RRRouliane a écrit:Ce qui me chatouille dans ce que laisse entrevoir la bande-annonce, c'est que l'on se figure que le mec puisse faire un malheur avec ces chansons, en les proposant en 2019 dans un monde qui n'aurait jamais vécu le "phénomène" et dont une part de la culture serait déconnectée de ses acquis (pour le meilleur et pour le pire, du reste, parce que le nombre de daubes que l'on a tenté de nous faire avaler au nom du souvenir des Beatles, hein). Pour dire les choses clairement, je ne suis pas persuadé que "Hey Jude" aurait aujourd'hui le même succès que celui rencontré en 1968, proposé par un artiste anonyme, et ce en-dehors des spécificités propres aux Beatles à l'époque, des types avec lesquels et en même temps que lesquels le public aurait grandi et auxquels il se serait attaché, et ce jusqu'à pardonner des errances et une démarche versant de plus en plus dans l'autocomplaisance (indépendamment de sa qualité musicale, le Double Blanc c'est aussi cela, x dizaines de prises pour "Ob-La-Di Ob-La-Da", des compos pas toujours très inspirées, la prise de pouvoir de l'ego sur la cohésion de groupe avec chacun qui enregistre SON morceau dans SON coin à Abbey Road).
Il y a une différence entre film de fiction et film documentaire. Le Dictateur de Chaplin est une fiction, elle ne remplace pas ce qui exista pour de vrai. Les parallèles peuvent pourtant ouvrir certaines portes (de la perception).