Quel est votre métier?

[titis]

L'important c'est de participer non ?

[Algernon]

J'illustre mon propos lapidaire, qui sous-entendait les intellos... comment dire ?

[Seric31]

Pour ma part depuis une vingtaine d'années ingénieur chez le gestionnaire du réseau électrique (la haute tension supérieure à 63000 Volts pas la distribution aux particuliers) après un passage dans l'aéronautique et le spatial...
Actuellement je suis "inspecteur des travaux finis" (c'était une expression péjorative qu'utilisait mon père pour se moquer d'un branleur qui ramenait sa fraise sans rien faire ). En fait je travaille sur la qualification et le suivi des entreprises de travaux dans le cadre des nos gros chantiers (avec en ce moment beaucoup d'enfouissement de lignes)

[whereisbrian]

Les zintellos, les zintellos, vont par bande, vu le pluriel. Tout dépend de ce que l'on met dans ce mot.
Celui qui travaille avec sa tête ? Alors un menuisier en est.

Ainsi BHL en serait un ? Il n'arrive même pas à l'orteil de Derrida ou Deleuze.

Purée, je mets BHL dans une case (de l'Oncle Tom ?).
Ne pas se définir, et ne pas définir est la porte vers une vie plus tranquille.
Car (se) définir est enfermer et s'enfermer.

[Roulie]

Définir, et se définir, c'est juger.
Juger, et enfermer.
Mais quelle est notre légitimité à juger ?
Ne serions-nous pas tous un peu l'autocrate de notre microcosme ?

[Algernon]

Complètement.

[whereisbrian]

Un autocrate décide de tout, et nous sommes au centre (ou à la périphérie) d'interactions permanentes
que nous ne maîtrisons pas forcément.

[Roulie]

Mais si nous sommes tous autocrates, on se confronte de fait à nos semblables.
Mes contraintes sont tes désirs. Mes désirs sont tes contraintes.
Au fond, est-ce que ça ne serait pas ça la liberté ? Qu'on soit tous autocrate dans le respect des désirs des autres.
Donc, qu'on se fasse tous juge à la fois au détriment et dans le respect des désirs des autres.

Et de fait, (se) définir, donc (se) juger, ça serait tout à la fois l'enfermement, et la liberté.

[whereisbrian]

Je suis d'accord.
Nous possédons déjà et d'emblée la liberté, immense.
On la réclame et on la recherche partout alors qu'elle est toujours là.
C'est à partir du moment où on pense le contraire qu'elle disparait (en apparence).
On ne donne pas à l'école les outils pour s'en rendre compte.

[Roulie]

On ne donne pas à l'école les outils pour s'en rendre compte.

D'un autre côté, la philosophie de comptoir je ne sais pas si c'est un formidable outil non plus.

[whereisbrian]

Selon toi, il y aurait de la haute et de la basse philosophie ?

Ecrire, lire, compter, OK, mais bien se comporter avec soi (et donc avec les autres),
apprendre à se pardonner, rester dans le présent sans se barrer, découvrir comment le cerveau fonctionne,
ne pas se laisser emporter par le flot des pensées, voir comment fonctionne la colère,
revenir à la vraie nature de l'esprit, sans que cela soit une obligation.

[Roulie]

Selon toi, il y aurait de la haute et de la basse philosophie ?

Je sais pas, pour l'instant y'a que toi qui le dit.
Mais enfin, pour comprendre le monde, je pense qu'il va falloir aller un peu loin que "quand tu juges c'est toi que tu juges" ou "définir c'est s'enfermer".

[whereisbrian]

Le monde, on le voit (et on le comprend) à travers soi, d'abord.
Donc se comprendre aide à comprendre le "monde".
Lorsque l'on disparait physiquement le "monde" n'existe plus.

[Roulie]

Le monde, on le voit (et on le comprend) à travers soi, d'abord.

Vrai.

Lorsque l'on disparait physiquement le "monde" n'existe plus.

Là j'suis moins convaincu.

[Algernon]