Nils Hilmer Lofgren est né le 21 juin 1951 à Chicago de mère Italienne et de père Suédois. Il a déménagé pour la banlieue de la ville de Garrett Park, dans le Maryland, près de la frontière Nord de Washington, DC, alors qu'il était encore très jeune. Le premier instrument de Lofgren fut un accordéon classique, dès l'âge de 5 ans, qu'il étudia sérieusement pendant environ dix ans. Après avoir étudié la Musique Classique et le Jazz, tout au long de sa jeunesse, Lofgren a changé son orientation musicale pour la rock music, et il se concentra sur le piano et la guitare vers ses 15 ans.
Il commence alors sa carrière à l’âge de 17 ans au sein des groupes tels que Crystal Mesh, The Shot, et Paul Dowell & The Dolphin.
En 1968, Lofgren forme le groupe Grin, avec à l'origine, le bassiste George Daly (né George William Daly, Jr.), et le batteur Bob Berberich, anciens musicaux dans la formation The Hangmen.
Le groupe joue un peu partout dans la région de Washington, DC. Le trio se consacre au rock & roll, simple et basique, en 1969.
Grin s'est rapidement construit une réputation autour de Washington, DC, et Neil Young et le guitariste Danny Whitten de Crazy Horse ont entendu parler d'eux lors d'une tournée dans la région.
Lofgren finit par rencontrer Neil Young et jouer pour lui. Young l'invita même à venir en Californie et le trio Grin (Lofgren, Daly et Berberich) quitte alors l'ouest et ils vivent pendant quelques mois dans une maison de Neil Young louée à Laurel Canyon.
Nils rejoint le groupe de Neil Young à 17 ans, jouant du piano et de la guitare sur l'album platine "After the Gold Rush". Il travaille sur ses parties musicales lorsque l'enregistrement n'est pas en session.
Lofgren maintient une relation musicale étroite avec Young, figurant sur son album "Tonight's the Night" et faisant des tournées entre autres. Il est également brièvement membre du Crazy Horse, apparaissant sur leur LP de 1971 et contribuant aux chansons à leur catalogue.
Il avait été un gymnaste de compétition à l'école secondaire, il utilisera cette aptitude sur scène pour faire régulièrement quelques acrobaties.
Grin signant avec Columbia Records représenté avec David Briggs (producteur), Clive Davis, et Art Linson.
Lofgren utilise les crédits de l'album de Neil Young pour obtenir pour son groupe Grin un contrat d'enregistrement en 1971.
Il avait formé le groupe à l'origine avec le bassiste George Daly et le batteur Bob Berberich, mais Daly quitte rapidement le groupe pour devenir cadre de Columbia Records A & R et il est remplacé par le bassiste Bob Gordon.
Celui-ci reste jusqu'à la sortie des quatre albums de Hard Rock accrocheurs acclamés par la critique de 1971 à 1974, avec la guitare de Lofgren comme instrument principal, mais sans une réelle reconnaissance du public. Nils joue de la guitare dans le style Hard Rock de l'époque.
Lofgren a écrit la majorité des chansons du groupe, et les fonctions vocales sont souvent partagées avec les autres membres du groupe (principalement le batteur Bob Berberich).
"Grin", le premier album, paru en 1971, présente un groupe de Rock énergique avec le même engagement au Rock and Roll de base que Springsteen deux ans plus tard. Le producteur David Briggs (également un associé de Neil Young) donnera à Grin un vernis qui peut être un peu trop lisse au goût de certains, mais vous ne pouvez pas cacher l'exubérance que le jeune Lofgren déverse dans des Rocks comme "See What Love Can Do" et "Direction".
C'est un album fort avec des harmonies magnifiques et une certaine émotion de style Crazy Horse du début et un excellent sens musical.
Le contenu est très accrocheur, et Lofgren, alors âgé de 19 ans, plaisament soutenu par sa section rythmique, Bob Berberich / Bob Gordon (Tout deux ajoutent également des choeurs et du lead vocal occasionnel) brille vraiment à la guitare. Deux membres du Crazy Horse, Ralph Molina et Danny Whitten, participent avec Neil Young, faisant des choeurs sur trois chansons dont "Outlaw" et "Pioneer Mary"
A l'écoute de cet album, on pourrait presque croire que l'on écoute des échantillons d'un certain nombre de groupes différents. Il y a un large éventail de musique qui présente la diversité de Nils Lofgren en tant que compositeur, chanteur et musicien. Il reçoit un appui très capable avec son groupe de back-up solide, mais il ne fait aucun doute que c'est le show de Nils Lofgren.
Nils a eu beaucoup à faire avec l'overdubbing de toutes les guitares et les claviers. "Grin" diffère des albums suivant, car la plupart du temps, les chansons sont réfléchies et sensibles, et "I Had Too Much" et "18 Faced Lover" suggère un côté plus rock. L'écriture est merveilleusement forte pour un si jeune auteur-compositeur, et la production est parfaite.
Crazy Horse et Neil Young ne sont pas oubliés, mais dans chaque morceau, Nils joue et chante en toute confiance pour mettre en valeur ses talents incroyables. La variété de chansons révèle un énorme album; dommage car il aurait dû avoir une place de choix dans l'histoire de la musique Rock.
Ce premier album donne le ton pour les trois qui suivront: ballades et Rocks, guitares et pianos sur une très bonne assise basse et batterie, Nils et Bob se partageant les vocaux. Le jeu en lead de Nils est très original: par exemple, "A Love Can Do" où chaque note est un autre harmonique pincé, ce qui a pour effet de produirer un son unique et palpitant.
Paru sur le label CBS / Spindizzy aux Etats-Unis, le Groupe et son leader Nils Lofgren s'est rapidement fait remarqué par ses pairs. Ils sonnent frais et vivants.
Après plus de 40 ans d'existence, cet album sonne toujours aussi bien qu'à sa première sortie.
Hautement recommandé.
Le LP original de "1+1" était un gatefold. Il y a une photo de Nils sur le recto, avec Bob & Bob sur le verso.
L'intérieur présente des photos des membres du groupe sur scène, donnant une impression de mouvement.
Les faces ne sont pas étiquetés 1 et 2. La première s'appelle "Rockin' Side" et l'autre, "Dreamy Side".
L'inconvénient d'un tel disque, c'est que n'importe qui peut aimer un côté et détester l'autre; les ballades plus ou moins sirupeuses et l'attitude Rock ont rarement fait bon ménage, surtout à cette époque-là.
Ce qui rend ce disque différent des trois autres albums: en un mot, l'orchestration car le "côté rêveur" est, en grande partie, Lofgren accompagné d'un orchestre. Nils a une voix assez douce, ce qui rend les ballades meilleures.
Les morceaux forts de la 'face Rock' s'appellent "Slippery Fingers", un de leurs meilleurs titres, et "Moon Tears", publié en single, mais sans succès.
Les morceaux solides sur le côté 'rêveur' sont probablement ceux du milieu; "Hi Hello Home" défie notamment l'âge ou de la catégorie, et il comprend des overdubs remarquablement efficaces de banjo et de piano. "Lost a Number" peut sembler un peu dramatique pour son sujet, mais il faut rappeler que Nils n'était pas encore assez vieux pour voter quand il l'a écrit.
Nils chante toutes les chansons, mais "Slippery Fingers" est rugit avec grande joie par Bob Berberich: parfois, cela apporte une qualité plaintif, parfois ça pourrait être mieux, et parfois, ce n'est pas vraiment important.
Son jeu de guitare est par excellence sur le 'côté Rock': qu'il joue des bons riffs comme sur "End Unkind" ou qu'il face des suggestions ("Slippery Fingers"), on ne peut douter que c'est lui qui joue.
Par contre, il joue très peu de son clavier ici.
Cet album est un SUPERBE album. Excellent travail de guitare par Nils. Tout son travail est énorme. Vraiment un grand professionnel.
Pourquoi Grin n'a pas marché à cette époque?
Le single "White Lies", tiré de ce disque, obtint pourtant des passages à la radio sur la région de Washington, DC, et se classa tout de même dans le top 40 de l'époque.
Fortement recommandé.
"1+1" fut publié par CBS au Royaume-Uni dans le cadre d'un double album sorti en 1976 couplé avec son prédécesseur "Grin".
Les deux premiers albums avaient présenté le groupe comme un trio complété par des overdubs, Nils engage son frère Tom comme guitariste rythmique et seconde guitare, Grin devient alors un quatuor solide.
Le titre de l'album ne s'affiche pas sur la couverture extérieure. La bouche sur le recto est un volet qui, lorsqu'il est levé, révèle une bouche ouverte avec les mots "ALL OUT" à l'intérieur. Le verso comporte une photo de Nils avec une bulle de pensée élaborée, façon BD, contenant la liste des titres. Le manchon intérieur révèle une photo couleur du groupe debout dans un champ sur un côté, et les paroles de l'autre côté.
Pour la sortie CD, le livret a simplement la bouche fermée devant et la bouche ouverte sur le dos. La photo de Nils avec la bulle apparaît sur le verso, ainsi que les autres crédits, mais il n'y a aucune illustration intérieure.
Nils a 20 ans et il a mûri pour son troisième effort avec Grin. Il allie les couches suffisantes de guitares avec un bon piano sur à peu près toutes les chansons.
"All Out" n'est rien d'autre que de la bonne musique Boogie avec une touche de Blues et de Country jetés dessus.
C'est Rock et Power Pop avec un son plus créatif. Grin dans son ensemble et Nils méritaient mieux, et cet album en particulier, devrait être considéré comme un élément essentiel de la discothèque d'un fan de Lofgren.
Pourtant, si quelque chose distingue cet album des autres, c'est que Nils donne un peu plus d'importance au côté solo...
A noter que dans "Sad Letter", le morceau d'ouverture, le solo 'chic' est joué par le frère de Nils, Tom.
Suit une chanson qui rappelle Neil Young et le Crazy Horse. "Heavy Chevy" est une chanson joyeuse, célébrant le premier véhicule d'un jeune homme.
"Don't Be Long" semble être une simple chanson Country jouée à un rythme accéléré.
Quant à "Love Again", c'est un autre excellent exemple de la jeunesse joyeuse et de la naïveté.
"She Ain't Right" est aussi remarquable par le fait que c'est la seule mélodie de Grin qui n'est pas attribué à Nils tout seul, mais elle fut co-écrite avec le bassiste Bob Gordon. Enfin, comment peut-on ne pas aimer "She Ain't Right" avec la participation de Kathi McDonald dans les choeurs (la chanteuse qui succèda à Janis Joplin dans Big Brother and the Holding Company et que l'on peut entendre sur l'album "How Hard It Is").
Sur cet album, il y a aussi quelques très bonnes choses comme le combat vocal entre Lofgren et Bob Berberich sur "Love or Else", une chanson qui dispose également d'une bonne partie de guitare pleine d'émotion jouée par Nils. C'est une offre assez hilarante en surface, mais la musique semble être prise un peu plus au sérieux.
Le morceau qui suit, "Ain't Love Nice", est aussi plein de bonne humeur avec le juste équilibre d'un plaisir maladroit et d'une douce satisfaction.
"Heart On Fire" est une sorte de Country Rock sur un joli rythme up tempo.
"All Out", la chanson-titre est largement dominée par son piano,
Le dernier morceau "Rusty Gun" est vraiment inégalé dans la musique Rock: c'est une sorte de mini-Western pour guitare acoustique.
Grin était un très bon groupe, et "All Out" est un bon disque.
Recommandé pour sa grande diversité!
Un déménagement vers le label A & M produit "Gone Crazy", qui s'avérera être le chant du cygne de Grin.
L'album original paru en 1973 est un gatefold. Le recto et le verso disposent d'un dessin coloré, par Lanny Tupper, des animaux, des plats et des instruments de musique devenant fous.
Une photo de Nils Lofgren faisant un flip est également sur la couverture.
La couverture intérieure étale dix-neuf photos du groupe, jouant et traînant avec un vieil homme, identifié comme M. Carter.
Cet enregistrement final de Grin a été quelque peu négligé quand il est sorti: Nils Lofgren commençait à devenir une 'petite star', alors qu'il jouait avec Crazy Horse et qu'il apparaissait sur des albums et dans les concerts de Neil Young. Son travail guitaristique était encensé.
"Gone Crazy" est sans aucun doute l'album qui relie Grin à la poursuite de la carrière solo de Nils. Il est tout aussi bon que le premier "Grin" et beaucoup mieux produit que les autres. Bien que leurs œuvres précédentes couvraient plus la topographie musicale, le dernier album de Grin révèle un groupe progressant dans leur propre son, tout en conservant des éclats de leurs influences musicales.
C'est vraiment une honte que ce disque n'ait pas mieux marché! Il avait l'un des meilleurs aspects et aucun des inconvénients des trois albums précèdents.
De toutes façons, "Gone Crazy" semble résumer la carrière du groupe: ils avaient une grande énergie et de l'enthousiasme, la seule chose qui comptait était de savoir si ça sonnait bien.
L'album se rapprochait pourtant le plus près de la puissance de leurs concerts.
Le côté bluesy de Bob Berberich met en évidence trois grandes performances montrant qu'il était l'homologue idéal de Nils. Plaisir évident que Bob nous vend dans "Ain't For Free", et il donne une qualité différente et plaintive de "Nightmare" ou de "What About Me", et la guitare de Nils danse et pique autour de la voix de Bob. Et il y a encore aussi le côté sensible de Nils dans "Believe" et "One More Time".
Et, bien sûr, il y a "Beggars Day" - qui sera bientôt reprise par leurs nouveaux camarades de label, Nazareth sur leur album "Hair of the Dog".
“You’re the Weight” s'ouvre avec un démarrage trépidant et des riffs trapu de guitare rythmique se frottant contre un jeu de lead guitare fluide joué par Nils Lofgren et son frère Tom (qui fournit aussi de belles harmonies vocales).
Le producteur David Briggs donne à ce disque la chaleur d'un album de Neil Young sans avoir l'air de sonner comme Young - même sur plusieurs morceaux teinté de Country comme "Boy & Girl".
“Beggar's Day” a été écrit en éloge au guitariste d'origine de Crazy Horse Danny Whitten et plus tard il sera repris par Nazareth sur leur album de 1975 "Hair of the Dog".
"Ain’t For Free” ferme avec du blues-rock fumant, fin de la partie.
En résumé:
-Aucun album de Grin n'est parfait, mais "Gone Crazy" est, malheureusement, le parent pauvre car leur seul album sur le label A & M sera éclipsé par la carrière solo de Nils.
'Aucun des quatre albums n'est un succès commercial - ils n'ont pourtant reçu que de bonnes critiques, et peu de ventes - mais chacun a montré un groupe prometteur, dynamique. Malheureusement, le groupe n'a jamais montré tout son énorme potentiel.
Grin ne réussit pas à entrer dans les Charts, et le groupe est lâché par leur maison de disques.
Maintenant, s'il fallait faire un choix, "Gone Crazy" semble être le plus accompli!
Lofgren accepte l'invitation de Young à tourner en 1973 et à jouer sur son album "Tonight's the Night", et Grin est officiellement dissout à la mi-1974 en raison d'un manque de succès et de problèmes financiers.
Nils Lofgren est l'un des héros les plus méconnus du Rock et Grin est aussi l'un de ces grands groupes perdus.
Lofgren débute ensuite une carrière solo en 1975, tout en collaborant régulièrement aux albums de Neil Young et de son groupe le Crazy Horse.
Discographie:
1971 Grin
1972 1+1
1972 All Out
1973 Gone Crazy
Sources: wikipedia, amazon
