
Pour commencer, ce groupe n'a aucun rapport avec le groupe Britannique du même nom formé en 1968, qui a enregistré deux albums pour United Artists Records en Grande-Bretagne.
Ceci posé, même si le Rock Progressif est né en Europe, plusieurs groupes Américains ont évolué en portant le flambeau de ce style musical au début des années 1970. L'un des plus populaires fut Gypsy, originaire de Minneapolis, qui avait déménagé à Los Angeles pour exprimer leur potentiel créatif. Les principaux membres James Walsh (claviers), Jim Johnson (guitare) et Enrico Rosenbaum (guitare) écrivent et jouent une partie de Rock Progressif le plus original jamais enregistré. Les arrangements musicaux complexes, les chants magnifiquement exécutés et les paroles spirituelles en font des favoris irrésistibles pour leurs concerts live. La plupart de la musique a été composée et écrite par le guitariste et chanteur Enrico Rosenbaum.
Ils ont fait des concerts exceptionnels comme groupe maison du Whiskey -A -Go- Go; des tournées avec The Guess Who, Black Sabbath, Spirit, The Kinks, King Crimson, Steppenwolf et tant d'autres; des apparitions dans les principaux lieux de concert comme The Atlanta Pop Festival (avec Mountain, Jimi Hendrix, et the Allman Brothers) et en tête d'affiche aux Fillmore East et West et au Winterland.
Ils continuent à jouer encore quelques dates choisies chaque année.

Gypsy a commencé son existence en tant que the Underbeats, groupe Pop installé à Minneapolis formé en 1964 par le guitariste James Johnson, le bassiste Doni Larson, et le batteur Tom Green. Avec l'ajout ultérieur du chanteur guitariste Enrico Rosenbaum, le groupe se produisit régulièrement dans tout le circuit Twin Cities, marquant une poignée de hits locaux, dont "Footstompin'", "Annie Do the Dog" et "Book of Love".
Le claviériste James 'Owl' Walsh a été recruté après que Johnson a été convoqué pour le service militaire en 1969. A sa libération, Johnson est revenu, et le quintette a déménagé à Los Angeles peu après, où ils ont atterri en temps que groupe maison du célèbre Whiskey-a-Go-Go, West Hollywood, en Californie.
Rebaptisé Gypsy, ils ont commencé à poursuivre avec un son plus Heavy, plus complexe, inspiré par la montée du Rock Progressif Britannique, bien souvent comparé à la musique de Santana.

Gypsy fut donc le groupe résident du Whisky a Go Go pour environ huit mois à compter de Septembre 1969 à 1970 et il fut connu en 1970 pour son US Billboard Hot 100 single "Gypsy Queen Partie 1 et 2".
Gypsy est prodigieusement doué dans tous les sens du terme. Ce groupe fut de loin le meilleur groupe de sa génération à Minneapolis, faisant un travail vraiment original.
Même si la formation n'a enregistré que quatre albums, les trois premiers sont tout simplement extraordinaires.
Après le remplacement de Green par le batteur Jay Epstein, le groupe signe sur le label Metromedia Records, sortant un premier album en 1970.

L'œuvre représentée sur la couverture est inspirée par le grand peintre affichiste Alphonse Mucha.
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C'est un double album (enregistré aux Devonshire Studios, North Hollywood, en Californie) de toute beauté contenant treize chansons: plusieurs d'entre elles durent entre six et onze minutes.
Il était rare de sortir un double album, d'autant plus un premier album, au début des années soixante-dix. (Un seul groupe l'avait fait, Chicago).
Les musiciens l'avaient composé quand ils étaient venus au Rock, Rock Jazz avec cordes, orgue hammond, guitare et quelques-uns des meilleurs choeurs et harmonies depuis les Beatles et les Beach Boys ...
Les mélodies, la musique, et la manière dont les titres sont tissés ont quelque chose d'extraordinaire. Les harmonies quasiment parfaites et le travail de guitare harmonique sont tout simplement géniaux.
Chaque chanson raconte une histoire et ces histoires sont merveilleuses.
En outre, la plupart de leurs chansons durent de trois à quatre minutes et "Gypsy" ne reçoit pas beaucoup de temps d'antenne à la radio du Top 40.
C'est surtout un disque vraiment incroyable, pour ne pas dire tout simplement hallucinant: Les chansons sont bien mises en place et bien écrites, et la musicalité est excellente. Les voix sont solides et en parfaite harmonie.
Mais il y eut deux chansons sorties en single, "Gypsy Queen (Part 1)" et "Dead and Gone". "Gypsy Queen" est entré dans le Billboard Top 100 pendant une brève période de temps, culminant au numéro 64.
"Dead and Gone" qui dure onze minutes et a reçu un temps d'antenne limité sur les stations du Top 40 est certainement la meilleure chanson du disque
Les autres chansons, toutes bourrées de grande parties de clavier et de guitare, ont toutes reçu un certain temps d'antenne sur les stations progressistes "Underground" de radio FM.
En outre, il n'y a pas deux chansons ne se ressemblent et les paroles sont de la pure réflexion, la musique est tout aussi merveilleuse.
Cette musique peut encore être joué aujourd'hui et le son est toujours aussi sophistiqué et merveilleux.
A ce jour, cet album de Classic Rock dans sa forme la plus raffinée reste toujours un favori pour les fans du groupe.
Larson et Epstein quittent Gypsy avant l'enregistrement de l'album suivant, "In the Garden", publié en 1971.

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Au moment où Gypsy entre en studio pour enregistrer ce deuxième album intitulé "In the Garden" (le dernier pour Metromedia), la section rythmique entière a donc été remplacée. Le joueur de bongo Preston Epps a disparu, et l'ancien percussionniste de Blues Image Joe Lala s'est installé à sa place avec le bassiste Willie Weeks, qui plus tard refera surface dans les Doobie Brothers et le batteur Bill Lordan, plus tard avec Sly & the Family Stone et Robin Trower.
Le noyau du groupe sous la forme des guitaristes James Johnson et Enrico Rosenbaum et du claviériste Walsh est resté, mais beaucoup de chose dans la signature du groupe modifie la percussion et le son presque World Music est remplacé par une ambiance Heavy Rock un peu plus simple. Rosenbaum semble avoir décidé d'explorer un son de guitare plus psyché, et les claviers de Walsh sont beaucoup moins innovants et prononcés que sur les débuts du groupe. La voix de Rosenbaum rappelle un peu celle de Burton Cummings de The Guess Who, et les harmonies celles de groupe comme Croxby, Stills, Nash and Young.
Le groupe a considérablement mûri avec cet album. Le travail de Gypsy est excellent. La musique de base, peut-être moins aventureuse que sur le premier LP, est structurée, mais le son est plus ramassé, plus compact. Peu de choses ont changé dans leur style mais les arrangements de cordes de leur premier album ont bel et bien disparu.
"In the Garden" montre le groupe à son meilleur niveau, et principalement en raison de l'orgue Hammond B3 joué par James Walsh qui semble être le point focal de la maturité du groupe et du travail fantastique de Willie Weeks à la basse.
Cet album possède plus de solos vocaux et de solos instrumentaux, et moins d'harmonies flamboyantes que leur premier album. Mais les chansons par elles-mêmes sont toutes remarquables.
Il s'agit d'un album simple avec une seule longue chanson, "As Far As You Can See (As Much As You Can Feel)", qui dure plus de douze minutes. Encore une fois, les chansons de cet album ont toutes le 'son Gypsy'. Aucun single n'a été tiré de cet album.
C'est cependant un grand album, on peut sentir la nature quasi spirituelle de leur musique qui est bien trop sous-estimée et tellement merveilleuse:
Une fois de plus, grand songwriting, chant et harmonies vocales toujours aussi impressionnantes, un peu mystérieuses mais très intéressantes, énorme guitare et travail de l'orgue avec de grands arrangements.
Il est instrumentalement suffisamment complexe et lyriquement puissant, juste pour le plaisir d'écouter: Exquises harmonies vocales, bonnes parties de guitare de Jim Johnson, et excellent chant de Enrico et James Walsh, et en outre, jeu fin des claviers B3 de Walsh et batterie de haut vol de Bill Lordan.
Ils avaient tout ...Sauf la gloire.
Toutes les chansons ont été écrites par Enrico Rosenbaum, sauf la dernière par James Walsh.
Le morceau d'exception, "As Far As You Can See", qui sonne très variée avec plusieurs changements de tempo, a, bien sûr, tout d'une éducation enchanteresse, et c'est une véritable épopée de douze minutes qui est probablement la meilleure de toutes les chansons du groupe. C'est aussi, en l'occurence, la chanson qui a également reçu le plus de temps d'antenne à la radio de cet album.
La deuxième face du LP contient une vue du paradis intitulée "Here in the Garden", deux autres airs explicitement plus religieux.
Cette face commence dans une veine plus douce et acoustique avec la première partie de "Here (In The Garden)" qui est complétée par un solo fantastique de batterie / percussion menant à la deuxième partie pour revenir à un rythme up-tempo et plus Rock. Ce titre en deux partie est certainement le point culminant de cette face!
L'album se termine avec un autre morceau chargé de piano intitulé "Time Will Make it Better".
Mais malheureusement, tel ne sera pas le cas pour le groupe, et malgré le passage chez le grand label RCA leurs deux prochains albums dériveront encore plus loin des sons créatifs du début. L'album a, d'ailleurs, à peine glissé brièvement dans le bas des Charts avant de sombrer.
Il s'agit, en définitive, de l'album d'un groupe qui possède encore beaucoup de talent, mais il semble avoir manqué de l'étincelle à atteindre pour quelque chose de nouveau ou d'ambitieux.
N.B. Metromedia n'a jamais fait de forte promotion pour le groupe. Les deux premiers albums ont été bientôt épuisés lorsque Metromedia rencontre des moments difficiles. Après avoir été épuisé, les deux premiers albums sont devenus 'collectables' et se commandaient des prix élevés pendant le reste des années soixante-dix.

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Avec "Antithesis", paru en 1972, le groupe a enfin l'avantage d'avoir un grand label qui les soutient, après avoir quitté le label Metromedia en difficulté pour RCA.
Le bassiste Willie Weeks les ayant quitté, le groupe engage son troisième bassiste en autant d'albums avec le compétent Randy Cates, qui n'a rien de vraiment exceptionnel sauf l'avantage supplémentaire d'être en mesure de fournir les chœurs sur quelques titres.
Weeks fera une longue carrière comme musicien de studio et de tournée, et il se trouve, par exemple, quelques années plus tard sur "Young Americans" l'album de David Bowie, entre autres.
"Antithesis" est un album simple qui a beaucoup de chansons mémorables comme "Antithesis (Keep Your Faith)", une très agréable chanson lente avec belles harmonies et bon travail à l'orgue Hammond, "Day After Day", "So Many Promises" ou "Young Gypsy", une chanson plus Heavy Rock d'où ressortent James Johnson à la lead guitare et Enrico Rosenbaum à la guitare rythmique et wah-wah.
Cet album n'offre plus beaucoup de musique intéressant les fans de Prog: Il n'est vraiment pas très Prog dans le sens le plus strict, mais il y a une belle variété de compositions, de bonnes harmonies, et un travail à l'orgue agréable.
Évidemment, le groupe essaie de plus rentrer dans le moule avec un certain succès commercial possible à l'esprit. Il semble s'être orienté vers une tendance Southern Boogie Music, et la plupart des percussions latines sont parties, mais les musiciens ont toujours leur son unique.
Tous les éléments d'origine sont là, les harmonies merveilleuses, le beau travail de la guitare, etc. La différence la plus immédiate, c'est que c'est un Gypsy jazzy plus moderne, peut-être même un peu plus funky.
C'est du Funk rigoureux et lisse des années 70. Mais leur Funk ne dispose pas de la teinte afro de Funkadelic ou des Ohio Players. Ils sont un groupe blanc, qui utilise des harmonies unifiées, qui ne sont pas sans rappeler Crosby Stills and Nash. Mais dessous se trouve un Funk rigoureusement tissé et poli.
Aussi rigoureux que le Steely Dan des années 70 sans l'influence jazz des années 40 et 50, ou le groupe Argent version années 70.
D'ailleurs, quelques chansons sur cet album rappellent un peu les premiers albums de Steely Dan. "Day After Day", en particulier, n'aurait pas dépareillé sur "Can't Buy a Thrill” ou “Pretzel Logic”.
Mais rigoureux et poli ne veut pas dire stérile... Ce funk est authentique avec beaucoup d'orgue, de guitare et une basse clinquante qui claque. L'écriture est bonne et les arrangements sont soigneusement planifiés.
Beau et élégant travail.
Globalement, des harmonies vocales agréables (par exemple sur "Crusader", les harmonies vocales rappellent Crosby, Stills and Nash, ou même les Eagles) sont toujours présentes et même quelques jolies passages à l'orgue Hammond, mais il n'y a que deux titres où ces deux caractéristiques sont vraiment réunies, ce sont "Young Gypsy" et "Money" deux grands Rocks révélant le jeu brillant à la guitare, la batterie et l'orgue.
"Lean On Me" et la chanson-titre sont des ballades agréables dominées par l'orgue.
"Don't Bother Me" (Rosenbaum en est l'auteur, mais son nom ne fait pas partie du titre, comme certains le pensent) et "So Many Promises" (Très Little River Band) sont des Rocks assez typiques de début des années soixante.
"Edgar (Don't Hoover Over Me)" est une petite chanson amusante, un peu blues funk fait penser à "Dixie Chicken" de Little Feat.
La référence à Chicago est toujours présente sur "Face Time" avec de très bons claviers Hammond et une guitare sinueuse.
Donc, pour les amateurs des deux premiers albums, celui-ci tient toujours la route.
Mais, en résumé, tout en étant un album de Rock tout à fait solide, il n'est pas considéré comme un véritable objet de collection pour les fans de ce groupe ou de Funk Rock des années 70 en général!

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Les trois premiers albums sont des chefs-d'œuvre intemporels, il n'en est pas de même pour le suivant!
En 1973, Gypsy sort un dernier album, "Unlock the Gates", sur RCA. Le groupe continue à faire évoluer son son. Un morceau, "Don't Get Mad (Get Even)", a reçu un temps de passage à la radio considérable.
Outre Walsh, Enrico Rosenbaum était le responsable de tous les penchants progressistes du groupe dans leurs premiers jours. Malheureusement Rosenbaum souffrait déjà de problèmes de toxicomanie qui allaient contribuer à sa disparition à un âge relativement jeune, et ses contributions sont assez faibles par rapport aux premiers enregistrements du groupe. Beaucoup de morceaux sont à peine plus qu'un riff de guitare avec des cuivres et des paroles peu profondes répétitives (le banal "Make Peace with Jesus" en est un exemple typique). D'autres titres comme "Toin It" et "Smooth Operator" se détachent de façon plus harmonieuse comme de la West Coast à consonance Pop Rock dans la veine de Pablo Cruise, Firefall, etc.
Rosenbaum et James Johnson sont à la fois compétents et parfois de très bons guitaristes, et Randy Cates est un bassiste décent. Tout le monde, même le batteur Bill Lordan possède une belle voix, et les quelques harmonies sont assez bonnes pour un groupe qui à ce moment était plus un groupe de jam auto-proclamé qu'un groupe avec des ambitions vocales élevées.
La section de cuivres du groupe Chicago (Walter Parazaider au saxophone, James Pankow au trombone et Lee Loughnane à la trompette) apparait également sur plusieurs chansons.
La comparaison entre cet album et le premier de Gyspy donne à penser que c'est un groupe différent. Le groupe a évolué avec chaque album et ce dernier est sans doute une tentative d'attirer l'attention du grand public. C'est un album plein de petits arrangements vigoureux et une demi-douzaine de chansons auraient pu être de grands succès au bon endroit et à la bonne heure. Malheureusement pour eux, le bon endroit et la bonne heure ne semble jamais s'être produit.
"Unlock the Gates" est le set le plus 'classique' du groupe. Largement écrites par Enrico Rosenbaum, avec la collaboration de James Johnson et James Walsh, les chansons comme "Is That News?", "Unlock the Gates" et "Bad Whore (The Machine)' auraient pu fonctionné patfaitement au milieu de ces années 1970 dans le top 40 radio.
Sur le funky "Is That News?', la guitare est savoureuse et la partie de claviers s'insinue lentement et "Unlock the Gates" est une jolie ballade assez banale très orchestrée avec des paroles inspirées.
Malheureusement, très (trop) commerciaux, des morceaux comme "One Step Away" et `Need You Baby" sont faits au détriment de l'identité du groupe.
Ecrite par James Walsh, "One Step Away" est une ballade très commerciale harmonieuse qui sonne un peu comme Ambrosia. Elle semble avoir été écrite spécifiquement pour la radio...Et "Need You Baby" sonne comme un mixage de Ambrosia / Chicago, toujours commercial et accrocheur avec des harmonies vocales qui semblent étonnament négligées
Quiconque s'attendant à entendre plus de pseudo-prog de la part de ce groupe ne peut qu'être très déçu. Pour être honnête, une partie du set pourrait être facilement confondue avec Ambrosia, The Doobie Brothers ou d'autres. Ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, surtout pour du Rock commercial de 1970. "Bad Whore (The Machine)" et le funky "Don't Get Mad (Get Even)" sont particulièrement impressionnants:
-"Bad Whore (The Machine)" sonne comme un morceau plus commercial qu'on aurait pu extirper de l'album "Aja" de Steely Dan
- Alors que "Don't Get Mad (Get Even)" donne cinq secondes sous les projecteurs au batteur Bill Lordan...On y trouve un grand groove jazzy et de grandes voix avec ces harmonies étonnantes.
C'est la meilleure performance de l'album: accrocheuse, mélodie funky, plus de ces douces harmonies de groupe, et même un bon travail aux claviers par James Walsh.
Des mesures d'ouverture de "Is That News" aux derniers accords impressionnants de "Precious One" cet album est un exemple de perfection de la production. Tout est si clair et net, si équilibré que c'est une joie de l'écouter.
Enfin, il y a "Precious One"...
Comme la dernière chanson de leur dernier album ...A ce jour, c'est l'un des arrangements les plus impressionnants jamais entendu; paroles intéressantes, belle mélodie, superbe section jam guitare / claviers, et plusieurs de ces harmonies vocales de style Ambrosia.
Une très belle façon de clôturer l'album. Pour une chanson de quatre minutes, ils ont emballé l'album entierdans le talent et l'émotion.
En fin de compte c'est un bon disque mais une fin plutôt triste pour un groupe qui a éclaté sur la scène de la musique progressive dans le sillage de Woodstock avec un son épicé d'inspiration San Francisco qui aurait dû faire d'eux quelque chose de beaucoup plus grand que ce qu'ils sont devenus.
Telle est l'inconstance de la musique contemporaine, le groupe a aussi souffert d'une pauvre promotion car ils ont créé leur propre manque d'innovation musicale, et à la fin ils ont été relégués à l'état de groupe de seconde zone dans les annales du Rock Progressif Américain.
Après cet album, Gypsy est dissout et n'a pas été entendu de nouveau avant plusieurs années.
Il est intéressant de noter que la plupart des chansons sur les quatre premiers albums sont créditées comme étant écrit par Enrico Rosenbaum. Selon James Walsh, Enrico était responsable de l"écriture de la majorité des paroles des chansons. Cela était dû à la capacité de Enrico à trouver quelques grands mots qui expriment beaucoup de sentiments différents. Ensuite, le reste du groupe écrivait et arrangeait la musique pour accompagner les paroles.
Puis à l'Eté de 1977, un Gypsy reformé (sans James Walsh) a joué en ouverture au "Super Jam 77" qui s'est tenu au Busch Stadium de St. Louis, dans le Missouri. Il s'agissait d'une performance d'une seule fois pour le groupe et ne faisait pas partie d'une tournée en cours. Selon Jim Johnson, Gypsy a été le premier groupe à jouer ce jour-là. Pour leur part du spectacle, le groupe a joué ses chansons les plus connues.
Ils ont été chaleureusement accueillis par la foule, surtout en raison de la popularité de Gypsy dans la région de Saint-Louis.

Un an plus tard, en 1978, Walsh forme une nouvelle mouture de Gypsy, sous le nom de The James Walsh Gypsy Band sur RCA sans aucun préavis.
Le groupe sort un album du même nom sur RCA, Walsh étant le seul membre d'origine.
La musique est également significativement différente des précédents albums.
Beaucoup de chansons contiennent des arrangements de cuivre. Pour un certain nombre de raisons, l'album se vend mal.
Ce sera le dernier album de nouveau matériel publié par le groupe pendant plus de deux décennies.
Enfin, en 1979, le premier album de Gypsy est réédité en vinyle sur le label Cognito Record. C'était une copie conforme à l'original avec la même couverture et le même emballage. Cette version satisfaisait la plupart des fans et des collectionneurs qui avaient essayé pendant des années d'obtenir un exemplaire du premier album.
Au moment de cette publication, les prix pour obtenir une propre copie de l'album original sur Métromédia Records tournaient autour de 100 $.

En 1984, James Walsh forme un groupe connu sous le nom Jumpstreet qui sort un album sur un label local dans la région de Minneapolis, dans le Minnesota.

En 1996, Gypsy publie un nouveau CD intitulé "20 Years Ago Today". James Walsh est toujours le seul membre d'origine. Deux chansons du premier album de Gypsy, "Third Eye" et "Gypsy Queen", ont été ré-enregistrées pour l'occasion. Ce CD est épuisé à l'heure actuelle.
Pendant de nombreuses années, James Johnson résida dans le sud de la Californie où il a écrit, arrangé et produit de la musique. Depuis qu'il est revenu à la région de Minneapolis, il travaille avec son groupe, Calvin James and the Bad Influence. Il a également reformé the Underbeats pour une certaine période pour jouer différents spectacles à Minneapolis (apparaissant parfois sous le nom de The Thunderbeats).
Le claviériste James Walsh vit aujourd'hui dans la région de Minneapolis. Actuellement, il réussit comme producteur de disques indépendant.
Enrico Rosenbaum, l'un des principaux auteurs de chansons du groupe, est décédé le 10 Septembre 1979. Malheureusement, son implication dans la drogue a contribué à la disparition d'un musicien vraiment doué. Il était âgé de seulement 36 ans.
Quand Jay Epstein quitta Gypsy, il enregistra de la musique Jazz avec une variété d'artistes. Jay a récemment signé le 'Gypsy Guestbook' et il a noté qu'il est encore dans le business de la musique et qu'il a enregistré un peu de nouvelle musique.
Joe Lala qui est apparu sur "In the Garden" a continué à jouer avec Stephen Stills, Joe Walsh, et d'autres.
Après avoir quitté Gypsy, Bill Lordan a continué à jouer avec Sly & the Family Stone et il fit une bonne partie de carrière avec Robin Trower.
Randall Cates réside aujourd'hui au Texas. Il s'est récemment rendu à Minneapolis pour voir jouer Gypsy.
Discographie:
Gypsy (1970)
In the Garden (1971)
Antithesis (1972)
Unlock the Gates (1973)
sources: Official Gypsy website, Jason Ankeny, amazon, progarchives





