STYX (Bio)

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STYX (Bio)

Messagepar alcat01 » 05 Fév 2013, 22:05

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Styx est un groupe Rock Américain, originaire de Chicago, qui a atteint le sommet de sa popularité grâce ses albums à partir dans les années 1970 et au début des années 1980.
Il fut le tout premier groupe à obtenir des certifications 'disque de Platine' aux États Unis pour quatre albums consécutifs.
Le groupe est connu pour fusionner le style de Prog Rock avec la puissance de la guitare Hard Rock, des ballades fortes, et des éléments du théâtre musical Américain.
En fait, Styx a souvent été critiqué pour sa "grandiloquence exagérée" entre autres choses.

Styx est surtout connu pour ses Hits "Lady" (numéro 6 en 1975), "Come Sail Away" (numéro 8 en 1977), "Babe" (numéro 1 en 1979), "The Best of Times" (numéro 3 en 1981), "Too Much Time On My Hands" (numéro 9 en 1981), et "Mr. Roboto" (numéro 3 en 1983). Mais ils en ont obtenu d'autres comme "Show Me the Way" (numéro 3 en 1990), "Don't Let It End" (numéro 6 en 1983) et "Renegade" (numéro 16 en 1978). Le groupe a aussi sorti quatre albums consécutifs qui furent certifiés multi-platine par la RIAA.

L'histoire commence lorsque les frères jumeaux Chuck et John Panozzo arrivent avec leur voisin, Dennis DeYoung en 1961 dans la quartier de Roseland du côté sud de Chicago, finissant par prendre 'The Tradewinds' comme nom de groupe.
Chuck Panozzo les quitte pour aller à l'école séminariste pour un an mais il revient en 1964.
Tom Nardin avait dû remplacer Chuck à la guitare et Chuck a finalement décidé de jouer de la basse à son retour dans le groupe.
John Panozzo était alors le batteur, tandis que Dennis DeYoung passait de l'accordéon à l'orgue et au piano.

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En 1965, le nom de 'Tradewinds' a été changé pour TW4 après qu'un autre groupe appelé The Trade Winds ait percé au niveau national.
En 1966, les frères Panozzo rejoignent DeYoung à la Chicago State University et maintiennent la cohésion du groupe afin de faire des concerts dans les écoles et collèges tout en étudiant pour devenir enseignants.
En 1969, ils rajoutent un copain de collège, John Curulewski, à la guitare après le départ de Tom Nardin. Le guitariste James "J.Y." Young arrive à bord en 1970 faisant de TW4 un quintette.

Le line up de ce groupe est donc composé du chanteur et claviériste Dennis DeYoung, d'une section rythmique comprenant les frères Chuck et John Panozzo, des guitaristes James Young et John Curulewski.
En 1972, les membres du groupe décident de se choisir un nouveau nom quand ils signent avec Wooden Nickel Records, plusieurs suggestions avaient été faites et Styx est choisi parce qu'il était "le seul qu'aucun de nous ne haïssait" (Dixit DeYoung).

Les albums du groupe pour Wooden Nickel, "Styx" (1972), "Styx II" (1973), "The Serpent Is Rising" (1974) et "Man of Miracles" (aussi 1974) étaient une combinaison de Rock qu'on qualifierait de "classique" aujourd'hui, d'éléments de Rock Progressif avec les ambitions de l'Art Rock. Ces albums montrent la puissance complexe de l'orgue, de la guitare, du chant et des percussions.

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Le premier album "Styx" publié en 1972 est certainement l'un les moins pompeux du groupe.
Il démarre par une sorte de prototype du format concept-album qui sera repris plus tard pour les albums "The Grand Illusion", "Paradise Theater" ou "Kilroy Was Here".
Ce morceau qui dure plus de treize minutes intitulé "Movement For The Common Man" est un hommage à la classe ouvrière dont sont issus les membres du groupe. Il est composé en quatre parties, la première étant "Children Of The Land" de James Young qu'il chante en lead avec un chœur composé des voix considérablement plus élevées de Curulewski et DeYoung. La chanson comporte également un solo de percussion intéressant par John Panozzo et un solo de claviers par DeYoung, trahissant le côté grungy du reste de la chanson.
Suit "Collage Street", une rareté de la part de Styx et encore plus étrange pat le fait qu'elle semble être quelque peu apparentée au morceau de 1968 "Voices Of Old People" de Simon et Garfunkel à propos de la majorité silencieuse dans les rues de Chicago se plaignant des choses concernant l'aide sociale auprès du B.O. des hippies.
Celà nous méne à "Fanfare For The Common Man" (plus tard joué par Emerson, Lake and Palmer) écrit par le célèbre compositeur Aaron Copland.
Young chante en lead à nouveau alors que le clavier de DeYoung se fait entendre, laissant la place aux premiers vocaux solo de DeYoung sur "Mother Nature's Matinee", une chanson co-écrite par DeYoung-Young. Celle-ci est un changement radical par rapport au reste du "Movement", ne mettant en vedette qu'une guitare acoustique, une basse, des percussions éparses, une flûte et un piano avec de magnifiques vocaux de DeYoung. Ceci, cependant, ramène au rythme de la partie antérieure du "Movement" dans un instrumental qui finit rapidement.
Comme premier single de Styx (avec "What Has Come Between Us" en face B, il a atteint le numéro 82 au Billboard, aidé énormément par les tournées non-stop du groupe et la popularité de Chicago), c'est la meilleure représentantation du travail postérieur du groupe, avec le jeu agréable de la guitare acoustique de Young et le synthétiseur de DeYoung (avec DeYoung et Curulewski chantant la fin du refrain).
"Right Away" est une reprise avec de nouveau la voix de Young, mais avec un refrain chanté par le magnifique trio vocal composé de Curulewski, DeYoung et Young, qui va bientôt devenir la marque de fabrique du groupe. La chanson est un joli revirement à partir du Rock extravagant de la chanson précédente, mettant en avant la musique de fond joué par l'orgue de DeYoung.
"What Has Come Between Us" une autre reprise, passe au Glam Rock, cette fois, avec la voix de DeYoung (qui joue aussi du piano sur l'intro magnifique de la chanson de l'album), qui rejoint Young et Curulewski pour le refrain. A ce moment-là, Young et Curulewski forme un véritable duo pour l'interlude de guitare, ce qui apparaîtra rarement sur leurs albums postérieurs.
Ensuite vient "Best Thing", alors le morceau préféré du groupe et une autre co-écriture Young-DeYoung.
Puis vient le véritable Rock de l'album "Quick Is The Beat Of My Heart", une autre reprise chantée par Young. La mélodie auto-destructrice dispose également d'un bel écho finissant qui mene à la sixième et dernière chanson de l'album, encore une reprise, cette fois d'une chanson de George Clinton appelée "After You Leave Me".
Elle contient à la fois des parties de clavier et de guitare. La chanson est chantée au début par Young, mais elle se termine avec le trio Young, DeYoung et Curulewski, vraiment un excellent présage pour les choses à venir.
L'album est un premier essai assez bien transformé!

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Ce deuxième album de Styx, "Styx II", sorti en 1973, est un classique.
Il est composé de huit très bonnes chansons. Les points forts du groupe y sont leur enthousiasme, leur capacité à bien chanter et le large éventail des styles qu'ils abordent.
Ce disque de qualité bénéficie également d'une excellente production et de chansons inspirées.

"You Need Love" est l'un des singles tiré du LP. C'est l'une des chansons les plus Heavy avec certains travaux de lead guitare qui décoiffent complètement!
"Lady" qui deviendra un Hit plus tard, est la version originale qui est beaucoup passée à la radio, pas le remake qui a été fait ensuite pour l'album Greatest Hits.
"A Day"qui sonne un peu comme du Pink Floyd. est une chanson puissante et belle, semble en fait être composé de deux chansons. La ballade, qui dure environ cinq minutes et la partie rock solo instrumental qui se trouve au milieu de la chanson. C'est, en quelque sorte, un hymne 'hippie-prog' avec un beau chant de John Curulewski et un rapide intermède jazz-rock instrumental
Dans "You Better Ask", écrite par Curlewski, ces quelques paroles:
"You know what you gotta do
Theres no one else to blame but you
Nobodys gonna tell you so next time you just had better ask"
"Tu sais ce que tu dois faire
Il n'y a personne d'autre à blâmer sauf toi
Personne ne va te dire la prochaine fois que tu avais simplement mieux à demander"
de cette chanson qui finit par la conception d'un enfant et la contraction d'une maladie sociale!
"Little Fugue In G/Father OSA" La première partie ("Little Fugue In G") ne dure qu'un peu plus d'une minute et elle sonne comme un chant d'église à l'orgue. Elle s'enchaîne avec un merveilleux Rock appelé "Father OSA".
Au début, cette chanson semble répétitive, et comme l'une des nombreuses tentatives de recréer la coda de "Hey Jude". Mais le riff de cette chanson est tellement fort que chaque fois qu'il revient, c'est encore mieux, quel riff! Bon tempo assuré par John Panozzo et quelques jolis duels de guitare qui aurait pu rendre jaloux the Allman Brothers.
Les musiciens varient également les arrangements, avec quelques chants faits par les chœurs, un jeu inspiré de l'orgue, des guitares heavy et un bon jeu de batterie. Les paroles et la voix de Dennis DeYoung est sincère. Toutefois, les deux à trois dernières minutes ont une certaine action instrumentale sur le Styx classique.
"Earl Of Roseland" est un autre bon Rock avec toujours plus de guitares et de rythmes.
"I'm Gonna Make You Feel It" est aussi sorti en single. Elle sonne comme une chanson du Styx des périodes ultérieures.

Ce disque est indispensable à écouter si vous êtes un fan de Rock classique!

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"The Serpent Is Rising", sorti en 1973, est probablement l'album le plus oublié du groupe.
Ce disque est évidemment très fortement influencé par James Young et John Curulewski. Les deux gars apportent une présence sombre à la musique qui semble être une marque de fabrique du Styx du début, avec du bon travail mais largement sous-estimé.
Bien que le groupe considère cet album comme leur pire enregistrement (Dennis DeYoung est même allé jusqu'à dire que c'était "un des pires albums enregistrés et produits de l'histoire de la musique"), c'est pourtant, bel et bien, l'un des meilleurs albums, sinon le meilleur que Styx n'ait jamais fait car pas un seul morceau n'est mauvais.
Ici, Styx n'a pas encore réellement peaufiné le son qui finira par les définir, mais parce que leur musique est comme un diamant à l'état brut, et parce qu'ils sont encore très expérimentaux et progressifs, elle fonctionne, et même bien!
Le son est brut, loin d'être poli, et il met le feu aux poudres. Les harmonies vocales sont parfaitement à la mode de Styx. Ce disque est un concept album, et la musique porte son message très puissamment. Le thème général est ici de la vie, la mort, l'amour et la luxure. Simple, non? Styx porte parfaitement ce concept.
L'album s'apprécie comme un tout. Si vous aimez le Rock Progressif alors vous saurez sans aucun doute profiter de cet album.
La plupart des chansons frôle même le Heavy Metal. Peut-être que c'est pour cela que la plupart des fans de Styx ne l'aiment pas. Peut-être que ce n'est pas du Styx classique, mais tout simplement du Hard Rock classique!
De l'énergie, formidable énergie, magnifiquement harmonisée et synchronisée...

Tout commence avec "Witch Wolf", un grand et pur Hard Rock écrit et chanté par James Young, mieux que la plupart de ses efforts sur les albums suivants. Les paroles semblent démontrer que cette 'Witch Wolf" est une prostituée, ou au moins quelqu'un de sombre influence qui continue à gâcher la vie du chanteur.
"Grove of Eglantine" suit: écrite et chantée par Dennis DeYoung à son meilleur, cette chanson très "sexy" est à propos d'un homme qui convoite une fille avec un 'virgin smile' (sourire vierge) qui profite un peu de son charme. Le chœur donne une vraie sensation de fraîcheur mythique, mais ce n'est que du Rock Progressif. Vous pouvez aisément découvrir ce qu'est ce bosquet d'Églantine (Grove of Eglantine), mais ce n'est pas joli, joli!
Avec "Young Man", Young fait un excellent travail car il produit encore un Rock génial avec peut-être le meilleur message qu'il a jamais mis en chanson. C'est sans aucun doute aussi ses meilleures paroles qui la rendent d'autant plus puissant. Quelques vibrations progressives sont jetés à nouveau juste pour vous tenir en respect et en intérêt.Cette chanson montre quelques jolis passages acoustiques, ainsi que quelques parties de flûte au mellotron. C'est probablement le meilleur morceau de l'album
"As Bad As This", la première empreinte de John Curelewski sur l'album bénéficie d'un excellent départ. Cette chanson acoustique lente est triste et pleine de regrets, mais elle évoque tant d'émotions en vous à la fois que c'est presque libérateur de l'écouter car c'est un morceau tour ce qu'il y a de plus morose.
Après cela, se trouve la chanson kitsch hilarante cachée "Plexiglas Toilet". Ce pourrait être la pire chanson de Styx, mais elle a, en fait, beaucoup de sens. Vous commencez par écouter "As Bad As This" quand vous êtes abattus et déprimés et vous laisser sortir toutes ces émotions tristes, alors que quand vous écoutez "Plexiglas Toilet", une tentative de calypso, c'est comme un instant pour se retrouver.
"Winner Take All", une autre chanson de DeYoung donne beaucoup de plaisir à être écoutée et elle possède une sorte de "tonicité". Des paroles très simples, et la meilleure partie de la chanson, ce sont ses chœurs. Young la chante, et sa voix s'adapte parfaitement, et elle rend justice à la musique.
"22 Years", écrit par John Curelewski est un Rock assez générique. Honnêtement, il y a beaucoup de groupes qui auraient pu faire cette chanson, mais peu importe, tout comme avec "Winner Take All" le refrain est amusant et accrocheur. C'est plus ou moins un morceau de Boogie déclarant qu'il lui a fallu 22 ans (il avait environ 22 ans quand il a enregistré cet album) pour trouver son véritable amour. un duo James Young / DeYoung
"Jonas Psalter" est la dernière contribution de Dennis. C'est une chanson où les thèmes sonr la mer et la voile La musique est bonne, et la structure du morceau aussi, mais les paroles sont bien légères. Le résultat est une chanson avec des lyriques pauvres à propos d'un pirate!
La suite "The Serpent is Rising/Krakatoa/Halleluhjah Chorus" est quelque chose comme un mini concept. "The Serpent is Rising" est une chanson très sombre avec deux harmonies de lead guitare et chantée par John Curulewski suivie par le récit sinistre de "Krakatoa". La 'chanson d'église' "Halleluhjah Chorus" semble être sur l'album afin de s'assurer que les fans ne prennent pas cet album sombre trop au sérieux.
Pour "The Serpent is Rising", Curulewski est de retour avec une chanson très progressive, et même presque metal sur l'ADN et l'évolution. Très sombre, mais très impressionnanr, ce morceau Rock Progressif est chanté par lui-même avec cette voix rauque étrange. C'est la chanson la plus Heavy de toutes les chanson de Styx.
Avec "Krakatoa", John tient à l'obscurité dans ce 'poème épique'. C'est un morceau étrange avec d'étranges effets électroniques et une narration faite par Curulewski lui-même. Puis vient l'orgue à gros tuyau. Cette chanson n'a pas une structure solide agaçante et se termine avec une seule note qui monte, et monte jusqu'à ce que vous entendez le son familier, manifestement la note profonde, le son qui introduit le logo THX, lorsque vous regardez un film qui l'utilise. Car cet album précéde l'entreprise THX de plus d'une décennie! C'est donc là que Lucas est allé le pêcher.
"Halleluja Chorus" est une reprise par tous les moyens d'une composition classique (Haendel), et c'est certainement la meilleure conclusion à un album très solide.

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"Man Of Miracles", sorti en Novembre 1974, est un exemple de ce que la combinaison de mélodies fines, des arrangements Heavy, et des vocaux peut produire. C'est le dernier album de Styx avec Wooden Nickel Record avant de passer chez A & M
Le groupe se trouve à un moment difficile de sa carrière pour enfin décider d'être un groupe de Rock Prog ou un simple groupe de Hard Rock:
James Young a sans aucun doute tendance à préférer le Hard Rock, Dennis DeYoung aime à la fois les ballades et les épopées Rock Progressif, alors que John Curulewski est sans doute le plus éclectique parce que d'une chanson Prog Rock épique, il est capable de passer à un Rock Boogie simple.
Mais seul un auditeur superficiel ou mal informé classerait automatiquement Styx comme un groupe progressiste.
Certes, il y a une certaine sophistication propre au Art Rock (très populaire durant la première moitié des années 1970) dans leur musique, mais pas assez pour poivoir être comparé à Genesis ou Yes. Au lieu de cela, Styx est, sinon l'inventeur, du moins l'un des plus grands contributeurs à établir ce qui est désormais connu sous le nom de 'Arena Rock' (certains disent même 'Pomp Rock' ou encore plus récemment 'Corporate Rock'), ou en d'autres mots, de la musique rock faite pour être joué à un public sélectionné, avec un goût pour une production et une qualité sonore élevées.

"Man of Miracles" n'est pas encore un LP de Styx visant à la célébrité commerciale (ce qui arrivera avec des chansons comme "Babe" en 1979 et "The Best of Times" en 1980) mais c'est toujours un de leurs meilleurs; une fête musicale qui nous fait sentir que les vingt cinq dernières années, à quelques exceptions près, nous ont laissé tomber au milieu de la médiocrité et de la monotonie, estimant par là-même que les miracles ne sont apparemment pas à jour.

Quoi qu'il en soit, ce disque comporte de bonnes chansons qui font de cet album une bonne valeur.
Les deux chansons qui ouvrent cet album, "Rock and Roll Feeling" et "Having a Ball", simplement en regardant leurs titres, sont de véritables, d'excellents et plaisants Rocks avec des chorus vraiment accrocheurs, fidèle au son de James Young, bien que ses chorus aient une texture de synthétiseur, probablement en raison de l'entrée John Curulewski sur ces deux chansons. Ils donnent l'impression que le groupe est dans l'ambiance pour une grande performance, avec les guitares implacables de John Curulewski et de James Young faisant penser à l'auditeur que tout ce que les gars voulaient faire dans cet album, c'était de jouer du Rock and Roll pur et dur... Hé bien... non!
"Golden Lark" et "Song For Suzanne" chantée par Dennis De Young, dont la voix distincte en est venue incontestablement à symboliser Styx, et accompagné de ses claviers, sont là pour calmer les esprits.
L'album prend un changement radical de rythme avec la ravageusement triste "Golden Lark", en mode Prog Rock. Un peu classique et romantique dans son exécution, et donc garantit une certaine attention, c'est une belle chanson. Il s'agit essentiellement d'une ballade de Dennis DeYoung au piano, mais qui bénéficie d'un arrangement coloré, dont un violoncelle, ainsi que de la poésie descriptive:
'All of the wishing wells and stars in the sky, won't make her stay anymore'.
('l'ensemble des puits aux souhaits et les étoiles dans le ciel, ne la font pas rester plus').
DeYoung montre sa nouvelle machine, un 'ARP String Ensemble', un clavier qui certainement continuera à bien servir Styx pendant leurs jours sur les grands labels. La chanson est chantée assez tendrement par Dennis DeYoung.
"A Song For Suzanne" est aussi un autre Rock Prog de DeYoung mais pas sous forme de ballade avec une belle partie d'intro. C'est la première véritable chanson Prog avec une grande structure, des mélodies, des arrangements instrumentaux et vocaux. De l'arrangement pour violoncelle inspiré, s'enchaînant sans interruption avec la précédente (soutenus efficacement par du tonnerre et des sons de pluie), on entend des guitares agiles, des lignes de basse et du synthé qui mènent dans l'explosion d'une grandiloquente de divers claviers à dominance prog. C'est une œuvre qui sonne dramatique, tragique, et très colorée. C'est une chanson très artistique avec ce mélange de riffs de piano avec des synthés qui sonnent Hard Rock Psychédélique.
Elle est parfaitement bien juxtaposée au joyeux "A Man Like Me" qui est un autre Rock de haute énergie avec James Young en tête. Styx s'essait un peu au 'jazz' avec quelques arrangements de cuivres ainsi que d'un Clavinet (ou un clavier qui sonne comme un Clavinet).
Dans les faits, le disque alterne les chansons de Rock pur, "A Man Like Me" et "Southern Woman" avec d'exquises mélodies élaborées, "Evil Eyes" et "Christopher, Mr. Christopher" cloturant avec une des chansons les plus heavy de Styx, le titre "Man of Miracles", dont l'introduction théâtrale était typique des groupes et artistes de Art Rock, à savoir King Crimson, Emerson, Lake and Palmer, ou encore Rick Wakeman.
James Young, le partisan du Hard Rock, nous donne donc "A Man Like Me" qui, sans surprise, étant donné le contexte, est un simple Hard Rock.
"Best Thing" est le même morceau qui se trouve sur le premier album du groupe...
"Evil Eyes", un original de DeYoung, est un excellent morceau surtout la mélodie et la ligne vocale, combinées avec une ambiance musicale qui soutient la chanson. Elle a un sens épique qui se distingue des moments simples qui l'ont précédé.
"Southern Woman" est de loin le plus efficace des Rocks, rappellant presque du Kansas, mais sans le violon. C'est un Rock énergique standard qui contient un puissant solo de Hammond de la part de DeYoung, qui est son élément le plus frappant.
"Christopher, Mr Christopher" est une chanson Pop Rock très 'nostalgique' et agréable avec un clavier et une bonne guitare. Mais là encore, la chanson elle-même est très mélodique en particulier son ambiance à part l'intro où la guitare et la batterie travaillent ensemble à merveille. C'est un morceau qui varie du plus doux, avec des versets de réflexion, à des instants plus durs, mais sans rien de réellement spectaculaire.
Pour clore l'album, "Man of Miracles", est un super morceau prog, hard, heavy, dynamique, pompeux, conduit par un superbe riff de l'orgue Hammond, et un travail de synthé atmosphérique. Le chant, de maniére hard-rock, est très agréable.

En conclusion, ce LP n'est certainement pas un album de Prog Rock mais vraiment un excellent album de Rock!

Grâce à la publication de ces quatre albums et à des passages constants dans les clubs locaux et les écoles, Styx réussit à s'établir une bonne base locale de fans dans la région de Chicago, mais le groupe est incapable de véritablement perçer avant 1975, c'est-à-dire jusqu'à ce que l'une de leurs premières chansons, la puissante ballade "Lady" (tirée de l'album "Styx II"), ne commence à passer un peu à la radio locale, d'abord sur WLS à Chicago puis à l'échelle nationale.à travers les États Unis.

Au Printemps de l'année 1975, près de deux ans après la sortie de l'album dont elle est issue, "Lady" atteint le Top 10 (numéro 6 aux Etats Unis), et "Styx II" est certifié 'Disque d'Or' peu de temps après.

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Sur les talons de ce Hit single tardif, Styx signe avec A & M Records et sort "Equinox" en 1975.

Le morceau d'ouverture "Light Up" chanté par Dennis DeYoung, est tout simplement du Rock and Roll, et c'est probablement la chanson la plus uptempo que Styx n'ait jamais faite. C'est aussi l'un des plus beaux morceaux du groupe, l'un de leurs classiques avec un superbe travail de DeYoung aux claviers.
"Lorelei", un autre classique de Styx, avec le mélange de clavier et un chant accrocheur nous emmène dans une direction totalement différente. C'est la première chanson de Styx avec un synthétiseur. John Panozzo y fait un excellent travail à la batterie et le jeu de guitare de Curulewski est impeccable. Cette chanson possède les harmonies qui font de Styx ce qu'il est
Écrite par John Curulewski et Dennis DeYoung, mais chantée uniquement par Curulewski , "Mother Dear" est une chanson étrange, mais optimiste. Les synthés sont intéressants sur ce coup et il y a vraiment inter action entre les claviers et la guitare. Un effet vocal vient se greffer dessus. Une bonne chanson de Hard Rock, mais pas de leur meilleures
"Lonely Child" est une belle ballade dans le style de "Lady". Écrite et interprétée par Dennis DeYoung, c'est une chanson d'amour passionné. Le chant de DeYoung y est parfait. Le jeu de guitare et la voix sont cruciaux pour la chanson.
"Midnight Ride" est un autre Hard Rock chanté et écrit par Young. Malgré un bon jeu de guitaren c'est probablement le rock de Young le moins interessant; mais c'est néanmoins un rock implacable d'intensité pure.
"Born For Adventure" est un Rock and Roll de qualité. L'énergie y est optimale. C'est une grande chanson de Dennis DeYoung plus Hard que de coutume. Une belle voix et un son très Heavy qui ne correspondent pas au DeYoung que l'on croyait connaitre.
"Prelude 12" est instrumental.joué à la guitare12 cordes acoustique Un beau morceau qui nous rend prêts pour la grande finale.
Plus important, l'album contient surtout l'hymne Rock "Suite Madame Blue", composé pour le bicentenaire de l'indépendance des États Unis (1776-1976), qui a donné au groupe une reconnaissance considérable et du temps d'antenne sur la radio FM dans le domaine relativement nouveau de format AOR (Album Oriented Rock). Mais au Québec, cette chanson déclencha le début de leur apogée. Comme bien d'autres artistes Rock, que ce soit Genesis, Pink Floyd, Shawn Phillips, Chris de Burgh, The Police, Queen ou les Backstreet Boys, le Québec les adopta et n'en démordra pas.
"Suite Madame Blue" est donc un autre classique de Styx, certainement la meilleure chanson de cet album, une continuation de la même construction que la chanson précédente. Magnifiquement écrite et interprétée par Dennis DeYoung, avec des guitares et des synthés de toute beauté, c'est un bon moyen pour clôturer l'album.
Celui-ci se vend bien et il obtient un succès mineur avec "Lorelei", numéro 27 aux États Unis.

Suite au déménagement de A & M, Curulewski subitement quitte le groupe en Décembre 1975 juste au moment où Styx allait se lancer dans une tournée du pays.
Après une frénésie de dernière minute de recherche, le groupe engage finalement le guitariste chanteur Tommy Shaw en remplacement de Curulewski.

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"Crystal Ball", sorti en 1976, fut un succès modeste et il comprend également "Mademoiselle" de Shaw (qui sera un autre succès mineur, atteignant le numéro 36) et "This Old Man" de DeYoung.
Ce disque marque un tournant pour le groupe.
C'est l'arrivée du jeune sudiste Tommy Shaw qui aidera Styx à se lancer vers la célébrité. Les musiciens de Styx prouve qu'ils savent tour à tour jouer du Soft Rock, du Rock Progressif et du Hard Rock tirant parfois vers un Heavy Metal tout à fait classique.
Le groupe produit l'album lui-même et c'est devenu un classique.

"Crystal Ball" a fait néanmoins moins de vente que leur précédent album, mais c'est pourtant encore un excellent album. Inspirés et mélodiques, les titres mélangent habilement le Hard Rock, le Pop Rock FM et le Prog.

Un beau Rock modéré et amusant appelé "Put Me On" commence l'album avec quelques jolis travaux à la guitariste. Ce morceau Prog Hard Rock énergique écrit par Shaw, Dennis DeYoung et James Young possède de jolies harmonies vocales de Young et DeYoung.
Il se décompose en deux parties chantées dans la perspective d'un enregistrement avec Dennis et James. Young unterprête la partie Hard Rock alors que la partie terminale, chantée par Dennis DeYoung est la partie la plus calme et mélodieuse.
Puis s'enchaine une autre grande chanson qui révèle les débuts vocaux impressionnants de Shaw intitulée "Mademoiselle", un titre plus Pop Rock, mais aussi sophistiqué.
Cette collaboration Shaw / DeYoung est une belle chanson d'amour optimiste avec un grand travail vocal de la part du groupe, et des choeurs de Chuck, James et Dennis de toute beauté. Un classique Styx à ce jour.
Ensuite vient "Jennifer", signé Dennis DeYoung, un morceau mid-tempo sous-estimé plutôt sympa avec ses choeurs et ses solos de guitares.
Autre grand Rock modéré à propos d'une fille, "Jennifer" est un joli morceau avec de belles harmonies vocales, une excellente partie de lead guitare par Young et un jeu du Fender Rhodes et de Solins Atring Ensemble par DeYoung, et un joli final au synthé.
"Crystal Ball" est le morceau le plus connu de l'album, et c'est une superbe ballade écrite entièrement et chantée par Shaw. Cette pièce maîtresse du disque commence de façon presque folky, mais c'est alors que Dennis DeYoung introduit quelques beaux solos de synthé.
Malgré énormément de passages le plus à la radio FM, le single, malheureusement, n'a jamais vraiment marché financièrement parlant. C'est pourtant encore l'une des meilleures chansons de Styx avec un bon travail de la section rythmique par le jeu de basse et de percussions des frères jumeaux Chuck et John Panozzo, respectivement, et avec l'un des meilleurs solos de DeYoung aux synthétiseurs et un phénoménale solo de guitare de Tommy à la fin.
Ce solo de claviers de Dennis est spectaculaire et donc parfait pour cette chanson.
Cette chanson allait devenir une incontournable en concert pour le groupe car il fut toujours joué sur chacune des tournées subséquentes de Styx où Shaw fut impliqué.
On passe à la deuxième face du LP avec "Shooz", un morceau de Hard Blues co-écrit par Shaw et James Young, assez puissant. C'est un morceau plus Rock, proche du Southern rock dans sa conception dans un style proche de leurs premiers albums chez Wooden Nickel.
Le chant de Tommy Shaw est superbe avec un joli travail de slide. Le travail à la guitare et les solos de Young sont fantastiques.
Young contribue rn fait à un superbe solo Hendrixien au milieu du morceau après le solo de slide de Shaw... Un autre classique.
Puis vient le mélancolique et beaucoup plus progressiste "This Old Man", magnifiquement chanté par Dennis de Young. C'est une chanson magnifique, un hommage évident au père de DeYoung, qui travaille dur.
Le groupe avait souvent fait une version occasionnelle d'un morceau de musique classique, comme "Fanfare for the Common Man" de Copland, "Little Fugue in G" de Bach et "Halleljah Choras" de Handel. Cette fois, c'est une courte reprise du "Claire de Lune" de Debussy qui s'enchaîne ensuite avec le morceau final "Ballerina".
C'est encore DeYoung qui chante sur "Ballerina", qui débute lentement au piano pour aller crescendo vers un style de plus en plus rock avec guitares et choeurs à l'appui.
C'est une chanson dans la veine de "Suite Madame Blue", bien que pas aussi bonne. Le passage de la ballade au piano vers la guitare Rock est limpide, et les solos échangés entre Young et Shaw se complétent et se concurrencent les uns les autres.

En conclusion, "Crystal Ball" est un petit bijou trop souvent méconnu, mais c'est un chef-d'œuvre, néanmoins et l'album décroche le numéro 66 en 1976 à sa sortie.
Il deviendra 'Disque d'Or' et 'disque de Platine' en 1978 après le succès du prochain album "The Grand Illusion".

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Puis le LP suivant, "The Grand Illusion" sorti pour un coup de publicité le 7 Juillet 1977 (07/07/77) devint la plus grande réussite commerciale du groupe en étant certifié Triple Platine et générant un succès dans le Top 10 avec "Come Sail Away".

L'album a été le sujet d'un épisode de l'émission de radio Américaine 'In the Studio with Redbeard' avec des entretiens avec des membres de plusieurs groupes. Selon le chanteur Dennis DeYoung, le thème de l'album est la lutte pour surmonter l'auto-illusion à caractère superficiel afin d'affirmer sa véritable valeur. DeYoung a également révélé que le titre de "The Grand Illusion" peut été considéré comme datant de l'époqur d'Equinox en 1975.

La volonté de Styx de fusionner différents styles est ce qui rend cet album si attrayant en 1978. Styx écrit des chansons intelligentes et mystiques qui apaise les insécurités inflexibles et non satisfaites des jeunes. Les paroles sont toujours orientées sur des hobbits, des châteaux, des demoiselles en détresse, des hommes perdus dans le milieu sauvage et des ovnis. Le groupe combine avec bonheur les mélodies Rock FM et passages progressifs avec les morceaux comme "Miss America", "Superstars" ou "Castle walls".

Cet album est un chef-d'œuvre musical qui nous emmène à travers un merveilleux voyage musical. "The Grand Illusion" révèle un Hard Rock accessible avec du Rock Progressif épanoui, intégré dans le creuset pour créer une empreinte très convaincante de Rock. Ce n'est pas un concept album en soi, mais l'album a beaucoup à dire sur les rêves et la réalité.
Il y a tout sur cet album, entre les classiques "Fooling yourself", "Come sail away", et Styx se manifeste avec des échappées de claviers symphoniques sans réellement donner dans le pompier, les guitares sont tranchantes et mélodieuses sans être mielleuses, ce qui arrive généralement dans ce style de musique. Styx est alors un grand groupe à son apogée.

Il y a un thème qui court tout au long de l'album: quel que soit le succès, ou l'échec, peu importe le genre de carrière que l'on a, quel que soit le style de vie que l'on vit, peu importe ce que l'on fait ou ne fait pas, cela ne vous rend pas meilleur ou pire que tout autre individu. Croire est donc simplement une "grande illusion".

Sur le thème de la désillusion de ce que vit une vedette du Rock, "The Grand Illusion" nous livre sept grandes pièces parfaitement orchestrées pour se terminer sur une "Grand Finale".
Le message de "The grand illusion", album conceptuel s'il en est, est clair: il faut croire en soi-même, à ses rêves et ne pas se conformer à la société de consommation. Le thème du disque va rallier des légions de nouveaux fans, et, musicalement, Styx frappe fort, car chaque compositeur se transcende pour créer un tout homogène.
Tommy Shaw nous fait cadeau de "Foolin Yourself", maintenant un classique et de "Man in The Wilderness", une excellent morceau très puissant. "Miss America" est devenue la meilleure composition de James Young au fil des albums. Dennis DeYoung est à l'apogée de son talent d'écriture en nous offrant le titre de l'album, "Superstars", et "Castle Walls" qui restent parmi les meilleurs titres du groupe. "Come Sail Away" est le plat de résistance de cet album.

L'album démarre en grandes pompes avec "The Grand Illusion", comme un péplum où les synthétiseurs de Dennis DeYoung feraient merveille. L'hymne grandiloquent, l'ouverture théâtrale de la chanson caractérisent sur le plan thématique, le chanteur Dennis DeYoung en indiquant les aspects négatifs qui vont de paire avecle fait d'être une 'Rock Star'. Les vocaux de Dennis sont superbes, mieux que jamais. Tommy et James font un excellent travail Les deux solos de guitare dans cette chanson sont impressionnants. "The Grand Illusion" est un hymne Heavy Metal sur les illusions de la vie, pour les riches ou pauvres, l'homme du commun ou la superstar.
"Fooling Yourself (Angry Young Man)" composé par le guitariste/chanteur Tommy Shaw, parfaitement intégré au groupe désormais, semble être un message pour les punks. En lisant ces paroles, il est facile de voir que Styx tentaient d'envoyer un message positif et optimiste. C'est un morceau plutôt acoustique, mais étendu à des passages progressifs et des solos de synthé de Dennis DeYoung. De beaux claviers travaillés, le chant de Dennis DeYoung et le toucher de guitare acoustique de Tommy Shaw ajoutent une belle touche. Cette chanson compte parmi les trois singles tirés de l'album
"Superstars" est un Rock léger mid-tempo beaucoup plus orienté Pop avec quelques belles et touchantes harmonies vocales qui onr plus à voir avec le R & B / Soul que ce qu'ils ont l'habitude de faire avec le Rock. Les claviers de Dennis sont à leur meilleur, et c'est un classique de Tommy Shaw au niveau vocal. Le plus simple morceau de l'album
"Miss America", chanson turbulente de l'autre guitariste/chanteur James Young, est l'un des points d'orgue de Styx en concert. Le guitariste James Young A écrit et il interprète la voix 'ricanante' sur "Miss América" avec une passion incandescente. Ce morceau est une attaque cinglante deYoung contre l'élection de Miss Amérique. Young, dans son interview sur le programme 'In the Studio', a déclaré que la chanson lui est venue dans le milieu de la nuit et que son riff a été inspiré par la chanson de Jethro Tull "Minstrel in the Gallery".
Et puis, bien sûr, il y a l'incontournable mais tout à fait brillant "Come Sail Away" de Dennis, qui possède un chœur obsédant et des paroles absolument magnifiques et poétiques. La chanson commence un peu comme un rêve par une belle intro au piano comme une chansonnette de boite à musique avec quelques beaux chants, mais ensuite elle se développe de manière très progressive quand le groupe se lance dans un rock, avec un solo de synthé spacieux. Un beau morceau émouvant. La chanson la plus Heavy que Dennis ait chanté
Shaw donne également le meilleur de lui-même sur l'intense "Man In The Wilderness", chanson vraiment incroyable. Elle a été écrite avec des paroles déchirantes de la vacuité psychologique d'être acheté et payé comme l'amuseur qui se tient devant."ten thousand people look my way/ but they can't see the way that I feel/ nobody even cares to try. I spend my life and sell my soul on the road/ and I'm still in the dark 'cause I/ can't seem to find the light alone". ("dix mille pesonnes regardent mon chemin / mais ils ne peuvent pas voir le chemin que je ressens / personne ne se soucie même d'essayer. je passe ma vie et vend mon âme sur la route / et je suis toujours dans le noir parce que je / n'arrive pas à trouver la lumière seule).
Le superbe chant de Tommy est à couper le souffle et le travail virtuose de la guitare avec des riffs quasiment incroyables est celle d'un musicien qui préfère les solos qui se trouvent dans la structure et le souffle de la chanson, plutôt que comme des ficelles du spectacle, où la vitesse et la valeur technique est loin du rythme de la chanson. Cette chanson au savoir-faire lyrique est très sombre, mais très bien orchestrée. C'est un énorme Rock avec un duo de guitare absolument époustouflant.
Le plus beau titre de l'album demeure toutefois l'éblouissant et envoûtant "Castle Walls", au tempo lent, soulignant la voix sensible de DeYoung et un break majestueux aux synthétiseurs. C'est probablement le morceau le plus prog de l'album. Il commence de façon assez discrette et mélodique, avant de présenter de belles harmonies vocales. Puis introduction d'une brève section instrumentale empreinte de théâtralité qui rappelle de nombreux géants du Rock Rrogressif du début et du milieu des années 70. Dennis chuchote, mais il prouve qu'il sait chanter même en chuchotant!
C'est un air très rêveur avec de mystérieuse consonance qui sonne comme Styx, mais croisés avec Pink Floyd.
"The Grand Finale" est fondamentalement, une combinaison (version plus lente / remix) de "Come Sail Away", "Superstars", et "The Grand Illusion" et elle ne dure que deux minutes mais c'est une excellente façon de clore ce chef-d'œuvre cette fois avec le dialogue parlé, ainsi que quelques chants de Dennis DeYoung.

En tout cas, c'est une des oeuvres les plus inspirées que nous a délivré Styx. "The grand illusion" est devenu l'album révolutionnaire de Styx et il restera d'ailleurs plus de deux ans dans les charts US et deviendra de facto triple-platine...
"The Grand Illusion" lance définitivement la carrière internationale de Styx et les place au même rang que les autres grands groupes Rock de l'époque.

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A travers la fin des années 1970, le groupe a connu son plus grand succès.

Pour ceux qui ne voyaient en Styx qu'un groupe pénible et pompeux, adepte d'un Hard Rock "symphonique" roccoco et surchargé, c'est raté.
Après une tournée monumentale, Styx sort un an plus tard "Pieces of eight", l'album certainement le plus apprécié de ses fans Un peu plus hétéroclite que "The Grand Illusion", il sonne également globalement plus Rock que son prédécesseur, grâce à quelques titres puissants.
Sorti en Septembre 1978, c'est un véritable voyage harmonique, le chef d'œuvre de vrais musiciens à la hauteur de leurs capacités de composition. Sur "Pieces of Eight", la production, la musicalité, et les compositions n'ont jamais été meilleures, et le concept s'est avéré encore plus approprié avec le passage du temps.
Un disque très varié où les trois chanteurs compositeurs donnent le meilleur d'eux-même...et où John Panozzo brille particulièrement à la batterie. Par son lyrisme un peu kitch et son art du Hard Rock "en dentelle" cet album fait mouche à chaque écoute, mais la musique est absolument magnifique tout du long.
Cet album de 1978 a engendré les singles "Renegade" (numéro 16 aux États Unis) et "Blue Collar Man (Long Nights)" (numéro 21 aux Etats-Unis), plus un Hit mineur "Sing for the Day" qui a échoué juste aux portes du Top 40 au numéro 41.

Le 'faux live' d'ouverture "Great White Hope" est un hard Rock spectaculaire écrit et chanté par Young. avec une guitare et une batterie excellentes. Il reprend la même recette Hard Prog que "Miss America" avec un monologue qui rappelle "Superstars", de "Grand Illusion". C'est une chanson sur la pression d'être un outsider.
"I'm Okay" est une grande chanson écrite par Dennis DeYoung et James Young avec un solo de grande orgue spectaculaire. Pour cela, il utilise le grand orgue de la cathédrale St James de Chicago. La collaboration entre deux personnes dont les penchants musicaux sont très divergents peuvent produire une virtuosité exceptionnelle et c'est la cas ici. A noter aussi l'excellent travail à la lead guitare.
"Sing For The Day" est une splendide 'ballade-sucrerie' pour la fille de Tommy Shaw. C'est une chanson optimiste très belle à propos de l'illusion de l'éternelle jeunesse. Les paroles sont très romantique et la musique est merveilleuse. Riche d'influences folk, elle sonne comme une chanson de l'époque médiévale, bien que les synthétiseurs, la basse et la batterie n'étaient pas encore inventés à l'époque médiévale. Le solo de claviers est bon.
Styx se déplace dans une direction plus Rock Progressif avec "The Message", composé et interprété par Dennis, qui est, en quelque sorte l'ntro pour la chanson suivante, "Lords Of The Ring". "The Message" démontre la maîtrise de Dennis DeYoung au synthétiseur, à la fois dans la technique et de créativité avec des timbres.
"Lords Of The Ring", le véritable tour de force de l'album, écrit par Dennis et chanté par James, est une bonne chanson un peu théâtrale avec un superbe travail de guitare de JY et Tommy. Voici Styx qui poursuit son exploration de la fantasy et des contes, tout comme il l'avait fait dans ses premiers jours avec des titres comme "Jonas Psalter" et "Castle Walls". Le dernier couplet entonne: "And though the legend was pure fantasy - we still need the hope it brings". ("Et si la légende était un pur fantasme - nous avons encore besoin de l'espoir qu'il apporte"). "Lord of the Rings" est tout simplement majestueux et inspirant, et c'est probablement le meilleur exemple de toutes les voix du groupe travaillant ensemble. Art-rock très original.
"Blue Collar Man", écrite et chantée par Tommy, est peut être plus beau travail de Tommy Shaw, du moins l'un de ces rares moments de génie inspiré. Chaque instrument dans cette chanson brille juste:. les claviers de Dennis sont fantastiques, Chuck fournit une très bonne ligne de basse, la guitare rythmique et kes solos de James sont fantastiques. Le solo de guitare et le chant de Tommy sont tout simplement inspirants. Musicalement la chanson dépeint parfaitement le contenu lyrique d'un combat désespéré contre toute attente à joindre les deux bouts et à la détermination et la volonté de faire le travail.
"Queen Of Spades" signée DeYoung / Young, et chantée par Dennis, est ébouriffante, à la fois particulièrement romantique (le chant et la mélodie de Dennis) et extrêmement violente (la guitare métallique de Young, le rythme enlevé). Les envolées de synthés du pont instrumental sont géniales.C'est un soliloque sur les dangers de la dépendance au jeu. Les harmonies vocales sur cette chanson peuvent vraiment servir à faire passer le message: pas au jeu mais l'illusion de la chance et la bonne fortune. "Luck is a lady whose smile is as cold as a stone". ("La chance est une dame dont le sourire est aussi froid que la pierre".
Mais il y a mieux avec l'intro incroyable de "Renegade" (signé Tommy Shaw qui explose sur ce disque). Une minute de pur bonheur à se repasser en boucle rien que pour le plaisir... travail flamboyant de la guitare.
"Renegade" écrite et chantée par Tommy; révèle l'un des meilleurs solos de guitare de l'album. Les parties de clavier ajoutent une touche agréable. C'est l'illusion d'évasion et de glamour que l'on appelle la vie en cavale.
"Pieces Of Eight"; écrite et chantée par Dennis, est une grande chanson avec un message. Elle constitue une ballade poignante et progressive, typique de l'art de Dennis.C'une chanson mid-tempo sur la manière dont l'argent ne peut acheter le bonheur. Elle apporte également le thème général de ne pas négocier la réalité pour la fantaisie inaccessible. La musicalité est exceptionnelle et c'est une ballade d'une grande puissance. un morceau envoûtant, avec une bonne partie de piano.
L'album est complété par un instrumental aérien écrite par Tommy, "Aku-Aku" conférant une touche de légèreté à l'ensemble. C'est une douce et belle chanson instrumentale dominée par le piano. Nommé d'après les esprits ancestraux du peuple de l'île de Pâques, "Aku-Aku" est l'une des pièces les plus sereine et mélancolique instrumentale jamais enregistrée.
Logiquement, "Pieces Of Eight" devient le second album de Styx à accéder au statut de 'triple platine'.
La tournée qui suit l'album, nommée "The main event", s'éloigne du traditionnel concert de rock'n roll pour une dimension musicale dramatique et théâtrale. "Les gens en ont assez de voir 4 types en blue-jeans bricoler pendant une heure. Ils veulent assister à un show", précise James Young.
Le public répond en masse dans le monde à l'appel lancé par Styx.

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"Cornerstone", sorti en Septembre 1979, est souvent dénigré par les fans de Styx. Certes, il est très différent des premiers disques du groupe, mais ce n'est pas un mauvais enregistrement du groupe. C'est, en fait, un album Pop Rock très mélodique avec des chansons excellentes. Ce disque experimente avec quelques nouveaux sons aussi, des cordes et des cuivres. L'album comprend le Hit (numéro 26) de DeYoung "Why Me", et "Borrowed Time" co-écrit avec Shaw, plus "Boat On The River" de Shaw.

Ce disque marque en effet un changement assez radical dans le style musical de la formation. C'est un retour à des rythmes moins Hard et à des mélodies plus douces que les précèdants albums. L'album est définitivement plus Pop Rock. C'est ce virage qui donnera naissance à "Babe", le plus grand succès de l'histoire de Styx. Le reste du disque semble pourtant assez obscur et bien que triple platine, il demeure un point d'interrogation pour bien des fans du groupe. "Boat on the River" ne peut toutefois pas être passée sous silence. Elle eut un succès monstre en Europe et fut traduite dans plusieurs langues.

Dennis et Tommy co-écrivent l'ouverture "Lights" avec Tommy aux vocaux et le hard rockant "Borrowed Time" avec Dennis au chant. Dennis contribue également à la ballade "First Time", qui aurait été un succès si Tommy ne s'était pas plaint comme un enfant de deux ans en menaçant de partir si elle sortait. "First Time" aurait été un numéro 1. Tommy a également fait le mélodique "Never Say Never" et l'épopée de clôture

La force de "Cornerstone" est clairement ses ballades. Et même sans les ballades, plusieurs choses se démarquent sur cet album. Tout d'abord, "Borrowed Time" et "Why Me" démontrent que Styx est toujours en contact avec ses racines. Ensuite, "Lights" et "Never Say Never" montrent une sensation nouvelle et intéressante au style du groupe. Troisièmement, "Eddie" est une fabuleuse animation pour le sénateur Kennedy.

Qu'est-ce qui fait qu'un album est bon?
Des chansons mémorables!
Des morceaux que vous voulez entendre à nouveau!
Simple, non?

Et cet album est composé de neuf chansons de styles différents, mais de qualité constante. C'est un BON ALBUM, mais ce n'est pas vraiment un album de Rock.

Styx sait faire des ballades et des chansons de Rock and Roll, et "Cornerstone" le prouve:
"Lights" est une ouverture puissante, mélodique, et légèrement hard-rockant avec Tommy Shaw au chant.L'intro de John la batterie est somptueuse, et les paroles sont significatives et puissantes en même temps.
"Why Me?" est un Rock plus Hard chanté par Dennis. Emmené par "Babe" à la suite du Top 40 single, ce classique de Dennis (qui aurait dû être le thème de la chanson de Nancy Kerrigan à propos de son attaque par Tonya Harding), nous présente des cuivres, ce qui n'était encore jamais apparu sur aucun morceau de Styx auparavant.Une grande chanson traitant du pourquoi tout va mal avec 'moi'.
L'album est surtout connu pour la lettre d'amour musicale du claviériste chanteur Dennis DeYoung à sa femme appelée "Babe". Pour cette chanson; oubliez tous les clichés. Elle fut numéro 1 pour une raison, c'est que c'est une très belle chanson...C'est la puissante ballade ultime. Elle a changé Styx et leur direction musicale.
"Babe" a été le premier et le seul Hit numéro 1 de Styx et il a grandement aidé le groupe à obtenir pour son troisième album consécutif le statut de 'triple platine' et leur premier Top 3.
"Never Say Never Again" est la chanson mid tempo la plus excitante de l'album. Grande paroles, utilisation intelligente du Franglais, et beaucoup de caractère.
Avec "Boat On The River"; Shaw s'impose sur cet album autant que DeYoung. Ceci est une autre facette de Styx. C'est une chanson folklorique qui montre que Tommy n'est pas seulement obnubilé par la musique Rock (comme il le réclame sur "Behind the Music") La chanson faillit ne pas sortir car le manager Derek Sutton trouvait la chanson déplorable, mais Dennis DeYoung est passé outre et elle est devenue le plus grand succès Européen du groupe à ce jour.
"Borrowed Time" est le Hard rocks de l'album le plus épique. Comme indiqué précédemment, l'intro est grandiose: Celui qui a inventé le piano électrique était un génie. Il commence un peu comme un chant mélodique, avec quelques lignes de clavier accrocheuses de Dennis, et quand les riffs de guitare de James et Tommy commencent cela envoie dur
"First Time" est une chanson lisse et très savoureuse. Plus près de "Lady" que "Babe", peut-être.
"Eddie" est l'autre Hard Rock du disque. Drôle et heavy,Young fustige le clan Kennedy. Le guitariste a écrit ce Rock cinglant à propos du fameux sénateur du Massachusetts Edward Kennedy, le dernier et unique survivant des fils Kennedy, candidat à la présidence qui, après avoir examiné son retour pour 1980, avait décidé de ne plus courir la chance des Kennedy dans la haute politique.
Pour terminer, avec "Love in the Midnight", Tommy est morose. C'est un gentil Rock à la mélodie plus que présente, avec Shaw pleurant sa propre promiscuité. Les légendaires frères Panozzo y contribuent brillamment: Les lignes de basse de Chuck sont parmi les plus mélodiques du Rock, et son frère est fichtrement puissant. Avec ses harmonies en trois parties et son intermède Rock, ce morceau mène ce disque à sa fin.
C'est une profonde piste intemporelle qui commence comme un 'Crystal Ball part two', avec des guitares acoustiques et un piano Fender Rhodes mais qui se transforme en l'une des meilleures chansons de Styx avec un solo flamboyant de Young et une orchestration des plus obsédantes à la fin.
Globalement, "Cornerstone" est donc un très bon album.

Au début de 1980, "Babe" est devenu le plus grand succès international du groupe et le premier single vendu à plus de un million d'exemplaires, atteignant le numéro 6 au Royaume Uni.
La popularité de l'album a aidé le groupe à gagner un 'People's Choice Award' pour la 'Best New Song' en 1980. Aux 22e Grammy Awards, Styx reçoit une nomination pour la 'Best Rock Vocal Performance by a Duo or Group', et les ingénieurs de "Cornerstone" Gary Loizzo et Rob Kingslandont été nominé pour un Grammy pour le 'Best Engineered Recording'.

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En 1980, RCA a réédité les quatre premiers albums, remplaçant les pochettes originales par quelques couvertures vraiment horribles, et deux de leurs titres renommé (Styx II devint "Lady', "Man of Miracles" devient juste "Miracles").

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Au début de l'année 1981, Styx publie "Paradise Theatre" qui deviendra leur plus grand succès, atteignant le numéro 1 dans le Billboard pop albums chart et produisant cinq singles. Le groupe y est à l'apogée de sa carrière.
C'est un excellent concept album. L'image du vieux Théâtre (qui dura de 1928 jusqu'à sa fermeture et la démolition en 1958) de sa ville natale de Chicago, dans l'Illinois, utilisée par DeYoung comme une métaphore du déclin économique et sociale des États Unis durant la fin des années 1970 pour illustrer la décadence de l'Amérique moderne est sans égal.
"The Best of Times", écrit par Dennis DeYoung, a atteint le numéro 3 dans le Billboard Hot 100. "Too Much Time on My Hands", écrit par Tommy Shaw, a atteint le numéro 9 dans le Billboard Hot 100, le seul Hit top 10 de Shaw pour Styx. "Rockin' The Paradise", écrit par DeYoung, Shaw et James Young a atteint le numéro 1 dans le Top Rock Track Chart.
Ce disque fut un cinglant démenti à ceux qui ne voyaient en Styx qu'un groupe pompeux et ennuyeux, qui n'avait jamais su choisir entre Yes et Led Zeppelin, faisait du Hard Rock en dentelle et n'arriverait jamais à la cheville même d'un Kansas.
Tout a été dit sur cet album qui fut le quatrième triple-platine consécutif pour Styx. Moins pompeux que "Pieces Of Eight"; "Paradise Theatre" est en quelque sorte un disque parfait qui ne comporte aucune faute de goût.
Ici, le Hard Rock "en dentelle" de Styx est parfaitement assumé, les Rocks sont puissants mais toujours mélodieux, les ballades splendides mais jamais mièvres, ce qui ne sera pas le cas par la suite...!
Cette évolution, on la doit à l'osmose parfaite qui régne entre les deux guitaristes chanteurs James Young et Tommy Shaw et le claviériste à la voix d'or Dennis De Young. Tous les éléments sont là, le songwriting est excellent, les voix sont énormes, la production est impeccable, on dirait qu'ils ont pris du bon temps.
Ce récit fictif du Paradise Theatre de Chicago à partir de son ouverture jusqu'à sa fermeture (et son abandon éventuel), est utilisé comme une métaphore des temps changeants de l'Amérique de la fin des années 1970 jusque dans les années 1980. (Dennis DeYoung l'a confirmé dans un épisode de "In the Studio with Redbeard", qui consacra un épisode entier à la réalisation de l'album).
Les enlevés "Rockin' The Paradise", "Too Much Time On My Hands", "The Best Of Times", et le mélancolique "Snowblind" forment le carré d'as de ce disque magnifique, à la production parfaite et à la mise en place impeccable. "Nothing Ever Goes as Planned", le premier single tiré de l'album, l'excellent morceau épique qui ouvre la face 2 "Lonely People", la reprise de l'album "AD 1958" et la chanson de cloture "State Street Sadie" sont toutes d'excellentes chansons.
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Re: STYX (Bio)

Messagepar alcat01 » 05 Fév 2013, 22:06

L'album commence par "A.D. 1928" avec le familier 'Tonights the night we'll make history' qui agit comme une intro à "Rocking The Paradise" chanté par DeYoung, un Rock acceptable, co-écrit par Dennis avec James Young et Tommy Shaw, avec des jolis solos et des riffs.
La chanson suivante, "Too Much Time On My Hands", autre Hit du Top 10 prototypique du Rock des années 80, commence avec un balayage en règle avec un synthétiseur standard de fou qui s'efface en un bon beat Rock. Excellent refrain, et l'excellent solo de guitare hard rock de Shaw qui ne tombe pas dans le piège de la virtuosité gratuite en faisant bon usage de la pédale wah-wah pour un vol très intense musicalement parlant. Cette chanson a une légère influence de Pink Floyd. Shaw nous donne quelques paroles amusantes sur des grands hameçons.
"Nothing Ever Goes As Planned" n'est pas exactement une chanson Pop, mais un arrangement très original et la mélodie groove très agréablement.
Le souvent décrié et sévèrement sous-estimé "The Best of Times" est un très bon morceau! Commencé comme une très bonne ballade de Dennis, il se transforme en un vrai swing par les chœurs, avec l'excellente voix de James Young, le travail agréable du vocodeur et bien sûr le parfait travail de la guitare de Shaw, plus une superbe section rythmique discrète. C'est vraiment une des plus belles chansons pop des années 1980 se raccordant très bien avec le concept d'une Amérique en train de mourir. La production en est quasi parfaite.
"Lonely People" commence par un bon groove décent de DeYoung. Une jolie partie de cuivres et le simple break au claviers suffisent à le rachèter.
La chanson suivante, "She Cares", avec la contribution mélodique de Shaw, est un tout petit peu coulante, mais très bien jouée, avec des harmonies agréables.
"Snowblind" est l'endroit où James Young commence vraiment à influencer le disque, et pour quelqu'un dont la qualité a tendance à varier énormément, il est en pleine forme ici. Psychédélique, lugubre, morose, cela aurait été juste une autre chanson de Hard Rock sur les dangers de la drogue, sans Dennis (qui a co-écrit le morceau) ajoutant ce son de clavier ainsi que beaucoup d'astuces de production frappante. Young et Shaw chantent le commerce d'être asservis par la poudre du marché Péruvien, et le jeu de batterie de John Panozza est excellent. Parfaitement produite, cette chanson avait été nommée "Most Likely To Corrupt Young Minds With Backward Lyrics". La chanson étant une attaque contre la toxicomanie, elle causera une énorme controverse avec son masquage rétroactif supposé. Elle fut en effet critiquée pour possèder prétendument des messages cachés (subliminaux) par des groupes religieux psychotiques et des politiciens comme Jerry Falwell et plus tard le PMRC (Parents Music Resource Center) de la futur ex-vice-Première Dame Tipper Gore qui décrivent respectivement Styx comme étant satanique et le mal personnifié.
James Young et DeYoung le nièrent évidemment sur l'épisode 'In the Studio' consacré à la fabrication de "Paradise Theater" D'autres sources impartiales ont également déclaré que la revendication de messages sataniques sur ce disque est complètement faux. Et James Young a toujours nié cette accusation lors de son introduction quand Styx le joue en live.
La plus grande contribution de James Young, "Half-Penny, Two-Penny" est certainement aussi bonne que "Best of Times". James Young nous pond une chanson Hard Rock cinglant avec beaucoup de riffs Heavy, des vocaux hargneux, et une réelle dynamique. Il déchire la corruption désespérée apparente qui se passe dans son pays d'origine, avec une particularité lyrique qui est clairement personnelle. Une des paroles "yes Mrs Cleaver your son's home to stay" ("oui Mme Cleaver votre fils est à domicile pour rester") faisait référence à l'ancien membre des Black Panther, Eldridge Cleaver principalement au sujet du déclin de l'économie des Etats Unis à ce moment-là (qui a vu les Etats Unis dans une mauvaise récession qui finira en 1983).
Pas tout à fait un pont, mais un bon revirement après le deuxième refrain, et un autre solo fou de guitare / séance de wah wah par Shaw. La chanson construit dans un nouveau pont dans la musique de "the Best of Times", une musique absolument géniale. Quand la chanson se termine, enfin, vous le savez, car la voix de Dennis annonce la fin de l'album, la fin de l'économie hégémonique, la fin du siècle, la fin du monde, etc...
Le passage de "Half-Penny Two Penny" à "A.D. 1958" fonctionne comme une horloge de précision.
Enfin, "State Street Sadie" est un joli petit fade-out pour cloturer l'album.

Bien sûr, l'album est assez pompeux, mais pas aussi pompeux que certains autres albums. Mais, surtout, cet album 'rocke'.
Même la production sonne bien. Les techniques de production à la mode new-wave contribuent vraiment à simplifier les harmonies vocales souvent hurlantes, et l'utilisation de cuivres sur "Lonely People" et "Nothing Ever Goes As Planned" est le bienvenu. Dennis et Tommy n'ont jamais aussi bien sonné ensemble. Plus important encore, on dirait que tout le monde s'amuse, ce qui est quelque chose pour laquelle Styx a toujours lutté.

En sortant cet album, Styx marquait définitivement la fin d'une époque. En effet, il s'agit du dernier (vraiment) bon album du groupe. "Best of time" disent-ils...
"Too Much Time on my Hands" et "Best of Times" deviennent d'énormes Hits, de même que "Rockin' the Paradise".

"Paradise Theatre" fut le seul et unique album numéro 1 aux Etats Unis (où il a régné pendant trois semaines au Printemps 1981) et il a été leur quatrième 'Triple Platine' d'affilée (ce qui signifie qu'il a vendu plus de trois millions d'exemplaires ou plus aux Etats Unis uniquement).

Cet album fut accompagné d'une grandiose tournée mondiale baptisée "Paradise Theater Tour" qui mena le groupe en Europe et en Asie. C'est vrai qu'à l'époque, la tournée qui suivit la sortie de l'album fut fabuleuse, tant dans le light-show inédit à l'époque (lasers), la reproduction d'un vieux théâtre et l'interprétation des nouveaux morceaux de façon beaucoup plus Hard que sur le disque.

Tout au long des années 1980, le groupe utilisera le morceau d'ouverture de l'album, "Rockin 'the Paradise" (monté au numéro 8 aux Top Rock Tracks Chart) pour ouvrir leurs spectacles.
Suite aux succès de la ballade "Babe" et de l'album "Paradise Theatre", le fondateur de Styx DeYoung a commencé à pousser vers une direction plus théâtrale, tandis que Shaw et Young privilégiaient une approche plus hard et tranchante.
Cette dispute à travers la direction musicale avait même conduit à un peu de tension au début de l'année 1980, après une certaine opposition entre Young et Shaw à propos de la ballade "First Time", sorti en deuxième single tiré de "Cornerstone" et DeYoung avait été limogé du groupe.

Toutefois, les choses se sont vite aplanies conduisant à son retour rapide.

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Pendant cette période faste, des tensions internes commencèrent à apparaître, particulièrement entre DeYoung et Shaw.
S'appuyant sur le succès de "Babe", le membre-fondateur DeYoung voulait emprunter une direction plus théâtrale et pop, alors que Shaw favorisait une approche plus 'Hard'.

Le groupe suit finalement les desiderata de DeYoung pour son projet suivant, "Kilroy Was Here", publié le 28 Février 1983, un autre concept album, cette fois poussé plus loin que "Paradise Theater", et dont le propos est situé dans un futur proche où même la musique est devenue illégale.
Le titre provient d'un graffiti célèbre de la seconde guerre mondiale "Kilroy Was Here".

L'album plus pleinement réalisé embrasse cette fois la forme d'un Opéra Rock: Situé dans un futur où monter sur scène et jouer de la musique Rock enregistrée a été interdit en raison des efforts d'un évangéliste charismatique, Kilroy met en vedette Dennis DeYoung dans le rôle de Kilroy, une rock star injustement emprisonné.
Tommy Shaw joue le rôle de Jonathan Chance, un jeune rocker qui se bat pour la liberté de Kilroy et la levée de l'interdiction de la musique rock. Cette société future est servie par des robots. Appelé Robotos, ces automates effectuent de nombreux emplois, dont celui de gardiens de la prison de Kilroy.

L''histoire parle do,c d'un avenir où le Rock est interdit par un gouvernement fasciste et la 'MMM' (majorité pour la moralité musicale)'. Le protagoniste de l'histoire, Kilroy, est une ancienne rock star qui a été emprisonné par le chef de la MMM, Dr. Righteous.
Il s'échappe à l'aide d'un déguisement (selon la célèbre chanson de l'album "Mr. Roboto") quand il apprend qu'un jeune musicien, Jonathan Chance, a pour mission de ramener la musique Rock.

Une partie de l'impulsion pour l'histoire de Kilroy a été la réaction du groupe aux accusations de messages sataniques dans leurs précèdent album. L'album comprend la chanson de James Young "Heavy Metal Poisoning", qui comprend des paroles sarcastiquement moqueuses sur les allégations contre le groupe. Son introduction contient intentionnellement un message sublimanal, les phrases en latin, "Annuit Coeptis" et "Novus Ordo Seclorum", inscrites sur le revers du Grand Sceau des États Unis. Se référant à la Déclaration d'indépendance des Etats Unis en 1776, on peit traduire, "Annuit Coeptis - Il (Dieu) favorise nos engagements, et Novus Ordo Seclorum, Un nouvel ordre des âges".
Les deux choix servent aussi l'histoire de Kilroy, car le méchant est un évangéliste qui cherche à élargir sa vision du mouvement grâce à la moralité des manifestations de masse.

"Kilroy Was Here" est certifié 'Disque de Platine' en 1983, grâce à ses deux Hits dans le Top 10, "Mr. Roboto" basé sur le synthétiseur (numéro 3 aux USA) et la puissante ballade "Don't Let It End" (numéro 6 aux USA). L'album a valu une nomination comme 'Best Engineered Recording' pour l'ingénieur et ami de longue date, Gary Loizzo, et les autres ingénieurs sur l'album Will Rascati et Rob Kingsland, pour le 26e Grammy Awards en 1983.

En 1983, le groupe monte une spectacle trop ambitieux pour la promotion de Kilroy, avec des représentations théâtrales de trois chansons en utilisant des pistes d'accompagnement instrumental, dont "Mr. Roboto", qui présentait le chant DeYoung en direct déguisé en Roboto, "Heavy Metal Poisoning" avec James Young interprêtant le Dr Righteous, l'évangéliste tandis que les frères Panozzo agissaient comme ses acolytes sur scène et "Haven't We Been Here Before" avec Tommy Shaw, dans le rôle de Jonathan Chance et DeYoung, dans celui de Kilroy déguisé en Roboto pour un duo.
Le spectacle élaboré était coûteux à produire et ne fut pas aussi rentable que les tournées précédentes.

Alors que la tournée fut un désastre financier, l'album s'est pourtant vendu à plus de 2 millions d'exemplaires et a culminé au numéro 3 aux Etats Unis.

Kilroy amena des tensions créatives et compétitives dans le groupe au delà du point de rupture. Tommy Shaw quitta même le groupe pour une carrière solo à la fin du "Kilroy Tour"
Des critiques déclarèrent que le concept derrière l'album était plutôt brumeux (nébuleux); des membres du groupe eux-mêmes avouèrent qu'il leur échappait quelque peu.
Venant de la part de ce groupe, ce disque est un échec musical patenté! On ne reconnait plus rien de Styx avec une histoire qui semble faite pour l'argent et pas grand chose d'autre!
Verdict, à la mi-1984, la version de Styx qui avait connu le plus de succès se sépare et ses membres choisissent des carrières qui s'avéreront des réussites modérées.

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Entre temps, le groupe sort son premier album live, "Caught in the Act". Le projet comprend aussi un morceau studio, "Music Time", qui devient un Hit dans le Top 40.
Le concert a également été filmé et diffusé en VHS sous le même titre (et sur DVD en 2007). Cependant, au moment de la sortie de l'album, le groupe s'était déjà séparé.
Ce disque live a été enregistré à la meilleure période dans la carrière de Styx. A cette époque le groupe a encore "la pèche"!
Un seul morceau provenant du merveilleux "Pieces of Eight", avec "Blue Collar Men", et quelques extraits bien venus de "Grand Illusion" et de "Paradise Theatre", "Crystal Ball" dans une belle version, le reste apparait peut-être plus dispensable. Mais pour être plus concret, il est dommage que la version de "Suite Madame Blue" qui est pourtant un titre majeur dans la discographie de Styx soit aussi écourtée et baclée.
Coté musicien la vedette est indubitablement Dennis DeYoung, avec sa voix splendide et ses interventions aux claviers qui nous feraient presque regretter de ne pas pouvoir entendre "This Old Man", "Queen Of Spades" ou encore "Pieces of Eight" et, à un degré moindre, le génial batteur John Panozzo

Dennis DeYoung et Tommy Shaw a publié une série d'albums en solo, en commençant par "Desert Moon" de DeYoung et "Girls with Guns" de Shaw en 1984.
Shaw et DeYoung ont généré une quantité assez modérée d'intérêts avec leurs albums solo. DeYoung a atteint le Top 10 avec la chanson-titre, "Desert Moon", qui est également fortement passée en vedette sur MTV. Shaw a également atteint le Top 40 avec "Girls With Guns" et il a fait une apparition sur la série "Miami Vice" de la NBC television.
Le single suivant de DeYoung "Don't Wait for Heroes" a également comporté une vidéo qui est beaucoup passé" sur MTV, mais elle a échoué à générer des passages réguliers à la radio, n'atteignant que le numéro 83.
Pendant le tournage de la vidéo, DeYoung s'est blessé au dos, lui causant l'obligation de se retirer de la tournée nord-américain en ouverture de Huey Lewis et les Nouvelles. Shaw a cependant fait une tournée à l'Automne de 1984 comme groupe d'ouverture pour les Kinks.
L'album de Shaw de 1985 "What If" et celui de DeYoung de 1986 "Back to the World" ont aussi bien marché, avec des singles tirés de musiques de film.
"What If (Remo's Theme)" de Shaw tiré de "Remo Williams: The Adventure Begins" est entré dans le Billboard Hot 100, tandis que "This is the Time" de DeYoung tiré de la BO de "The Karate Kid, Part II" est passé pendant une courte période sur MTV.
Le premier single extrait de "Back to the World" de DeYoung, "Call Me", a culminé au numéro 6 dans le 'Adult Contemporary chart' et il a été un hit pop modeste, atteignant le numéro 54 dans le Billboard Hot 100.
Toutefois, à la fin des années 1980, les carrières solo des membres de Styx ont progressivement mijoté jusqu'à une base de fans modeste mais fidèle.
Ni "Boomchild" de DeYoung, ni "Ambition" de Shaw n'atteignent les mêmes niveaux que les précédentes albums, bien que la reprise de Shaw du "Ever Since the World Began" de Jim Peterik a marché brièvement.
Shaw a également enregistré des sessions avec le groupe de Peterik, Survivor, sur "When Seconds Count", sorti en 1986, et le groupe solo de Shaw a ouvert pour la majorité des shows 'Hold Your Fire Tour' de Rush aux États Unis entre 1987 et1988.

Pendant ce temps, James Young a enregistré ses propres albums solo: "City Slicker" (avec Jan Hammer) et "Out On a Day Pass" qui n'attirèrent qu'une attention minimale.
En 1995, James Young, en partenariat avec d'autres musiciens de Chicago a sorti un album sous l'appellation "James Young Group" intitulé "Raised by Wolves".

Shaw forme le super-groupe Damn Yankees en 1989 avec Ted Nugent, Jack Blades et Michael Cartellone.

En 1990, alors que Shaw obtient de bons résultats avec Damn Yankees, les autres éléments de Styx reforment le groupe avec Glen Burtnik pour le remplacer.

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Le nouveau line-up sort un album, "Edge of the Century", mettant en vedette la ballade de Dennis DeYoung "Show Me the Way", qui a reçu une impulsion supplémentaire juste avant la première guerre du golfe Persique.
Certaines stations de radio ont édité le Top 3 afin d'inclure la voix des enfants dont les parents furent été déployés en Arabie Saoudite entre 1990 et 1991.
Cela contribua à la longévité de la chanson à la 'Adult Contemporary radio', où la chanson atteignit également un sommet de numéro 3 et notamment, elle est resté dans le Top 40 pendant une durée impressionnante de 31 semaines.

Le Songwriting de Burtnik a également aidé à soutenir "Edge of the Century", pour atteindre la certification Or, contribuant au petit Hit "Love at First Sight" (numéro 25 dans les Billboard Hot 100 Charts, numéro 13 dans les Adult Contemporary) et "Love Is the Ritual" (numéro 80 dans le Billboard Hot 100, numéro 9 dans le Billboard Mainstream Rock Tracks), ainsi que les pistes de l'album "All In a Day's Work", "World Tonite" et; bien sûr, la chanson titre.

Par la force des singles, notamment l'énorme succès "Show Me the Way", "Edge of the Century" pointe au numéro 63 dans les Billboard album chart et a été certifié Disque d'Or. Styx, rejoint ainsi une poignée de groupes musicaux à avoir reçu des Top 10 en trois décennies différentes et sous quatre différentes administrations présidentielles.

Styx tourne à travers les Etats Unis au Printemps et en Eté de 1991, mais malgré le succès de l'album, un single dans le top 3 et un single au top 25, le groupe est abandonné après l'achat d'A & M Records par Polygram Records.

Un ensemble de demos en interne intitulé "Son of Edge" ont été achevé et magasiné aux autres maisons de disques.
Mais avec le Grunge qui domine la presse Rock, les canaux vidéo et les ondes, et avec les singles éliminés, il y avait très peu d'intérêt à travailler avec les grandes compagnies de disques et en 1992, Styx se dissout une fois de plus.

Des portions des demos de "Son of Edge" ont refait surface sous des formes diverses au fil des ans dans Styx, DeYoung, et les anthologies de Burtnik.

En 1994, DeYoung enregistre "10 on Broadway", montrant un talent inattendu pour le répertoire des comédies musicales. Un single "On the Street Where You Live" est un peu passé à la radio.

Le groupe se réunit de nouveau en 1995, avec Tommy Shaw de retour au bercail, pour ré-enregistrer "Lady" pour "Styx Greatest Hits" et une tournée en 1996, mais John Panozzo est incapable d'y participer due à une santé chancelante causée par des problèmes d'alcool qui finirent d'ailleurs par causer sa mort peu de temps après.
Le groupe continue avec Todd Sucherman en remplacement de Panozzo. La tournée 1996 "Return to Paradise" a également été un succès.

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Ils ont alors documenté la tournée 'reunion tour' avec un double album live, de 1997 "Return to Paradise", qui met en vedette trois nouveaux morceaux studios: "On My Way", "Paradise" (un Hit de soft rock qui apparaît également dans une autre version sur l'album "Hunchback of Notre Dame" de Dennis DeYoung) et "Dear John", un hommage au défunt batteur John Panozzo qui est devenu un titre culte pour les fans de Styx.
"Return to Paradise" a été un Hit surprise en 1997, atteignant le statut de Disque d'Or, avec le single "Paradise" culminant au numéro vingt-sept dans le Billboard Adult Contemporary Chart.
"Return to Paradise" fut le premier album d'or pour la nouvelle maison de disque de Styx, CMC.

Chuck Panozzo a été écarté en 1998 après avoir révélé son homosexualité et sa bataille avec le HIV à ses acolytes. Sa "sortie" publique est survenue en 2001 lors du banquet annuel 'Human Rights Campaign'.

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Toujours avec Todd Sucherman, la tournée "Grand Illusion" de Styx en 1997 fut aussi un succès qui permit au groupe de sortir son premier album studio depuis presque une décennie, "Brave New World" (1999). L'album reçoit un accueil mitigé, vendu très lentement, et le single "Everything Is Cool", ne rentre même pas dans les Charts..
Encore une fois, pendant le travail sur l'album, les conflits de personnalité conduisent à séparer les membres du groupe. Alors que le matériel de Tommy Shaw et de James Young tente de véhiculer une veine Hard Rock, le penchant de Dennis DeYoung pour les styles de Broadway entraîne des différences dramatiques dans les styles sur "Brave New World" rendait furieux ses collègues.
Les arguments sur lesquels des chansons sortent en single, les illustrations de l'album, le séquençage des morceaux, les lentes ventes d'albums, et l'omission du chant et des claviers de DeYoung pour beaucoup de chansons de Shaw / Young alimentent le feu. Le groupe est également entravé par une maladie virale contracté par DeYoung qui a temporairement rendu ses yeux sensibles à la lumière.

En 1999, avant qu'il n'ait la chance de reprendre sa place dans le groupe, DeYoung se voit remplacé par Lawrence Gowan sur l'insistance de leur compagnie de disques pour qu'ils reprennent la route le plus vite possible. Chuck Panozzo quitte également Styx pour plus tard révéler qu'il était atteint du sida. Glen Burtnik fit un retour pour reprendre le poste de Chuck à la basse.

Le 5 Juin 1999, Styx joue son dernier spectacle avec Dennis DeYoung pour le 'Children's Miracle Network Telethon'.
Ce fut probablement un des shows les plus difficiles à faire car Dennis avait déjà été remplacé par le Canadien Lawrence Gowan, même si aucune déclaration officielle à ce sujet n'avait été faite.
En raison de son remplacement, DeYoung déposa une plainte alléguant que les membres restants du groupe utilisaient le nom de Styx sans son consentement, et il a finalement été à son tour contre-attaqué par Shaw et Young pour l'utilisation de la facturation de "Dennis DeYoung, la voix de Styx "dans ses concerts en solo. Le conflit a finalement été réglé avec l'accord qui permettait à DeYoung de se ptésenter comme "jouant la musique de Styx" ou "anciennement de Styx", mais pas comme "la voix de Styx", et Styx a continué avec Shaw et Young à la barre.

Le début des années 2000 furent pour une majeure partie passées en tournée.

Avec Chuck Panozzo se concentrant sur ses problèmes de santé, Glen Burtnik revient à Styx, cette fois comme bassiste, pour remplir les fonctions de Chuck, avec Chuck qui participent à temps partiel, quand sa santé le lui permet.

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Le nouveau line up de Styx publie alors plusieurs albums live et sort l'album studio "Cyclorama" en Février 2003, qui atteint le numéro 127 au classement Billboard 200 albums Charts manquant de faire beaucoup d'impact.

Bien qu'un single "Waiting for Our Time" a atteint le numéro 37 dans le Billboard Mainstream Rock Chart, il y reste une semaine et il échoue à faire beaucoup, le cas échéant, mieux.
Styx fait de nombreuses tournées au cours de cette période et publie des albums live supplémentaire.

Burtnik laisse Styx en 2003 pour passer plus de temps à la maison et il enregistre un album solo en 2004, "Welcome to Hollywood".
Il est remplacé par Ricky Phillips, ancien membre de The Babys et de Bad English. Chuck Panozzo continue de participer au groupe occasionnellement.

Le 5 Juin 2004, Styx participe au 'Crossroads Guitar Festival' d'Eric Clapton reprenant des chansons de Jimi Hendrix, BB King, et Slim Harpo avec Jeff Baxter en tant qu'invité spécial.
Pendant ce temps, DeYoung continue sa carrière solo en effectuant des réarrangements de ses succès obtenus avec Styx et en les interprétant accompagné par un orchestre symphonique.

En 2005, DeYoung publie un CD des Hits de Styx ré-enregistrés lors d'un concert solo avec un orchestre symphonique intitulé "The Music of Styx - Live with Symphony Orchestra".
L'album contient également trois nouvelles chansons de DeYoung. Ce CD devient un hit majeur au Canada, en vendant 50.000 exemplaires là-bas.
Burtnik aujourd'hui apparaît souvent avec DeYoung dans ses spectacles en solo.

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En 2005, Styx sort un album entièrement composé de reprises, "Big Bang Theory", qui atteint le Billboard Top 50 charts.
Ce disque est le mieux placé dans les Charts depuis 1990.
La chanson "I am the Walrus" passe pas mal de temps à la radio et une vidéo a été faite pour la chanson, qui a ensuite été étalé dans leurs spectacles.
Pourtant l'album a une vie courte dans les charts et il ne marche pas mieux.

En Juin 2005, Styx entreprit une tournée Européenne, une première visite en 24 ans. Tommy Shaw dit : "Nous avons trouvé notre public qui était toujours là à nous attendre avec enthousiasme. Il y a des discussions quotidiennes quant à savoir quand, comment, où nous pourrons revenir afin que ce soit aussitôt que possible".

Au 21 Avril 2006, selon la RIAA qui récompense les artistes et les groupes des certificats d'or ou de platine, Styx se classe numéro 127 avec 17,5 millions de disques vendus aux États Unis.
Le texte sur Amazon.com pour la présentation à propos du livre de Chuck Panozzo "The Grand Illusion: Love, Lies, and My Life with Styx" stipule que Styx a, en fait, vendu plus de 54 millions de disques.

Le 16 avril 2007, Def Leppard annonce une tournée de 50 dates, qui comprenait Styx et Foreigner en groupes d'ouverture.
Le 16 Octobre 2007 Styx reçoit le "Lifetime Achievement Award" de IEBA (International Buyers Entertainment Association) à Nashville, dans le Tennessee.

En 2008, Styx joue sur un programme double avec Boston dans une tournée Nord-Américaine d'Eté, jouant 53 dates en 12 semaines.

En 2009, Styx part en tournée avec REO Speedwagon et 38 spécial.
Styx et REO Speedwagon s'associent pour enregistrer un single intitulé "Can't Stop Rockin", publié le 23 Avril 2009. Cette tournée s'est poursuivie jusqu'en début 2010.
Toujours en 2009, DeYoung publie "One Hundred Years From Now" aux Etats Unis, sa première collection complète de chansons qui marquèrent un retour à la forme qui comprend la même production et arrangement qu'il avait avec Styx.
Son groupe de tournée a été formé avec deux guitaristes chanteurs qui fournissent les harmonies et un jeu de guitare très similaire au début de DeYoung dans Styx.

Le 21 Février 2010, l'incarnation actuelle de Styx joue avant la 'Sprint Cup Auto Club 500' à Fontana, en Californie.
Dans un début de tournée Nord-Américaine en Mai 2010, Styx fut co-tête d'affiche de 'United in Rock' avec Foreigner et des invités spéciaux; Kansas.
En Juillet 2010, Styx annonce la sortie prochaine de "Regeneration: Volume 1", un nouvel EP mettant en vedette six Hits ré-enregistrés et une nouvelle chanson intitulée "Difference In the World".

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En 2010 sort un double CD "Regeneration: Volume 1 & 2" composé principalement de ré-enregistrements de chansons classiques de Styx.

Cela coïncide avec 'The Grand Illusion / Pieces Of Eight Tour', sur lequel les deux albums seront joués dans leur intégralité.
En Novembre 2010, Styx, annonce qu'ils seront filmés lprs de leur concert à Memphis le 9 Novembre pour un DVD. Ils annoncent également qu'ils seront en tournée au Royaume Uni avec Journey et Foreigner pour 5 dates en Juin 2011.
En Mars 18, 2011, le nom de Dennis DeYoung est retiré de la section historique du site officiel de Styx.
Au début Avril 2011, Styx devrait se joindre à Yes pour une "Progressive U.S. Tour” qui devrait commencer en Juillet 2011.

Discographie

1972 Styx
1973 Styx II
1974 The Serpent Is Rising
1974 Man of Miracles
1975 Equinox
1976 Crystal Ball
1977 The Grand Illusion
1978 Pieces of Eight
1979 Cornerstone
1980 Paradise Theater
1983 Kilroy Was Here
1984 Caught in the Act
1990 Edge of the Century
1997 Return to Paradise
1999 Brave New World
2000 Arch Allies: Live at Riverport (en spectacle) (avec REO Speedwagon)
2001 Styx World: Live 2001 (en spectacle)
2002 At the River's Edge: Live in St. Louis (en spectacle)
2003 21st Century Live (en spectacle)
2003 Cyclorama
2005 The Big Bang Theory
2006 One With Everything
2010 Regeneration: Volume 1 & 2

Sources: wikipedia
Dernière édition par alcat01 le 16 Fév 2014, 14:07, édité 8 fois.
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Re: STYX (Bio)

Messagepar Dixie Rock » 26 Juin 2013, 18:44

Merci pour cette longue bio dont je n'ai lu pour l'heure que la partie relative au "Paradise Theatre". Je n'avais jamais jamais rien lu dessus et pas grand chose sur Styx. Pourtant, j'adore ce disque. Un album sans aucun temps faible et bourré de pépites, ce n'est pas si courant.
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Re: STYX (Bio)

Messagepar titis » 26 Juin 2013, 19:14

le meilleur avec pieces of eight , l'album qui m'a fait connaitre le groupe en 1978 , j'aime bien également "the serpent is rising"
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Re: STYX (Bio)

Messagepar titis » 16 Fév 2014, 13:16

le groupe a sorti depuis Regeneration un double cd avec des nouvelles versions de ses tubes avec le line up actuel ainsi que quelques titres des Damn Yankees

http://en.wikipedia.org/wiki/Regeneration:_Volume_1

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Re: STYX (Bio)

Messagepar alcat01 » 16 Fév 2014, 14:08

titis a écrit:le groupe a sorti depuis Regeneration un double cd avec des nouvelles versions de ses tubes avec le line up actuel ainsi que quelques titres des Damn Yankees

http://en.wikipedia.org/wiki/Regeneration:_Volume_1

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Merci!

Cela m'a permis de mettre à jour cette Bio.
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