Pas mal de trucs ces derniers temps. Du « vieux » comme du plus récent.
Nexus,
Crux et
Apex -
Ramez Naam.
Le troisième doit paraître ce mois-ci en poche.
La présentation du premier :
« L'an 2040. Nexus est une nouvelle nano-molécule capable de relier les cerveaux entre eux. Alors que certains veulent l'exploiter, d'autres cherchent à l'anéantir. Kade, un jeune étudiant biologiste, voit dans cette drogue de nouvelles possibilités de communication et un immense progrès pour la société. À l'aide d'une poignée d'amis, il parvient à l'améliorer afin qu'il ne soit plus nécessaire de la consommer régulièrement pour en ressentir les effets. Mais les agences gouvernementales sont à leurs trousses… Sam, une espionne travaillant pour le compte de l'ERD (Emerging Risks Directory), les contraint à coopérer : Kade doit servir d'appât en intégrant l'équipe de Su-Yong Shu, une célèbre et géniale scientifique chinoise soupçonnée par l'ERD de travailler sur une technique lui permettant d'asservir les gens contre leur volonté. Dans un monde où se mêlent scientifiques chinois, moines bouddhistes et agents de la CIA, le jeune homme ne tardera pas à s'apercevoir que les enjeux sont bien plus importants qu'un simple trafic de stupéfiants… »J'ai eu du mal, mais je vais lire le dernier tout de même.
Le sujet est captivant et l'auteur, à la fin de chaque tome, explique l'origine de ses histoires,
toutes issues des progrès scientifiques récents et qui « justifient » ce qui pourrait paraître
comme délirant. Certes, il pousse un peu. Et, c'est ce qui m'a fait traînasser, ses romans sont visiblement
destinés à taper dans l'œil des scénaristes d'Hollywood. Certaines scènes pourraient être directement prises
dans le texte, au mot près. Je suis resté sur ma faim deux fois (un peu moins sur le second) mais je reste curieux
de connaître la « conclusion ». (Si ça finit bien, je serai déçu.)
Certaines scènes décrivant l'efficacité des logiciels utilisés sont excellentes.
J'ai un faible pour celle où l'application répondant au doux nom de
Peter Northse met à bugger en pleine boîte de nuit (c'est au début du premier tome).
Le Livre d'or de la SF -
James TiptreeLa présentation :
« La signature de James Tiptree, jr. apparaît en 1968. Quelques années plus tard, alors qu'il était devenu célèbre, on apprit que Tiptree était le pseudonyme d'Alice Sheldon, née en 1915. Un auteur moderne ? Certes ses récits sont d'une grande hardiesse sexuelle. Mais il y a beaucoup plus. Un petit bonhomme qui fait un petit boulot bien gris — mais qui un jour rejette tout et s'embarque pour les étoiles. Un enfant rêveur et solitaire qui vit au-delà de toute limite. Une rencontre avec l'extraterrestre, l'alien, si différent qu'on ne peut ni communiquer avec lui ni même jouir de lui. Une nostalgie du home perdu et une aspiration au retour d'exil impossible à satisfaire. Les rêves se réalisent, mais à quel prix ! Tiptree entre en contact avec cette voix au fond de nous qui se fait entendre au milieu de la nuit, chantant tour à tour le cauchemar, la quête d'un ailleurs immatériel et le repos de l'âme. »Du rire et de l'horreur.
Une autrice captivante, pouvant passer du registre hilarant à celui de la plus profonde noirceur.
Une femme dont la vie semble avoir été peu simple. Étonnante en tout cas.
(La longue préface la présente.)
Bon, c'est loin d'être une nouveauté (mon exemplaire date de 1986) et je ne crois pas que ce soit disponible facilement (de manière légale tout du moins).
Si vous tombez sur ce truc, il peut vous réjouir comme vous mettre mal à l'aise. Incontournable.
(Comme le sont tous les volumes de cette collection, d'ailleurs.)
Le Chien de ma chienne -
Arthur BradfordLa présentation :
« Désopilant : voilà le terme qui convient à ces récits à la fois légers et aberrants, traversés par une thématique animalière des plus déroutantes. Qu'on en juge un peu par cet inventaire : un chien à trois pattes qui s'occupe de chiots mutants, une limace de plusieurs kilos qui menace la stabilité d'un couple, un minuscule homme-chien qui chante des vieux standards américains avant de faire des enfants à une fausse vierge vivant dans un poumon d'acier, et un homme mordu par un molosse découvrant d'étranges pilosités envahir son corps... Dans le monde interlope d'Arthur Bradford, les situations s'emballent et l'absurde, une fois passé à la moulinette d'une naïveté émouvante, devient réalité.
Dans la grande tradition de Mark Twain, Arthur Bradford crée un monde intrigant où freaks et marginaux, hommes et bêtes, conspirent à redonner un sens nouveau à la compassion. A la fois contes enchantés et fables décalées, ces récits arrachent au lecteur un rire résolument jubilatoire. »Pas SF.
Comme je viens de découvrir cette collection de littérature étrangère (non étiquetée SF, donc)
où l'on peut tout de même trouver Ballard et Borges, entre autres, j'ai attaqué par celui-ci.
Non, à mon sens, ce n'est pas désopilant.
Pour ceux qui ont l'habitude des lectures relevant de l'imaginaire, en tout cas.
Mais c'est suffisamment décalé et ça offre assez de surprises pour que la lecture soit agréable.