Vous arrivez à suivre ?

[Witchy Cow]

Aujourd'hui, les nouveautés nous arrivent de partout. Par la filière traditionnelle (les disques qui sortent en magasin), l'autoproduction, la libre circulation, le bouche à oreille, etc. Il devient impossible de réellement suivre tout ce qui sort comme nouveautés. Ça vous fait quoi ?

[beck-bolin]

je suis frustré !
il y a une quantité considérables d'artistes extraordinaire que l'on découvrira trop tard ou jamais du fait de la masse importante de musique dispo par les moyens traditionnels.Avant on "pensait tout savoir" et on savait en fait peu de choses (un disquaire de Bordeaux m'a fait cette remarque: spécialiste du rock des sixties et seventies, il pensait avoir une culture importante au début des années 80 quand il a ouvert sa boutique et en fait il a compris avec le temps qu'il ne connaissait pas grand chose) tandis que maintenant on a une "surconsommation" immédiate d'artistes disponibles qui pose problème.On est noyé complêtement dans la masse importante d'infos que l'on reçoit...

[Manoueel]

Je me suis fait la réflexion dans l'après-midi ! Je n'arrive absolument pas à suivre, ça déboule de partout. Parois je trouve ça dommage par ce que je me dis que je dois passer à côté de chose super. Puis d'un autre côté je me dis qu'il vaut mieux cela plutôt que de passer à côté ma vie sociale, et universitaire. Par ce que pour tout suivre il faudrait être à fond toute la journée.
Il faut faire un tri, en général je sais ce qui va me plaire où non, parois en farfouillant un peu je trouve des trucs sympa, ici je découvre également en perdant pas trop de temps.
Mais bon, au moins, il reste des choses à découvrir.

[Witchy Cow]

Ce que je ressens est en quelque sorte un mélange de vous deux. Frustrée d'abord. Aussi ce sentiment que je peux passer à côté de disques fabuleux. Puis vient finalement une sorte de résignation, je me dis que je ne peux pas passer 24 heures sur 24 à tenter de tout découvrir. Aussi, je ne veux pas, ou plus, ne pas m'attarder sur un disque que j'aime vraiment parce que j'en ai encore un million d'autres à découvrir. Alors j'en viens à rester toujours ouverte à la découverte, mais à accepter de devoir être finalement sélective.

Becky : Surtout depuis Internet, on a en effet le sentiment qu'on pensait connaître beaucoup sur la musique des années 60 et 70. Et, finalement, on se rend compte que ces deux décennies à elles seules regorgent de trésors qu'on risque fort de ne jamais entendre parce qu'une vie ne suffira jamais pour en faire le tour. Et donc, il s'y ajoute ce qui est sorti depuis et sort maintenant...

[tête de lynott]

Pareil, j'arrive pas à suivre. Mais qui arrive?
Rien que pour 2013, j'ai encore une vingtaine d'albums à écouter..
Il faut se rendre à l'évidence qu'on passe à côté de bcp de choses. Je suis sur que dans quelques années je tomberais sur un put** d'album de 2013 qui m'est inconnu aujourd'hui.

[Arbogast]

ben ça fait rien on découvrira plus tard si on a envie j'ai coché "je me contente etc" les journées sont pas extensibles à l'infini what's the point?

[tommy2701]

Ne pas pouvoir suivre est une chose.

Mais l avantage est que tout, ou presque, est disponible de suite via le streaming ou autres moyens, à l écoute.
Partant de là aucune frustration en ce qui me concerne : si ça me plait vraiment en streaming ou autres, j achète.

Et comme je suis conscient que la musique est une sorte de truc infini dont je n aurais pas assez de ma vie pour faire le tour il y a longtemps que je me suis fait une raison...Surtout que les 2/3 du temps je réécoute mes artistes favoris, le tiers restant étant ouvert à la surprise.

[Muswell]

doté de seulement deux oreilles et un neurone, il y a longtemps que je me suis résigné à faire des choix et à écouter à fond ce que je connais déjà plus ou moins (styles, artistes) plutôt que de courir sans cesse après les découvertes, ce qui ne m'empêche pas de diversifier les plaisirs à l'occasion

[Cesco]

Marrant ce sujet.
Pour moi, ce genre de questionnements est tout récent.
Avant, j'avais pas le net de manière fixe, je téléchargeais peu, par contre, ma quantité de CDs me permettait de passer l'hiver au chaud.
Et puis, après avoir téléchargé en masse des albums, que je n'ai pour la plupart jamais écoutés, j'ai fait une overdose de nouveautés ces derniers mois.
Aujourd'hui, je ne télécharge plus que très peu. Je crois que c'est mieux comme ça. Pour découvrir, il y a les streamings (avec Bandcamp, on peut pas se plaindre...), et si j'aime vraiment j'achète.
Entre les films, la musique et les bouquins, j'ai pas assez de temps pour découvrir tout ce que j'aimerai. Tant mieux, si j'avais ce temps, je passerai sans doute à côté de ma vie.

[Philou]

J'arrive beaucoup moins à suivre que les années précédentes, moins de temps tout ça quoi...
Et peut-être aussi moins l'envie de me jeter sur tout ce qui sort, j'ai plutôt passer l'année à m'écouter des oldies.

[Algernon]

Plutôt pareil que Philou. Faut dire qu'il y a plein de trucs... éphémères je dirais. Et puis, je n'essaye vraiment pas de suivre. Vraiment pas. "I'm a little dinosaur".

[dada52]

Comme Philou et Algernon, je ne suis pas du tout et je ne cherche pas du tout à le faire....
Il n'y a pas de raison particulière, si ce n'est que je trouve que ce qui se fait aujourd'hui me parait moins digne d’intérêt que les vieux groupes et disques que je chéris depuis de nombreuses années. Mais j'ai sûrement tort...

[Cooltrane]

Ce que je ressens est en quelque sorte un mélange de vous deux. Frustrée d'abord. Aussi ce sentiment que je peux passer à côté de disques fabuleux. Puis vient finalement une sorte de résignation, je me dis que je ne peux pas passer 24 heures sur 24 à tenter de tout découvrir. Aussi, je ne veux pas, ou plus, ne pas m'attarder sur un disque que j'aime vraiment parce que j'en ai encore un million d'autres à découvrir. Alors j'en viens à rester toujours ouverte à la découverte, mais à accepter de devoir être finalement sélective.

Becky : Surtout depuis Internet, on a en effet le sentiment qu'on pensait connaître beaucoup sur la musique des années 60 et 70. Et, finalement, on se rend compte que ces deux décennies à elles seules regorgent de trésors qu'on risque fort de ne jamais entendre parce qu'une vie ne suffira jamais pour en faire le tour. Et donc, il s'y ajoute ce qui est sorti depuis et sort maintenant...

Pour être franc, je n'essaie même plus de tout suivre depuis presque 20 ans... déjà que dans les 80's, j'ai etteins la radio pour découvrir le jazz et JR/F (enfn dans le sens inverse) des décénies précédentes....
Car ce n'est pas juste dans le domaine de la musique que l'offre est bien trop grande... Que ce soit film, litérature ou BD ou encore théatre et peinture, on ne sait plus ou donner de la tête...

Du coup, le me limite à certains courants musicaux (le RIO, par ex) ou encore certaines périodes/décénies (59 à 79, en gros), surtout dans ceux dit "progressifs", et même là, l'offre est trop abondante... mais bon, ces choix sont basés sur un filtre à moi, où je sais qu'explorer en profondeur les 80's ou 90's ou encore les tortueux mouvements métallos ou "rock alternatif" ne m'apporteront pas grand chose, que ce soit en chiffre absolu ou au pro-rata de mes explorations... Du coup, pourquoi gaspiller du temps à chercher la petite soeur de Blur ou le cousin Yo la Tengo? Pour dire à mon voisin que je connais? Désolmé, mais rien à b.... Oui, il y a sans doute une perle rare ou une pépite au fond de la mine creusée... mais je préfèrre prospecter dans une rivière plus abondemment aurifère...

En musique actuelle, j'ai eu une période où je trouvais que le Wyrd Folk (ou psych/acid/neo-folk) allait être un courant majeur, comme je l'avais cru pour le post-rock et avant la trip-hop... mais faut reconnaître que cette avenue musicale arrive dans un cul-de-sac. Donc ajd, quand je passe hebdomadairement à la médiathèque, je regarde les nouveautés récemment achetées et j'écoute direct sur place (aux endroits prévus) pour voir si je vais empriunter.... Evidemment les trucs connus ou familiers ont souve,nt un avantage (le dernier Roy Harper, par ex), mais c'est sans doute parce que pour les trucs nouveaux, je n'accroche pas rapidement....

Alors, evidemment que je vais loouper des trucs (déjà que j'ai pas encore tout exploré dans les 60 & 70's, donc j'ai [u]loupé[/u]), mais pour finir, je m'en fout un peu: je veux dire qu'il est hors de question de perdre du sommeil à l'idée de passer à coté de trucs dont je ne soupçonne même pas l'existance...

[Cooltrane]

Comme Philou et Algernon, je ne suis pas du tout et je ne cherche pas du tout à le faire....
Il n'y a pas de raison particulière, si ce n'est que je trouve que ce qui se fait aujourd'hui me parait moins digne d’intérêt que les vieux groupes et disques que je chéris depuis de nombreuses années. Mais j'ai sûrement tort...

Ouais, c'est clair que je ne peux pas vraiment m'empêcher de penser un peu de même.... trop souvent l'impression que tout a été fait er refait,et que l'on courre les sentiers battus... Mais c'est pas avec cette mentalité qu'on va trouver une vallée encore inconnue, avec tout le terrain encore affiché....

Mais bon, tout comme je n'ai pas la prétention d'être exhaustif dans mon "savoir musical" (magré que des collègues me considèrent comme un encyclopédie ambulante sur certains genres), je n'ai pas (plus?) celle d'être un défricheur/précurseur ou grand explorateur non plus

[harvest]

Je ne suis rien, ni la mode, ni les infos, ni les sorties ! Tout cela est vain et la vie est beaucoup trop précieuse pour y perdre son temps !

Aussi je fais des choix et consacre beaucoup de temps à découvrir un ou deux albums par mois. En ce moment Midlake et Lee Ranaldo - tournent en boucles. Je me nourris de leur musique et n'éprouve plus du tout le besoin de errer d'un truc à un autre sous prétexte que je pourrais passer à côté ! Vain et inutile...