BLACK SABBATH (Bio)

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BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar alcat01 » 05 Fév 2013, 22:57

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Black Sabbath est un groupe de Hard Rock Britannique fondé en 1968 à Birmingham, au Royaume Uni. Il est considéré comme l'un des groupes fondateurs du Heavy Metal.

La formation originelle de Black Sabbath est composée du guitariste Tony Iommi (né Anthony Frank Iommi le 19 février 1948 à Birmingham), du chanteur Ozzy Osbourne (né John Michael Osbourne le 3 Décembre 1948 à Aston, à Birmingham), du bassiste Geezer Butler (né Terence Michael Joseph "Geezer" Butler le 17 juillet 1949 à Birmingham) et du batteur Bill Ward (né William Thomas Ward le 5 mai 1948 à Birmingham).
Cependant, le groupe connaitra plusieurs remaniements, avec un total de quelques vingt et un anciens membres, parmi lesquels on peut citer Ian Gillan et Glenn Hughes.
Tony Iommi est le seul et unique membre à être présent depuis l'origine jusqu'à nos jours sans interruption.

Inventeur du riff lourd et lugubre parfaitement en phase avec son style dit "satanique", ou considéré comme tel par certains, le groupe doit énormément au jeu de guitare développé par Tony Iommi, dont trois doigts avaient été coupés lors d'un accident dans son précédent emploi d'ouvrier métallurgiste.
Le style de jeu du batteur Bill Ward, lourd et pesant, parfois qualifié de "mammouthesque", est aussi à l'origine de la plupart des rythmes de batterie du Heavy Metal. Ward est renommé pour son groove puissant, caractérisé par de rapides roulements de tambours entre les riffs de guitare.

Black Sabbath reste une influence dominante dans la scène Metal, et ses six premiers albums sont considérés comme des classiques du genre; en particulier le second, "Paranoid", plusieurs fois disque de platine.
De plus, MTV classe Black Sabbath à la première place dans son classement des plus grands groupes de Metal. À ce jour, le groupe a vendu plus de cent millions d'albums à travers le monde.
La formation du début des années 80 composée de Tony Iommi, Geezer Butler, Ronnie James Dio et Vinny Appice, est l'incarnation actuelle du groupe sous le nom d'Heaven and Hell, le titre de l'album de 1980 de Black Sabbath. Le premier album du groupe sous ce nom, "The Devil You Know", est sorti le 28 avril 2009.

Anthony Frank Iommi présente un parcours unique car il a bien failli passer à côté de sa carrière de guitariste étant jeune, car il s'était sectionné l'extrémité de deux de ses doigts de la main droite happés par une presse lorsqu'il travaillait à l'usine en tant qu'ouvrier métallurgiste.
Comme il est gaucher, il s'agit de la main qui lui sert à appuyer sur les cordes. Un jour, un ami lui fait un jour écouter un disque de Django Reinhardt qui avait perdu deux doigts, ce qui ne l'avait jamais empêché de jouer. Ceci encourage Tony, qui tente alors de reprendre sa carrière de guitariste.
Pour commencer, il essaye de jouer uniquement avec deux doigts mais il abandonne rapidement cette "technique" pour rejouer avec tous ses doigts.
Néanmoins, cet exercice s'avère partichlièrement douloureux car il n'a plus de chair au bout de ses deux doigts sectionnés, et sa peau ainsi fragilisée est rapidement blessée par les cordes. Une nuit, il fait fondre le plastique d'un flacon souple et façonne une boule qu'il va travailler avec du papier de verre pour obtenir un embout en forme de dé à coudre. En collant du cuir dessus, il va pouvoir ré-utiliser ses deux doigts mutilés et jouer de la guitare 'presque' comme avant.
A cause (ou grâce!) à ces prothèses maison, il va développer un style de jeu et un son parfaitement unique.
Depuis, il utilise des prothèses en silicone qui lui donnent encore plus de souplesse et de feeling au bout de ses doigts.

De plus, il équipe ses guitares de cordes extrêmement souples (des cordes de banjo en attendant que les cordes souples existent pour la guitare), et joue un demi ton plus bas, (pour détendre la tension des cordes) de manière à ne pas être handicapé par les dés en plastique qu'il place sur ses doigts, ce qui donne au son de Black Sabbath une couleur particulière qui influencera de nombreux groupes de Heavy Metal.

John Michael Osbourne est le cadet d'une famille de six enfants (deux frères et trois sœurs), et tous vivent dans un grand dénuement.
Il fait ses études primaires, mais abandonne avant le secondaire, à l'âge de quinze ans.
Pendant une courte période, il travaille comme plombier afin d'aider à subvenir aux besoins familiaux, avant d'occuper d'autres petits emplois, entre autres, dans un abattoir et une fabrique d'avertisseurs sonores.

Fatigué de gagner peu d'argent pour beaucoup de travail, Osbourne se lance alors dans une courte et infructueuse carrière 'criminelle', jalonnée de vols en magasin et de petits cambriolages.
Il finit régulièrement derrière les barreaux et se voit finalement infliger, en 1965, une peine de six semaines à la prison de Winson Green, peine au cours de laquelle il réalise lui-même ses désormais célèbres tatouages, dont le OZZY qui court sur ses phalanges.

Admirateur inconditionnel des Beatles, Ozzy Osbourne décide de faire carrière dans la musique.
Il croise un ami d'enfance, Terrence "Geezer" Butler, qui vient de monter un groupe et auquel manque un chanteur. Osbourne, qui n'a encore strictement aucune expérience musicale, se lance d'abord dans une première formation appelée Rare Breed, mais la quitte aussi vite suite à des problèmes relationnels avec le guitariste.
Il propose ensuite à Butler de le prendre comme chanteur, investit dans un microphone et un amplificateur, et est retenu pour tourner avec le groupe appelé The Approach.
Cette formation reprend principalement des morceaux de Otis Redding et Osbourne est rapidement insatisfait de ce style musical.

En 1968, à la suite de la séparation de leur groupe précédent appelé Mythology, Tony Iommi et Bill Ward ont l'idée de former un groupe de heavy blues "Polka Tulk Blues Company" à Aston, à Birmingham, en Angleterre.
Le groupe, bientôt raccourci en "Polka Tulk", rencontre alors Geezer Butler et Ozzy Osbourne. Les quatre musiciens décident de fusionner leurs deux groupes pour devenir Earth et le groupe joue alors un mélange de Rock et du Blues. C'est ce dernier qui donnera finalement naissance à Black Sabbath.

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Tony Iommi est considérablement influencé par les riffs lourds de guitaristes comme Hank Marvin, du groupe The Shadows, et par des guitaristes de Jazz, et évidemment Django Reinhardt en particulier.
Il délaisse Earth pendant une courte période pour tenter sa chance avec Jethro Tull, mais ce groupe n'était pas fait pour lui. pour lui, Jethro Tull était génial, mais il n'étais pas favorable à avoir un leader dans le groupe, ce qui était le point de vue de Ian Anderson.
Il revient finalement en Janvier 1969 dans Earth avec une attitude complètement différente.

Le groupe exprime un penchant pour le Jazz, particulièrement pour des batteurs comme Buddy Rich et Gene Krupa. Geezer cite Jack Bruce de Cream comme premier bassiste Britannique de Blues parmi ceux qui ont eu une influence importante pour lui.
Bruce était le premier instrumentiste à plier les cordes et à jouer de la basse comme un instrument totalement indépendant.

La période pré-Sabbath est donc marquée par des sets mêlant Blues, Jazz et Rock, ainsi que des reprises de titres de Jimi Hendrix et de Cream.
Osbourne indique qu'il a été profondément influencé par les Beatles et que son album favori de tous les temps est "Revolver".

Earth prend une direction musicale plus sombre quand Geezer commence la lecture d'œuvres de Dennis Wheatley, traitant de magie noire. En effet, il raconte au groupe la vision qu'il eut un jour d'une silhouette noire encapuchonnée au pied de son lit­­­.

S'inspirant de cette histoire, le groupe écrit une chanson intitulée "Black Sabbath" dont le titre était tiré d'un film de 1963 avec Boris Karloff. Constatant le nombre de personnes attendant au dehors des cinémas, Ozzy Osbourne déclare qu'il est étrange de voir tellement de gens dépenser autant d'argent pour voir des films d'horreur. Celà leur donne l'idée de jouer de la musique plus sombre et plus effrayante.

Le groupe commence alors à écrire des chansons sombres et sinistres afin d'apporter une réponse musicale aux films d'horreur ainsi qu'une sorte de rébellion contre la musique "heureuse" répandue dans les années soixante.

Début 1969, le groupe remarque qu'il est confondu avec une autre formation appelée aussi Earth. Ils adoptent alors le titre de leur toute première chanson comme nom de groupe.
Au même moment, il enregistre et distribue une version démo de cette chanson. C'est en Décembre 1969 que les musiciens enregistrent leurs premiers single "Evil Woman".

En Janvier 1970, le groupe s’occupe de la production des sept dernières chansons qui allaient apparaître sur le futur album. L’enregistrement est assez basique car les morceaux sont enregistrés sur scène et en un temps record de trois jours.

Tony Iommi, le guitariste explique d’ailleurs à propos de cette session: "Nous nous sommes dit: On se donne deux jours pour l’enregistrer et un jour pour le mixer. Donc on a joué sur scène. Ozzy chantait au même moment, nous l’avons juste mis sur une autre bande et nous nous sommes débrouillés comme ça. Nous n’avons jamais fait plus d’un essai ou quoi que ce soit d’autre".

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S'appuyant sur la nouveauté de leur son "lourd" et les pitreries d'Ozzy Osbourne, le groupe rencontre le succès dès son premier album, "Black Sabbath", sorti, pour la petite histoire, le Vendredi 13 février 1970 chez Warner Bros. Records aux États-Unis et au Canada, et sous le label Vertigo Records pour le reste du monde.

Que ce soit musicalement ou du côté des paroles, l’album fut considéré comme obscur, ténébreux à l'époque.
La première chanson, "Black Sabbath", est fondée presque entièrement sur un intervalle triton, joué sur une guitare à un tempo très lent (Triton qui, au Moyen Age, était souvent associé au diable dans la musique occidentale, du à sa sonorité ressentie comme oppressante et effrayante). On retrouve dans cette première chanson, la mention d'une "Figure in Black" qui fait référence à Satan.
De la même façon, les paroles de la chanson "N.I.B." sont écrites du point de vue de Lucifer. Contrairement à l’idée commune, le titre n’est pas l’acronyme de "Nativity in Black" mais, selon les dires de Tony Iommi dans ses multiples interviews, une référence à la barbiche du batteur Bill Ward qui était taillée comme un 'pen-nib' (la pointe d'un stylo à plume)
Les paroles des deux titres, "Behind The Wall Of Sleep" et "The Wizard", sont, elles, d'inspirations fantastiques: La première est une référence à la nouvelle du célèbre écrivain H.P. Lovecraft appelée "Beyond The Wall Of Sleep", tandis que la seconde s'inspire du personnage du Seigneur des Anneaux, le magicien Gandalf. L’harmonica sur ce morceau fut d'ailleurs rajouté plus tard et joué par le chanteur Ozzy Osbourne.
"Warning" et "Evil Woman" sont des reprises de standards du Blues, pratique commune à l’époque (en témoignent "Lazy" de Deep Purple ou "You Shook Me" de Led Zeppelin). "Warning" est une composition du groupe Aynsley Dunbar's Retaliation, tandis que ce fut les Crow qui furent à l'origine du morceau "Evil Woman".

La bâtisse que l’on peut voir sur la couverture de l’album est le moulin à eau de Mapledurham fans le Berkshire.
Anecdote qui a contribué au succès et du groupe, et du disque: il semblerait que, lorsque la photo de la pochette fut prise, la femme étrange (sorte de Mona Lisa gothique) ne fût pas là et qu'elle n’eût fait son apparition que lors du développement des photos…un fantôme…ou un photographe ivre ?

Une croix inversée fut par ailleurs imprimée, à l’initiative de la maison de disque, au dos de cette pochette, accompagnée d’un poème: Still falls the rain.

L’album fait huitième sur les charts britanniques et la production Américaine (par Warner Bros Records ) fait 23ème dans le Billboard pendant plus d’un an, se vendant à plus d'un million d’exemplaires.

Alors que l’album est un succès commercial indéniable, il est férocement critiqué par les journalistes, comme Lester Bangs du magazine Rolling Stone qui qualifie ainsi l’album: "improvisations dissonantes aux guitares effroyablement rapides qui envahissent tout le périmètre musical sans jamais pourtant être synchronisées avec le reste".

Comble d’ironie, le même album est plus tard classé 238e dans les '500 plus grands albums de tous les temps' par ce même magazine ! Q Magazine, autre magazine de rock, inclut l’album dans son classement des Meilleurs albums de Metal de tous les temps, expliquant que "l’album a prouvé son influence: Il reste un exemple pour les groupes de métal, trois décennies plus tard.

La patte musicale du groupe sur celui ci reste la plus effrayante de tous les morceaux de Heavy-metal".

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L'album "Paranoid", sorti le 18 septembre 1970 (jour de la mort de Jimi Hendrix) en Grande-Bretagne et le 1er janvier 1971 aux États-Unis, augmente encore leur popularité en Amérique du Nord et au Royaume Uni.
La chanson "War Pigs" est écrite en protestation contre la guerre du Vietnam et devait à l'origine donner son nom au disque. Mais les responsables du groupe refusent ce titre, arguant que le disque serait mal perçu sous ce titre aux USA, alors engagés en pleine Guerre du Viêt Nam.

Le groupe n'enregistre le morceau "Paranoid" qu'en dernière minute simplement pour ajouter du temps à l'album.
En raison du refus de "War Pigs" par la maison de disque, la chanson devient finalement le titre de l'album et est leur première à bénéficier d'un temps de passage important sur les radios.
Ce refus explique par ailleurs le décalage entre le titre "Paranoid" et la pochette de l'album qui représante un guerrier surgissant de nulle part avec un sabre.
L'album est produit par Rodger Bain aux studios Regent Sound & Island, à Londres.

Le disque commence très fort par un accord rugissant, ouvrant "War Pigs", la chanson la plus longue de l'album. La distorsion est rageuse et féroce, annonçant parfaitement la tonalité de l’album.
Ce premier morceau est d’une force peu commune, présentant de nombreuses ruptures ryhtmiques et des solos particulièrement vifs et inspirés de Iommi. Le titre est une dénonciation féroce de la guerre du Viêt-Nam.
"Paranoid" est le single extrait de l’album, et il lui donne son nom. C’est une chanson concise et brute, bâtie sur un riff très simple, mais d’une efficacité indéniable. Les paroles sont une plongée dans la tristesse et la solitude d’un homme.
"Planet Caravan" est une étrange ballade, au son étonnant. La guitare de Tony Iommi trace des arpèges distants et mélancoliques. La batterie de Bill Ward a un son beaucoup plus délicat que sur le reste du disque. Mais le plus marquant reste la voix d'Osbourne, sans doute ralentie au mixage, est remplie d’un écho envoûtant et présente une texture inhabituelle.
"Iron Man" est un des titres primordiaux de l’album. Il présente une introduction sinistre à souhait, suivie d’un riff comptant parmi les plus puissants et les plus vifs de ce début de décennie. Les solos sont complexes et d’une grande rapidité. Les paroles évoquent une science-fiction cruelle et dérangeante.
"Electric Funeral" est construit sur plusieurs riffs sombres et distordus, soutenus par des effets comme la wah-wah. Le titre est compact et agressif, il n’y a pas de véritable solo.
"Hand Of Doom" est un assez long morceau, présentant des passages menaçants portés par la basse de Geezer Butler, et des explosions métalliques menées par Iommi et Bill Ward. Le texte traite du désespoir face à la folie des hommes, de la guerre, du péril atomique.
Un instrumental 'Rat Salad", complète l’album. Il se caractérise par son rythme galopant et ses nombreuses variations rythmiques et mélodiques.
Le disque se termine par une chanson divisée en deux parties "Jack the Stripper/Fairies Wear Boots" présentant une introduction en arpèges et des parties rythmiques féroces et obstinées. Le titre parle des mésaventures d’un strip-teaser.

"Paranoid" est accueilli par les réactions méprisantes de la presse dite spécialisée, qui n'a jamais accepté le style des quatre musiciens.
À l'opposé, le public réserve une réception triomphale au nouveau disque de Black Sabbath, le single du même nom devenant, à la grande surprise de tous, numéro 1 des hit-parades Britanniques, chemin que suivra l'album à son tour quelque temps plus tard.

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Black Sabbath sort un nouvel album en 1971, "Master of Reality" le 21 Juillet 1971 et ce disque est considéré comme un classique du heavy metal.

Cet album représente une nouvelle étape dans l'œuvre de Black Sabbath, et par conséquent dans l'évolution du Heavy Metal.
Le groupe était dans une logique de tournées à répétition, et avait par conséquent peu de temps à consacrer pour un album. Cependant, les quatre musiciens sont parvenus à marquer une nouvelle évolution stylistique par rapport à leur précédent album, "Paranoid".

C'est le premier album du groupe à comporter une quantité significative de matériel acoustique (le morceau "Solitude" inclut un solo de flûte de Iommi).
C'est une parenthèse souvent négligée par rapport au style général de Black Sabbath, car le groupe n'est généralement connu que pour ses riffs simples, lourds, sombres.

Ce qui est flagrant, aussi, à l'écoute de l'album, c'est la lourdeur du son des guitares et de la basse.
En effet, Tony Iommi, amputé des phalanges de deux doigts, a eu l'idée de détendre l'accordage de ses cordes pour avoir moins de difficultés à jouer. Ce faisant, il s'est rendu compte que le son était beaucoup plus lourd et malsain. Le bassiste "Geezer" Butler l'a rejoint dans cette voie. Les guitares sont désormais accordées en Do dièse au lieu du Mi habituel.

Cette innovation est sans doute la plus importante du Heavy Metal, avec l'intégration du riff comme base de la composition.
En effet, la puissance menaçante des guitares au son plus grave va inspirer des générations de musiciens. Ainsi, l'influence de cette trouvaille va se retrouver dans le Thrash Metal, le Death Metal et le Black Metal mais aussi dans le Neo Metal.

La musique est donc particulièrement pesante.
Au niveau des textes, on s'aperçoit que ceux-ci sont disparates, abordant des sujets très différents.

On entend un étrange bruit au début du premier morceau, "Sweet Leaf", ressemblant à un toussotement diffusé en stéréo avec un effet tournoyant. Il s'agit de Tony Iommi, enregistré en train de tousser après avoir tiré une bouffée d'une cigarette ou d'un joint de cannabis. Ce morceau parle du cannabis, "Children Of The Grave" parle des révoltes de le jeune génération, "Solitude" est une ballade planante sur l'isolement. "Into the Void" est un morceau majestueux et puissant basé sur une histoire de science-fiction.
Deux morceaux traitent du même thème: "After Forever" et "Lord Of This World" parlent de Dieu et de son rapport aux hommes.

Black Sabbath apparaît également ici comme précurseur, mais du Rock Chrétien cette fois-ci.
Deux courts instrumentaux servent d'interlude: "Embryo", sorte de gigue moyenâgeuse inquiétante, et "Orchid", ballade classique et méditative.

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Ils ajoutent des éléments encore plus variés à l'occasion de la sortie de "Black Sabbath, Vol. 4" en 1972.
Le disque est dédié à la Great Coke Company, autrement dit, la cocaïne.

Ainsi, à la quarantième seconde de la chanson "Snowblind", peut-on entendre le mot 'cocaine'.
L'album commence par un travail d'orfèvre de la part de Tony Iommi.
"Wheels of Confusion / The Straightener" est un festival de guitares, où l'orchestration et le sens mélodique de ce maître de la Gibson SG font des merveilles et le bouquet final de ce morceau est un crescendo constitué d'un entrelacs de soli qui donne le vertige.

Le reste est en quelque sorte comme une réminiscence du premier album, mais en plus fin, avec l'ouverture de "Under the Sun", les deux monuments proprement irrésistibles que sont "Tomorrow's Dream" et "Supernaut", et quelques très bonnes surprises, des morceaux qui nous présentent d'autres ambiances, moins sombres, auxquelles le groupe ne nous avait pas, jusque là, habitué, par exemple, la ballade "Changes" contenant seulement des voix, de la basse, du piano et du mellotron, "Laguna Sunrise" un intermède instrumental folk "céleste", "St Vitus Dance" à l'entame légère et enlevée, riff plus aérien qu'à l'accoutumée mais qui prend son sens par contraste avec la lourdeur des autres passages du morceau.
Et puis 'le morceau', "Snowblind", qui est certainement à lui seul l'une des synthèses les plus complètes et représentatives de ce que le groupe a légué de plus fort au Metal.
Tout d'abord la finesse et la sensibilité protéiforme de son guitariste avec des riffs lourds qui nous hantent pour toujours, des interventions en arpèges qui semblent si naturels, si évidents, qui enrichissent, colorent le morceau, des soli échevelés, parfois indomptables, parfois planants, qui nous portent loin, très loin. Ensuite des breaks, des surprises à la chaîne, comme l'arrangement des cordes dans le final. Enfin la voix de Ozzy, unique, entêtante, exemplaire parce qu'elle abolit toute distinction ad hoc entre puissance et brillance.

"Black Sabbath, Vol. 4" reste à ce jour leur album certainement le plus abouti.
En 1973, Black Sabbath est le groupe de Heavy Metal le plus connu au monde et ses concerts sont alors une attraction majeure.

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Leur album suivant, "Sabbath Bloody Sabbath", sort le 1er Décembre 1973.
Cet album est enregistré pendant l'année 1973, à l'issue de la première période de pause dans l'histoire du groupe.
En effet, le début des années 1970 a été particulièrement mouvementé pour les quatre musiciens de Birmingham.
En trois années, de 1970 à 1972, ils n'ont produit pas moins de quatre albums, tous suivis de longues tournées marquées par des concerts à répétition, et par l'usage répété de drogues comme la cocaïne.
Il apparait donc évident que le groupe ne peut pas continuer ainsi.
Une période de repos s'impose logiquement donc. Mais le groupe n'arrête pas de composer pour autant, et Tony Iommi souhaite faire prendre une nouvelle direction musicale à la formation.

L'album constitue assurément une des grandes réussites artistiques de Black Sabbath.
Comme d'habitude, on retrouve les riffs pesants et lents qui sont la marque de fabrique du guitariste, mais les climats et les arrangements sont particulièrement travaillés.
Les mélodies sont profondes et subtiles, comme jamais dans l'œuvre du groupe.
L'album comprend également "Spiral Architect", à l'atmosphère Space Rock.
La chanson-titre, bâtie à la fois sur un riff électrique et des rythmiques acoustiques, donne son ton à l'album, tout entier tourné vers une fusion entre climats méditatifs et puissance Hard Rock. Ainsi on retrouve des titres fortement électrifiés, comme "A National Acrobat", d'inspiration plus Rock Progressif et l'ébouriffant "Sabbra Cadabra", formé sur un riff particulièrement inventif.
Mais d'autres morceaux sont plus calmes, comme "Looking for today", et l'instrumental acoustique "Fluff".
Mais ce qui transparaît à l'écoute de cet album, c'est l'intervention des claviers.
En effet, Black Sabbath n'avait fait intervenir qu'un piano auparavant, dans la chanson "Changes" de l'album précédent, "Vol. 4".
Dans ce disque, les claviers sont très présents. À noter que le groupe a reçu le concours du célèbre claviériste Rick Wakeman, du groupe Yes.
Ainsi, Black Sabbath est l'un des premiers groupes de rock dur à faire intervenir les synthétiseurs dans sa musique.
On les entend dans "Sabbra Cadabra" et dans "Who are you".
Cette démarche place le groupe une fois de plus en précurseur du Metal Progressif, inspirant des groupes comme Tool ou Dream Theater.

C'est l'un des succès commerciaux les plus francs du groupe. La tournée qui suit conduit Black Sabbath à une apothéose lors du California Jam de 1974, devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

Durant toute cette période, le groupe était fortement accro aux drogues, et on prétend que Osbourne et Ward auraient pris du LSD quotidiennement pendant deux ans.

Sur la fin de sa participation au groupe en 1978, Ozzy Osbourne était tellement ravagé par les drogues qu'il se plaignait d'être "très malheureux, et ivre et défoncé tous les jours".
Plusieurs chansons du groupe parlent de drogue, explicitement comme implicitement.

Le groupe souffre aussi alors de sérieux problèmes de gestion (il était alors sous le contrôle du futur beau-père d'Osbourne, Don Arden).
Ces problèmes de gestion et l'abandon de Vertigo Records pour WWA perturbent le calendrier prévu pour la sortie de leur nouvel album, alors que le groupe est toujours lié à Warner Bros. Records pour le Royaume-Uni et les États-Unis.

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Malgré tous ces problèmes, "Sabotage" sort en 1975, avec un succès qui ne se dément pas. Malgré, les problèmes de drogues, leurs expérimentations musicales continuent avec les chants grégoriens et la chorale de moines sur "Supertzar" comme point culminant.

Le changement d'orientation de la scène Rock de l'époque ainsi que plusieurs problèmes internes au groupe affecteront sérieusement sa stabilité et sa production.

Le disque marque un retour au Heavy Metal tel que Black Sabbath l’a inventé à ses débuts, c’est à dire lourd et puissant, après un album certes très réussi, mais moins intense.
On note cependant un morceau beaucoup plus commercial, presque pop intitulé "Am I Going Insane (radio)", qui fut d’ailleurs publié en 45 tours et un extraordinaire instrumental "Supertzar" pour lequel fut engagé un chœur d’opéra, The English Chamber Choir.

Toutes ces chansons sont composées et arrangées par Black Sabbath, Geezer Butler étant l’auteur d’une grande partie des paroles, tandis que Will Malone écrit l’arrangement pour l’English Chamber Choir sur "Supertzar".

Le titre "Am I Going Insane (Radio)" laisserait supposer qu’il y a eu plusieurs versions de cette chanson, dont une pour la radio. En fait cette version est unique.

La durée indiquée pour "The Writ" tient compte de la présence de "Blow on a Jug", très courte piste ajoutée sur ce morceau et sur laquelle on entend juste les voix de Bill et Ozzy, mixées très loin (à faible niveau, d’où le titre, to blow signifiant "chuchoter"). De fort nombreuses éditions de cette album contiennent cette extension de "The Writ", mais, cependant, ce n’est pas toujours le cas.

L'album démarre en fanfare avec "Hole In The Sky", au riff ravageur, une véritable démonstration dans le genre, comme pour enfoncer le clou.
"Don't Start (Too Late)" est un de ces courts interludes acoustiques auxquels Iommi nous a habitués depuis "Master Of Reality". Le riff et la section rythmique dans "Symptom Of The Universe" rappelle à tous ceux qui pourraient en douter encore que Black Sabbath est le premier vrai groupe de Heavy Metal.
"Megalomania" commence comme une belle balade planante et mélancolique aux effets de guitare "slide" et aux arrangements délicats avant d'enchaîner sur une seconde partie au rythme endiablé et au riff en acier trempé acéré.
Sur "Thrill Of It All", Iommi nous assène encore une fois un excellent riff en béton qu'Osbourne accompagne à la perfection avant un enchaînement surprenant qui donne au titre toute son originalité.
Avec ses choeurs, l'instrumental "Supertzar" est conçu comme une ouverture d'opéra majestueuse.
"Am I Going Insane (Radio)" est un rock hypnotique aux refrains plutôt "pop" avec des ricanements à la fin qui trouvent leur explication dans le titre. "Sabotage" se conclut sur "The Writ", un rock puissant et lent, à la fois rageur et désespéré.

Il est étonnant de voir à quel point "Sabotage" succède dignement à "Sabbath Bloody Sabbath". Sans doute parce que le groupe, après avoir (légèrement) adouci son style sur "Sabbath Bloody Sabbath", revient à un son plus proche du Heavy Metal.

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L'album "Technical Ecstasy", sorti en 1977, s'avére être un échec commercial.
L'album est trop caractérisé par des orchestres symphoniques, des synthétiseurs, et une partie des paroles est signée par le batteur Bill Ward, suite à une brève absence d'Ozzy Osbourne des sessions d'enregistrement.
Cet album est souvent considéré comme mineur.
Pourtant, même si le groupe est sur le déclin, emprisonné dans ses excés, sa mégalomanie et peut-être déjà enterré par le punk, et ce disque est de facture très rock dans son ensemble.
Bien plus qu'une simple mozaïque de sons, l'album offre une vision très complète d'un groupe dont le métier s'est étendu et affirmé.
La guitare de Tony Lommi y est toujours aussi présente comme sur "Rock'n'roll doctor" ou "Dirty women" avec un solo ravageur.

"Back Street Kids" ouvre l'album sur des bases proches des albums précédents, sans les suivre exactement mais en en conservant l'esprit.
Ozzy semble vraiment possédé par ses pires démons avec "You won't change me", où la guitare déchaînée et formidablement présente d'un Iommi est au sommet de son art.
Geezer Butler se prend pour Mac Cartney, le temps d'un "It's alright", magnifique balade beatles-ienne qui nous rappelle que Ozzy adore les Beatles. Cette chanson semble un peu décalé par rapport au reste de l'album...
Les séquences de piano et les choeurs sur "Gipsy" pourraient être facilement qualifiés de Bowiesques (nous sommes vraiment, là, très loin des riffs de Metal),
La section rythmique, avec la basse groovy et syncopée s'en donne à coeur joie sur "All Moving Parts"
L'album bénéficie aussi d'un Ozzy à la voix plus rauque, un peu à la Roger Daltrey ("Rock'n Roll Doctor").
"She's Gone" est une chanson mélancolique avec sa section de cordes envoûtante.

Ce disque est donc déconcertant, mais loin d'être aussi mauvais que certains veulent bien le dire.

Après 1977, Ozzy Osbourne n'assiste plus aux répétitions du groupe et les membres restants enregistrent, par conséquent, plusieurs morceaux avec Dave Walker, un ancien chanteur de Savoy Brown.

Walker participe aux sessions et contribue à écrire les paroles de plusieurs chansons. Le nouveau groupe joue même une version alternative du morceau "Junior Eyes" dans l'émission "Look Here!" de la BBC en janvier 1978.
Cependant, ceci s'avére être une incarnation de courte durée du groupe car Ozzy fait son retour avec des paroles finalement bien meilleures que celles écrites par Walker.

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Le nouvel album, intitulé "Never Say Die!", sort finalement fin Septembre 1978, après que les parties vocales soient entièrement remaniées en studio.
C'est de loin la sortie la plus expérimentale du groupe jusqu'ici, l'album explore de multiples genres musicaux, comme le Jazz, la Synthpop et le Blues, mais comme pour l'album précédent, les ventes ne décollent pas, peut-être justement du fait de ces trop nouvelles orientations musicales.
C'est sans doute l'album le moins brutal du gang de Tony Iommi.

"Never Say Die" est pratiquement la copie conforme de son prédécesseur "Technical Ecstasy", mais avec un peu plus d'inovation.

La première partie du disque, à la tonalité rock tout à fait hypnotique, se révèle de haute tenue:
le premier morceau, le syncopé "Never say die", démarre sur les chapeaux, mais la tension retombe rapidement dès le second morceau, 'Johnny blade', au demeurant agréable à écouter avec son riff ultra répétitif.
"Junior's Eyes" et "Hard Road" possèdent des rythmiques bien assises qui rappellent que le groupe a entrepris de rééquilibrer ses compositions, Geezer Butler et Bill Ward s'imposant au milieu du leadership de Ozzy et de Toni moins prédominant que par le passé.
"Hard Road" et "Schock Wave" sont du même tonneau, avec leur tonalité blues-rock, et se laissent apprécier avec le temps.
La seconde partie est plus "mélodique", des incursions jazzy en émaillant la traversée:
"Over To You", et son ambiance Rock Prog, n'est pas mal du tout.
Les deux derniers morceaux, teintés de Jazz, sont encore plus éloignés du registre habituel de Black Sabbath. "Breakout" étant emmené par un.saxophone
Le piano, présent sur les trois derniers morceaux, vient parachever avec noblesse la première partie de carrière du groupe, qui est aussi sa plus mémorable.

En définitive, il s'agit d'un album de Hard Rock plus que correct, quoique un peu mou et partant un peu dans tous les sens. Par contre, il contient des solos de guitare toujours inspirés.

En définitive, "Never Say Die" fut une période de forte tension entre les différents membres du groupe; bref, pas vraiment l'idéal pour pondre un classique...

En raison des conflits internes et d'un manque évident d'engagement dû aux drogues, Ozzy Osbourne doit quitter le groupe en 1979.
Ozzy déclara plus tard dans une interview (sur un morceau bonus de l'album "The Ozzman Cometh") qu'il était vraiment heureux de quitter le groupe, étant donné ses problèmes récurrents avec les drogues et l'alcool.

Le "Madman" épousera par la suite, un peu plus tard, Sharon Arden.

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Osbourne est aussitôt remplacé par l'ancien chanteur de Rainbow (et de Elf), Ronald Padavona, plus connu sous le pseudonyme de Ronnie James Dio.
Le groupe recrute aussi rapidement un des plus grands producteurs de hard de l'histoire, le maître Martin Birch.

L'album suivant de Black Sabbath (donc, le premier avec Dio), "Heaven and Hell", permet au groupe de renouer enfin avec le succès en 1980, atteignant leur plus haut classement depuis "Sabotage".

Pour moi, Black Sabbath sans Ozzy, ce n'était plus vraiment Black Sabbath, mais, vu les graves problèmes liés à la drogue rencontrés par Ozzy, ce n'était finalement qu'un moindre mal qu'il soit remplacé par Dio.
Toutefois, ceci posé, cet album est véritablement impressionnant.

L'album démarre avec "Neon Knights". D'entrée de jeu, on voit que quelque chose a changé dans le groupe. Le début du morceau est hard-Rock, et puis, tout d'un coup, la voix surprenante de Dio enmène la musique dans une toute autre dimension. Le point culminant en est le solo que Iommi a concocté pour nous. Nous naviguons dans les hautes sphères du Heavy Metal!
Le concept de cette chanson est quelque peu bizarre, car ce que Dio a rajouté à toutes les chansons est mystique, autant que médiéval.
La deuxième chanson, "Children of the Sea", est plus lente, mais également beaucoup plus lourde (heavy). Le riff principal est l'un des meilleurs de l'album, et la partie vocale de Dio est très mélodique et surtout très beau. C'est certainement l'une des meilleures chansons de l'album.
Certaines des paroles de "Children of the Sea" ne sonnent pas vraiment bien, mais c'est tout de même une chanson agréablement mélodique.
"Lady Evil" est funky, un rien sexy, mais aussi assez étrange, et la musique est originale.
La meilleure chanson de l'album est certainement "Heaven and Hell" et ce n'est certainement pas un hasard si le groupe l'a prise comme titre de l'album!Le riff en est véritablement accrocheur (en fait, assez proche du riff de "Snowblind").
"Wishing Well" est un rock moyen, mais qui passe bien.
L'introduction de "Die Young" est vraiment cool et le riff principal est simple mais monstrueusement grand. Ce morceau Heavy est l'un des temps forts de l'album, avec un riff furieux, Cette chanson contient certains des meilleurs travaux les plus inspirés de Iommi à la guitare, et même les entrelacs entre les lignes vocales sont incroyables.
Le riff de "Walk Away" est bon. C'est en quelque sorte une tentative de pop, et de nombreux fans du groupe la rejètent pour cette raison. Toutefois, la chanson est pourtant très bonne, et elle doit être appréciée pour ce qu'elle est.
"Lonely Is the Word" sonne comme une sorte de générique, mais avec un bon riff. C'est manifestement une chanson personnelle de Iommi. Elle est slow, et très Bluesy. Iommi dit lui-même que c'est l'un de ses solos de guitare préférés.
C'est une chanson très triste, mais très calme également, et une excellente façon de clore l'album.mélodiquement l'album.

À tous ceux qui pensaient que Sabbath ne pourrait pas continuer sans Ozzy, écoutez cet album et vous changerez rapidement d'avis.

C'est au cours de la tournée qui suit que Dio popularise la "Mano Cornuta" (geste de la main consistant à replier le majeur, l'annulaire et le pouce, ne laissant que l'index et l'auriculaire dressés), qui par la suite deviendra un symbole du Heavy Metal en général.

L'album avait également marqué l'arrivée de Geoff Nicholls, l'ancien joueur de synthé du groupe Quartz, en tant que musicien de session, et Nicholls n'a jamais été clairement crédité en tant que membre officiel, et la plupart du temps, il était forcé de jouer depuis les coulisses pour une probable raison esthétique.
Mais, cependant, il coécrit beaucoup des chansons et il reste avec Black Sabbath dans tous les lines up qui vont suivre jusqu'en 2001.

Toujours au cours de cette tournée, Bill Ward, le batteur, quitte le groupe pour des raisons personnelles (ses deux parents sont morts au cours d'une période plutôt courte, Bill lutte contre l'alcoolisme et ses autres penchants).
À noter enfin une brève éclipse de Butler, qui est alors remplacé au pied levé à la basse par Nicholls.

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Le batteur Vinny Appice, frère cadet de Carmine Appice, le batteur de Vanilla Fudge, de Cactus, et de Beck, Bogert And Appice, entre autres, rejoint alors le groupe à la fin de la tournée, puis il reste pour enregistrer l'album "Mob Rules", dont le morceau-titre est repris dans le film 'Métal hurlant'.

Cependant, l'enregistrement qu'on peut entendre dans le film, et dans l'album qui en a été tiré, est une version alternative.

Pas de changement majeur sur ce disque si ce n'est que la direction Heavy engagée avec "Heaven And Hell" s'accentue encore plus. Dio est maintenant pleinement intégré.

Si le précédent album avait surpris au départ, "Mob Rules" n'est qu'une confirmation de la qualité du nouveau Sabbath.
On ne peut que constater que ce disque se rapproche beaucoup de son prédécesseur.
Le groupe a certainement voulu écrire le même genre de morceaux. Mais comme les titres proposés sont de bonne qualité, on ne leur en tiendra pas rigeur.
La couverture d'art de l'album est à l'origine un tableau intitulé "Dream Mob" de Greg Hildebrant dont Sabbath a obtenu la licence pour leur couverture.

Iommi révèlera pourtant, plus tard, que le groupe souffrait de problèmes de drogue au moment de l'enregistrement de "Mob Rules".

Même si l'album est légèrement en deçà de "Heaven and hell", on peut tout de même qualifier cet album d'incontournable car la musique de Black Sabbath a rarement été aussi lourde et puissante que sur cet album.
Autre chose que l'on entend bien sur cet album, c'est la basse qui est mixée très en avant.

"The Sign Of The Southern Cross" est absolument irrésistible et constitue le morceau de bravoure de l'album. C'est sans doute le seul titre qui parvient à résumer musicalement l'avant et l'après Ozzy.
Du côté des morceaux plus heavy ou speed, il y a de bonnes choses. "The Mob Rules" nous montre un Dio au top de sa forme malgré une durée un peu trop courte. Ronnie justifie alors toute la confiance que lui accorde le groupe.
Sur "Turn Up The Night" et "Voodoo" il confirme qu'il est aussi fort quel que soit le tempo. En tout cas, ça démarre fort avec "Turn up the night". D'entrée, on est saisi par le son énorme et le chant toujours aussi posé de Dio.
Suit "Voodoo" avec un riff écrasant et un solo lumineux suivi de "Sign of the Southern Cross", pachydermique. Dio, au sommet de son art, y livre une prestation sans faille.
Mais c'est bel et bien Iommi qui impressionne le plus avec son jeu de guitare qui progresse de plus en plus au fil du temps.
Ses riffs sont toujours acérés ("Voodoo", "Country Girl") et ses drôles de bruitages ravageurs ("Turn Up The Night"), contribuent plus que jamais à créer un style Black Sabbath qui n'arrivera jamais à être imité.
Son travail sur "Falling Off The Edge Of The World" rappelle l'importance qu'il a pu avoir sur la scène heavy.

En fait, il n'y a pas rien à jeter sur "Mob Rules".
"E5150" est un instrumental bizarroïde dont Black Sabbath a le secret et qui peut être considéré comme l'intro du titre "The mob rules", décapant à souhait avec encore un super solo.
"Slipping Away" et le poignant "Over And Over" sont anecdotiques et font partie des chansons qui ont le plus mal vieilli.
Elles permettent néanmoins à Ronnie James Dio d'écrire quelques paroles dans son style métaphorique caractéristique.
Mention spéciale au superbe "Falling off the edge of the world".
Seul "Over and over", dernier titre est doté d'un superbe solo de guitare.

Au final, "Mob Rules" est un album aussi solide que "Heaven And Hell".

On notera enfin la pochette, particulièrement réussie, bien glauque où l'on voit apparaître sur la toile tendue au centre du dessin la tête du diable.
Une réponse au saint suaire? Les plus attentifs trouveront d'ailleurs une grosse ressemblance entre ce diable et celui qui ornera les pochettes des albums du groupe Dio par la suite.

Cet album marque également la fin de l'âge d'or de Black Sabbath qui, après le départ de Dio et Appice aura du mal à trouver une stabilité au niveau du line-up, ce qui aura des conséquences sur la qualité des futures sorties.

Tony Iommi, restera le seul maître à bord après le départ de tous les autres jusqu'au retour de tout ce beau monde pour l'album "Dehumanizer" en 1992.

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La sortie en 1980 de la compilation "Live at Last" (enregistrée du temps d'Ozzy Osbourne à l'occasion de la tournée "Sabbath, Bloody Sabbath" en 1973) incite le groupe à enregistrer rapidement un album live de la tournée "Mob Rules", intitulé "Live Evil".

Malgré une large diffusion, ce disque est sorti sans aucune permission et il est donc considéré, dans un premier temps, comme 'non officiel' dans certains milieux.
Cependant, l'album était légal (mais non approuvé par le groupe) en Europe et des annonces ont été effectuées dans la presse musicale Britannique.
Aux Etats-Unis il était disponible seulement en importation.

L'album a fait partie des albums du Sabbath qui sont sortis en CD en Europe sur Castle Communications en 1986 remasterisés et reconditionnés sous forme de série 'Remaster' du label en 1996.

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La version vinyle et la première sortie en CD contiennent l'intro parlé de "Voulez-vous accueillir ... BLACK SABBATH!" qui, curieusement, sera éditées à partir de la remasterisation et "Past Lives".

Il convient également de noter que le remaster n'était pas un remix et il n'y a pas de différence auditive apparente entre cela et les sorties d'origine.

Le disque est compilé à partir de deux enregistrements de Mars 1973 réalisés en vue d'un album live prévu, mais avec des résultats médiocres, et le projet du groupe avait été mis à l'écart indéfiniment.
Tous les morceaux ont été enregistrés à la Manchester Free Trade Hall à Manchester le 11 Mars 1973, et au Rainbow Theatre de Londres, le 16 Mars 1973.
Toutefois, l'ancien manager Patrick Meehan organise sa sortie en 1980, sur le label NEMS.

Le groupe en est donc finalement venu à reconnaître l'enregistrement, et sort l'album entier comme une partie de la compilation de deux disques live "Past Lives" en 2002.

L'enregistrement est toujours remarquable par son début de pré-version de l'album "Killing Yourself to Live", et la longue jam medley "Wicked World".

"Live at Last" est surtout important, car sa sortie initiale en 1980 incite Black Sabbath à enregistrer enfin un premier album live officiel en 1982 appelé "Live Evil" avec Ronnie James Dio.

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Mais pendant le mixage de "Live Evil", Iommi et Butler accusent Dio de s'être introduit de nuit dans le studio pour augmenter le volume de sa voix, ce qui les conduit finalement à le virer du groupe et Appice le suit peu après.

Le "Live Evil" sera donc le testament de cette courte période de Black Sabbath parfois sous-estimée mais qui vaut pourtant par sa prise de risque et sa variété dans l'écriture.

Il est publié en 1982.
Bon son, bonnes chansons, enfin, le reflet du groupe à cette époque-là!

Dio quitte le groupe mais il reviendra au bercail une dizaine d'années plus tard pour le très controversé "Dehumanizer".

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Bill Ward reprend alors sa place derrière les fûts, et Ian Gillan, en provenance de Deep Purple, arrive comme le nouveau chanteur.

En fait, Gillan n'avait pas vraiment prévu de le faire. Il s'était contenté de boire un coup avec ses amis Geezer et Tony, et après une bonne cuite, le jour suivant, il faisait partie du groupe.

Ward, Butler, Iommi et Gillan, donc, enregistrent l'album "Born Again" en 1983, mais Bill Ward lâche encore une nouvelle fois le groupe juste avant la tournée, et il est remplacé par Bev Bevan, le batteur d'Electric Light Orchestra.

Durant la tournée, Black Sabbath joue toujours "Smoke on the Water" de Deep Purple en premier rappel.

Bien que ce disque soit l'un des plus gros succès historiques pour le groupe, atteignant même la place de quatrième meilleure vente au Royaume-Uni, la formation ne perdure pas, car Ian Gillan retourne finalement à ses premières amours, Deep Purple.

Ward revient une fois encore, et l'arrivée d'un nouveau chanteur, David Donato, est officiellement annoncée en 1984. Cependant, après six mois de répétitions, Donato est mis à la porte par la production alors que Iommi et Butler se disputaient pour des problèmes d'argent.

Les changements de membres à répétition, nuisant à la crédibilité du groupe, le succès croissant de la carrière solo d'Ozzy Osbourne, accompagné de l'estime des critiques musicaux, se combinent pour faire planer sur le groupe l'ombre d'Ozzy.

Butler, l'un des membres fondateurs, quitte le groupe pour former le Geezer Butler Band (qui ne devait jamais enregistrer le moindre album).

Les membres originaux de Black Sabbath se réunissent temporairement pour jouer trois morceaux ("Children Of The Grave", "Iron Man" et "Paranoid") à l'occasion du Live Aid en 1985.

Après ça, Iommi décide d'enregistrer son album solo avec l'aide, toujours précieuse, de Geoff Nicholls (qui devient finalement un membre officiel du groupe) et du chanteur Glenn Hughes, ancien membre de Trapeze et de Deep Purple.
Iommi engage également au chant, Lita Ford, ancienne guitariste du groupe féminin the Runaways, ainsi que son bassiste, Dave "The Beast" Spitz et son batteur Eric Singer (qui jouera plus tard avec Kiss et Alice Cooper) pour compléter la formation.

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Cependant, suite aux pressions de la production et de la maison de disque, un septième album, "Seventh Star", sort en tant que "Black Sabbath featuring Tony Iommi".

Un certain nombre de polémiques tourne autour de cet album, impliquant Jeff Fenholt, qui prétend avoir été le chanteur principal de Black Sabbath pendant environ sept mois. Il affirme avoir quitté le groupe à cause d'une incompatibilité avec sa foi.

Les autres membres du groupe affirment qu'il n'a jamais réellement fait partie du groupe, enregistrant seulement quelques démos pour l'album solo d'Iommi.
Une partie du matériel sur "Seventh Star" est censée avoir été écrite par Fenholt, pourtant jamais crédité.

Avant la tounée de "Seventh Star" en 1986, Glenn Hughes fut impliqué dans une bagarre, et du sang coagulé dans sa gorge le priva de voix le temps de plusieurs concerts.
Un jeune chanteur Américain inconnu, nommé Ray Gillen, fut appelé pour terminer la tournée.

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Le moral du groupe est donc au plus haut lorsqu'il débute l'enregistrement de "The Eternal Idol" qui voit le retour de l'ancien batteur Bev Bevan aux percussions, et l'arrivée d'un deuxième bassiste, Bob Daisley, ancien membre de Rainbow, de Ozzy Osbourne, et de Uriah Heep, entre autres.
Mais, Black Sabbath connait une nouvelle série de mésaventures, conséquence d'une mauvaise gestion financière, principalement en raison d'une planification désastreuse des enregistrements dans des studios aux coûts prohibitifs.

Cela entraîne le départ de Gillen en plein milieu des sessions d'enregistrement.
Il se joindra plus tard à l'ex-guitariste d'Ozzy, Jake E. Lee, pour former le groupe Badlands (qui inclut également Eric Singer).

Natif de Birmingham, le chanteur Tony Martin est alors appelé pour réenregistrer toutes les parties vocales de Gillen à partir des bandes de "The Eternal Idol", et l'album peut enfin voir le jour.

Tony "The cat" Martin s'avére être un chanteur parfait pour Black Sabbath. En dépit d'une légère ressemblance avec Dio, Martin a clairement son propre style.

À la fin de l'enregistrement de "The Eternal Idol", la majeure partie du groupe se sépare, laissant Iommi, Martin et Nicholls recruter le bassiste Jo Burt, ainsi que l'ex-batteur des Clash, Terry Chimes, pour une brève tournée de promotion de l'album en 1987.

En 1988, le magazine métal 'Kerrang!' fait courir le bruit que le chanteur Tom Jones rejoint Tony Iommi et Bill Ward au sein de Black Sabbath. Ceci s'avére par la suite, bien sûr, être un canular, probablement lié au fait que c'était le numéro d'avril du magazine.

L'équipe du magazine s'est ainsi beaucoup amusé à propos des changements de membres à répétition du Sabbath durant les années 80, les taquinant à plusieurs reprises en annonçant comme vraies des rumeurs d'arrivée de membres parfaitement fictifs.

Un certain degré de stabilité revient enfin chez Black Sabbath au cours de l'année 1988, avec le maintien de Tony Martin et de Geoff Nicholls, ainsi que le renfort du célèbre batteur Cozy Powell, remplaçant Terry Chimes.
Powell, batteur légendaire, avait connu le succès avec son propre groupe, ainsi qu'avec Rainbow, Whitesnake, Emerson, Lake And Powell et beaucoup d'autres.

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Avec le bassiste Laurence Cottle en remplacement de Jo Burt, Black Sabbath sort l'album "Headless Cross" en 1989, à ce jour celui qui explore certainement le plus ouvertement la mythologie dite "sataniste" et les thèmes occultes, et qui est encensé par la critique.
Une vidéo est réalisée pour le morceau titre de l'album et elle a droit à une exposition, et non des moindres, sur MTV.

Après "Headless Cross," Laurence Cottle est remplacé par le bassiste expérimenté Neil Murray, ancien compagnon de route de Cozy Powell au sein de Whitesnake.

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Le groupe sort ce que les fans considèrent comme le meilleur album de la période Martin, "Tyr", en 1990. Le groupe enchaîne les tournées tout au long des années 1990-1991 pour en faire la promotion.

Le 28 Août 1990, Geezer Butler apparait en invité surprise lors d'un concert de Ronnie James Dio à Minneapolis pour jouer "Neon Knights" en rappel.
Après ce concert, le duo se remémore les bons moments passés ensemble avec Black Sabbath et de cette entrevue naissent les prémices d'une future reformation.

Le line-up composé de Dio, Butler, Iommi, Powell et Nicholls arrive à son terme, Cozy Powell quittant le groupe peu après pour être remplacé par Vinny Appice (les rumeurs les plus folles circulaient sur le départ de Powell, prétendant que Dio et Powell ne se supportaient plus, ou que Powell souffrait des suites d'un accident d'équitation à l'époque).

Cela marque la réunion d'un autre line-up, celui de 1981-1982, à l'origine des albums "Mob Rules" et "Live Evil".

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Ensemble, ils enregistrent un nouvel album "Dehumanizer" en 1992.
Le morceau "Time Machine", issu de cet album, peut être entendu dans le film 'Wayne's World'. La version utilisée pour le film diffère de celle de l'album; la version américaine du CD inclut la version "album" et en bonus track la " Wayne's World version".

Jouant devant des publics plus nombreux que tous ceux qu'ils avaient connus en presque une décennie, le groupe rajeuni prend plaisir à renouer avec le succès avec l'album "Dehumanizer" et la tournée qui suit.

C'est pendant cette période qu'Ozzy Osbourne annonçe sa retraite de la scène et propose à Black Sabbath d'assurer sa première partie lors de ses deux derniers concerts à Costa Mesa.
Dio refuse absolument d'y participer car il est convaincu que Black Sabbath ne peut se réduire à une première partie, sans oublier qu'Ozzy l'avait insulté publiquement à l'occasion de plusieurs interview récentes.
Dio n'apprécie pas non plus que les places des concerts soient vendues en son nom sans son accord. Pourtant, Iommi, Butler et Appice acceptent d'y participer.

Dio les quitte donc pour retrouver son groupe et Rob Halford, chanteur de Judas Priest, est appelé pour un remplacement de dernière minute (explicitement pour cet évènement unique).

Le line-up original de Black Sabbath, Bill Ward y compris, se réunit pour clore la seconde soirée de l'évènement, le 15 novembre 1992, jouant quatre morceaux.
Des contrats sont préparés pour un nouvel album et une tournée du line-up original de Black Sabbath, mais Osbourne décline l'offre à la dernière minute. Finalement, Ozzy décide de ne pas se retirer, enchaînant son "No More Tours" ("plus jamais de tournées") par une tournée judicieusement nommée "Retirement Sucks" ("la retraite ça craint").

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Après le fiasco Dio, Vinny Appice est remplacé par l'ancien batteur de Rainbow, Bobby Rondinelli. Tony Martin et Geoff Nicholls font leur retour et Black Sabbath enregistre coup sur coup "Cross Purposes", et "Cross Purposes Live", un mélange de musique et de vidéos, qui sortent fin 1994.
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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar alcat01 » 05 Fév 2013, 22:58

Après cela, Bobby Rondinelli quitte le groupe à mi-tournée. Son remplaçant pour le restant de la tournée est, à la grande surprise de tous, le batteur originel de Black Sabbath, Bill Ward.
Mais, à la fin de la tournée, les routes de Ward et Butler se séparent à nouveau de celles de Iommi, Martin et Nicholls.

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Une autre réunion se fait en 1995. Cette fois c'est le line-up de l'époque de "Tyr" qui se reforme, le batteur Cozy Powell et le bassiste Neil Murray rejoignent Iommi, Martin, et Nicholls pour enregistrer "Forbidden". L'album est produit par Ernie-C du groupe précurseur de nu metal, Body Count. À ce jour, "Forbidden" reste le dernier album studio complet de Black Sabbath toutes formations confondues.

Après l'enregistrement de l'album, Cozy Powell part à nouveau et il est remplacé, pour la tournée qui suit, par un revenant, Bobby Rondinelli.

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En 1996, Castle Records (hors USA et Canada) remasterise et réédite l'intégralité du catalogue de Black Sabbath en CD jusqu'à "The Eternal Idol" de 1987, ainsi qu'une compilation des années 1988-1995 intitulée "The Sabbath Stones" pour terminer le contrat de Tony Iommi avec IRS Records.

En 1996, Ozzy Osbourne lançe la tournée de son Festival Metal à succès baptisé Ozzfest, qui est conçu au départ comme une soirée unique.
Durant la tournée de 1997, pour la dernière partie de chacune de ses performances sur scène, il est rejoint par Geezer Butler et Tony Iommi pour une compilation de quelques classiques du Sab (le batteur de Faith No More Mike Bordin assure les percussions).
Cependant, en Décembre 1997, le batteur originel Bill Ward rejoint Osbourne, Iommi, et Butler pour reformer officiellement le Black Sabbath des débuts de manière permanente, pour la première fois depuis 1979.

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La reformation du groupe débouche sur la sortie de l'album "Reunion", un double album live de leurs concerts de fin 1997.
L'album inclut également les nouveaux morceaux "Selling My Soul" et "Psycho Man". Il s'agit des premiers morceaux originaux enregistrés en studio par Black Sabbath depuis 1995, et de leurs premiers avec cette formation depuis le départ d'Ozzy en 1979.

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Depuis lors, le groupe sort diverses compilations, dont un coffret de huit cds appelé "Black Box : The Complete Original Black Sabbath (1970-1978)".

En 1998, Vinny Appice fait son retour après que Bill Ward ait été victime d'une crise cardiaque, peu de temps avant une tournée Européenne du groupe. Alors que Sabbath parcourt les États-Unis avec le reste de la tournée 1999 de la Ozzfest, Ward revient dans le groupe pour de bon. Ce line-up est resté inchangé depuis, partant occasionnellement en tournée.

Le groupe s'attaque à des sessions d'écriture en 2001, avec comme producteur le légendaire Rick Rubin.
Ils décident finalement que tout le travail accompli durant cette période n'a pas la qualité requise par rapport à l' 'héritage' de Sabbath, une décision qu'Ozzy défend plus fermement que n'importe quel autre membre du groupe.
Ils en jouent tout de même un morceau ("Scary Dreams") à l'occasion du Ozzfest 2001.
Le contrat personnel d'Ozzy freine la progression de l'album (Sabbath avait prévu une sortie fin 2001 mais Ozzy travaillait sur son disque à cette période, puis partit en tournée début 2002).

Sabbath reste donc inoccupé en 2002, car Ozzy doit travailler pour son émission de télévision 'The Osbournes' et mettre au point la programmation du Ozzfest 2002.
Sa carrière, comme cela avait été le cas avant la reformation du groupe, se déroule parallèlement à celle de Black Sabbath.

Sans aucune actualité aussi bien pendant la majeure partie de l'année 2002 que durant toute l'année 2003, le groupe fait son retour en 2004.
Le claviériste des sessions n'est autre qu'Adam Wakeman, le fils de Rick Wakeman.
Il avait déjà travaillé avec Ozzy et au grand désappointement de ses fans de la première heure, remplaça Geoff Nicholls.

Black Sabbath est programmé au Ozzfest 2004, puis au Ozzfest 2005. En novembre 2005, Black Sabbath se trouve intégré au Hall of Fame de la musique Britannique, et le groupe joue lors de la cérémonie de remise des prix.
Le même mois, on annonce également leur entrée dans le Rock and Roll Hall of Fame Américain pour le 13 mars 2006.
Cette fois-ci Sabbath ne joue rien, et c'est Metallica qui interpréte en leur hommage deux de leurs morceaux, "Hole in the Sky" et "Iron Man".

En septembre 2006, le webzine espagnol 'Rafabasa' signale que Iommi, Butler et Ward rejoindraient Ronnie James Dio pour une tournée des festivals d'été 2007 pendant le stand-by de Black Sabbath.

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Pour marquer l’événement, le groupe approuve l'édition d'une nouvelle compilation, intitulée "The Dio Years", qui comprend une sélection de titres issus des quatre albums (y compris le "Live Evil") enregistrés avec Dio, ainsi que trois nouveaux titres originaux, coécrits par Dio et Iommi.

La participation de Ward au projet est, par la suite, annulée pour cause de divergences artistiques. Il est remplacé par Vinny Appice, présent la majeure partie du temps au sein du line-up durant les différents épisodes de la période Dio. Pour éviter les conflits juridiques avec Ozzy Osbourne et se concentrer sur le seul répertoire des titres enregistrés avec Ronnie James Dio, le groupe décide de se rebaptiser Heaven and Hell, du nom du premier album paru après le départ d'Osbourne.

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Les quatre interprètes s'entendent bien, et les projets de la nouvelle formation se multiplient rapidement. "Black Sabbath - Live at Hammersmith Odeon", un enregistrement public datant de 1981, paraît en édition limitée de 5 000 exemplaires, qui se vendent immédiatement.

Bill Ward ne participe pas à Heaven and Hell, mais il est prévu qu'il participe à une tournée et à un nouvel album du line-up original de Black Sabbath vers la fin de 2007. Ceci ne se produit finalement pas parce que Heaven and Hell décide de continuer l'année entière, mais l'idée d'un futur avec Ozzy est envisagée.

Une des raisons pour lesquelles Black Sabbath n'a sorti encore aucun nouvel album depuis leur réunion de 1997 est leurs diverses autres activités, en particulier pour Ozzy Osbourne qui n'a pas chômé pendant cette période. Osbourne a, en effet, sorti une compilation en 1997, un album en 2001, un album live en 2002, une compilation en 2003, une anthologie en 2005 et un album en 2007, excusez du peu!
Il a également sorti un album de reprises en 2005, cependant la plupart de ces nouvelles chansons étaient sur son anthologie de 2005 sortie peu avant.

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Iommi a finalement sortit son premier album solo en 2000, intitulé "Iommi". Cela lui a pris presque cinq ans. Il a aussi sortit "The Deep sessions 1996" en 2004 et "Fused" en 2005 (le travail sur celui-ci avait commencé en 2003).

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Le groupe G/Z/R de Geezer a finalement sortit un album nommé "Ohmwork" en 2005.

Bill Ward est donc le seul membre à ne pas sortir d'album en 2003.
Son intérêt pour la musique a été toujours concentré entièrement sur Black Sabbath, toute sa motivation allant au groupe.

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En 2007, un double album live et un DVD, contenant cette fois-ci des enregistrements issus de la dernière tournée, est publié sous le nom de "Live From Radio City Music Hall".

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Heaven and Hell finit par entrer en studios et enregistre, en 2009, l'album "The Devil You Know".
D'après Geezer Butler, ce titre fait référence à Black Sabbath.

Après une nouvelle série de tournée, dont le Hellfest 2009, le groupe fait une pause, mais prévoit déjà son retour sur les scènes des festivals Européens de l'Eté 2010.
Diagnostiqué en Novembre 2009 pour un cancer de l'estomac, Dio est hospitalisé et le groupe annule sa tournée à venir.
Le chanteur décède six mois plus tard, le 16 Mai 2010.
Sa mort signe la fin du groupe, qui se dissout après un ultime concert / hommage, le 24 Juillet, au 'High Voltage Festival', à Londres.

Bien que le groupe, dans sa formation d'origine avec Osbourne et Ward, n'ait pas été officiellement dissout, l’enchaînement de tournées internationales et l'enregistrement d'un nouvel album avec Heaven And Hell ont rapidement imposé ce groupe comme l'incarnation réelle de Black Sabbath.
Le décès de Dio, en Mai 2010, a signé la fin du groupe sous l'acronyme Heaven And Hell.
Pendant plus d'un an, Black Sabbath n'a, de fait, plus eu aucune existence réelle.

En Octobre 2010, Tony Iommi affirme, dans une interview accordée au magazine Metal Hammer, être en train de composer de nouveaux titres, en collaboration avec Geezer Butler, sans toutefois préciser si cela devrait prendre la forme d'une réactivation de Black Sabbath ou non.

Le 11 novembre 2011, Ozzy Osbourne, Tony Iommi, Geezer Butler et Bill Ward annoncent finalement leur réunion lors d'une conférence de presse au Whisky A Go Go, à Los Angeles.
Black Sabbath annonce, à cette occasion, l'enregistrement d'un nouvel album, sous la direction du producteur Rick Rubin, et une grande tournée mondiale en 2012, dont la première date confirmée est un concert comme tête d'affiche du Download Festival, à Donnington18.
Plusieurs autres dates Européennes sont annoncées quelques jours plus tard, incluant un passage par le festival français Hellfest.

Mais, le 9 Janvier 2012, il est annoncé que Tony Iommi a été diagnostiqué d'un début de lymphome.
Le 2 Février 2012, Bill Ward annonce, sur Facebook, qu'il ne participera à la réunion de Black Sabbath, sauf si on lui propose un "contrat qu'on peut signer".
Le jour suivant, les autres membres du groupe annoncent qu'"...il n'y a pas d'autre choix que de continuer à enregistrer sans lui...", mais ils ajoutent que "...notre porte est toujours ouverte...", s'il veut revenir.
En février 2012, le groupe annonce qu'il ne fera finalement pas la tournée, à part le Download festival, en juin 2012.
À la place, Osbourne reprend une partie de la date avec un line-up renouvelable de musiciens invités, dont Geezer Butler, Slash et Zakk Wylde, sous le nom "Ozzy and Friends".

En guise d'échauffement pour le Download et Lolapalooza, Black Sabbath fait son premier concert depuis la reformation devant 3 800 personnes, à la O2 Academy de Birmingham le 19 Mai 2012.

Image

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Le 13 Janvier 2013, le groupe annonce, sur son site web, le titre de leur prochain album, "13", prévu pour le mois de Juin de la même année.
Brad Wilk, batteur de Rage Against the Machine remplace Bill Ward à la batterie.

Avec cet album, Black Sabbath vient d'établir un record de longévité en faisant rentrer dans les Charts un album 43 ans après son premier album entré dans les Charts qui était "Paranoid" en 1970.

Discographie:

1970 Black Sabbath
1971 Paranoid
1971 Master of Reality
1972 Vol. 4 Warner Bros. Records
1973 Sabbath Bloody Sabbath
1975 Sabotage
1976 Technical ecstasy
1978 Never Say Die!
1980 Heaven and Hell
1981 Mob Rules
1982 Live Evil
1983 Born Again
1986 Seventh Star
1987 The Eternal Idol
1989 Headless Cross
1990 Tyr
1992 Dehumanizer
1994 Cross Purposes
1995 Cross Purposes Live
1995 Forbidden
1998 Reunion (live)
2013 13

Sources: wikipedia
Dernière édition par alcat01 le 03 Mar 2014, 23:49, édité 1 fois.
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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar alcat01 » 03 Mar 2014, 23:48

Bio mise à jour!
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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar Philou » 15 Mai 2014, 12:17

Le Sabb va se produire le 4 juillet 2014 à Hyde Park.

Selon Iommi, il pourrait s'agir du dernier concert du groupe. Du dernier de chez dernier.... Son traitement contre le cancer qui le ronge a été éreintant et la tournée a été aménagée pour lui laisser des plages libres afin qu'il se soigne et récupère. Pour le moment, il doit repasser des examens afin de savoir ce qu'il en est exactement de l'état du lymphome qu'il combat.

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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar tommy2701 » 15 Mai 2014, 19:44

Quand même ce groupe j aurais bien aimé le voir en live...A une époque disons...

Ça manquera je crois, au moment du bilan des tas de concerts que j ai pu faire dans ma vie...

Les voir aujourd hui et dans ce genre de conditions, bof, je sais pas trop... :uhuhuh:
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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar nunu » 15 Mai 2014, 21:16

Je les verrais au Hellfest si tout va bien.
Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)
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Re: BLACK SABBATH (Bio)

Messagepar titis » 28 Avr 2017, 08:14

Sympa cette version blues de War Pigs par Ruthie Foster , une grande chanteuse blues , gospel :lovemauve:

Allô? Ici SOS Amitié.
Vous êtes sur répondeur automatique
Et vous avez 30 secondes pour vous pendre!
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Selection des albums

Messagepar eRock 360 » 03 Nov 2018, 21:08

Sympa la bio, mais pour faire adopter Black Sabbath et éveiller la curiosité, quelques albums sont à mettre en relief. Moi même, je n'étais pas du tout destiné à écouter Black Sabbath. Je bloquais un peu sur la voix de Ozzy Osbourne mais le guitariste Tony Iommi m'a fait changer d'avis.
Je n'adhère pas à tous les albums de Black Sabbath. Je vous propose une sélection dans leur discographie.

Je commencerai par l'album Paranoid : les morceaux de choix sont :
War Pigs (9/10) pour ce morceau engagé et furieux. Les riffs de guitares sont démoniaques. C''est le titre à retenir de cet album
Paranoid (8/10) pour ce titre ravageur et efficace
Planet Caravan (8/10) : titre très plannant, c'est très space et la guitare de Lommi s'affine en scintillement.
Iron Man (6/10) : ambiance robotique et soulante, un titre pour provoquer et Ozzy Osbourne y arrive sans se forcer
Electric Funeral (6/10) : idem, envie de saouler mais reveil par des intonations de guitares
Hand of Doom (5/10) : plusieurs moments dans ce morceau : 1e temps : très calme voir audible, 2e temps : riffs très accentués de Lommi et rythme soutenu.
Rat Salad (5/10) : Solo de guitare et solo de batterie
Fairies Wear Boots (8/10) : titre saccadé avec plusieurs rythmes mais qui reflète les capacités instrumentales du groupe, de très beaux solos de Lommi

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Paranoid.jpg
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Ensuite, je vous proposerai l'album Sabbath Bloody Sabbath
le titre Sabbath Bloody Sabbath qui démarre l'album est probablement le morceau le plus accrocheur de l'album grâce à la qualité des solos et des changements de rythme.
Les morceaux A National Acrobat, Killing Yourself to Live, Spiral Architect sont très bons.
Une petite ballade avec le titre Fluff

Enfin deux albums à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas Black Sabbath et dont les affinités ne prédestinent pas au groupe

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Fichiers joints
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