ANCIENT GREASE (Bio)

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Ancient Grease, un groupe Gallois formé à partir, plus ou moins, des cendres d'un autre appelé Strawberry Dust au Printemps 1970, est encore un de ces groupes obscurs de courte durée de vie qui auraient pu avoir une certaine notoriété avec un peu plus de chance.
Principalement par la faute du label Mercury, représenté par le filou qu'est Lou Reizner, producteur (Rod Stewart, Who, Rick Wakeman, Van Der Graaf Generator), ce petit bijou musical a été si mal promu, que presque personne n'a pris connaissance de celui-ci, et si bien qu'aujourd'hui encore, il n'y a que quelques amateurs de musique qui connaissent vraiment le groupe.

La véritable histoire de ce groupe composé de Graham 'Morty' Mortimer au chant, de Graham Headley Williams à la guitare, de Jack Bass à la basse, de Dick Ferndale à la batterie, avec d'autres musiciens qui font plus ou moins partie du groupe comme Gary Pickford-Hopkins au chant, Phil Ryan aux claviers, et de John 'pugwash' Weathers à la batterie, est une longue histoire beaucoup plus compliquée que l'on ne pourrait croire au premier abord.



La scène musicale de Galles du Sud a lancé un nombre incroyable de groupes au début du milieu des années soixante.
Des formations telles que Vikings, The Blackjacks, The Mustangs, The King Bees, The Smokestacks, Corncrackers, The Jets et The Bystanders ont été pratiquement inconnus à l'extérieur du Pays de Galles, mais ils faisaient tous partie d'une scène locale prospère qui a considérablement grandi.
À la fin des années soixante, les groupes Gallois commencèrent à se faire connaitre à travers le Royaume-Uni.
Originaire de la région de Cardiff, Amen Corner, avec Andy Fairweather-Low, a eu une série de singles britanniques entre 1967 et 1969 et Love Sculpture, dirigé par Dave Edmunds, a eu un Hit majeur avec 'Saber Dance' en 1967.



The Bystanders, de Merthyr, ont progressivement évolué entre 1963 et 1968 pour devenir Man, peut-être le groupe Gallois par excellence, et celui dont les membres étaient tous, à un moment ou à un autre, impliqué de quelque manière que ce soit dans presque tous les groupes de Galles de Sud.
Un autre groupe local qui avait du succès était Eyes of Blue qui avait commencé comme un groupe de reprises basé à Neath, et le groupe R & B, The Mustangs, avant un changement de nom au milieu des années soixante.
The Eyes of Blue a joué le même circuit que de nombreux autres groupes tels que The Bystanders et The Jets qui ont participé à des spectacles à Llanelli, à Swansea, à Skewen, à Cardiff et à Neath, et ont rapidement réussi à se faire une solide réputation sur la scène musicale de Galles du Sud.
Comme d'habitude avec les groupes semi-pro, le personnel va et vient et un tel changement s'est produit au début de 1966 lorsque le batteur John Weathers a rejoint le groupe.



John Weathers est né le 7 Février 1947, à Carmarthen, dans le Carmarthenshire, en Galles de l'Ouest, avant que sa famille ne s'installe dans la région de Swansea.
En tant que jeune adolescent, John avait joué de la batterie en amateur, mais il n'avait pas pratiqué avec une grande conviction.
Au début des années soixante ans, âgé de seulement 15 ans, John s'est enfui à Liverpool pour vivre avec sa tante, alors qu'il ne supportait plus ses parents.
Son arrivée a coïncidé avec l'explosion de l'ère du Mersey Beat et John a soudainement constaté qu'il y avait un besoin de batteurs et il était dûment retourné chez lui pour sa batterie, jouant dans des groupes la nuit et travaillant comme commis boulanger pendant la journée.
Deux ans plus tard, à son retour au Pays de Galles, John a de nouveau constaté qu'il était très demandé, ayant fait partie de la scène Mersey et son expérience l'ammena à faire des concerts avec un certain nombre de groupes locaux tels que the Vikings et the Brothers Grimm.
John peut encore se rappeler la vitalité et l'excitation de la scène de Galles du Sud et la camaraderie entre les groupes locaux:
"...Swansea au début des années soixante-dix, et Cardiff tout aussi bien pour cette affaire, mais surtout Swansea, était tout simplement plein de groupes. Il y avait des spectacles tous les soirs de la semaine, il y avait une atmosphère formidable entre les musiciens parce qu'il n'y avait pas cette méchante rivalité à toute épreuve entre les groupes que vous trouvez dans d'autres endroits. Nous nous rencontrions tous aux premières heures de la matinée dans un restaurant au curry et nous avions un bal jusqu'à 3 heures du matin. C'était super avec tout le monde. Les groupes en tournée descendaient dans l'un des cinq principaux sites de la région et nous les prenions sous notre aile. Nous les avions mis en place pendant qu'ils étaient là...".

Au cours de l'Eté 1966, Eyes of Blue est passé professionnel et, dans des changements de personnel plus tard, il a apporté le claviériste Phil Ryan et le chanteur Gary Pickford-Hopkins d'un autre groupe basé à Neath, the Smokestacks.
À cette époque, le groupe est entré et a remporté le concours national 'Beat Contest' de Melody Maker.
Malheureusement, bien qu'ils aient sorti deux singles sur le label Deram, "Heart Trouble" / "Up And Down" en 1966 et "Supermarket Full Of Cans" / "Don't Ask Me To Mend Your Broken Heart" en 1967, n'ont pas eu d'impact sur les Charts et ne sont pas considérés comme représentatifs du son du groupe.
Une fois le contrat Decca expiré, le groupe a signé avec le label Mercury et a enregistré son premier album aux Chappell Studios, à Londres, entre Mars et Juillet 1968.



Ce disque, intitulé "Crossroads of Time", a finalement été publié au début de 1969 et a révélé beaucoup plus qu'un son de la West Coast Américaine. John Weathers: "...Au pays de Galles, dans les années soixante, il y avait un grand mouvement West Coast. Nous jouions tous des trucs de Moby Grape et the Doors, Love et ce genre de choses...".



Leur deuxième album, "In Fields of Ardath", a été publié en Novembre 1969 et est généralement considéré comme le plus réussi des deux albums.
L'album est certainement plus progressif et il a été décrit comme ayant des influences Pop, R & B, Jazz, Classiques, Psychédéliques et Orientales!

De retour dans le sud du Pays de Galles, John Weathers avait remarqué un énergique quatuor Gallois appelé Strawberry Dust, un groupe de reprises populaire sur le circuit, qui, à cette époque, était composé de Gareth 'Morty' Mortimer (voix), Graham Headley Williams (guitare), Jack Bass (basse) et Dick Ferndale (batterie).
John a estimé qu'ils avaient juste un petit quelque chose. "...Je les ai rencontrés pour la dernière fois en 68 ou en 69. Eyes of Blue faisait un concert avec eux dans la Rhondda. Et la fois suivante qu'ils sont descendus dans la région de Swansea, j'ai voulu les voir. Ils étaient un petit groupe rageur, très rageur même, mais ils avaient un son exceptionnel. De l'énergie pure, chacun aimait faire ce qu'il faisait et Morty est un personnage si scandaleux. J'étais très impressionné par eux. J'étais tellement impressionné que j'ai offert de faire une demo avec eux...".

Pour enregistrer la demo, le groupe est entré dans les embryonnaires Rockfield Studios à Monmouth, puis un studio à deux voies, construit dans un grenier converti.
Retour en Octobre 1968, Eyes of Blue avait enregistré un album en accompagnement du chanteur-compositeur Américain Buzzy Linhart pour le label Phillips et John Weathers a choisi une chanson de Linhart pour Strawberry Dust à enregistrer à Rockfield.
John Weathers: "...Nous avons fait la chanson et je l'ai emmené au producteur de disques de Eyes of Blue Lou Reizner de Mercury Records, et il a aimé la demo. Tout a semblé se produire du jour au lendemain, ils ont obtenu un accord de contrat et nous sommes entrés et avonx enregistré un album, que j'ai produit pour eux. L'album a été enregistré aux Morgan Studios à Willesden. Nous avons fait un contrat où nous avons enregistré tard dans la nuit. De minuit à six heures du matin! il a fallu environ une semaine. Nous avons enregistré l'album sur un 16-pistes, qui venait d'arriver. Je me souviens qu'ils étaient très excités et voulaient tout doubler toutes les pistes! Ce fut une énorme chose pour un groupe de la vallée de la Rhondda. C'était leur première fois à Londres et leur première fois dans un grand studio d'enregistrement...".
Le fait que Strawberry Dust était principalement un groupe de reprises et, à ce stade, n'avaient pas beaucoup écrit pour leur propre matériel original, à ce moment-là, ne créait pas beaucoup de problème dans le studio, comme le rappelle John Weathers:
"...J'avais beaucoup de chansons de rechange qui n'auraient pas convenu à Eyes of Blue, qui était beaucoup plus Rock Progressif. Mes chansons étaient du Rock plus direct et je pensais qu'elles allaient convenir à Strawberry Dust. L'album fut vraiment juste un véhicule pour mes chansons. Les garçons de Strawberry Dust auraient enregistré tout ce que nous mettions devant eux! J'ai également joué de la batterie sur une piste et Phil Ryan de Eyes of Blue a joué des claviers sur quelques unes...".

Sur les dix titres de l'album original, John Weathers est crédité comme le seul compositeur de quatre titres: "Freedom Train", "Eagle Song", "Mystic Mountain" et "Women and Children First". "Odd Song" a été écrit par John avec son collègue Gary Pickford-Hopkins de Eyes of Blue, tandis que "Don't Want" et "Time To Die" ont été co-écrits par John et quelqu'un appelé Stevens.
John Weathers: "...Stevens est, en fait, Graham Williams, pour une raison quelconque, il ne voulait pas son vrai nom dans les crédits d'écriture à cette époque, mais je suis sûr qu'il est d'accord pour l'utiliser maintenant...".
Dans les faits, par manque de confiance en lui, Graham ne souhaitait pas que son nom apparaisse.
Sur les trois pistes restantes sur l'album, "Mother Grease The Cat" est une autre composition de 'Stevens'; "Where The Snows Lie Forever" a été écrit par Phil Ryan, tandis que "Prelude to a Blind Man" a été écrit par Greg Curran.
John Weathers: "...Greg est un de mes amis et nous avons décidé d'utiliser sa chanson sur l'album car elle correspondait au groupe...".



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L'album est paru dans une belle pochette psychédélique, toute saturée de bleu et de pourpre, avec ce qui semble être une famille qui traverse une tonnelle de jardin.



Étrangement, la version Américaine de l'album est sortie dans une pochette totalement différente qui montre des personnages de dessin animé luxuriant dans un liquide visqueux noir qui est certainement censé être de la graisse. Très étrange!

Le disque terminé présente certainement un beau et sale Rock'N'Roll complété avec des riffs de guitare grondants et les vocaux raffinés et instantanément identifiables de Morty.
Mais aux côtés de Blues Rock fortement entrainants comme "Freedom Train" et "Prelude To A Blind Man" et la chanson "Women and Children First" bien emmenée par l'orgue, il y a aussi un certain nombre de chansons douces, comme le Folk un peu troublant, rêveur et psychédélique de "Time To Die" et le bien ancré "Mystic Mountain".
John Weathers se souvient de ne pas avoir été le plus heureux de constater qu'il allait être classé co-producteur de l'album avec Lou Reizner: "...En ce qui concerne Lou Reizner, il était seul au studio une fois pour écouter rapidement comment il allait et ensuite caoutchoutant le produit fini. Il a ensuite insisté pour être coté en coproducteur, probablement pour des raisons financières, je n'ai jamais été payé pour les frais d'un producteur ni aucune redevance de toutes sortes, ni le groupe...".
Finalement publié sur le label Mercury en Juillet 1970 et intitulé "Women and Children First", l'album a également été crédité à Ancient Grease. John Weathers:
"...C'était à propos de Lou Reizner...". Il a choisi Ancient Grease. "...Je ne pense pas qu'il ait beaucoup aimé Strawberry Dust...".
Apparemment, en effet, Reizner n'aimait pas vraiment l'appellation 'Strawberry Dust' et cela ne favorisa guère les ventes de ce disque car personne n'avait jamais entendu parler de Ancient Grease...D'autant plus que dès leur retour au pays, nos amis Gallois continuèrent à se produire sous le nom de Strawberry Dust.

Malheureusement, comme dit précèdemment, Mercury Records n'a pas donné à "Women and Children First" la quantité de poussée nécessaire pour sa promotion auprès du public.
John Weathers: "...Il n'a tout simplement pas été promu. Mercury (Grande-Bretagne) était vraiment juste une perte fiscale pour Mercury (USA). Ils avaient signé Rod Stewart et il venait de terminer "An Old Raincoat Will Never Let You Down" et ils avaient mis tout ce qu'ils avaient dedans. Et tout le reste est allé dans le tiroir du bas. Vous savez: 'Il trouvera son propre niveau"...".
Dommage, parce que cet opus méritait certainement beaucoup plus d'attention car le mélange de Heavy Blues Rock, de Hard-Blues, ou encore de Heavy Rock, agrémenté d'orgue Hammond, de slides, de guitares acoustiques, ou même d'harmonica, de Psychédélisme agréable, de Psyché pop des années soixante avec un Hit potentiel ("Mystic Mountain") est incroyable.
De la Fuzz, de la fuzz et toujours de la fuzz avec un brin de bootleneck.
Entre ces véritables brûlots, quelques ballades s'immiscent pour apaiser les oreilles qui pourraient être malmenées par les coups de butoirs successifs. Et ce sont les vocaux expressifs de Mortimer qui garantissent une écoute réconfortante
En fait, tout le disque a été produit apparemment très rapidement, ce qui n'est, cependant, pas négatif à considérer.
Au contraire, le son cru et frais est livré sans fioriture et sans aucun polissage d'aucune sorte.

Ce n'est certes pas un chef-d'œuvre, mais c'est un bon disque fonctionnel du début à la fin et le songwriting est plus fort que celui, typique, du Heavy, bluesy Rock qui paraissait à l'époque.
On peut en conclure logiquement que "Women and Children first" est autant le fruit de John Weathers qui a produit, arrangé et en majeure partie composé l'album, que celui de Strawberry Dust / Ancient Grease qui a fourni son son et sa couleur propre.
Toutefois, on peut aussi légitiment se demander si finalement, ce disque n'est pas davantage la concrétisation d'une vision de pièces crues et torrides auxquelles Weathers ne pouvait auparavant donner vie. Ne serait-pas tout simplement John Weathers qui se serait servi de ce petit groupe Gallois pour assouvir sa soif de contrées plus rugueuses?

"Odd Song", et "When the Snow Lies forever" sont deux superbes ballades (dont une qui se mue tout de même en Heavy rock) dans un style proche de Rod Stewart, avec un piano, qui, s'il n'a évidemment pas la sensibilité d'un Glenn Gould, n'en fait pas moins preuve d'un touché qui est souvent absent chez la plupart des pianistes rocks en général.
L'énorme "Freedom Train" débute l'opus. Le premier mouvement préfigure le Stoner avec ce riff pesant, lent, crade, joué sur une guitare heavy qui semble accordée deux tons plus bas avec des cordes extra-light. La basse suit le mouvement. La voix est grave et éraillée s'époumone; elle paraît lasse, fatiguée, vomissant presque ses premiers couplets avant de progressivement prendre du poil de la bête jusqu'à s'époumoner. Des traits de slides, un premier solo assassin suivi d'un Hammond saturé venant se greffer à la guitare, un second solo en slide, le tout sur une batterie mimant le rythme d'une locomotive lourde, très lourde. Un véritable rouleau compresseur.
Indéniablement, "Eagle Song" est l'un des meilleurs morceaux! à vous de le découvrir!...
"Where The Snow Lies Forever" est exécuté plus que convenablement. L'excitation peut aussi être le mot clé, parfois sous la forme du joli son de l'orgue Hammond puis avec le jeu de piano.
On trouve aussi un petit intermède avec le Folk Rock avec "Time To Die" qui est une chanson abordable particulièrement bonne avec un côté très cool, bien dans la mouvance de groupes dits Heavy lorsqu'ils sortent leurs guitares sèches (Uriah-Heep, Led Zep, Humble-Pie).
Enfin, le titre de clôture, "Women & children first" est un Hard Blues véritablement Heavy, avec une rythmique à la wah-wah lourde et syncopée, une basse en avant avec des licks typés 'Félix Pappalardi', un harmonica comme en jouera plus tard Steven Tyler, par exemple, l'orgue Hammond en appui se lâche dans un solo furieux, et le chanteur éructe littéralement.

A noter que l’album était initialement prévu pour sortir sur le label Vertigo Swirl, mais du jour au lendemain passe chez Mercury. L’original en porte d'ailleus encore les stigmates au verso de la pochette où figure encore le code commercial de Vertigo Swirl.

Avec ce disque essentiellement et malheureusement mort né et sans soutien à venir de Mercury, Strawberry Dust est retourné dans le circuit de Galles du Sud en jouant à nouveau sous leur nom d'origine avant de s'arrêter progressivement.



En 1971, John Weathers formera, avec les anciens membres de Eyes of Blue, Big Sleep et réalisera aussi un unique et superbe album, intitulé "Bluebell Wood", pour un Rock Progressif vraiment personnel et de grande qualité.
On y retrouvera "Odd Song" dans une version plus Rock, qui pour le coup, à l'inverse de la présente version, représentera le titre le plus enlevé.



Weathers avait joué quelques dates avec Strawberry Dust pour les aider avant de rejoindre Pete Brown's Piblokto!, avec Phil Ryan, en jouant sur un single "Flying Hero Sandwich" / "My Last Band".

Au début de 1971, Glenn Cornick, l'ancient bassiste de Jethro Tull mettait en place une incarnation précoce de Wild Turkey et enrôla John Weathers, avec Gary Pickford-Hopkins et Graham Williams, qui, à cette époque, était réputé comme l'un des guitaristes les plus accomplis.

Le groupe a déménagé dans une ferme éloignée dans les collines Galloises pour répéter, mais dans un court laps de temps, John et Graham sont partis pour unir leurs forces avec Graham Bond.
Malheureusement, c'était pour jouer un concert inconfortable pour le guitariste dont John Weathers se souvient. "...On nous appelait Graham Bond's Magick. Un bon groupe, mais cela ne correspondait pas à Graham. Il était terrifié par Graham Bond et quand nous étions sur scène et que Graham Bond lui faisait signe de prendre un solo, il restait figé!...".



Weathers apparait en invité sur l'album de 1971 de Graham Bond, "We Put Our Magick On You".

The Grease Band

Après Graham Bond, John a rejoint The Grease Band à l'Eté 1971, jouant avec eux jusqu'à la fin de l'année.



Au Printemps 1972, John a été recruté dans Gentle Giant à la veille de la tournée nationale du groupe après que son batteur Malcolm Mortimer ait été grièvement blessé dans un accident de voiture. En dépit d'être initialement un arrangement temporaire, John restera dans le groupe jusqu'en 1980!



Pendant son séjour dans Gentle Giant, John a également joué à l'occasion avec Phil Ryan dans the Neutrons apparaissant sur leur premier album, "Black Hole Star", sorti en Septembre 1974.
Du milieu des années quatre-vingts à 1996 (ou à peu près), John s'est retrouvé, un peu inévitablement, derrière les fûts chez Man, où il est devenu le batteur de plus longue durée du groupe!

John vit encore au Pays de Galles et ces dernières années, il a tourné avec une théâtre de pantomime Gallois et il est apparu sur un certain nombre de bandes sonores pour certains spectacles de la télévision Galloise. À la fin de 2001, il a été signalé que John avait abandonné la batterie à cause d'arthrite dans le pied.
John Weathers: "...Ce n'était pas l'arthrite du pied. J'ai été diagnostiqué avec une condition appelée ataxie spinocérébelleuse, qui est semblable à la sclérose en plaques, donc j'ai très bien perdu l'utilisation de mes jambes et je m'attends à être en fauteuil roulant dans les deux prochaines années. Je paie juste le prix pour avoir eu une belle expérience de quarante ans dans la musique. Je suis complètement heureux...".



En 2006, l'état de John ne l'a pas empêché de jouer avec Wild Turkey nouvellement reformée aux côtés de ses anciens camarades Gary Pickford-Hopkins et Graham Williams et d'enregistrer un album intitulé "You & Me In The Jungle".

Alors que Graham Williams avait travaillé avec John Weathers sur divers projets au début des années soixante-dix, Gareth 'Morty' Mortimer avait chanté avec un groupe appelé Good Habit, interprétant plusieurs de ses propres chansons.



Vers 1973, Morty s'est réuni avec Graham et, alors que le chanteur cherchait un guitariste à l'époque, son ancien ami était le choix évident! Pendant longtemps, Morty et Graham formèrent un groupe Pop appelé Racing Cars et ils commencèrent à affiner leur son.



Le groupe Gallois avec le son de la West Coast Americaine avait déménagé à Londres depuis la vallée de la Rhondda au début de 1976, profitant de la scène de pub rock de l'époque pour commencer à se faire remarquer. Avec Morty à l'avant-garde charismatique et avec un excellent lead guitariste en Graham Williams, cela n'avait pas pris trop longtemps pour qu'ils se retrouvent signés par Chrysalis Records, ce qui a entraîné la sortie de leur premier album, "Downtown Tonight".
Après quelques années de hauts et de bas et les changements de personnel habituels, 1976 a vu le groupe, composé de Morty et Graham, du bassiste David Land, du guitariste Ray 'Alice' Ennis et du batteur Robert James Wilding, déménager à Londres et publier un premier album intitulé "Downtown Tonight".



Pour la grande majorité des fans de Racing Cars, leur introduction au groupe aura permis vraisemblablement de survoler leur single, 'They Shoot Horses Do not They?' qui a atteint le numéro 14 dans les UK charts au Printemps de 1977.
Sous ce nom, il devait faire en 1977 (sous le label Chrysalis Records) un single qui atteindra le numéro 14 dans les charts britanniques. Nous sommes alors bien loin du son lourd et graveleux de "Women and Children First"; même la voix de Morty s'est radoucie.



Racing Cars a sorti deux autres albums pour Chrysalis, "Weekend Rendezvous" en 1977...



...et "Bring On the Night" en 1978, mais, comme beaucoup de groupes de cette période, ils se sont retrouvés de plus en plus marginalisés par la montée du punk et finalement mis la clef sous la porte en 1980.

Certains fans pourraient savoir que Racing Cars avait déjà existé dans divers line ups pour bien des années avant de déménager à Londres et quelques-uns auraient pu connaître une version antérieure du groupe appelé Strawberry Dust, mais sûrement ce ne sont que des fans qui pourraient être conscients que ce groupe a effectivement sorti un album dès 1970!

John Weathers avait gardé le contact avec les gars au cours des années, en jouant même avec eux lors d'occasion étrange. "...J'ai eu la chance de faire quelques concerts plus tard avec Racing Cars quand j'étais avec Gentle Giant. Leur batteur était malade ou quelque chose comme çà. J'ai fait quelques concerts de l'Université avec eux et j'ai vraiment apprécié...".
John se rappelle l'enregistrement d'un excellent album avec le groupe à la fin des années soixante-dix, qui semble avoir été perdu et le travail également sur trois ou quatre pistes solo avec Morty qui restent inédites.

En 1988, Racing Cars s'est reformé, tournant au Royaume-Uni et en Europe pendant un certain nombre d'années sans un contrat de disques, mais bénéficiant d'une large base de fans.



En 2000, ils ont sorti un album, "Bolt From The Blue", sur D&A Records et depuis lors, il est devenu de plus en plus fort. En 2006, ils ont signé avec Angel Air Records et, pour célébrer leur trentième anniversaire, ils ont sorti un DVD, "76 -06, 30th Anniversary Concert", qui a été bien accueilli par les fans et les critiques. L'album live du même concert a été édité sur CD en Avril 2007, avec un autre album de 1981 intitulé "Love Blind", qui était essentiellement un album solo de Morty initialement crédité à Morty & The Racing Cars. 2007 a également vu la sortie de "Second Wind", un nouvel album studio. Avec Angel Air ressortant "Bolt From The Blue" en 2008, il semble qu'il reste encore beaucoup dans le réservoir pour Racing Cars!

À titre d'instantané au moment des premières étapes musicales de Racing Cars, "Women and Children First" est un document important qui devrait ravir les amateurs désirant plus d'informations sur la pré-histoire du groupe. Pour les étudiants de la rock music galloise, l'album fournit également une pièce manquante au puzzle qui relie les différents éléments de la scène musicale de Galles du Sud à la fin des années soixante et début des années soixante-dix.

En regardant en arrière, John Weathers est rafraîchissant dans son évaluation de 'Women and Children First'/
"...Ce fut un bon album, pas le meilleur album du monde, mais après tout, je suppose que c'était les années soixante, j'avais seulement 23 ans et beaucoup de temps, et le pauvre groupe n'était qu'un groupe de garçons de la Rhondda Valley qui n'avait été dans un studio qu'une fois auparavant (la séance de demo que nous avons faite dans l'étable à Rockfield), de même que des vrais jeunôts. La grâce salvatrice était que cela leur a donné l'expérience de faire un album, ce qui les a aidés énormément quand ils sont devenus Racing Cars, j'en suis sûr...".

Sources: ledeblocnot, Peter Muir, RAZOR, Keith Smith, Ulli Heiser

[Philou]

J'ai le Women & Children First, connais pas les autres, du coup la bio donne envie d'en savoir plus.

[EL34]

aussi.
Comme philou je n'ai que Women & Children First dont le "freedom train" d'entrée te met une belle claque.

On peut en conclure logiquement que "Women and Children first" est autant le fruit de John Weathers qui a produit, arrangé et en majeure partie composé l'album,

Pour un batteur, c'est assez rare dans le rock pour être souligné.