Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Et que God save the Queen...

Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 04 Oct 2016, 04:04

Danzik Ps : même Kick en solo, c'est très intéressant aussi !

Merci pour tes (toujours) excellents liens P.P. ! :cool:

J'ai écouté Stalingrad avec "Que va penser Patrick Eudeline", c'est exactement le style de punk rock que j'aime ! Super titre. :chapeau:


C'est vrai que Kick en solo c'est aussi généralissime que Gilles Tandy un autre de mes héros Punk locaux :)
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar nunu » 04 Oct 2016, 09:25

Moi et le punk a part les Ramone,s RIchard Hell, Television et les Modern Lovers (mais peut on appliqué le terme de punk au Modern Lovers) c'est pa strop mon truc mais ya d'autre trucs que j'aime bien dans des styles un peu à la marge

Les deux premiers Ultravox !
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Dans un style plus hardcore :
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Et en post punk
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Bono se pointe vers moi et me dit « Ça va fiston ? » Je ne suis pas ton fiston, connard. Ce mec là a fait un ou deux bons disques, mais de là à m'appeler fiston... (Liam Gallagher, 1995)
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Thorens » 06 Oct 2016, 19:26

Punker paname a écrit:
Maxime Sinon, par rapport au topic, je suis plutôt Ramones, Suicide, Sex Pistols, Television, Gang of Four, Cramps (y'a le droit ?), Joy Division. Que du classique, quoi, car j'ai jamais trop approfondi le sujet ; c'est certainement pas assez pop pour moi...


Les Cramps étaient et sont du moins pour les membres du groupe encore en vie, des personnes authentiques et sincères question Rock'n'Roll, j'aime toutes leurs périodes musicale sans exceptions :)

Et comment qu' y a le droit ! :)
Je suis d'accord avec toi Punker. Et même si on leur a un peu reproché de sortir toujours le même album, ça démontre juste qu' il étaient près dès le départ et savaient ce qu' il voulaient, ça et rien d' autre !
Je suis pas un fan pur et dur mais j' ai une grande admiration pour eux, pour leur inflexibilité et leur constance.
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 08 Oct 2016, 03:30

nunu a écrit:Moi et le punk a part les Ramone,s RIchard Hell, Television et les Modern Lovers (mais peut on appliqué le terme de punk au Modern Lovers) c'est pa strop mon truc mais ya d'autre trucs que j'aime bien dans des styles un peu à la marge

Les deux premiers Ultravox !
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Dans un style plus hardcore :
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Et en post punk
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Les deux premiers Ultravox sont des classiques même s'ils sont devenus plus mainstreams et commerciaux après leur Lp de 1980 Vienna qui contient de super morceaux bien synth pop, je ne connait pas les Lp's suivants à tort peut être.

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Le Lp' Black Flag et celui des Minutemen que j'ai la chance de voir en concert ensemble en Hollande en 1982 au Paradisio des classiques aussi , comme le premier Lp des Gang Of Four du reste :)

Un Lp' qui m'a bien marqué celui de The Doll Listen to the silence sorti en 1979 sur Beggars Banquet avec la géniale guitariste chanteuse Marion Valentine entre new wawe et power pop :) je n'ai malhereusement pas pu trouver son second Lp' et les 45 Tours :-((

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J'avais découvert The Doll avec la légendaire compilation Streets elle aussi sortie sur Beggars Banquets et qui ne contient que des classiques Punk & power pop 1977 :cool: et tenez vous bien avec un morceau de nos Dogs de Rouen dessus, la classe non ???? pour résumer la encore un compile Punk 1977 qui m'a sacrément marqué :cool:

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Toujours sur Beggars Banquet records le Lp' de Duffo sorti en 1979

Duffo alias James Duff était un Australien exilé un temps à Londres qui jouait et composait une musique entre glam et new wawe avec de grosses influences Bowie et Scott Walker, très original et assez inclassable comme artiste :cool: il a fait plusieurs autres Lp' après celui-ci mais plus dans une lignée Synth pop, il continue toujours d'enregistrer des disques, son dernier datant de 2014, en tous cas je vous invite a jeter une oreille sur ses disques parce que c'est hélas un grand chanteur méconnu et sous estimé à tort.

http://www.jeffduff.com/JeffDuff.com/Duffo_home.html

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Un de ces morceaux le plus récent tiré de son Lp de 2014 Walking on Eggshells



Et avec son premier groupe prog Funk Kush en 1974 ,il était déjà bien barré notre Duffo

Jeff Duff & Kush Easy Street - 1974

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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 10 Oct 2016, 19:43

Autre groupe et disque qui m'a particulièrement marqué le premier Lp' des Suicide Commandos Make a records sorti en 1978 sur Blank records un des premiers groupe Punk de Minneapolis.

Power trio fondévers la fin 1974 avec sa formation définitive en 76, le groupe était composé de Chris Osgood Guitar, Dave Ahl Drums, Steve Almaas Bass.

Ils se séparèrent hélas très vite après un Lp live The Commandos Commit Suicide Dance Concert sorti en 1979 sur le légendaire label local Twin Tone Records en nous laissant derrière eux que ces deux Lp et 3 Ep' s, ainsi que trois morceaux Weekend Warrior/ You're Not The First One/ Complicated Fun sur la légendaire première compilation Punk et New Wawe de Minneapolis Various ‎– Big Hits Of Mid-America, Volume Three elle aussi sorti sur Twin Tone Records qui est un très bon aperçu de la diversité et de la richesse musicale de la scène de cette ville a la fin des 70's et les débuts des 80's :cool:

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http://twintone.com/commandos/

Leurs deux Lp du groupe Make a records et The Commandos Commit Suicide Dance Concert ont été plusieurs fois réédités,si vous êtes fans du premier Lp' des Replacements autre groupe phare de la scène de Minneapolis et un peu les fils spirituels des Suicide Commandos ,essayez de jetez une oreille sur leurs disques :)

Image Image

The Suicide Commandos Mosquito Crucifixion 1977



La prochaine fois je vous ferait une série avec des groupes qui n'ont fait que des 45 Tours, mais des 45 Tours qui ont bien marqué le Punk Rock période 1977 1983.
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 24 Oct 2016, 12:43

Dans la série les groupes Punks 1977 - 1983 qui n'ont fait que quelques 45 tours voire qu'un seul, un de ceux qui m'ont bien marqué :)

Le Ep de Cane 3X3 sorti en 1978 sur Lightning Records un label indépendant très éclectique, puisqu’ils ont sorti des trucs Glam, Reggae, Ska, Punk néo rockabilly, rock'n'roll :cool:

Fondé en 1976 par Kip Guitar & Vocals Pixie - Bass Steve - Drums ils n'ont hélas laissé derrière eux que ce Ep' avec les titres Suburban Guerrilla / Dice/ DK Dance , et le titre College Girls' sur la compilation Punk Streets sortie par Beggars Banquet en 1977, par la suite on retrouvera Kip aka Malcolm Herring dans le groupe mods Power Pop The Chords et un temps dans les Vibrators.

Image Image



http://www.7tt77.co.uk/LIGHTNING.html

http://www.punk77.co.uk/groups/cane.htm

Ce fabuleux Ep a depuis été réédite par le label espagnol Paramecium Records qui a de sacrés chef d’œuvres du Punk et de la Power pop dans son catalogue comme par exemple les Johnny & The Self Abusers qui deviendront ensuite.... Simple Minds

http://www.parameciumrecords.com/index.php
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Piranha » 17 Nov 2016, 01:37

Tiens à Austin, on avait une soirée où le DJ était DJ Débris.

:respect:
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 25 Nov 2016, 02:13

Piranha a écrit:Tiens à Austin, on avait une soirée où le DJ était DJ Débris.

:respect:


Tu a pu trouver quelque trucs Punk locaux période 1977 - 1983 sur Austin???? :)
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar 33rpm » 25 Nov 2016, 10:18

Peut-être une Mini Cooper ?

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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Pablitta » 25 Nov 2016, 14:52

Punker paname a écrit:Toujours sur Beggars Banquet records le Lp' de Duffo sorti en 1979

Duffo alias James Duff était un Australien exilé un temps à Londres qui jouait et composait une musique entre glam et new wawe avec de grosses influences Bowie et Scott Walker, très original et assez inclassable comme artiste :cool: il a fait plusieurs autres Lp' après celui-ci mais plus dans une lignée Synth pop, il continue toujours d'enregistrer des disques, son dernier datant de 2014, en tous cas je vous invite a jeter une oreille sur ses disques parce que c'est hélas un grand chanteur méconnu et sous estimé à tort.

http://www.jeffduff.com/JeffDuff.com/Duffo_home.html

Image


Un de ces morceaux le plus récent tiré de son Lp de 2014 Walking on Eggshells



Et avec son premier groupe prog Funk Kush en 1974 ,il était déjà bien barré notre Duffo

Jeff Duff & Kush Easy Street - 1974



Ah mais c'est très bien ça ! Connaissais pas. Merci pour le partage, PP.
Incroyable comme le talent et la maîtrise peuvent se cacher derrière un look débilo-glam (petit pléonasme plaisant).
(on note que pépère, il s'est offert de nouvelles dents avec ses maigres royautés ...)
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar The Lad » 25 Nov 2016, 19:36

Piranha a écrit:Tiens à Austin, on avait une soirée où le DJ était DJ Débris.

:respect:



Il habite là bas depuis une vingtaine d'années, non ?

Tiens, je sais pas si vous avez suivi, mais le chanteur de Camera Silens a refait surface... Histoire de dingue :
Récit
Fin de cavale d’un punk qui voulait «vivre à fond»
Par Jean-Manuel Escarnot, correspondant à Toulouse — 23 novembre 2016 à 19:06
Gilles, à Toulouse, le 19 novembre. Photo Emmanuel Grimault
Chanteur de Camera Silens dans les années 80, Gilles a vécu vingt-huit ans dans la clandestinité après un casse. Aujourd’hui, il veut «retrouver son identité» et s’est rendu à la justice.

Fin de cavale d’un punk qui voulait «vivre à fond»

Gilles a l’air déboussolé. Après vingt-huit ans de cavale, ce grand échalas vient de débarquer avec son sac à dos dans un café toulousain où il a rendez-vous avec son avocat. Il n’avait pas remis les pieds en France depuis 1988. Après presque trois décennies passées dans la clandestinité, en vivant sous un nom d’emprunt, il vient se rendre à la justice. Il veut par-dessus tout «retrouver son identité». Il a aussi un fils de 5 ans à qui il ne veut pas mentir, un autre de 30 ans qu’il ne connaît pas, une femme qu’il aime, et des gens autour de lui avec qui il ne veut plus «tricher».

Gilles a 55 ans aujourd’hui. Il en avait 27 le 27 avril 1988 quand, avec une équipe d’une dizaine de braqueurs, il a cambriolé le dépôt toulousain de la Brink’s. Butin : 11,7 millions de francs en espèces. Le coup avait défrayé la chronique. Ni explosifs ni coups de feu. Une opération d’une dizaine d’heures minutieusement préparée pendant plusieurs mois : braqueurs déguisés en gendarmes, enlèvement à leur domicile du détenteur des plans et des codes du dépôt de la Brinks ainsi que des convoyeurs chargés des premières tournées, neutralisation du personnel au fur et à mesure de son arrivée. Talkies-walkies et scanner branché sur les fréquences de la police. Et pour finir un appel passé d’une cabine publique au quotidien local pour signaler le hold-up une fois celui-ci terminé.
Braqueurs atypiques

Aux policiers chargés de l’enquête, les employés de la Brink’s décrivent un mode opératoire professionnel, «paramilitaire», précisent-ils. Mais comme vont le découvrir les limiers toulousains de la Crim, ce casse spectaculaire n’est pas l’œuvre d’une équipe de truands chevronnés spécialisés dans les attaques de fourgons mais d’un improbable aréopage constitué de musiciens, d’anarchistes, de squatteurs, de toxicos, dont certains ont contracté le sida. Interpellés six mois plus tard à Toulouse, à Bordeaux et en Espagne les membres de la bande, neuf hommes et cinq femmes, n’ont pas le profil habituel de leurs «clients» fichés au grand banditisme. Désigné comme l’un des cerveaux du braquage, le Basque José Gomez y Martin alias «Inaki», toxico, ancien militant des commandos autonomes anticapitalistes est arrêté le 1er septembre 1988 après une fusillade au péage de Lalande (Haute-Garonne).

D’autres comparses sont arrêtés à Bordeaux mais aussi Didier Bacheré, l’un des principaux acteurs du braquage, près de Barcelone. L’année suivante, Philippe Rose, ex-organisateur de concerts punk était à son tour arrêté en Espagne.

Seuls 150 000 euros (soit moins de 10% du butin total) sont retrouvés au cours des perquisitions. La majeure partie du butin restera introuvable. Tout comme Gilles, le seul membre de la bande qui a échappé aux policiers et dont la trace disparaît dans la péninsule ibérique en 1988. Il n’y a pas que les auteurs de ce casse qui sont hors normes. Dirigée par trois juges successifs, l’instruction de l’affaire va durer… seize ans avant d’être finalement renvoyée devant les assises de la Haute-Garonne en décembre 2004 ! Entre-temps, fauchés par le sida, Didier Bacheré et José Gomez sont morts tout comme deux autres des accusés. Les autres, sous contrôle judiciaire, certains depuis onze ans, comparaissent libres. Ce ne sont plus les mêmes personnes. Ils et elles sont devenus des quadras «rangés des voitures», pères et mères de famille, chômeurs ou reconvertis en agents hospitaliers, gérants de société et chefs de rayons. Les policiers convoqués à la barre sont retraités. L’un des experts a plus de 80 ans. Les avocats de la Brink’s et des convoyeurs tout comme ceux des accusés s’accordent pour dénoncer un «naufrage judiciaire». Compte tenu de ces circonstances, les peines prononcées sont relativement clémentes. Seul Gilles, toujours en cavale, écope de dix ans de prison par défaut.
Fuite en Espagne

Dans le café toulousain où il vient de se poser en ce jeudi de la mi-novembre, l’ex-braqueur cherche ses mots pour raconter sa cavale. «C’est la première fois que j’ai une conversation en français depuis toutes ces années. J’ai pris l’habitude de penser et de parler en espagnol», s’excuse-t-il. Après le coup de la Brink’s, il a fui en Espagne sans autre plan que celui d’échapper à la police. «Nous n’étions pas des voyous professionnels. On ne pensait pas à "investir" l’argent du casse dans des bars ou dans le trafic de stups. Juste vivre à fond le peu de temps qu’il nous restait», ajoute-t-il, allusion au sida qui fait des ravages à l’époque.

Né à Paris le 25 mars 1961, une sœur, des parents fonctionnaires, une adolescence bordelaise où il n’a «jamais manqué de rien», Gilles a 20 ans au début des années 80. Musique, mouvement punk, concerts : il est bassiste et chanteur dans le groupe Camera Silens (1) - nom choisi en référence aux cellules d’isolement où étaient emprisonnés les membres de la Fraction armée rouge. En ce temps-là, il croise régulièrement les musiciens de Noir Désir sur les scènes bordelaises où son groupe se produit. Ils enregistrent un album et jouent en première partie d’OTH et des Bérurier noir, les groupes phares du punk rock hexagonal. Pogos, squats, révoltes et dernières étincelles nihilistes avant les années fric, Mitterrand en France et Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. «On était là-dedans. La négation, le refus de cette société. L’héroïne est arrivée. Tout s’est précipité», reprend Gilles. La délinquance et la case prison. Et le sida pour couronner le tout.

Gilles chope le virus comme beaucoup de ceux de sa génération. «Les gens se sont mis à mourir autour de nous. Ça ne justifie pas nos actes, mais c’était là. Ça a joué dans le fait qu’on se lance à fond dans la préparation de ce coup», ajoute-t-il. Pour l’argent et «plus encore» l’adrénaline, avec «l’idée de réussir quelque chose de bien» avant de mourir. Pas un «truc violent» comme la plupart des équipes qui attaquent des fourgons à la kalachnikov et aux explosifs, même si les armes utilisées pour le braquage n’étaient pas en plastique. «Notre volonté était d’exercer le minimum de violences, mais nous avons quand même enlevé des gens chez eux. Ils ont été traumatisés. J’en suis conscient. Je le regrette», reprend-t-il. Planqué en Espagne au début de sa cavale, Gilles échappe de justesse aux policiers qui le traquent. Il disparaît au Portugal. Avec l’argent restant, il monte un magasin de disques à Lisbonne. «Nous étions les premiers à importer du rock indépendant. On travaillait beaucoup. Ça marchait bien.»

Images d’un concert de Camera Silens en 1983. (Capture d'écran YouTube)
Plus «humble»

Lui aussi se met à changer. Il décroche définitivement de la dope et rencontre celle qui deviendra la mère de son fils. Mais en 1995, il tombe malade du sida. Sans papier ni couverture médicale, perclus de fièvre pendant six mois sans se soigner, il est sauvé in extremis. «Un ami avait un frère médecin. Ils ont fini par m’emmener à l’hôpital du Barreiro, une commune communiste de Lisbonne. On m’a donné une chambre et on m’a soigné sans rien me demander. Ça a contribué à me réconcilier avec la société.» Mourant, il perd un œil dans «la bataille», se voit «partir», devient plus «humble». Trois ans plus tard l’arrivée des premières trithérapies change radicalement ses perspectives d’avenir. Dépression. «Les gens ne comprenaient pas. Ils me disaient "tu devrais être heureux de revivre". Le fait d’être passé si près de la mort m’avait marqué. Je l’étais aussi physiquement. Les stigmates se voyaient sur mon visage. Je ne parlais plus à personne.» Avec l’aide de sa compagne, il finit par se reprendre. Le couple s’installe à Barcelone. Gilles travaille dans le café des parents de sa femme. Quartier populaire, clientèle ouvrière. Dix piges derrière le comptoir durant lesquelles Gilles écoute les gens, ne parle jamais de lui, ne recontacte jamais sa famille. Rattrapé à nouveau par l’hépatite C qui le ronge il est sauvé par les nouveaux traitements. «Un miracle». Déclic. «Je me suis mis à me reprojeter dans le futur. Ma femme m’a beaucoup aidé. J’ai décidé de venir payer ma dette. Je ne suis plus le même homme aujourd’hui.»

Jeudi dernier, après avoir dit à son fils qu’il allait refaire ses papiers, il a franchi à pieds la frontière entre Puigcerdà et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales) avant de prendre un train pour Toulouse. Accompagné de son avocat, Christian Etelin, il s’est ensuite rendu au commissariat. Au tribunal, le procureur a demandé sa mise en détention en attendant qu’il repasse devant les assises. La juge des libertés en a décidé autrement en le maintenant en liberté avec l’obligation de pointer deux fois par mois au commissariat. «La justice a tenu compte de son parcours. Il est devenu un honnête homme», glisse Christian Etelin. Lundi matin, son premier geste a été de se rendre à la mairie pour demander un extrait d’acte de naissance.

(1) Des clips et des chansons de Camera Silens sont disponibles sur YouTube.
Jean-Manuel Escarnot correspondant à Toulouse


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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 26 Nov 2016, 11:21

The Lad a écrit:
Piranha a écrit:Tiens à Austin, on avait une soirée où le DJ était DJ Débris.

:respect:



Il habite là bas depuis une vingtaine d'années, non ?

Tiens, je sais pas si vous avez suivi, mais le chanteur de Camera Silens a refait surface... Histoire de dingue :
Récit
Fin de cavale d’un punk qui voulait «vivre à fond»
Par Jean-Manuel Escarnot, correspondant à Toulouse — 23 novembre 2016 à 19:06
Gilles, à Toulouse, le 19 novembre. Photo Emmanuel Grimault
Chanteur de Camera Silens dans les années 80, Gilles a vécu vingt-huit ans dans la clandestinité après un casse. Aujourd’hui, il veut «retrouver son identité» et s’est rendu à la justice.

Fin de cavale d’un punk qui voulait «vivre à fond»

Gilles a l’air déboussolé. Après vingt-huit ans de cavale, ce grand échalas vient de débarquer avec son sac à dos dans un café toulousain où il a rendez-vous avec son avocat. Il n’avait pas remis les pieds en France depuis 1988. Après presque trois décennies passées dans la clandestinité, en vivant sous un nom d’emprunt, il vient se rendre à la justice. Il veut par-dessus tout «retrouver son identité». Il a aussi un fils de 5 ans à qui il ne veut pas mentir, un autre de 30 ans qu’il ne connaît pas, une femme qu’il aime, et des gens autour de lui avec qui il ne veut plus «tricher».

Gilles a 55 ans aujourd’hui. Il en avait 27 le 27 avril 1988 quand, avec une équipe d’une dizaine de braqueurs, il a cambriolé le dépôt toulousain de la Brink’s. Butin : 11,7 millions de francs en espèces. Le coup avait défrayé la chronique. Ni explosifs ni coups de feu. Une opération d’une dizaine d’heures minutieusement préparée pendant plusieurs mois : braqueurs déguisés en gendarmes, enlèvement à leur domicile du détenteur des plans et des codes du dépôt de la Brinks ainsi que des convoyeurs chargés des premières tournées, neutralisation du personnel au fur et à mesure de son arrivée. Talkies-walkies et scanner branché sur les fréquences de la police. Et pour finir un appel passé d’une cabine publique au quotidien local pour signaler le hold-up une fois celui-ci terminé.
Braqueurs atypiques

Aux policiers chargés de l’enquête, les employés de la Brink’s décrivent un mode opératoire professionnel, «paramilitaire», précisent-ils. Mais comme vont le découvrir les limiers toulousains de la Crim, ce casse spectaculaire n’est pas l’œuvre d’une équipe de truands chevronnés spécialisés dans les attaques de fourgons mais d’un improbable aréopage constitué de musiciens, d’anarchistes, de squatteurs, de toxicos, dont certains ont contracté le sida. Interpellés six mois plus tard à Toulouse, à Bordeaux et en Espagne les membres de la bande, neuf hommes et cinq femmes, n’ont pas le profil habituel de leurs «clients» fichés au grand banditisme. Désigné comme l’un des cerveaux du braquage, le Basque José Gomez y Martin alias «Inaki», toxico, ancien militant des commandos autonomes anticapitalistes est arrêté le 1er septembre 1988 après une fusillade au péage de Lalande (Haute-Garonne).

D’autres comparses sont arrêtés à Bordeaux mais aussi Didier Bacheré, l’un des principaux acteurs du braquage, près de Barcelone. L’année suivante, Philippe Rose, ex-organisateur de concerts punk était à son tour arrêté en Espagne.

Seuls 150 000 euros (soit moins de 10% du butin total) sont retrouvés au cours des perquisitions. La majeure partie du butin restera introuvable. Tout comme Gilles, le seul membre de la bande qui a échappé aux policiers et dont la trace disparaît dans la péninsule ibérique en 1988. Il n’y a pas que les auteurs de ce casse qui sont hors normes. Dirigée par trois juges successifs, l’instruction de l’affaire va durer… seize ans avant d’être finalement renvoyée devant les assises de la Haute-Garonne en décembre 2004 ! Entre-temps, fauchés par le sida, Didier Bacheré et José Gomez sont morts tout comme deux autres des accusés. Les autres, sous contrôle judiciaire, certains depuis onze ans, comparaissent libres. Ce ne sont plus les mêmes personnes. Ils et elles sont devenus des quadras «rangés des voitures», pères et mères de famille, chômeurs ou reconvertis en agents hospitaliers, gérants de société et chefs de rayons. Les policiers convoqués à la barre sont retraités. L’un des experts a plus de 80 ans. Les avocats de la Brink’s et des convoyeurs tout comme ceux des accusés s’accordent pour dénoncer un «naufrage judiciaire». Compte tenu de ces circonstances, les peines prononcées sont relativement clémentes. Seul Gilles, toujours en cavale, écope de dix ans de prison par défaut.
Fuite en Espagne

Dans le café toulousain où il vient de se poser en ce jeudi de la mi-novembre, l’ex-braqueur cherche ses mots pour raconter sa cavale. «C’est la première fois que j’ai une conversation en français depuis toutes ces années. J’ai pris l’habitude de penser et de parler en espagnol», s’excuse-t-il. Après le coup de la Brink’s, il a fui en Espagne sans autre plan que celui d’échapper à la police. «Nous n’étions pas des voyous professionnels. On ne pensait pas à "investir" l’argent du casse dans des bars ou dans le trafic de stups. Juste vivre à fond le peu de temps qu’il nous restait», ajoute-t-il, allusion au sida qui fait des ravages à l’époque.

Né à Paris le 25 mars 1961, une sœur, des parents fonctionnaires, une adolescence bordelaise où il n’a «jamais manqué de rien», Gilles a 20 ans au début des années 80. Musique, mouvement punk, concerts : il est bassiste et chanteur dans le groupe Camera Silens (1) - nom choisi en référence aux cellules d’isolement où étaient emprisonnés les membres de la Fraction armée rouge. En ce temps-là, il croise régulièrement les musiciens de Noir Désir sur les scènes bordelaises où son groupe se produit. Ils enregistrent un album et jouent en première partie d’OTH et des Bérurier noir, les groupes phares du punk rock hexagonal. Pogos, squats, révoltes et dernières étincelles nihilistes avant les années fric, Mitterrand en France et Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. «On était là-dedans. La négation, le refus de cette société. L’héroïne est arrivée. Tout s’est précipité», reprend Gilles. La délinquance et la case prison. Et le sida pour couronner le tout.

Gilles chope le virus comme beaucoup de ceux de sa génération. «Les gens se sont mis à mourir autour de nous. Ça ne justifie pas nos actes, mais c’était là. Ça a joué dans le fait qu’on se lance à fond dans la préparation de ce coup», ajoute-t-il. Pour l’argent et «plus encore» l’adrénaline, avec «l’idée de réussir quelque chose de bien» avant de mourir. Pas un «truc violent» comme la plupart des équipes qui attaquent des fourgons à la kalachnikov et aux explosifs, même si les armes utilisées pour le braquage n’étaient pas en plastique. «Notre volonté était d’exercer le minimum de violences, mais nous avons quand même enlevé des gens chez eux. Ils ont été traumatisés. J’en suis conscient. Je le regrette», reprend-t-il. Planqué en Espagne au début de sa cavale, Gilles échappe de justesse aux policiers qui le traquent. Il disparaît au Portugal. Avec l’argent restant, il monte un magasin de disques à Lisbonne. «Nous étions les premiers à importer du rock indépendant. On travaillait beaucoup. Ça marchait bien.»

Images d’un concert de Camera Silens en 1983. (Capture d'écran YouTube)
Plus «humble»

Lui aussi se met à changer. Il décroche définitivement de la dope et rencontre celle qui deviendra la mère de son fils. Mais en 1995, il tombe malade du sida. Sans papier ni couverture médicale, perclus de fièvre pendant six mois sans se soigner, il est sauvé in extremis. «Un ami avait un frère médecin. Ils ont fini par m’emmener à l’hôpital du Barreiro, une commune communiste de Lisbonne. On m’a donné une chambre et on m’a soigné sans rien me demander. Ça a contribué à me réconcilier avec la société.» Mourant, il perd un œil dans «la bataille», se voit «partir», devient plus «humble». Trois ans plus tard l’arrivée des premières trithérapies change radicalement ses perspectives d’avenir. Dépression. «Les gens ne comprenaient pas. Ils me disaient "tu devrais être heureux de revivre". Le fait d’être passé si près de la mort m’avait marqué. Je l’étais aussi physiquement. Les stigmates se voyaient sur mon visage. Je ne parlais plus à personne.» Avec l’aide de sa compagne, il finit par se reprendre. Le couple s’installe à Barcelone. Gilles travaille dans le café des parents de sa femme. Quartier populaire, clientèle ouvrière. Dix piges derrière le comptoir durant lesquelles Gilles écoute les gens, ne parle jamais de lui, ne recontacte jamais sa famille. Rattrapé à nouveau par l’hépatite C qui le ronge il est sauvé par les nouveaux traitements. «Un miracle». Déclic. «Je me suis mis à me reprojeter dans le futur. Ma femme m’a beaucoup aidé. J’ai décidé de venir payer ma dette. Je ne suis plus le même homme aujourd’hui.»

Jeudi dernier, après avoir dit à son fils qu’il allait refaire ses papiers, il a franchi à pieds la frontière entre Puigcerdà et Latour-de-Carol (Pyrénées-Orientales) avant de prendre un train pour Toulouse. Accompagné de son avocat, Christian Etelin, il s’est ensuite rendu au commissariat. Au tribunal, le procureur a demandé sa mise en détention en attendant qu’il repasse devant les assises. La juge des libertés en a décidé autrement en le maintenant en liberté avec l’obligation de pointer deux fois par mois au commissariat. «La justice a tenu compte de son parcours. Il est devenu un honnête homme», glisse Christian Etelin. Lundi matin, son premier geste a été de se rendre à la mairie pour demander un extrait d’acte de naissance.

(1) Des clips et des chansons de Camera Silens sont disponibles sur YouTube.
Jean-Manuel Escarnot correspondant à Toulouse




Il y avait plein de rumeurs toutes plus dingues les unes que les autres qui avaient courues sur la disparition de Gilles, dont une récurrente disant qu'il aurait pu être assassiné par les commando anti ETA du Gal à Bilbao au pays Basque, d'autres disant qu'il s'était noyé dans l'estuaire de la Gironde :saispas:

Content de voir qu'il soit toujours en vie et qu'il puisse recommencer une nouvelle vie.
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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 28 Nov 2016, 19:07

Encore un Lp Punk qui m'a fortement marqué celui des Product Style wars avec une super chanteuse sorti en 1981 sur Clay Records label assez éclectique de Stoke on Trent qui nous avait sorti des trucs aussi différents que Discharge, Sex-Gang Children, Play Dead, Demon, The Veil :)

Je ne suis jamais arrivé a trouver d'informations concrètes sur ce groupe, d'où venaient ils, quelle était leur date de fondation :saispas:

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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Punker paname » 10 Déc 2016, 17:47

Autre classique du Punk New Yorkais 70 qui fit les grandes heures du CBGB et du Max Kansas City l'unique et méconnu a tort Lp' de The Victims Real wild child sorti en 1979 sur Golden Age records

Ils ont également sorti trois autre 45 tours hélas aussi introuvable que ce Lp fabuleux, dont un premier sorti sur Plan 9 Records label des légendaires Misfits, ils n'ont eu hélas qu'un succès d'estime local, alors qu'ils avaient autant de potentiel que les Heartbreakers de Thunders et même d'autres groupes tel les Ramones ou les Dictators

Ils ont bien tenté un come back en 2004 hélas sans succès lui aussi :-((

http://www.punkglobe.com/victimsnyc.html

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Un de leurs classique en espérant que vous aimerez :)


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Re: Les Lp's Punks & New Wave qui vous ont le plus marqué

Messagepar Piranha » 10 Déc 2016, 23:44

The Lad a écrit:
Piranha a écrit:Tiens à Austin, on avait une soirée où le DJ était DJ Débris.

:respect:



Il habite là bas depuis une vingtaine d'années, non ?


Oui.
il mixait surtout de l'exotica, loin du punk indus
un mec sympa
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