disputent la part belle au sein de morceaux dont la durée reste dans la moyenne pour du Progressif, oscillant entre cinq et huit minutes.
Plus ou moins fréquemment viennent se poser des passages à la flûte, en complément d’un synthé déjà très présent, et contribuent à créer une ambiance planante, voire enchanteresse, à l’album.
La voix calme et posée de Frederic Joos est un atout de plus dans la manche du sextet, car elle illumine réellement des compositions qui, n’en étant pas moins belles, sont pourtant relativement sombres et mélancoliques.
Mais il ne faut pas rejeter les autres membres pour autant car le duo rythmique composé de Zimmer et de Schwarz se révèle très solide à travers les changements de structure qui apparaissent dans leur répertoire, et Weiler offre de nombreux solos finement élaborés et les textures de sa guitare complétent de manière appropriée le synthé et / ou la flûte en de nombreuses occasions.
Le chanteur et guitariste acoustique Frédéric Joos, entré dans le groupe quand il a été décidé que Neuschwanstein avait besoin de souligner l'aspect mélodique de sa musique, et avec lui à son bord, la formation a effectivement bénéficié du goût de Joos pour les sons folkloriques et un timbre vocal évocateur (quelque chose comme Gabriel rencontrant Bornemann).
Cela ajoutait un nouvel élément à joindre aux ambiances sombres et aux orchestrations pompeuses qui sont si essentielles au son de Neuschwanstein.
Le jeu de guitare de Roger Weiler est manifestement inspiré par Steve Hackett. En dépit de cela, c'est un excellent album, sans aucune perte.

Les sept compositions très mélodiques et harmoniques du disque possèdent un son chaud et des claviers luxuriants (piano, Mellotron, Fender Rhodes piano électrique, synthétiseur et orgue), belle flûte, guitare électrique sensible, guitare acoustique nasillarde, une section rythmique décente et une jolie voix en Anglais (avec un charmant accent Allemand).
Les chansons font penser de temps en temps aux albums "A Trick of the Tail" et "Wind and Wuthering" de Genesis, car la voix de Frédéric Joos est considéré par beaucoup comme très semblable à celle de Peter Gabriel mais aussi avec au chanteur des Strawbs Dave Cousins.
Le matériel du groupe est tout simplement étourdissant et bien poli, leur musique est bien conçue et très bien exécutée, avec des claviers et de la guitare riches et mélodieux, une belle flûte et une voix très, très fine.

Chaque morceau est de bonne qualité et le LP est presque assez bon pour être considéré comme ce que l'on pourrait appeller un chef-d'oeuvre:
"Loafer Jack" où apparait Hermann Rarebell en invité derrière la batterie, démarre l'album dans un esprit très ménestrel.
"Ice with Dwale" se traine vers des lieux plus languissants, affichant une humeur plus introspective avec des accords de guitare acoustique et des lignes de flûte aériennes.
C'est surtout à partir de "Intruders and the Punishment", très rythmé, que le génie musical du groupe se met en place et développe son plein potentiel. C'est le point culminant de l'album avec des claviers ondulants aux mélodies divines et des paroles qui rappellent les épreuves d'Ulysse pendant l'Odyssée avec des passages majestueux inoubliables.
"Intruders and the Punishment" et surtout le morceau suivant "Beyond the Bugle" affichent une sensibilité captivante épique sans perdre le contact de la richesse mélodique grâce à sa fantastique montée en puissance et son solo de basse trépidante extraordinaire.
Le groupe fonctionne comme un ensemble parfaitement huilé, plein de majesté et d'énergie dans ces deux titres et le morceau suivant, "Battlement", qui est le sommet de l'album, avec Neuroth agissant comme un maître de cérémonie le plus efficace avec son arsenal de claviers (Moog, synthé à cordes, pianos à queue et électriques, mellotron, orgue).
"Battlement" comprend certains des segments les plus sombres de l'album, ainsi que quelques-uns des passages les plus rêveurs, tous assortis avec une fluidité impeccable. C'est un morceau presque troublant qui comporte de jolis vocaux de la part du bassiste Rainer Zimmer.
L'avant-dernière chanson "Midsummer Day" rajoutée en bonus revient vers le côté romantique de "Ice with Dwale", mais avec une tension légèrement améliorée
"Zärtlicher Abschied", le dernière morceau du disque fonctionne de manière efficace en tant que tel. Il s'agit d'un instrumental d'une beauté incroyable qui mêle la magnificence de la splendeur prog Symphonique standard et les nuances de la musique folk joyeuse: son esprit de fête est sans aucun doute irrésistible du début jusqu'à la fin.
Les dialogues savoureux de flûte et de synthé et les éléments mélodiques fournies par la guitare solo sont parfaitement soutenue sur la section rythmique et la base harmonique portées par la guitare acoustique. C'est un vestige de l'adaptation originale d'"Alice In Wonderand" du groupe en 1974. Ce beau morceau soulève un thème bien connu de Genesis, et, soit dit en passant, l'appropriation directe des 'Charterhouse legends'.

A sa sortie en 1979, l'album fut un véritable mystère. La première version avait une couverture, sans absolument aucune info sur le groupe. Des années plus tard, grâce à Internet, plus d'infos ont été données sur le groupe. Il semble qu'ils avaient tourné en Allemagne en première partie de Novalis, un autre groupe Prog Allemand.
Il a fallu deviner d'où venait cette formation, parce que, bien que cela semblait être un groupe Allemand, il n'y avait pas réellement d'accent allemand dans le chant comme la voix de Frank Borneman, le chanteur d'Eloy, par exemple.

Le disque se vend à environ 6000 copies, ce qui est parfaitement respectable, un véritable exploit pour un groupe non signé sur un label indépendant avant l'âge d'or de l'Internet.
La production est propre avec une réalisation tout à fait remarquable. Pour cette époque, la qualité sonore est pratiquement optimale.

Après cela, on ne retrouve pratiquement plus aucune trace des anciens musiciens de Neuschwanstein...
Si certains savent quelque chose...

Discographie:

Alice in Wonderland 1976
Battlement 1979

Sources: progarchives.com, musearecords.com
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Re: NEUSCHWANSTEIN (Bio)

Messagepar alcat01 » 01 Fév 2014, 13:10

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