U.K. (Bio)

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U.K. (Bio)

Messagepar alcat01 » 04 Fév 2013, 22:42

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Allan Holdsworth, Bill Bruford, John Wetton et Eddie Jobson

U.K. fut un supergroupe Britannique de Rock Progressif de courte durée actif à partir de 1977 jusqu'en 1980.
Le lineup était composé du chanteur bassiste John Wetton (ancien membre de King Crimson, de Roxy Music, du groupe de Bryan Ferry et d'Uriah Heep), du claviériste violonisteélectrique Eddie Jobson (ancien membre de Curved Air, de Roxy Music et du groupe de Frank Zappa), du guitariste Allan Holdsworth (ancien membre de Tempest, de Soft Machine, de The New Tony Williams Lifetime et de Gong) et du batteur Bill Bruford (ancien membre de Yes et de King Crimson), remplacé plus tard par le batteur Terry Bozzio (ancien membre du groupe de Frank Zappa).
À certains égards, UK représente à la fois le dernier tour de piste de l'âge d'or de la musique progressive, et la norme par laquelle tous les autres supergroupes qui suivirent allaient être jugés.
La précision technique impeccable, des arrangements complexes et pourtant modernes, et des spectacles dynamiques firent d'eux une légende du jour au lendemain dont la réputation a largement survécu à leur brève existence.
Aucun autre supergroupe, progressif ou autre, n'a eu un tel impact immédiat et durable.
Tout au long de leur brève existence, la musique de la formation a été caractérisée par une parfaite musicalité, des harmonies jazzy, des harmonies vocales irréprochables, des solos de violon électrique, et des sonorités du synthétiseur exceptionnellement variée grâce au Yamaha CS-80.

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John Wetton et Bill Bruford travaillaient ensemble dans King Crimson entre 1972 et 74, lorsque le guitariste Robert Fripp avait dissous le groupe.
En Juillet 1976, Bruford assiste Wetton sur des demos pour un album solo proposé par ce dernier (quelques unes de ces demos sont sorties sur l'album "Monkey Business").
En Septembre 1976, ils ont travaillé sur la formation d'un groupe avec le claviériste Rick Wakeman, qui avait déjà travaillé avec Bruford dans Yes. Le projet est arrêté par le label de Wakeman. Selon Bruford, "A & M Records" n'étaient pas disposés à laisser leur 'star', Wakeman, marcher avec la section rythmique d'un King Crimson usé, légèrement sali, et l'idée a échoué".
Bruford et Wetton demandent ensuite au guitariste Robert Fripp de reformer King Crimson. Lorsque Fripp finalement refuse, Bruford et Wetton décident que chacun apporterait un musicien de son choix afin de former un nouveau groupe.
Wetton prend le claviériste violoniste Eddie Jobson, que Wetton connaissait par son travail avec Roxy Music en 1976, le subtilisant à Frank Zappa.
Jobson était surtout connu pour son brillant travail sur une série d'albums de Roxy Music, ainsi que leur album live des années soixante-dix "Viva!".
Bruford recrute le guitariste Allan Holdsworth (ancien membre de Soft Machine et de Gong) qui avait joué de la guitare en 1977 sur le premier album solo de Bruford, "Feels Good to Me".

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Wetton avait assuré brièvement la guitare ainsi qu'Eric Johnson pour le groupe, mais le projet de Johnson (l'album solo "Seven Wonders") et les querelles juridiques qui l'accompagnent obligera Johnson à se retirer rapidement et à être remplacé par un autre virtuose de la guitare recruté par Bruford, Allan Holdsworth, qui avait travaillé avec Soft Machine et Gong, en plus de son travail en solo avant de rejoindre U.K.
Ce fut le premier dans ce qui allait devenir une série de changements de lineup avant que le groupe ne soit dissout pour de bon moins de deux ans plus tard.

Ce lineup de stars n'eut pas de difficulté pour obtenir un contrat de disque, et Polydor sort son premier album sur le label E.G. label cette même année, ce qui est souvent crédité comme la première version studio du supergroupe rock à succès.
A ce niveau-là, 'super groupe' ne veut pas dire grand chose mais Bruford est l'un des batteurs les plus respectés dans le monde, Holdsworth, malgré son profil bas presque populaire à lui tout seul a inventé des techniques qu'Eddie Van Halen utilisera plus tard à son profit, Eddie Jobson est un multi instrumentiste talentueux et sa technique aux claviers est puissante et maîtrisée, et son jeu de violon peut souvent être confondu avec la guitare fluide de Holdsworth en plein essor. Enfin, John Wetton est le prototype même du bassiste chanteur qui, en dépit d'une voix de baryton merveilleusement douce, incroyablement agile, d'un talent technique de basse impeccable et de la capacité époustouflante d'assumer ces deux talents en même temps, John Wetton n'est pas assez reconnu à sa juste valeur. Ensemble, ils créent en 1978 un premier album unique qui est au-delà de toute comparaison.

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La pochette de l'album n'est pas terrible, période de disette oblige.
Le bandeau rouge dans l'angle fait un peu cheap, mais la richesse est intérieure. Les grands prêtres Bruford et Wetton, évincés de la cour du roi pourpre, ont mis les grands moyens et le vieux mellotron phtisique a été remplacé par un Yamaha CS 80 polyphonique de dernière génération parachuté par nos alliés nippons. Un jeune prodige, aguerri sur la tournée USA du roi pourpre, en prend les commandes. Aussi violoniste, Eddie Jobson nous gratifie de superbes mélodies rappelant les meilleurs moments de "For Girls Who Grow Plump In The Night" de Caravan.
Alan Holdsworth, mitrailleur stratosphérique transfuge des francs-tireurs Soft Machine et Gong, asséne des soli ravageurs de 12000 noires à la minute. John Wetton n'a jamais aussi bien chanté et n'ayant pas encore simplifié son jeu de basse (voir Asia), il régale encore les auditeurs de rythmes aux métriques impaires, admirablement épaulé par le fidèle Bill Bruford au kit électronisé qui fait tant de mal aux oreilles punks.

Cet album est unique et spécial d'une manière tout à fait incomparable. La façon dont le clavièriste violoniste virtuose Eddie Jobson entraîne le groupe à sa suite est tout aussi impressionnante. L'auditeur ne peut qu'avoir de la nostalgie de cette époque malheureusement révolue. Chaque morceau a une mélodie incroyablement forte et certainement suffisamment de feux d'artifice instrumentaux pour satisfaire le fan de prog le plus enragé. La musique est évidemment influencée par King Crimson et Yes.
C'est un disque vraiment spécial, unique en son genre qui fait partie des albums de Symphonic Rock classique. "In the Dead of Night", "By the Light of Day" et "Presto Vivace (and reprise)" est un très bon début pour un bel album. Le rythme parfait est joué par l'un des meilleurs batteurs du monde, des voix fortes et des guitares sont soutenues par le violon électrique avec un son frais des claviers.
La musique est caractérisée par des couches de synthétiseurs, des guitares et de la basse d'inspiration Jazz et, en général, par une musicalité de qualité exceptionnelle.
Cet album contient tous les classiques de Rock Symphonique: des instrumentaux forts, des changements de tempo et de rythme, un jeu vertueux dans les chansons up-tempo et ballades. Un classique. Le son de fusion fortement influencé par le Rock et une pincée de musique ambiante saupoudrée dans le mélange atteignent leur apogée avec ce disque.

L'opus d'ouverture Prog Rock, en fait une suite en quatre parties, "In the Dead of Night" est un des piliers de l'album.
Mais les autres morceaux, qui se penchent un peu plus vers le Jazz Fusion (un peu comme J. L. Ponty) sont aussi des chefs d'oeuvre qui sonnent merveilleusement bien.
La tournée Américaine du groupe s'est composée des clubs et des petites salles, avec d'ailleurs "In the Dead of Night" comme morceau de choix joué à la radio.
"In the Dead of Night" s'ouvre avec une partie rythmique erratique saccadée jouée brillamment de Bruford, les accords de synthé de Jobson, et le vibrato de guitare d'Holdsworth.
Difficile de suivre Bill Bruford, comment peut-il fait-il cela?
Les solos de Holdsworth sont magnifiques et entièrement satisfaisants, surtout compte tenu du peu d'espace que lui laisse structurellement Jobson.
Wetton fait vocalement des duos avec lui-même sur ce rythme complexe. Des changements de mesure raccrochent les couplets ensemble.
Après un second couplet et le refrain, Allan se lance dans un solo de guitare qui se construit peu à peu et de plus en plus vite, culminant dans un passage à vitesse assez vertigineuse avant que John n'ajoute un autre couplet.
Le tempo de la première partie se fond ensuite littéralement dans la seconde:
"By the Light of Day" démontre un sens éthéré, créé par les claviers, et conduit jusqu'à un solo de violon électrique moelleux par Eddie.
La troisième partie, "Presto Vivace & Reprise" n'est pas seulement un titre, mais aussi un tempo pour ce lien musical, qui dispose du duo Eddie et Allan qui jouent des pistes identiques à hyper-vitesse, avant de reprendre la section d'ouverture menant à la conclusion de la chanson.
"Thirty Years" est une chanson déplorant 'ce qui aurait pu être'. L'ouverture morose cède la place à des couplets sur tempo Rock, suivis par une alternance de solos d'Allan à la guitare et au violon électrique d'Eddie.
Mais La variété des sons se poursuit avec "Alaska" qui est une hantise instrumentale composée par Jobson. Cette chanson est entiérement faite pour les claviers d'Eddie Jobson avec des murmures électroniques froids qui correspondent parfaitement au titre de cette chanson qui rappelle un peu le travail de Tangerine Dream à la fin des années 70. Bill, John & Allan n'assurent que le support alors qu'Eddie joue comme un fou.
Le travail sur "Alaska" fonctionne si bien que Jobson évoque des images d'une immensité balayée par le vent, désolée, un paysage enneigé sur ses synthés.
Le morceau cède la place à un échange brulant entre les quatre musiciens dans le conte de la survie déchirante de "Time To Kill", une chanson avec certaines sensibilités pop révèlant les voix de John créées par multi-piste et le violon électrique bizarre d'Eddie. Ceci est d'ailleurs la performance vocale de John Wetton la plus déchirante de l'album.
"Time to kill" préfigure quelque peu les préoccupations d'Asia dans les années 80.
"Nevermore" qui se présente comme un morceau jazzy progressant à l'infini, se perd un peu dans un mixage effréné, mais c'est aussi un morceau très solide.
C'est en quelque sorte le morceau de bravoure d'Allan. De l'ouverture à double pistes à la guitare acoustique Allan joue alors très vite et les accords et la mélodie sont révélateurs de ses futurs travaux en solo.
Après deux couplets, Allan et Eddie nous servent des passages solo vertigineux accompagnés par une section ryjhmique sur laquelle Bill fait encore un excellent travail.
"Nevermore" se développe, en fait, comme un morceau symphonique, avec des changements de texture colorés de la part de Jobson. Son solo de violon électrique est littéralement 'électrisant'.
"Mental Medication" commence assez magnifiquement avec Allan qui déchaîne la mélodie et la voix sincère de John introduit le thème de la chanson. On sent également que "Mental Medication" est une composition d'Holdsworth car il dépose quelques doux accords de Jazz sur lesquels suit la ligne vocale de Wetton.
La première partie instrumentale est classique des changements de Jobson sur lesquels lui et Allan se mesurent à nouveau pour des solos rapides et enfièvrés.
La seconde est composée par Bill, rappelant sa période "Feels Good To Me". Il se bloque sur un tempo décalé pendant que le jeu de basse de John rappelle à tous qu'il est plus que simplement un grand chanteur.
Retour au thème principal avec le chant, puis le jeu de guitare.
La musicalité pure est hallucinante! Ce premier album de U.K. se doit d'être en bonne place dans toute discothèque qui se respecte et il n'a jamais été égalé par aucun de leurs albums suivants.
Grâce à cet album, U.K. est resté dans les mémoires comme l'un des rois du rock progressif. Le style d'Eddie Jobson est totalement unique avec les claviers (très différents de Emerson ou de Wakeman, par exemple) et le violon électrique, avant-gardiste, futuriste, très mélodique et complexe. Avec ce magnifique travail, Jobson est devenu pratiquement l'égal d'Emerson ou de Wakeman.
Alors que d'autres groupes de Prog Rock ont été balayés par le mouvement punk, les débuts de U.K. demeurent une exception.

U.K publie son album au début de 1978 et il est suivi par une tournée de soutien. Après deux longues tournées Américaines (Juin-Octobre 1978), Wetton et Jobson décident de virer Holdsworth pour différents musicaux, alors Bruford choisit de partir aussi.
Bruford se permettra de faire quelques albums sous le nom de Bruford Band à la suite de cette tournée et Holdsworth est invité à se joindre à lui.
Bill finira par revenir à King Crimson pour l'album "Discipline" sorti en 1981. Holdsworth, plus tard, publiera une série d'albums solo en plus d'un large éventail d'apparitions en sessionman.

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Après le départ de Bruford et d'Holdsworth, Wetton et Jobson, aidés par un nouvel artilleur Américain, Terry Bozzio (un autre musicien ayant joué avec Frank Zappa), maintiendront quelque temps le groupe sous forme de trio et sous respiration artificielle et U.K. sort son deuxième et dernier album studio intitulé "Danger Money" en Mars 1979.

Le départ de Bruford et d'Holdsworth aurait pu certainement laisser supposer une baisse de régime pour le disque suivant. Et pourtant, "Danger Money" a encore été mieux accueilli. Moins de monde, mais peut-être plus de qualité intrinsèque. Avec le départ de ses deux Jazz men, U.K. a parfaitement gagné en fraicheur, en générosité, mais aussi et surtout en chaleur humaine.
Terry Bozzio n'est pas Bruford, mais c'est un batteur jazzy compétent qui réussit à négocier la musique la plus délicate de Jobson efficacement.

Leur premier album Studio était très bon, mais celui-ci est vraiment étonnant. Dans le style prog, "Danger Money" présente vraiment très peu de ressemblance avec son prédécesseur.
En réalité, les deux albums pourraient avoir été réalisés par deux groupes différents, tellement ils sont dissemblables, tant dans le fond que dans la forme. Et le son de "Danger Money" est excellent, bien supérieur à celui de son prédécesseur.
Les vocaux de John Wetton sont plus prononcés, ce qui n'est pas une si mauvaise chose. Terry Bozio fait un travail admirable. Toutefois, l'absence de guitariste oblige Eddie Jobson à travailler doublement sur les claviers et les synthétiseurs pour prendre la relève et ce disque souffre de la surcompensation de violon et de claviers.
Bien que "Danger Money" ne soit pas tout à fait un concept album, la plupart des paroles sont à propos d'espionnage, du point de vue d'un agent secret, et cela est très intrigant!
Il dispose d'un son étonnamment bon compte tenu que U.K. était en trio Avec une musicalité forte et des paroles intelligentes, l'album aurait pu être certainement un grand succès pour U.K. s"il était sorti quelques années plus tôt.
Car, même si le Prog Rock était en train de passer de mode en 1979, Jobson, Bozzio, et Wetton donnent à cet album tout ce qu'ils ont et même plus.
Chaque chanson est excellente, mais mention spéciale à "Carrying No Cross", un chef-d'œuvre prog de plus de douze minutes dont seules quelques personnes ont jamais vraiment entendu parler.
"Danger Money" est, en définitive, beaucoup plus intéressant musicalement que le premier album et les performances de chacun des membres du groupe sont tout simplement incroyables, même sur les morceaux plus courts.
En fait, il y a des moments où la complexité et la virtuosité instrumentale peuvent devenir écrasantes, mais les mélodies et les harmonies sont utilisées de façon très efficace, et les contrastes dynamiques sont plus prononcés!
L'équilibre entre les passages prog les plus lourds, et les sections mélodiques plus calmes. Jobson et Wetton ayant écrit tout le matériel, ils ont passé plus de temps sur l'écriture ensemble et cela a très bien fonctionné. Les compositions ont une complexité intéressante qui rappelle quelque peu certains travaux antérieurs de Jobson dans Curved Air, tout en offrant aussi un côté plus pop.
Les six chansons de l'album comprennent un mélange de morceaux alternativement plus courts et mélodiques avec des titres prog foudroyants: "Rendez-vous 602"; "Caesar's Palace Blues", et "Nothing to Lose", et des morceaux plus longs, dont "Danger Money", "The Only Thing She Needs", et l'incroyable spectacle prog "Carrying No Cross".
La première moitié est impeccable avec la chanson-titre un tantinet martiale, le romantique "Rendevous 6:02" et la chevauchée sauvage musicale de "Only Thing She Needs". La deuxième moitié n'est pas tout à fait aussi forte, mais elle offre aussi des caractéristiques très solides.

Le disque commence avec la chanson "Danger Money" qui aurait eu le potentiel pour être diffusé à la radio massivement si les solos de Jobson à la virtuosité incontestable, n'avaient pas été si longs. Ce morceau, avec un merveilleux orgue Hammond, rappelle les meilleurs moments de "Red" de King Crimson, concernant les parties instrumentales.
Bien que U.K. ne se considère pas comme un groupe 'New Wave', certaines des préoccupations de ce genre sont couvertes sur cet album; par exemple "Rendez-vous 6:02", avec sa voix douce réfléchie, et l'accompagnement pat un clavier romantique. La ballade est très jolie, avec un étonnant solo de Moog de Jobson; Une belle chanson avec de bons textes, mais, même avec un clavecin et les talents vocaux de John Wetton, peut-être la moins bonne chanson de l'album.
Les choses deviennent plus engageante avec le rythme effréné d'une sorte de soundtrack intitulé "The only thing She Needs", en fait la seule chanson sur cet album qui se rapproche un tant soit peu de l'interaction complexe des instruments comme sur le premier enregistrement du groupe. C'est l'un des meilleurs morceaux avec "Carrying No Cross". Il possède un son assez moderne, différent et très éloigné des chansons prog classiques, avec un merveilleux motif de batterie de la part de Terry Bozzio en introduction.
Suit le plus musicalement aventureux et très brillant "Caesar's Palace Blues", une excellente chanson avec des paroles de Wetton et un brillant solo de violon par Eddie Jobson. pas tellement de claviers, mais de bonnes percussions. Jobson revisite le son des premières chansons de Curved Air: Des violons électriques style Vivaldi combinés avec des accords de guitare puissante et l'un des refrains les plus mémorables de Wetton crée une chanson qui a, contrairement à la plupart de ce communiqué, un réel avantage.
"Nothing to lose" est le seul véritable morceau commercial de l'album, alors que naturellement, il ressortira mieux dans la version live de "Night After night". C'est 'Le single' du disque, et il est bon et plus pop que les autres.
Le point culminant de cet album "Carrying no Cross" contient probablement l'un des plus beaux solo de claviers de l'histoire de la prog music ... C'est l'un des meilleurs morceaux de prog rock jamais fait! dès que le synthé commence jusqu'au final à l'orgue Hammond, cette chanson reste une superbe ode musicale. Jobson et Bozzio brillent vraiment sur cette chanson, et c'est l'une des chansons prog les plus complexes définitivement jamais enregistrées. En ce qui concerne ce dernier, il rappelle vaguement (structurellement en tout cas) le morceau "Starless" de King Crimson, paru en 1974, et c'est très probablement le meilleur morceau que U.K. ait jamais écrit, ou plutôt, c'est certainement la plus belle performance enregistrée d'Eddie Jobson et son travail à l'orgue Hammond au cours du mini tremblement de terre instrumental vers la fin de la composition est tout simplement incroyable. Si un seul point culminant de "Danger money" devait être repris, ce serait cztte chanson qui se termine sur une note tranquillement dramatique.
En outre, tout l'album se tient assez bien: il est, à la fois lyriquement et musicalement, plus semblable à une bande-son, avec certains thèmes, des textures et des sons sans cesse renaissants, toujours mélangé avec des ambiances différentes et des sessions instrumentales inattendues.

Le groupe passe une grande partie de cette année-là en tournée en Amérique du Nord et à l'Automne de 1979 en première partie de Jethro Tull, mais il était trop tard.
Malheureusement, rien n'y fait et la nouvelle bête immonde, ex-phoénix merveilleux, est terrassée.
Bien que tous les membres réussiront leurs projets futurs, "Danger Money" est le bel exemple de l'album fait pour se quitter, sonnant un peu comme la fin de "l'âge d'or de prog". C'est un chef-d'œuvre de Prog absolu et très complexe.

A l'époque, le Prog Rock et l'Art Rock étaient en délicatesse et U.K fut l'un des groupes qui n'ont pas survécu. Leur deuxième opus a quand même rencontré un certain succès commercial, aiieignant le numéro 82 dans les Charts aux États Unis.
Le groupe se démantèle ensuite après une tournée promotionnelle au Japon.

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Un album live a été enregistré lors de la tournée au Japon au Printemps et il est publié en Septembre, mais, à ce moment-là, le groupe n'existe déja plus.
En guise de cadeau d'adieu sort donc cet album intitulé "Night After Night" qui a été enregistré en concert au Japon en Juin 1979, avec la formation de "Danger Money".
Il reprend donc des titres issues des deux albums studios du groupe, mais revitalisés par l'incroyable énergie que déployait le trio sur scène, comme ces versions survitaminées de "Time To Kill" et "Ceasar's Palace Blues". À noter que l'on trouve deux morceaux inédits ("Night After Night" et "As Long As You Want Me Here") jamais parus en versions studio.

La musique jouée est agréable et très mélodique mais il me semble qu"elle manque un peu de punch et d'audace, le groupe paraissant assis "entre deux chaises" hésitant entre un rock plus radiophonique et une musique plus progressive et aventureuse héritée des deux premiers opus.

"Night After Night: UK Live" peut être considéré comme un 'Greatest Hits Live', mettant en vedette les meilleures chansons des deux albums studio.
Pas un instant n'est gaspillé:
Le show s'ouvre avec "Night After Night" une chanson qui ne figure sur aucun des albums studio. C'est une grande chanson qui commence avec la foule qui crie "U.K.! U.K.!..." jusqu'à ce que les clavier légendaires de Jobson n'entrent en jeu.
Ce morceau est suivi par "Rendez-vous 6:02", le seul véritable Hit single du groupe. Cette ballade est une chanson très sensible, qui ne cesse de croître d'une manière très agressive, grâce à un splendide solo de moog dans la partie finale et un inoubliable crescendo musical!
"Nothing to Lose" et "As Long As You Want Me Here" complètent la première face.
C'est pas mal, mais cela dégage simplement la voie pour une deuxième face brillante, emmenée par l'instrumental "Alaska", qui se caractérise par la performance mémorable de Jobson aux claviers, puis vient "Time To Kill" joué au pas de charge.
Le fantastique morceau "Presto Vivace", où nos trois précieux musiciens jouent un instrumental tout è fait magique, bien que court et peut-être trop orageux, est une superbe introduction pour un autre bijou, "In the dead of night", une excellente symphonie tirée de leur premier album et l'album finit sur un majestueux "Ceasar's Palace Blues", qui n'est évidemment pas un Blues, mais encore une fois une chanson plutôt amusante où Eddie Jobson fait étalage de tout son talent, avec un solo de violon mémorable au violon électrique cette fois.

Quel album! Maintenant, 32 ans plus tard, il semble aussi bon et frais qu'à sa sortie.
Ce live est tout à fait essentiel, en particulier la performance fantastique du batteur extraordinaire qu'est Terry Bozzio, le jeu presque magique avec les claviers de Jobson et le jeu mémorable à la basse de Wetton et quelle voix!

Après une dernière tournée Européenne en Décembre 1979, et en dépit des plans pour enregistrer un nouvel album studio en Amérique, en Mars 1980, U.K. est officiellement dissout car Jobson et Wetton avaient des idées différentes sur la façon dont le groupe devait se développer.
Jobson voulait que le groupe continue avec des morceaux instrumentaux plus longs, tandis que Wetton pensait que la réalisation de chansons courtes était une meilleure idée.
Jobson a déclaré qu'une chanson en particulier, était la raison de la dissolution du groupe, "When Will You Realize?", une face B de single jamais sorti en LP (à ce jour toujours pas disponible sur CD) présenté sur le single "Night After Night", que Wetton ré-enregistrera (avec des paroles légèrement différentes) en 1980 sur son album solo "Caught In The Crossfire".

Jobson travaille avec Jethro Tull sur l'album "A" et fait ensuite une carrière solo.
Wetton, à la suite d'un bref séjour avec Wishbone Ash (d'Octobre à Décembre 1980), et de l'enregistrement de son album solo "Caught In The Crossfire" (été 1980), quitte finalement E.G. Records pour signer avec Geffen Records et l'ancien manager de Yes, Brian Lane et il lance Asia avec Steve Howe, Carl Palmer et Geoffrey Downes.
Bozzio forme Missing Persons avec son épouse d'alors Dale Bozzio, le guitariste Warren Cuccurullo et le bassiste Patrick O'Hearn, tous les quatre aussi issus d'un line-up avec Zappa. Holdsworth et Bozzio jouent ensemble dans HoBoLeMa.

Il y eut bien des rumeurs d'une réunion dans les années 90, mais malgré le fait que la plupart des membres travaillaient ensemble, aucune collaboration sous le nom de U.K. n'eut lieu. Wetton connaitra le succès commercial avec Asia, et Bozzio fera également son bonheur avec Missing Persons.

De 1995 à 1998, Jobson et Wetton travaillent de nouveau ensemble sur une nouvelle proposition d'album de réunion de UK, avec les contributions de Bruford, Tony Levin, Steve Hackett et Francis Dunnery.
Toutefois, lorsque Wetton les quitte, "Legacy" devient un projet solo d'Eddie Jobson, avec Wetton remplacé au chant par Aaron Lippert.
Finalement, Jobson abandonne le projet. Trois des morceaux prévus pour ce projet avorté trouvent leur place sur "Voices of Life", une compilation de Bulgarian Women's Choir organisée par Jobson.

En Octobre 2007, Jobson annonce un nouveau groupe, UKZ, avec Lippert et l'ancien bassiste guitariste de King Crimson, Trey Gunn, entre autres, qui publie un EP intitulé "Radiation" en Mars 2009.
En fin 2009, Jobson et Wetton parlent à la fois d'une réunion possible de U.K.et d'une tournée de réunion au Royaume Uni en Février / Mars 2010 avec Jobson, Wetton, Marco Minnemann à la batterie (de UKZ) et Greg Howe (Victor Wooten, Vitalij Kuprij, Michael Jackson) à la guitare qui est décrite aux promoteurs, mais non confirmée par Wetton.
Wetton et Jobson effectuent trois concerts en Pologne en Novembre 2009 dans le cadre du projet Jobson's Ultimate Zero (U-Z). Le line-up comprend aussi Marco Minnemann (batterie), Greg Howe (guitare) et Tony Levin (stick). Ils jouent la musique de UK et de King Crimson. Un CD compilé à partir des diverses performances de UZ à partir de 2009, dont certains morceaux sont tirés des spectacles Polonais, est sorti.

Il a été annoncé le 11 Février 2011, et confirmé plus tard par John Wetton sur son site Internet, que U.K devait jouer deux spectacles au Japon les 15 et 16 Avril 2011.
Le line-up serait Jobson, Wetton, Alex Machacek, et Marco Minnemann.
Le commentaire de Wetton était "Je pense que vous pouvez laisser tomber le 'Z', maintenant".
Des dates aux États-Unis, dont un spectacle à San Francisco, ont également été annoncées et réalisées en Avril 2011.

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Un DVD intitulé "Reunion: Live in Tokyo" a été tiré de ces spectacles et officiellement lancé en 2013.

UK s'est récemment reformé avec John Wetton, Eddie Jobson et Terry Bozzio pour une tournée mondiale en 2012.
Le line-up pour la tournée Européenne ultérieure, à part Jobson et Wetton, comprend également le batteur Gary Husband et le guitariste Alex Machacek qui avait déjà joué avec Jobson sur le EP "Radiation" par UKZ.

En 2013, le groupe a fait une autre tournée "Azure Seas" avec Bozzio à la batterie et Machacek à la guitare, et une tournée sur la côte Est avec Virgil Donati en remplacement de Bozzio.
Le 8 Novembre de la même année , U.K. a donné également un concert spécial de leurs deux albums studio à Kawasaki, au Japon.
Le batteur pour ce concert spécial était Marco Minneman.

Le groupe a annoncé qu'il apparaitra dans l'édition 2014 de "Cruise to the Edge " avec le line-up comprend Jobson, Wetton, Machacek et Donati.

Discographie:

1978 U.K.
1979 Danger Money
1979 Night After Night

sources: wikipedia, Bob Moore
Dernière édition par alcat01 le 01 Mar 2014, 00:20, édité 3 fois.
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Re: U.K. (Bio)

Messagepar Algernon » 04 Fév 2013, 23:00

Superbe premier album, qui garde toujours un charme tout à fait particulier.
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Re: U.K. (Bio)

Messagepar nunu » 04 Fév 2013, 23:07

j'ai le Night after Night et LP, j'ai du l'écouter 2 fois, j'ai pas du tout aimer. je crois que je vais m'en débarasser.
Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)
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Re: U.K. (Bio)

Messagepar Algernon » 04 Fév 2013, 23:16

"Night after Night", peu écouté. Il ne se passe pas grand chose quand je me le passe.
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Re: U.K. (Bio)

Messagepar alcat01 » 05 Fév 2013, 21:28

Pour moi, les deux premiers albums sont des monuments, le reste n'est que de l'accessoire!
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Re: U.K. (Bio)

Messagepar alcat01 » 01 Mar 2014, 00:21

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