1) Train Kept A-Rollin’
2) Eat The Rich
3) Love In An Elevator
4) Cryin’
5) Jaded
6) Livin’ On The Edge
7) Last Child
8) Freedom Fighter
9) Same Old Song And Dance
10) Janie’s Got A Gun
11) Toys In The Attic
12) I Don’t Want To Miss A Thing
13) No More No More
14) Come Together
15) Dude (Looks Like A Lady)
16) Walk This Way
17) Home Tonight
18) Dream On
19) Sweet Emotion
20) Mama Kin
AEROSMITH : Rocks Donington 2014
A ma connaissance, Aerosmith assurait ici son 3ème passage au célèbre festival rebaptisé depuis "Download Festival" (on se demande pourquoi d'ailleurs....). En effet, après 1990 où tout le monde se souvient de cette jam mémorable avec Jimmy Page et 1994 dans le cadre du Get A Grip Tour, nos Bostoniens revenaient en terre anglaise pour s'y produire et ce, devant une marée humaine impressionnante. Du moins, je peux le supposer car je n'ai pas encore visionné le DVD. Par ailleurs, je n'ai écouté le triple LP qu'une seule fois.
Il n'y a pas de meilleure entame que ce Train Kept A Rollin' popularisée par les Yardbirds mais sans Jimmy Page cette fois-ci suivi sans temps mort d'un Eat The Rich et d'un Love In An Elevator bien percutants. Ce live que je possède est doté d'un très bon son parfois un peu brut mais qui rend véritablement service à la musique très râpeuse du groupe. Il n'y a pas que la musique qui est râpeuse. Il y a aussi la voix de Steven Tyler qui, sur certains phrasés, éprouve quelques difficultés notables. Perry lui, assure tel un métronome, concentré qu'il est sur son instrument. On reconnaît à peine l'intro de Cryin' où exceptionnellement Tyler ne sollicite pas le public anglais avec son fameux "One, two, three, four !!!!!! Do it !!!!!!!!!!" On poursuit avec le très fade Jaded et le trop entendu Livin' On The Edge, un peu pénibles pour moi puis c'est le retour de Last Child, l'Aerosmith que j'aime comme beaucoup ici. Tyler ne monte plus comme avant. Freedom Fighter vient rappeler que le groupe a sorti en 2012 un album très controversé intitulé Music From Another Dimension. Un titre franchement anecdotique car dans la continuité de Last Child, nos cinq compères auraient pu avoir l'idée lumineuse d'enchaîner avec Lord Of The Thighs. Mais ça, je pense que je ne l'entendrai plus. Je l'ai entendu pour la dernière fois en 1984 sur le bootleg Welcome Back Joe enregistré à Bakersfield.
Same Old Song And Dance revigore quelque peu le public de Donington qui commençait à s'assoupir suivi du fantomatique et non moins envoûtant Janie's Got A Gun extrait de cet excellent opus intitulé Pump. Nous retrouvons un Toys In The Attic quasi épileptique qui, après toutes ces décennies, se veut être toujours aussi efficace. Le groupe qui n'est plus tout jeune marque une pause avec la ballade I Don't Miss A Thing. On passe vite là-dessus pour revenir vers une vieillerie toujours aussi savoureuse à savoir No More No More extrait de Toys In The Attic (1975) et puis il y a ce retour de Come Together des Fab Four interprété dans une version diablement attachante.
La dernière ligne droite montre un groupe qui monte en puissance. Tom Hamilton amaigri après son cancer de la langue et de la gorge en 2006, martyrise sa basse tandis que l'infatigable Joey Kramer nous assène ses coups de boutoir sur Dude Looks Like A Lady qui remporte toujours un franc succès auprès de l'assistance. De même pour Walk This Way, le tube par excellence qui a toujours été fédérateur pour toutes les générations ayant suivi ou qui découvrent encore le groupe aujourd'hui. On passe très vite sur le très dispensable Home Tonight "sorti étonnamment des cartons" de Toys In The Attic dont la seule fonction est de servir d'intro à la légendaire ballade Dream On sur laquelle le sieur Tyler éprouve encore quelques "petites" difficultés à tenir les notes les plus aigües. Presque 40 ans séparent cette version de celle du Live Bootleg. Par conséquent, c'est un peu compréhensible.
Ce qui suit, est DIVIN, oui je vous l'dis avec un Sweet Emotion mené tambour battant par un Tom Hamilton au taquet, épaulé par un groupe qui répond présent. Pour moi, il s'agit du plus grand moment de ce live. La cohésion est parfaite et ce, grâce à ce son de basse qui vous enivre et vous envoûte. Chapeau, Mr. Hamilton.
La fête s'achève sur un Mama Kin' de toute beauté, un morceau qui a toujours su captiver le public de par, ce riff entêtant et percutant.
Voilà tout ceci pour dire et cela, vous l'aurez bien compris, Rocks Donington, n'est pas Live Bootleg qui, ceci dit, à sa sortie, n'avait pas reçu de critiques dithyrambiques et qui, aujourd'hui, demeure une référence dans le catalogue du Smith.
Rocks Donington présente certes un groupe en fin de parcours mais l'on sent encore chez ces cinq-là l'envie de procurer du plaisir à ceux et celles qui viennent les voir en concert. Par conséquent, un live du Smith, ça ne se rate pas. A bon entendeur.