par Dark Pink » 11 Mai 2017, 11:20
J’ai enfin eu le temps de tout écouter. 36 titres, c’est pas rien.
J’ai été impressionné par les instrumentaux qui sont tous cinématographiques. Du premier qui fait penser au petit train interlude à ceux qui sont truffés de sons évocateurs voire incongrus comme le « Pierre Henry like » Too fortiche ou le Hitchcock, Teen Tonic qui sonoriserait une cantine de l’espace des années 60 ou bien Tabou qui flirte avec le Riders on the Storm des Doors avec une basse et un sax baryton en avant. Le Douze cordes de la fin reprend la route vers Pop Party 8, comme il se doit.
Je distribue 3 cartons rouges à la chanson misogyne et pas sympa de l’époque que tu as bien fait de signaler pour qu’on se paye sa tronche car elle existait bel et bien.
Touret qui met en garde une gamine comme quoi faut pas le chauffer car il est pas de bois. Un seau d’eau froide pour le monsieur.
Barly qui préfère voir son clébard plutôt que sa femme le jour où il se fera la malle. Que dire… On s’occupera de sa femme gentiment, après un tel lascar, ça la changera.
Leys qui laisse des serpents dans le plumard conjugal quand il devient un voyou. Bonnie and Clyde s’aimaient, eux.
Et Oscar de la chanson féministe qui fait la leçon aux trois affreux à Sèvres qui en a marre de tricoter et ose la complainte de l’homme de maison.
Sinon, on peut danser sur tout, c’est ce qui est fort ! Même les phallocrates, même les voix approximatives s’expriment sur des rythmes propres aux déhanchements.
On peut aussi décerner une palme à Doulssane, c’est le seul winner de cette compile. Un gagnant fauché qui suit en vain une fille jusqu’à l’aéroport, ça commence donc mal, mais il s’en sort quand même avec un flirt à la fin.
Ensuite, arrive le défilé des losers, tous plus rigolos les uns que les autres.
Hurten et son titre Rupture où on offre un revolver à un anniversaire pour le tuer. Cool !
Galtier dont on peut résumer le karma par « Pile tu gagnes, face je perds ». Engageant !
Barly qui vit sur une vieille planche en bois mais… en tôle. Réjouissant !
Le Vilain Massoulier qui reçoit des tomates dès qu’il l’ouvre sur scène. Potager !
C’est le pote de Héron qui se tape Zozo et lui, que dalle. Amical !
Alane présente celle qu’il kiffe à un autre (cherchez l’erreur). Il connaissait sa taille 42 et ses habitudes et elle convole ailleurs. Ballot !
Avant d’être losers, certains s’y prennent comme il faut pour le devenir :
Michel V prend le départ un peu trop tôt. Les parents de Jordy n’ont rien inventé. Reste que Michel chante plus que correctement contrairement à son successeur.
Corentin le lycéen se laisse gagner par la routine, on dirait le Petit Prince qui venait « chez moi pour me serrer la pince » avec l’Empereur et sa femme. Lycéen, la routine n’est pas ton amie !
Galtier a 20 ans. La chanson t’a pourtant dit que c’est pas tous les jours ! Alors fonce ! « No one told when to run, you’ve missed the starting gun” peu importe, démarre tout seul.
Les Problèmes ont des problèmes. Sans blague. Faites-vous réformer.
Jean Yanne a toutes les raisons d’être exempté de service voire de vie tout court, mais il rocke comme un malade (c’est le cas de le dire) sur une reprise d’Ouvrard où il double même les syllabes.
On passe maintenant à ceux qu’on appellera les « voyageurs » pour ne pas les qualifier de fondus tant ils sont « ailleurs ».
On ne sait pas si c’est Galtier ou Hurten ( ?) qui se préoccupe des Chinois avec autant d’attention. Oui, mais encore…
Doulsanne compte sur sa nudité pour séduire sa voisine. C’est pas gagné mais il lance un « tant pis pour le prêt à porter » qui nous réjouit.
Hurten essaye tout, y compris le retour à l’homme des cavernes. Ca peut marcher, ça fait penser à Onkr et sa « chasse à l’Onkrakrikru » de notre enfance. Voir Hurten à poil et Doulsanne en peau de bête… Nan, c’est pas gagné, je vous le dis.
Il y en a deux pour essayer de s’en sortir par la chanson. Ca n’a pas l’air de fonctionner non plus.
Serres s’accroche à son gimmick et invente le sample 30 ans trop tôt en piquant « Oh hé hin bon », « la pasionata » et « Juanita banana ».
Varègues tente une lèche éhontée aux animateurs de l’époque qui s’avère tout à fait inutile.
Ceux qui s’en tirent bien ou pas trop mal sont déjà en couple. Massoulier danse un twist agricole où il doit quand même partager sa femme avec son cousin, mais ça a l’air de ne pas le chagriner. Et Jean Pierre et Nathalie se retranchent à la maison devant la télé. On espère qu’ils font un petit câlin de temps en temps quand même.
Heureusement qu’il y a les filles !
Berthe ne respecte rien, pas même Antoine, dont elle reprend à sa sauce les élucubrations où elle trouve le moyen de citer Antoine Pinay !
Christine Neil conseille à la petite fille de ne pas s’apitoyer sur son sort car elle lui donnera un coup de main si besoin.
Liz Brady conseille une partie de dames. Est-ce une manière de dire que si les mâles font défaut elles se débrouilleront bien toutes seules ?
D’ailleurs, Francine Sall envoie aux pelotes son mec qui se barre. Elle a déjà trouvé une solution de remplacement.
Jenny Rock a un secret et ne le dira à personne. Elle en fait une reprise réussie de « Sunshine Superman » de Donovan.
Berthe veut passer à la télé. Elle a raison, elle dit elle-même qu’elle est plus belle qu’Anne Marie Peysson !
Enfin Ariane met sa belle voix au service de son souvenir. Elle n’oubliera pas même si on l’y invite.
Et nous tous de danser comme des dératés ! Merci Danzik pour cette boum et ce voyage dans le temps. Tout n’était pas mieux avant et rien n’est vraiment pire maintenant. A l’aide de chansons presque toutes inconnues, on a bien aimé se rappeler.