GROUNDHOGS (Bio)

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GROUNDHOGS (Bio)

Messagepar alcat01 » 06 Fév 2013, 22:46

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The Groundhogs est un groupe de Blues, Blues Rock Britannique fondé à la fin de 1963, qui a beaucoup tourné dans les années 1960, s'est taillé une réputation enviable dans le début des années 1970 et qui a poursuivi de manière toute sporadique au XXIe siècle.
Leurs albums "Thank Christ For The Bomb", "Split" et "Who Will Save the World? The Mighty Groundhogs" ont tous atteint le Top 10 au Royaume Uni.

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Au début des années 1960, Tony (TS) McPhee travaillait pour les 'Post Office Telephones' et il rejoignit le groupe de John Cruickshank, un collègue de travail, qui était alors appelé 'The Dollarbills'.
The Dollar Bills, fondés en 1962 par les frères Peter et John Cruickshank (né en 1943, à Calcutta, au Bengale occidental, en Inde), à New Cross, se réunissent donc avec Tony McPhee, le guitariste d'un groupe instrumental appelé Shcenuals, plus tard cette même année.

N'aimant pas le nom ou la 'Pop Music' qu'ils jouaient à ce moment-là, McPhee les persuade de commencer à jouer du Blues et du R & B après avoir vu Cyril Davies and the All-Stars jouer au Marquee Club et il suggére 'Groundhogs' comme nom pour le groupe, d'après un titre sur l'album de John Lee Hooker "House of the Blues" intitulé "Groundhog's Blues".

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Tony et le groupe jouent tous les concerts possibles sur le circuit Blues, puis ils servent de backin' group pour John Lee Hooker sur la dernière semaine de sa première tournée Britannique.
John aimait tellement le groupe qu'il leur a toujours demandé de l'accompagner pendant ses tournées Britanniques et il avait préféré voyager avec eux dans leur van.
Dans une interview de l'époque, il les appelait le 'British Blues band numéro un'. John Cruickshank suggéra qu'ils deviennent John Lee's Groundhogs pendant la tournée de John Lee Hooker en 1964 au Royaume Uni.

À la même période, the Groundhogs ont également soutenu Champion Jack Dupree, qui a déclaré plus tard dans une interview avec Melody Maker qu'ils étaient "le meilleur groupe avec lequel il ait jamais joué".
Ils ont, par la suite, accompagné Little Walter, ou encore Jimmy Reed quand ils ont tourné au Royaume Uni.

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En 1965, les Hogs accompagnent Hooker sur un album qui a été initialement appelé 'John Lee Hooker", mais qui a également été réédité sous le nom "Hooker And The Hogs And The London Sessions".

The Groundhogs sortent un premier single "Shake It" / "Rock Me" sur le label Interphon Record en Janvier 1965.
McPhee joue sur l'album de Dupree de 1966 intitulé "From New Orleans to Chicago" aux côtés d'Eric Clapton.

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En 1967, Tony McPhee a enregistré quelques morceaux pour des sessions avec Champion Jack Dupree. Ces chansons sortiront plus tard sous le titre "Dupree 'N' Mc Phee - The 1967 Blues Horizon Session"

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Le premier album "Scratchin' The Surface", sorti en Novembre 1968, est un album de Blues pur avec un line up composé du guitariste chanteur Tony McPhee (né Anthony Charles McPhee, 22 Mars 1944, à Redlands House, près de Humberston, dans le Lincolnshire, en Angleterre), du bassiste Peter Cruickshank (né le 2 Juillet 1945, à Calcutta, au Bengale occidental, en Inde), du batteur Ken Pustelnik (né le 13 Mars 1946 dans une ferme près de Blairgowry, à Angus, en Écosse) et de l'harmoniciste Steve Rye (né le 8 Mars 1946 à Londres, décédé le 14 Juillet 1992, à Londres).

La musique est du Blues pur joué par des Blancs avec la voix unique de Tony McPhee, parfaite pour ce genre de musique!
Si vous recherchez les racines du British Blues, les voilà!

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Le deuxième album "Blues Obituary" a vu le départ de Steve Rye et une approche plus "Progressive" de la musique.
C'est l'album qui révèle The Groundhogs qui passe d'un bon groupe de Blues, surtout dans l'ombre de John Lee Hooker, vers un excellent groupe de Blues Rock. Bien que leur son soit encore bien ancré dans le Blues, le groupe prend les choses au niveau au dessus sur "Blues Obituary".

"Blues Obituary" démontre que le groupe commence à s'étendre au-delà des formes traditionnelles du Blues, comme en témoigne l'épopée de sept minutes "Light Was the Day".
Ce titre est une sorte de jam expérimentale de style Blues-Rock, débordant d'énergie brute qui donne un aperçu des albums suivants.
Des morceaux comme "B.D.D." et "Mistreated" sont des fantastiques classiques Proto-Rock avec un son très frais.
"Natchez Burning" est une reprise assez classique de Howlin 'Wolf et il conserve toute la passion de l'original.

Chaque chanson montre l'excellent travail de McPhee à la guitare est cela est un régal pour les oreilles.
Au-delà de sa pochette mémorable, "Blues Obituary" marque le premier effort des Groundhogs comme un Power Trio, le format dans lequel le groupe allait bâtir son œuvre la plus célèbre et populaire.

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Tony a écrit toutes les chansons du troisième album "Thank Christ for the Bomb",sorti en Mai 1970, qui est entré les Charts après que John Peel ait passé un des morceaux "Soldier" pendant son émission de radio du dimanche après-midi et il s'est vendu à 30.000 exemplaires.
C'est, en quelque sorte, un concept album.

The Groundhogs jouent ses chansons entre Blues et Hard Rock avec beaucoup d'expérimentation entre ces deux styles.
Contrairement à la plupart des disques concept, les morceaux sont pour la plupart assez courts et même deux titres pourraient passer à la radio ("Strange Town" et "Eccentric Man" sont particulièrement bons).
En outre, les chansons les plus expérimentales fonctionnent très bien, bien que le morceau "Thank Christ for the Bomb" semble un peu daté aujourd'hui.
Le jeu de McPhee est de premier ordre avec son meilleur solo tout au long de "Eccentric Man" et Pete Cruickshank et Ken Pustelnik forment une excellente section rythmique.
Le seul (petit) problème semble vraiment être quelques-unes des paroles.
Elles apparaissent comme un peu basiques et maladroites, comme si elles avaient été écrites à 15 ans.
Mais c'est assez souvent le cas quand les auteurs-compositeurs se sont limités avec le format concept.

Malgré cela, l'album, dans son ensemble, est génial et McPhee est le guitariste le plus sous-estimé au monde.
A partir de "Strange Town" en passant par l'atmosphèrique "Soldier" et la guitare acoustique sur "Thank Christ For The Bomb", pas un morceau n'est à jeter.

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Le disque suivant "Split", publié en Mars 1971, est entré directement dans les Charts et il a atteint le numéro 5; il aurait dû être numéro un, cependant la maison de disques n'a pas pu réapprovisionner à temps!
En dépit de ce ridicule contretemps, l'album entre de nouveau dans les Charts et y reste pendant 6 mois (27 semaines exactement); 100.000 exemplaires sont vendus et le disque devient Disque d'Or et le sixième album best-seller de 1971, Tony étant élu cinquième meilleur guitariste la même année.

Probablement l'un des meilleurs disques de the Groundhogs, sinon le meilleur, avec en face 1, un chef-d'œuvre de Metal Blues.
Cette première face de l'édition vinyle met en vedette le morceau "Split" fragmenté en quatre parties.
McPhee n'a jamais essayé de rendre sa musique très belle en aucune façon, c'est ce qui la rend attirante. Les sons métalliques de sa guitare font penser que les cordes sont rouillées. C'est un truc étonnant.
"Split Pt 2" est particulièrement superbe. McPhee a réussi à caser plus d'idées en un seul morceau que la plupart de ses pairs n'en mettent dans un album entier! Tony joue des solos stupéfiants, surtout sur "Part 2" et son style vocal bluesy, glané lors des sessions avec plusieurs des héros du Blues authentique dans les années 60, est idéal pour le thème sombre du cycle de ses chansons.
La deuxième face est plus inégale. Elle s'ouvre sur "Cherry Red", qui doit être considérée comme LA chanson de guitare Rock classique de tous les temps.
L'album se termine avec une version de "Groundhogs" de John Lee Hooker.

"Split" est un chef d'œuvre de beauté déformée et brouillée.

Un single extrait de l'album, "Cherry Red", a été présenté au "Top Of The Pops" de la BBC Television le 22 Avril 1971.

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Le power trio classique de Cruickshank, McPhee et Pustelnik ouvre pour les Rolling Stones sur leur tournée Britannique 1971 à la demande de Mick Jagger et Glyn John, qui enregistrait les Stones, a enregistré l'un des passages des Groundhogs à l'Université de Leeds et Mick Jagger a présenté les bandes à Tony.
Elles ont tout d'abord servi de disque de promotion pour les Etats Unis (rares, car seulement 100 ont été produits) et l'album sera publié beaucoup plus tard en 1998 sous le titre "Live at Leeds".

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"Who Will Save The World? The Mighty Groundhogs" sorti en Mars 1972, entre dans le Top Ten au Royaume-Uni, atteignant le numéro 8 et restant dans les Charts pendant 9 semaines.
Visuellement avec sa célèbre couverture de style comic strip (avec des personnages créé par l'artiste Neil Adams de Marvel Comics, qui a dessiné, entre autres, les X-Men et le personnage du Silver Surfer en BD), cet album a eu un certainement un impact dans son format original avec la pochette ouvrante.
Au niveau des textes, l'album est plus aventureux dans son contenu que les précédents albums, ce qui n'est pas réellement étonnant étant donné le thème environnementaliste de l'album qui est en avance sur son temps et Tony Mc Phee gère tout cela très bien, car il n'a pas oublié les critiques à ce propos pour "Thank Christ for the Bomb".

Musicalement, si on se réfère aux deux précèdents "concept albums" du groupe, on pourrait s'attendre à toujours plus de cette brillante guitare Rock du Power Trio. Eh bien, à la guitare fantastique est maintenant rajouté un mellotron et un harmonium qui donnent une couleur autre à l'ensemble.
Mais malheureusement, cela nous prive de riffs de guitare que nous apportaient l'excitation des deux précédents albums.
Quoi qu'il en soit, la première face est assez impressionnante (les quatre premiers morceaux), avec des grandes chansons, de grandes paroles, un grand guitariste, et un très bon Melotron.
La face deux commence très bien avec "Bog Blues Roll", est une histoire intéressante sur la vie et un rouleau de papier toilette!, et "Death of the sun" groove à merveille, et un refrain acoustique bondissant. "Amazing Grace" aurait pu faire un joli coda pour l'album, mais le dernier titre "Gray Maze" semble vraiment être un pur remplissage.

Cependant, c'est un super album bien que très différent, beaucoup plus complexe, avec beaucoup d'overdubbing, ce qui rend la plupart de ces chansons presque impossible à jouer en live.

Le batteur Ken Pustelnik quitte le groupe après sa sortie et Tony McPhee se lance de plus en plus dans les claviers et l'électronique

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Tony et ses Groundhogs ont publié plus d'une vingtaine de nouveaux albums depuis et ils ont fait leur apparition sur de nombreuses compilations et collaborations. Notamment "'Hogwash".

"Hogwash" est l'un des plus grands albums de Blues Rock méconnus des années 70. C'est en quelque sorte un disque très sous estimé.
Alors que "Thank Christ For The Bomb" et "Split" sont les deux plus populaires albums du groupe, avec beaucoup de travail à la guitare sur chacun d'eux, "Hogwash" est l'album composé de chansons qui vous remuent.
Le style de l'album est pratiquement du Heavy Blues Rocks.

Tous les travaux à la guitare de Tony McPhee sont énormes, comme d'habitude, mais c'est la production et les arrangements musicaux qui font la différence.
McPhee n'a jamais été meilleur que sur l'incroyablement créatif "Earth Shanty", où il utilise l'orchestration complète avec une grande efficacité.
Et "I Love Miss Ogyny" avec cette mystérieuse, et pourtant triste intro à la guitare est poignante.
Avec "3744 James Road", c'est sept minutes du meilleur Blues Rock Progressif jamais entendu.

Le LP original se terminait par "Mr.Hooker, Sir John", qui était consacré à l'idole de McPhee, John Lee Hooker.
Le CD rajoute quatre morceaux en bonus: Tous des morceaux acoustiques très différents de l'album original, mais néanmoins quelques savoureux jeux en pickin' par McPhee.

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L'album suivant, "Solid" a été publié en 1973; ce fut aussi l'année qui a vu une résurgence de la carrière solo de Tony avec "'The Two sides of Tony McPhee" qui présentait une face avec une collection de Blues et des morceaux de solo électrique et une seconde face avec un travail de synthétiseur innovant intitulé "The Hunt", qui exprimait son dégoût et sa haine pour le 'sport sanglant'.

Le synthétiseur est de plus en plus présent et certaines chansons sont mémorables notamment "Light my Light", où les paroles passionnées sont aussi importantes et aussi "Corncob", avec d'autres paroles évocatrices et la chanson de fin,
La variété de l'ensemble est assez cohérante, de l'acoustique au mellotron en passant par les synthés ainsi que les solos électriques ordinaires.
Tony "TS" McPhee aime expérimenter avec différents effets et sons de guitare et l'utilisation du Mellotron et des synthés leur donnent un avantage pour leur musique progressive. Malheureusement les promesses données pendant la première partie de l'album ne suivent plus vraiment sur une grande partie de la seconde moitié au niveau qualité musicale.

Les choses commencent pourtant plutôt bien avec le beau et excellent Rock "Light My Light".
McPhee n'est pas opposé à l'utilisation de nombreux effets pour le son de sa guitare qui rend sa musique très progressive. Il joue un excellent solo de guitare lourdement chargés d'effet.
Bien que the Groundhogs soient principalement les 'bébés' de McPhee, Pete Cruikshank et Clive Brooks respectivement à la basse et la batterie fournissent une ryrhmique simple mais solide et puissante, indispensable pour donner à McPhee la liberté d'aller où il veut à son gré.
"Free From All Alarm" commence comme une composition de Blues pur avec guitare acoustique et chant jusqu'à ce que le groupe entre dans toute sa force pour faire une puissante deuxième partie du morceau.
"Sins Of The Father" est un superbe morceau où McPhee utilise beaucoup le Mellotron aux côtés de sa guitare sur un autre tempo Rock.
"Sad Go Round" est le morceau le moins agréable de la première face, simplement un rock moyen.
Avec "Corn Cob", il n'est pas surprenant de trouver un peu de Country Blues, sans batterie, mais parfois quelques effets de guitare de McPhee.
"Plea Sing, Plea Song", une fois de plus, montre que McPhee ne se contente pas de juste laisser une guitare sonner comme une guitare avec à peine un son naturel, mais il fait le nécessaire pour que le morceau paraisse un peu désordonné.
Dans "Snow Storm" tout comme dans "Sins Of The Father", Tony fait beaucoup udage du Mellotron à côté d'une guitare proprement jouée, et enfin "Joker's Grave"de près de 9 minutes clôture l'album.
"Jokers Grave", ouvrant avec une gamme de sons de synthé au hasard aux côtés de la guitare électrique, est amère mais aussi puissante et solide. McPhee transcende facilement ses inspirations musicales de jeunesse comme compositeur et guitariste.

D'une certaine façon, c'est un peu un album frustrant.
Bien qu'il contienne quelques excellents moments sur une bonne partie de l'album, en partie grâce à l'insistance de McPhee à expérimenter de nouveaux effets, il apparaît comme un peu désordonné. Cependant cela renforce les meilleurs morceaux.

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En 1974, le groupe se sépare, jusqu'en 1975, mais deux nouveaux albums "Crosscut Saw" et "Black Diamond" sont publiés en 1976.
En effet, Tony McPhee réapparait en 1976 avec un nouveau line-up des Groundhogs qui publie ces deux LP cette année-là.
Sur "Crosscut Saw", McPhee est le seul membre restant du groupe original.

Ils sont devenus un quatuor avec un deuxième guitariste, Dave Wellbelove, qui s'avère pourtant un membre loin d'être essentiel.
Ce nouveau groupe est donc composé de Tony (T.S.) McPhee, à la guitare, au chant et au synthesiser, Dave Wellbelove, à la guitare, Martin Kent, à la basse et Mick Cook, à la batterie.
Etant beaucoup plus simpliste, ce line up n'a certainement pas le feu des incarnations précédentes du groupe.

"Crosscut Saw" contient cependant huit bons morceaux qui couvrent "Live A Little Lady" de rythmes Rock bondissants, "Boogie With Us" de riffs torrides et "Mean Mistreater" de Blues à l'ancienne.
C'est un mêlange de quelques excellents longs morceaux de Rock atmosphérique.

"Crosscut Saw" trouve McPhee jouant de façon Heavy, d'une bizarre guitare synthé primitive appelée Sythi Hi-Fly, sur lequel il fait des bruits de guitare qui attire l'attention, surtout plus particulièrement sur le solo fractionné de "Fulfillment".
L'album manque un peu de recherche en composition et celle-ci est remplacée par des longs solos sur des jams.
Tony McPhee a écrit les paroles tout particulièrement après la rupture d'un méchant mariage et une telle expérience fait ressortir le meilleur de son talent. Il utilise également des synthétiseurs sur quelques morceaux, mais sans inspiration, comme sur "Live A Little Lady".

L'album "Crosscut Saw" manque pour la plupart des aspects les plus expérimentaux du groupe qui sont remplacés par une sélection généralement assez commune de simples Rocks et bien que loin d'être mauvais, l'album ne peut, en aucun cas, faire oublier les disques précèdants. Il y a, cependant, un clin d'œil au passé comme dans le long solo de guitare fuzz de McPhee qui termine "Fulfilment".
"Three Way Split" est probablement le morceau le plus proche qui recrée les gloires du passé avec un imprévu et total changement de direction à partir de son tempo moyen sans faire de bêtises de débutant dans un fort solo de guitare accentué vers la fin.
Comme c'est souvent le cas sur les albums des Groundhogs, il y a le clin d'œil au Blues acoustique avec "Mean Mistreater" qui, bien que tout à fait acceptable, n'est pas aussi bon que ce que les Groundhogs avaient fait précèdemment.
Le disque finit par "Eleventh Hour" qui est un autre morceau qui bénéficie d'un solo de guitare étendu et ce n'est pas une mauvaise façon de mettre fin à l'album. "Eleventh Hour" constitue une finale épique.

"Crosscut Saw" n'est, en aucun cas, un mauvais album, mais la comparaison de cet enregistrement avec les meilleurs disques du groupe est, tout simplement, impossible à faire, le matériel n'étant pas à la hauteur de leurs précèdents opus.

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L'album "Black Diamond" est un peu plus à vocation commerciale et une fois de plus très différent de tout ce qui avait été fait avant lui.
Globalement, c'est un pas vers le bas depuis la période classique vraiment McPhee.

Avec les accords initiaux de "Body Talk" sur "Black Diamond", cette collection des airs Pop / Rock de Tony McPhee est une affaire décidément bien différente des Groundhogs des années 1960. On est bien loin du "Blues Obituary" de 1969.
Bien sûr, "Fantasy Partner" est un véritable Blues au goût du jour, mais la section rythmique de longue date Pete Cruickshank / Ken Pustelnik a définitivement été remplacée par Kent Martin et Mick Cook, comme sur le précèdant album, mais Rick Adams, en deuxième guitare remplace Dave Wellbeloveen pour épauler McPhee.
Le dernier morceau de la face une, "Country Blues", est en fait un véritable Rock avec des guitares explosives. Mais, la musique est toujours plongé dans la clandestinité car ces quatre musiciens semblent incapables de trouver un "Tell Mama", à l'instar de leurs contemporains, Savoy Brown.

Mais ils font quand même très fort avec un instrumental élégant appelé "Pastoral Future" qui ressemble beaucoup à Welch's Fleetwood Mac de la première heure. Venant après les sons les plus sombres de "Friendzy", le groupe fait une totale volte-face, car "Black Diamond", le morceau titre est semi acoustique. Des Riffs à gogo imprègnent ce LP, McPhee affichant des tonnes de créativité. La voix rauque de Tony McPhee est encore un peu au-delà de la portée des radios commerciales à l'époque.
Dans "Live Right", il ressemble à Mark Knopfler chantant à propos de Jésus, une chanson solide pour la radio FM, mais cela ne eéussit à retenir l'attention malgré quelques éclairs d'inspiration.

Il ne s'agit pas de dire que la musique de "Black Diamond" n'est pas digne des Groundhogs.
Le trio d'origine avait fait un travail admirable dans l'interprétation du Blues et cette composition de groupe peut être comparée à l'arrivée de Bob Welch quand il avait repris Fleetwood Mac.

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Après une nouvelle rupture en 1976, ils reviennent comme un groupe largement vivant près d'une décennie plus tard avec encore un nouveau line-up.

En 1984 sort le double album live "Hoggin' the Stage".
The Groundhogs ont sans aucun doute été un des meilleurs groupes Anglais des années 70: L'aventure et l'exploration ont amélioré leur son du Blues de leurs débuts, année après année, pour arriver, plus tard, à des disques nettement orientés Prog.
Mais ils n'ont jamais véritablement perdu les racines du Blues,:la preuve avec cet album!

C'est le live des Groundhogs à posséder dans sa discothèque. Il retrace toute la carrière du groupe depuis 1971 avec le "Live at Leeds" produit par Glyn Jones, alors que le groupe de Tony McPhee ouvrait les concerts des Rolling Stones jusqu'à la tournée de 1976 quand les Groundhogs assuraient à quatre avec un deuxième guitariste.

Le premier CD, limite Hendrixien, reprend toutes les chansons de l'album "Live at Leeds" que l'on trouve déjà en vente, mais avec deux morceaux bonus, "Mistreated" et "Still a Fool", enregistrés à Londres et tirés des deux premiers disques, dans une veine franchement Blues.
Le morceau "Music Is The Food of Thought" tiré de "Who Will Save The World? The Mighty Groundhogs" enregistré en 1972 alors que le groupe jouait aux Etats Unis avec Edgar Winter, clôture ce premier disque, dans une veine plus progressive et plus calme.

Le deuxième disque voit les Groundhogs interpréter des titres inhabituellement joués en live.
Le groupe venait d'enregistrer en quatuor, avec Rick Adams à la deuxième guitare, un disque vraiment excellent intitulé "Black Diamond" et il interprète deux titres de ce dernier opus.
On redécouvre "Light My Light" tiré de "Solid" ou "I love you Miss Ogyny" de "Hogwash", morceaux qui virent parfois un peu Funky avec une rythmique élastique totalement surprenante.
Ce live groove vraiment bien, mention spéciale pour le batteur Mick Cook qui joue "à l'envers" sur quelques titres dixit McPhee, et hormis une prise de son calamiteuse (ce live de Stockholm était en plus une captation pour la radio, donc pas d'excuses valables).

Le groupe allait pourtant très vite se séparer à nouveau, ne trouvant plus d'engagements scéniques, les promoteurs ne jurant alors plus que par les groupes punk.
"Hoggin' The Stage" a été réédité ces dernières années en CD sous le titre "Boogie With Us".

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En 1985, Tony McPhee reforme, après une longue absence, ses Groundhogs en trio avec le bassiste chanteur Alan Fish et le batteur Mick Mirton. Alan Fish avait fait partie du groupe Terraplane avec Tony McPhee en 1977.

Ils enregistrent l'album "Razor's Edge" qui sort en Mai de cette année-là.
"Razor's Edge" sonne comme si l'album avait été fait 'live in the studio', quelque part juste au-dessus de la qualité de demo.
Il rappelle un peu ce que Rory Gallagher avait fait pendant la même période avec son album "Jinx", c'est à dire du Blues Rock avec beaucoup de Hard Rock à la sauce années 80.

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McPhee engage un nouveau line up composé du batteur Mick Jones et du bassiste Dave Anderson (ancien membre d'Hawkwind).
Ce trio enregistre un nouvel LP intitulé "Back Against the Wall" qui est publié en Mai 1987.

A sa sortie, l'album aurait dû avoir un succès très mérité. Si vous aimez le Blues et le Rock, vous ne serez pas déçu.
Il est fortement enraciné dans le Blues et le Rock traditionnel, mais il atteint un niveau d'originalité hors du commun.
Les chansons sont de belle facture joué avec style par un maître guitariste de Rock / Blues.

"Waiting in Shadows" semble fait pour être un classique du Rock comme, par exemple, "Jumpin 'Jack Flash".
Le break de guitare sur "Ain't No Slayer" apporte une attention immédiate à la chanson qui, elle aussi, mériterait d'être classique.
Les paroles sont bien au-dessus du sentiment exprimé par la majorité des artistes rock.
McPhee est un homme qui utilise sa musique pour essayer de vraiment toucher les âmes de son public et il réussit au delà de toute espèrance. Les fans du groupe peuvent faire valoir les mérites des œuvres du passé de génie de McPhee tels que "Split", mais "Back Against the Wall" est une introduction facile pour ceux qui ne connaissent pas.
Une fois familiarisé avec cet album, le nouvel auditeur peut se déplacer dans la discographie des Groundhogs avec les versions antérieures et ultérieures de celui-ci.
Le morceau final du CD s'appelle "54146", et c'est une référence au numéro de série de la guitare Gibson SG volée de Tony. Si vous la trouvez un jour, n'hésiter pas à faire une faveur à l'artiste avec le retour de l'instrument perdu qu'il aimait.

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Bien que les Groundhogs n'aient jamais sorti un album live officiel au cours de leur âge d'or dans les années 70, ils ont été par la suite nombreux à être publiés. Passer au crible la myriade d'albums vivre des Groundhogs est quelque chose comme être au milieu d'un champ de mines, car certains de leurs matériels live sont présentés à plusieurs reprises sous différents titres.

Le contrôle de la qualité est également un gros problème, car ce qu'il en ressort, ce sont surtout "BBC Live In Concert" et " Live At Leeds '71" qui sont hautement recommandables, mais "Live At The Club New York Club 1991" montre un groupe qui semble fatigué et simplement désintéressé.

"Hogs On The Road" est cependant fortement recommandé!
Enregistré en Allemagne en 1987 à l'appui de "Back Against The Wall", le groupe est énergique et attaque le matériel des Groundhogs avec beaucoup de panache.
La qualité sonore est excellente sur ce double CD, et les bonnes nouvelles ne venant jamais seules, la liste des titres comprend trois chansons supplémentaires qui ne figurent pas sur l'emballage, à savoir les morceaux "Split part 1", "Split part 2" et "Split part 4".

Excellent live des 'Hogs! Le CD est sorti en Juin 1988 et c'est certainement le meilleur enregistrement live des Groundhogs, et l'un des meilleurs albums live sur CD au niveau qualité du son.

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En Juillet 1989 sort un nouvel album live intitulé "No Surrender Razors Edge Tour 1985".
Comme l'indique le titre du CD, le matériel a été enregistré pendant la tournée de promotion de l'album "Razors Edge" avec Tony McPhee, à la guitare et au chant, Jon Camp, à la basse et Mick Jones, à la batterie.

C'est encore un excellent témoignage du groupe sur scène!

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Il est suivi d'un nouveau disque enregistré en public intitulé "Groundhog Night...Groundhog Live" qui est publié en Juillet 1993.

À certains moments dans les années 1990, McPhee alternera deux line ups distincts des Groundhogs, dont un avec un second guitariste.

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Pendant l'année 1997, The Groundhogs enregistre encore un nouvel album, "Hogs in Wolf's Clothing", qui est un 'tribute to blues legend Howlin' Wolf'.
C'est leur premier album en dix ans et celui-ci comporte quinze morceaux dont "Smokestack Lightnin'", "Baby, How Long" et "Commit A Crime".

Ce nouveau CD, sorti en Janvier 1998,est, en quelque sorte, un retour aux sources...avec le line up original du groupe, c'est à dire Tony McPhee, à la guitare et au chant, bien sûr, Pete Cruickshank, à la basse, Steve Rye, à l'harmonica, et Ken Pustelnik et Clive Brooks, à la batterie.
Un Must!

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En Avril 1999, le groupe sort un mouveau tribute pour un Bluesman intitulé "The Muddy Waters Song Book".
Rien de très original, mais simplement un hommage appuyé à Muddy Waters...

Depuis sont sortis quelques autres albums live qui sont des bons disques, mais sans plus!
On finit par se lasser!

En 2003, Tony McPhee et le manager original du groupe Roy Fisher mettent sur pied pour une courte durée (18 mois) "le line-up original" pour fêter les 40 ans du groupe. The Groundhogs s'est dissous à nouveau en 2004 et Tony s'est alors concentré pendant un court moment sur un duo acoustique avec Joanna Deacon qui faisait une grande tournée en 2004 avec Edgar Winter et Alvin Lee et un album de blues acoustique "Blues at Ten", laissant Cruickshank et Pustelnik continuer, par la suite pour former 'The Groundhogs Rhythm Section' avec des frontmen invités (ces derniers temps, Eddie Martin)

Tony met à nouveau en place un nouveau line up en 2007, avec le bassiste de longue date des Groundhogs Dave Anderson et le batteurMarco Anderson (aucun lien de parenté).
Ce trio tourne en Angleterre en 2008 avec Focus et Martin Turner's Wishbone Ash.
Le line up le plus récent de The Groundhogs date de 2009 et il comprend Tony McPhee, Dave Anderson et le batteur à long terme Mick Jones

Leur dernière recrue pour la section rythmique, Bob Bowles a rejoint en Mars 2010 et le groupe continue sans cesse de tourner!

Discographie

Scratchin' the Surface (Novembre 1968)
The Groundhogs with John Lee Hooker and John Mayall (1968)
Blues Obituary (Septembre 1969)
Thank Christ For The Bomb (Mai 1970)
Split (Mars 1971)
Who Will Save the World? The Mighty Groundhogs (Mars 1972)
Hogwash (Novembre 1972)
Solid (Juin 1974)
Crosscut Saw (Février 1976)
Black Diamond (Octobre 1976)
Hoggin' The Stage (live album) (Avril 1984)
Razor's Edge (Mai 1985)
Back Against the Wall (Mai 1987)
Hogs On The Road (live) (Juin 1988)
No Surrender (Juillet 1989)
Groundhog Night...Groundhog Live (Juillet 1993)
Live at Leeds 71 (Live) (Aout 1998)
Hogs in Wolf's Clothing (Janvier 1998)
The Muddy Waters Song Book (Avril 1999)
UK Tour '76 (1999)
Live At The Astoria (Septembre 2001)
Live at the New York Club, Switzerland 1991 (2007)

sources: wikipedia, Groundhogs & Tony McPhee Official Web Site
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Re: GROUNDHOGS (Bio)

Messagepar alcat01 » 22 Mar 2014, 20:51

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