Dust a été l'un des premiers groupes Américains à jouer dans le style Rock Prog qui caractérise le son des années soixante-dix. Le groupe a trouvé ses racines dans le Metal Américain.
Les groupes Britanniques tels que King Crimson, Emerson, Lake And Palmer, Deep Purple et Led Zeppelin ont monopolisé cette scène, mais les Etats Unis ont commencé à riposter quand un groupe de jeunes New-Yorkais souffla un nuage chaud de poussière (Dust) sur leurs visages!
Ils se sont tout d'abord réunis en 1968 quand ils étaient encore sous l'influence de leurs vieux groupes préfèrés The Who et The Rolling Stones.
Après s'être raboté les dents pendant quelques temps, en jouant des reprises, le groupe a fini par expérimenter son propre matériel que l'on retrouve sur deux albums très aboutis, "Dust" en 1971 et "Hard Attack" en 1972.
Groupe de seconde zone, peut être, mais ils ont fait deux excellents disques
A ses début, Dust voulait juste avoir et prendre du plaisir, lorsqu'ils répétaient jour après jour, avec très peu de projets sur l'avenir.
L'un des principaux membres du groupe se nomme Kenny Aaronson, (né le 14 avril 1952 à Brooklyn), qui deviendra plus tard un bassiste de session très recherché.
Kenny commenca à jouer de la basse à l'âge de 15 ans, mais ses véritables débuts furent comme un batteur inspiré par Ringo Starr.
Il rejoignit Dust pour jouer de la basse et de la guitare.
Les autres membres du groupe sont été chanteur guitariste Richie Wise et le batteur Marc Bell.
Richie a commencé à écrire du matériel avec le parolier Kenny Kerner, qui deviendra leur producteur et manager et ils ont enregistré quelques démos qui les ont finalement conduit à un contrat d'enregistrement avec Kama Sutra, le label de Neil Bogart nouvellement créé.
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muro
Le premier album possède une couverture qui se veut dramatique et ses sept titres sont produits entièrement par Kenny Kerner.
C'est un amalgame de Hard Hock et de sons progressifs. C'est un excellent disque de Hard Rock trop largement sous estimé...
L'un des meilleurs morceaux se trouve être "Stone Woman" avec la slide guitare tout à fait chatoyante de Aaronson, tandis que le chant de Richie Wise sur "Chasin' Ladies" fait froid dans le dos.
Dans "Love Me Hard", Richie Wise affiche une prestation vocale toute en douceur et il utilise sa voix comme une sorte de contre-instrument tout au long du disque.
"From A Dry Camel" est un petit chef d'oeuvre de plus de 9 minutes donne des sensations de plaisir électrique.
Le bassiste Kenny Aaronson, également guitariste, brille par sa technique impressionnante et ses interventions particulièrement judicieuses.
Le trio semble en accord avec son temps sur ce qui reste sa seule et unique composition, le très véloce "Loose Goose". Ce morceau est plus qu'une simple jam interminable animée par Aaronson qui livre sa contribution grâce à son jeu de basse puissant comme de l'acier, et de Dobro et de guitares jouée avec bottleneck.
Dans ce premier LP, on sent Dust obsédé par l'œuvre de Cream et des Who.
Ces deux formations sont ici fort bien assimilées, avec un alourdissement massif, une énergie admirable, et quelques suppléments typiquement américains comme les guitares glissées et autres boogies.
Dust apparait ainsi sur ce premier album comme un groupe sérieux, sympathique et entrainant.
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muro
"Dust" a été trouvé suffisamment intéressant pour justifier une suite et "Hard Attack" a même été plus Heavy, même si une section de cordes, conduite par Larry Wilcox a enrichi le groupe.
La couverture de cet album, un dessin de Frank Frazetta, est illustrée par trois guerriers armés de hache, et elle crée un mouvement pour les couvertures criardes.
Wise et Kerner a écrivent la plupart du matériel et le duo a également produit l'album.
Parmi les morceaux, "Pull Away/ So Many Times" a un chant plaintif en introduction avant que ce morceau ne se transforme en un rock rapide et animé.
"Walk In The Rain Soft", un autre titre de Kerner et Wise, commence par une intro à la guitare acoustique et de belles harmonies vocales, alors que "Thusly Spoken" est une jolie ballade.
Un autre morceau détonnant est "Learning to Die" avec une guitare en colère, une batterie lourde et une musique qui se fonde en un rapide travail stimulant.
"All In All" a de fortes influences qui viennent des Who, alors que "I Been Thinkin" est une autre ballade agréable.
"Ivory" est construit dans un style que ne renierait pas Led Zeppelin, avec un superbe jeu de batterie.
On découvre même une légère touche de Country avec "How Many Horses" qui contraste très fortement avec "Suicide", un morceau dynamique de Power Rock.
À la suite de la sortie de ce deuxième opus, le groupe se dispersa et Aaronson partit pour rejoindre Stories.
Il a joué joué de la basse sur leur Hit de 1973, "Brother Louie", numéro 1 aux Etats Unis.
Aaronson plus tard, tournera même avec Hall & Oates et enregistrera avec Foghat, Bob Dylan, Sammy Hagar, Leslie West, Rick Derringer, Dave Edmunds et aussi Graham Parker, entre autres.
Après que la poussière (Dust) soit retombée, Richie Wise et Kenny Kerner ont formé une équipe de production qui a travaillé avec Stories sur la production de leur troisième album.
Ils ont également produit les deux premiers albums de Kiss sur le label Casablanca de Neil Bogart.
Pendant ce temps, Kerner a continué à produire des Hits pour Gladys Knight et le batteur Marc Bell s'est impliqué dans la scène punk de New York.
Il s'est ainsi joint à Richard Hell & The Voidoids et plus tard, il a fait équipe avec les Ramones, sous le preudonyme de 'Marky Ramone'.
Après l'avènement du punk, le souvenir de Dust a été quelque peu soufflé par un grand vent de changement. Néanmoins, le groupe avait révèlé un nouveau mouvement audacieux du Rock Américain qui finirait (peut-être) par être dominateur.
Discographie:
Dust ( 1971)
Hard Attack (1972)
Source: Chris Welch
