
Né sur les cendres d’Ouragan, Atoll est un groupe Français de Rock originaire de Metz qui oscille entre Rock Progressif et Jazz Rock, considéré comme l'un des meilleurs de son genre dans le pays.
Sa musique est complexe et très élaborée, bien que belle et délicate, ce qui ne gâche rien.
Les arrangements à la recherche mélodique permanente sont mélodiques et profondément sophistiqués.
La musique a quelque chose à voir avec Yes et Genesis, tout en restant dans un style typiquement Français et, surtout, elle est tout à fait originale, sinon unique.

Atoll reste encore aujourd'hui l'un des groupes de Rock Progressif Français des Seventies les plus connus, sinon parmi les meilleurs.
La formation la plus stable de 1975 à 1980 se compose ainsi: André Balzer au chant, Chris Beya à la guitare, Alain Gozzo à la batterie, Jean-Luc Thillot à la basse et Michel Taillet aux claviers et percussions.
A noter un autre fait marquant de la carrière d’Atoll: son succès populaire au Japon où il se vendait, il y a peu encore, quelque 5000 disques du groupe par an.

Le groupe a joué deux fois à l'Olympia et fait des tournées dans toute la France et à l´étranger. Il reste l'un des groupes de Rock Progressif des Seventies les plus connus, sinon parmi les meilleurs. Atoll a tout au long de sa carrière été un véritable vivier à musiciens.
Malheureusement pour eux, en France, Atoll n’a jamais dépassé le rôle de challenger d’Ange et les ventes d’albums ne décolleront jamais, et ce, malgré le sympathique soutien de la radio RTL.

C'est en Février 1972 que trois des futurs musiciens se sont rencontrés.
En effet, Luc Serra, Jean-Luc Thillot et Alain Gozzo, tous trois originaires de Metz, étaient monté à Paris, à la demande d'un certain Mike Bazzani (futur chanteur du Boogaloo Band et accessoirement guitariste de Johnny Hallyday), pour l'accompagner en vue de l'enregistrement d'un disque. Mais le label ne donnera finalement pas suite.
Leur retour en train à Metz rapprocha les deux premiers, guitaristes, et leur donna envie de créer un groupe avec leur ami batteur.
Ils firent appel à André Balzer comme chanteur et Francis Paul comme bassiste pour les rejoindre et ainsi fonder Atoll.

Au cours des années 70, Atoll est référencé par les médias du moment comme l'un des groupes Français les plus populaires avec Ange, Magma, Martin Circus ou encore Triangle, et ce, bien avant les années 80 et l'avènement de Trust et autres Téléphone.


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Après deux singles, "Je t'aime quand je te vois / Change ta vie" et "Le secret du mage / Je fais un rêve", et quelques changements de personnel, Michel Taillet intègre la formation aux claviers et aux percussions, Francis Paul est remplacé par Patrick Kiffer à la basse, lui-même finalement remplacé par Jean-Luc Thillot quinze jours avant qu'Atoll n'enregistre son premier album intitulé "Musiciens magiciens" en Mai 1974.

"...Au départ, on était très Eagles, Crosby Stills Nash & Young. Quand notre premier single a fonctionné, Atoll a basculé vers des groupes comme Yes. Nous avons été touchés par cette musique. Alors nous avons commencé à développer le travail de l’instrument et ça a donné Musiciens, Magiciens...". (Alain Gozzo)
C'est avec une formation composée de André Balzer (chant), de Luc Serra (guitare), de Jean-Luc Thillot (basse), de Michel Taillet (claviers) et d'Alain Gozzo (batterie et percussions) qu'ils ont enregistré "Musiciens-Magiciens".

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Enregistré en 1974 et produit par Jacques Chabiron, alors collaborateur de Rock'n'Folk, "Musiciens-Magiciens" se révèle comme un premier album assez réussi.
Compétent sans être exceptionnel, il suscite de belles promesses sur leur potentiel et le groupe semble visiblement influencé par des groupes de Prog Rock comme Genesis, King Crimson et Yes, par les Américains de la West Coast, mais aussi par leur voisin du Grand Est, Ange.
Ce premier album souffre incontestablement d'un son et d'une production peut-être un peu datés et de quelques petites imperfections mais il offre une bonne qualité technique et quelques compositions vraiment intéressantes. Le groupe cherche avec bonheur à marier les sonorités, les couleurs diverses (sax, flûte) et les expérimentations instrumentales ou vocales.
Le chant possède une certaine diversité avec parfois de belles réussites mais aussi des passages aigus un peu plus agaçant mais comme il n'est pas prédominant, cela laisse souvent de la place aux développements instrumentaux.
L'album s'ouvre sur un superbe morceau intitulé "L'Hymne médiéval" qui est une courte chanson douce mais solide bourré de Mellotrons et de basses riches, fournissant le même genre de travail que Genesis et King Crimson ont su perfectionné. Il est agréable à écouter avec un petit côté folk / médiéval et une grande musicalité.
Accélération du début met le morceau bien en place, et les harmonies vocales 'Queenesque' montent alors en flèche.
La seule petite déception est le niveau de la lead guitare, qui est un peu juste et semble errer sans but.
La structure est assez basique, assez floue, et une belle extension du format d'origine de la chanson.
C'est encore la meilleure façon de lancer la pièce épique de cet album...
Encore une fois, les anneaux Mellotron sur le superbe morceau "Le Baladin Du Temps", une étonnante épopée de 11 minutes où la basse est bien mise en avant dans un style qui rappelle Yes.
Complexe, sensible, mélodique, pleine de fantaisie toute médiévale, cette chanson est bourrée d'expérimentation vocale où les voix sont belles et pas trop démonstratives. Mais ce qui est vraiment fantastique, c'est la musique avec des lignes mélodiques qui serpentent et se tordent en territoire inattendu, des harmonies douces et hautes falsettos créent une grande gamme dynamique.
Le son est bien sûr influencé par King Crimson et Genesis, mais sans plus.
Quelques petits problèmes d'intonation et de la production brute ne nuisent pas à ce morceau; la musique continue pleine d'inventivité à travers des passages rappelant tour à tour Yes et Emerson, Lake and Palmer, le mixage propulsant la basse avec plus d'un clin d'oeil à Chris Squire et de croustillantes harmonies angulaires de toutes sortes tant aimées par Keith Emerson.
En fait, Atoll semble alors très original... Et frais.
Car il y a une saveur originale à cette composition, même si elle a tendance parfois à une certaine complaisance dans une Pop tangente sous-jacente.
Une explosion géniale introduit le morceau titre, "Musiciens - Magiciens", qui a un fantastique riff de basse mis en avant inspiré de Yes, et c'est plus une chanson jazzy et groovy qu'un morceau de Prog Rock, mais il est absolument aveuglant en termes de groove énergique solide et dramatique dans sa construction.
Superbe grande rythmique et excellent sax.
La magie est de retour avec le morceau suivant intitulé "Au Delà des Ecrans de Cristal".
Encore une fois, c'est un titre très orienté moyen-âge entièrement en ligne avec le concept. Cette chanson a un rythme à l'envers et elle démontre une grande maestria tout du long.
L'influence Yes est encore évidente dans le groove solide, mais cela passe très bien, avec une belle basse, un Mellotron et certains claviers qui déroulent et des textures vocales réellement agréables; et le batteur est particulièrement inventif et il tire quelque peu la couverture à lui.
Bien que Atoll semble un peu pressé, "Le Secret Du Mage" se poursuit dans la même veine, une autre piste fantastique, peut-être même la plus frappante, avec des vocaux rappelant un peu "Flash" de Queen.
Enfin, suit quelque chose de différent avec "Le Berger", une belle ballade tout ce qu'il y a de plus bucolique. Dans l'intro, un son classique symphonique Prog mélodique avec une belle et paisible flûte, et certains passages rappellent le superbe album "Tips Zum Selbstmord" de Necronomicon. Ce morceau très dramatique de saveur presque Zeuhl, est très bien exécuté et bien développé.
Pour terminer l'album, avec un beau travail de synthé dans son intro, "Je Suis D'Ailleurs" est le morceau expérimental par excellence et une excellente composition, certainement parmi les meilleurs morceaux du groupe.
Il sonne plus comme une piste d'improvisation qu'une chanson bien composée, même si une petite partie de la dernière section nous ramène à nouveau dans un très bon style symphonique.
Il commence par une longue partie instrumentale avant que le chant ne commence et il possède une grande partie de percussions à la fin.
Après cela, il se termine par une inondation de synthé directement inspirée de Genesis.
En fin d'année 1974, en proie à des tensions, nouveau changement de personnel avec le départ d'André Balzer, Luc Serra assurant dorénavant le chant en plus des parties de guitare.
Mais les tensions avec les autres membres l'amène, lui aussi, à quitter le groupe.
Le chanteur guitariste Jean-Claude Monnet assure un temps l'intérim jusqu'à l'arrivée de Chris Beya à la guitare, précédemment membre de Divodorum (groupe dans lequel il joua au côté Jean-Pierre Guichard qui deviendra le batteur de Ange et du bassiste Jean-Pierre Klarès qui sera de la tournée en 1989 au Japon).
On assiste également au retour d'André Balzer au chant.

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L'année suivante, le talentueux violoniste Richard Aubert (Komintern, Gong, Tribu, Violon d'Ingres, Abracadabra...), émule de Jean-Luc Ponty, rejoint le groupe et le guitariste Christian Beya, tout autant talentueux , remplace Serra.
Avec l'entrée d'Aubert, comme on pouvait s'y attendre, le son d'Atoll change, incluant des éléments de Jazz Fusion, comme des groupes tels que Mahavishnu Orchestra et King Crimson sauront le faire par la suite.
Cette formation publie "L'Araignée-Mal", considéré comme le chef-d'œuvre incontestable de la formation messine, et par la presse spécialisée, comme le meilleur de l'année 1975.
L'album se distingue, au-delà du violon d'Aubert, par le travail des claviers luxuriants comme dans la chanson "Cazotte No.1" et l'épopée "L'Araignée-Mal", divisée en quatre parties couvrant la seconde face du LP.
Les deux claviéristes, Michel Taillet et Bruno Géhin, savent mettre intelligemment leurs Mellotrons et autres Moogs en vedette, au sein de compositions aux rebondissements multiples.
Cet opus reste le plus ambitieux qu'ait jamais réalisé Atoll, le groupe atteignant à ce moment précis toute la plénitude de son art.
Le Jazz Rock inspiré et magistralement exécuté de "Cazotte N°2" côtoie harmonieusement deux longues pièces au lyrisme échevelé, ainsi que la suite-titre conceptuelle de près de vingt minutes.
L'ensemble atteint un degré de sophistication qui place Atoll aux côtés de Yes ou King Crimson, tout autant que de The Mahavishnu Orchestra. Une carte de visite des plus éloquentes!
Définitivement le meilleur album du groupe et le plus rythmé.
Hervé Picart avait écrit:
Il faut absolument que vous écoutiez ce second album d'Atoll si vous n'êtes pas encore persuadés qu'il se passe vraiment quelque chose en France et que nous sommes en train de nous offrir une brochette de groupes qui ont leur mot à dire au niveau international, Atoll est désormais de ceux là. Il n'était pourtant jusqu'ici qu'un petit groupe sympa, pas très bien campé sur sa musique, un espoir quoi. Mais ils ont eux aussi considérablement appris et les idées qu'ils avaient ont trouvé une expression juste qui les révèle enfin. Et voici ce superbe disque pour démontrer tout cela et convaincre les récalcitrants.Les morceaux proposés s'ordonnent en fait d'une façon tout à fait personnelle autour de vocaux - poèmes (en français) intéressants et adhérant parfaitement aux sons. Des sons infiniment torturés qui dévident leur douleur sur des nappes incertaines d 'Eminent et de mellotron, qui s'enroulent sur une belle rythmique syncopée, des sons qui créent un véritable climat, qui donnent à cet album une densité propice à l'évasion. Et de partout fusent de ces petits solos fous, incisifs, superbes dans leur mise en place et dans l'économie de leurs propos : la guitare de Christian Beya est fort belle, le violon de Richard Aubert, qui rappelle un peu David Cross, nous frappe par sa sonorité âpre et rampante, et ce moog capricieux qui n'en finit pas de faire des cabrioles de pantin fou perdu dans un cauchemar, le monde de l'Araignée- Mal, de son armée de robots. Car, et c'est là la force d'Atoll, les solos ne nous parviennent jamais comme les moments convenus d'une exhibition technique mais toujours comme une émanation horriblement logique du climat sonore et nous ramènent sans cesse aux images que véhiculent les sons.
Tout frappe fort et juste chez Atoll, et cela est sans doute dû au fait qu'il soit un des seuls groupes français à être bien encadrés, d'où un son parfait et un propos pesé (c'est Chabiron qui les produit). A partir de maintenant, il faudra avoir une oreille très attentive pour Atoll.
Si le premier album de 1974 n’arrivait pas encore à se démarquer de références trop omniprésentes comme Yes ou King Crimson, "L’araignée-mal" donne au groupe toute sa dimension et sa cohésion, notamment dans son approche française des textes qui trouvent enfin leur place.
Des textes que l’on doit souvent au Rock Critique Jacques Chabiron qui signe notamment les paroles des chansons du second 45t.
En 1976, Alain Gozzo quitte ensuite le groupe, remplacé par Didier Hoffmann, mais il réintègre la bande au bout d'un an.

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Désormais reconnus autant pour leur perfection mélodique et instrumentale que leurs talents de compositeurs et d'arrangeurs, les membres d'Atoll présentent en 1977 un nouvel album sans Aubert, remercié, ni d'ailleurs le second claviériste Bruno Géhin, intitulé "Tertio", une référence du genre, d‘une grande maitrise instrumentale et résolument orienté vers un Rock Progressif très soigné où la voix si particulière du chanteur devient musique verbale.
Le son est plus symphonique et moins Fusion que son prédécesseur et le groupe s’éloigne définitivement de Yes et aborde le petit monde du Jazz Rock.
C'est probablement leur album le plus abouti; à cette époque, le groupe est en véritable symbiose: dans les deux premiers albums, les 'chansons' et les 'instrumentaux' sont indépendants et séparés. Ici les deux visages d'Atoll sont enfin réunis.
Comme preuve ce magnifique "Tunnel" alliant mélodies imparables et virtuosités propres aux meilleurs groupes progressifs.
Hervé Picart:
Avec " L'araignée-mal ", Atoll nous avait offert un disque de grande qualité certes, mais qui souffrait d'influences trop nettement marquées. Il n'en va pas du tout de même avec "Tertio", qui dès les premières écoutes se révèle comme étant une œuvre tout à fait originale, d'un groupe parfaitement au point. En deux ans ils ont réussi à créer un style qui leur est propre, un style original. Ils ont réussi à intégrer à leur musique, sans les renier, leurs influences, à les fondre dans leur moule, pour pouvoir exprimer le plus profondément leur propre personnalité, et créer une musique qui est entièrement la leur. Pour être clair Atoll concrétise ici, avec ce troisième album tout les espoirs qu'ils laissaient entrevoir avec "L'araignée - Mal", et ils ont visiblement fort bien mis à profit les deux années écoulées, pour approfondir leur démarche, peaufiner leur musique et finalement produire l'album qui devrait enfin leur faire connaître un succès auquel ils ont droit depuis toujours au même titre qu'Ange auquel on les a trop souvent comparés. Ce qui fait plaisir avec Atoll, c'est de voir qu'au bout de cinq ans ils sont toujours là, avec la même foi, la même énergie qu'à leur début, avec en plus pour eux l'avantage de ces années d'expériences. D'ailleurs le résultat est là, avec " Tertio " qui est un album d'une qualité irréprochable tant au niveau de la pochette (textes, à l'intérieur) que la musique produite, ainsi que de l'unité même de l'album qui n'est pas comme c'est trop souvent le cas en France, une suite de morceaux mis bout à bout ou l'on retrouve les influences les plus diverses, le plus souvent mal digérées.
" Tertio " est à ce jour l'album le plus achevé d'Atoll, et le succès auquel il semble promis sera amplement mérité. Il est temps de reconnaître à sa juste valeur un groupe qui après cinq ans d'existence reste une des valeurs les plus sures de la musique en France.
"Tertio" remporte un vif succès et s'installe parmi les meilleurs albums de Rock Progressif Français et marque l'orientation du groupe vers un 'Rock climatique'.
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En 1979, Atoll publie un nouvel album intitulé "Rock Puzzle", avec la participation de John Wetton (ancien membre de King Crimson) à la basse et au chant.
En effet, désabusé par la séparation de son dernier groupe, UK, le chanteur-bassiste Britannique avait alors très sérieusement envisagé d'intégrer le groupe de Metz.
Il a hésité à rejoindre les frenchies, mais Atoll aurait finalement décliné sa proposition, trouvant ses morceaux un peu trop...comerciaux!... Et c'est alors que Wetton va fonder… Asia!
Mais, Atoll a cependant enregistré quelques morceaux composés par le célèbre bassiste: Ceux-ci, utilisés plus tard par Asia, sont aujourd’hui disponibles sur les rééditions CD de "Rock Puzzle".
Cette réédition comprend donc trois morceaux inédits avec l'illustrissime Wetton, par exemples des compositions de la trempe de "Here Comes The Feeling", reprises quelques mois plus tard par Asia!
Il faut aussi dire qu’en 1979, "Rock Puzzle" parait déjà un peu dépassé à l’heure où débarquent des groupes comme Trust, Téléphone et autres Stinky Toys. C’est bien la fin de la musique progressive en France.
En conséquence, "Rock Puzzle" présente une musique plus concise et variée que les précédents opus, enrichie par une production très soignée (cuivres, section de cordes et choristes), suivant des orientations déjà prises par ses confrères Ange et Mona Lisa à la même époque.
Mais, à l'écoute, quelle déception!
Atoll a laissé de côté toute son inventivité pour ne laisser place qu’à des morceaux courts et chantés.
Ce n'est guère plus qu'un album tout ce qu'il y a de plus banal...
Et, bien sûr, le succès n'est pas au rendez-vous!
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En 1981, le groupe décide de suspendre son activité mais propose alternativement la compilation "Cosmic Trips".
Après cela, Atoll se reformera plusieurs fois autour de certains de ses musiciens comme Chris Beya ou André Balzer.

En 1985, à la demande de la maison de disques, Chris Beya enregistre l'instrumental "Métamorphose" sur l'album "Enchantement" aux côtés d'Ange et de Pulsar (jusqu'alors ce titre appartenait exclusivement au répertoire de scène d'Atoll).
Cet événement entraîne la reformation du groupe dès 1987.
Seul Chris Beya reste de la formation initiale. Il est alors rejoint par Raoul Leininger au chant, Jean-Pierre Klares à la basse, Gilles Bonnabaud à la batterie et Nathalie Geschier aux claviers.
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En 1988, des Japonais enthousiastes proposent à Chris Beya de produire un CD du 'nouvel' Atoll: La nouvelle formation grave alors "L’océan".
C'est la première fois que les producteurs du Soleil Levant investissent sur un groupe Français.
Cet album a été, depuis, réédité par le label Musea, qui l'a proposé dans une version nettement améliorée.
Le CD bénéficie effectivement de plusieurs parties réenregistrées ou inédites, tandis que les bonus proposent deux titres en public, ainsi que le morceau "Try Not To Worry", composé en 1983 par une formation éphémère.
La magnifique pochette est grandement inspirée par celle illustrant le fameux "Tales From Topographic Oceans", peinte par Roger Dean pour le compte de Yes.
Par contre, musicalement parlant, la formation a adapté sa personnalité au son des années quatre-vingts, et les nouvelles compositions sont bien légères, pour ne pas dire nulles.
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Et comme le groupe est toujours culte au Pays du Soleil Levant, il s'ensuit une tournée pendant laquelle Atoll enregistre un Live.
Produit au Japon, l’album "Tokyo, c'est fini - live in Japan" est enregistré en 1989 à Tokyo, Osaka et Sapporo et il est interprété par une nouvelle formation puisque seul, Christian Beya est 'd’époque'.
Une véritable curiosité que cet album live: il n’était pas vraiment prévu, il est enregistré au Japon et ce n’est plus vraiment Atoll... Mais, pourtant, apparemment, Christian Béya avait encore des choses à dire. Et pour s’exprimer, il s’exprime bien!
Autres bonnes surprises: un respect total du 'son Atoll' tant au niveau des claviers que pour le chant!
Les nostalgiques seront donc plutôt ravis, surtout en écoutant un surprenant "Tunnel".
De leur côté, en 1986, Michel Taillet et André Balzer forment leur groupe baptisé Atoll Sud, avec Bernard Zakarian et Éric Carlier.
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En 2003, l'album "Illian - J'entends gronder La Terre" sort sous l'appellation 'Chris Beya Atoll', le seul membre du groupe original présent est toujours le guitariste Chris Beya.

À partir de 2004 Chris Beya, accompagné de Raoul Leininger, s'entoure de nouveau musiciens et donne des concerts en France également sous le nom Chris Beya AToll.
Depuis 2013, André Balzer le chanteur originel d'Atoll et Joëlle Gehin, aux claviers sur le second album, rejouent sur scène l'œuvre dans une nouvelle formation: 'André Balzer's Atoll', avec cinq autres musiciens dont le guitariste Jérémy Barès.

En 2014, après deux années de travail, Chris Beya, accompagné de Mikaël Kadi au chant, et Didier Hoffman, le batteur d'Atoll durant l'année 1976, sort l'album "I Hear the Earth", nouvelle version Anglaise d'Illian, entièrement revisitée avec adjonction de nouveaux titres et arrangements.
La formation qui porte le nom Chris Beya Atoll joue cette nouvelle œuvre sur scène, ainsi que des pièces majeures d'Atoll.
À la suite d'un contact du Japon, l'équipe 'André Balzer's Atoll' se remet en route pour un concert à Tokyo le dimanche 26 Avril dans le cadre de "l'European Progressive Rock Fest Stirs Fans in Tokyo", à Baudreville en Normandie le samedi 18 Juillet et enfin le vendredi 21 Août à Saint-Palais-sur-Mer pour le grand Festival de Rock Progressif Français "Crescendo".
Mise à part cela, que sont-ils tous devenus ?
Au début des années 80, Alain Gozzo collabora à 'Batteur Magazine' et lança en parallèle le premier réseau d’école de batterie en France avec les marques Tama et Paiste.
Il créa ensuite la formation jazz fusion GozzoZoo.
Il est aujourd’hui directeur Marketing de Mogar, distributeur d’instruments de musique (Tama, Ibanez…) et directeur des écoles de batterie Tama.
Jean-Luc Thillot travaille avec son complice Alain Gonzo tout en étant démonstrateur de T.I.P.
Christian Beya a enregistré l’album “Electric jam for feet and Brain” sous le nom de Johnny Fuzzy Kruz The Mind Explosion… Il n’apparait pas sous le second.
André Balzer, cousin germain d’Alain Gonzo, chante au sein de B3 Sud puis en 1984, devient le premier chanteur du groupe de Metal Rock, Fisc.
Discographie:
1974 : Musiciens magiciens
1975 : L'Araignée-Mal
1977 : Tertio
1979 : Rock puzzle
reformation:
1989 : L’océan
1994 : Live - Tokyo, c’est fini, Live in Japan
2003 : Illian – J’entends gronder la terre!
2014 : I Hear the Earth
Sources: Hervé (Encyclopédie du Rock), petit.sebastien, OLSI57, Hervé Picart, João Lucas, chris-beya-atoll, progechoes