L'organiste Manfred Mann a dirigé tous ses différents groupes à travers quatre décennies de changements musicaux, depuis le début des années soixante par lesquels Manfred Mann (le groupe), nous a innondé d’une série de pas moins de dis-huit Hits dont trois numéros 1 au Royaume Uni: "The Mighty Quinn", "Pretty Flamingo" et "Do Wah Diddy Diddy", jusqu'à l'heure actuelle où l'Earth Band tient encore debout...
Manfred Mann's Earth Band se forme en 1971 et existe encore actuellement et sa ligne de base conserve toujours deux des membres originaires des jours fortement couronnés de succès des années soixante-dix: Manfred Mann aux claviers et Mick Rogers à la guitare et au chant.
Ce groupe est aussi composé de Steve Kinch à la guitare basse, qui est avec le groupe depuis la Tournée 1986, Noel McCalla, chanteur et percussioniste, qui a travaillé sur deux des Albums de Manfred Mann et a voyagé avec depuis 1991 et Richard Marcangelo à la batterie depuis la Tournée européenne 2000.
En Décembre 1970, une vague sans précèdant de rock progressif explose principalement en Angleterre, avec des groupes comme Yes, Genesis, ou Emerson Lake & Palmer, et Mann décide de former un groupe capable de rivaliser avec cette nouvelle génération.
Il rappelle Chris Slade (dernier batteur du Chapter Three et ancien batteur de Tom Jones), et engage le guitariste chanteur Australien Mick Rogers et le bassiste Colin Pattenden. Cette formation fut la plus durable et sur scène, l'alchimie entre les quatre musiciens était pratiquement parfaite.
C'est à cette époque que Manfred découvre les synthétiseurs, et il en joue pour la première fois sur l'album "Look At Yourself" de ses amis de Uriah Heep.
Manfred Mann a délibérément pris la décision de s'éloigner des morceaux du format de trois minutes de style résolument pop de son premier groupe. Après que Manfred ait formé avec Mike Hugg, Manfred Mann Chapter III, un groupe de jazz rock qui pendant sa courte vie a été décrit par Manfred comme une réaction à l'usine de Hits du Manfred Mann Group. Mais, ce n'est cependant qu'avec la formation de l'Earth Band en 1971 que Manfred fût capable de trouver le véritable support pour la plupart de sa production musicale future.
La direction musicale de Manfred Mann's Earth Band est très différente de celle de Manfred Mann, je dirais même que l'Earth Band est, à partir d'une perspective pop, presque délibérément contraire à la toute première expérience musicale de Mann, mais mélange l'approche stylistique du rock progressif au jeu vif et distinctif du synthétiseur Moog influencé par le Jazz, et l'oreille mélodique de Mann.
Le groupe commence sous le nom de Manfred Mann et joue sur scène pour la première fois en Mars 1971.
Au mois de Juin parait leur premier simple "Living Without You" (de Randy Newman) sans obtenir un gros succès.
Le groupe avait enregistré aussi un premier album, qui devait s'appeler initialement "Stepping Sideways", mais déçu par le résultat, l'album fut purement et simplement annulé (on en retrouve une bonne partie sur le coffret 4 CD sorti en 2005).
Après ce premier échec (relatif), le groupe sort un deuxième simple au mois d'Aout, "Please Mrs. Henry" (de Bob Dylan) qui n'obtient qu'un succès mineur (seulement numéro 108 aux USA).
Le véritable problème du groupe semble être le manque de crédibilité: comment véritablement faire partie d'un mouvement 'sérieux' comme le Rock Prog quand on a à son répertoire des Hits comme "Do Wah Diddy" ou "Ha Ha Said The Clown".
Leur crédibilité ne viendra que de la scène, où le groupe fait merveille et se fait vite reconnaitre comme l'un des groupes les plus excitants à voir.
Pendant ses premières années, le groupe ne cessera d'affronter le public Européen et Américain sur toutes les scènes des années 70 naissantes.
Le nom de Manfred Mann s'est révèlé un problème de taille qui, évidemment posa un énorme problème d'identité, et les quatre musiciens proposent tout simplement Manfred Mann Band, ou encore Manfred Mann Arm Band, puis Elastic Band, puis Head Band, pour en arriver finalement à Earth Band sur une idée de Chris Slade, ce qui convenait parfaitement à leurs préoccupations écologistes du moment.
Le Manfred Mann's Earth Band joue donc pour la première fois sous ce nom au mois de Novembre 1971.
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En Janvier 1972, apparait enfin leur premier véritable album "Manfred Mann's Earth Band" sans grand succès (il n'atteint seulement que le numéro138 dans les Charts albums aux Etats Unis).
Cet album contient de nouvelles versions des deux simples précédents, un titre de Dr. John "Jump Sturdy" et un nouveau simple "California Coastline" sans plus de succès.
L'album n'est pas mauvais du tout, mais il n'est pas vraiment représentatif de ce que le groupe montre sur scène.
Le Manfred Mann's Earth Band repart alors en tournée avec des têtes d'affiche comme Free ou Deep Purple.
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Leur deuxième album "Glorified Magnified" sorti en Septembre 1972 est bien supérieur au précédent, mais ne décolle pas dans les Charts.
Pourtant, il y a quelques bons morceaux comme "Meat" (signé par Mann), une nouvelle version du titre du Chapter Three "One Way Glass" et aussi le sacrosaint titre de Bob Dylan (comme dans chacul des albums du groupe de cette^période-là), "It's All Over Now Baby Blue".
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Le groupe continue des tournées incessantes en Europe et aux Etats unis, et le succès rencontré sur la route prépare le terrain pour le nouvel album, qui sort sous le titre "Messin'" en Europe et "Get Your Rocks Off" aux USA (atteint le numéro 196 aux USA) en Juin 1973.
L'album est considéré de façon tout à fait légitime comme le premier album sérieux et véritablement cohérent du groupe. Dire que Manfred Mann y trouve enfin sa voie serait peut-être excessif mais il y trouve à l'évidence un bien meilleur compromis entre hard rock et rock prog que sur les précédents opus. Ce fameux compromis semble passer par une sorte de rock planant saupoudré de multiples soli à rallonge, qui, une fois n'est pas coutume, méritent d'être explorés au moins une fois jusqu'au bout. Même la niaiserie des mélodies est judicieusement revue à la baisse par un Manfred Mann qui parvient même à les rendre plus accrocheuses.
La beauté d'un "Buddah" est dans ses phases qui allient arpèges de guitare et chant. Si le titre ne se perdait pas tant dans d'inutiles digressions, ce dernier lui attribuerait le statut de grand classique de la décennie. Les grooves sont aussi plus évidents et cohérents qu'auparavant. Manfred Mann réalise ses meilleurs soli de claviers dans lesquels il rivalise parfaitement avec les leaders de l'époque (comme Keith Emerson ou Rick Wakeman), tout comme Mick Rogers qui fait merveilleusement hurler sa guitare.
Les élans gospels ne disparaissent toujours pas mais sont ici mêlés de façon plus cohérente à l'esprit hard rock. Ainsi, les quatre vocalistes féminines s'imposent massivement mais de façon ponctuelle sur l'efficace "Messin'" qui prend d'un coup la forme d'un imposant hymne rock. En revanche, avec la reprise du "Mardi Gras Day" de Dr. John, le groupe rétrograde directement au niveau de son premier album. Si ce titre n'était pas aussi jubilatoire que ridicule, il ne ferait que nuire à la cohérence de ce disque.
Manfred persiste par ailleurs à reprendre Bob Dylan avec un "Get Your Rocks Off" certes, mais un peu alourdi et gospelisé.
Mick Rogers devient un véritable guitar hero sur deux titres ("Cloudy Eyes" et "Sadjoy") menés par des leads qui ne sont pas sans rappeler le Carlos Santana des débuts.
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"Messin'" est donc un album porteur d'espoir sur l'avenir musical du Manfred Mann's Earth Band. Ses titres ne sont peut-être pas aussi fameux que sa pochette mais ils sont bons, ce qui représente déjà beaucoup après des débuts assez moyens.
Manfred travaille ensuite sur une composition classique de Gustav Holst "The Planets", et il sera en 1973, le premier musicien Rock à recevoir l'autorisation par la famille Holst elle-même d'adapter et de jouer ses compositions.
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L'intérêt de Mann pour la musique classique Anglaise du vingtième siècle le voit adapter "Planets Suite'" de Gustav Holst, remportant un Hit au Royaume-Uni avec une version de "Jupiter" movement, avec des paroles ajoutées, intitulé "Joybringer".
En Aout 1973, ce simple "Joybringer" obtient un succès fracassant en Europe (numéro 9 au Royaume Uni). C'est le premier succès rencontré par le groupe depuis sa formation et il sort un nouvel album intitulé "Solar Fire" en Novembre (numéro 96 aux Etats Unis).
Le maintenant classique "Solar Fire", dont a été tiré le premier des dix Hits du groupe "Joybringer" et une reprise de Bob Dylan "Father of Day" qui est toujours exécuté par Mick Rogers pendant les spectacles live aujourd'hui, lance enfin le groupe sur la voie du succès.
Même si l'album n'entre pas dans les Charts Britanniques, il continue malgré tout a se vendre régulièrement et obtiendra même un disque d'or plus tard.
L'album, vraiment excellent, est d'ailleurs le premier à attirer un large public en Europe et surtout en Allemagne où le succès ne se démentira jamais.
Pendant tout le printemps de l'année 1974, le groupe tourne en première partie du Blue Oyster Cult aux Etats-Unis, puis pendant l'été en Europe, il tourne avec Uriah Heep.
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En Octobre 1974, sort leur nouvel album "The Good Earth" (numéro 157 en Amérique) qui ne réussit pas à égaler le succès de l'album précédent, car il est enraciné dans les préoccupations écologiques, un thème récurrant dans la musique de Mann des années plus tard, au point de donner un cadeau d'une parcelle de terre au Pays de Galles avec chaque album vendu (du moins en théorie).
Plus qu'une simple idée de marketing, cette initiative du groupe à permis de sauvegarder une colline boisée riche en faune et en flore menacée à l'époque par les industries. Même encore aujourd'hui, cette colline est toujours dans le même état naturel qu'à l'époque.
"The Good Earth" est encore une fois un excellent album dans lequel est inclu le titre de Gary Wright "Give Me The Good Earth" et le simple "I'll Be Gone" signé par Mike Rudd.
En Novembre, le groupe est de retour sur la route en compagnie de Uriah Heep et Rush. C'est partout un hrand succès et les salles ne désemplissent pas.
Pendant l'une des tournées Américaines du groupe, Manfred achète le premier album de Bruce Springsteen : "Greetings From Asbury Park NJ", et Manfred adaptera trois titres de cet album dans les cinq années à venir.
C'était cependant surtout par les concerts live que Manfred Mann's Earth Band se construisait une réputation mondiale en tant que Grand Groupe de Rock avec une base de fans très loyale.
La composition de l'Earth Band a été stable pendant leurs six premiers albums avant de devenir relativement informel; Mick Rogers, guitariste chanteur d'origine, décida de quitter le groupe avant d'être remplacé par Chris Thompson au chant et Dave Flett à la guitare.
En 1975 est venu un changement de base avec une nouvelle figure charismatique: Chris Thompson. Le simple du groupe "Blinded By The Light" est une reprise de Bruce Springsteen qui atteint le numéro 1 dans les Charts U.S. et est un succès mondial énorme, comme l'album qui a suivi "The Roaring Silence".
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Alors que l'originale de Springsteen sur l'album de 1973 "Greetings from Asbury Park, N J" est un album folk, et acoustique, la version de Manfred Mann's Earth Band est un rock, combinant le travail du Moog Sinthétiseur et l'orgue de Mann et la guitare de Flett. Une autre des caractèristiques majeures qui a attiré l'attention du public sur "Blinded by the Light" est le chant de Manfred à la fin du morceau en contrepoint avec Thompson.
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En Aout 1975, l'Earth Band sort un nouvel album "Nightingales And Bombers" (numéro 120 en Amérique) qui contient la reprise de Springsteen, "Spirits In The Night" qui sort en simple sans grand succès (seulement numéro 97 aux Etats Unis).
"Nightingales and Bombers" 1975 doit son titre à l'enregistrement d'un rossignol chantant pendant que des bombardiers passent au dessus, une nuit dans le jardin d'un ornithologue naturaliste de la Seconde Guerre mondiale, et l'enregistrement resta cèlèbre en Angleterre et est incorporé sur le titre "As Above So Below". Sur cet album on trouve aussi le titre de Joan Armatrading "Visionary Mountains", et sur la version Américaine de l'album figure un autre titre de Dylan "Quit Your Low Down Ways".
Une fois l'album terminé, Mick Rogers quitte la formation afin de former son propre groupe Eclipse en Australie. Malgré cela, il reste en bons termes avec Mann, participant encore à bon nombres de sessions de l'Earth Band, et réintégre même le groupe en 1985.
La fonction de batteur était remplie à l'origine par Chris Slade, qui fut plus tard membre d'AC / DC et aussi d'Asia. De même, le bassiste, techniquement et hautement qualifié, Colin Pattenden, après avoir quitté l'Earth Band, est devenu un bon consultant du son, créant sa propre société, pour la conception et l'installation de tout systèmes sonores.
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Avec l'album "Watch", le changement de line-up apporte alors un grand changement dans le style musical: les morceaux sont beaucoup plus courts, plus rythmés, moins progressifs, comme "Davy's on the road again", "Mighty Quinn" ou "California".
Malgré cela, les synthés de Manfred assurent toujours, avec ce son si particulier qui n'appartient qu'à lui.
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"Angel Station", sorti en 1979 ne fait pas l'unanimité chez les critiques. Pourtant, une nouvelle reprise de Dylan est encore un succès et "You Angel You" marie la puissance de la chanson de Dylan avec l'extraordinaire talent en tant qu'arrangeur et orchestrateur de Mann.
Passé pratiquement inaperçu par la plupart des critiques à l'époque, "Angel Station" est pourtant un album tout à fait unique dans sa conception en disposant d'un théme de six notes descendant sur la plupart des chansons de l'album, habilement tissé dans le contexte de chaque chanson d'une façon différente.
Flett quitte le groupe juste avant "Angel Station" et il est remplacé par Steve Waller, qui partage les fonctions de chanteur avec Thompson qui avait également l'intention de poursuivre une carrière solo.
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"Chance", l'album de 1980 montre une évolution vers une approche plus électronique, et produit plusieurs morceaux qui ont été des Hits au Royaume-Uni.
Le changement radical de la musique donne un album moyen avec des chansons très inégales. Mais l'album contient une reprise explosive de "For You":de Bruce Springsteen qui rachète entièrement le reste.
Fin des années 70 et au début des années 80, Mann est devenu très actif dans le mouvement anti-apartheid internationale et il a, par contrecoup, été interdit d'entrer en Afrique du Sud, son pays d'origine.
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Découragés, les membres du groupe firent des voyages en Afrique du Sud pour enregistrer les musiciens Africains de l'album "Somewhere in Afrika", pré-figurant en quelque sorte le "Graceland" de Paul Simon.
L'album comprend une reprise de Police intitulée "Demolition Man" et aussi une reprise de "Redemption Song", de Bob Marley, qui est encore jouée sur scène aujourd'hui.
C'est un très bon album, précurseur, à sa sortie, d'une sybiose entre Rock et World Music, avec un subtil mélange de sonorité rythmiques et de voix prises sur place, le tout sonnant très électro-rock années 80.
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"Criminal tango", sorti en 1986, n'est pas un album exceptionnel, et la réalisation de cet opus a eu lieu dans une période agitée pour le groupe: "Bronze Records", sa maison de disque depuis les débuts, a fait faillite, et le groupe signe alors chez une filiale de Virgin.
A noter le retour d'un des membres fondateurs, Mick Rogers.
Il restait en stock des morceaux non utilisés pour "Somewhere in Afrika", mais pas suffisamment pour faire un disque entier.
Donc, avec un line- up varié, des nouvelles compositions sortent de sessions d'enregistrement comme "Going Underground", "Mystery Kids" et une reprise de "Do Anything You Want" ressorte de cet album honnête, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment.
Le Manfred Mann's Earth Band a continué d'enregistrer jusqu'à ce jour, reprenant des titres d'artistes aussi variés que Paul Weller, Robert Cray, Del Amitri, ou encore Lovin 'Spoonful.
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Mann a également publié un album solo, "Plains Music", à partir de la Native American Music, et son dernier album, "2006" inclut des collaborations avec le rappeur Allemand Thomas D et des morceaux avec de la musique des Super Furry Animals, entre autres.
Un coffret de 4 CD intitulé "Odds & Sods - Mis-takes & Out-takes" en comprend de nombreuses versions de morceaux précédemment non terminées a été publié en Août 2005.
Celui-ci comprend beaucoup d'inédits, l'album "Manfred Mann Chapter III Volume 3" et le premier album déjà cité au début de l'analyse, "Stepping Sideways".
Le quatrième CD comprend deux morceaux inédits en studio et des morceaux live.
En Décembre 2006, sort un DVD "Unearthed 1973-2005 The Best of Manfred Mann's Earth Band". Cela représente vingt morceaux, en commençant par trois en Suède en 1973 ( "Father of Day", "Captain Bobby Stout", et "Black And Blue"), jusqu'à une performance de 2005 avec "Mighty Quinn".
Discographie:
Manfred Mann's Earth Band 1971
Glorified Magnified 1972
Messin 1973
Solar Fire 1973
The Good Earth 1974
Nightingales and Bombers 1975
The Roaring Silence 1976
Wired, Recorded Live in Boston 1977
Watch 1978
Angel Station 1979
Chance 1981
Somewhere in Afrika 1982-83
Live in Budapest 1984 (live)
Criminal Tango 1986
Masque 1987
Soft Vengeance 1997
Mann Alive 1998 (live)
2006 2004
Odds & Sods - Mis-takes & Out-takes 2005
souces: rockclassics, wikipedia, religionnaire
