Page 2 sur 2

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 01 Aoû 2014, 13:08
par Piranha
Ne connais que le best of, pas d'album en fait (je suis trop jeune :cool: )

Mon morceau restant "L'aventurier"

:jesors:

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 11:05
par Phil
LES INSUS : Paris, Zénith, 8/6/16

Au fait, mes 17 ans, c'était il y a 3 jours....Si si je vous l'dis...avec ce concert des Insus dans un Zénith blindé comme un oeuf. Pour ceux et celles de ma génération (toujours jeune au demeurant) qui ne s'est pas à un moment donné lors de boums souvent organisées à l'arrache (les jeunes utilisent aujourd'hui ce terme ringue de "soirée"), éclaté sur Argent Trop Cher, Metro, c'est trop, Hygiaphone, Flipper, Au Coeur de la nuit ou bien encore Crache Ton Venin ?

Allez, avouez-le, je suis sûr que vous vous êtes pris au jeu par cette musique ô combien attachante accompagnée de paroles souvent naïves mais bon lorsque nous sommes ados nous sommes par définition un brin naïfs donc on s'en fout un peu des paroles et puis c'étaient aussi les premières nanas qu'on "emballait" sur La Bombe Humaine, naïveté à laquelle nous pourrions nous permettre d'ajouter une once de rebellion et d'idéalisme. Chanter à l'époque les paroles des chansons de Téléphone pouvait s'apparenter à une sorte d'exutoire de notre mal-être et donc de notre révolte à l'égard de l'autorité parentale.

Il y eut à la même époque, Trust mais eux étaient perçus comme étant davantage engagés donc plus virulents aussi. Autre musique, autre démarche que j'appréciais bien évidemment. D'ailleurs, il y avait les pro-Trust et les pro-Téléphone. Moi, j'étais pro-"les deux". :lol!:

The Temperance Movement a la lourde charge d'ouvrir les hostilités. Le groupe anglais s'en sort fort bien délivrant sans complexe un rock bluesy fort bien éxécuté lorgnant de temps à autre vers ce que produisait le Zep. Pour ma part, j'apprécie leur musique et compte me procurer prochainement leur album paru en 2013. Un bon concert emmené par un chanteur virevoltant répondant au nom de Phil Campbell qui n'a rien à voir avec l'ex-guitariste de Motörhead.

Image

Image

Image

Image

Une scène assez basique s'ouvre devant nous avec en surplomb ce qui pourrait ressembler à trois "écouteurs" géants. Mais bon à l'ère du portable, c'est certainement un concept que les plus jeunes auront du mal à visualiser. Après une courte intro, le groupe foule les planches du Zénith qu'il avait quittées 28 ans sur un Crache Ton venin (belle surprise !!!!!) dévastateur enchaîné à un Hygiaphone qui l'est tout autant. J'ai envie de headbanguer comme au bon vieux temps mais bon, comme je suis en tribune, je me raisonne en dodelinant légèrement de la tête. Mais quel pied quand même de réécouter ces vieux titres qui appartiennent à notre histoire personnelle. Bertignac, Aubert, Angelov (le bassiste) et Kolinka sont en totale communion.

Image

Image

Image

Image

Image

Pas commun ensuite d'entendre Dans ton lit du premier opus, titre certainement moins emblématique mais qui a le mérite de ravir le public massé dans un Zénith qui va rapidement se transformer en étuve....Qué calor !!!!!!! Chaud oui comme la version de Fait Divers envoyée sur un tempo hyper rapide. Z'ont rien perdu de leur fougue "légendaire", une fois "combinés leurs efforts. Le public, composé de quinquagénaires (dont je fais partie) et de plus jeunes (qui forcément ont été bercés via leurs parents par la musique du quatuor), connaît bien évidemment les paroles par coeur. Les trois titres qui suivent, sont imparables : Argent Trop Cher, La Bombe Humaine durant laquelle l'ami Aubert fait chanter la foule parisienne (ça fout des frissons, c'te affaire !!!!!!) et Au Coeur de la Nuit (un de mes titres préférés du groupe) délivré dans une version particulièrement râpeuse et puissante avec un Jean-Louis Aubert très en voix accompagné par un Louis Bertignac qui balance les riffs à la pelle. En solo, Aubert, je déteste mais lorsqu'il reprend du Téléphone, il y a toujours chez lui ce brin de voix d'adolescent éternel qui résonne et qui fait palpiter le..............palpitant. Et ça, j'aime...Tout le monde aime !!!!!!

Un Autre Monde est un album que pour ma part je n'avais pas trop apprécié de par la faiblesse de certaines compos que j'avais presque trouvées à la limite du "quelconque". Mais bon à l'époque, le groupe se fritait grave et c'est donc ce 66 heures que la plupart avaient oublié, qui nous est rappelé dans une version pétaradante.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

C'est ensuite un Cendrillon princier qui nous est proposé dans une version à rallonge comparable à celle qui figure sur le premier double live de Bertignac de 2001. Sympa, Cendrillon mais Flipper qui suit, est encore plus alléchant, une version mitonnée aux petits oignons, encore râpeuse à souhait. Une version bien préparée qui nous présente un groupe soucieux de reproduire avec application ce morceau emblématique du premier opus. Par ailleurs, on note que l'ami Angelov s'intègre particulièrement bien au dispositif rigoureux mis en place par Aubert, Bertignac et Kolinka. A la limite, désolé de le dire mais la présence de Corine ne (me) manque pas. On enfonce (quand je dis "enfoncer", j'aurais dû employer le terme de "bétonner") avec une version très alourdie de Métro, c'est trop mettant en scène un Kolinka remonté comme une horloge suisse qui frappe comme un damné, suivi d'un torride J'sais pas quoi faire. Ce sont principalement les deux premiers albums qui sont à l'honneur dans cette première partie de concert.

Quart d'heure acoustique puisque nos quatre compères entament une émouvante version du titre intitulé Le Silence, extrait d'Au Coeur de la nuit suivi de Ce Soir Est Ce Soir de Dure Limite. Entre les morceaux, Aubert et Bertignac s'envoient des vannes se rappelant ainsi quelques souvenirs zémus notamment celui où ils jouaient dans une 4L version fourgonnette. Alors qu'ils travaillaient sur de nouvelles compositions parfois rythmées, la 4L de toute évidence se mettait à bouger laissant libre cours à moults interprétations de la part des badauds qui passaient à proximité.:lol!: Puis c'est au tour du Jour s'est levé déviant à un moment donné sur Like A Rolling Stone de Bob Dylan, qui va clore ce superbe chapître acoustique.

Image

Image



Le riff presque funky d'Un Peu de ton Amour vient remettre du peps au sein du public. Le rythme cadencé et entraînant de ce titre ravit tout naturellement les spectateurs du Zénith. Le groupe enchaîne sans coup férir 3 titres d'Un Autre Monde à savoir Ce Que Je Veux, New York avec toi et le morceau-titre pendant lequel, la fosse s'amuse avec un ballon de baudruche représentant la Terre. De bonnes versions assurément mais ça ne fait pas autant "triper" que ce que l'on a entendu en début de set. C'est donc le moment que choisit le groupe pour retourner en coulisses pendant quelques minutes.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Retour sur scène avec In Paris qui figurait sur la face B du 45 Tours Oublie ça (mais c'est quoi, un 45 Tours ? :lol!: ) puis Ca C'est Vraiment Toi qui, de toute évidence, suscite l'enthousiasme du public, Aubert en profitant pour exhorter le Zénith à répéter comme un seul homme, le célèbre refrain qui, à un moment bien précis, virera sur un Satisfaction des Stones du plus bel effet. Belle ambiance, vraiment !!!!!!

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Tu Vas Me Manquer clôt ce concert dans un déluge de décibels. Etonnant comme choix car on aurait pu penser que Fleur de ma Ville, autre grand classique de Téléphone aurait pu jouer ce rôle mais non, le groupe opte pour ce vieux titre qui, pour ma part, me comble totalement.

Au final, ce fut, un concert dans une atmosphère bon enfant qui a eu le mérite de réunir plusieurs générations de fans et ça c'était vraiment sympa. Putain, nostalgie quand tu nous tiens. Ce qui m'a également plu et surpris aussi, c'est la qualité des versions proposées, particulièrement rugueuses, abrasives et puissantes en même temps mais aussi le choix des morceaux : ils sont quand même allés jusqu'à aller chercher, je ne sais où, 66 Heures, une face B de single. Jolie prise de risque.
Ce que l'on peut espérer maintenant, c'est une sortie DVD, Blu-ray et CD de cette magnifique tournée qui est en passe de devenir THE EVENT (l'évènement) musical dans notre "beau" pays de cette année 2016.


Setlist :

Crache ton venin
Hygiaphone
Dans ton lit
Fait divers
Argent trop cher
La Bombe Humaine
Au cœur de la nuit
66 heures
Cendrillon
Flipper
Métro c'est trop
J'sais pas quoi faire
Le silence
Ce soir est ce soir
Le jour s'est levé
Un peu de ton amour
Ce que je veux
New York avec toi

Encore:
In Paris
Ça (c'est vraiment toi)

Encore 2:
Tu vas me manquer

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 11:23
par nunu
Pour les Temperance Movement ils ont deux albums, un autre est sorti en début d'année. LEs deux sont vraiment tres bons.

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 11:30
par Danzik
C'est bien une face B d'un single "66 Heures" mais c'est avant tout aussi extrait de l'album "Un autre monde" paru en 1984, ce n'est donc pas un titre inconnu ou méconnu.

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 12:28
par Algernon
Ça c'est du compte-rendu ! Sinon... Richard garde un physique de jeune homme (les deux autres s'en tirent bien tout de même).
Un Autre Monde est un album que pour ma part je n'avais pas trop apprécié de par la faiblesse de certaines compos que j'avais presque trouvées à la limite du "quelconque".

Exactement ça. Quand au morceau lui-même, il a tellement été balancé sur les radios (aujourd'hui encore), qu'il me file de l'urticaire. 'Cendrillon' c'est un peu pareil, la dure limite* est atteinte depuis longtemps.

J'ai voté = ' * '

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 12:29
par Jo Bolais
Merci pour les photos et le compte rendu. Ca donne envie ! :respect: :miam:

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 12:37
par Piranha
Je viens de comprendre le pourquoi du nom "les insus" :pacman: :pacman: boop

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 13:46
par zuma
Oui c'était sûrement envoûtant, et comme tu dis, Corine manque à l'appel mais tout le monde s'en fout. C'est bien le drame de Corine Marienneau de ne manquer à personne depuis trente ans. Mais à force d'entendre ici et là comment le "charismatique" Jean-Louis s'est comporté avec elle et lui a enfoncé la tête sous l'eau, j'ai vraiment du mal avec ce mec. Beurk !

Re: Téléphone, meilleur forfait ?

MessagePosté: 12 Juin 2016, 14:08
par gillesmon
66 heures était un de mes titres préférés sur un autre monde, je l'ai même joué en groupe dans les 90's, un bon boogie bien balancé !

Pour le reste, cette réunion est une réussite à tous les niveaux, que Corine en soit ou pas est leur problème, nous n'en savons certainement pas le 1/3 du 1/4, mais à voir le plaisir qu'ils prennent et qu'ils donnent, cela devient effectivement accessoire, on peut le regretter...ou pas !