

Alice Cooper est à l'origine un véritable groupe de Rock Américain, avec Vincent Furnier, alias Alice Cooper, à l'harmonica et au chant, Glen Buxton et Michael Bruce à la guitare, Dennis Dunaway à la basse et Neal Smith à la batterie, et c'est de ce groupe que je vais vous parler!
Le "Alice Cooper Group" est véritablement entré sur le devant de la scène en 1971 avec son premier grand succès international, "I'm Eighteen", titre tiré de l'album "Love it to Death", succès confirmé l'année suivante avec le single "School's Out". Le succès commercial du groupe atteignit son apogée en 1973 avec l'album culte "Billion Dollar Babies".

Le leader charismatique du groupe, Vincent Damon Furnier, fils d'Ella Mae (née McCart) et de Ether Moroni Furnier, un prédicateur fondamentaliste dans l'Église de Jésus-Christ, est né le 4 février 1948 à Detroit, dans le Michigan, dans une famille aux ancêtres Anglais, Ecossais, Français huguenots, Sioux et Suisses (par sa grand-mère), et il a été nommé ainsi comme un de ses oncles et l'écrivain Damon Runyon.
Son grand-père paternel, Thurman Sylvester Furnier, était un apôtre de l'Église de Jésus-Christ installé à Monongahela, en Pennsylvanie, et Vincent Furnier fut très actif dans l'Eglise de Jésus-Christ à l'âge de 11 et 12 ans.
A Detroit, Furnier va à la Washington Elementary School, puis à l'école secondaire qui est maintenant devenue la Lutheran High School Westland.
Après toute une série de maladies enfantines, Furnier déménage avec sa famille à Phoenix, en Arizona. Il rentre à la Cortez High School dans le nord de Phoenix. Il a même été membre de the Order of DeMolay.
Il grandit donc à Phoenix et il forme un groupe de Rock avec ses copains de classe. À l'époque, leur répertoire se compose principalement de chansons des Rolling Stones et des Beatles dont ils jouent le répertoire en playback. Le jeune groupe adoptera différents noms comme The Earwigs en 1964, puis The Spiders et enfin The Nazz en 1965.

En 1966, les membres de The Spiders reçoivent leurs diplômes d'études secondaires.
Après la North High School, le footballeur Michael Bruce remplace John Tatum à la guitare rythmique, et le groupe obtient un numéro 1 dans les charts à la radio locale avec "Don't Blow Your Mind", une composition originale sortie sur leur second single.
En 1967, le groupe commence à faire des voyages réguliers à Los Angeles, en Californie, pour donner des spectacles.
Ils se rebaptisent rapidement The Nazz et sortent le single "Wonder Who's Lovin ' Her Now," soutenue par le futur morceau d'Alice Cooper intitulé "Lay Down And Die, Goodbye".
C'est à cette époque que le batteur John Speer est remplacé par Neal Smith.
À la fin de l'année, le groupe déménage définitivement, et de manière permanente, à Los Angeles .
En 1968, après avoir appris que Todd Rundgren avait également un groupe du nom de Nazz, le groupe a de nouveau besoin d'un autre nom de scène.
Estimant que le groupe avait besoin d'un truc pour réussir et comme que d'autres groupes n'avaient pas exploiter leur potentiel de mise en scène sur la scène, Furnier choisi Alice Cooper comme le nom du groupe et adopte ce nom de scène comme le sien.

Ils changent alors leur nom en Alice Cooper par provocation, puisque tous les membres sont de sexe masculin.
Une légende raconte que, étant jeune, Furnier se serait rendu à une séance de spiritisme au cours de laquelle on lui aurait dit qu'il était la réincarnation d'une sorcière du XVIIe siècle portant le nom d'Alice Cooper.
Cette légende a, par la suite, été démentie par Cooper lui-même dans plusieurs interviews (parues en 2000 au moment de la sortie de l'album "Brutal planet"): il a admis qu'il s'agissait d'un coup publicitaire. Le nom, qu'il a choisi lui-même, lui évoque l'image d'une "charmante petite fille cachant une hachette derrière son dos".
Cooper admettra en 2007 que le changement de nom a été l'un de ses plus importants mouvements de carrière et cela fut couronnée de succès.
Au début, les communiqués de presse affirmèrent donc que le nom avait été convenu après une session avec une planche Ouija, au cours de laquelle il avait été révélé que Furnier était la réincarnation d'une sorcière du 17ème siècle nommé Alice Cooper.
Néanmoins, c'est à ce moment-là que Furnier et son groupe se sont rendus compte que le concept d'un homme jouant le rôle d'une sorcière androgyne, avec des vêtements pour femmes en lambeaux et maquillée, aurait le potentiel de causer de controverse sociale et d'attirer les foules.
Cooper a déclaré dans une interview en 2008, que son regard avait été inspiré en partie par le film 'Barbarella':
"Quand j'ai vu Anita Pallenberg jouer le Grand Tyran dans ce film en 1968, portant de longs gants de cuir noir avec ouverture automatique, j'ai pensé, 'C'est ce à quoi Alice devrait ressembler. C'est cela, et un peu d'Emma Peel de 'The Avengers'".

Le line-up classique du groupe Alice Cooper se compose donc du chanteur Vincent Furnier (alias Alice Cooper), du guitariste Glen Buxton, du guitariste rythmique Michael Bruce, du bassiste Dennis Dunaway, et du batteur Neal Smith.
À l'exception de Smith, qui est diplômé de la Camelback High School (dont il est question dans la chanson "Alma Mater" sur l'album "School's Out"), tous les membres du groupe ont fait partie de l'équipe de cross-country de la Cortez High School, et de nombreux effets scéniques de Cooper ont été inspirés par leur entraîneur de ski de fond, Emmett Smith (l'un des projets de classe de Smith était de construire une guillotine de travail pour trancher une pastèque). Cooper, Buxton et Dunaway ont également été des étudiants en art, et leur admiration pour les oeuvres d'artistes surréalistes tels que Salvador Dalí inspirera encore davantage leur futur jeu de scène.
Des groupes phares comme les Yardbirds, The Who, The Beatles et The Rolling Stones comptent parmi les principales inspirations musicales du Alice Cooper Group, qui développe un Shock Rock direct et énergique. Mais c'est surtout sur scène que les musiciens laissent leur empreinte. En effet, l'image androgyne et choquante d'Alice Cooper, novatrice pour l'époque, influencera plusieurs artistes et groupes comme Kiss, David Bowie, Lordi, Twisted Sister, W.A.S.P., Rob Zombie, King Diamond et Marilyn Manson, pour ne citer que les plus connus.
Une nuit, après un concert sans succès dans un club de Venice, en Californie appelé The Cheetah, où le groupe a vidé la pièce de tous les clients après avoir joué seulement dix minutes, ils ont été contactés et recrutés par le Manager Shep Gordon, qui ironiquement a vu l'impact négatif du groupe cette nuit-là comme une force qui pourrait être tourné dans une voie plus productive.
Shep, alors, organise une audition pour le groupe avec le compositeur et célèbre producteur de disques Frank Zappa, qui cherchait à signer des groupes de musique bizarre sur son nouveau label, Straight Records.
Pour l'audition, Zappa leur ai dit de venir chez lui "à 7 heures". Le groupe suppose à tort qu'il voulait dire 7 heures du matin. Etre réveillé par un groupe prêt à jouer ce style particulière de Rock Psychédélique à sept heures du matin, impressionne Zappa, assez, en fait, pour leur faire signer un contrat de trois albums.
Un autre groupe signé par Zappa, the GTOs, entièrement féminin, aimait habiller les garçons du groupe Alice Cooper comme des poupées Barbie 'pleine taille' a joué un rôle majeur dans le développement du groupe sur leur début de look de scène.

http://www22.zippyshare.com/v/79691046/file.html
muro
Le premier album de Cooper "Pretties for You", sorti en 1969, avait un sens légèrement psychédélique.
Sur cet album, le groupe Alice Cooper est encore immature: on reconnait par-ci, par-là des idées qui resurgiront pour les albums majeurs, mais le chant de Cooper n'est pas encore véritablement posé, et le groupe n'est pas encore au point.
Frank Zappa qui les avait signé,mais qui, contrairement à la légende, ne les a pas produit, admettait lui même ne rien comprendre à cette musique !!
Il faudra d'ailleurs tout le talent de Bob Ezrin sur l'album "Love It To Death" pour que le groupe commette son premier crime parfait.
Pourtant pour les Fans, l'album ne manque pas de charme pour peu qu'on apprecie cette hybridation des Doors et du Floyd de Syd Barrett dont le groupe était très fan.
On sent un groupe qui se cherche et qui n'a pas encore les moyens de ses ambitions. La musique lorgne vers le Rock Progressif Psychédélique, mais les morceaux semblent inachevés, bancals et l'ensemble sonne plus comme une répétition de garage band que comme un vrai album.
Il est étrange que le perfectionniste Frank Zappa ait pu laisser un groupe publier un disque aussi imparfait sur son label!
Pour finir pourtant sur une note positive, il y a quand même sur ce disque quelques indices des chefs d'oeuvres à venir, comme par exemple une première version de la chanson "Elected" (ici sous le titre de "Reflected") ou bien quelques passages instrumentaux intéressants par leur ambiance bizarre (comme "Today Mueller").
Mais ça ne suffit pas à en faire un soi-disant album culte. Tout au plus un document historique pour les curieux.
Bien qu'il ait effleuré les Charts Américains pendant une semaine atteignant le numéro 193, "Pretties for You" est finalement un échec critique et commercial.

http://www52.zippyshare.com/v/59211707/file.html
muro
Un deuxième album, "Easy Action" sort l'année suivante. Ces deux premiers disques utilisent des références aux Beatles, au Eock Psychédélique et à la Freak Music expérimentale.
Il faut dire que, comme en témoigne la chanson "Nobody Likes Me" absente de l'album mais pierre angulaire des concerts de l'époque au Whisky à Gogo, le groupe se faisait jeter pratiquement de partout.
L'attitude du groupe y est pour beaucoup! Regardez la pochette, Cooper et son groupe tourne carrément le dos à l'acheteur de son disque.
Le groupe multiplie aussi les provocations: par exemple, le dernier titre "Lay Down And Die, Goodbye" commence sur la voix d'Alice étonament froide et distordue qui dit "si tu m'aimes pas, dégage!" et l'aveu d'impuissance "Laughing at me" évoque les moqueries que le groupe subit pendant ses concerts.
Les structures musicales restent tordues mais un effort mélodique se fait sentir par rapport au premier album.
Le premier titre "Mr. And Misdemeanor" est clairement influencé par les Doors et les Riffs et les paroles seront recyclés pour "School's Out" ou "Love It to Death".
"Shoe saleman" pourrait 'presque' préfiguer le meddle de Pink Floyd .
"Refrigerator Heaven", Grunge avant l'heure aborde un des thèmes préférés de Cooper, la nécrophilie, mais sans le savoir le groupe écrit son premier chef-d'oeuvre appelé "Beautiful Flyaway", une mélodie infantile irrésistible qui rapppelle le son d'une boite à musique et une voix très douce qui .....n'est pas celle du chanteur mais du guitariste qui l'imite.
Cette magnifique chanson, pourtant jamais jouée en public aurait certainement toute sa place sur l'album "Metamorphosis" des Rolling Stones et probablement que Cooper lui-même l'a oublié!
La réputation de 'Shock Rock' d'Alice Cooper a apparemment été mis au point presque par accident au premier abord. Une étape de routine impromptue impliquant Cooper et une poule vivante a attiré l'attention de la presse, et le groupe a décidé de capitaliser sur le sensationnalisme, la création dans le processus d'un genre nouveau, le "Shock Rock". Cooper affirme que le fameux "Chicken Incident" au Rock and Roll Revival Toronto concert en Septembre 1969 était un accident.
Dans les faits, le 13 septembre 1969, lors d'un concert au Rock'n'Roll Revival Festival de Toronto, le groupe connut un incident. Un poulet est passé sur la scène et Alice, ne s'y connaissant pas en animaux de ferme, pensa que, puisque le poulet a des ailes, il serait capable voler et s'en saisit puis la relança au-dessus de lui dans la foule. Il s'attendait à voir la poule s'envoler au-dessus de la scène mais au lieu de cela l'oiseau tomba dans les premières rangées de la foule occupées par des personnes handicapées en fauteuil roulant qui auraient ensuite mis le volatile en pièces.
Le lendemain, l'incident avait fait la une des journaux nationaux et il fut vite répertorié comme le "kill the chicken", la presse de l'époque prétendant que Alice Cooper aurait crié cette phrase. Alice Cooper a toujours démenti avoir crié cette phrase et n'avait pas voulu que le public tue le poulet.
Zappa téléphona alors à Cooper pour demander si l'histoire, qui indiquait, par ailleurs, qu'il avait mordu la tête du poulet et bu son sang sur scène, était vrai. Cooper nia évidemment la rumeur, après quoi Zappa lui dit: "Eh bien, quoi que tu ais fait, ne dits à personne que tu ne l'as pas fait", de toute évidence en reconnaissant que cette publicité serait inestimable pour le groupe.
Malgré toute la publicité de l 'incident du poulet, le second album du groupe, "Easy Action", publié en 1970, pourtant bien meilleur que le premier, rencontre le même sort que son prédécesseur.
Malgré l'échec commercial de ces deux disques, Alice Cooper s'affirme comme un groupe scénique de premier plan. Mais, au bout d'un an, le groupe, ruiné (ils en étaient alors réduits à vivre à cinq dans la même chambre d'un motel), décide de tenter sa chance à Detroit, qui semble alors une ville plus accueillante que Los Angeles pour le rock.

http://www21.zippyshare.com/v/93101331/file.html
muro
Le label Warner Bros Records rachète le contrat du groupe chez Records Straight à Frank Zappa, et le groupe Alice Cooper est alors configuré pour recevoir un niveau supérieur de promotion de la part d'un label plus grand. C'est à cette époque que le groupe, dépité de l'indifférence des Californiens envers leur formation, décide de déménager dans la ville natale de Cooper, Detroit, où leur jeu de scène bizarre est beaucoup mieux reçu. Detroit restera leur base régulière jusqu'en 1972.
En 1970, après l'echec de deux albums, le groupe Alice Cooper fait équipe désormais avec le légendaire producteur Bob Ezrin pour leur troisième album, le dernier de leur contrat avec Straight Records, et la dernière chance du groupe pour créer un Hit. Celui-ci vient avec le single "I'm Eighteen", sorti en Novembre 1970, qui atteint le numéro 21 dans le Billboard Hot 100.
Avec l'album qui suit "Love it to Death", sorti en Février 1971, le groupe trouve enfin son identité musicale grâce à l'arrivée providentielle de Bob Ezrin qui ensuite produira the Wall, Peter Gabriel, Lou Reed, Aerosmith, Kula Shaker, Nine Inch Nails et tant d'autres.
Ce disque s'avére être leur disque de percée, pour atteindre le numéro 35 dans le Billboard 200 album charts.
Ce sera donc le premier disque d'Alice Cooper produit par Bob Ezrin, qui est largement considéré comme étant essentiel pour aider à créer et développer le son définitif du groupe, et Jack Richardson.
L'album révèle alors leurs talents musicaux et leurs capacités commerciales.
"Love it to Death" est aussi le premier album du groupe Alice Cooper signé chez Warner Bros, car, à force de tirer à boulets rouges sur une société bourgeoise bien pensante et de s'en prendre avec véhémence à une culture hip et un Flower Power en pleine déconfiture, Alice Cooper s'attire les foudres et se fait expulsé du label de Frank Zappa pour mauvaise conduite!
L'album contient évidemment le Hit "I’m eighteen", qui consacre le groupe et lui assure une première consécration mondiale, ainsi que les classiques "Caught in a Dream", "Hallowed be my name" et l’étrange et féerique "Ballad of Dwight Fry". Seule la version du standard du Rock "Sun Arise" est assez moyenne et un peu démodée, mais l'ensemble donne un excellent album.
Si le son a quelque peu vieilli, il possède encore la force évocatrice, l’énergie Rock qui a consacré le groupe. Musicalement parlant, le groupe est enfin au point. Chaque titre révéle le talent d'écriture de Cooper, reconnu depuis par Dylan et même par Roger Waters!
"I'm Eighteen" est LA chanson de l'album. Alice se pose comme un James Dean dépravé ( "j'ai 18 ans , et je ne sais pas ce que je veux / je suis un gamin / je suis un adulte/ j'ai 18 ans et j'aime ça!!"). C'est est le titre phare et il deviendra un hymne pour tous les ados de la terre, un étendard pour les kids de l'époque. Kurt Cobain, Johnny Ramone ou Franck Black se rappeleront plus tard de l'enchainement couplet tout en aprège/ refrain rageur en power chord.
Le noir et macabre "Black Juju", un peu similaire au "When the Music is Over" des Doors, expose l'attirance du groupe pour le macabre.
Sur "The ballad of Dwight Frye", avec des accords très Johnny Cash, Alice incarne un voleur en prison qui cherche à s'échapper et sombre dans la folie. L'ironie est donc de rigueur ("Bon sang comme je voudrai revoir ma gamine/ elle n'a que 4 ans / je lui ramenerai tous ses petits jouets / même ceux que j'ai volé") et vocalement Alice fait des merveilles.
L'album se termine dans l'euphorie avec "Sun Arise", une reprise d'une chanson...aborigène.
Au final "Love it to Death" est le premier classique du groupe. Cooper/ Furnier a enfin trouvé sa voix éraillée qui fera des miracles sur l'album suivant, "Killer".
Il est juste dommage que les titres de la trilogie de clôture, "Second Coming", l'étrange "Ballad Of Dwight Fry" et "Sun Arise" ramollissent quelque peu un album qui annonce les brûlots à venir que seront les albums "Killer" et "School's Out".
Au même moment, le groupe Alice Cooper apparaît au Strawberry Fields Festival près de Toronto, en Ontario, en Août 1970. Le mélange de glam et de théâtralité du groupe de plus en plus violents se détachait par contraste des bandes de hippies barbus vêtus de jean de l'époque.
Les costumes à paillettes serrés spécialement réalisés par le célèbre designer de mode rock, Cindy Dunaway (sœur de Neal Smith, et femme de Dennis Dunaway) et les spectacles qui impliquaient des combats simulés, des mises en scène d'exécution, et des modes de torture gothique ont été imposées à Cooper, jouant le rôle de l'androgyne présenté aujourd'hui un côté méchant, pose une menace potentielle pour la société moderne.
Le succès du single du groupe, l'album et leur tournée de 1971, qui voit leur première tournée et un immense succès en Europe (dans le public se trouvaient notamment Elton John et David Bowie), est un encouragement suffisant pour Warner Bros pour offrir au groupe un nouveau contrat multi- albums.

http://www6.zippyshare.com/v/10945186/file.html
muro
Leur album suivant "Killer", publié également en 1971, continue le succès commercial de "Love It To Death", confirmant leur importance grandissante notamment grâce à plusieurs nouveaux Hit singles avec norament "Under My Wheels" / "Desperado" (un hommage d'Alice Cooper à Jim Morrison, mort la même année), et "Be My Lover" /"You drive me nervous" au début de 1972, alors que "Halo Of Flies" / "Under my wheels" entre dans le Top 10 aux Pays-Bas.
"Killer" est un album particulièrement sombre qui justifie un Cooper plus théâtral et obscène sur scène.
Sur le plan thématique, "Killer" élargit le côté crapuleux du rôle de l'androgyne Cooper, avec sa musique devenant la bande originale des shows du groupe sur scène sur fond de moralité, avec en vedette un boa constrictor, étreignant Cooper et la hache meurtrière à découper des poupées mortes et ensanglantées.
Encore produit par Bob Ezrin, cet album contient de nombreuses perles. De l'ouverture de "Under my wheels" (avec son riff d'intro) à celui de "Desperado" (tout en arpège), du rapide et furieux "You drive me nervous" au final "Killer" (et le satanique bruit de décharge de la chaise électrique), sans oublier le monumental "Halo of flies", cet album n'est que bonheur musical et pure énergie. Les musiciens sont talentueux et inspirés, les mélodies sont accrocheuses et variées. Les thèmes sont lugubres et malsains et les morceaux bien virils. Un must, indispensable!
"Killer" est, en quelque sorte, un concept album qui tourne autour d'un thème limite explicité par le titre de l'album, la mort!...Violente.
"Under My Wheels", le titre d'ouverture, monstrueux, semble ne posséder qu'un seul et unique thème, à savoir "oh, merde, je viens de te rouler dessus! Ca va, pas trop écrasé, quand même?". Cooper chante avec une aisance et une virulence rarement atteinte dans le Rock, même Hard, et surtout à l'époque.
A coté de ce titre puissant, le second, "Be My Lover", semble largement plus calme. C'est une ode à une groupie un peu conne, soit-dit en passant.
"Halo Of Flies", titre hautement explicite ('essaim de mouches') pour une cavalcade incroyable de 8 minutes, se passe de commentaires. Tout est dans le titre.
"Dead Babies" est un immense titre glauque, malgré les arrangements faussement Pop chatoyants de Bob Ezrin, narrant les (més)aventures de Little Betty, une petite fille qui crêve d'une indigestion de médicaments parce que sa maman, trop occupée à se pinter au bar, ne la surveille pas assez.
Conclusion, 'les bébés morts ne prennent pas de trucs sur les étagères', tragiquement vraie!
"Killer" est une chanson tout aussi puissante, mais menée à un rythme nettement moins vif. On y suit les méfaits d'un condamné à mort (qui finit, à la fin de la chanson, et du disque, sur la Miss 100 000 Volts, dans un déluge de larsens incroyables précédé d'une marche funèbre jouée à l'orgue, totalement allumé.
A coté de ces grands titres, d'autres ne semblent que des faire-valoirs. Mais, attention, "You Drive Me Nervous" et "Yeah, Yeah, Yeah", les deux premiers titres de la seconde face semblent trop simples, et, en fait, ils ne sont là que pour magnifier l'ensemble!
Ces morceaux sont situés entre "Desperado", un hommage magistralement émouvant envers Jim Morrison qui emprunte un peu aux Doors (façon de chanter, pont musical directement inspiré de "Wishful Sinful", etc), et que tout le monde voit, à tort, comme une chanson western ratée; et "Dead Babies".
Bref, rien à jeter!
Utilisant certains ingrédients du Grand Guignol, Cooper affine son image de marque en découpant des poupées à la hache et en utilisant des accessoires étonnants. Chaise électrique, guillotine, potence et boa constrictor surgissent de la scène. La mise en scène d'une thématique morbide et violente fait émerger Alice Cooper de la scène rock, et le groupe devient une grande attraction aux États-Unis: son public se presse pour voir Cooper crever des ballons remplis de vers au-dessus des premiers rangs et se faire "pendre" en public.
Le groupe apparaît également comme le peintre cynique d'une Amérique sombre très éloignée des idéaux de l'époque. On va jusqu'à dire qu'il aurait "coulé le mouvement hippie à lui tout seul".


http://www37.zippyshare.com/v/52659046/file.html
muro
L'Eté 1972 voit la sortie du single "School's Out" qui remporte un énorme succès. Il entre directement dans le Top 10 aux États Unis, numéro 1 au Royaume Uni, et il demeure un aliment de base sur la radio rock classique à ce jour. C'est la plus grosse vente de singles du groupe pour les années 1970.
L'album "School's Out" atteint le numéro 2 dans les Charts US et se vend à plus de un million d'exemplaires. Le disque vinyle est vendu emballé dans une culotte féminine en papier, coup de publicité garanti.
Le groupe s'est maintenant réinstallé dans une nouvelle demeure située à Greenwich, dans le Connecticut.
Avec le personnage androgyne de Cooper sur scène principalement remplacé par le machisme, le groupe consolide son succès avec des tournées subséquentes aux États Unis et en Europe, et remporte toujours plus de fans dévoués en masse, alors qu'en même temps, les parents sont horrifiés et l'établissement social est outragé.
En Angleterre, Mary Whitehouse, une militante bien connue pour ses valeurs de moralité et de décence, a réussi à obtenir l'interdiction du clip de "School's Out" à la BBC et le député Leo Abse a demandé au ministre de l'Intérieur Reginald Maudling d'interdire totalement le groupe de se produire dans le pays. Toutefois, cela semble avoir peu d'effet sur la popularité du groupe, car il est choisi pour être le premier groupe à apparaître sur la série de télévision "ABC In concert" en Septembre 1972.
Cet album est celui de tous les excès d'Alice Cooper. Tout le cirque maison y est outré, vicié, pollué.
Successeur du très physique "Killer", "School's Out" s'affirme dès sa sortie en 1972 comme le paroxysme d'une carrière placée sous le signe de la perversion et des excès. Rappelons que le vinyle original était vendu emmailloté dans une petite culotte et que l'ensemble du groupe laissa sa santé dans l'aventure. Cure de désintoxication pour tout le monde, ablation du pancréas pour le guitariste Glen Buxton.
Même la production clinquante de Bob Ezrin, avec section de cuivres et orchestrations ambitieuses, n'émoussera pas un potentiel subversif majeur. Leur Heavy Rock climatique se met au service d'une imagerie cauchemardesque et poisseuse;
La production très aboutie, riche en effets placés au service d'un album éclectique, ravira tout un chacun, des morceaux purs et durs comme "School's Out" et "Public Animal # 9" aux titres plus progressifs comme "My stars" et "Luney Tunes", autant que Pop avec "Alma Mater" et sa ligne vocale évoquant Mc Cartney, en passant par le presque Jazzy "Blue Turk" avec son duel de guitare en overdrive et réverbération discrète et saxophone.
Le finale en crescendo débute comme un morceau de 'classic R&B', et, par un grand renfort de synthétiseurs, cordes et cuivres, se poursuit dans une sorte d'immense fanfare soul avant l'épilogue, abrupt comme la conclusion du Boléro, constitué d'une séquence descendante de trois notes et d'un "Paaaaw" péremptoire (identique à la fin de "Gutter Cats vs the Jets").
Le chant, souvent onomatopéique, participe de la fantaisie générale, à des paroles radicales ou savoureuses, et à une instrumentation véritablement pleine de surprises.
Cet album est absolument 'hautement recommandable'!

http://www7.zippyshare.com/v/79056261/file.html
muro
L'album "Billion Dollar Babies", paru en Février 1973, comporte des compositions qui deviennent des classiques du groupe comme "Hello Hooray", "Elected", "No More Mr Nice Guy", etc.
Il atteint la première position des ventes aux États-Unis et en Angleterre malgré certains titres choquants comme "I Love the Dead" qui traite de nécrophilie. C'est l'album du groupe le plus vendu, atteignant le numéro 1 aux Etats Unis et au Royaume Uni.
L'énorme succès de ce disque peut étonner aujourd'hui pour un album beaucoup plus Pop Rock que Hard, mais ce sont les compositions qui font la différence! Aucun déchet...
"Elected", un Hit dans le Top 10 au Royaume-Uni en 1972 tiré de l'album, a inspiré l'une des premières promo vidéo de MTV dans un style historique jamais réalisée pour une chanson (trois ans avant la vidéo promotionnelle de Queen pour "Bohemian Rhapsody").
Il a été suivi par deux autres Hits singles au Top 10 au Royaume-Uni, "Hello Hourra" et "No More Mr. Nice Guy", ce dernier, étant le dernier single extrait de l'album au Royaume Uni, atteint le numéro 25 aux États Unis.Le morceau titre "Billion Dollar Babies", mettant en vedette le chanteur invité Donovan, a été aussi un Hit Américain.
En raison de problèmes de santé de Glen Buxton à cette époque, Mick Mashbir a été rajouté au groupe (il a également joué, sans être crédité, sur "Muscle of Love").
L'album débute par "Hello Hooray", une introduction plutôt théatrale avec toujours les merveilleux arrangements du magicien Bob Ezrin.
Suit "Raped and Freezin", un Rock'N'Roll classique, avec pourtant un refrain que l'on se surprend à fredonner.
"Elected" reste un morceau très théatral où Cooper crie qu'il veut être élu. Un pont dans l'esprit de "School's Out" tombe en plein milieu du morceau.
Le morceau titre, "Billion Dollar Babies", avec Donovan aux coeurs, reste dans un esprit glauque.
On ne peut pas oublier "Unfinished Sweet" et son riff très stonien avec sa reprise du thème de James Bond.
"No More Mr Nice Guy" est l'une des meilleurs chansons de toute la carrière de Furnier. Chanson très Pop, cette chanson reste le symbole de l'apogée d'Alice Cooper.
"Generation Landslide" reste une chanson Pop majoritairement acoustique avec un refrain à plusieurs voix, refrain très entêtant.
"Sick Things" et "Mary Ann" sont deux courtes chansons, la première étant une chanson glauque, indispensable sur chaque album d'Alice Cooper, et "Mary Ann", une courte ballade au piano.
Final démentiel, "I Love The Dead" est le morceau parfait pour clore l'album. Tout Alice Cooper s'y retrouve: un début glauque, des onomatopées volontairement idiotes de Furnier, et un refrain avec des coeurs qui semblent maudits.
Cet album est devenu un mythe au fil des années...
La trilogie constituée de "Killer", "School's Out/", et "Billion Dollar Babies" est absolument indispensable!
Avec une série d'albums concept à succès et plusieurs singles à succès, le groupe a continué son travail exténuant en faisant des tournées aux États Unis une fois de plus. Les tentatives répétées par les politiciens et les groupes de pression pour interdire leur acte choquant a seulement servi à alimenter le mythe d'Alice Cooper et générer encore plus d'intérêt du public.
Leur tournée Américaine de 1973 a fait éclater les records du box-office précédemment établis par les Rolling Stones et a attiré le Rock théâtral vers de nouveaux sommets.
Le spectacle à plusieurs niveaux a montré par la suite dans de nombreux effets spéciaux, incluant les Billion Dollar Bills, des poupées et des mannequins décapités, une scène de la psychose dentaires avec des dents qui dansent et l'exécution finale et le clou du spectacle: la guillotine.
La guillotine et autres effets scèniques ont été conçus pour le groupe par le magicien James Randi, qui est apparu sur scène lors de certains spectacles comme le bourreau. Le groupe Alice Cooper avait désormais atteint son apogée et il a été parmi les groupes les plus visibles et les plus réussis dans le milieu.
Le jeu de scène de Cooper pourra influencer une foule de groupes plus tard, dont, entre autres, Kiss, Blue Öyster Cult, GWAR, WASP et, plus tard, Marilyn Manson et Rob Zombie.
Sous la surface, cependant, la liste répétitive des enregistrements et des tournées avait commencé à faire sentir ses effets sur le groupe, et Cooper, qui était sous la pression constante de s'introduire dans le caractère pour ce spectacle de la nuit, était constamment observé se soignant avec une canette de bière.

http://www75.zippyshare.com/v/51575157/file.html
muro
"Billion Dollars Babies" avait cartonné dans tous les charts et il n'aura fallu que "Dark Side of the Moon" du Pink Floyd pour le détronner.
"Muscle of Love", sorti à la fin de 1973, devait être le dernier album studio du line-up classique, et il atteint un dernier Top 20 des singles d'Alice Cooper des années 1970 au Royaume Uni avec "Teenage Lament '74". Dès le début du projet, Bob Ezrin quitte le navire.
Une chanson thème a été enregistrée pour le film de James Bond "L'Homme au pistolet d'or", mais une autre chanson du même nom chantée par Lulu a été choisie à la place.
Le guitariste Glen Buxton éprouve des problèmes de santé assez importants pour justifier un remplacement occasionnel. Sans obtenir un succès égal à son prédécesseur, l'album se classe quand même dans le Top 10 Américain mais les tensions internes grandissent. En 1974, à l'issue d’une longue tournée harassante, le groupe est mis en veilleuse.
L'album "Muscle of Love" n'a pas atteint le succès de son prédécesseur dans les Charts, et le groupe commence à avoir des désaccords constants. Pourtant, la tournée de 1974 est grandiose et Cooper se surpasse au niveau théâtral mais les choses ne tardent pas à se gâter.
Éclipsés derrière un chanteur charismatique et exubérant, certains membres du groupe préfèrent abandonner l'aspect théâtral en spectacle. Cependant, Alice Cooper lui-même n'est pas d'accord, pensant qu'il doit au contraire aller plus loin dans la démesure et absolument conserver l'aspect théâtral du spectacle qui les avait amenés au succès, alors que le reste du groupe pensait qu'il devrait être fortement atténué afin qu'ils puissent se concentrer davantage sur la musique qui leur avait donné tant de crédibilité.
En grande partie en raison de cette importante divergence de vues, le groupe a décidé de prendre une pause bien nécessaire.
"Muscle of Love" sera donc le dernier album de l'Alice Cooper Band. A l'époque, le groupe est épuisé, car en quatre ans, le groupe a sorti sept disques et il n'a jamais cessé de faire des tournées! Si un ajoute que Vincent Furnier commence à devenir alcoolique, on comprend que les conditions d'enregistrement de ce disque n'étaient pas optimales.
Les thèmes du disque abordent toujours les thèmes de la délinquance et de la crimminalité dans une ambiance très cabaret /années 30. Il n' y a ici aucun morceau lugubre, au contraire, tout est pretexte à la joie et au second degré.
Certains morceaux sont entièrement irrésisistibles et Alice, accompagné d'une clarinette et d'un piano, accomplit une prouesse vocale sur "Crazy Little Child" .
Sur "Teenage Lament" avec les choeurs des Pointers Sisters et Liza Minelli, Alice décrit un hilarant mais tendre portrait d'un ado paumé.
Sur "Big apple dreamin' (Hippo)", le morceau qui ouvre l'album on immagine une bande de jeunes voyoux arrivant à New-York à la recherche de mauvais coups.
"Man with the Golden Gun" devait être utilisé pour le James Bond du même nom. Il ne sera finalement pas retenu mais le morceau souligne les talents du groupe pour les arrangements loufoques.
L'album se termine sur le très Stones "Woman Machine" où les bruitages à la fin du morceau ressemblent à ce qu'on entendra ...33 ans plus tard sur le final d'"Antechrist Superstar" de Marilyn Manson.
A part cela, "Working up a Sweet" est une sorte de pastiche Rock'N'Roll pas très convaincant et "Never Been Sold Before", décidément trop répétitif. Le reste est d'un assez bon niveau, voire excellent, comme "Muscle of love", ou "Hard hearted Alice"
Au final, "Muscle of Love" n'est rien d'autre que le dernier d'un cycle, le chant du cygne d'un groupe qui a encore des choses à dire au moment de se séparer.
La pochette est très laide mais le livret suffisament drôle: on y voit Alice déguisé en marin en pleine corvée de patates!
En conclusion, l'album n'apporte rien de nouveau par rapport aux disques précédents et il donne un peu trop l'impression d'exploiter les recettes musicales éprouvées par le groupe dans leurs albums précèdents.
Ce disque reste pourtant indispensable pour un vrai amateur d'Alice Cooper car il appartient à la période la plus féconde de sa carrière!

http://www69.zippyshare.com/v/52729600/file.html
muro
Pendant ce temps, Cooper revient s'installer à Los Angeles et il commence à apparaître régulièrement dans les émissions de télévision telles que 'Hollywood Squares', et Warner Bros en profite pour publier "Alice Cooper's Greatest Hits", une compilation qui présentait des bijoux et qui fit mieux que "Muscle of Love", pour atteindre le Top 10 aux Etats Unis (numéro 8).
Le groupe original se sépare fin 1974...

Toutefois, un long-métrage du groupe sort en DVD en 2005 intitulé "Good To See You Again Live 1973 - Billion Dollar" nous montre Alice Cooper dans des extraits de concerts principalement avec un scénario léger et "comique".
Après la dissolution du groupe, Vincent Furnier entame une carrière solo en conservant le pseudonyme d'Alice Cooper et le groupe tente de continuer de son côté en devenant "Billion Dollar Babies", ce qui fut un fiasco!
Discographie:
Pretties for You (1969)
Easy Action (1970)
Love It to Death (1971)
Killer (1971)
School's Out (1972)
Billion Dollar Babies (1973)
Muscle of Love (1973)
sources: wikipedia