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TRIUMPH (Bio)

MessagePosté: 07 Fév 2015, 00:36
par alcat01
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Triumph est un Power Trio de Hard Rock Canadien formé en 1975 à Mississauga dans l'Ontario par Mike Levine (guitare basse, claviers), Gil Moore (batterie, chant) et Rik Emmett (guitare, chant) qui a été populaire à la fin des années 1970 et pendant les années 1980.
Entre 16 albums et DVD, Triumph a reçu 18 Disque d'Or et neuf Disques de Platine au Canada et aux États-Unis.
Triumph a été nominé pour plusieurs Juno Awards, y compris 'Groupe de l'année' en 1979, 1985, 1986 et 1987.

Comme leur compatriote Canadiens de Rush, Triumph a commencé à construire sa réputation en Amérique du Nord comme groupe scénique, avec un pic dans la première moitié des années 1980.
Le groupe a été formé par les vétérans de la Musique de Toronto que sont Gil Moore (batterie, chant), Mike Levine (basse, claviers), et Rik Emmett (guitare, chant) en 1975.

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Triumph est souvent comparé à Rush.
Leur style musical est du Hard Rock et du Heavy Metal bien que le groupe lui-même était réticent à adopter cette étiquette.
Moore a une fois décrit Triumph comme un croisement entre Emerson, Lake & Palmer et The Who.
Le style de 'songwriting' d'Emmett montre une certaine influence du Rock Progressif, ainsi qu'une influence directe à la musique classique; chaque album de Triumph inclut un morceau classique de guitare solo.

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Moore a également doublé en tant que chanteur principal sur un grand nombre de leurs chansons les plus Heavy; le bassiste et pianiste Mike Levine produit leurs premiers albums.
Le style de Triumph s'est avéré impopulaire auprès des rock critiques, comme beaucoup de groupes de Rock Progressif et de Heavy Metal. les journalistes de Rolling Stone les étiquetant comme un "groupe sans visage".

Moore et Levine avaient repéré Emmett une nuit d'Eté en 1975 dans un club sur le Queensway à l'extrémité ouest Toronto, appelés The Hollywood Tavern, où Emmett jouait dans un groupe appelé ACT III.
Les trois musiciens se réunissent par la suite pour une jam session dans le sous-sol de la maison de Moore à Mississauga, après quoi Moore et Levine montrent à Emmett les matériels et les contrats promotionnels qu'ils avaient déjà obtenu pour des concerts à partir de Septembre de cette année-là.
Ils offrent un salaire hebdomadaire à Emmett minimum garanti de 175 $, et Emmett accepte de se joindre aussi à eux en tant que partenaire fondateur.

Comme dit précédemment, au départ, l'instrumentation, le style Power Rock très sophistiqué et les effets pyrotechniques des spectacles du trio le firent imparablement comparer à Rush.
Ainsi, un journaliste réputé écrivit un jour que la musique de Triumph était une musique "irrépressible devant laquelle le grand maître du genre, Rush, risque fort de devoir s'incliner".
Cet avis positif était pourtant une exception, car peu estimé par les critiques, Triumph fut plus souvent décrit par les médias de Toronto comme une entreprise lucrative que comme une véritable association de créateurs.

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Le premier concert payant de Triumph a eu lieu à la Simcoe High School le 19 Septembre 1975, pour 750 $.
Le 26 Août, 1978, ils étaient têtes d'affiche au Canada Jam Festival à Mosport en jouant devant une foule de 110 000 personnes.

Triumph a signé son premier contrat d'enregistrement avec Attic Records au Canada.
Ils ont signé plus tard avec RCA Records aux États-Unis couvrant toutes les zones sauf le Canada.
Après la fin du contrat RCA en acrimonie, MCA Records récupéra le groupe et réédita toute leur musique à ce jour en 1984.
Après le passage à MCA, le groupe commença à travailler avec des producteurs extérieurs, et leurs albums studio devinrent de plus en plus difficiles à reproduire sur scène.
Plutôt que de suivre le chemin du séquenceur chargé pris par Rush pour rester un véritable power trio, Triumph ajouta plus tard Rick Santers, un guitariste et claviériste de Toronto, pour les aider dans leurs trois dernières tournées.

Cependant, au bout du compte, Emmett finit par être considéré comme l'un des meilleurs guitaristes Rock, et outre son public habituel, le groupe s'est constitué un noyau de jeunes fidèles appartenant à un auditoire masculin que séduisent l'énergie sonore et le côté spectaculaire des concerts.

Au Canada, chacun de ces disques se vendit à plus de 50 000 exemplaires.
Pour "Just a Game" et "Thunder Seven", le chiffre dépassa les 100 000.
Plus de 500 000 exemplaires d' "Allied Forces" et de "Never Surrender" furent vendus aux USA.

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Le premier album de Triumph, intitulé "Triumph", fut rare à l'origine en dehors du Canada, car le label Attic Records n'avait édité que très peu d'exemplaires la première fois en 1975.
Mais, le disque sera remasterisé et réédité avec une nouvelle couverture sous le titre "In the Beginning" en 1995...

C'est un bon premier album qui met en valeur un tout; un grand travail de guitare et les vocaux de Rik Emmett, un martèlement primal et la voix de Gil Moore, et la production et le travail à la basse de Mike Levine.

Initialement publié au Canada, il retrace les tout premiers travaux du groupe.
Avec ce premier enregistrement, Triumph est en quête d'une véritable identité musicale, sa musique est presque à l'état embryonnaire alors qu'ils essaient encore de trouver et de développer les formules qui les rendront plus populaires.
Il est composé d'une bonne variété de musique et de styles qui sert à mettre en valeur le talent de ce groupe.
Au niveau des paroles, par contre, l'album est une grande déception par rapport aux albums suivants et la jeunesse et l'inexpérience du groupe sont bien présentes.

Au début, la première partie de "Street Fighter" pourrait faire penser à Judas Priest avec son riff qui annoncerait presque ce que sera la révolution de la NWOBHM, mais le trio ne parait pas prêt à délaisser l'exubérance et la grandiloquence comme en le montre la seconde partie de ce morceau planant et éthéré.
Le morceau "Blinding Light Show / Moonchild" propulse un chant théâtral et torturé rappelant celui de Roger Waters, avant que Rik Emmett ne s'engage dans un interlude étonnant à la guitare classique.
Le mélange remarquable du groove et du riff évoque immanquablement Aerosmith ainsi que l'Arena Rock.

En définitive, c'est bien la pierre angulaire sur laquelle leur notoriété va se construire et l'album est quasiment un must pour tout fan de Triumph car si vous aimez le jeu de Rik Emmett, cet enregistrement est un mélange de puissance brute avec un peu de la meilleure musique acoustique qu'il ait jamais écrit!

Ce premier album se fait tout d'abord plutôt discret avant d'émerger sur les ondes du Texas, grâce à un DJ séduit.
Le groupe s'engouffre alors dans la brèche en effectuant une tournée dans la région, ce qui lui permet d'obtenir un contrat chez RCA.
Par ce premier opus, Triumph démontre qu'un très bon disque de Hard Rock peut aussi résulter d'une incertitude profonde, si les tâtonnements qui en découlent sont suffisamment appuyés.
Les multiples directions artistiques prises par le trio aboutissent à des prestations attrayantes.

Passant rapidement des écoles et des bars de la région aux salles de concert, le trio se produit pour la première fois aux USA en 1977, à San Antonio, au Texas et il effectuera sa première tournée Canadienne en 1978.

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En 1977 sort un nouvel album intitulé "Rock & Roll Machine".
Sur ce disque, le trio conserve une approche très éclectique du Hard Rock.
Plus encore que son prédécesseur, cet album semble vraiment construit selon le modèle des albums de Rush, partagé entre des titres courts, directs, et d'autres plus étalés et sophistiqués.
Sa forte teneur en Boogie, un hommage évident sur le remuant "Little Texas Shaker" ainsi que la reprise du "Rocky Mountain Way" de Joe Walsh ne peuvent que séduire la majorité des fans.
Sans s'avérer particulièrement novateur en matière de Heavy Rock, Triumph fournit une fois de plus une série de riffs particulièrement inspirés de la part de Rik Emmet.
Celui-ci se distingue par ailleurs en propulsant quelques solos absolument prodigieux, notamment celui du morceau "Rock & Roll Machine".

Les compositions plus longues et détaillées témoignent de nets progrès en matière de savoir faire:
Le flamboyant "The City" dont les trois parties s'étalent sur presque dix minutes n'apparait cependant pas non plus comme révolutionnaire. Le premier segment court et imposant est basé sur "Mars" des Planètes de Gustav Holst avant qu'Emmet ne reprenne "Asturias" d'Isaac Albéniz sur le second à la guitare acoustique.
Ceci n'empêche pas ce titre de rester attrayant de bout en bout et d'offrir un dénouement excitant et poignant dont le riff très véloce annonce une fois de plus la nouvelle vague du Heavy Metal de l'autre coté de l'Atlantique.
La double fresque "New York City Streets" se présente comme très théâtrale et s'avère tout aussi palpitante.
La ballade initiale est réellement émouvante, alors que la seconde partie, après un rapide interlude jazzy, dévoile une belle petite collection de riffs et un refrain scandé absolument imparable.

Sans réellement marquer l'histoire du Hard Rock ni contribuer à son évolution, "Rock & Roll Machine" demeure une véritable petite merveille du genre, fraiche, audacieuse et particulièrement attachante.
Ce disque ouvre la voie d'une longue et riche carrière pour le trio Canadien et demeure aujourd'hui encore un véritable sommet.
Ce LP, largement publié celui-là, a reçut un certain temps d'antenne radiodiffusée, surtout avec la reprise de Gil Moore du "Rocky Mountain Way" de Joe Walsh.

Entre 1978 à 1987, Triumph jouera régulièrement aux Maple Leaf Gardens, à Toronto, qui affichera même complet deux fois en Avril 1985, lors de concerts spéciaux.

À la mi 1978, Triumph remplace, au pied levé, Sammy Hagar sur une date de promotion sur une station radio FM à San Antonio, au Texas, suivie d'une série de cinq spectacles au Texas pour JAM Productions (un promoteur du nom de Joe Miller), puis en tournée à travers le Canada avec ses compatriotes rockers Canadiens Moxy et Trooper.
San Antonio restera un endroit populaire pour le trio tout au long de sa carrière.

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Le troisième album, "Just a Game" est initialement publié au Printemps de 1979 sur RCA et il comprend un succès mineur de radio Américaine, "Hold On", qui atteint le Top 40.
Plus encore que leurs œuvres ultérieures, "Just a Game" démontre les capacités de chant et de songwriting considérables du batteur Gil Moore.
"Young Enough to Cry" et le zeppelinien "American Girls" prouvent amplement ses lettres de créance.

"Just a Game" qui est l'album de percée pour Triumph, est l'un de leur tout meilleur. C'est le bon disque au bon momen, construisant un pont en douceur partant du Rock Progressif des années 70 au son tranchant plus Hard des années 80.
Le vrai plaisir est dans des chansons comme "Just a Game" et «Suitcase Blues".

L'instrumentation est excellente et les paroles sont captivantes. Rik Emmett a une influence classique dans son style de guitare, et cela s'entend à travers ses compositions les plus lentes.
Une fois de plus, les capacités musicales du trio sont plus fortes que jamais: La musique très variée comprend, par exemple un titre bluesy "Suitcase Blues" et il y a deux chansons incroyablement bonnes: "Lay it on the Line" et "Hold On", et, à un degré moindre, "Just a Game" et "Young Enough to Cry".

"Movin' On" et "American Girls" sont des Hard Rocks classiques de la fin des années 70 / début des 80.
La chanson "Lay It On The Line" est passée à la radio AOR-FM à travers les USA et le Canada.
Cette grosse diffusion consolide le groupe dans l'esprit des auditoires de Rock classique. Parmi les standards 'oldies' des classiques du Rock, il reste la chanson la plus largement jouée et reconnue du catalogue Triumph.
"Young Enough To Cry" est un véritable chef-d'œuvre de Metal Blues. C'est une chanson sur un homme blessé dans une relation et comment les hommes peuvent être fragiles quand une femme est éprise.
"Just A Game" est à propos de la pression et des jeux du monde moderne des affaires, comment les sociétés ne se soucient pas de l'individu.
"Fantasy Serenade" est une formidable chanson acoustique qui conduit parfaitement à "Hold On", une très belle chanson sur comment la musique change la vie. L'instrumental démontre particulièrement les prouesses de Rik Emmett à la guitare.
"Hold On" fait numéro 38 dans le Billboard et c'est devenu une chanson importante sur certains marchés.
À Saint-Louis, par exemple, la chanson atteint le numéro 1 sur KSHE, une station radio AOR-FM.
"Hold On" est un plaisir coupable et un bonus lors de l'obtention de ce disque particulier et c'est probablement la meilleure mélodie de Triumph jamais enregistrée: un beau morceau de songwriting.
"Suitcase Blues" est une sorte de bonus qui apparait uniquement sur le vinyle et c'est aussi une agréable surprise: un autre exemple de polyvalence stylistique de Emmett.
Sur cette chansons, les voix sont très agréables et les mots dressent un portrait de la solitude et l'utilisation de l'alcool pour la noyer.

L'album devient finalement Disque d'Or aux États-Unis, mais, malheureusement Rik, Gil et Mike sont littéralement éclipsés par Geddy, Neil et Alex du célèbre trio Rush qui sont le plus grand et le plus fructueux groupe Rock Canadien dans l'histoire.

En 1979 et 1981, le groupe parait sur la grande scène de la Canadian National Exhibition. Ses tournées à travers l'Amérique du Nord se déroulent dans des salles et stades de même envergure, et en 1981, c'est l'Angleterre qui l'accueille.
Triumph crée en 1981 son propre studio d'enregistrement baptisé Metalworks, à Mississauga.

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Sortant des années 70, Triumph entre en plein dans les années 80 avec la sortie de "Progressions of Power".
Album moyen paru en 1980 , et mal placé entre "Just A Game" et "Allied Forces", c'est un cas à part dans leur discographie et il représente un carrefour pour le trio.
Il conserve ce son brut, similaire à "Rock & Roll Machine"; alors que d'autres albums affichent une variété de styles au sein de chaque enregistrement, celui-ci met l'accent globalement sur une approche directement plus Rock (mis à part les deux chansons d'Emmett), mais il contient également quelques musiques de style plus AOR.
L'impression de Rock Progessif sur certains titres des autres albums semble avoir totalement disparue...

Le songwriting est, à vrai dire, assez moyen et les meilleures pistes, comme "Nature's Child", "Hard road" et le plus lent "In The Night" ne sembleraient pas assez bonnes pour trouver une place dans leurs albums précédents.
Probablement le plus faible de tous les albums de Triumph jusqu'à ce moment-là, mais, heureusement, c'est un groupe réalisant le plein potentiel de leurs talents collectifs et "Nature's Child", "Woman In Love", "Tear The Roof Off" et le maniaque "I Live For The Weekend" sont pourtant des bons morceaux de Hard Rock.

Cependant, comme à leur habitude, la production est très travaillée, la musique reste mélodique, mais plus Hard que les autres, et les musiciens sont toujours au top.
Par la force des deux "Hits" de leurs albums précédents, Rik Emmett est maintenant devenu le chanteur principal, affectant ainsi peu un peu plus la sonorité générale du groupe.

"Progressions of Power" a été initialement publié sur RCA Records et il a culminé au numéro 32 dans les Billboard album charts en 1980.
Plus Heavy que leur album de 1979, Just A Game, l'album a la même intensité de guitare qui se trouve sur Rock & Roll Machine. Vocalement, le batteur Gil Moore chante cinq des huit pistes vocales.

Donc, c'est un album qui met en valeur les meilleurs aspects du groupe tout en minimisant leurs insuffisances: Comme Triumph déplace progressivement son centre d'intérêt hors du Canada vers les États-Unis, ils font également une mue musicalement parlant, virant un peu plus AOR malgré certains morceaux Hard / Heavy Metal.

Le LP commence avec l'agression amplifiée de "I Live for the Weekend", qui tracte directement l'album du trio Canadien.
Cette chanson est devenue la plus populaire de l'album. En outre, elle sera utilisée comme base de concert pour les deux années qui vont suivre.
L'ouverture cède la place à l'intro acoustique du provocant "I Can Survive", qui se transforme en un morceau de Rock mélodique.
La piste est un single tiré de l'album, mais il ne culmine qu'à un lamentable numéro 92 dans les Charts.
Sur le plan positif, il contient un beau et déprimant slow Rock, une longue power ballade émotionnelle car Triumph est capable de graver et jouer quelques chansons poignantes, et "In The Night" en est une.
"Nature's Child" est d'un Rock tueur qui clôture la première face sur une ambiance funky.
Les claviers prennent le dessus sur "Woman in Love", avec Rik Emmett accentuant la piste avec son chant, comme il le fait sur le mièvre "Take My Heart". "Woman In Love" sonne comme un croisement entre le Hard Rock et l'Arena Rock.
La ballade lente et acoustique "Take My Heart" pourrait être jouée par n'importe qui et c'est du bien moyen.
La production est très inégale: d'une piste à l'autre, on passe, par exemple, dans une autre décennie et la piste live "Tear The Roof Off" n'aide certainement pas à cet égard. C'est un rock tueur qui sera aussi joué pendant les deux tournées qui suivront.
Il y a aussi l'instrumental de service, apparemment obligatoire, intitulé "Finger Talkin'" qui n'est rien qu'un moyen pour Rik Emmett de montrer ses talents de finger-picking. qui montre superbe jeu de guitare classique de M. Emmett
Auto-produit, l'album se finit avec "Hard Road", avec Emmett au chant, ramenant le côté Hard Rock mid-tempo mélodique et fougueux de la machine Triumph.

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Avec "Allied Forces" sorti en 1981, le trois membres de Triumph mettent de côté leurs différences et collaborent de façon plus transparente que jamais, offrant dignement ce qui est considéré comme l'un des meilleurs albums de leur longue carrière.
Comme avec "Progressions of Power", les Rocks mid-tempo sont pratiquement absents ici, remplacés par des Rocks Heavy Metal chantés par le batteur Gil Moore, telles que l'ouverture "Fool for Your Love" et la chanson titre implacable.
Rik Emmett reprend la forme de Hard Rock mélodique qu'il avait abandonné sur "Progressions of Power" et contre les meilleurs services de Moore avec plusieurs de ses compositions comme le single instantanément classique "Magic Power", le blues-rock exacerbé "Hot Time (In This City Tonight)", le semi-Prog "Fight the Good Fight" et l'estival acoustique "Say Goodbye".
Alors que le bassiste Mike Levine adopte son rôle habituel de producteur et intermédiaire fiable tout en expérimentant simultanément avec des décors de claviers discrets qui ne menace jamais de corrompre le cœur Hard Rock de la musique.
Même quelques intermèdes, comme l'effet spécial sur l'intro de "Air Raid" et l'obligatoire vitrine solo d'Emmett, "Petite Etude", parvient à aider, au lieu de l'interrompre, le flux créativement inspiré de l'album, prouvant que Triumph est vraiment au sommet de leur jeu.

Si ce n'était pas encore pleinement confirmé avec l'album précédent, le Metal est maintenant plus présent avec des titres comme "Fool For Your Love", "Fight The Good Fight" et l'impressionnant "Allied Forces" (avec son intro "Air Raid"), mais ils ont réussi à garder une touche 'radio-friendly' au détriment de leur personnalité et inventivité.
Pourtant, au niveau du Hard Rock mélodique, c'est un album au dessus de la moyenne. Du début à la fin vous avez un travail remarquable de la guitare, et un bon nombre de bons morceaux.
Ce disque dispose aussi de très jolies ballades comme "Magic Power" et "Say Goodbye". Il y a aussi des réminiscences de Led Zeppelin ... mais plus orientées Metal joint à un peu d'AOR.

L'album commence avec un Hard Rock Zeppelinien "Fool For Your Love", qui est à propos d'un fou. Rien de spécial dans la musique mais les paroles sont bonnes: "...your love is vicious, slightly malicious" et "I keep lettin' love get the better of me. My head is spinnin' honey - can't you see what I need...".
"Magic Power" possède un rythme solide et une mélodie accrocheuse.
"Allied Forces" qui imite Deep Purple mais sans l'intensité est une sorte d'hymne pour les jeunes rednecks de banlieue en colère vers 1981, appelés "mobile allies", qui apparemment "marchaient tous les soirs". En d'autres termes, des rebelles sans la moindre idée. C'est une chanson qui est apparemment un appel aux armes pour les jeunes frustrés de défier le monde et se battre avec des guitares, les "Allied Forces of Rock and Roll". A noter le riff Zeppelinien vers la fin qui est assez intéressant.
Le R'N'Rollien "Hot Time (In This City Tonight)" qui fut un modeste Hit single à l'époque semble relativement mal enregistré, avec la batterie simplement enregistrée un peu fort, mais c'est aussi valable sur la plupart de l'album.
Le Zeppelinien "Fight The Good Fight" a belle introduction, une combinaison de clavier / guitare. L'intermède à la guitare remplit son office, même si c'est simple, c'est agréable.
La chanson crescendo typique d'une durée de sept minutes intitulé "Ordinary Man", avec son introduction acoustique et son lent développement est une mini-suite dans un léger style progressif qui ressemble à du Styx avec de grandes harmonies vocales est clairement démarquée ici.
Comme sur les précédents albums de Triumph, il y a un court morceau de guitare acoustique, d'inspiration classique, par Rik Emmet. Cette fois, c'est appelée "Petite Etude" et cela fonctionne comme un très agréable intermède.
Pour clôturer l'album, "Say Goodbye" n'est rien d'autre qu'une petite ballade bien gentillette.

"Allied Forces" est finalement un album assez Heavy pour contrer le côté radio-convivialité plus évident sur quelques chansons qui est une agréable à écouter, rien de révolutionnaire n'en ressort, mais est-ce réellement nécessaire?
L'album atteint le numéro 23 dans les Billboard Pop Albums charts aidé en cela par les singles "Magic Power" et "Fight the Good Fight" qui ont culminé respectivement aux numéros 8 et18, dans les Mainstream Rock charts de 1981.
"Allied Forces" s'est finalement vendu à plus d'un million d'exemplaires aux États-Unis et il est considéré comme le disque de référence de Triumph.

Aussi bien "Allied Forces" paru en 1981 que "Never Surrender" édité en 1983 ont atteint le statut de disque d'or aux États-Unis.
Triumph a également commencé à publier une série de singles à succès modérés dans le début des années 1980.

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Après cela, Triumph délaisse un peu le studio, mais, deux ans après, les trois Canadiens proposent, en 1983, "Never Surrender" et le trio joue au massif US Festival au cours du week-end d'un chaud Memorial Day éclaboussé de soleil en Californie du Sud.

Produit par le groupe avec Dave Thoener, "Never Surrender" manque quelque peu du son dynamique de l'album précédent, mais c'est encore un bon album de Triumph.
Ce n'est pas leur meilleur, mais il a beaucoup de bons moments à découvrir: Cela rocke Hard, mais avec des airs plus mélodiques.
La production est bonne et le jeu est solide.
Une des caractéristiques majeures de Triumph, ce sont les vocaux et on peut dire que, dans ce domaine, cet album est ce qui se fait de mieux.
Gil Moore est un bon chanteur, mais peut-être pas avec le son le plus original, pourtant, le compromis entre Gil et Rik pour les fonctions vocales donne de la variété à leurs albums et montre plus de dimension pour le groupe.
Et puis, le talent de guitariste de R.Emmett, souvent masqué par ses qualités de vocaliste, se révèle totalement sur cet album. Chacune de ses intervention est un régal pour les oreilles, même sur les morceaux au tempo plus lent...

"Never Surrender" voit les compositions du groupe prendre une connotation beaucoup plus politique:
Auparavant, Rik Emmett semblait se contenter de se limiter à un thème politique unique sur chaque album précédent de Triumph et "Just a Game", "Hard Road" et "Ordinary Man" dépeignaient les fortes tendances populistes de Rik Emmett.

Ce disque est une critique cinglante de la commercialisation et du grand excès d'argent des années 80 de Reagan, d'une part, et bien sûr, de l'autre, une bonne surcharge de Heavy Metal.
C'est un album assez solide.
Certes, il marque le début d'albums à consonance plus commerciale de Triumph, mais il semble finalement plus original que l'album suivant, "Thunder Seven", qui n'est certainement pas un mauvais album.

La pochette de l'album est carrément hypnotique et trois titres de cet opus furent fort bien classés dans les charts puisque "All The Way", "A World Of Fantasy" et "Never Surrender" y occupèrent respectivement les 2ème, 3ème et 23éme places dans les Mainstream Rock Chart de 1983.
Ces trois singles assurent l'ossature de cet album de Hard Rock mélodique qui n'oublie ni d'être Hard ni d'être mélodique.
Ils sont tout à fait représentatifs du style de Triumph qui allie puissance et recherche mélodieuse et ils deviendront des classiques du groupe.
Du début à la fin, pratiquement, ce ne sont que des classiques dont la plupart formeront l'ossature du fabuleux concert à l'US festival de 83, prestation scénique bien plus réussie que celle du double live "Stages" sorti plus tard.

La première chanson est un Rock au riff Hendrixien, "Too Much Thinking", qui comprend des échantillons d'un des discours présidentiels de Ronald Reagan, et qui frémit juste suffisamment pour lancer le reste de l'album sur une bonne note, le dialogue au début et à la fin de la chanson sonnant finalement assez cool.
Triumph a osé continuer à porter le flambeau du Rock dans les années 1980, refusant de compromettre leur son, mais en réussissant pourtant à obtenir une reconnaissance sur MTV avec une chanson très forte intitulée "A World of Fantasy" qui sonne parfois comme du Styx, mais façon Triumph.
Ecrit par le groupe avec Patrick Tam, c'est un morceau de Rock mélodique qui est devenu la base de FM radio rock des années 80.
Les paroles inspirées s'insinuent et tournent précautionneusement et le travail de guitare par Rik Emmett est exemplaire, comme d'habitude.
"A Miner Prelude / All The Way" est un des morceaux le plus solide du LP et il rocke; "All The Way" étant un véritable appel aux armes à feu.
Bien sûr, le Hard Rock de Moore intitulé "Battle Cry" est une excellente chanson avec de bonnes paroles.
"Overture (Processional) / Never Surrender" est le point culminant de ce LP, de bonnes paroles avec un message positif, du 'Triumph Classique' pour ainsi dire.
L'album met en vedette certains des meilleurs morceaux comme le superbe "Never Surrender" est une cascade de Metal quasi bestiale qui dure environ six minutes et demie.
La meilleure performance vocale de Gil Moore se trouve sur le Hard Rock "When the Lights Go Down" qui, au début, sonne comme un Blues acoustique avant de devenir un véritable Rock.
C'est un autre bon morceau qui montre ce qu'est un bon groupe, et c'est même la chose torride la plus Heavy que Triumph ait jamais enregistré avec un jeu de guitare slide absolument incroyable.
"Writing On The Wall / Epilogue" termine cet album sur une bonne note:
"Writing On The Wall" peut être considérée comme l'une des toutes meilleures distillations du message de Triumph, et "Epilogue (Resolution)" est un instrumental cool et bluesy à la fin qui est réellement agréable à écouter.

"Never Surrender" atteint le numéro 26 dans les Billboard Pop Albums Charts bien aidé par les singles "All the Way", "A World of Fantasy" et "Never Surrender".
L'album a même valu le statut de Disque d'Or aux États-Unis (ventes de 500 000 unités), et pourtant, malgré ce succès, leur label Américain du moment, RCA, choisit le combat contre Triumph et le groupe les quitte après cet album et il signe avec MCA qui était, à l'époque géré par le manager des Eagles, Irving Azoff et transmet la propriété de la musique du groupe de RCA à MCA (Azoff payant RCA pour les bandes master et rachetant le contrat du groupe à RCA et il finira par reverser les droits de la musique du groupe à Triumph), puis en 1995 au propre label de Triumph TRC.
Azoff démontre ainsi sa foi dans le trio en partageant leurs dettes et il les signe pour cinq albums.
Après leur changement de label en 1984, MCA a repris la distribution de leur ancien catalogue pendant dix ans.

Pour tous les amoureux de Hard Rock, Triumph est une référence, et "Never surrender", considéré comme le chef-d'œuvre Heavy Metal de Triumph, et l'un des plus grands albums de metal des années 80, demeure l'apothéose de son oeuvre.
Dans le style, sans doute un des albums les plus réussis, peut être même le plus réussi...
C'est finalement le disque de la consécration pour Triumph, celui avec lequel le groupe rejoint ses compatriotes Rush, Coney hatch ou Max Webster dans le Top des combos Canadiens.
Cet album est donc parfaitement indispensable dans leur discographie du fait de la présence, sur la moitié de l'album, de titres qui ont fait leur succès.

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"Thunder Seven", publié en Novembre 1984, est peut-être l'album référence du groupe, avec les paroles d'Emmett répondant aux préoccupations sociales dans un contexte étonnamment adulte.
C'est, en tout cas, le sommet de la carrière de Triumph et leur seul concept album, basé sur le livre de James Joyce du même titre.

C'est, en fait, plutôt la moitié d'un album concept car les quatre premières chansons ne font pas partie de ce concept:
En effet, poursuivant dans la direction de "Never Surrender", toute la seconde face forme un concept lâche se concentrant sur des perspectives différentes de temps; le temps qui passe et le comportement social des personnes par rapport à lui.
Malgré ce concept apparemment capiteux, la musique de ce CD est la plus percutante que Triumph avait jamais fait jusque-là.

Sur "Thunder Seven", le songwriting est excellent, et la production est soignée et l'album sonne particulièrement frais.
C'est, pour ainsi dire, le disque de Rik Emmett:
Bien qu'étant un grand effort collectif du trio, "Thunder Seven" est un album sensible, exubérant, majestueux, et poignant en raison de la brillante musicalité d'Emmett. Avec ses deux instrumentaux, un de nature classique, "Midsummer's Daydream" et l'autre de style blues jazzy, "Little Boy Blues", et sa voix en canon sur "Time Canon", Emmett est tout simplement parfait.
Car cet enregistrement met en valeur non seulement sa superbe maîtrise de la guitare, mais il permet également de maximiser ses capacités vocales comme jamais auparavant. "Time Goes By" et "Cool Down" révèlent aussi la passion et le charisme de ses vocaux.
Il continue à développer son jeu de guitare et le reste du groupe reste au top de sa forme de la même manière que les cinq dernières années depuis "Just A Game".
Cependant, Moore prend une grande partie des vocaux et il fait un excellent travail. La section rythmique est, comme toujours, impeccable.

L'album est un véritable joyau : des mélodies faciles à fredonner, les vocaux et des rythmiques percutantes font de cet album une "galette" absolument indispensable.

La plupart des meilleurs morceaux se trouvent sur la première moitié du CD, "Spellbound", le Zeppelinien "Cool Down" et la piste rapide "Follow your Heart", qui a un solo guitare à la fois tueur et mélodique.
Mais d'autres chansons sont remarquables musicalement parlant, comme, par exemple, l'hymne "Rock Out Roll On" et "Stranger In A Strange Land", légèrement funky.
Emmett a d'ailleurs déclaré dans une interview que "Thunder Seven" était le seul effort où le groupe avait effectivement travaillé ensemble pour co-écrire les chansons. Même Mike Levine, qui semblait jusqu'alors toujours se tenir dans l'ombre de Emmets, a montré qu'il était un maître de la Thunderbird comme sur "Stranger in a Strange Land".

Le morceau d'ouverture "Spellbound" est une piste de tueur, même selon les normes plus pointues d'aujourd'hui. C'est quelques cinq minutes de Metal plus que tranchant qui affichent non seulement la voix puissante de Gil Moore, mais aussi qui montre la maitrise de Rik Emmett à la guitare et la méchante basse de Mike Levine ainsi que des claviers atmosphériques.
"Spellbound" a été publié en single, mais il n'a cependant pas vraiment réussi, n'atteignant qu'à peine le top 100 au Canada.
Cela aurait pu être une exception, mais "Rock Out, Roll On", un solide rock de Rik Emmett, est dans la même lignée. Il n'est pas aussi puissant et aussi Heavy, mais il dispose de la voix plus aigüe d'Emmett et c'est un excellent morceau.
Suit le Zeppelien "Cool Down", qui montre Rik Emmett imitant Robert Plant dans un style bien bluesy.
"Cool Down" sonne tout à fait comme un morceau écrit par Page et Plant.
Puis vient le seul single Top 40 de l'album, le fougueux Hard Rock "Follow Your Heart", qui a été le plus gros succès de l'album, chanté rugueusement par Gil Moore.
C'est leur Hit single le plus élevé dans les Charts de tous les temps, atteignant même le numéro 88 aussi bien au Royaume-Uni qu'aux États Unis.
"Time Goes By" tape dans la même veine que "Fight The Good Fight" sur "Allied Force's".
"Midsummer's Daydream" est l'intermède de guitare classique quasi obligatoire sur chaque album du groupe.
"Time Canon" est un véritable petit chef-d'œuvre d'une minute et demi avec des couches de pistes vocales magnifiquement amenées. Emmett prend enfin sa chance vocalement, et il relève le défi à merveille.
"Time Canon" mène au fantastique "Killing Time" qui est un magnifique tour de force mélodique plein de délicieux vocaux.
Le duo avec Gil Moore est aussi une idée merveilleuse qui fonctionne à merveille.
La chanson suivante "Stranger In A Strange Land" crée une ambiance un peu funky par moment.
Le morceau de cloture, l'étonnant et inhabituel "Little Boy Blues", est un magnifique morceau Jazz Blues instrumental avec un bon changement de rythme.

"Thunder Seven" a fait ses débuts en disque compact à la fin de 1984, une époque où peu de gens pouvaient se permettre d'avoir un lecteur de CD.
Malgré deux singles et vidéos, "Spellbound" et "Follow Your Heart", l'album n'a pas réussi à atteindre les niveaux attendus, même si la cassette et les exemplaires vinyle ont été rapidement édités.
L'album ne deviendra certifié Or RIAA aux États-Unis qu'en 2003 avec des ventes de plus de 500 000 exemplaires, le 21 Avril 2003, presque dix-neuf ans après sa sortie initiale.
En outre, "Thunder Seven" est le dernier album studio dit 'classique' de Triumph.

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En 1985, Triumph sort son premier disque live, un double album intitulé "Stages".
Les morceaux enregistrés sont tirés de diverses performances au cours des années 1981 à 1984, bien que deux nouvelles chansons studio soient ajoutées: "Mind Games" et "Empty Inside".
Comme souvent, les chansons sonnent mieux en live que dans les versions studio, ce qui en fait le meilleur aperçu de la musique du groupe.

Le CD a donc été enregistré au cours de différentes tournées du groupe, de sorte qu'il traverse de nombreuses années dans leur carrière et il en est tout d'autant plus intéressant à écouter.
Comme tous les albums live de l'époque, celui-ci en particulier n'a pas lésiné sur tous les morceaux dits 'classiques'.
Le gros reproche qu'on puisse faire réside uniquement sur la conception même de ce live: il s’agit en fait d’une compilation d’extraits de concerts différents et il est incontestable que les morceaux ne s’enchainent pas vraiment et qu’on a pas réellement l’ambiance d’un vrai concert.
Une autre constatation est que les applaudissements s'évanouissent entre les chansons. Évidemment, c'est parce que les pistes ne mélangent pas réellement ensemble et il est plus difficile d'obtenir la cohésion et le sentiment d'assister à un vrai spectacle en live.
D’autre part la qualité du son est perceptiblement variable selon les morceaux. La qualité sonore est même assez pauvres sur quelques pistes assez proche d'un bootleg.

Il n’empéche que ce live est un excellent travail du groupe qui propose une succession de bons morceaux joués.
La qualité sonore globale est, malgré tout, assez bonne pour une production du milieu des années 80 car ce disque est brut de décoffrage et on peut surtout ressentir l'électricité et l'énergie dégagée.
C'est leur seul album qui définisse clairement ce que le groupe est capable de faire, et il semble avoir été clairement 'overdubbé' en studio.

La qualité des musiciens est remarquable avec au premier plan Rik Emmett, chanteur guitariste excellent.
Ses solos sont également vraiment inspirés. Incontestablement un grand talent: Son travail à la guitare est assez phénoménal et sa gamme vocale est plus qu'intéressante.
Et Mike Levine et Gil Moore, respectivement à la basse et à la batterie, eux aussi sont d’un excellent niveau.

Cet album caractérise à la fois la musicalité fantastique, l'étanchéité sonore, la gamme vocale, le jeu de guitare / solo, et l'énergie d'un spectacle live.
Quand il est sorti, c'était presque un 'Greatest Hits' en mieux parce qu'en public:
Chaque chanson est bonne; cet album est à la hauteur de leur carrière et il rocke avec des musiciens excellents.

La musique en live est super, surtout sur "Never Surrender", "Magic Power", "A World of Fantasy" et "Fight the Good Fight".
Le croustillant de "Lay it on the line" et de "Allied Forces", et le côté percutant de "Rock & Roll Machine" est à coupé le souffle car toutes ces chansons dégagent une énergie brute parfaitement enregistrée.
Emmet creuse tout particulièrement un sillage pittoresque quand il navigue à travers "Hold On", étant acoustiquement seul.
Sur "Magic Power", on ressent l''harmonie et la structure du son solides et globalement 'tranquilles'.
Cette version live double la longueur du morceau, le tout gonflé aux stéroïdes avec un grand travail à la batterie absolument incroyable. Son 'roulement de tonnerre' convient parfaitement avec les passages à la guitare de Rik pendant les ponts.
Et le solo d'Emmett montre ce qu'il peut obtenir quand la chanson est en plein essor.
Et enfin, mention spéciale au troisième membre, Mike Levine, qui fait un excellent travail à la basse et aux claviers. Le tout en fait un grand moment de gloire sur cet enregistrement un peu confus.
Emmet nous laisse à bout de souffle après un torride solo sur "Rock and Roll machine".
La sélection des chansons est, dans l'ensemble, assez bonne, le jeu est compact et il semble que les musiciens prennent du bon temps (voir l'interaction de la foule sur "Lay it on the line").
Par contre, les deux morceaux de studio qui clôturent "Stages" sont tout particulièrement hors de propos et ne devraient pas figurer sur cet album:
Non seulement parce qu'ils ne cadrent pas avec les titres live, mais parce se sont des chansons plutôt faibles en lieu et place d'un autre morceau live, ce qui aurait été plus logique.
Seul "Mind Games" est quelque peu digne d'intérêt car "Empty Inside" est une ballade presque insignifiante.

Au final cet album s’écoute pourtant d’une seule traite, alternant les passages calmes avec des moments vraiment plus Rock sur lesquels éclate vraiment le talent du groupe.
C'est, par conséquent, un véritable must pour tout fan de Rock / Metal des années 80.

Le 7 Juin 1985, Triumph est classé n° 2 dans la liste de Performance Magazine pendant une période de 6 semaines dans "Tops in Performance".

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C'est alors que Triumph prend une tournure plus commerciale inatendue avec leur nouvel album studio "The Sport of Kings" enregistré dans leur studio maison, Metalworks Studios, entre Mai à Août 1986.
Ce disque représente clairement les difficultés que connaît le groupe à l'époque car son enregistrement a été marqué par des tensions entre Triumph et leur label MCA.
Peut-être pas surprenant, Emmett a depuis exprimé son aversion pour une grande partie de l'album.
La demande d'Emmett que l'enregistrement se fasse à Estudio L2K à Majorque, en Espagne avait ajouté à la tension.

Cet album est une grande déception pour la plupart des fans d'origine: Triumph a perdu jusqu'à son identité et ces 'maîtres du Metal Canadien' sortent un album qui sonnerait presque comme du Survivor...
Ce n'est plus du Hard Rock, mais bien plutôt une sorte de Pop Soft Rock.

Triumph savait pourtant vraiment comment mettre ensemble quelques grands riffs Rock et Emmett était certainement une source de rédemption avec son travail de virtuose à la guitare, mais, sur cet album, ils oublient tout cela et essaient de jouer une sorte d'Arena Rock dont les chefs de file sont Journey, Foreigner ou même Boston par une insistance sur les claviers et l'écriture de paroles pour les masses.
Levine ne joue d'aucun clavier sur l'album; trois claviéristes venus de l'extérieur ont été embauchés pour créer les sons de clavier de l'album, alors qu'Emmett expérimente deux systèmes de sampler haut de gamme, le Synclavier 9600 Workstation et le Fairlight CMI Series III, selon Clavier Magazine de Juillet 1986.
Et Gil Moore utilise des 'Drum Machines': Il n'a jamais été un grand batteur, mais il faisait le travail, et sa voix était bonne, surtout en duo avec Emmett.
En fait, Rik chante sur six des dix chansons de l'album; quatre chansons sont chantées par Moore, et une piste est chantée en duo par les deux chanteurs.

Souvent considéré comme l'un des disques les plus décevants du groupe, “The Sport of Kings” a été l'objet de nombreuses critiques de la part des fans qui appellent ça une volte-face totale et même une capitulation car Triumph s'est vendu au mercantilisme: Plus de véritable Hard Rock, mais plutôt du 'Rock pour radio' et autre Hair Metal plutôt bien moyen. La guitare d'Emmett en est réduite à jouer des riffs commerciaux et la basse est presque inaudible la plupart du temps.

D'ailleurs, une grande partie du disque est sous l'influence d'Emmett avec un penchant vers le type de musique que son matériel solo révèlera plus tard:
Ce n'est pas un secret que certains graves fissures se formaient alors entre Moore / Levine et Rik à ce moment-là, et le groupe ne fera finalement que sortir un album de plus avant la disparition de Triumph en 1988.

Si vous n'aimez pas les claviers et le son Arena des années 80 du tout, passez votre chemin car cet album édulcoré, trop Pop par rapport à leur Rock initial est une étape majeure dans la mauvaise direction pour ce groupe... les chansons sont parfois ennuyeuses, les arrangements quelque peu rassis, et les paroles sont des clichés vraiment banaux.
Quant à l'album en lui-même, il n'est pas vraiment bon, pas mauvais non plus, simplement fade.
L'un des réels problèmes est la prolifération (l'excès) de l'untilisation d'écrivains hors du groupe, mais pour être juste, Triumph joue relativement bien ces chansons.

Peut-être que cette indifférence générale au songwriting et ces performances assez peu enthousiastes étaient un reflet direct des pressions à vendre, vendre, vendre, imposées par leur maison de disques et le marché, parce que ce disque finalement s'avère être l'un des plus banaux et dépersonnalisés de la carrière du groupe.

Dans les faits, "The Sport of Kings" montre le groupe à la recherche à la fois du succès et d'une nouvelle identité en prenant - à mauvais escient? - la direction d'un Rock AOR plus élégant de style Journey et Foreigner.
Pour être juste, certains morceaux tels que "What Rules My Heart" et "Play with Fire" réussissent à rétablir une certaine classe, rappelant les jours de gloire passés, mais rien comme leur ancienne splendeur et leur grandiloquence.
De même, les chansons commerciales comme l'ouverture "Tears in the Rain", le single Top 40 "Somebody's Out There", et le surprenant et cynique "Don't Love Anybody Else But Me", avec ses guitares acoustiques et l'harmonie des lead guitares inspirées par Boston, ont leur part de bons moments, mais elles manquent simplement de cœur et de feeling.

Le morceau d'ouverture "Tears in the Rain" de Gil Moore, est un Pop Rock rapide qui dispose d'un assez bon solo et les tonalités de synthé démontrent que ce n'est certainement pas "Allied Forces", mais les guitares et la batterie assurent encore.
Il est taillé dans la même étoffe que "Mind Games", mais il n'a pas aussi bien marché dans les Charts et il sonnerait presque comme le soundtrack de certains films de Stallone.
“The Sport of Kings” est surtout étonnamment mélodique et accrocheur grâce, par exemple, à “Somebody’s Out There” de Rik Emmett, le single qui a le mieux marché du catalogue de Triumph:
Ce morceau est juste de la pure Pop dans la direction du Bon Jovi de l'époque avec une mélodie accrocheuse.
Écrit et enregistré dans la onzième heure des sessions de "The Sport of Kings", dans une tentative pour offrir un Hit 'single' pour satisfaire les exigences de la société d'enregistrement, "Somebody's Out There" atteint le n° 27 dans le Billboard entre Septembre et Octobre 1986, grimpant même plus haut que "Hold On". Bien que Heavy sur les claviers, le chant est bon et les paroles sont chaleureuses sans être renversantes.
Le groupe opte ensuite pour du Rock plus Heavy avec "What Rules My Heart”, signé Emmett, Levine, Moore, James Brian Maloney, James Richard Huff, un mid-tempo au début, chanté par Moore et les choeurs d'Emmett, ainsi que quelques bonnes interventions de guitare et de jolis arrangements acoustiques et cette chanson rocke finalement assez dur.
"If Only" est la ballade passionnée habituelle, une chanson Pop Rock bien légère, peut-être sauvée par quelques bonnes lignes de guitare mélodiques d'Emmett, des claviers et des couches de textures de guitares symphoniques et flamboyantes, de claviers et des paroles semblant plus ou moins authentiques.
"Hooked On You" est un Hard Blues Rock assez solide, musicalement proche de Bon Jovi et Cinderella et c'est l'une des seules chansons où Emmett et Moore partagent le chant.
Sur l'hymne "Take a Stand", les fans de Hard Rock Canadien reconnaîtront le nom de Rick Santers comme l'un des co-auteurs de cette chanson.
Non seulement Rick a tourné avec Triumph en tant que second guitariste, mais il avait son propre groupe éponyme dans les années 80.
C'est l'une des rares chansons sur cet album que l'on pourrait appeler du 'Triumph vintage'.
Sur ce morceau, le trio joue de l'Arena Rock avec un grand chœur, des guitares costaudes et une rythmique qui assure.
Mais ils se déconnectent à nouveau sur "Just One Night" co-écrite par Neal Schon, une ballade légèrement R & B, sur laquelle ils tentent de sonner comme du Bryan Adams (ou du Foreigner!) qui est devenue la chanson de Triumph la plus largement jouée à la radio Canadienne.
Cette chanson a été enregistrée et co-écrite à l'origine un an plus tôt par Eric Martin pour son album éponyme chez Capitol.
La version Triumph est bien moyenne, mais Gil assure.
Que serait un album de Triumph sans son instrumental?
Comme sur chaque album de Triumph, l'instrumental de guitare acoustique est pratiquement le point culminant. Heureusement, Emmett sauve les meubles avec sa remarquable odyssée intitulée "Embrujo", excellente et même sanglante, un bref intermède court et dynamique de guitare espagnole et classique qui laisse à bout de souffle.
Probablement le morceau le plus Heavy de l'album, "Play With the Fire" est une chanson puissante avec un travail classique à la lead guitare d'Emmett et ses lamentations vocales aiguës et mélodiques, malheureusement entravée par l'utilisation de boîtes à rythmes.
“Play With the Fire” est du Triumph essayant d'être progressif à nouveau, mais la chanson n'est pas vraiment bonne.
"Don't Love Anybody Else But Me" signé Glenn Miller / Ed Roynesdal est, à la base, une jolie chanson mélodique AOR avec riffs accrocheurs et des couches de claviers, mais c'est beaucoup trop léger pour Triumph.
Ce serait tout à fait approprié à Boston; en fait les lignes de guitare rappellent légèrement "Peace of Mind".
L'album se termine, enfin, avec le passionné “In the Middle of the Night”, une douce ballade qui contient peut-être aussi les voix les plus émouvants d'Emmett dans l'album.

Seulement trois des chansons de l'album n'ont jamais été interprétées en live par Triumph, et une piste a été interprétée en public par Emmett au cours de ses trois premières tournées en solo.
Au moment où cet album est sorti, Triumph se rapprochait de la fin de son voyage musical car ils n'avaient plus qu'un seul enregistrement 'obligation contractuelle' à faire. La fin était proche...
Les morceaux comme "Tears", "Somebody's", "Hooked", "Take a stand", "Just one night" et "Don't love" sont pourtant devenus, par la force des choses, des classiques du genre AOR / Hair Metal.

Ajoutant Rick Santers à leur line-up, Triumph tourne avec le guitariste Suédois Yngwie Malmsteen à travers les États-Unis.

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En 1987, le groupe tente un retour en force avec un nouvel album "Surveillance", enregistré aux Metalworks Studios et publié le 27 Juillet 1987.
Sorti moins d'un an après "The Sport Of Kings", le groupe semble remplir une seconde obligation contractuelle, le groupe publiant habituellement un album tous les deux ans.
Les morceaux les plus progressifs ne semblent jamais vraiment décoller, alors que globalement, c'est sensé être un album de 'Hard FM Prog'.
Moore et Levine demeurent ancrés dans le Rock, Rik Emmett prend une tournure plus modern progressif, impliquant même le guitariste de Dixie Dregs et de Kansas, Steve Morse.

Souvent classé sous l'étiquette progressif, avec ce "Surveillance" le groupe s'en éloigne littéralement, mis à part les quelques intros acoustiques ("All The King's Horses","The Waking Dream").
Pour le reste il s'agit simplement d'un pur album de Hard FM avec guitares saupoudrées de synthés.
Il n' y a qu'à écouter le titre d'anthologie, "Headed to Nowhere" pour s'en rendre compte, avec le duel de guitares avec Steve Morse.
Avec Morse, la chimie fonctionne car les deux guitaristes ont un style pratiquement complémentaires l'un de l'autre sur les chansons un peu progressives comme "Headed For Nowhere", "All the King's Horses" et "Carry On The Flame".
Des morceaux 'agressifs' comme "Never Say Never" et "Headed for Nowhere" ont tendance à être des vrais clichés d'un point de vue lyrique, mais ils sont facilement contrebalancés pour leurs défauts par la passion renaissante d'Emmett pour des riffs qui semblent prier les fans de ne pas encore renoncer à Triumph!

Alors que "Sport of Kings" peut avoir été un départ de leurs racines Rock Progressif en direction du territoire musical de Survivor ou Foreigner, ils atteignent et traversent le territoire de Bon Jovi par pur mercantilisme.
Triumph fait un travail décent, mais "Surveillance" est un album plutôt pompeux et sans inspiration.
Une sorte de 'Pop Metal Opera' sans finalité, sans vie, tout à fait commercial qui semble être joué par un autre groupe.
C'est presque du Hair Metal avec une production brillante et des paroles simplistes.
Le seul facteur qui rende cet album un peu agréable est que les musiciens gèrent quand même quelques bons trucs, mais le plus gênant se trouve être la reverb sur la batterie de Moore.
Les chansons en elles-mêmes sont assez quelconques la plupart du temps, et ce n'est pas du Triumph, tout simplement. Cet album est une sorte de retour vers des Rocks plus simples, mais avec plusieurs claviers et un second guitariste sur certains morceaux.
Pourtant, à l'écoute de l'instrumentation globale de cet album, le son est excellent.

Le comble est que Triumph tente de sauver sa carrière en difficulté avec un album qui voit le trio faire une seconde tentative vers un Hard Rock plus FM avec quelques fioritures de Rock Prog.
Le trio livre ses chansons avec une certaine puissance sur "Rock You Down" et "Long Time Gone".
"On and On" et "Never Say Never" sont les Rocks stables, tandis que les ballades comme "All Over Again" et "Running in the Night" offrent une certaine continuité avec l'album précédant.

L'album commence avec l'instrumental "Prologue: Into the Forever" qui se compose d'un beau et émouvant mélange de guitare et claviers.
"Never Say Never" est presque un morceau Power Pop bien moyen avec une intro calme sous la forme de "Prologue: Into the Forever".
Le morceau suivant, "Headed For Nowhere" écrit par Emmett, comprend une apparition à la guitare du virtuose Steve Morse qui collabore sur un duo de guitare solo, sur la voix angoissée de Moore.
A noter un assez bon travail de guitare acoustique plutôt complexe sur l'intro et le fondu entre "All The Kings Horses" et "Carry On The Flame", tandis que "Carry On the Flame" est parmi les points positifs de la première face.
"Let the Light (Shine on Me)" et son coté gospel est une Power Ballad où Emmett fait un bon travail avec les vocaux.
La deuxième face débute avec "Long Time Gone" presque digne des choeurs de l'armée rouge et "Rock You Down", une chanson qui sonne comme une prise de Def Leppard.
"Prologue: Into the Forever" et "Prelude: The Waking Dream" lient les deux extrémités du passage ensemble.
"Prelude: The Waking Dream" et "On And On" sont vraiment la même chanson. Il y a un vrai travail de synthétiseur et clavier assez intéressant et le travail de guitare d'Emmett est toujours égal à lui-même.
"On and On", bien que n'étant pas un grand morceau, a un crochet vraiment stellaire...
"All Over Again" est une Power Ballad électrique assez agréable avec Moore aux vocaux.
Enfin, le single '"Running in the Night" aurait pu être Hit radio US.

L'expérimentation calculée était de retour car le groupe recherchait toujours un 'hymne', dans la droite ligne de "Long Time Gone" ou il ressasse ces racines Rock Progressif des années 70, par l'intermédiaire de "Carry on the Flame" aux claviers intensifs qui peut avoir exploité la totalité de la nouvelle technologie de synthétiseur de l'époque, mais qui sonne encore étrangement comme Kansas.
Ce n'est donc pas un bon album alors que le son pour l'époque est énorme.
Malheureusement, la qualité globale de l'album est diminuée par la plupart du matériel qui n'est pas à la hauteur (même le single traditionnel "Running in the Night" à une saveur trop AOR), mais les morceaux les plus forts donnèrent au moins aux fans de Triumph une sorte de réconfort avant la fin du groupe qui arrivera en 1988 avec le départ d'Emmett, ce qui en fait le dernier album enregistré par le trio d'origine jusqu'à son retour dans le groupe en 2000.

La tournée 1988 se conclut donc au milieu d'une disharmonie croissante sur les décisions d'affaires et direction artistique; cependant, leur concert final du 3 Septembre 1988 fut un spectacle animé sur la scène de Kingswood au Wonderland du Canada, juste au nord de Toronto.
À la fin de 1988, Rik Emmett fait un break total avec Triumph, un déplacement coûteux résultant d'un accord de longue date que stipule que si l'un du trio part, ils lui laisseraient seulement un neuvième d'intérêt.

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Emmett commence ensuite une modeste mais brillante carrière solo, avec son premier album, "Absolutely", qui lui donne quelques Hits au Canada, dont "When a Heart Breaks ", "Saved by Love" et "World of Wonder".
Et il se met, en 1990, à effectuer des tournées au Canada et aux États-Unis, pour son propre compte.
Après son départ, Triumph ne se disperse pas officiellement, mais de 1989 à 1991, ils ne paraissent plus en public.

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Pendant ce temps, Triumph publie en 1989 "Classics", leur cinquième album obligatoire dû à MCA Records.

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En 1992, MCA édite une cassette vidéo après le spectacle que Triumph avait donné en 1987 devant 250 000 spectateurs, lors du US Festival en Californie.

Le duo restant recrute Phil X (Phil Xenidis), un guitariste Canadien connu pour son travail avec Aldo Nova et Frozen Ghost.

Rick Santers reste également sur place comme claviériste et chanteur pour la tournée 1993 en Amérique du Nord, en chantant les morceaux favoris des fans, "Magic Power" et "Fight the Good Fight" de Rik Emmett.

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Le nouveau trio sort son dixième album studio de Triumph intitulé "Edge of Excess", sorti en 1993, qui est le plus récent album studio du groupe.
Malgré l'absence d'Emmett, "Edge of Excess" ne diminue en rien la réputation de Triumph car son remplaçant Phil X et Youngen Mladen, de Toronto, s'associent pour jouer les parties de guitares et sans les doux vocaux et les jolies mélodies ainsi que ses grands solos de guitare d'Emmett, le disque rocke tout simplement plus Hard du début à la fin, mais toujours avec une certaine finesse.
Les chansons n'ont plus grand chose à voir avec le Triumph des années passées et l'on pourrait presque dire que c'est un nouveau groupe et, comme toujours, la production reste excellente et le son est plus Heavy Metal que jamais.

Le nouveau guitariste n'est certainement pas aussi bon qu'Emmett, mais il ne cherche pas l'être et il fait par ailleurs un excellent travail à la guitare dans un style à la Zakk Wylde et ses riffs sont efficaces; Il devient presque shredder et certaines contributions de Mladen vont aussi dans ce sens.
Et Moore, bien meilleur chanteur qu'Emmett, semble encore avoir intensifié ses performances vocales car, par la force des choses, il reste le principal compositeur et chanteur avec l'aide supplémentaire du guitariste-producteur Mladen.
L'inconvénient de ce disque est un peu le jeu de batterie de Gil qui est passé d'un style John Bonham à un jeu de base typique bien carré...
Et, malheureusement, plus aucuns petits interludes aux claviers joués par Mike Levine!

Ce disque montre Triumph essayant de leur mieux de se démarquer dans une direction différente sans Rik et le groupe prouve ainsi qu'ils peuvent bien faire sans lui.
Chaque piste rocke très Hard sauf deux ballades plutôt lentes, "It's Over" et "Somewhere Tonight".
Le son est même du Hard Rock légèrement métallique, bien différent de tout autre album du groupe, plus simple et sans fioriture.

C'est l'un des albums les plus sous-estimés du groupe car il rocke bien du début à la fin avec des bons textes, un excellent travail de guitare de Phil X, et le chant fantastique et énergique de Moore. Rik avait perdu son désir de rocker, mais Gil et Mike ont voulu continuer...
Résultat: ce disque est une vraie tuerie avec seulement dix chansons Hard Rock, mais jouées à fond les manettes, toutes chantées par Gil Moore.
Quelques pistes sortent du lot, comme "It's Over", "Somewhere Tonight" et "Boy's Night Out", un Rock dynamite avec un solo de guitare bien plus torride que tout ce qu'Emmett avait pu faire avant.
Deux singles ont été tirés de l'album, "Child of the City", et "Trouble Maker" que l'on retrouve dans le film "Hellraiser III: Hell on Earth" de 1992.
"Troublemaker", "Child Of The City" et "Turn My Back On Love" sont féroces, Heavy et joués très fort, et les titres qui sortent du lot s'appellent "Child of the City" et "Somewhere Tonight".
Des chansons comme "Edge of Excess" et "Black Sheep" offrent un son musclé et mélodique qui a toujours été la marque de fabrique du groupe, prouvant que Moore, Levine, et Xenidis ont les capacités et les instincts nécessaires pour prospérer sans Emmett.
Il y a même une certaine profondeur et un feeling certain sur cet album.

Dans l'ensemble, cet album est bien poli, tout est assez mesuré en termes de qualité des compositions, sachant captiver immédiatement l'auditeur; et ceci dès le début avec le thème "Child Of The City", où le Rock fait une apparition dans un mid tempo, et ne souffre pas d'une certaine touche énergique dans son développement.
Lorsque le groupe accélère le tempo, cela donne "Troublemaker" qui est un Rock explosif avec les vocaux très inspirés de Moore, bien soutenus par le rythme frénétique de la guitare Phil X. Cette chanson, un peu 'purpleienne', se retrouve dans le film "Hellraiser III".
La première ballade électro-acoustique arrive avec "It's Over", presque du Triumph classique, qui une excellente composition, montrant que le rythme vocal suggestif de Moore indique clairement que son talent sur le terrain plus doux dans l'approche musicale du groupe n'a rien à envier à Emmett dans ce domaine.
Retour, ensuite, à un plan clairement Hard Rock tout à fait remarquable avec des guitares épaisses et marquées sur "Edge Of Excess", avec Phil X prouvant à nouveau ses qualités à la six cordes et le point d'appui mélodique qu'il fournit à Moore pour le chant.
Suit quelque chose de plus détendue d'un bon niveau musical sur le thème "Turn My Back On Love", toujours avec cette fusion parfaite et convaincante de la guitare et de la voix de Gil.
Le morceau suivant, "Riding High Again", a tous les ingrédients pour garder la barre haute de cet excellent album avec un texte étonnamment sexy et une musique qui est toujours en mouvement dans un environnement Hard Rock
"Black Sheep" et sa guitare ludique dégage une certaine ambiance sudiste qui donne de la variété au son du groupe, structure simple mais efficace à tout moment.
Et la diversité continue avec le beau "Boy's Night Out" et son air de fête, à la fois dans le riff, les vers, le pont accrocheur et les chorus.
La seconde ballade de l'album, "Somewhere Tonight", est peut-être un peu plus linéaire que la première, mais cela confirme que Moore sait se mouvoir comme un poisson dans l'eau dans de telles compositions.
L'album se clôt sur un air limpide de Hard mélodique, "Love In A Minute", dans la même qualité musicale constante dans son ensemble.

Ce disque est finalement, de loin, le plus excitant du groupe depuis bien longtemps.
Sans doute un autre excellent exemple de Hard Rock des années 90 garantissant toujours un excellent niveau de compétence et cet album possède beaucoup de belles chansons, mais publié en un temps où ce genre de musique était déjà un peu oubliée.

En bref, un grand et bon travail de véritable Hard Rock qu'offrait Triumph à ses fans et le trio reformé faisat étonnamment bien, recevant beaucoup d'éloges au Canada pour ce retour.
Malheureusement, ce Triumph post-Emmett eut beaucoup de mauvaise presse au cours de bien des années, la plus grande partie injustifiée car c'est un album plus que décent et bien meilleur que les deux précédents.
Pourtant, il convient de noter que cet album est passé inaperçu à sa sortie et généralement ignoré aux Etats-Unis, en raison de l'avènement du grunge...
La réception initiale par la radio Américaine semblait tout à fait favorable, jusqu'à ce que le label d'enregistrement de Triumph, une filiale de Polygram, ne se dissolve de façon inattendue en 1993.

Malheureusement, après cette période de ralentissement, le groupe se sépare effectivement, sans doute principalement en raison de l'évolution des goûts des consommateurs et des nouvelles orientations de l'industrie musicale.

En 1998, Rik Emmett résiste aux ouvertures de ses anciens amis pour une tournée du vingtième anniversaire potentiellement lucratif aux États-Unis, affirmant qu'il n'était pas intéressé.
Néanmoins, Moore et Levine rachètent la totalité du catalogue des albums de MCA et lancent leur propre marque TML Entertainment, et ils continuent à éditer des enregistrements live et des vidéos de leur longue carrière.

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En 1996 sort un album live intitulé "King Biscuit Flower Hour Presents: Triumph In Concert" qui a été enregistré en public à Cleveland le 12 Octobre 1981, lors de leur tournée 'Allied Forces tour'.
Les chansons de cet album, ainsi que plusieurs morceaux antérieurs, sont livrés en pur live et sans fioritures par le groupe.
Des morceaux de l'émission sonnent vraiment datés, comme, par exemple, le solo de batterie, mais cela n(a rien de surprenant en fonction de l'année d'enregistrement, 1981.

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En 2003, TML sort un album DVD live intitulé "Live at the US Festival" enregistré à l'origine à San Bernardino, en Californie au US Festival en 1983.
Ce festival historique, attirant près de 250 000 fans de Rock, comprenait également Van Halen et The Clash.
Triumph avait auparavant publié ce concert sur VHS après le 'Never Surrender Tour', avec deux vidéos de l'album "Thunder Seven".

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https://mega.co.nz/#!Y0lDQaya!DypECUa-V ... XiZ1RAc69o
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Un CD sous le même titre en a été tiré...

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En 2004, TML a publié un deuxième concert de DVD, "A Night of Triumph", filmé en 1987 au Halifax Metro Centre pendant "The Sport of Kings".

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L'anthologie la plus complète, "Livin' for the Weekend: Anthology", a été publiée en 2005.

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Un CD des versions étendues de certains des Hits les plus populaires du groupe appelé "Extended Versions: Triumph" a été édité en 2006.

Gil Moore possède et exploite maintenant les Metalworks Studios à Mississauga, ouvert à l'origine dans les années 1980 pour l'usage exclusif de Triumph, qui forme également des ingénieurs et techniciens du son pour l'industrie musicale du Canada.

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Emett constitue en 2007 le groupe Airtime avec lequel il sortit un album baptisé "Liberty Manifesto".

Le 10 Mars 2007, Triumph est intronisé au Canadian Music Industry Hall of Fame lors d'une cérémonie au Fairmont Royal York Hotel de Toronto.
Tous les membres originaux du groupe étaient présents pour l'événement.
Cette première réunion en près de vingt ans semble avoir brisé le long silence entre Rik Emmett et ses anciens camarades, mais une récente interview avec le guitariste n'a pas promis une réunion de Triumph.
Emmett cite la carrière à plein temps de Gil Moore au Metalworks, plus le fait que Moore n'a pas joué de batterie depuis 1993.
Le bassiste Mike Levine aussi ne semble pas avoir beaucoup d'intérêt pour les tournées à cette date tardive.
Mais la camaraderie ponctuelle de Triumph semble s'être ravivée, et il peut encore y avoir des collaborations futures sur un certain niveau musical.
Par exemple, Nick Blagona a masterisé le dernier projet de Hard Rock de Rik Emmett, "Airtime", paru en 2007, dans la Metalworks mastering suite.

Le 6 Avril 2008 Triumph est intronisé au Canadian Music Hall of Fame dans le cadre des Prix Juno.

En 2011, le groupe a réédité "Allied Forces" en un coffret vinyle pour leur 30e anniversaire.

Le 14 Juillet 2011, Triumph Lane, à Mississauga ON, a été officiellement consacrée en l'honneur du groupe.

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Le 28 Août 2012, le groupe a sorti un paquet CD + DVD de leur concert de retrouvailles du 7 Juin 2008 en Suède intitulé "Live At Sweden Rock Festival" sur Frontiers Records en Europe et sur le label TML au Canada et aux États-Unis.

Depuis, c'est le calme plat, et c'est, de toute évidence, très bien comme ça!

Discographie:

Triumph (1976)
Rock and Roll Machine (1977)
Just a Game (1979)
Progressions of Power (1980)
Allied Forces (1981)
Never Surrender (1983)
Thunder Seven (1984)
Stages (1985)
The Sport of Kings (1986)
Surveillance (1987)
Edge of Excess' (1993)
King Biscuit Flower Hour (In Concert) (1996)
Live at the US Festival (2003)

source: wikipedia, Religionnaire, Eduardo Rivadavia

Re: TRIUMPH (Bio)

MessagePosté: 29 Mar 2015, 14:15
par Brainstorm
Je ne possède que Just A Game, que je trouve excellent !
Les Canadiens nous ont souvent habitués à d'excellent groupes d'ailleurs !

Re: TRIUMPH (Bio)

MessagePosté: 29 Mar 2015, 15:30
par Philou
Quand tu parles de Rick Santers et d'Yngwie Malmsteen pour des tournées US, tu veux dire qu'ils tournent encore ou c'est totalement fini ?
Sinon, très bons albums jusqu'à 1979 pour moi.

Re: TRIUMPH (Bio)

MessagePosté: 29 Mar 2015, 16:24
par alcat01
Philou a écrit:Quand tu parles de Rick Santers et d'Yngwie Malmsteen pour des tournées US, tu veux dire qu'ils tournent encore ou c'est totalement fini ?
Sinon, très bons albums jusqu'à 1979 pour moi.


Santers a joué avec le groupe entre 1984 et 1993
Malmsteen n'a joué qu'en gueststar...