par Cooltrane » 11 Avr 2019, 17:54
Toujours en vrac:
Synonymes: Un ex-soldat israélien se réfugie en France attiré par la beauté de la langue et des nombreux mots pour désigner certaines choses et le sauver de la folie, ce qui il faut bien le reconnaître est déjà foutu dès la première scène du film. Arrivé en train, il se rend dans un appartement vide et se fait voler (sans raison apparente) …(Mal) Heureusement qu'un couple bourgeois (plus ou moins oisif, il ne travaille quasi pas, elle est musicienne) au-dessus vient à son aide et le dorlote sans recevoir grand-chose en retour. Celui)ci vivra de job minables, mais comme s'il le voulait précisément, plus que par la force des choses. Fuyant son pays, il travaille à des basses besognes pour les intérêts de son ex-pays. Allez comprendre.
Au risque de me faire injustement taxer d'antisémitisme, il est fort peu question de religion (à part dans une scène d'intégration citoyenne presque hallucinante), mais plutôt d'extrême sionisme: tous les juifs dans l'histoire le sont indubitablement y compris le héros fuyard et il n'y en a pas un pour sauver l'autre. Par ailleurs, même si l'on en parle (le film est très mal nommé), n'attendez pas un film qui ferait appel à du Votairien de la part du héros, car on est plutôt dans du pidgin français. Manifestement, le réalisateur est amoureux de ce sinistre personnage, au point de ne pas remarquer à quel point il est malsain et qu'il s'est probablement entiché du non moins sinistre acteur (qui aurait dû s'appeler Merdier plutôt que Mercier sur ce coup-là), au point de le foutre à poil pour un oui ou un peut-être (surtout la scène du doigt dans le fondement), sans pour autant en faire un film porno pour LBGTAZ non plus… Bref, du gros foutage de gueule.
Le pire dans cette histoire, c'est que le réalisateur a tellement de mépris pour le spectateur qu'il refuse de donner des clés pour une meilleure compréhension, sauf à faire une pauvre caricature d'un Goddard de la Nouvelle Vague (style…. Le Mépris, justement). En effet le film est sans queue (sauf celle que l'acteur principal nous balance sans raison dans la gueule à longueur de film), ni tête (car le héros ressemble à coq de basse-cour sans une). On en peut que comprendre que ce film est en grande partie autobiographique, Nadav Lapid ayant été militaire et ayant étudié à Paris, du coup, il en ressort un narcissisme glauque, malsain, méchant obscène, ignorant, hideux, sordide, grossier, abominable, fétide, lamentable, répugnant, bas d'esprit et détestable – c'est lui qui le dit sur son affiche (sisisisisi allez vérifier). Breeeeeffffff, de quoi apporter de l'eau au moulin des copains de Marine et les Djidjihaddistes… Heureusement pour les Sionistes, aucune de ces deux catégories d'exécrables individus ne sont en mesure culturelle d'aller voir une telle daube. Perso, Lapid en a oublié un de synonyme, et pourtant le plus adapté à son film: ABJECT. 3/10
High Life: de la Sci-Fi française, qui pour finir n'est qu'un prétexte pour à Claire Denis de nous développer un univers carcéral mixte à la sauce "Oh, dis, c'est de l'espace". Après une scène interminable (même si touchante) entre un bébé-fille et son père, on en revient au début pour nous expliquer comment ils sont les deux derniers survivants d'un vaisseau spatial devenu malsain rempli de volontaires condamnés à mort (zéro espoir de retour, c'est dans le contrat) en route vers l'horizon cosmique avec pour seule cheffe un médecin (Binoche) obsédée par la jouissance féminine et passant des heures à s'empaler sur un "fuck-box" (désolé, pas d'autre nom me vient à l'esprit.. Et oui, Juju ne vaut pas grand-chose de plus que la chiourme qu'elle est censée garder. Le coté univers clos est parfois rappelé (le potager).
Claire Denis laisse exploser son côté glauque (habituellement mieux contenu), et filme ses personnages livrés à eux-mêmes (violences de toutes sortes y compris les plus ignobles) sans pour autant totalement oublier le cosmos, notamment dans une scène de trou noir à la 2001, ce qui plutôt d'actualité lors de la première de l'un d'entre eux. C'est assez pauvre, mais c'est toujours moins débile qu' Alien 24 et Star Wars 17. Intéressant, sans plus, mais faut croire que la gravité terrestre fut plus forte que celle d'un trou noir, du coup je suis resté planté à Cap Canaveral, Kourou ou à Baïkonour. 6/10
Ma collection de disque a décuplé en passant des musiciens drogués aux musiciens fou-toqués