BUFFALO (Bio)

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BUFFALO (Bio)

Messagepar alcat01 » 16 Sep 2015, 01:42

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Buffalo fut un groupe de Rock Australien formé à Sydney en Août 1971 par le chanteur Dave Tice, ancien membre d'un groupe de Heavy Blues Rock de Brisbane appelé Head.
Ce combo fut probablement plus populaire en France que dans leur Australie natale et il a existé pendant environ sept ans.
La formation originale était composée de Paul Balbi à la batterie, John Baxter à la guitare, et Peter Wells à la basse et, bien sûr, Dave Tice.

Selon le journaliste de la musique Rock Australien, Ed Nimmervoll, "Les graines du Heavy Rock Australien peuvent être retracées grâce à deux sources importantes, Seventies Aztecs de Billy Thorpe et le groupe de Sydney, Buffalo, qui est issu de l'école Black Sabbath / Uriah Heep, et ils ont signé avec le même label que ces groupes (Vertigo) en Australie".

Tice et Wells avaient joué ensemble dans des groupes depuis 1966 avec The Odd Coulours, Strange Brew, et surtout The Capitol Show Band fin 1967, qui était devenu une grande attraction sur le marché local, avant de former Head en 1968.

Head déménagea à Sydney à la mi-1970 et il avait trouvé résidence au 'Groovey Room' de Sydney, mais la vie dans la ville n'était pas facile, ce qui avait conduit deux de ses membres, Neil Jensen et Steve Jones à quitter le groupe après seulement quelques mois.
Ils avaient alors été remplacés par John Baxter, ancien membre de Mandala et l'ancien batteur de Aftermath, Peter Leighton.

Head rejoint ensuite la Dal Myles booking agency (DME), et leur réputation comme un groupe de Heavy Rock direct continue de croître, ce qui les conduit à un premier contrat d'enregistrement, avec Phonogram.
Le single 'Hobo" / "Sad Song" est paru peu de temps après, mais il a reçu peu de temps d'antenne. Ce single est maintenant un objet de collection très difficile de trouver, mais c'est un must pour tous les fans purs et durs.

Peu de temps après, Peter Leighton les quitte, à la grande déception du groupe.
Paul Balbi remplace Peter à la batterie et le groupe engage Allan Milano au chant, un autre ancien membre de Mandala pour ajouter la dimension d'un chanteur supplémentaire.

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Le combo pouvait voir qu'ils avaient quelque chose d'unique à offrir, donc avec l'encouragement de leur management, ils se sont décidé à lutter et prenant une nouvelle direction musicale, cela entraîna le changement de nom du groupe.

Le nom Head fut abandonné pour Buffalo et la musique est devenue plus Heavy. Pourquoi ce changement de nom en BUFFALO?
Il y avait plusieurs raisons, principalement le nom 'HEAD’, suggérait certaines connotations sexuelles et de drogues et selon leur management, c'était trop controversé pour le marché. Un autre problème existait à l'époque, car il y avait un groupe Sud Australien qui s'appelait HEADBAND et cela avait causé une certaine confusion. Le groupe avait aussi voulu un nom qui convenait mieux à son style de musique.
Le nouveau nom du groupe devait toujours commencer par B. Pourquoi?
Parce que dans l'opinion de leur agent, Dal Myles, 'B' est la lettre la plus prononcée de l'alphabet pour commencer le nom d'un groupe, à savoir Beatles, Beach Boys, etc... et cela a marché.

Il y a différentes histoires à propos de la façon dont le nom a été choisi:
Allan Milano dit qu'un jour au bureau, il regardait une carte de l'Australie et il y avait une photo d'un buffle d'eau sur le Territoire du Nord et il a pensé Buffalo serait un bon nom. Lors d'une réunion ultérieure avec le groupe, il avait suggéré Buffalo et tout le monde accepta.
Pour Dave Tice, il se souvient d'une broche coincé au hasard sur une carte de l'Australie et le plus proche lieu qui commençait par un 'B' était Buffalo.
Grahame 'Yogi' Harrison, road manager du groupe se souvient d'une version différente avec le nom étant tiré d'un chapeau à Kings Cross chez John Baxter.

En parallèle avec Billy Thorpe & The Aztecs et Blackfeather, Buffalo fut un pionnier du Heavy Metal, Pub Rock et mouvements de Rock Alternatif Australiens.
Le groupe fut le premier groupe Australien à signer avec Vertigo Records, mais il restera malgré tout en grande partie un groupe plutôt underground.
Le groupe a enregistré trois albums avec Spencer Lee en tant que producteur et Tice et Baxter comme les principaux auteurs-compositeurs.
Leur musique est une sorte de croisement entre Blue Cheer et Black Sabbath, avec une grosse tonalité dans les graves et les médiums.
Tice possède une voix puissante et c'est un bon hurleur.
La guitare est omniprésente et selon ses dires, Baxter n'utilisait que sa Gibson SG directement branchée sur un ampli de 200 watts de fabrication Australienne; le seul effet qu'il utilise, en de rares occasions, est une simple pédale Wah-wah.
Enfin la basse de Wells, portée en avant, couvrait presque la batterie et apportait la seule touche réellement groovy à cette musique sombre.

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Si certains groupes des années 70 préfigurèrent le Stoner Rock, Buffalo est certainement le tout premier groupe Stoner.

La rupture majeure au niveau enregistrement est venue en Mars 1972 avec la signature d'un contrat avec le prestigieux label Britannique, Vertigo.
Cela fut très important à l'époque car Buffalo était le premier groupe à signer avec ce label hors du Royaume-Uni.
Leurs compagnons d'écurie' à l'époque incluaient Black Sabbath et Uriah Heep.
Le groupe est allé immédiatement dans les United Sounds studios pour enregistrer leur premier album avec leur producteur, Spencer Lee.

En Mai 1972, ils publient leur premier single, "Suzie Sunshine", qui a été écrit par Baxter et Peter Brett.
Ce single est caractéristique de leur style de riffs Heavy, et il a été couplé avec une reprise de "No Particular Place to Go" de Chuck Berry.
Il passe un peu à la radio car les programmeurs de stations de radio l'ignorent pratiquement, au grand dam de la maison de disques, le groupe et leur management.
Afin de gagner plus de temps d'antenne, Phonogram organise une fête pour les médias à la mairie de Paddington le 28 Mai 72 avec Buffalo se produisant en direct ainsi que Chain, Spectrum et Coloured Balls.


Ils ont pu, ainsi, véritablement apprécier leur succès dans les Charts avec leurs cinq albums atteignant tous le Top 100.

Il est suivi dans les mois qui suivirent par leur premier album intitulé "Dead Forever...,", qui est produit par Spencer Lee.

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Ce disque arbore une couverture sinistre et le musicologue Australien, Ian McFarlane, a décrit cette pochette comme 'controversée' en ce qu'elle dépeint, un visage imbibé de sang lugubre regardant à travers l'orbite d'un crâne.
Le 'gatefold' intérieure montre le groupe jouant au milieu des pierres tombales car en prévision de la sortie de ce disque, une séance photo à 6 heures du matin avait eu lieu au cimetière de Rookwood de Sydney le 16 Avril. John Baxter se souvient que c'était un matin particulièrement froid avec un épais brouillard donnant aux tombes un aspect inquiétant.
Grahame 'Yogi' Harrison travaillait pour un autre groupe, Flake, en même temps (ce était pas inhabituel pour les roadies pour compléter leurs maigres revenus à l'époque), de sorte que le matériel que l'on voit sur la photo à l'intérieur de l'album appartient à la fois à Buffalo et à Flake.
Il a réellement fait une photo tout à fait impressionnante!

En guise d'ouverture, le morceau intitulé "Leader" (Tice/Baxter/Wells) commence par une jolie intro à la guitare séche, puis intervient une grosse rythmique bien lourde, des gros riffs Heavy style Black Sabbath, pour finir par de grosses lignes de basse, des solos de guitares et de nouveaux gros riffs itératifs...
Suit le titre de leur single "Suzie Sunshine" (Brett/Baxter) qui possède des riffs et une jolie mélodie Rock, avec un pont qui s'accélère petit à petit, avec toujours des bons solos de guitares qui se succèdent...
Le morceau suivant est une version plus Heavy du morceau de Blues Image "Pay My Dues" (Lala/Pinera) avec une intro complètement délirante de guitares, avec un rythme relativement plus lent que la version originale.
Avec la reprise de "I'm a Mover" (Rodgers/Fraser), c'est une nouvelle intro délirante de guitare qui fait que ce morceau n'a rien à envier à l'original de Free mais plus accéléré dans le tempo. Le guitariste John Baxter s'en donne même à coeur joie, avec un passage d'influence très Led Zeppelin en son milieu.
La seconde face du LP s'ouvre sur une chanson mid tempo "Ballad of Irving Fink" (Milano/Baxter) qui a un gros riff lourd, bien épais et répètitif de style proche de Humble Pie et on y trouve un excellent passage à la slide guitare...
"Bean Stew" (Tice/Baxter) est un Rock relativement uptempo avec des riffs très entêtants piqués tout droit à Sir Lord Baltimore et les solos de guitare sont toujours aussi superbes.
Sur "Forest Rain" (Tice/Baxter), on entend la pluie tomber avec une douce intro à la guitare et une jolie voix pour une jolie ballade Rock très mélodique, les solos de guitare deviennent de plus en plus rapides, et retour au riff initial sur la fin...
Enfin, quoi de moins que le morceau titre pour cloturer cet album! "Dead Forever" (Tice/Baxter) possède une intro Heavy pour ce Rock uptempo avec des riffs tout aussi Heavy rappelant inmanquablement Black Sabbath avec des énormes solos de guitares dédoublés qui s'enchainent jusqu'à la fin..

Buffalo aimait que leur musique soit jouée fort et cela a été communiqué aux fans sur le verso de la pochette en déclarant 'play this album LOUD!'
Il ne faut surtout pas oublier qu'en public, le volume du groupe était très fort et ils ont rapidement acquis la réputation d'être le groupe le plus bruyant d'Australie.

En Mai, "Dead Forever" est donc sorti et il a reçu de bonnes critiques, bien que la couverture ait causé un émoi généralisé, mettant en scène encore plus de controverse sur les albums suivants.
Le single et le disque se sont bien vendus; les ventes d'albums atteignirent 25.000 exemplaires. Et ce, malgré la radio commerciale ayant pratiquement mis le groupe sur une liste noire - ils avaient reçu peu de temps d'antenne avant l'émergence de stations de radio publiques (tels que Triple J et 3RRR) dans les milieu des années 1970.

Après la parution de cet album, à la fin de 1972, tout n'allait pas bien pour Buffalo, et les différents musicaux conduisaient essentiellement le groupe à la rupture.
À l'époque, Dave Tice était aussi impliqué dans un autre groupe, Mr Madness et il faisait les concerts réguliers avec eux.
Allan Milano a alors entièrement quitté la scène, suivi de peu par Paul Balbi qui fut remplacé par l'ancien batteur de Mandala, Jimmy Economou.
Cela complèta ce qui est considéré par la plupart des fans de Buffalo comme le line up classique: Dave Tice (chant), John Baxter (guitare), Pete Wells (basse) et Jimmy Economou (batterie).
Plus tard en 1972, le groupe sortira le single "Just A Little Rock'N'Roll" / "Barberhop Rock".

Dans les faits, un évènement les sauva, Black Sabbath en tournée en Australie.
En effet, en Janvier 73, Black Sabbath fit une tournée en Australie pour le Volume IV Tour, et grâce à la persuasion de leur compagnie de disques, Buffalo se remit ensemble pour soutenir leur compagnons de label pour les shows de Sydney du 16 et du 17.
Ces spectacles furent vendus comme 'Le Choc des Titans' et emballèrent les fans de Heavy Rock après cette overdose de sons.
Ce furent des concerts, parait-il, géniaux, et c'est encore l'objet de grands souvenirs pour les fans qui étaient là.
La réputation de Buffalo comme groupe de scène Heavy fut donc renforcée sur cette tournée alors que Black Sabbath recevait des avis plutôt négatifs d'une certaine presse.

Malheureusement pour eux, les membres de Buffalo n'ont jamais rencontré ceux de Black Sabbath au cours de ces spectacles!
John Baxter se rappelle s'être faufilé dans le vestiaire du Sab pour admirer la guitare de Tommy Iommi avant de se faire repousser par un de leurs roadies.
John fut étonné de voir à quel point les cordes étaient détendues.
Quant à Dave Tice, il n'a même jamais vu le Sab jouer en live, car tout de suite après que Buffalo terminait son set, il partait faire un autre concert avec Mr. Madness.

Deux semaines après les concerts du Sabbath, Buffalo voyagea à Melbourne, où ils ouvrirent le concert de Slade, Statu Quo, Caravan et Lindisfarne le 28 Janvier 1973.
Les avis sur Buffalo sur scène étaient de nouveau positifs et cela améliora encore leur réputation de grand groupe live.

Après la réussite des ces concerts, le groupe décida d'enregistrer un nouvel album avec un changement vers une direction musicale encore plus Heavy.
Les musiciens retournèrent une fois de plus aux United Sounds Recording Studios avec le producteur Spencer Lee et le produit fini, intitulé "Volcanic Rock", deviendra l'un des plus grands albums de Rock Australien de tous les temps.

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Buffalo avait déjà gagné une réputation comme de lourds progressistes macho avec la sortie du LP "Dead Forever", mais ce devait être "Volcanic Rock" qui allait cimenter cette légende.
Dans un genre guère reconnu pour sa finesse, cet album paru en 1973, judicieusement intitulé "Volcanic Rock" était à peu près aussi cru que le Heavy Metal au début des années 1970.
Bien évidemment, la totalité de sa crudité était absolument intentionnelle.

L'album est stylistiquement une version beaucoup plus Hard, plus brute et Heavy que son prédécesseur - se démarquant loin des précédentes influences de Rock Progressif du groupe, bien que conservant l'élément psyché à leur son.
Il a été enregistré efficacement live-in-the-studio, avec seulement des overdubs de guitare et des vocaux supplémentaires ajoutés par la suite pendant les séances d'enregistrement.
Ce disque suinte le Metal fondu et c'est un album Heavy tout à fait d'enfer du début à la fin.
Toutes les chansons ont été écrites par Dave Tice et John Baxter, sauf l'instrumental “Pound Of Flesh” qui est l'a été par John Baxter et Pete Wells.

Avec tout ce brûlant Heavy Metal en fusion, "Volcanic Rock" semble aussi doux qu'un éléphant hargneux dans un magasin de porcelaine.
Des morceaux aux riffs Heavy comme le single "Sunrise (Come My Way)", "Shylock" et 'Til My Death" caractérisent l'attitude et l'approche du groupe; du riff Rock brut sans compromis, sale, bruyant et vicieux.
D'autres sont épiques comme "Freedom" et "The Prophet" et les membres du groupe les étirent et les exécutent dans une progression plutôt musclée.
Ces chansons sont essentiellement des jams plutôt lâches, mais cela ne nuit pas à l'impact global.

Encore une fois, le travail de guitare sauvage de John Baxter et les lignes de basse lancinante de Peter Well en sont les points forts, tandis que la voix de Dave Tice n'a jamais sonné aussi démente.
De même, lorsque le batteur Jimmy Economou est vraiment lancé, il n'y a essentiellement plus aucun moyen de l'arrêter.

En parfait accord avec leur premier album, leur utilisation de l'artwork pour la couverture a été de nouveau l'objet de beaucoup de controverse lors de sa sortie.
Illustrée par J. Phillip Thomas, l'oeuvre a été conçue comme une pochette gatefold avec ouverture verticale, avec la moitié supérieure de la couverture (à savoir le recto) représentant un humain androgyne debout au sommet d'une montagne volcanique tenant un rocher en forme de phallus, tandis que le la moitié inférieure (le verso) dépeint la base de la montagne comme la moitié inférieure d'un torse de femme (vu de l'arrière), menstruant la lave en fusion.
Inévitablement, cela a mené à des accusations de misogynie envers le groupe et le résultat fut que de nombreux magasins de disques refusèrent de stocker ou d'afficher l'album sur les étagères.

Si "Dead Forever" leur avait valu une réputation de riffeurs qui vont droit au but, "Volcanic Rock" l'a certainement confirmé et entériné avec des titres comme "Sunshine (Come My Way)" (également publié en single), "Til My Death" et "Skylock", qui étaient à peu près aussi fort et agressif qu'un groupe peut le rendre. Certains morceaux comme "Freedom" et "The Prophet" étaient moins structurés, plus un véhicule pour l'improvisation.
Et, comme cela avait été originairement précisé sur leur premier album avant d'être rappelé sur celui-ci, "Volcanic Rock" doit être joué et écouté très fort.

Le single "Sunrise (Come My Way)" ouvre le bal et il dégage une sensibilité mélodique incontestable et des excellents ponts par le biais de la distorsion fuzzy du guitariste John Baxter, et simultanément la voix rageuse, chaleureuse et émouvante du chanteur Dave Tice.
Le morceau suivant, "Freedom", cède un peu à un Rock Progressif ultra-populaire à l'époque, mais jamais il ne succombe à l'arrogante indulgence du genre.
Les jams de studio comme "Till My Death" et "The Prophet" sont d'honnêtes Blues Rocks de qualité bien moyenne certainement improvisés:
-"Till My Death" est un bon Rock mid tempo ultra simple, mais efficace avec des riffs de guitare entêtants et un bon solo adéquat.
"The Prophet" a une jolie intro à la guitare et le riff du morceau est aussi assez simpliste.
En fait, l'ambiance à mi-album devient presque trop basique et décontractée avec l'instrumental plutôt banal "Pound of Flesh", avec une guitare cristalline s'appuyant sur une rythmique solide, qui introduit le morceau final "Shylock".
Mais les inquiétudes sont rapidement balayées sous les déferlements éruptifs du morceau final, "Shylock", qui introduit Shakespeare à Black Sabbath en passant par Budgie et qui apporte les qualités les plus distinctives et les plus puissantes de l'album pour une finale littéralement explosive.

L'album avait donc produit le single "Sunrise (Come My Way)" couplé avec “Pound Of Flesh”, mais une fois encore, il fut ignoré par la radio.
Malgré cela, l'album est considéré aussi bien par de nombreux fans et par les critiques comme leur disque le plus musicalement accompli et il est par la suite devenu un album très recherché par les collectionneurs.

"Volcanic Rock" fut très populaire auprès des fans, Buffalo jouant constamment aux alentours de la Nouvelle-Galles du Sud, Victoria et Queensland pour les mois qui suivirent en 1974 et on les a même vu jouer à l'ouverture de l'Opéra.

1973 voit aussi la sortie d'un autre single "Just A Little Rock 'n' Roll", qui était dans le format de Blues 12 bar.

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Leur troisième album, intitulé "Only Want You For Your Body", publié en Juin 1974, arbore une couverture insipide qui attisa de nouveau la controverse avec un artwork montrant une femme en surpoids légèrement vêtue criant horriblement et enchaînée à un chevalet de torture.
Comme montré sur le verso de la couverture, le groupe se délecte dans leur rôle avec des regards concupiscents.

C'est certainement leur album le plus complet car il est plus rigoureux, plus rapide et plus sauvage que l'album précédent.
Un disque beaucoup plus structuré, poli et cohérent aussi; c'est à l'inverse une version beaucoup plus Hard et peut-être un peu moins Heavy.
Buffalo a abandonné les éléments progressistes et psychédéliques de son style, en faveur d'une approche plus directe, moderniste au Heavy Metal. Sur la base de cet album, Buffalo est peut-être l'un des premiers groupes à développer la musique Heavy Metal loin de ses origines Blues Rock.
Les titres des chansons telles que "I’m a Skirt Lifter, Not a Shirt Raiser" définissent vraiment leurs ambiances chaudes et viriles.

Ajoutant encore du carburant aux accusations de misogynie, la réorientation lyrique envers le sexe, en particulier sur les pistes "I'm a Skirt Lifter, Not a Shirt Raiser" et "Kings Cross Ladies".
Elle a également marqué un virage vers des paroles orientées au niveau de la rue - une approche qui sera adoptée plus tard par des groupes de Hard Rock compatriote dont AC / DC, The Angels et Rose Tattoo.

Cet album est un grand bond en avant en termes de songwriting et de production car il y a une approche différente.
Les airs sont encore composés avec des riff Heavy, forts et dynamiques, mais les arrangements de chansons sont plus traditionnels car ils ont réellement couplets et refrain.
La production est plus sage; il y a également une progression avec la guitare et la voix en double pistes, des choeurs, des effets de percussion et autres effets sonores.

À la fin, cependant, il y a toujours la six cordes sauvagement déformée de John Baxter qui donne à Buffalo une puissante signature distinctive par rapport à toute la concurrence.
Et bien qu'il n'ait pas été autorisé à sévir ici comme il l'avait fait partout dans "Volcanic Rock', Baxter conduit encore la locomotive et il a finalement la chance de s'étaler sur la chronique de groupie "King's Cross Ladies" et le "United Nations" politiquement apocalyptique.
Car le jeu de guitare de John Baxter est pourtant encore et toujours le principal point attractif alors que la voix de Dave Tice est probablement à son apogée sur cet album.

Pourtant, cet album ne possède pas le tonnerre de fuzz des albums précédents, mais il est plutôt composé de bon Rock plaisant à écouter.
Après l'explosion Rock caustique de "Volcanic Rock", ce disque commence par prendre une voie plus traditionnelle.
Alors qu'il y a beaucoup de psychédélisme Sabbathien sur scène, il semble y avoir beaucoup plus d'influence Hard Rock classique et même Garage, quelque chose comme une sorte de mélange de Deep Purple et de MC5.

En conséquence, les chansons ne sont pas tout à fait aussi enflammées ou acides que celles des sorties précédentes, mais elles sont plus fortes, plus rapides, plus emballantes. Les passages instrumentaux ne sont pas aussi longs et 'Kings Cross Ladies' est la seule chanson vraiment longue.

Les tournées sans fin avant les sessions d'enregistrement de cet album avaient resserré la musicalité considérablement.
Le jeu de basse de Pete Wells était incroyable! Tous les bassistes en herbe devraient prêter une oreille à son jeu sur cet album.
Le guitariste John Baxter se révèle être le guitariste le plus Heavy et le plus sauvage dans ce pays à l'époque, et le batteur Jimmy Economou est agressif et percutant, mais jamais complaisant.
La voix de chanteur Dave Tice toute seule est certainement plus puissante que celle de la plupart des groupes à l'époque.

Les gars ont maintenu un certain jeu Heavy Metal dont le format est composé de riffs de haute énergie avec lesquels ils prennent tout d'assaut insensiblement à travers les quelques morceaux écrits par Tice / Baxter comme "I'm A Skirt Lifter", absurdement macho, "Not A Shirt Raiser", "What's Going On", "Stay With Me", "King's Cross Ladies", "United Nations" et un traitement complet sur une reprise du "I'm Coming On" d'Alvin Lee jouée jusque dans l'esprit.
D'ailleurs, en maintenant l'affection de Buffalo pour les reprises sobres et de bon goût.
La production est peut-être un peu trop propre, mais des chansons comme "Kings Cross Ladies" et "I'm a Skirt-lifter" ajoutent au catalogue de Buffalo du Stoner Rock inoubliable et l'album est encore indispensable pour tout amateur de Hard Rock Australien des années 70.
Tout cela sur des rythmes Heavy, avec des guitares flamboyantes et des fins vocaux de Dave Tice.

Le morceau "I’m A Skirt Lifter, Not A Shirt Raiser" ouvre l'album dans une explosion de bon vieux Rock avec même un certain côté Rock Sudiste plutôt louche, rappelant des trucs comme les rapides et puissants "Rock The Nation" de Montrose ou "Kick Out The Jams" de MC5, tout aussi accrocheurs et torrides.
Le groupe est verrouillé sur un rythme emmené par Economou pendant que Tice hurle avec toute la 'grâce d'un char d'assaut'.
C'est un hymne fou pour les joies de la chasse aux dames qui symbolise leur Hard Rock sans compromis avec des paroles loufoques que le groupe faisait pour le plaisir à ce stade et c'est pratiquement la meilleure chanson du disque.
Après cela, le groupe perd un peu les pédales en exécutant une reprise de tueur de "I’m Coming On" de Ten Years After, avec de bons riffs et la basse est jouée puissamment.
Et le titre suivant, le Heavy "Dune Messiah", est une sorte de morceau de Rock Psyché à la limite du Space Rock avec rythme et riffs de guitare de style Black Sabbath qui apportent un beat qui baisse un peu dans l'intensité.
C'est une référence au roman de science fiction de Frank Herbert, "Dune".
Cette chanson possède un chant transformé en écho intéressant qui ajoute un plus par rapport au reste du disque.
"Dune Messiah" fournit également un peu de variété thématique avec des paroles souvent effrontément sexuelles de Dave Tice, qu'il prononce, comme toujours, avec son chant graveleux en écho.
Une introduction avec riffs mid tempo et "Stay With Me" arrive dans un style très Black Sabbath avec une guitare omniprésente très bavarde.
Mais après cela, le disque devient encore plus déroutant:
Baxter offre un peu de guitare encore plus saignante sur des titres comme "What’s Going On" et "Kings Cross Ladies".
L'album contient même bizarrement une sorte de précurseur de death growl sur l'outro de la chanson "What's Going On" qui possède de très bons riffs graveleux et une basse vraiment puissante.
Les deux derniers morceaux sont un peu plus ambitieux, étant plus longs, mais tout autant réussis:
"King's Cross Ladies" fait un peu écho au début d'AC / DC, avec un bon riff de surcroît...
...tandis que "United Nations" sonne presque comme un hymne uptempo moderne de Stoner Rock avec un bon riff et de bons solos de guitare.

"Only Want You for Your Body" reste l'une de ces pièces spéciales du puzzle du Hard Rock des années 70; celui qui est tout aussi obscure que séminal.
Et beaucoup plus que sur les albums précédents, il y a un facteur de cohérence tout à fait établi.
Malheureusement, Buffalo commence son déclin après ce disque-là.

A noter que "What's Going On" et "I'm Coming On" ont également été sélectionnées pour une sortie en single et cela s'avérera être tout simplement leur meilleur single qui a été publié juste avant la sortie de l'album et un peu de temps plus tard, le désormais EP de quatre titres intitulé "Buffalo", incroyablement rare, a également été édité.

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En effet, l'année 1974 voit également la sortie sur le label Vertigo d'un EP ultra-rare, qui est maintenant très recherché par les collectionneurs.
Il comprend "Suzie Sunshine", "Dead Forever", "Barbershop Rock" et "Sunrise (Come My Way)".

Après l'enregistrement du troisième album, Buffalo s'envola pour la Nouvelle-Calédonie au début Juillet pour un concert et ils visitèrent également la Nouvelle-Zélande, mais cette tournée rata complètement.
Vers la fin de l'année, le slide guitariste Norman Roue, ancien membre de Band Of Light, a été incorporé dans le line-up.

Le groupe ne joue que quelques spectacles en quintuor avant que John Baxter ne soit limogé, vers la fin de l'année, sans ménagement par leur manager de l'époque, Sebastian Chase; il est alors remplacé par Karl Taylor.
Dave Tice explique depuis que l'éviction de Baxter a été finalement la pire décision que le groupe ait prise car John était une partie intégrante du son de Buffalo.
Dave a expliqué qu'il y avait une grande poussée de la part du management pour que le groupe ait un son plus commercial et, malheureusement, John ne faisait pas partie de ce plan.
Bien que Buffalo continua à enregistrer encore deux albums, le véritable esprit du groupe n'était plus au rendez-vous, tout simplement.
Effectivement, avec le limogeage choquant et mal avisé du guitariste, la baisse de popularité dans la carrière de Buffalo a été plus qu'effective, alors qu'ils tentaient (en vain) de réaliser un Hit single.

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Peu de temps après, Colin Stead, ancien membre de Prologue, de Lloyd’s World et de Sweet Wine, fut recruté par le management pour donner au groupe plus de force au niveau de la guitare.
Colin fit donc une petite tournée avec Buffalo et écrivit et co-écrivit deux chansons qui furent inclues sur leur dernier album, "Average Rock 'n' Roller", jusqu'à ce qu'il ne quitte la scène.

Le groupe entra à nouveau en studio pour enregistrer un nouvel album et juste avant qu'il ne soit terminé, Norm Roue subit un surmenage à la fin de l'année et il sortit du groupe.
Il contribue cependant à leur quatrième album, 'Mother's Choice' qui est sorti en 1976 et deux singles ont aussi été émis, "Little Queenie"/"Girl Can't Help It" et "Lucky"/"On My Way".
Les deux face B ne sont pas incluses sur l'album subséquent et elles sont restées inédites sur album jusqu'à ce que "Skirt Lifters (Highlights And Oversights 1972-76)" paru sur Raven Records, ne soit édité en 1990.
"Little Queenie" montrait certaines jolies parties de guitare slide de Roue et "Lucky" avait un bon beat Rock 'n' Roll, mais la vieille magie de Buffalo manquait cruellement.

Norman fut rapidement remplacé par Karl Taylor et le nouvel album intitulé "Mother’s Choice" fut publié en 1976.
‘Mother’s Choice’ était un changement majeur de direction musicale pour le groupe avec les riffs Heavy remplacés par un son Rock & Roll plus traditionnel, conventionnel et commercial pour atteindre une plus grande diffusion à la radio.

L'album a été enregistré au cours de 1975 et 1976 et initialement publié en Mars 1976 par Vertigo Records.
Le groupe à l'origine voulait l'appeler soit "Songs For The Frustrated Housewife" soit "Thieves, Punks, Rip-offs And Liars" (un concept politique), mais Phonogram rejeta les titres comme étant trop sexuel pour l'un et trop controversé pour l'autre.
Considéré par certains comme pouvant être aussi valable que les précédents albums de Buffalo, "Mothers Choice" est très différent des jams Hard et Heavy entendues lors de la période John Baxter du groupe.

Buffalo était alors à la croisée des chemins et contrairement aux albums précédents, le choix de l'artwork de la pochette fut plus ouvertement conservatrice.

Il y a encore quelques bonnes chansons Rock, mais on peut dire que ce n'est pas un bon album de Buffalo.
C'est pourtant une promenade agréable à travers les méandres des années 70, mais évidemment le début de la fin pour ce puissant groupe.
Le son est meilleur, plus traditionnel dans la structuration de la chanson et les thèmes lyriques.

Un grand groupe comme l'était Buffalo à l'époque qui essaie d'étoffer cet album avec de vieilles chansons de Rock'n'Roll, cela ne s'est pas fait sans peine.
Pourtant, sans la puissance de la guitariste de John Baxter réputé 'incontrôlable', le jeu du nouveau guitariste et compositeur Karl Taylor est solide et rigoureux. Dave Tice a finalement la chance de chanter quelques grands Rock and Rolls et ses paroles sont fortes. Le jeu de basse de Peter Wells serpente autour de tous les instruments comme tous les grands bassistes savent si bien le faire. Le Batteur Jimmy "The Greek" Eonomou semble complètement être dans son élément, et comme Wells, il joue exactement ce qui est nécessaire pour les chansons. Slide guitariste à court terme, Norm Roue apparaît sur la plupart des morceaux et son jeu est parfois tout à fait incroyable.

Le morceau d'ouverture "Long Time Gone" donne un gentil coup de poing de Pop Rock, un peu comme du Leaf Hound, mais en plus polissé (trop); un peu léger pour Buffalo!
Tandis que la chnson suivante, "Honey Babe"; démarre par une introductin banale pour un Rock classique, dans le territoire des riff en arpège, quelque part entre un Slade style Alive II et Bad Company. C'est bien joué mais il n'y a plus aucune folie dans l'exécution du morceau. A noter un joli petit solo de slide intéressant mais cela ne vole pas loin.
"Taste It Don't Waste It" est un semi Country Rock qui s'immerge avec compétence sur le territoire du Southern Rock, mais on sent que le six-coups est sur sa dernière balle. Dommage que ce ne soit pas leur véritable musique car c'est encore ce qu'ils jouent le mieux.
La slide guitare de Norm Roue sur la reprise de "Little Queenie" de Chuck Berry est tout simplement sublime et c'est une bonne version de ce classique.
"Lucky", écrit par Norm Roue, est un Rock à la Status Quo, bien joué, mais ce n'est toujours pas ce que l'on pourrait attendre de ce groupe. Encore une fois, le super jeu de slide de Roue sauve le morceau.
Et des chansons comme le Blues intitulé "Essukay", avec une introduction très hendrixienne leur donne la chance de faire de cet album quelque chose de pas trop mal.
Ensuite vient une seconde reprise de Chuck Berry, "Sweet Little Sixteen", qui est jouée de façon classique; seul originalité, un solo de sax là où l'on attendrait plutôt un solo de guitare.
Enfin, le bluesy "Be Alright" termine cet album sur une bonne note, mais il laisse l'auditeur sur sa fin!

En conclusion, cet album est très décevant de la part d'un tel groupe!

Quelques mois après la sortie de ce disque, Karl Taylor a été limogé par le groupe et il est remplacé par Chris Turner, anciens membre de Consorts (UK), de The Action et de Drain.
Pete Wells a alors décidé que cela suffisait et il est parti.
Dans le processus, il a raccroché sa basse, a commencé à jouer de la slide guitare et va contribué à former le puissant Rose Tattoo avec Ian Rilen, ancien de Band Of Light et Angry Anderson, ex-Buster Brown.
Il a ensuite décidé de leur style de Boogie et de Blues, et de leur look de rue, unis par leur corps tatoués.

Les membres de Buffalo furent alors littéralement effondrés car Wells était en quelque sorte le catalyseur du groupe.
C'est alors que Roue et Taylor sont remplacés par Chris Turner à la guitare et, brièvement, Chris Stead, en deuxième guitariste; et Ross Sims est engagé pour remplacer Wells
Les changements de direction musicale continuent, Turner et Sims apportant un son très différent au groupe, et ils font encore quelques singles de plus en 1976, plus un autre l'année suivante.

En Novembre 76, Buffalo ouvrit pour Rainbow sur leur tournée australienne, mais en raison de contraintes financières, Buffalo ne prit pas en charge les concerts de Perth ou d'Adélaïde.
Juste avant la tournée, le groupe avait décidé de s"arrêter, de sorte que les garçons voulaient en faire un moment inoubliable.
Et ce fut le cas, la tournée n'a pas été facile.
Grahame 'Yogi' Harrison se rappelle que, si Rainbow et son équipage volaient de partout, le 'troupeau' Buffalo était relégué à conduire entre chaque concert, même en passant des nuits blanches tout le chemin avec pratiquement pas de sommeil.
Pourtant, ils se sont amusés et ont joué quelques grands spectacles.
Le moment majeur frut le dernier spectacle à Sydney où les fans mécontents de "Rainbow" saccagèrent plusieurs rangées de sièges du Hordern Pavilion de Sydney après que Ritchie Blackmore ait refusé de revenir pour un rappel.

La réputation de Blackmore comme un musicien difficile était bien connue et ses crises de colère étaient aussi légendaire que son jeu.
Au Hordern, Blackmore avait un petit salon d'habillage privé juste à côté de la chambre occupée par Bufallo.
Alors que Buffalo avait organisé une fête, Blackmore fut décidément contrarié.
Il lança un annuaire téléphonique sur la paroi séparant les deux chambres et il frappa Yogi sur l'épaule.
Le roadie en colère frappa à la porte de la pièce d'à côté qui fut ouverte par un Blackmore étonnamment timide.
Après avoir entendu une bordée d'injures de Yogi, Blackmore docilement s'excusa et referma la porte...
...Ce ne fut que quelque temps plus tard que Yogi réalisa qu'il avait abusé de l'un des guitaristes les plus légendaires du monde!

Image

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Et enfin, en Juillet 1977, parait l'album final du groupe, intitulé "Average Rock 'n' Roller'' qui est certainement le plus varié de Buffalo.
Les chansons qui fonctionnent le mieux sont les morceaux fondés sur la guitare acoustique. Cependant, certains autres titres ne fonctionnent pas tout à fait aussi bien instrumentalement car ils semblent un peu manquer de sens ou de but, mais il faut se rappeler que Buffalo n'est pas le seul coupable de cela à ce moment-là.
L'expatrié Chris Turner est maintenant à la guitare et son jeu est un point culminant de l'album.

"You Say" est un Hard Rock bien carré sans grande originalité mais rondement joué rappelant un peu Blue Oyster Cult.
Colin Stead a écrit "Rollin'", le premier single de l'album, qui n'est rien d'autre qu'un Country Rock avec un final à la Humble Pie que les Rolling Stones n'auraient certainement pas renié. A noter que Peter Wells y joue de la basse.
"Average Rock 'n' Roller" écrite par Turner a une ambiance similaire à tous les groupes de Pub Rock Britanniques des années 70 comme, par exemple, Docteur Feelgood.
"Hotel Ladies" où Peter Wells joue du piano est un des plus beaux moments; une ballade bluesy acoustique style Rolling Stones qui se développe sur plus de cinq minutes dans un morceau dynamique énorme.
"Bad News" est un Rock uptempo des plus simplistes que n'aurait certainement pas renié Chuck Berry.
Le morceau Country "Sailor", écrit par Economou et Tice, est sans doute le morceau le plus surprenant venant de la part de Buffalo. Peter Wells y joue de la dobro.
"Rhythm Madness" est un autre morceau surprenant avec en prime un solo d'harmonica, mais la musicalité est bien légère!
Pour clôturer l'album, "Hero Suite" est une sorte de suite Prog Rock en trois parties qui rappelle le milieu des années 70 et un peu, entre autres, Wishbone Ash.

Ce dernier opus marque certainement un mieux par rapport au précédent album, mais le groupe y a tout simplement perdu son identité...

Buffalo se dissout finalement en Mars 1977, lorsque Tice se rend à Londres pour rejoindre le groupe de Rock local, The Count Bishops aux côtés de son ancien compagnon, Paul Balbi.

Après cela, plusieurs de ses membres sont allés vers d'autres projets;
Peter Wells avait formé Rose Tattoo, jouant aussi bien de la slide que de la basse et il a également eu une carrière solo. Il est décédé le 27 Mars 2006 à l'âge de 58 ans.
Dave Tice était allé au Royaume-Uni pour se joindre à The Count Bishops mais il est retourné en Australie pour travailler comme artiste solo et en tant que membre de The Headhunters.
En Juillet 2005, il jouait avec l'ancien bassiste d'AC/DC Mark Evans sous le nom de Tice & Evans.
John Baxter a joué avec Boy Racer et Southern Cross.
Alan Milano a également été membre de Southern Cross.
Chris Turner a continué une carrière sur la scène musicale de Sydney, incluant divers projets musicaux avec Wells, et il a également été impliqué avec Big Rock Records.

En 2013, Dave Tice a mis en place un nouveau lineup pour revisiter le catalogue de Buffalo au 'Evil Invaders Festival' pour découvrir que la musique du groupe avait développé un culte underground emmenant les fans du Young Metal, Doom Metal et Heavy Rock qui comprenaient de nombreux jeunes groupes Australiens voyant Buffalo comme une icône Australienne dans le monde du Heavy Rock.
Cela conduisit à plus de spectacles à Sydney et Melbourne.
Le lineup se compose alors de Harry Brus à la basse, Paul Wheeler à la batterie et Peter Ross de Age Of Menace à la guitare et joue sous la bannière 'Buffalo Revisited'.

Enfin, pour en finir avec Buffalo, même si ce fut l'un des premiers groupes d'Aussie Rock, ils ont, en quelque sorte, glissé sous le radar et réussi à passer à côté de la renommée atteint par leurs homologues comme ACDC et Rose Tattoo.
Après avoir lutté pendant un certain nombre d'années, Buffalo a éclaté en laissant derrière eux une mémoire Rock entachée par l'absence de publicité, de soutien de la radio, et le crédit gagné par et grâce à leurs efforts...

Discographie:

Dead Forever...(Juin 1972)
Volcanic Rock (Juillet 1973)
Only Want You for Your Body ( Juin 1974)
Mother's Choice (Mars 1976)
Average Rock 'n' Roller (Juillet 1977)

Sources: wikipedia, AussieRock, Ian McFarlane, amazon, Eduardo Rivadavia, Steve Danno-Lorkin
Dernière édition par alcat01 le 03 Oct 2015, 18:47, édité 30 fois.
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Re: BUFFALO (Bio)

Messagepar Rumble In The Farm » 16 Sep 2015, 03:43

La découverte du matin. :bat:

Merci
We suggest that you play this record at the highest possible volume in order to fully appreciate the sound
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Re: BUFFALO (Bio)

Messagepar Leutte » 23 Avr 2017, 10:03

Superbe bio. Super groupe.
Je vote pour Ballad of Irving Fink comme meilleur morceau du groupe. Riff entêtant. Voix sublime. Rythmique plombée. Pour moi, un des dix meilleurs titres de Hard rock de tous les temps. Simple, épuré, efficace. "Listen!"
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Re: BUFFALO (Bio)

Messagepar zuma » 23 Avr 2017, 16:34

Leutte a écrit:Superbe bio. Super groupe.
Je vote pour Ballad of Irving Fink comme meilleur morceau du groupe.

J'ai également une préférence pour leur premier album, mais je vote pour Bean Stew.
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