

Originaire de de La Haye, aux Pays-Bas, Livin' Blues a été l'un des meilleurs groupes de Blues Néerlandais.
En 1967, le groupe a été fondé par Ted Oberg: Le noyau dur était alors composé de Ted Oberg (guitare), John Lagrand (harmonica) et Nicko Christiansen (chant) et leur manager n'était autre que Mme Oberg, la mère de Ted.
Vers 1970, ce groupe et Cuby + Blizzards furent parmi le top absolu de la scène Blues Néerlandaise.
Beaucoup de gens pensent que le nom du groupe venait du magazine Américain appelé 'Living Blues", mais cela n'était pas établi jusqu'en 1970.
Les anciens membres du groupe revendiquèrent qu'ils s'étaient basés sur le nom d'une troupe de théâtre Américaine appelée 'Living Theatre".
Ils ont évolué en 1967 avec Andy Star & Stripes avec Ted Oberg, à la guitare et Ruud Franssen à la basse et ont ensuite ajouté Björn Pool au chant et Niek Dijkhuis à la batterie.

En 1968, ils ont pris à bord le duo de Blues Indiscrimination avec John Lagrand, à l'harmonica et Nicko Christiansen au chant, ce dernier remplaçant Pool.
Au cours de la même année, Gerard Strötbaum remplaça Franssen et Cesar Zuiderwijk, ancien membre de Hu & the Hilltops, et Golden Earring, s'installa à la batterie.
Le groupe a alors commencé à attirer de plus en plus l'attention, aboutissant à un contrat d'enregistrement avec le puissant Phonogram (qui distribuait des labels comme Decca et Philips).
Toujours en 1968, le single "Murphy McCoy / My Sister Kate", écrit par George Kooymans, a été enregistré avec Oberg, Cesar Zuiderwijk (batterie), Gérard Strötbaum (basse), Nicko Christiansen et John Lagrand.
Ils ont ensuite ouvert un spectacle pour Fleetwood Mac au cours d'une petite tournée pendant l'Hiver de 1969, en Février 1969 à Rijen, Rotterdam et Amsterdam.

Après un deuxième single "You Better Watch Yourself (Sonny Boy) / One Night Blues" pour le label Philips, Strötbaum fut remplacé par Henk Smitskamp, qui avait joué avec Willy & his Giants, the Motions et After Tea.

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Le line-up composé de Oberg, Lagrand, Christiansen, Zuiderwijk et Smitskamp - nouvellement sous l'équipe de production de Jaap Eggermont, ancien batteur de Golden Earrings (plus tard de renommée mondiale à travers ses productions), pour un nouveau label, Red Bullet (détenu par Willem van Kooten alias DJ Joost den Draaijer) - enregistra l'album très acclamé, "Hell's Session" en 1969.
C'est un album très fort, souvent comparé avec des albums d'autres groupes de Blues blanc comme John Mayall's Bluesbreakers, Fleetwood Mac et autres Cuby + Blizzards.
Le premier album, "Hell's Session", paru en 1969 est non seulement le seul qui ait été enregistré avec la formation originale, mais il a également un matériel de chanson plus qu'intéressant car ils reprennent du Willie Dixon, du Muddy Waters et du Little Walter réarrangés dans le style Hard Blues Rock de cette époque.
Ce disque a été enregistré en seulement trois jours en Juillet 1969 dans l'intimité, live-in-the-studio.
Un album captivant qui est produit par Jaap Eggermont, ancien batteur de Golden Earring.
La musique est solide, et les vocaux de Nico Christianson sont extrêmement puissants. Il a une voix faite pour ce type de musique, rugissante et un peu rauque.
La guitare et les lignes de basse sont satisfaisante mais l'harmoniciste est vraiment très bon.
Le style musical est directement lié aux Blues Britannique de l'époque, dont l'un des chefs de file s'appelle John Mayall, mais cela manque un peu de style et peut-être même de grâce... mais ce n'est cependant qu'un premier album... qui est plus qu'intéressant à découvrir.
La plupart des pistes sont des originales, co-écrites par le groupe, mais il y a quand même plusieurs reprises telles que "Worried Dreams" et "Waitin' on You" de B.B. King et "Big Road Blues", un morceau traditionnel connu grâce à Little Walter.
Livin' Blues joue un Blues Rock très terre à terre, sans aucun compromis, enjolivé par la voix puissante de Nicko Christiansen et la guitare de Ted Oberg jouant le Blues de façon quasi traditionnelle.
Cela crée une grande dynamique dans leurs chansons et rapidement, Livin 'Blues deviendra l'une des têtes d'affiche les plus demandées dans divers festivals.
Le pur Boogie "Waitin' On You" ouvre ce disque de façon magistrale. Les bons riffs de guitare alternent avec des excellentes mélodies d'harmonica intermittentes.
Le morceau suivant, "One Night Blues" est un très bon Blues super lent sur lequel le chant intensif domine la scène, avant que la lead guitare ne prenne le relais. Tout d'abord, très peu profond, puis de plus en plus féroce, jusqu'à l'extase.
Le guitariste Ted Oberg sait vraiment comment jouer le Boogie, à la manière de Kim Simmonds et l'harmoniciste John LeGrand ajoute vraiment une autre dimension au groupe.
Le Blues acoustique est ensuite de rigueur avec "Bowlegged Woman".
Et il y a en prime un excellent harmonica: A croire que le delta du Blues est en Hollande!
On en arrive à ''Hell's session" qui se compose d'un dialogue instrumental entre la guitare et l'harmonica, et au milieu, une partie de percussion très intense est incorporée. La fin du morceau se noie dans les échos et la réverbération.
"Big Road Blues" qui suit est un Hit en puissance.
Bon rythme avec accompagnement de piano simple et chant polyphonique et, bien sûr, jolis solos d'harmonica.
Ensuite, la chanson "Black Panther" est un Blues lent: Cette fois, les vocaux rugueux sont soutenus et complétés par un harmonica parfait.
Mais, malheureusement, cela ne dure que trois minutes; il aurait pu tout aussi bien encore se poursuivre pendant un certain temps.
Vient ensuite le bien nommé "Worried Dreams", la chanson plus calme de l'album dans un style venant en la droite ligne d'"Albatross" de Fleetwood Mac. Comme toute musique mystique jouée avec une guitare calme, l'accompagnement à l'harmonica bluesy est habilement délicat.
La chanson "Big Black Train" qui clôture cet album a une ressemblance plus que frappante avec le "Hellbound Train" de Savoy Brown.
En conclusion, il est bien dommage que cet album soit un peu court car il ne dure qu'un peu moins de 32 minutes, mais Livin' Blues démontre malgré tout être un excellent groupe de Blues et il deviendra par la suite l'un des meilleurs en Hollande en concurrence étroite et directe avec Cuby & Blizzards.
Un must hautement recommandé pour tous les amateurs de bon vieux Blues Rock!...

En 1970, Smitskamp, parti pour Sandy Coast, a été remplacé par Ruud van Buuren (ancien Groep 1850, Long Tall Ernie & Shakers).
Lorsque Zuiderwijk rejoignit Golden Earring, Dick Beekman (ancien Cuby + Blizzards et Ro-d-ys) était le suivant de la longue lignée des batteurs à rejoindre le groupe car Livin' Blues semblait changer ses batteurs sur une base annuelle.

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Pour son deuxième opus, "Wang Dang Doodle", paru en 1970, Livin' Blues porte vraiment bien son nom: il ne s'agit pas d'une imitation grotesque ou maladroite d'un Blues éculé ou faussement moderne, mais bien d'une interprétation sincère et viscérale.
Son Blues est fortement influencé par celui de Chicago et le British Blues. Cette formation n'a finalement rien à envier à des groupes comme Savoy Brown, Fleetwood Mac, Chicken Shack, Juicy Lucy ou encore John Mayall.
Mais, bien que le groupe puisse encore être considéré comme un groupe de Blues, le LP commence à suinter quelques influences de Rock Progressif.
John Lagrand, l'harmoniciste est toujours aussi talentueux et inspiré, jouant toujours avec une légère saturation, et le chanteur Nicko Christiansen est également capable de délivrer de jolies phrases de saxes jazzy, lorsqu'il ne riffe pas avec le guitariste Ted Oberg qui sait se montrer tout à fait flamboyant, voir lumineux.
Cet album de compositions pour la plupart d'origine, mélangeant les racines du Blues et du Blues Rock, où les titres Blues se succèdent ou succèdent à d'autres plus Blues Rock, parfois même proche d'un Blues plus Hard, tout en passant par des Slow Blues langoureux, est magnifié par deux excellentes reprises boostées de Willie Dixon: la chanson-titre, "Wang Dang Doodle" et une longue jam sur "Spoonful", l'une des meilleures versions de cette chanson.
Ils commencent par "Wang Dang Doodle", la chanson phare de Koko Taylor sur laquelle ils ont ajouté un riff Zeppelinien qui l'a transformé en un Hard Rock pratiquement classique. Le riff de guitare rappelle un peu le "Black Night" de Deep Purple. Une version abrégée de la chanson sera publié en single et deviendra un succès modeste; ce succès permet au groupe de faire des tournées dans toute l'Europe, de l'Angleterre à l'Italie.
Les guitares utilisent la distorsion et sonnent brut de décoffrage et cela devient presque une nouvelle chanson dans leurs mains.
Le morceau suivant, "I Came Home at Night", est une merveille qui nous ramène au plus beaux Slow Blues de Chicago, introduit par un saxophone jazzy, supplanté par un harmonica dans un style très Paul Butterfield qui laisse à son tour sa place à un très bon chorus de guitare...
Suit "Whiskey and Gin" qui n'est, comme son titre l'indique, ni plus, ni moins qu'une chanson à boire!
"This Is The Hour" est un morceau cool avec des vocaux, un harmonica et des percussions légères, aidée sur la fin par le son d'un bottleneck...
la chanson qui suit, "When the Sun goes down", annonce un Boogie de style Status Quo ou même presque une certaine lourdeur entendue sur "Rio Grand Mud" de ZZ Top.
Alors que "Go-Go Train" retourne vers des prairies plus sincèrement British Slow Blues, avec des nappes d'harmonica plutôt langoureux.
Enfin, pour le final, ils ont retravaillé "Spoonful" en quelque chose d'inhabituelle.
Il y a juste ce qu'il faut d'Acid Rock, avec une pointe de Psychédélisme, surtout quand ils commencent à improviser.
Bref, cet album comporte certains des meilleurs Hard Blues Rock de la part de l'un des groupes de Blues les plus sous-estimés de l'époque.
Un autre must pour tous les fans de Blues et de Blues Rock!

Après le succès international de "Wang Dang Doodle", le groupe commence une tournée en Europe, le point culminant étant leur apparition au Palermo Pop Festival en Sicile.
En 1971, une tragédie bouleverse la vie de Dick Beekman, qui, par conséquent, est contraint de quitter le groupe.
Ensuite, John Le Jeune, un ancien membre de Island, reprend le tabouret de la batterie, mais il ne dure, lui aussi, qu'un seul album.

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Le troisième album du groupe "Bamboozle" ne sort qu'en 1972.
"Bamboozle" est à classer certainement parmi les meilleurs albums de Livin' Blues car il a un excellent son beaucoup plus adulte.
Nicko Christiansen se démarque toujours avec sa voix rauque et l'harmoniciste John Lagrand est un véritable régal à écouter.
On y trouve encore du Blues traditionnel avec de fortes modifications personnelles pour renforcer leur Blues, mais aussi les compositions originales qui prédominent.
Le Hit "L.B. Boogie" qui ouvre l'album est un véritable classique et il trouve parfaitement sa place, dans l'ombre de "Room to Move" de John Mayall.
"Sunrise" est encore un autre morceau rappellant "Albatross" de Fleetwood Mac et il montre les guitares en plein travail
Suit "Keep on" qui rocke doucement dans un style proche de J.J.Cale avec un très bon travail de guitare et une assise rythmique qui assure parfaitement son rôle.
"Hitch-Hikin'" est un retour impressionnant au Blues avec l'harmonica de Lagrand en avant en intro.
La chanson - titre, "Bamboozle", est un Blues Rock relativement peu spectaculaire, mais toujours efficace.
"Overture" de Rice-Webber est un instrumental joué par des sons très énergiques de guitare sur un groove léger et aérien, avec un harmonica en accompagnement.
"Black Night" est un Blues lent très Soul avec une superbe solo de guitare, le point culminant et le parfait contrepoint de "L.B. Boogie"...
Pour clôturer l'album, "Big City Man" est un Boogie Blues efficace avec les ingrédients habituels, avec un harmonica toujours au Top et un court solo de batterie.
Cet opus permet au groupe d'avoir un gros succès international grâce à "L.B. Boogie" et ils font ensuite leur première tournée en Pologne, où ils sont étonnamment devenus l'un des groupes les plus acclamés de l'histoire.

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Le Jeune les quitte pour the Schick Band et il est alors remplacé par Arjan Kamminga.
"Rockin' at the Tweed Mill" est le premier album de Livin' Blues à ne pas être produit par Jaap Eggermont.
Cette fois, c'est l'Anglais Mike Vernon, le spécialiste dans la production d'autres groupes de Blues Rock tels que John John Mayall, Ten Years After et autres Fleetwood Mac qui s'y colle.
Ce disque a été enregistré dans son studio à Chipping Norton, dans l'Oxfordshire entre le 30 Octobre et le 8 Novembre 1972 et il a été publié avant la fin de l'année.
La couverture de l'album montre le groupe devant le Bliss Tweed Mill à Chipping Norton.
Malheureusement, c'est à ce moment-là que Livin' Blues allait commencer à se transformer en raison de tous ces changements constants de line-up et, surtout, avec le départ de Le Jeune, ils trouvèrent plus difficile d'écrire un nouveau matériel original.
Les travaux d'harmonica épiques de John Lagrand et les prouesses guitaristiques de Ted Oberg sont toujours et encore la marque de fabrique de la plupart des chansons sans oublier la puissante prestation vocale de Nicko Christiansen.
L'album qui en découle est, malgré tout, toujours aussi bon, musicalement parlant.
"Rockin' at the Tweed Mill" est, cependant, plus ou moins une continuation du précédent, "Bamboozle", mais on peut voir d'autres éléments différents sur quelques-uns des morceaux plus doux, même si ce disque ne manque surtout pas d'énergie. À bien des égards il est encore peut-être encore plus bluesy que tous leurs albums précédents.
Tout en étant à court de matériel original pour cette fois-ci, ils ne laissent pas cela affecter le moins du monde la qualité de leur travail, réalisant un album tout aussi fort que les précédents.
Il suffit de l'écouter pour voir que c'est un excellent disque de Blues Rock!
L'album s'ouvre avec "Ain't No Use Crying" qui commence de façon lente et sombre. A noter une belle intervention du saxo.
Puis vient le trépîgnant et entrainant "Diving Duck Blues", écrit par Mississippi Fred McDowell et qui est absolument une appropriation de ce morceau par le groupe, et quelle interprétation!... "Rollin' and Tumblin!"...Phénoménal!...
"Eye to Eye" est un Blues tout à fait classique signé Nicko Christiansen / Ted Oberg.
Ce qui suit est aussi trempé dans la même cuvée, avec cette reprise de "Please Don't Leave Me" de Fats Domino sortie en single; bonne interprétation!
"Sweet Suzanne" est un instrumental à la guitare avec intro acoustique à la "Locomotive Breath" de Jethro Tull et une deuxième guitare très Fleetwood Mc qui construit le thème musical ensuite...
"Shady Gilrl, Shady Girl" est un autre Blues joué de façon classique signé Ted Oberg / Nicko Christiansen / John Lagrand
Mais le morceau suivant "Fool on You" est beaucoup plus ancré fermement dans le Hard Rock. A noter un court solo de batterie au milieu!
Quant à "Tongue 'n' Groove", c'est un instrumental bluesy agréable à écouter avec seulement un piano et l'harmonica...
Pour finir cet album, "You're a Stranger" est un excellent Blues de type classique signé Nicko Christiansen / Ted Oberg.
Malheureusement, Arjan Kamminga est forcé de partir peu de temps après la sortie de "Rockin' At The Tweedmill" en raison de problèmes de dos.
Plus tard, il refera surface dans le groupe Mark Foggo & Secret Meeting.
En 1973, l'Anglais Kenny Lamb devient, par conséquent, le dernier batteur de la première époque de Livin' Blues.

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Lamb est un ancien membre de Jellybread, un groupe de Blues Britannique enregistrant pour le label Blue Horizon de Mike Vernon, et recommandé par celui-ci.
Le nouvel album, "Ram Jam Josey", qui parait la même année, est, lui-aussi, produit par Vernon.
C'est le dernier disque publié par le Blues Livin original.
Le groupe, toujours en proie à des changements de line-up derrière la batterie a été atteint au moral, particulièrement la relation entre le guitariste Ted Oberg, le chanteur Nicko Christiansen et l'harmoniciste John Lagrand.
Cela les conduit à commencer à naviguer en dehors, même pendant l'enregistrement de l'album "Rocking at the Tweed Mill", affectant fortement leur capacité à écrire des chansons ensemble.
Ils se seraient séparés après ce disque si leur producteur Mike Vernon ne les avait pas encouragé à continuer, sans parler de leur contrat d'enregistrement exigeant un album de plus.
Avec le groupe en panne d'inspiration, Vernon a offert de les aider à l'écriture et il a fait venir Kenny Lamb afin de prendre soin de la batterie et le song-writing.
Ils sont ensuite entré en studio en Octobre 1973 et ont enregistré cet album, "Ram Jam Josey", en huit jours.
Ce disque montre le groupe essayant de faire une musique au-delà du Blues Rock et s'insérant dans le territoire du Mainstream Rock et du Boogie Rock tout en gardant l'élément Blues intact.
Des éléments de Funk peuvent même être trouvés dans certaines parties du jeu de guitare d'Oberg.
Alors que c'est encore un effort toujours agréable à écouter, il est un peu en baisse par rapport à la qualité et à l'énergie des albums précédents.
Le songwriting est tout à fait correct, en dépit de l'absence de toute collaborations Oberg / Christiensen et Kenny Lamb participe à l'écriture du morceau d'ouverture "Dizzy Busy Bluesman" ainsi que la chanson-titre, "Ram Jam Josey".
Le seul single de l'album, "Poinsetta Petal", a été écrit par Mike Vernon. Les deux chansons de reprise, "I'm Walking" de Fats Domino et "The Great Grandfather" de Bo Diddley sont bonnes.
Le morceau d'ouverture, "Dizzy Busy Bluesman", est un Blues / Blues Rock avec un tempo rapide joué en duo entre la guitare er l'harmonica, le tout sur une rythmique très solide.
La reprise de "I'm Walking" de Fats Domino est très bonne...
Suit "Ram Jam Josey" qui n'est rien d'autre qu'un Hard Blues Rock à la sauce Livin' Blues.
"Gamble On" est un Blues mid tempo un peu funky sur les bords...
"Poinsetta Petal", écrit en solitaire par Vernon, est un morceau qui n'a pas grand chose à voir avec le Blues, mais plutôt une sorte de Pop Rock qui n'apporte rien; on peut même se demander ce qu'il vient faire sur cet album!
"Isabella" est un instrumental avec une intro jouée par un piano en solitaire, suivi d'une guitare qui égraine une douce mélodie.
La chanson suivante,"Hobo Joe", est un joli slow Blues avec une intro à la guitare sèche suivi de l'harmonica et du reste de l'orchestration et un chouette solo de guitare à la fin...
"I'm Coming Home" est un autre slow Blues, mais de style proche du Peter Green's Fleetwood Mc.
Le morceau qui suit est une excellente reprise "The Great Grandfather" de Bo Diddley.
Pour clôturer l'album, "Empty Glasses", est une courte ballade instrumentale bluesy avec harmonica et piano...
En conclusion, "Ram Jam Josey" vaut la peine d'être écouté malgré l'état hargneux dans lequel le groupe se trouvait à ce moment-là.
C'est surtout un respectable chant du cygne pour le Livin' Blues original.
A sa sortie, il n'a pas eu autant de succès que les opus précédents et après une tournée de plusieurs mois, le groupe original décide de s'arrêter là en 1974... Ils se réuniront plus tard cette année-là pour un grand succès sans Christiensen.

Donc, à la fin de l'année 1974, Livin' Blues "Mark I" n'existe littéralement plus:
John Lagrand a rejoint Water, Nicko Cristiansen a formé Himalaya, Kenny Lamb est retourné en Angleterre et Ruud van Buuren a rejoint Long Tall Ernie & Shakers.
Mais Ted Oberg se sent cependant obligé de continuer avec le groupe parce que leur manager, qui n'est autre que sa mère, avait signé de nouveaux contrats avec Ariola et Grandad Music.
John Fredriksz, ancien membre de George Cash and Q'65 devient le nouveau chanteur.
Ils prennent également à bord le claviériste Paul Vink, ancien membre de Finch, et de Limousine, mais il ne reste que quelques mois.
Le line-up est ensuite complété par le bassiste Henk Smitskamp, de Shocking Blue, le guitariste Ronnie Meyjes, de Brainbox et le batteur Michel Driesten.
Et le nouveau groupe décroche un Hit avec "Boogie Woogie Woman", loin du son Blues Rock précédent.

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Dans les six mois qui suivent sa formation, le groupe est revenu sur scène et de quelle manière.
"Live 75" montre l'excellente forme de Livin 'Blues dans la période. Bien que ce soit un album live, le groupe présente la plupart de son nouveau matériel.
Au moment où l'album a été enregistré, Meyes et Driesten avaient déjà disparu et Cor van de Beek (également de Shocking Blue) était le nouveau batteur.
Ce premier opus du nouveau groupe est un live set ravageur, enregistré le 12 Juin au Kunstmin Theatre à Dordrecht.
Le line up est alors composé de André Reijnen, à la basse, de Cor Van Der Beek, à la batterie, de Ted Oberg, à la guitare et de John Fredriksz, au chant.
Le son du groupe dans sa nouvelle composition est basée sur les riffs expressifs et charnus de la guitare de Ted Oberg et la voix mélodieuse et sonore de John Fredriksz.
L'album ouvre avec "Black Spider", un excellent Hard Rock avec un Oberg déchainé à la guitare, un chanteur efficace et une section rythmique qui assure parfaitement derrière.
Le morceau suivant, "I'm A Rambler", est un Blues tout ce qu'il y a de plus classique.
La reprise du "Hoochie Coochie Man" de Willie Dixon, est jouée de façon enthousiaste et le public participe. Oberg se montre une nouvelle fois à son avantage (il n'y a plus d'harmonica pour lui faire de l'ombre)... Et John Fredriksz se révèle être une très bonne recrue.
Le Rock "Crazy Joe" balance à fond et surtout sans aucune espèce de fioriture.
"I Wonder" est un Blues Rock emmenée de façon une nouvelle fois magistrale par Oberg.
Suit "L.B. Boogie" qui est devenu le classique du groupe; il suffit de l'écouter pour savoir pourquoi!...C'est un peu leur "Goin' Home" personnel...
Enfin, la reprise du Rock classique "Boney Moroney" de Larry Williams ferme l'album de bien belle façon...
Pour l'anecdote, il fait parti de la Collection Hard Rock 70's "à emporter sur une île déserte: chef-d'oeuvre !" d'aprés Denis Protat, auteur du livre 'L'encyclopédie du Hard Rock des Seventies'...
Rien à rajouter!...
Pour faire le point, le line-up de 1976 comprenait: Ted, Johnny, le bassiste André Reynen, ancien membre de Sympathy et de Brainbox et le batteur Jacob van Heiningen, ancien membre de Galaxis, est remplacé par Ed Molenwijk, ancien membre de Dizzy Daisy, et de Casino.

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L'album "Blue Breeze", paru en 1977, est souvent cité en référence quand les critiques veulent parler de Livin' Blues.
Pourtant, ce disque s'éloigne considérablement de ses racines originales, mais son contenu est parfaitement maitrisé et attractif musicalement parlant:
L'album débute avec "Shylina", une jolie ballade qu'on croirait sortie tout droit de la période "Wish You Were Here" de Pink Floyd.
Un climat spécifique est créé par un solo de guitare acoustique rêveur en son milieu et d'autres plus électriques et même parfois ravageurs avec des riffs toujours aussi dynamiques.
Suit "Back Stage", une jolie ballade mélodique plus ou moins bluesy avec de beaux solos de guitare qui la rendent encore plus belle.
"Midnight Blues" est un peu Country, un peu Blues (Country Blues ou Blues Country?)... car, contrairement aux apparences, ces musiques sont plus proches qu'il n'y parait, et un solo bluesy typique peut se faire parfaitement sur le rythme de la musique Country classique ou réciproquement.
Vient ensuite "Pisces", qui est un court morceau instrumental principalement acoustique fascinant par son solo de guitare électrique; merveilleux, réconfortant et presque banal à force d'être beau.
"Bus 29" est un morceau de Blues Rock dynamique qui pourrait évoquer un sourire sur un visage. Les solos de guitare se succèdent sans interruption et sur la fin apparait des chœurs feminins chantant en gospel.
La chanson titre,"Blue Breeze", est une ballade bluesy pleine de finesse absolument merveilleuse et merveilleusement romantique.
Délicate, mais aussi pleine de force et d'un érotisme subtil par la force du Blues et la beauté de la poésie.
"Pick Up On My Mojo" est un Rock avec un côté Southern Rock assez prononcé...
"That Night" est un enregistrement de Rock Blues spécifique où le son principal est un solo, chaque instrument jouant à tour de rôle et ensemble: la guitare, la basse, le chant, et enfin les percussions.
Pour clôturer ce disque, "Black Jack Billy" n'est qu'un Blues électrique, mais de belle facture.
Pour résumer, "Blue Breeze" est un excellent album de Blues, Blues Rock, et autre Rock Blues avec des excellents solos plus ou moins phénoménaux et une atmosphère quasiment unique.
Ce petit bijou musical vaut le coup d'être exploré à fond encore et encore pour en entendre toutes les subtilités...
Hautement recommandé!
Mais, en dépit du succès international de cet album, le groupe se retrouve sans contrat d'enregistrement en 1978.
L'harmoniciste Pietjan Visser, ancien membre de Houseband, les rejoint en 1979, mais c'est un an après que le noyau du Livin 'Blues "Mark I " se réunit pour le 1980 Haagse Beatnach: Oberg, Lagrand et Christiansen sont rejoints par le bassiste Evert Willemstijn et le batteur Boris 'Bo, Beau' Wassenbergh, ancien membre de Cachemire et de Zoo.
Ce line-up commence à tourner de nouveau, mais en raison du manque d'intérêt pour le Blues, Livin' Blues opère lentement une halte dans la première moitié des années 1980 et Oberg continue à tâtonner avec divers musiciens jusqu'en 1980.
Puis Oberg réussit à décider Nicko Christiansen et John Lagrand de se réunir et, ensemble, avec le bassiste Evert Willem Stein et le batteur Boris Wassenberg (également connu sous le nom de Beau Wassenberg), ils se concentrent de nouveau sur leur Blues Rock.
Il en découle que Livin' Blues joue au Beatnach Haye le 13 Juin 1980.
Pendant ce temps, Johnny Frederiksz, André Reynen et Pietjan Visser forment Nitehawk.
Lorsque ce groupe s'avére également être un échec, Ted Oberg forme the J & T Band (Johnny & Ted) avec Frederiksz, ajoutant les anciens membres de Finch, le bassiste Peter Vink et le batteur Fred van Vloten.
Oberg s'arrête en 1986 après près de deux décennies Livin' Blues.
John Lagrand et Nicko Christiansen tentent de continuer avec Livin' Blues et, pour la première fois depuis 1967, Ted Oberg n'est pas présent.
Les autres membres en sont les guitaristes Joop van Nimwegen, ancien membre de Q'65 et de Finch, et Willem van de Wall, ex-Himalaya, Aad van pijlen, ancien bassiste de Freelance Band et de Himalaya et le batteur Art Bausch, ancien Barrelhouse, Oscar Benton, et membre fondateur de Blue Planet.
Christiansen tente à nouveau un coup de poker en 1987 avec l'album "Now" avec Joop van Nimwegen (guitare), Aad Arrows (basse), Willem vd Wall Art (guitare), Bausch (batterie) et le vétéran John Lagrand.
"Now" est à mettre entre parenthèses dans la discographie du groupe:
car, bien que ce soit en quelque sorte un retour à un Blues plus pur, les compositions sont très décevantes...
C'est un disque très homogène dans sa médiocrité et, pour cette raison, je ne vous ferai pas l'affront d'en décortiquer le contenu, il n'y a vraiment rien à en tirer.
Après l'échec commercial de l'album "Now", Lagrand quitte le groupe pour rejoindre the Muskee Gang et Christiansen recrée un nouveau line-up.
Toutefois, les droits sur le nom Livin' Blues appartenant à la mère de Ted Oberg, Christiansen appelera son groupe New Livin' Blues.
Tout comme toutes les précédents line-ups, New Livin' Blues passe par de nombreux changements, qui sont pratiquement impossibles à retrouver, et ceci, principalement en raison de l'absence de couverture de presse et de sorties de disques.

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Un second album live intitulé "Snakedance Live 1989" a été enregistré en 1989 avec un line up composé de Nico Christiansen (vocaux, saxophone, percussion), John Lagrand (harmonica), Joop Van Nimweger (guitare), Willem V.D.Wakk (slide guitar), Add V.Pijlen (basse) et Art Bausch (batterie) mais rien de bien nouveau; pas un mauvais disque, mais la magie du groupe est plutôt en rade...
Le rideau est définitivement tiré pour Livin 'Blues après la sortie de ce disque.
L'utilisation du nom continue d'être un point de discussion entre Ted Oberg et Nicko Christiansen:
Oberg appellera son groupe formé dans les années 90 tout simplement Oberg et Christiansen joue à ce moment-là dans son groupe appelé New Livin' Blues.

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En 1993 sort un album intitulé "The Early Blues Sessions" comprenant des enregistrements faits entre 1967 et 1972 inédits.
On y retrouve le savoir-faire du groupe en ce qui concerne le Blues.
Toujours dans la lignée Savoy Brown / Chicken Shack / Fleetwood Mac...

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Sur le CD "Out Of The Blue" paru en 1995, le line-up est composé de Christiansen, du guitariste Loek van der Knaap, du bassiste Frank Buschman et du batteur Elout Smit.
En 1996, John Lagrand rejoint Cuby + Blizzards reformé et deux ans plus tard, Nicko Christiansen forme le groupe C Nicko, en gardant Loek van der Knaap à bord.
En 1998, Ted Oberg forme donc son propre groupe Oberg avec le chanteur harmoniciste Jan Scherpenzeel, le bassiste Frank Schaafsma et le batteur Ramon Rambeaux, ancien membre de Wild Romance, remplacé par Ronald Oor, ex-Diesel et I've Got The Bullets.
A la fin de cette année-là, Nicko Christiansen et John Lagrand tournent avec le guitariste Eelco Gelling, ancien Cuby + Blizzards, sous le nom de Nederblues Sommit.
En 2003, Christiansen et Lagrand auraient voulu recommencer à jouer sous le nom de Livin' Blues, mais Oberg s'y opposa fermement.
Leur nouveau groupe est alors nommé Blues A-Livin'.
Oberg réappait l'année suivante, en tournée avec la chanteuse Simone Roerade, le claviériste Rob Geboers, ancien membre de Flavium, le bassiste Marco Oonincx, ex-Ana Popovic Band et Arie Verhaar, ancien batteur de Tom Principato et de Tino Gonzales, sous l'appellation de Grand Slam.
Depuis 2005 Christiansen joue sous le nom de Livin' Blues Xperience (LBX).
Cette fois, sans John Lagrand, car il meurt à l'âge de 55 ans en Juin d'un emphysème.
Livin' Blues Xperience est alors composé de de Nicko Christiansen (chant, saxophone, percussions), Loek van der Knaap (guitare), Jeroen van Niele (guitare basse), Kees van Krugten (batterie) et François Spannenburg (harmonica).
En 2009, Livin' Blues a été élu comme "The Best International Blues Band" par les lecteurs du magazine 'Two Blues' en Pologne.
En 2012, Ted Oberg a appelé une nouvelle fois son groupe Oberg, mais il est maintenant dirigé par la chanteuse Liane Hoogeveen.
Les autres membres en sont le guitariste Mick Hup (remplacé par Will Sophie), le bassiste Nico Heilijgers et le batteur Paul Damen.
Discographie:
1969 - Hell's Session
1970 - Wang Dang Doodle
1972 - Bamboozle
1973 - Rockin' At The Tweedmill
1973 - Ram Jam Josey
1975 - Live '75
1977 - Blue Breeze
1987 - Now
1989 - Snakedance Live 1989
1993 - The Early Blues Sessions (1967-1972)
1995 - Out Of The Blue
sources: Alex Gitlin's Home Page, Jürgen Bauerochse