ROBIN TROWER (Bio)

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ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 09 Juil 2013, 22:58

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Robin Leonard Trower (né le 9 mars 1945 à Catford dans le Sud Est de Londres) est un musicien Anglais, membre éminent de Procol Harum et guitar hero des années 1970. Il a grandi dans la station balnéaire de Southend-on-Sea, dans l'Essex.

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En 1962, Trower forme un groupe appelé The Paramounts, qui plus tard comprendra un élève de Westcliff High School appelé Gary Brooker. The Paramounts sont dissouts en 1966 pour la poursuivre des projets individuels de ses membres. Pendant ce temps, Trower crée un groupe local de trois membres appelé The Jam (ne pas confondre avec le groupe de Paul Weller).

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Brooker fait appel à Robin Trower pour rejoindre Procol Harum juste après le succès de leur premier single "A Whiter Shade of Pale "en 1967.
Le son de la Stratocaster de Robin y laisse une empreinte très particulière, mais son style très marqué par celui de Jimi Hendrix contraste avec le reste du groupe.

voir le Bio de Procol Harum:
viewtopic.php?f=18&t=380&p=2404&hilit=procol+harum#p2404

Il quitte Procol Harum après ​​cinq premiers albums en 1971 et se lance dans une carrière solo où il revient vers le Blues et se révèle être l'un des meilleurs guitaristes de sa génération. Malgré l'impasse que représente son imitation du style hendrixien, ce retour obsessionnel au "Machine Gun" de son maître, servi par une voix puissante et des harmonies pleines de sensibilité, parvient à nous toucher par sa modestie et sa détermination.

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Avant de lancer son propre groupe, il rejoint le chanteur Frankie Miller, l'ancien bassiste de Stone the Crows, James Dewar, et l'ancien batteur de Jethro Tull, Clive Bunker pour former un éphémère combo baptisé Jude. Cet formation est tellement éphémère qu'elle n'a jamais enregistré et qu"elle se sépare rapidement.

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Trower conserve Dewar comme bassiste et chanteur, et il recrute le batteur Reg Isidore pour former le Robin Trower Band en 1973...

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Robin Trower est le véritable nom du groupe, ce qui veut dire, en clair, que "Robin Trower" est un groupe comme "Argent" ou "Alice Cooper"!

Le premier L.P. de Robin Trower, pas extrêmement révolutionnaire, produit par son ancien compère de Procol Harum, l'organiste Matthew Fisher, le présente toujours dans une lumière tout à fait différente de son style habituel de Procol, et il établit une sorte de sous-genre distinct de 'Trower-Rock' qu'il continuera à jouer pendant des années sans aucun développement particulier, pour le meilleur ou pour le pire.
Mais il est clair que cette fois-ci Trower domine tout, et il le fait bien, sans demi-mesure, comme avec "Broken Barricades" de Procol Harum.
Tout comme ses maîtres, Trower est un musicien qui, avant tout, dépasse sa technique de l'instrument, l'oublie même, pour ne se laisser guider que par son esprit. Il porte au bout de ses doigts toute l'émotion, la sensualité intérieure.
Le son de sa guitare est énorme et c'est un peu l'héritage d'Hendrix: l'instrument doit absolument éclipser tout, y compris la section rythmique, et être estimée comme une valeur absolue. Alors Robin utilise la distortion, repose sur des tonnes d'effets d'écho et de tremolo, use de la fuzzbox et de la wah-wah, abuse du vibrato et des solos de staccato. Ce qui en résulte, c'est la Puissance dégagée. Pas les mélodies, juste la Puissance, la Puissance à l'état pur.
Comme chaque premier album, celui-ci semble doux et tout à fait convaincant, il est peut-être 'un peu négligé', mais c'est souvent le cas pour nombre de premier album.
La plupart des morceaux sont excellents, et Trower semble sortir certains as de sa manche comme avec les trois premières chansons, toutes des classiques.

"I Can’t Wait Much Longer" réjouit l'auditeur avec un son rêveur et majestueux; le riff planant de la chanson qui semble venir des profondeurs est l'un des meilleurs de Trower, et il est souvent imité depuis, répétant le même truc avec des variations mineures sur des morceaux comme "Bridge Of Sighs" et d'autres.
Comment Robin a-t'il effectivement réussi à se procurer un tel son de guitare fantastique, sans parler de la reproduire en concert, est bien au-delà de toute compréhension.
"Daydream", en revanche, est beaucoup plus doux, avec beaucoup moins de distorsion, mais le même type de son d'ensemble: écrasant, mais en restant dans une crainte profonde. C'est l'aspect 'philosophique' du style de jeu de Trower; jouer des lignes de guitare minimalistes économiques, avec beaucoup de vibratos (en solo) pour produire l'effet majestueux requis. A noter: "Daydream" contient les nuances de Jimi Hendrix dans les solos de guitare et de l'atmosphère musicale.
Enfin, "Hannah" nous ramène à un Trower peut être plus 'bourru', mais cette fois-ci, c'est aussi une sorte de colère bourrue perturbée, ce qui signifie qu'il ne s'agit plus seulement de subjuguer le public mais aussi de dominer la tempête. C'est là que les overdubs et la technique de la rapidité des doigts entrent en jeu: la partie instrumentale de la chanson fait rage, et c'est extrêmement difficile à décrire, car cela ne ressemble pas à du Heavy Metal, ni, par exemple, au jeu de guitare en trio de Lynyrd Skynyrd. C'est un orage musical dans le sens le plus pur du terme, et "Hannah" fait alors penser à une pluie battante.
Après ces trois énormes classiques, Trower ne laisse pas beaucoup de surprises:
Puissants, abrasifs, et avec plus de guitare pyrotechnique...Trower décolle vraiment parfois, comme sur cette reprise d'un vieux blues, "Rock Me Baby", ou le passage instrumental magnifique de "Sinner’s Song", et parfois il semble plutôt calme et timide, comme sur la jolie ballade "Ballerina", mais il est toujours difficile de se nourrir uniquement de la magie de la guitare, et les mélodies ne sont pas extraordinaires.
En outre, Trower ne se soucie certainement pas de riffs traditionnels: il serait d'ailleurs très difficile de transcrire une composition de Trower, car il n'aime pas répéter la même ligne de guitare à deux reprises.
Trower à la guitare, c'est une certaine improvisation en studio en s'appuyant sur un thème mais sans jamais s'y tenir note pour note. Les mélodies sont donc extrêmement difficile à 'déchiffrer', et elles donnent souvent l'impression d'être presque inexistantes: le fait est que très peu des compositions sont mémorables, même si toutes sont acoustiquement impressionnantes.

En tout cas, "Twice Removed From Yesterday" est le premier album de Robin, et il a tous les avantages d'être le premier: Le style est nouveau et frais, l'énergie est imbattable, et personne ne peut encore accuser Robin de s'auto-répéter et James Dewar a une voix proprement incroyable.
En tant que reflet du groupe, cet album reste en deçà par rapport à la production future de Robin Trower.
Malgré tout, c'est une étape, une mise en place indispensable, un fondement sur lequel Trower va construire sa musique, une des musiques les plus belles de ces dernières décennies.
Robin démontre une fois de plus, si besoin est, qu'il existe une quatrième dimension dans la façon de jouer de la guitare; pouvoir que détiennent seuls quelques guitaristes 'élus des dieux".
Cela dit, son deuxième disque sera beaucoup plus efficace et, apparemment, Robin est le genre d'artiste qui ne frappe un grand coup que sur le second album, le premier étant une répétition générale.

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Peut-être que l'album le plus célèbre de Trower s'appelle "Bridge of Sighs", paru en 1974 car chacune des chansons est devenue un classique.
Le jeu de guitare de Trower y est lyrique et flamboyant, enivrant, parfois 'reptilien', faisant preuve d'une grande maîtrise et débordant littéralement de feeling. Sa Stratocaster, enrichie de Wah-Wah, d'Univibe débordante, de Phasing, de chaudes Overdrive, donne un son 'chaud-bouillant' particulièrement organique.
En grand maître de tous ces effets, Robin est d'ailleurs considéré comme un continuateur de l'oeuvre d'Hendrix, mais jamais comme l'un de ses imitateurs.
Quant à James Dewar, sa voix apporte encore plus de chaleur et de profondeur aux chansons et son entente avec Reg Isidore est pratiquement parfaite.
En écoutant "Bridge of Sighs”, on sait comment une guitare doit sonner. Celle de Trower gronde littéralement à travers les paysages sonores surréalistes fixés par les textures ambiantes.

"Day of the Eagle" ouvre l'album au rythme d'un train fou, sur un riff funky très accrocheur, ce qui avait été rarement entendu à l'époque, puis le morceau tombe dans une certaine fausse léthargie sur laquelle Trower exhibe la magie de sa six cordes.
Cette vibration se poursuit jusque dans le Blues lent de la chanson-titre et le brumeux "In This Place", chansons où Trower fait compter chaque note, où la voix de Dewar est émotionnelle et envoûtante et où Isidore joue avec puissance et précision.
“Bridge of Sighs” a été écrit à propos ​​du Pont des Soupirs de Venise: la douleur des criminels prisonniers attendant et marchant sur ​​le pont avant d'être incarcérés pour la vie et voir le monde extérieur pour la dernière fois est quasiment palpable.. Trower y joue de façon jazzy mais jamais trop vite.
"The Fool and Me" est un Rock puissant avec une superbe section rythmique où Trower joue avec beaucoup de hargne et de fureur alors que "Too Rolling Stoned" possède des riffs très funky.
Cependant, cet album brille vraiment quand le groupe joue plus doucement. "About to Begin”, très incisif, est un changement de rythme parfait par rapport aux morceaux Rock. La chanson comporte un rythme lent où le jeu est posé tout du long, des tons doux de Trower et la voix chargée d'émotion de James Dewar.
"Lady Love" est un excellent Rock mélodique où la voix de Dewar brille.
"In This Place" offre également plus d'espace pour s'exprimer à Dewar ainsi qu'un changement efficace du rythme.
Le frénétique "A Little Bit of Sympathy" cloture efficacement l'album.

En conclusion, avec "Bridge of Sighs”, Robin Trower réussit, mais il ne l'a pas fait seul. Sans Dewar ou Isidore, cela aurait été une autre paire de manche.
Sur la plupart des chansons où Trower est le point fort comme "The Fool in Me", la section rythmique brille vraiment de mille feux.
C'est un album 'atmosphérique' dans le sens le plus large du terme. Toute la musique est basée là-dessus. Des notes étirée en arc en ciel projetées dans l'infini céleste, des sonorités rageuses, âpres, que Trower arrache à sa guitare.
Le style de Robin est unique, inimitable, parce que trop viscéral, trop profondément ressenti, ça exclut toute copie d'avance.
Jim Dewar de son côté progresse énormément, aussi bien au niveau technique vocale, que feeling. Il est vraiment devenu la voix de Robin Trower.
"Bridge of Sighs" est tout simplement et en toute logique, un chef d'oeuvre unanimement reconnu: double disque d'Or en 74.

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Avant l'enregistrement de l'album suivant, "For Earth Below" en 1975, Isadore est remplacé par Bill Lordan, natif de Minneapolis et ancien batteur de Sly Stone.
Criminellement sous-estimé, "For Earth Below" est fortement intégré dans une formule Blues Rock qui résiste au temps et qui affiche la maîtrise parfaite de la guitare. Sa fusion des styles Blues et Hard Rock subtile bien que dominante que Trower inflige tout au long de chaque chanson, démontre aussi comme cet instrument peut devenir efficace lorsque les techniques appropriées sont directement appliquées.
Un peu comme "Twice Removed From Yesterday", mais pas aussi diversifié que "Bridge of Sighs", cet album sonne un peu plus velouté, avec l'élément blues régissant parfois le morceau en entier, un atout pour la texture complète de l'album.

Le morceau d'ourverture "Shame the Devil" et "A Tale Untold" incarnent le mieux ce style de jeu distillé si particulier, alors qu'une chanson comme "Gonna Be More Suspicious" montre à quel point le musicien joue de façon concentrée, faisant que chaque corde se verse dans l'autre afin que le son devienne totalement cohérent.
Le slow Blues "Fine Day" est chargé de wah-wah.
L'influence Hendrix brille surtout sur "Alethea" et "Confessin' Midnight" est très Hendrixien dans sa conception, alors que les deux morceaux qui, en quelque sorte, se démarquent franchement du style général de wah-wah Hendrixienne sont ceux joués avec un tempo lent, à savoir: "It's Only Money" et "For Earth Below".
Ainsi, "It's Only Money" se distingue par un son de guitare s'égoutte et qui ajoute quelque délicate émotion intense et même une certaine saveur mystique à la procédure. La chanson de cloture, "For Earth Below" pousse le même son encore plus loin en ajoutant des bruits de percussion 'psychédéliques'.
Trower transforme la chanson en un doux chant rêveur atmosphérique qui est enfin capable de s'éveiller. Lorsque ce son relaxant, mais en même temps inquiétant intervient soudainement à la fin de l'enregistrement, c'est comme une sorte de rédemption. Enfin, Robin nous donne quelque chose de vraiment inhabituel . .
D'autre part, en écoutant attentivement le long et hypnotique fondu musical, lorsque Dewar ne cesse de répéter 'for earth below... for earth below... for earth below...', le son des percussions se transforme lentement en soupirs, et Robin émet des petits gémissements lugubres sur sa guitare.

Bref, peut-être que cet album est moins cohérent que les deux précèdent, mais il n'en est pas moins un chef-d'œuvre absolu malgré tout!

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"Robin Trower Live" est un album live enregistré au Stockholm Concert Hall en Suède le 3 Février 1975 pour la Swedish Broadcasting Corporation qui est sorti en 1976. Le disque est entré dans le US Album Top 10, et il a atteint le numéro 23 dans les US Chrysalis Album Top 40.
Dans une interview avec 'Guitar Player" en Mai 2006, Trower a expliqué que le groupe ne savait pas que le spectacle était enregistré, pensant que le trio jouait simplement pour un émission de radio. Ainsi, dit-il, "Nous étions dispersés et sans entraves, et nous avons joué un de nos meilleurs spectacles"...

Un excellent enregistrement d'un superbe spectacle en 1975 dans un stade en Suède, l'album live de Robin Trower est un instantané parfait du guitar hero à ses débuts. Trower a tant à offrir à son public que l'enregistrement donne également de nombreuses preuves de la qualité exceptonnelle de ce groupe Rock des années 70 en live, démontrant non seulement la virtuosité de Trower sur sa Stratocaster, mais aussi la superbe voix Soul de James Dewar et la polyrythmie de la batterie de Bill Lordan.

Chacun des morceaux est meilleur que sa version initiale studio, ce qui est réellement la raison principale pour un album live d'exister:
La sélection des chansons est de qualité supérieure, le traitement le plus évident étant l'éternel classique "Too Rolling Stoned", sur lequel Trower a complètement modifié la partie de guitare, auquel Lordan apporte une saveur un peu plus funky que Reg Isadore.
Une place de choix doit cependant être réservée à la piste "Daydream" et ses huit minutes de réflexion, de la musique presque surnaturelle à laquelle toute âme aliénée peut s'identifier.
Robin Trower a réussi ce que peu de musiciens peuvent se vanter d'avoir accompli, c'est à dire l'album live parfait. Ecoutez le rageur "Lady Love", seul morceau ou le solo torturé s'abaisse jusqu'à devenir riff...
On peut se demander pourquoi Dewar n'est pas généralement reconnu comme l'un des meilleurs chanteurs Soul des années 70, car il est tout autant talentueux et convaincant que Paul Rogers ou Joe Cocker. Lors de ce concert, il est en excellente forme et sa voix sur le slow brûlant "I Can't Wait Much Longer" est à glacer le sang.
Bill Lordan, la veille du concert à Stockholm, s'était cassé deux doigts et pourtant, cela ne l'empêche pas de jouer sans un friselis inutile et son solo masterclass sur "Alethea" n'excéde pas 80 secondes.
Le même traitement que sur "Too Rolling Stoned" est administré à une prise torride de "Little Bit of Sympathy", qui contient des moments qui rappellent le jeu légendaire télépathique entre Jimi Hendrix et Mitch Mitchell.

Bien qu'aucun des performances ne s'écartent vraiment trop des versions studio des morceaux, cela fait partie de ce qui rend cet album intéressant et attractif. La musique est toujours aussi incroyable et toujours bluesy. Tous les musiciens sont au diapason, même le solo de batterie obligatoire à cette époque-là, est un plaisir.

Un disque indispensable pour toute discothèque qui se respecte!
La machine est désormais bien lancée et bien huilée, Robin Trower n’a plus qu’à dérouler…

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L'année 1976 voit la sortie d'un nouvel album intitulé "Long Misty Days".
Pendant une pause de près d'une année de travail en studio, le duo Trower/ Dewar a fait des merveilles en termes de songwriting et de création de mélodies particulièrement excitantes et mémorables..
Ils ont même réussi à rendre leur style plus compact et plus précis, en se concentrant sur la structure de la chanson, la mélodie et des passages atmosphériques bien conçus plutôt que sur leur capacité à jammer qui ne crée rien de plus que de la bonne musique de fond.
Robin Trower a fait un effort plus conscient pour écrire des chansons encore plus mémorables, puisque c'était le principal reproche qui avait été fait à propos de "For Earth Below". Le son d'ensemble de ce disque est, en conséquence, plus lumineux et plus optimiste que les trois premiers, mais aussi certainement un peu plus commercial. En outre, le jeu de Robin est beaucoup plus sobre et moins acrobatique que précèdemment.
Ce produit est le premier album de Trower pour Chrysalis depuis que ce label est devenu indépendant, et c'est clairement le grand projet de promotion pour Chrysalis tout le reste de l'année. Les riffs de guitare de Trower sont toujours aussi puissant sans être bêtement sensationnel. Lui et James Dewar ont réglé un bon lot de rocks rapides et lents. Il convient de noter que le développement commercial fait que les neuf morceaux sont beaucoup plus courts que la norme des albums précèdants, mais toujours parfaitement au point, lui donnant ainsi d'un coup beaucoup plus de possibilités de passage radio.

Enregistré à Air, à Londres et aux Criteria Studios, à Miami, en Floride, "Long Misty Days", un bon mélange bluesy, propose également des ballades éthérées. Robin a essayé d'élargir ses horizons avec des nouvelles orientations. Parfois ça marche et d'autres fois non. Et malgré le fait que ce disque soit bien inférieur à "Bridge Of Sighs", l'écouter cet album que tout aussi agréable.

Le caractère spartiate du trio de Rock semble se prêter plus productivement aux styles axés sur le Blues et la guitare, et pendant un moment le groupe Robin Trower fut un brillant exemple de ses possibilités.
Malheureusement, chaque album successif est moins original que son prédécesseur. Mis à part de jolis Rocks comme "Caledonia" et "S.M.O.", le reste de l'album se trouve un peu rabaissé par plusieurs ballades assez légères, mais bouleversantes. Robin revient bien à ses racines avec "Messin' The Blues" tout à la fin de l'album, mais cela arrive un peu tard.
La règle établie des Rocks rapides et rugissants semble un peu mieux qu'à l'habitude: "Same Rain Falls" et "Caledonia" caractérisent Robin Trower à son meilleur, mais la véritable vedette se trouve être James Dewar dont la prestation est à la fois mélodique, Soul et totalement sincère et il chante quelques-unes des mélodies les plus accrocheuses.
Les Rocks mineurs, comme "Hold Me", "Pride", et "S.M.O.", ne sont pas aussi bons, mais ils n'ont pas réellement été faits pour cela. Ils sont en fait plutôt conçus pour véhiculer de belles sonorités: Reste trois magnifiques ballades profondément bouleversantes. "Long Days Misty", "Sailing" et "I Can't Live Without You" sont d'excellents exemples du songwriting de Trower.

L'album commence avec l'excellent "Same Rain Falls", un Rock optimiste beaucoup plus accrocheur que tout le matériel de "For Earth Below". Ce morceau parvient à recréer un sentiment de majesté absolue et de majesté sans égal sur l'album; quand Dewar lance les mots 'same rain falls on you, falls on me', on peut l'imaginer aisément comme un prophète biblique extatique.
"Long Misty Days" représente le style le plus distinctif du groupe Robin Trower. Les musiciens jouent comme dans un rêve, et la voix profonde de Dewar et le phrasé rythmique soigneusement ralenti améliore la texture de la chanson. Bien qu'efficace, son étroite ressemblance avec "Bridge of Sighs" et "For Earth Below" suggère que les idées de groupe de chansons de Trower et Dewar sont leur limitation la plus sérieuse. Dans les faits, cette chanson recrée le style épique de Trower, avec moins d'accent sur la guitare 'echoe', même si Robin apporte un grondement gras et inattendu déformé au centre du son et que Dewar doit presque crier pour se battre contre la six cordes au premier plan. Mais celui-ci réussit finalement à sauver la mélodie, et par conséquent le morceau ne devient jamais du Heavy Metal simpliste, mais il conserve tout son lyrisme et sa beauté malgré la distorsion et le volume.
"Hold Me" est particulièrement bon, avec un bon vieux riff cynique tenant la mélodie et un bel effet de la voix de Dewar. Le style est lent, mais régulier et compact, accrocheur, un peu ironique, avec de belles et longues notes de guitare bien pensées.
La simplicité efficace de "Man of the World" et "Lady Love" s'est transformée en une monotonie quasi-hypnotique et "Caledonia" avec un peu plus de coups de cymbale répétitifs et des vocaux dramatiques démontrent une grande maitrise musicale. "Caledonia" est le Hit naturel et Robin fonde la chanson sur un rythme wah-wah Hendrixien.
"Pride" est un peu répétitif, avec Robin surtout répétant une note sur sa wah-wah, encore et encore, tandis que les choeurs de 'I got my pri-i-i-i-i-ide' ne sonnent pas très bien.
"S.M.O." est probablement moins bonne, sonnant d'ailleurs plus comme une jam arrosée qu'une chanson réelle. Et le son de la wah-wah semble loin d'être aussi convaincante que sur ​​"Caledonia". Pourtant, ce n'est certainement pas un mauvais morceau.
Le chant de Dewar se rapproche de l'excellence des chanteurs de Rock Soul tels que, par exemple, Paul Rodgers, et sa prestation envoûtante et mélancolique sur "I Can't Live Without You" se combine avec la guitare qui pleure pour la chanson la plus belle de l'album.
Quand à "Messin' The Blues", le riff sur lequel la chanson est basée est quasiment génial et, par conséquent, toute la chanson se trouve être géniale aussi, même si elle se contente essentiellement de se répéter encore et encore... pendant quatre minutes.

L'album "Long Misty Days" est donc un aboutissement glorieux et logique de la période la plus connue dans la carrière du groupe.

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1977 fut l'année de la révolution musicale et du changement, mais Trower et son trio n'avait vraiment pas de soucis à se faire avec l'établissement du punk: en effet, pas une seule trace d'influence extérieure ne se trouve sur ce disque.
Pourtant, le punk fait volé en éclats le sort des héros progressistes qui avaient perdu les dernières traces de leur réputation critique de l'époque, mais il ne pourra certainement pas toucher Trower qui n'a, d'ailleurs, jamais été un grand héros acclamé par les critiques pour commencer.
Et pourtant, selon les fans, cet album commence 'officiellement' ce qu'on appelle habituellement la période 'expérimentale' de Trower: Cette expérimentation est pourtant une notion très relative car dans ce cas précis, cela ne signifie rien de plus qu'une petite déviation de la formule habituelle.
En effet, alors que les quatre albums précédents sont tous plus ou moins des copies conformes les uns des autres, "In City Dreams" est un peu différent: il insiste surtout sur le côté 'plus doux', plus Soft de Robin, avec beaucoup plus de ballades que d'habitude et certains sons de guitare différents à l'occasion. Sur quelques morceaux, il livre le matériel habituel, mais dans l'ensemble il est évident que cet album nous présente un côté plus 'rêveur': il est devenu beaucoup plus doux et plus aérien, réussissant encore à effectuer la transgression sans tomber dans une sorte de 'non-pertinence du Soft Rock'.
Et Dewar préfère finalement se concentrer entièrement sur le chant, car toutes ces ballades nécessitent beaucoup plus de précision et de délicatesse subtile dans le chant, de sorte qu'il fait passer la basse aux mains d'un petit nouveau, Rustee Allen.
Il est vrai que Dewar à la basse était pourtant parfaitement compétent sur ​​les albums plus bluesy du groupe mais Allen apporte avec lui un R & B un peu plus contemporain sur "Sweet Wine Of Love", "Falling Star" et "Smile".

Trower abandonne donc le format trio d'origine avec l'ajout de ce bassiste qui ajoute un peu plus de Funk à la section rythmique. Pourtant, les riffs de guitare énergiques de Trower restent le point focal, comme en témoignent ses solos toujours suralimentés.
Cet album se dégage des efforts précédents par une plus grande concentration sur les paroles et la mélodie. Le matériel global reflète les racines R & B profondes de Trower, mais avec plus de spontanéité libre dans l'écoulement du son.
Le son de studio est moins mécanisé et artificiel car le quatuor est plus lumineux et il laisse la musique atteindre de nouveaux sommets.
James Dewar, qui a co-écrit chaque morceau avec Trower, fournit la voix rauque tandis que le batteur Bill Lordan maintient un beat régulier. Meilleurs morceaux: "Sweet Wine Of Love," "Bluebird," "In City Dreams," "Somebody's Calling".
Produit par Don Davis, ce disque nous transporte vers un côté plus Funky, tandis que l'utilisation de la wah-wah est minimisée par rapport aux travaux antérieurs. La rythmique Bill Lordan / Rustee Allen est très compacte et cela groove parfaitement.
Loin de la montée d'adrénaline de "Day of the Eagle", les neuf chansons de l'album s'ouvrent par la gifle magistrale de "Somebody Calling" et se terminent par le morceau titre "In City Dreams".
Comme d'habitude, le son en général était assez dur à assagir dans les années soixante-dix, Mais Trower compense tout avec son style unique de picking et d'echo, des arrangements mornes, sans parler du phasage infini et d'autres trucs flous qu'il n'a pas abandonné le moins du monde.
Par ailleurs, il y a des petites ballades mignonnes comme "Bluebird", et "Sweet Wine Of Love", et d'étranges petits Rocks comme "Somebody Calling" avec son rythme bop qui présage un peu le Dire Straits du début, ce qui est une bonne chose.

Cet album est sans doute négligé par beaucoup de fans de Trower parce qu'il a changé son côté bluesy plus Hard et intense de "Bridge Of Sighs" pour une ambiance sonore plus funky et mélancolique, mais il le fait avec le même souci du détail que sur ses albums précédents.
Cependant, son travail de guitare est aussi impressionnant et varié que jamais, bien que placé dans un environnement plus soft. Cet album montre non seulement le jeu distinctif de Trower à son meilleur, mais aussi la force de chaque chanson. Et c'est une collection étonnamment puissante de chansons sans aucune retenue.
Cet album dégage une atmosphère parfaitement soutenue et un côté quelque peu négligé de Robin Trower qui mérite vraiment plusieurs écoutes par quiconque s'intéresse aux différents visages du groupe à son apogée. Il délivre une bonne ambiance avec un côté un peu plus moelleux, plus funky, et une touche plus soul que précédemment.

L'album maintient un haut niveau de groove dès le morceau d'ouverture funky "Somebody Calling" qui donne le ton parfait: la guitare de Trower, toujours avec certains effets, est omniprésente, tout comme la base funky de la basse et de la batterie qui atteint un groove hypnotique pour deux minutes et demie avant que la voix de James Dewar n'entre en jeu. Cette ambiance décontractée, tendance fin de soirée avec atmosphère enfumée, mais jamais calme, est un modèle pour l'atmosphère particulière de ce disque.
Il est suivi par le mélodique et 'Van Morrisonien' "Sweet Wine Of Love". du Trower typique de grande classe.
A noter que même la plus douce des chansons, comme celle qui suit, intitulée "Bluebird", qui possède une certaine ressemblance avec "Little Wing" d'Hendrix, dispose de quelques solos particulièrement torrides, sérieusement inventifs et précis de la part de Trower pleine de 'bends and wobbles' et de son 'abandon à la sensation du moment', comme Robert Fripp l'indique dans les notes de la pochette. "Bluebird" est un morceau agréablement bucolique et doux.
Sur le graisseux "Falling Star", Trower joue d'une manière très proche du son de "Bridge Of Sighs" comme il le fait d'ailleurs aussi sur "Futher On Up The Road". "Falling Star" est un peu comparables aux morceaux de blues des albums précédents, mais en plus cruel.
Comme s'il voulait rappeler au public qu'il est un guitariste de blues et qu'il n'a pas totalement renoncé à son ancien monde, Trower se jette dans une version rapide en live du vieux classique "Farther On Up The Road" de Bobby Bland, brève, mais sans imagination et peut-être un peu inutile.
Toujours dans l'ambiance fin de nuit dans la brume enfumée, "Smile" semble excellent: commercial et en même temps que artistiquement réussi. Pourtant, la mélodie n'est pas particulièrement bonne mais tout fonctionne très bien au niveau du son. Il se caractérise par une guitare 'aquatique' avec un chorus étonnamment accrocheur et la voix de Dewar très Marvin Gaye qui se combinent à merveille. Robin joue quelques notes de wah-wah qui sonnent très bien, il ajoute une surcharge de phasing qui semble tout à fait naturel, puis il bascule sur le schéma 'Soft' habituel, ce qui rend le morceau encore plus cool.
Certains ballades montre un Trower un peu à court d'idée: 'Little Girl' recycle la mélodie de 'I Can't Wait Much Longer', 'Bridge Of Sighs', etc. "Little Girl" repose encore plus sur cette fin de nuit, ondulant lentement dans une atmosphère complètement enfumée. La voix suave de Dewar vient parfaitement en contrepoint du jeu en laid back de la guitare aqueuse du maestro. Cette voix est tout aussi adaptée à ces chansons qu"elle ne l"était sur le matériel plus bluesy du groupe et le chanteur semble aussi à l'aise dans un registre de style Motown.
Dès la première écoute de "Love's Gonna Bring You Round" se remarque le rythme laid back groovy parfaitement décontracté de cet album et la fusion unique de la guitare de Robin Trower, lisse et sinueuse, avec la voix bluesy et soul de James Dewar soutenu par une section rythmique parfaitement funky et pointue.
La meilleure chanson semble être "In City Dreams", un de ces morceaux 'parfaits' de fin de nuit enfumés qui évoque non seulement le Boléro de Ravel mais un peu le groove plus lent de "On Broadway" de George Benson. C'est le plus expérimental de l'album, quelque chose comme un hybride bizarre entre de la Soul et du Boléro avec une partie de guitare tout à fait classique, un autre passage entre les deux qui semble accompagner le "ta-ta-ta-ta" comme avec Ravel, et la batterie qui lie le tout.

Même si cet album montre peut-être une légère baisse de 'créativité Hard' liée à une orientation plus Funk et Soft, il n’en demeure pas moins tout à fait recommandable et c'est un véritable cours de guitare atmosphérique qui nous est donné.

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Au sortir d'une certaine période d'incertitude, la musique de Trower a mûri dans la mesure où il aborde maintenant l'enregistrement avec plus de réflexion et d'économie. Trower continue de produire d'excellents albums.
"Caravan to Midnight" n'est clairement pas le plus Heavy, ni le plus complexe musicalement. Les mélodies sur cet album combinées avec la voix de Dewars semblent avoir clairement une connotation romantique.
Alors que Trower garde indéniablement le contrôle, il semble maintenant prêt à donner à ses acolytes plus de liberté d'action. Ainsi, le batteur Bill Lordan avec son assurance et une approche trompeusement simple est presque aussi remarquable que Trower lui-même. Plutôt que d'utiliser des claviers, Trower emploie des couches de guitare pour gonfler le son et il le réalise désormais avec moins de dépendance sur les simples effets que précédemment.

"Caravan To Midnight", paru en 1978, est un excellent disque 'expérimental'. Bien sûr, c'est toujours un disque de Trower, ce qui signifie un jeu impeccable et un album pour irréductibles, mais Robin semble avoir été complètement englouti dans la recherche de la tonalité parfaite de la guitare, celle qui peut ébranler le monde et réveiller les morts.
Il ne l'a certainement pas trouvé, mais le fait est que la guitare Robin semble sonner de manière assez différente, que ce soit en raison de certains gimmicks spécifiques modifiant le son ou tout simplement en raison de son utilisation acoustique, une chose qui n'arrive pas très souvent. Peut-être le seul exemple de l'assaut sonique du Trower classique est le morceau d'ouverture, "My Love (Burning Love)", un rock enflammé qui semble pourtant inférieur à tous les classiques enflammés enregistrés précédemment. Le reste est expérimental. Mais seulement quand il s'agit de principes "Sonic", parce que les mélodies de base ne sont pas expérimentales du tout, juste du bon vieux R'n'B comme sur les six précédents albums, parfois dilués avec une ballade acoustique ou deux.
La musique de Trower est devenue, au fil du temps, un superbe Hard Rock, cool et mélodique, moelleux et flamboyant!
Car si Robin reste fondamentalement influencé par Hendrix, il domine aujourd'hui sa passion en parvenant à s'en affranchir quelque peu. Le guitariste est devenu un 'élève doué' qui crée son propre univers musical et tente d'atteindre à ce que le maître considérait comme le but du véritable musicien: véhiculer cette énergie tous azimuts capable d'emmener celui qui écoute au-delà de tout. Et Robin réussit, parce qu'il a su à la fois conserver l'influx Hendrixien et développer un style. Trower joue dans une zone encore inexplorée, située au carrefour du Hard Rock (schémas des morceaux) et de toute cette musique Anglaise dont l'oeuvre de King Crimson reste le porte-drapeau.
"Caravan To Midnight" agit à la fois sur les nerfs et le cerveau, et frappe d'autant plus fort que la chose est devenue rare, les Hard rockers d'aujourd'hui n'ayant que faire d'envolées mentales et les électro acousticiens en vogue ne concevant même plus ce qu'est l'énergie physique, rythmique et primaire.
La guitare de Trower, avec ses sonorités toutes cotonneuses, n'attaque pas vraiment de front mais plutôt par derrière: les très beaux thèmes défilent, souples et bien articulés, ce qui fait du disque une véritable entité, pas un simple collage de morceaux, et l'ensemble peut s'écouter trois ou quatre fois de suite s'en même s'en rendre compte.
"Caravan To Midnight" n'emprunte cependant absolument rien à la musique contemporaine et il pourrait avoir ainsi été enregistré en 1973, si ce n'est que Trower aurait souhaité avoir plus d'expérimental dès le début.

L'ouverture 'My Love (Burning Love" est une chanson rock up-tempo qui pourrait facilement se trouver sur un album de Free, C'est un bon début car après son assaut générique, mais puissant, vient l'énergie mystique de "Caravan To Midnight" qui semblerait presque n'être qu'une jolie balade.
"Caravan To Midnight" est lente, avec un rythme régulier, atmosphérique, basée sur une ligne de basse sombre et sinistre, des notes de synthé rampantes se tissant autour d'elle, tandis que Trower jette un solo minimaliste, mais gracieux et majestueux, ce qui donne véritablement l'impression qu'une caravane avance lentement le long d'une route de nuit. A noter que les effets echoey sont sublimes.
"I'm Out To Get You" suit avec une mélodie qui n'est ni rapide et percutante, ni lente et sublime, qui présente une ouverture morose avec la guitare de Trower tissant son chemin à travers une nuit brumeuse avant d'enchainer dans la seule incursion réussie dans l'ambiance funky qu'il maitrisait si bien sur "In City Dreams". Il groove parfaitement avec certains solos de Trower mordants et Dewar sonnant énergique et émouvant.
Et il est immédiatement suivi d'un hymne à Hendrix, "Lost In Love" qui n'a pas pour but de capturer le style habituel de Jimi, mais plutôt une copie de l'ambiance psychédélique d'"Axis: bold as love", où Trower joue une mélodie très douce et quasi-sournoise et où Dewar assure des excellents vocaux: "Lost In Jimi" aurait certainement été un titre beaucoup plus juste. "Lost In Love" est aussi une sorte de mélange étrange mais compatible de Hendrix avec Iron Butterfly. Le décalage entre ces deux aspects bien différents fonctionne étonnamment bien et c'est un titre particulièrement groovy.
"Fool" est un morceau à la saveur toute forestière...
Sur "It's For You", le style funky apparaît comme un hommage édulcoré à Shuggie Otis mais la voix de James Dewar semble un peu tendue et fatiguée, ce qui était probablement le cas!
D'autres surprises incluent l'étrange chansonnette acoustique et folkeuse "Birthday Boy", une ode à un petit garçon le jour de son anniversaire dans un style de chanson que Robin n'avait pas encore enregistré. Une jolie atmosphère avec une guitare acoustique lente et 'méditative' et le chant, mais presque rien d'autre.
Malgré son titre, "King Of The Dance" n'a rien à voir (heureusement) avec les Bee Gees: c'est une chanson sur un enfant qui danse en sortant du ghetto qui est forgée dans la même vieille tradition du R'n'B, un rock avec wah-wah qui est un peu plus doux que "My Love" et en plus c'est une ré-écriture de certains anciens tons de Trower.
L'ensommeillé "Sail On", qui termine l'album, est inoffensif mais il offre un petit quelque-chose au-delà d'une atmosphère qui semble pourtant tellement paisible.

En conclusion, c'est un excellent album qui marque la fin d'une époque et d'un style car il semble que des considérations plus commerciales (pression du label) aient fini par l'emporté sur un processus plus créatif.

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En 1980, Robin Trower entre dans une nouvelle décennie en publiant le meilleur album qu'il ait fait en quatre ans.
Après quelques méandreux albums sans véritable but, Robin Trower retourne au style Heavy de guitare Rock qu'il avait si bien maîtrisé à ses débuts: "Victims Of The Fury" est un disque court (environ 32 minutes) mettant en vedette un son Hard Rock énergique, mais collant toujours à l'ambiance des années 70, à une époque où la NWOBHM est la nouveauté et la voie à suivre pour de nombreux vétérans du Hard Rock.
Non seulement ce disque aurait facilement pu être enregistré sept ans auparavant, car il ne sonne absolument pas années 80, mais surtout, le groupe Robin Trower est de retour en trio: Exit Rustee Allen et James Dewar est de retour à la basse.
Fini les chansons expérimentales à la dérive presque jazzy des deux derniers albums. Ce disque est un retour dans le style de Blues Rock basique mélangé à du Hard Rock: sentant peut-être que ses efforts passés avait perdu son audience première, il retourne à un son plus classique.
Il est bourré de guitare comme ceux des hard-rockers, et ce guitariste-là peut rocker plus fort que la plupart des autres. Mais c'est plutôt en référence au jeu pratiquement ininterrompu de Trower: Ininterrompu et tous azimuts.
Il a souvent été reconnu comme l'album le plus Heavy de Robin, et cet excellent guitariste revient juste à ce qu'il sait faire le mieux, c'est -à dire du R'n'B sans aucun compromis.

Si les musiciens du groupe ne sont jamais devenus des stars dans le monde entier comme beaucoup de leur pairs, entre 72 et 75, ils étaient un groupe "hot" et très puissant qui remplissait les stades.
Trower est un rocker perdu dans le désert et le temps. Ses disques ne se traînent surtout pas comme des âmes en peine, mais ils bondissent de sinuosités vicieuses en explosions chatoyantes. Sans parler des Rocks qu'il se plait à cisailler en fin de concert.
Car Robin aux Stratocaster éclatantes et flamboyantes est avant tout un intrépide chasseur de riffs. Son style Hendrixien se retrouve sur des morceaux comme "The Only Time", "The Ring" et le grand mid tempo de "Roads To Freedom".

Trower revient donc au Heavy Rock Blues de base qui l'a rendu célèbre. Les chansons sont pour la plupart courtes et concises, tandis que les paroles sont plutôt sombres, portant sur des thèmes comme la guerre et la douleur intérieure. Ces chansons ne sont pas dans la même lignée que le matériel des albums précédents.
Un simple moment de plaisir, à l’impact sonore immédiat, sensuel et jouissif: Pour dire la vérité, la qualité générale du matériel semble encore meilleure que sur "For Earth Below".

Le morceau d'ouverture de l'album, "Jack And Jill", est basé sur un riff de tueur menaçant de massacrer et d'éliminer tout sur son passage: c'est le grand retour à la sonorité du début du groupe; le ton est donné, on ne plaisante plus... Quasiment agressif, Dewar va même jusqu’à nasiller comme un crooner…
Ce Rock s’impose d’emblée car la guitare gicle de toute part, tentant de s’échapper par un solo en overdub de l’imposante et puissante section rythmique. Lordan appuie un beat indissociable de la basse et ce ne sont pas les quelques chœurs additionnels qui feront oublier cette masse sonore.
"Roads To Freedom" semble être un peu plus Soul que tout le reste. La batterie est un modèle de prise de son réaliste. Imbriqués les uns dans les autres, les instruments semblent ne faire qu’un, bloc écrasant de chaleur électrique. Cette chanson opère déjà comme un hymne. Le son du groupe est centré autour du timbre chaud de James Dewar, le mettant en valeur sans artifices.
Oppressant, étouffant, entre riff et arpège, la base du morceau intitulé "Victims Of The Fury", d’où surgissent des cymbales flashy, creuse un sillon profond, grave, tendu, et chaud. Un rugissement de Dewar peine à surgir de sa voix encore une fois incluse dans sa basse à la ligne stable et peu mouvante, immuable et mêlant riff et soutien. Trower offre un solo mélodique réussissant à s’échapper de cette masse de lave en fusion.
"The Ring" est presque aussi bon que "Jack And Jill". Un roulement de caisse introduit un riff de wah wah qui est en unisson avec le chant de Dewar et qui permettra une ouverture par la suite. Trower fait hurler sa wah wah et ses riffs inspirés et Lordan impose un beat presque martial et militaire.
Majestueux, irisé par des arpèges de guitare flamboyants et agrémenté d’un court mais puissant solo, "Only Time", titre en deux parties, met encore en valeur le chant de crooner de Dewar. La seconde partie opére comme un final en forme de jam session où l’on retrouve un son qui se rapproche quelque peu des premiers Traffic et autres Blind Faith.
Trop court, ce titre ne peut que laisser forcément imaginer un plus long développement en live…
Et le roulis assez lent de "Into The Flame" n'est qu'un Blues, un vrai… De ceux qui peuvent rappeller Jimi et son "Red House"…Dewar reprend le flambeau de la basse guitare avec un jeu en accords, Trower donne une grande leçon de wah wah et Lordan assure comme Mith Mitchell lui-même. Le solo de Robin Trower est un véritable modèle de genre…
"The Shout" possède un beau riff, plus un beat de batterie Rock, un refrain mélodique un peu plus en commun avec les groupes britanniques de Heavy Metal de la fin des années 70; ça sonne presque comme du Thin Lizzy. ZZ Top aurait certainement rêvé de ce titre.
Basique, direct, évident, droit, aux guitares harmonisées pour un pont simple et efficace.
Le Rock qu'est "Madhouse" est tellement fortement et sincèrement socialement mordant qu'ils ne l'avaient jamais fait auparavant. On reprend le flambeau, le riff est taillé sur mesure et le son est cette fois réorienté vers la guitare qui ne s’affranchit que très peu du riff initial. Un solo très court apparaît afin d’ouvrir un peu le champ, mais on a du mal à véritablement s’échapper de l’axe principal, du riff.
"Ready For The Taking" est un titre véritablement identitaire du mode compositionnel de ce trio. La guitare pose les bases entre le riff et les arpèges et Dewar présente une mélodie se référant à la texture du jeu de guitare, entre unisson et rappels mélodiques, une façon d’ancrer le propos dans l’essentiel, les racines du son.
"Fly Low" est la seule chanson vraiment douce et Robin passe à un ton plus 'céleste' de l'expression de la guitare. Elle conclut de façon incontournable et magique cet album.
Basse, guitares et voix mêlées ne font qu’un, se réunissant autour d’une batterie qui s’émancipe du jeu Rock en ouvrant sur les fûts. Cet unisson jusqu’au solo mélodique final joué ensemble guitare / basse, imprime cette mélodie de façon radicale et définitive.

En conclusion, l'album "Victims of the Fury" est donc, en quelque sorte, une piqûre de rappel juste avant que les synthétiseurs n'envahissent les ondes sur des beats mécaniques issus de boites programmées, juste avant les critères d’enregistrement en studio de plus en plus froids et déshumanisés – mécanisés puis progressivement numérisés.
C'est une pierre volcanique incontournable dans la discographie de Robin Trower: Il est si charnel, si beau qu'il ressemblerait presque à un "Best Of", mais avec de nouveaux titres; que six des dix textes coulent de la prophètique et envoutante cervelle de Keith Reid, ancien parolier de Procol Harum; et que Robin Trower n'avait jamais encore tiré ses cordes aussi loin. C'est un véritable album Rock, sans fioritures, direct, puissant. Sans revendication particulière, juste du Rock…

Au début des années 1980, Robin Trower a l'opportunité de faire équipe avec une légende vivante, l'ancien bassiste de Cream, Jack Bruce avec qui il enregistre deux albums accompagné par ses deux batteurs précédents Lordan et Isidore.

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Le premier sera intitulé "BLT" (pour Bruce, Lordan, Trower), et c'est un jeu de mot en parallèle avec le sandwich du même nom:
Pour la petite histoire, le sandwich BLT est un type de sandwich très populaire aux États-Unis. Il est composé traditionnellement de trois tranches de bacon, de feuilles de laitue (généralement iceberg ou romaine) et de tranches de tomate. Le tout est intercalé entre deux tranches de pain, qui peut être grillé, et assaisonné avec de la mayonnaise.

Il eut peut-être été plus judicieux d'intituler ce projet 'Jack Bruce / Robin Trower'. Tentative intéressante de Trower à se réinventer, cette fois avec le légendaire Jack Bruce, l'ancien bassiste chanteur de Cream, entre autres.
Les vocaux sont tout le travail de Bruce avec Trower à la production.
Enregistré au Konk Studios à Londres, "B.L.T." est une superbe palette de Rocks et de ballades mélancoliques servis sur un plateau. Toujours centré autour du travail de virtuose de Trower à la guitare, leur matériel de base est assez varié, allant de bon vieux Hard Rock au Heavy Blues.
Ce n'est que le deuxième album où Keith Reid collabore avec son ancien compère de Procol Harum, mais le duo Trower / Reid prend là tout son sens. La portée musicale de ces trois musiciens est énorme et cela devient une œuvre distinctive dans le catalogue de Jack Bruce, car il combine ses talents avec ceux de collègues qui partagent sa vision musicale. B.L.T. est une expérience qui, musicalement, est assez bien réussie et qui détient de nombreuses révélations car le feeling et le groove sont omniprésents.
A l'époque, Trower semblait être un peu frustré par la configuration due son power trio avec Dewar et Lordan ou Isadore à la batterie, et l'ajout d'une icône du Rock comme Jack Bruce à la basse et au chant pouvait (devait) inévitablement revitaliser / redéfinir sa carrière. Dans un sens, cela a fonctionné car Bruce ajoute un élément de jeu de basse et un concept du songwriting qui manquait quelque peu à Dewar.
Parce que Trower n'a jamais été un compositeur vraiment génial, Bruce ajoute un peu de son expérience et des lignes mélodiques plus complexes que dans les précèdents efforts de Trower.
"Into Money", "What It Is", et "No Island Lost" sont intéressantes car elles entrainent le concept West, Bruce & Laing encore plus loin dans le domaine du Rock Progressif, un endroit où toutes les parties concernées se sentent parfaitement à l'aise. A l'exception de "End Game" et "Won't Let You Down", les chansons sont toutes dans la gamme de trois minutes pour cette expérience artistique qui fonctionne si bien.

"Into Money" est une chanson sur l'argent. la musique est typiquement Robin Trower avec des riffs maintes fois entendus mais toujours aussi efficaces. La rythmique assure un tempo carré et les vocaux de Bruce sont parfaits.
"What It Is" est une autre chanson à propos de l'argent. Rien de révolutionnaire, mais toujours des riffs qui s'enchainent parfaitement et une excellente musicalité générale.
Un moment comme "Won't Let You Down" est parmi les meilleurs tant pour l'un que pour l'autre. Ce morceau est subtile, étonnant et beau. Une jolie petite ballade mid tempo finement ciselée.
"No Island Lost" est largement inspiré de "Voodoo Chile" et l'influence d'Hendrix est omniprésente. Un petit côté "Gypsy eyes" dans le chant. Rien à jeter!
"It's Too Late" est une ballade bluesy du plus bel effet dans un style que les Beatles n'auraient pas dédaigné. Jolie mélodie comme sait si bien les chanter Jack Bruce.
Les sons fluides qui font de "Life on Earth" une telle introduction attrayante pour la face deux montrent que même sur un titre écrit uniquement par Bruce, (le seul sur ce disque), se marie parfaitement avec le matériel, la plupart des morceaux étant écrits par Trower et Reid. "Life on Earth" se retrouve aussi sur l'album "A Question of Time" de Bruce. On croirait entendre Cream (ce qui est absolument inévitable dans un power trio avec Bruce)!...
"Once the Bird Has Flown" autre ballade mid tempo qui rappelle un peu "Into Money" avec riffs caractéristiques de Trower.
"Carmen" est absolument envoûtante. Ballade proche du Procol Harum de "Broken Barricades" musicalement, la voix de Bruce se démarque parfaitement.
"Feel the Heat" est un petit Rock lent typique années 60' sans fioriture où Bruce joue de l'harmonica
Et "End Game" a quelques lignes de basse savoureuses et qui pourraient rappeler un peu Cream et les premiers albums de Trower.

Pas tout à fait complètement réussi dans son ensemble, ce disque n'est cependant pas un échec non plus. Des points supplémentaires pour l'effort qu'ils ont fait pour essayer quelque chose de nouveau. Le matériel aurait pu (dû) être plus fort, mais la qualité est là et le résultat est exactement ce que l'on pouvait attendre de ces musiciens chevronnés.

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Le second album, intitulé "Truce" est plus funky et Jack Bruce s'implique beaucoup plus au niveau composition. Ce titre "Truce" (trêve en Français) est une sorte de jeu de mot composé des noms des deux compères: TR(ower br)UCE.
Jack Bruce et Robin Trower, sans Bill Lordan, continuent dans la veine du Heavy blues rock de B.L.T. Derrière les peaux cette fois-ci se trouve Reg Isidore, également un vétéran du groupe de Trower.
Enregistré en 1981 en deux jours de séances intenses aux Parkgate Studios, dans le Sussex, Jack Bruce se complaît dans le blues à travers leur matériel voyageant librement sur ​​un paysage musical qui englobe à la fois le hard rock et des éléments de rock progressif (et même du funk et de la soul), sans jamais décrocher. Et dans le processus, la virtuosité pure de toutes les parties concernées est présentée avec une précision de laser.
Le jeu et le chant de Bruce sont magnifiquement mis en valeur, dans quelques-uns des meilleurs réglages musicaux qu'il ait eu à travailler depuis Cream - c'est juste une façon d'étaler les capacités musicales des deux musiciens phares, et Reg Isidore, même s'il n'est pas Ginger Baker, s'en sort à merveille sur les morceaux tels que "Thin Ice" et "Last Train to the Stars". Le jeu de Trower est un bon entrainement pour celui de Bruce, et sa présence semble donner une certaine retenue aux tendances excursives et excessives de Jack, qui ont parfois rendu ses projets solos moins entièrement accessibles. C'est le genre de disque qui aurait dû (devrait) être sur la liste de albums à acheter par tous les fans de Cream, Procol Harum, ou de n'importe quel autre groupe de Metal du début des années 70.
Jack et Robin ont le grand mérite d'essayer quelque chose d'un peu différent et ils ne semblent ne pas savoir réellement où cela les entrainent... L'influence d'Hendrix est moins présente et ce disque est plus aventureux.
Chacun des deux compères a son parolier attitré: Pete Brown pour Bruce et Keith Reid pour Trower et on distingue bien les morceaux faits par Bruce de ceux de Trower
Les morceaux les plus interressants s'appellent "Gone to Far," Take Good Care of Yourself," et " Fall in Love. "
"Truce" est nettement plus inconsistant que B.L.T", et même frustrant pour plusieurs raisons. Tout d'abord, la production (créditée à Trower / Bruce) aurait pu (dû) être beaucoup mieux et les fondus de sortie persistants sur la plupart de ces morceaux semblent plutôt arbitraires, ce qui est dommage parce que le talent des acteurs concernés semblent supplier pour avoir un peu plus d'espace pour s'étirer.
L'album entier est, cependant, étonnamment court, environ 33 minutes.
Peut-être la chose la plus frustrante est tout simplement le manque d'excellent matériel. Rien ne se démarque vraiment comme particulièrement mémorable, mais il y a les magnifiques jeux respectifs de Bruce et Trower.

Comme d'habitude, la performance de Bruce à la basse est exemplaire, frisant parfois l'ahurissement, tandis que Trower concocte toujours des épais riffs solos tueurs. Et "Last Train to the Stars" et "Shadows Touching" brillent d'un éclat bizarre, ce dont Bruce est capable de faire par intermittence

L'album commence par "Gonna Shut You Down", un Rock funky signé Trower / Reid qui se démarque un peu du reste de ce que faisait Trower auparavant.
Le morceau suivant, "Gone Too Far" est un Rock funky (Trower / Reid) typique où Trower nous gratifie d'un joli de ses solo dont il a le secret.
"Thin Ice" est un petit rock mid-tempo, signé Brown / Bruce, hard-rockant doucement enjolivé par un autre excellent solo de Trower.
"Last Train to the Stars", signé Trower / Bruce / Brown; est un Rock 'façon Bruce' où on ne reconnait que très peu le jeu original de Trower.
"Take Good Care of Yourself" est une jolie ballade Soul / Blues Rock (Trower / Reid) avec la voix de Bruce particulièrement mise en valeur, un autre bon solo de guitare et une chouette partie d'orgue jouée par Bruce.
Avec "Fall in Love" (Trower, Reid), retour à un jeu plus habituel de Trower avec un riff très funky.
"Fat Gut" (Brown, Bruce) est un Rock funky dans lequel Bruce excelle aux vocaux et où Trower assure parfaitement tout du long.
Quant à "Shadows Touching", c'est une autre ballade mid-tempo signée Brown / Bruce où la voix est accompagnée par un piano omniprésent (joué par Bruce) et Trower est quasiment absent de ce morceau
Le dernier morceau, "Little Boy Lost", est un retour au gros son de la guitare de Trower pour une ballade Rock mid-tempo signée Trower / Reid.

Cet album fut-il un succès?...
A sa sortie, pas vraiment!...Mais en fin de compte, "Truce" est loin d'être un mauvais album, mais tout comme "BLT", il est au mieux un peu tiède et il manque d'un peu de caractère.

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Robin Trower rappelle son chanteur d'origine, James Dewar, pour un nouvel album, "Back It Up" qui sort en 1983. La section rythmique se compose de Dave Bronze à la basse et Alan Clarke à la batterie car Dewar ne joue de la basse que sur deux chansons, Davey Bronze jouant sur les chansons restantes.
Il semble que Trower essaie de retrouver le son de son apogée des années 70. Cet album sonne d'ailleurs comme s'il avait été fait autour de 1975. Les fans espéraient sûrement un autre "Bridge of Sighs", mais à ce moment le songwriting se réduit au seul Hard Blues Rock, avec seulement quelques bouffées occasionnelles de l'ancien éclat cosmique.
Malheureusement, ce disque est assez ignoré par les anciens fans, et il était difficile pour Robin de gagner un nouveau public à ce moment-là. Certainement négligé et sous-estimé. Trower, Bronze, et Dewar semblent bien s'entendre.
Cet album est pourtant l'un de ses meilleurs depuis "For Earth Below', mais il se situe encore bien en deçà de son chef-d'œuvre, "Bridge of Sighs". Trower est en grande forme sur "Black to Red", "None but the Brave" et "Settling the Score" en particulier. Rien ne se démarque vraiment du reste, mais tous les morceaux sont écoutables et Dewar peut mieux faire n'importe quelle chanson avec sa voix enfumée.
"Back It Up" représente une partie du meilleur de Robin Trower et il devrait être dans la collection de tous les fans de Trower. "The River" et "Benny Dancer" sont un retour aux sources. Le disque semble plus spontané que le précèdant et la qualité du songwriting est bien meilleure. C'est un album cohérent qui n'a pas une seule piste faible. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de grandes chansons non plus.

Les cinq premiers morceaux, "Back It Up", "River", et "Black to Red", le génial "Benny Dancer" (près de 9 minutes de bonheur), et "Time is Short" sont au dessus du lot.
La puissante chanson d'ouverture "Back It Up" sonne bien, mais l'enregistrement de celui-ci semble, peut-être, un peu distant. Elle commence très vite dans un solide groove et le jeu de Trower adéquat. "Back It Up" est un excellent morceau avec un bon jeu de basse. Cela fait plaisir de réentendre la voix de Dewar à son meilleur.
Elle est suivi à la perfection par des paroles mélancoliques de James Dewar et la mélodie facilement accessible de "The River", Mais ce morceau en dit plus long sur le disque et ce qui frappe d'entrée, c'est que Bad Company aurait pu l'écrire. Beau riff bien gras et encore quelques fins vocaux de Dewar.
Et la puissance rythmée de la troisième chanson uptempo, "Black to Red" montre une chanson de style typiquement Trower...et la voix de Dewar y est parfaitement adaptée.
Cependant, ce disque vaut surtout le coup pour l'indépassable "Benny Dancer" tout à fait hors concours sur ce disque avec quelques riffs vraiment impressionnants. Trower prouve sur cette chanson qu'il fait partie de l'élite des guitaristes de Rock et ses solos de guitare sont quelques-uns de ses meilleurs! Le brillant et incroyable solo qu'il joue à la fin de la chanson dure plus de quatre minutes. "Benny Dancer" est un Rock bluesy 'Hendrixien' vraiment groovy. Cela un démontre parfaitement pourquoi Trower a très souvent été comparé à Hendrix. Trower est l'un des guitaristes les plus sous estimés... et bien à l'écoute de "Benny Dancer", on ne peut que changer d'opinion!
"Time Is Short" montre une bonne chimie entre Trower et Dewar et les fans de Trower ne peuvent qu'apprécier.
L'instrumental "Island" est l'une des plus beaux chansons que Trower ait jamais fait. C'est un morceau très doux, avec le groove lent qui caractérise Trower avec toujours un soupçon de son influence Hendrix qui permet à votre esprit de s'émerveiller
L'excellent. "None But the Brave" était à l'origine, semblet'il, prévu sur "Victims of the Fury". Selon le livret, cette chanson est cependant un nouvel enregistrement si ce n'est pas dit expressément. Riffs, voix et rythmique nous renvoient complètement aux premiers disques du groupe. L'esprit de Jimi n'est pas loin. Cette chanson se termine par un passage passionnant de la guitare de Trower qui s'estompe trop tôt, laissant un murmurant, "Hot, hot--that was so hot!" ("chaud, chaud - c'était tellement chaud!")
Les trois dernières chansons s'enchainent merveilleusement ensemble.
Cela dit, "Captain Midnight" est une piste entêtante avec un groove infectieux, malgré des choeurs un peu ringards. "Captain Midnight" est très accrocheur. Jolie ligne de basse. Riffs sortis tout droit de Cream.
"Settling the Score" mené tambour battant marque la fin de l'album, et Robin and Co font une grande immersion dans le Blues!

Absolument un must pour les fans de Trower. C'est l'un des meilleurs Trower!. Non, ce n'est pas "Bridge of Sighs', mais un album fantastique, avec Robin Trower à son meilleur niveau, et la dernière offrande du duo Trower / Dewar, et la magie est présente.
L'album "Back It Up" est un élément trop négligé dans le riche catalogue de Robin Trower. C'est la dernière fois que James Dewar joue sur un disque de Trower et c'est une des raisons pour laquelle il s'agit d'un album vraiment "spécial".
Dewar restera un grand chanteur de Soul qui fut le meilleur chanteur du groupe de Trower car cela cadrait parfaitement avec sa prestation vocale.
C'est aussi, malheureusement, après la sortie de cet album que Trower a été abandonné par Chrysalis Records parce qu'il n'avait pas fait de tournée pour promouvoir l'album, en plus de l'absence de diffusion à la radio de l'album. Le disque montera à peine au numéro 191 dans les Billboard Charts.
Grand enregistrement, guitare fantastique, en particulier sur "Benny Dancer". Cet album est pourtant très négligé dans les cercles de Trower sans savoir pourquoi. Dernier enregistrement avec le grand Jimmy Dewar, et certainement la fin d'une époque. Trower mettra quelques années à se réinventer, avant de recruter Davey Pattison au chant, et de relancer sa carrière à la fin des années 1980.

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En 1985, Robin Trower refait surface avec un nouvel album "Beyond The Mist", un mélange de deux nouveaux titres studio et cinq enregistrements live, dont le classique "Bridge of Sighs". Les titres live ont été enregistrés en Avril 1985 au Marquee à Londres, avec Robin jouant aux côtés de Dave Bronze à la basse et au chant et Martin Clapson à la batterie.
Le milieu des années quatre-vingt n'était plus un bon moment pour le Rock' N' Roll et Trower sent clairement l'ennui avec ce disque bien terne. Dans l'ensemble, "Beyond the Mist" est un album oubliable (voire oublié) qui marque une certaine période transitoire entre les albums parus chez Chrysalis et ceux plus quelconques qui suivront: "Passion" et "Take What You Need"
Robin est clairement à la recherche de quelque chose de 'différent' (qu'il a malheureusement trouvé) et il semble écrire dans la veine d'un courant plus commerciale.

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La pochette de l'album est une peinture de Tony Roberts et, pour l'anecdote, son origine vient d'un roman de science-fiction écrit par Gordon R. Dickson et publié en 1971, appelé 'Tactics of Mistake'. Il fait partie des 'Childe Cycle series' de Dickson, dans lequel l'humanité a atteint les étoiles et s'est divisée en groupuscules spécialisés.

Il n'y avait pas eu un seul album live officiel pendant dix ans, il est donc logique de retrouver une version du récent "Back It Up", et une autre de dix minutes de "Bridge Of Sighs" où l'on peut entendre ce que Trower faisait de ce morceau en 1985. Malheureusement, l'album souffre d' un travail de production assez pauvre et d'un son médiocre.
Cet album paru en 1985 sur le label Passport, comporte deux nouveaux titres studio
Fondamentalement, deux nouveaux titres studio dans un style différent, serré et vif, énergique et très fusion, très années 80, qui ouvrent l'album et qui paraissent trop fades et banals pour être autre chose qu'une technique de remplissage, plus une nouvelle version de dix minutes plus fusion en live de "Bridge of Sighs", le tout avec la voix de Dave Bronze, très différente de celle de James Dewar (ou même de Jack Bruce). Entre ces trois titres se trouvent quatre autres morceaux, tous live. Deux sont nouveaux et deux sont du dernier album Chrysalis sortis deux ans plus tôt.
La différence la plus évidente est que James Dewar n'est plus au micro. La basse et le chant sont gérés par Dave Bronze. Alors que Bronze n'est pas un mauvais chanteur, il n'y a pas photo avec Dewar. Il a une voix très claire, un peu mince, mais agréable qui est certainement plus adaptée à la musique Pop. Il fait son travail mais il semble plus adapté à un groupe New Wave ou Pop Rock qu'un hard rocker bluesy comme Robin. Ses vocaux ressortent d'une manière foncièrement négative par rapport à la voix de James Dewar sur les morceaux originaux.

Martin Clapson semble n'être qu'une sorte de cogneur besogneux derrière les fûts et, par conséquent, la batterie qui a le son maladroit typique des années 80 est également trop rigide et machinale, donc Robin a peu à travailler en termes de groove.
Ce n'est certainement pas bon signe quand un disque commence avec des pistes aussi faibles. "The Last Time" est un morceau uptempo accrocheur qui pue la production des années 80.
Le reste de l' album enregistré live au Marquee en Avril 1985 possède un son assez médiocre et il inclut cependant une bonne version de dix minutes de "Bridge of Sighs". C'est cependant un vrai set live et c'est très rythmé et mélodiquement accrocheur.
Comme avec les pistes de studio, la production est beaucoup trop lumineuse et brillante pour un enregistrement de Robin Trower, sonnant presque trop fragile. Il est indéniable que, généralement, le son de la guitare de Trower est inspiré, influencé et dérivé de Hendrix. Pourtant, sur ces titres live, il est assez anormalement mauvais. Sa marque de fabrique est généralement un mélange chatoyant de l'overdrive chaleureux et de chorus. Sa sonorité de guitare sur ce disque est surchargée dans un désordre bruyant et boueux. Il y a des moments où Robin donne l'impression de jammer tout simplement avec le groupe maison tout en utilisant des engins empruntés et le son de guitare souffre même d'être déformée et lourdement traitée avec différents effets. Il sonne aussi comme s'il venait de connaître une longue pause sans jouer de la guitare!
"The Voice" et "Time Is Short" offrent quelques moments bien faibles et l'on ne pourrait que souhaiter un meilleur son en live.
Parmi les nouveaux morceaux, le grand vainqueur est la chanson-titre, "Beyond The Mist" qui est une très bonne chanson qui souffre de la mauvaise production générale de cet album. Ah, si Robin pouvait la réenregistrer!...

La setlist complète de ce soir-là: "Too Rollin’ Stoned"; "Into Money"; "Keeping A Secret"; "Day Of The Eagle"; "Bridge of Sighs"; "The Ring"; "Beyond The Mist"; "Daydream"; "The Last Time"; "Rock Me Baby"; "Lady Love"; "The Voice"; "Little Bit Of Sympathy"; "Time Is Short"; "Back It Up"; et "Islands"
Voici un compte rendu de ce concert par Alan Howard, qui fut assez chanceux d'être dans le public ce soir-là:
"Ce fut une grande nuit de retour au bon vieux temps d'enregistrement analogique. Je me souviens que le groupe a dû s'interrompre à plusieurs reprises entre les morceaux tandis que les ingénieurs littéralement 'changeaient les bandes'.

Il a été dit que Trower n'aimait pas cet album, que le management avait pris comme un pis-aller, et il a été dit qu'une nouvelle version de celui-ci devrait sortir un jour...

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L'album suivant, 'Passion" sorti en 1987 a été enregistré avec l'ancien chanteur du groupe Gamma, Davey Pattison, le bassiste chanteur Dave Bronze, et le batteur Pete Thompson.
Sur cet album, Trower avait changé de chanteur, mais cette fois, il a trouvé Davey Pattison qui sonne un peu comme James Dewar.
Anecdote à propos de Pattison:
Quand Ronnie Montrose recherchait un chanteur pour Gamma, son premier choix fut le grand et regretté James Dewar, qui refusa mais qui connaissait un chanteur inconnu, mais de qualité. C'était Davey Pattison que Dewar recommanda à Montrose.
Il a dit à Ronnie, "Tu l'aimera. On dirait moi"...
La roue tourne...
Avec "Passion", Robin se réinvente. Le chanteur sur ce disque est bon, mais les paroles sont assez pitoyables.
Ce disque est surtout intéressant parce que Trower et son nouveau groupe forme une unité efficace et compacte. Les textures toutes simples fournies par les claviéristes invité Robert A. Martin et Reg Webb donnent une certaine profondeur aux chansons.
Pattison est un très bon chanteur et son chant est fiable, mais sa voix n'est pas aussi riche, profonde et distinctive que celle de Dewar. Certains morceaux sont, bien sûr, meilleurs que d'autres, mais dans l'ensemble, cet enregistrement rockes.
Ce disque de 36 minutes de Rock mélodique intimiste où la guitare de Trower reste trop discrète, semble, quand même, quelque peu banal. Bon, les quelques interventions guitaristiques sont appréciables mais il est difficile d'adhérer à ces compositions plutôt fades.
Dans les faits, "Passion" semble être une tentative pour entrer dans le marché commercial, et, bien que certains critiques le trouve médiocre, il est, à mon avis, plus banal que médiocre.
C'est Robin Trower, mais pas celui d'avant cet album. C'est sans aucun doute un effort très différent de sa part, car, pour la première fois, les chansons sont plus Pop que Blues.
"Passion" ressemblerait presque à une imitation de Journey, et il est difficile d'être plus effacé que cela. Les vocaux de Davey Pattison sont clairs et compétents mais il chante comme un chanteur de Hard Rock de salon. Les paroles de ces chansons sont tellement pathétique que l'instrumental "Night" vient comme un soulagement, même si il sonne un peu comme la chanson qui le précède. En comparaison avec les anciens albums, Robin Trower n'est qu'un petit joueur de guitare ici.
Il s'agit donc du premier effort vocal de Pattison pour Trower, mais pas le dernier. Il s'agit aussi du deuxième album avec James Bronze à la basse. Mais, contrairement à l'album studio précédent, "Back It Up", Bronze a co-écrit la plupart des chansons avec Trower. Trower a pris le chemin des chansons commerciales intentionnellement. L'ajout de Pattison et Bronze a beaucoup à voir avec cela.

C'est vraiment un disque assez banal et plutôt apathique car aucun morceau ne se détache vraiment comme grandes chansons ou comme exemple d'excellent jeu de guitare, hormis, peut-être, "Night".
En outre, le style commercial de cet album est avant tout un style de clavier / synthé, qui n'est pas ce que l'on peut attendre d'un guitariste tel que Robin Trower.

Album bien en deça des capacités de Trower, "Passion" contient quelques chansons intéressantes. Ce n'est peut être pas son meilleur disque, mais il est bon dans l'ensemble. Les musiciens évoluent et changent au fil des ans:
La première chanson, "Caroline" n'est pas du Heavy Blues percutant, mais plutôt une ballade émouvante assez proche du Rock générique de Trower qui donne plus ou moins le ton à l'album. C'est l'une des chansons les plus pop jamais enregistrée par Trower dans sa carrière solo. Il y a même des choeurs, ce qui est inhabituel pour ses chansons. "Caroline" gagna un peu de temps de passage à la radio grâce à ses ponts musicaux et au solo de la guitare joliment troussé par Trower.
Mais l'album prend immédiatement un peu plus d'ampleur par la suite avec "Secret Doors", un vrai Rock. Il ressemble plus à du Trower, mais pas tout à fait comme ses autres chansons Rock.
"If Forever" est une jolie ballade bluesy bien propre et sans fioriture où le solo de guitare de Robin balance entre le Blues et la Pop. C'est une chanson au tempo lent qui rappelle Hendrix quand il faisait une chanson lente. "If Forever" met en valeur le chant de Davey Pattison et montre un guitariste qui n'a pas peur d'ajouter des solos vierges sur de vraies mélodies.
Les deux morceaux suivants, "Won't Even Think About You" et "Passion" sont des Hard Rocks mélodiques.
"Won't Even Think About You" est un Blues Rock sans fioritures, original et excitant qui accélère le tempo, sonne un peu plus funky mais possède un certain côté Pop qui est tellement différent du Trower habituel.
Le titre "Passion" est un Rock bien solide plus Pop que Blues qui possède aussi quelques chœurs. C'est une bonne chanson qui résume Trower ainsi que sa carrière:
..."Effacer la scène, lever le rideau
Oubliez le costume, prenez-moi comme je suis..."
"No Time" est vraiment la première chanson dans la meilleure tradition bluesy où la pédale wah-wah est vraiment mise à profit, ce qui rappelle l'ancien Trower. C'est un Blues mid-tempo où Robin montre enfin une partie de son savoir-faire. "No Time" est incidemment le seul qui ressemble à la puissance réelle des travaux antérieurs de Trower dans les années 70.
Cependant, il y a un morceau hors concours, l'apaisant instrumental "Night" qui donne à "Passion" un agréable changement de rythme. C'est une pure merveille, et c'est un coup de pouce bienvenu à un album autrement si fragile. L'instrumental "Night" qui suit est, elle, la meilleure chanson de l'album. C'est une chanson de tempo lent avec des synthétiseurs, inhabituelle avec Trower. Robin joue de sa lead de façon un peu sobre avec un léger soupçon de fuzz. "Night" est une sorte de croisement entre Trower et Pink Floyd, et la partie de guitare sur la fin du morceau rappelle certainement David Gilmour.
"Bad Time" rappelle le genre de matériel enregistré avec Jack Bruce précèdemment. Cette chanson comporte aussi des multicouches de guitares, ce qui rappelle certainement de bons souvenirs de son matériel d'origine.
L'album se termine par "One More Word", avec des choeurs toujours aussi inhabituels, mais avec un bon solo au milieu.

Pour conclure, ce n'est certainement pas un mauvais album de Trower, mais ce n'est plus le même style. La plupart des fans de Trower peuvent toujours profiter de cet album, mais juste être conscients que c'est différent.
Les groupes changent inévitablement avec le passage du temps, mais "Passion" est une évolution réellement trop extrême des efforts antérieurs, et il faut prendre beaucoup de temps pour s'y habituer. Cet album est surtout recommandé pour les fans purs et durs.
"Passion" a cependant culminé au numéro 100 dans les charts, une amélioration considérable par rapport à "Back It Up".
A noter que l'album a reçu des critiques positives et qu'il a été suivi par une tournée aux USA. Il a même reçu un prix dans la catégorie Rock par l'American Association of Independent Music.

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Le disque suivant, "Take What You Need", paru en 1988, se trouve dans la continuité de "Passion". Ces deux albums représentent une phase de transition dans sa carrière.
Trower continue donc avec le même line-up et dans la même direction musicale que son précédent album "Passion". C'est-à-dire que c'est un peu moins Blues Rock et un peu plus Pop.
Cet album, comme le précèdent, ne semble pas être très populaire auprès des fans de Robin Trower. La musique ici est totalement différente de "Bridge of Sighs", mais, paradoxalement, c'est ce qui finalement rend Robin Trower si grand, parce que il démontre une fos de plus qu'il n'a pas peur de jouer différents styles de musique.
Dans les années 80, Robin Trower est devenu en quelque sorte une relique. Le Hair-Metal était à l'ordre du jour. La chose la plus étonnante est la capacité de Robin de fusionner sa musique avec un son globalement mis à jour car les synthétiseurs sont toujours présents mais sans trop.
"Take What You Need" sonne donc forcément un peu daté avec les claviers, la basse slapée et le jeu de batterie simpliste et répétitif si répandus dans la musique des années 80.
Robin ne se convertit d'ailleurs pas entièrement au son années 80, il reste Trower dans l'âme; un pas en avant pendant un moment avant de revenir deux pas en arrière vers ce qu'il sait faire de mieux.
Ce n'est pas un mauvais album de Trower, mais il n'a rien d'exceptionnel non plus. Il y a quelques bons morceaux de Blues avec quelques passages pas communs dans son travail à la guitare.

L'album s'ouvre avec "Tear It Up", un Rock mid-tempo avec parties de guitare toutes rn retenue, bon choix en ouverture où Davey Pattison rappelle étrangement James Dewar.
"Take What You Need (From Me)" est une bonne chanson lente qui est un très bon véhicule pour les lignes de guitare de Trower. Les mélodies vocales et la guitare s'entremêlent et Robin joue des solos très émouvants. Certainement la meilleure du disque!
"Love Attack" écrite uniquement par Trower ressemble plus à du Trower des origines. C'est un peu funky avec des bon riffs de Trower.
"I Want You Home" est le deuxième composition de Trower tout seul. Il s'agit d'un Rock funky avec un beat très (trop) simple avec un solide fond sonore et heureusement un grand solo au milieu par Trower.
"Shattered" est le troisième et dernier opus solo de Trower et c'est l'une des deux meilleures chansons de l'album. Il ressemble certainement plus à du Trower classique. C'est un rapide et éblouissant tour de force de Trower qui prouve qu'il appartient au panthéon des plus grands, un digne égal de Jimi Hendrix ou de Jeff Beck. Dommage que cette rythmique nuise au son d'ensemble!
"Over You", comme le reste des chansons de cet album, est co- écrit avec le bassiste Dave Bronze. Cette sensation de Blues lent est un autre point fort de Trower. En entendant les vocaux de Pattison, s'ils ne sont pas mauvais, donne plutôt envie d'entendre chanter Dewar. Pattison est un très bon chanteur, aussi proche de Dewar que possible, mais il n'a cependant pas la qualité expressive de Dewar. C'est dans ce style que Robin semble le plus à l'aise!
"Careless" avec choeurs féminins qui étaient inconnus avant son précédent album. Chanson funky avec bons riffs de Trower sur un beat hélas toujours très (trop) simple. La chanson rappelle étrangement "Superstitious" de Stevie Wonder!
"Second Time" s'accélère avec Trower donnant une performance qui nous rappelle qu'il est toujours l'un des meilleurs. On dirait un mélange de Free et d'Hendrix!
"Love Won't Wait Forever" est une chanson de clôture bien agréable avec une rythmique toujours trop carrée mais jolie balade...

Cet album atteint le numéro 133 dans les Charts et "Tear It Up" atteint le numéro 9 dans le 'Mainstream Rock Tracks', le meilleur de tout de ses singles jamais fait.

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Après les deux précédents albums ratés, "In the Line of Fire", paru en 1990, marque un mieux certain: les compositions sont meilleures et l'on retrouve enfin un batteur digne de ce nom!
Mais il s'agit, en quelque sorte, d'un Robin Trower pris au piège dans ce qui pourrait être les pires clichés musicaux des années 80 car "In the Line of Fire" est un archétypique de la musique des années 80 avec un son Rock 'industriel' révélateur et les choeurs typiques de cette époque.
C'est pourtant, quelque part, un bon album, un véritable album de Rock Blues qui sort après une tournée d'environ cinq ans et l'enregistrement s'est fait avec un bon groupe composé, outre Robin Trower et Davey Pattison, du bassiste John Regan, du batteur Tony Beard et de l'organiste Bobby Mayo.
Le bassiste Dave Bronze et le légendaire batteur Bill Lordan apparaissent comme musiciens de session et le tout se transforme finalement en une affaire Pop Rock qui parvient à réussir malgré la production et le processus décisionnel.

L'absence de James Dewar se fait cruellemennt sentir. En effet, Dewar a, semble-t'il, eu une influence majeure sur les choix et les orientations musicales de Trower. Robin est toujours l'un des acteurs principaux du Rock, mais ce qui lui fait vraiment défaut, c'est un genre de collaborateur comme Dewar.
C'est bien triste de voir l'un des plus grands guitaristes du Rock de notre temps perdre son identité musicale. Ses prétentions vont vers le Power Rock, mais la réalité de cette musique est purement stéréotypée.
Après deux albums avec Pattison, il est toujours étrange d'entendre des choeurs sur un album Trower. Les chansons sont tellement variées: "Turn The Volume Up" est assez faible et d'autres comme "Sea Of Love", "Climb Above The Rooftops" et I'll Still Be Here For You" sont bonnes.
Les compositions sont, cependant, assez intéressantes avec quelques chansons qui auraient pu passer à la radio à l'occasion. Le jeu de guitare est top et les solos dont aussi bons ou meilleurs que ceux des groupes les plus typiques de l'époque.
La plupart des fans considéreront cela comme une sortie passable, bien que datée.
C'est un album très différent qui a toujours certaines 'saveurs' des années 80 mais on y trouve encore du Blues Rock de qualité. Il se distingue du matériel des années 70 en ce qu'il est plus Pop Rock que Blues Rock, mais la plupart des chansons ne sont pas mauvaises (les mélodies sont pour la plupart très accrocheuses et énergiques) et Trower joue toujours quelques solos brillants... Et le chanteur est bon, même s'il n'est pas Dewar.

L'album débute avec "Sea of ​​Love", qui n'est pas un mauvais choix car il s'agit d'une chanson up tempo avec Trower donnant un bon compte rendu de lui-même.
Vient ensuite "Under the Gun" qui est plus lent, mais sans éclat. Ces deux chansons semblent avoir été influencées par une certaine techno-pop des années 80.
"Turn Up the Volume" est un territoire un peu plus familier pour Trower, c'est un peu plus Rock, mais encore sous l'influence des années 80.
"Natural Fact" a, quelque peu, un ton funky dans son mixage avec une bonne partie de guitare. C'est un peu plus comme le Trower des seventies classique.
"If You Really Want to Find Love" est une chanson de tempo lent qui a une bonne mélodie. C'est le genre de chanson où Trower fait quelques unes de ses meilleurs parties de lead et il ne déçoit pas, même s'il ne s'étend pas dessus.
Sur "Ev'rybody's Watching You Now", Robin joue de sa virtuosité avec un rythme accrocheur et un bon riff. Cette chanson nous ramène aux années 70 dans la façon d'opérer dans son enregistrement.
"Isn't It Time" est une chanson qui fut écrite à l'origine et enregistrée par The Babys, qui ne sonne pas du tout comme une chanson de Trower et qui n'a vraiment rien à faire ici.
"(I Would) Still Be Here for You" est la première chanson réellement bluesy, mais son refrain est tout droit sorti d'une chanson précédente de Trower.
"All That I Want", co-écrite avec Dave Bronze, ralentit le tempo et exige un peu plus d'écoute. C'est une chanson où les claviers améliorent la chanson et Trower donne toujours une performance brillante dans ces chansons tempo lent.
"Let's Turn This Fight into a Brawl" est un bon petit hard rock qui ne répond pas du tout à son titre.
L' album se termine avec "Climb Above the Rooftops" qui est à peu près aussi bonne qu'elle n'est pas très impressionnante. C'est un blues torride qui explose sauvagement sur la guitare de Trower.

Dans son ensemble, "In the Line of Fire" est, bien sûr, assez décevant par la qualité globale de sa musique car elle montre que Trower est assez sérieusement à la dérive à ce moment-là mais, paradoxalement, c'est surtout une entrée très solide dans un genre qui était nouveau pour Robin.
Robin n'est pas resté fidèle à lui-même, mais, en fin de compte, le travail de guitare montre toujours un vrai maître au travail, alors que les sentiments sont plus mélangés pour les vrais fans hardcore qui sont surpris que Trower ait publié ce genre de chose.
Les fans sevrés du matériel des débuts de Trower n'ont probablement pas aimé du tout. L'album est dans la moyenne, mais avec quelques morceaux assez faibles, ce qui réduit son impact global et il n'a pas grimpé dans les Charts.
Il faut dire aussi que le CD est apparu dans les magasins sans aucune promotion et qu'il a disparu rapidement.

La meilleure chose, finalement, est que Robin a fondé sa propre compagnie de disques V- 12, de sorte que cette situation ne se reproduise plus.

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En 1991, Trower retrouve une reformation de Procol Harum pour l'enregistrement de "The Prodigal Stranger"...

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"BBC Radio 1 Live in Concert", enregistré le 29 Janvier 1975 au Paris Theatre est sorti le 16 Mars 1992 sur le label Windsong International.
C'est un témoignage des prouesses de Trower à ses débuts.
Toutes les chansons sont écrites ou co-écrites par Robin Trower sauf "Rock Me Baby" (B.B. King).

Il est indégnable que Trower fut grandement influencé par Hendrix, mais "Radio One, BBC Live" prouve que Trower était autre chose que son clône, prenant des idées d'Hendrix, les étalant, et dans de nombreux cas, même les transcendant. C'est aussi un document sur l'immense puissance dégagée par le trio. James Dewar cogne sur sa basse comme un forgeron sur le fer chaud! Son chant mélancolique est un des plus grands et des plus sous-estimés des chanteurs de rock! Bill Lordan assume avec rage des cascades rythmiques, en parfait synchronisme avec la basse de Dewar.

Les trois musiciens ensemble créent une enceinte fortifiée spectaculaire de Heavy, Heavy blues rock, ou plus exactement, plus simplement, de Heavy Metal! Il se dégage une énergie qui n'est pas exploitée dans les enregistrements en studio de Trower, car sur "BBC Radio One Live", le groupe joue parfaitement à la hauteur des immenses capacités de chacun, jouant de leur mieux, devant un public en direct ! On trouve tous les classiques de Trower mais le point culminant est une version live rare de "Gonna Be More Suspicious", de l'album "For Earth Below".

Il dégage une sensation comme s'il avait été enregistré dans votre salon. Un concert privé, en quelque sorte! Cet album est plus puissant et plus complet que tous les autres dans le catalogue de Trower. La voix de Dewar est au sommet de sa forme, donnant ce son enfumé aux saveurs sombres que nous connaissons et aimons tous tant. Robin Trower fait ce qu'il sait faire de mieux, mieux que jamais auparavant.
Cet album live est parmi les meilleurs de l'époque. Vous ne trouverez pas beaucoup de jam dans cette performance jouée assez simplement. En dépit de défauts mineurs inérants au enregistrements live, c'est encore un exemple fantastique d'un groupe des annés 70, avec Trower à son meilleur. Mais cet album possède surtout un matériel à base de blues.*

"Day Of The Eagle" ouvre la voie avec quelques puissants riffs de la part de Robin. Il poursuit avec une interprétation émouvante de "Bridge Of Sighs", dans laquelle il déverse littéralement ses émotions par le son de sa Strat. D'autres classiques comme ce "Twice Removed From Yesterday", hors du commun et "Daydream" vous ramène à l'encens et autres lumières noires.
Le disque contient également trois chansons qu'on ne trouve pas ailleurs en format live..."Gonna Be More Superstitious", "Fine Day" et "Twice Removed From Yesterday".

"BBC Radio 1 Live In Concert" a été remis en vente par Robin Trower le 26 juillet 1994 sur le label Griffin.

Cet album a tout pour plaire et c'est un must pour tout fan de Trower!

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En 1993, Robin Trower commence une collaboration musicale avec l'ancien chanteur de Roxy Music, Bryan Ferry, sur l'album "Taxi" qu'il a également co-produit.
D'autres albums suivront par ailleurs, dont "Mamouna" en 1994 et "Dylanesque" en 2007.

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Après quelques albums assez moyens, voir médiocres, le légendaire guitariste est de retour en force avec "20th Century Blues", un album de hard rockin' Blues composé de onze chansons, plus une reprise de Lowell Folsom "Reconsider Baby" qui est sorti le 24 mai 1994 sur le label Vtwelve.
Le nouveau power trio (un véritable 'Trower Of Power') se compose de Trower à la guitare, du solide Clive Mayuyu à la batterie et de Livingstone Brown (qui produira plus tard "What Lies Beneath") à la basse et au chant; c'est un chanteur qui a chanté, entre autres, avec Tina Turner, Bryan Ferry, ABC, The Waterboys et Bill Withers. .

Ce disque s'avére être la re-naissance du véritable Robin Trower ... Totalement inattendu et presque criminel. La musique est du pur Trower avec beaucoup de tons sombres et des riffs Heavy tirés de sa Strat. La voix de Livingston n'est pas sans rappeler ZZ Top ou Gov't Mule et elle semble coller plutôt bien à la musique. Robin prouve encore qu'il est l'un des meilleurs guitaristes d'aujourd'hui.
On a souvent dit que Trower était un imitateur d'Hendrix, mais en réalité, il a évolué et, loin d'être le clone d'Hendrix, il a trouvé sa place en continuant à ajouter toujours plus à cette forme de Rock and Blues. Trower possède son propre style et il fait ressentir l'émotion à travers sa guitare.

Enregistré 20 ans après "Bridge of Sighs", "20th Century Blues" marque un revirement impressionnant sur le marché de Rock Blues pour Robin Trower.
C'est le premier disque à sortir sur le propre label de Trower après des années de souffrance aux caprices des autres. Son manager, Derek Sutton, a appelé ce disque 'le disque que Trower avait toujours voulu faire' ou quelque chose comme ça.
Il y a du Blues, des chansons à riff, même les morceaux les plus lents possèdent un peu de guitare très créative.
Cet album transcende cependant aisément la précédente décennie de travail de Trower et transporte l'auditeur dans des endroits délaissés depuis "Victims of the Fury". Ce n'est pas si souvent qu'un album capte la joie d'un artiste lors de l'exécution en live mais Trower réussit à saisir cette joie avec "20th Century Blues". Il est clair qu'il a eu plaisir à faire cet album et il semble rajeuni par l'effort. Cela devrait également raviver l'étincelle qui a d'abord été allumé dans le subconscient des fans de Trower par "Twice Removed from Yesterday".

La pochette de l'album a été peinte par Paul Olsen, qui avait déjà fourni six couvertures des albums précédents de Trower. Fait intéressant, Olsen a trouvé ça dans les archives de 1974, quand il captait les idées de Trower pour l'album " Long Days Misty ". Par conséquent, Robin avait inconsciemment choisi un design qui a été préparé pour lui près de vingt ans plus tôt ...

Le Trower de 1973 est donc de retour, même si les solos ne sont pas aussi longs. Parce que Brown ne cherche pas à ressembler à James Dewar, certains fans peuvent être déçus, mais il faut prendre le temps de s'y habituer car ses vocaux ne vallent tout simplement pas ceux de Dewar, mais des chanteurs comme Dewar étaient très difficiles à trouver en 1994. La guitare est du Trower pur jus avec un accent sur le Blues Rock et avec un ton un peu plus brut que certains de ses autres albums.
Dans l'ensemble, ce n'est certainement pas le meilleur travail de Trower, mais il est excellent quand même. On y découvre toute une gamme de matériel étonnamment bon. Cet album est une grande surprise: Il s'agit d'un effort extrêmement émouvant et il est essentiel pour tout fan car c'est un excellent véhicule pour Trower pour montrer son véritable génie.
Ce disque prouve que l'âge n'a pas d'importance et qu'il aurait pu tout aussi bien être enregistré par un jeune guitariste talentueux. Les autres participants sont assez jeunes pour être des enfants de Trower. L'énergie brute circule librement et le disque sonne comme du robuste Blues urbain. L'attaque sur la guitare est quelques crans plus Heavy que par le passé et donne un avantage bienvenu pour ce disque. Son ton est toujours aussi fabuleux et sa capacité à jouer des parties de guitare non conventionnelles brille de partout. Livingstone Brown fournit quelques vocaux déchirants et le 'backing' est superbe.
C'est un grand cru: On y trouve une collection variée et équilibrée de blues modernes avec de beaux arrangements pour ce trio. En particulier, le jeu de batterie est remarquable. Clive Mayuyu fait preuve d'une grande imagination en ajoutant à l'album quelque chose de vraiment originale. Les rythmes et les sons percussifs utilisés sont nouveaux pour toute forme de blues. Le jeu de basse de Livingstone Brown est expressif et sa voix est typiquement la voix bluesy enfumée qu'affectionne Trower sur la plupart de ses albums. Quant à Trower, il est à son meilleur avec sa guitare aiguisé à la perfection pour jouer le Blues.
Comme toujours Trower produit un album qui montre son habileté comme grand guitariste, mais sans être trop voyant. Habilement soutenu par une excellente section rythmique, Robin refavorise le format de trio qui brille vraiment tout au long de cet album en particulier sur la chanson-titre et des chansons comme 'Extermination Blues" et le morceau le plus long de l'album "Step Into The Dark".

Ce disque très bluesy est devenu comme une référence pour ce genre et le groove y est époustouflant... Une autre grande chose au sujet de ce disque est son ambiance live car toutes les pistes ont été enregistrées live en studio avec seulement quelques overdubs évidentes. Le songwriting est assez bon mais il semble surtout que Trower s'amuse et se laisse enfin aller.
Sur les morceaux lents, Robin utilise parfaitement le feedback et il ne sélectionne évidemment que les meilleures notes. Les chansons rapides ont le timbre habituel de la perfection de Trower.

Douze chansons de Bues déchirantes dont onze originales signées Trower. Parmi elles, Extermination Blues" et "Promise You The Stars" ont des mélodies merveilleusement méchantes avec des jolis solos.

"20th Century Blues" est un Blues de facture classique où l'on retrouve (enfin) le Trower d'origine avec l'utilisation de ses gadget et son jeu inimitable.
Suit "Prisoner of Love", une balade rock mid-tempo avec wah wah et solos Hendrixiens Robin donne le funky groove de "Prisoner of Love"
Trower donne le ton coloré magnifiquement exprimé sur le slow Blues "Precious Gift", bien que les paroles peuvent sembler un peu artificielles, les solos de Robins sont cependant de la pure magie. L'utilisation du feedback est tout simplement parfaite. "Precious Gift" rappelle trangement "Daydream".
Pour "Whisper up a Storm", l'influence Hendrix est toujours présente dans l'approche musicale, mais Robin ne se contente pas d'imiter Jimi, il se crée un univers musical où l'auditeur est transporté.
Sur le pur Blues "Extermination Blues", Livingstone Brown a une belle voix rauque qui correspond bien à ce style musical.
"Step into the Dark" est un Blues Hendrixien un peu funky dans un univers Trowerien où la wah wah trouve parfaitement et naturellement sa place.
"Rise up Like the Sun" est un Blues classique up tempo dans un style proche du "Crossroad" de Robert Johnson arrangé par Eric Clapton pour Cream.
Et puis "Secret Place" arrive et vous apaise comme une brise d'été fraîche avant que Robin ne reprenne les hostilités avec l'aide de sa guitare jusqu'à la fin de l'enregistrement. Là encore, ce déprimé, sombre et éthéré instrumental est l'un des meilleurs solos de Fender Strat jamais fait. Les accords sont extrêmement obtus et augmentés, ce qui donne à la chanson une sensation étrange. Une partie de l'héritage Hendrixien se trouve sur ce Blues atmosphérique instrumental qui s'avère être un modèle pour ses travaux les plus récents. A écouter religieusement.
Robin se lâche sur le Rock "Chase the Bone" évoquant son propre travail du milieu des années 70 faisant quelque peu défaut sur ​​ses albums plus tard.
Suit un Blues mid tempo classique façon bluesmen, "Promise You the Stars", mais dans le style toujours trowerien.
"Don't Lose Faith in Tomorrow" est un Rock bluesy où l'influence de Jimi n'est jamais éloignée.
Le final de l'album, "Reconsider Baby", est un Blues écrit et enregistré par Lowell Fulson en 1954. Joué dans le style West Coast Blues, il était devenu le premier disque de Fulson à devenir un Hit pour Checker Records, une filiale de Chess Records. C'est devenu un standard du Blues et il a été enregistré par de nombreux artistes. Voici enfin la version de Robin... Et ça rocke! Les solos sont du Trower meilleur que jamais. Il est rare d'entendre une personne travailler la guitare de cette façon.

Pour conclure, "20th Century Blues" est un excellent disque de Heavy Blues et c'est tout à fait l'album que les fans attendaient. Du Blues Rock de style Hendrixien avec beaucoup d'envollées de guitare. C'est un solide album de Trower, ni plus, ni moins.
Cet album est un tournant dans la carrière de Trower comme un maître de la guitare blues avec les effets techniques familiers comme la wah- wah, la fuzz, etc ... La maturité décrit parfaitement "20th Century Blues", les expressions mélancoliques de la carrière d'un guitariste de Blues qui n'a jamais peur de vieillir avec son métier.
Si vous aimez Trower et si vous aimez le blues, il vous faut absolument ajouter ce disque à votre collection.

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"King Biscuit Flower Hour Presents: Robin Trower In Concert" est un album enregistré en public le 18 octobre 1977 au Coliseum de New Haven dans l'état du Connecticut.
Le concert fut enregistré dans le cadre de l'émission de radio américaine King Biscuit Flower Hour et sort évidemment sur le label King Biscuit Flower Hour le 27 février 1996. Ce concert fut donné lors de la tournée de promotion de "In City Dreams" dont l'album contient trois titres, mais la majorité des titres proviennent de "Bridge of Sighs".

C'est l'un des meilleurs albums live de Robin Trower. Il capte la puissance et la grâce de ce super groupe.

Bien que la superbe voix de James Dewar pourrait paraitre un brin ringarde parfois, il est génial sur ce coup-là. Dewar permet à Rustee Allen de jouer de la basse pour se concentrer sur le chant, un compromis parfait. Celui-ci est d'ailleurs mieux qu'un remplaçant, tandis que Bill Lordan qui joue de tous les fûts, fait un bon travail et il est agréable d'entendre son approche originale.
Trower lui-même est impeccable dans son exécution, et on peut l'entendre parler et plaisanter avec une foule en adoration. Il brille de mille feux sur de longues jams lentes, et il il gâte son auditoire sur les versions étendues de quelques classiques dont "Daydreams" (12 minutes) et "Bridge of Sighs" (9 minutes).

King Biscuit Flower Hour capture Robin Trower se déplaçant dans une phase plus R & B de sa carrière, même si le fracassant heavy blues-rock de son album "Bridge of Sighs" est amplement représenté en plus du matériel plus récent de "In City Dreams", l'album qu'il promouvait à l'époque.
D'accord, il est évident que Robin a été influencé par Hendrix, mais quel guitariste des trente dernières années ne l'a pas été? Il est surtout l'un des nombreux guitariste qui a exploré la touche psychédélique dans le blues dans les années 60 et 70.

Cet enregistrement live ajoute quelques aspérités nécessaires au son de Trower et il fait un bon travail pour capturer parfaitement l'excitation du spectacle. Un reproche, toutefois, la basse est mixée de façon un peu faible: afin d'obtenir une meilleure impression de dynamisme pour cette musique, il faudrait se servir du bouton de basse sur votre égaliseur stéréo (surtout si vous voulez obtenir le meilleur parti du solo de basse de Allen sur "Messin' the Blues").
Les chansons sont carrées et contrôlées, même s'il y a beaucoup de place pour l'improvisation. Cet enregistrement montre Trower à son apogée avec un style unique d'electric blues / acid rock guitar.
Le groupe en osmose joue beaucoup des meilleures chansons de Trower.
Les meilleurs passages de l'enregistrement sont "Somebody Calling", "Too Rolling Stoned", "Little Bit of Sympathy", et "Messing the Blues".

Le choix des chansons est formidable car l'album ouvre avec l'un de ses classiques les plus sous-estimés, "Lady Love", qui est autant un morceau Hard R & B qu'un rock...
Puis suivent les morceaux les plus importants de "Bridge of Sighs" en passant par "For Earth Below" pour arriver au matériel de "In City Dreams" et "Caravan to Midnight".
Sur "Somebody Calling", Trower prouve qu'il y a plus de lui que d'Hendrix, il y a une vraie section rythmique qui peut 'funker' aussi fort que Jeff Beck le fait sur "Superstition".
"Falling Star" est funky, mais pas trop...
De belles surprises, en perspective, dont une version exubérante très bluesy de "Too Rolling Stoned", joué dans en sur-régime, où le groupe s'écarte un peu de la version studio et une version de "Daydream" dans un tempo très lent qui permet d'entendre tous les subtilités que Robin Trower joue dans cette chanson.
les textures sont flottantes et rêveuses dans "Smile", et le Bues-Rock criard dans "Fool & Me".
A partir de là, Trower débute dans trois autres morceaux de "Bridge of Sighs", dont la chanson-titre, "Day of the Eagle" et "Little Bit of Sympathy". Le set se termine avec le blues "Further on Up the Road".L'album comprend aussi peut-être même la meilleure version (exceptionnelle??!!) de "Bridge Of Sighs" que Robin Trower n'ait jamais enregistré.
"Further on up the Road" est une version de blues classique façon Trower et c'est le bijou qui brille sur ce CD.

C'est une performance enflammée, inspirée malgré les excès et les erreurs laissées tels que.
Cet enregistrement d'excellente qualité sonore est tout simplement génial, c'est un véritable must. Hautement recommandé.

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A noter que l'album "Greatest Hits Live" est le même concert mais avec un son qui semble avoir été remasterisé.

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Mais, surprenant tout le monde sur l'album "Someday Blues" paru en 1997, avec l'aide de son compère Reg Isadore, batteur d'origine de son groupe, Trower tente une approche toute différente; pendant qu'il remballe ses riffs Hendrixiens, il se concentre plus sur le style lèché style Albert King, et il laisse l'orgue Hammond remplir une grande partie des espaces ouverts et les interstices.
Pour ce faire, il est aussi accompagné par Paul Page à la basse et Nicky Brown à l'orgue Hammond.
Le ton est beau et chaque note a sa place, aucune n'est perdue. L'album est un peu plus sobre et intimiste par rapport à ses autres disques, mais il développe un certain charme qui lui est tout à fait propre. Il s'aprécie de plus en plus,et ce, à chaque écoute.

Alors qu'il n'y a rien dans ce disque qui corresponde à la six-cordes pyrotechnique style "Day of the Eagle", Trower démontre toujours qu'il est pourtant une force majeur du Blues Rock sur "Someday Blues". Sa place dans la musique est toujours aussi pertinente qu'elle ne l'était il y a trente ans. Au moins pour ses vrais disciples. C'est juste qu'il met tout simplement plus l'accent sur le côté Blues que le côté Rock.
Le meilleur exemple en est la chanson "Feels So Bad" (qui comprend quelques bons vocaux de Trower) ou la chanson-titre, "Someday Blues", un Blues à combustion lente.

Globalement, c'est un très bon album, mais cela représente une différence spectaculaire par rapport à ses premiers albums. Par exemple, les claviers prennent souvent le relais pendant que Robin se concentre davantage sur l'improvisation.
"Someday Blues" est évidemment surtout un effort de Blues tous azimuts et pour la première fois, Robin Trower franchit le cap pour assurer le chant, et il chante juste.
De fait, son chant, assez proche de celui de Mark Knopfler, n'a rien d'époustouflant, mais il assez décent:
Ses vocaux sont très corrects mais, bien sûr, c'est son travail à la guitare qui se démarque et son jeu subtil, plus dépouillé que d'habitude brille comme jamais.
Robin fait un album de Blues sans fioriture. C'est du pur Blues, pas de funk, sans aucune guitare cosmique, un peu comme Clapton, mais en mieux.

Pourtant, aucune des chansons ne ressort véritablement en particulier car cet album est un tout où la guitare est omniprésente. Les dix morceaux de l'album sont bien écrits et bien joués, les meilleurs étant, sans contest, "Crossroads", "Feel So Bad", "Extermination Blues" et "Looking For A True Love".
Mais l'album est surtout sauvé par ses morceaux les plus lents 'Someday Blues', 'I want you to Love Me' et particulièrement 'Shining Through'.

En ouverture de l'album, "Next In Line" est un Blues pur digne de B.B. King, Albert king ou autre géant du Blues, où Robin se taille la part du lion.
Le morceau suivant, "Feel So Bad" écrit par Chuck Willis est dans un registre quelque peu similaire au précèdant mais peut-être plus orienté 'Blues blanc'.
"Someday Blues" est un Blues de style classique au tempo lent.
"Crossroads", un classique du Blues de Robert Johnson, est un peu joué à la façon Fleetwood Mac de Peter Green.
"I Want You To Love Me" est du Classic Blues avec une guitare toujours aussi omniprésente.
Magnifique intro à la wah wah sur "Inside Out" pour un Blues plus moderne avec une wah wah très inspirée.
"Shining Through" est un autre classic blues tempo lent encore et toujours ainsi que "Extermination Blues".
"Looking For A True Love" est blues up tempo très interessant.
Enfin, pour les fans de la tonalité classique de la Fender Strat, le morceau de cloture "Sweet Little Angel" écrit par Riley B. King et Jules Taub, est un véritable must.

En conclusion: Ce n'est certainement pas le meilleur de ses albums, mais pour les amateurs de Blues, et de Trower, il faut absolument l'écouter.

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L'album "This Was Now 74-98", enregistré à Pittsburgh, en Pennsylvanie et Seattle, dans l'état de Washington a été publié le 20 avril 1999 sur le V12 label. Ce double CD comporte un total de 20 chansons. Deux versions live de chansons les plus célèbres de Trower.

Ce disque est essentiellement issu de deux concerts, dont le premier, avec le trio Robin Trower, Reg Isidore et Jimmy Dewar, vient de 1974 quand Robin faisait très fort sur la scène musicale.
Le premier CD enregistré dans une grande arène remplie de fans occasionnels est valable, même si les frontières de la qualité sonore dépasse à peine la qualité 'bootleg'. Ce spectacle a une ambiance brute agréable, mais il y avait certainement des raisons pour ne pas l'avoir publié à cette époque-là.
Le concert est dynamique et incroyablement convaincant avec un Trower exceptionnellement sanglant. Ce cd, avec Dewar au chant, est absolument génial, à l'exception, malheureusement, de la version de "Bridge of Sighs", où les vocaux ont du mal à se faire réellement entendre, mais encore une fois, Robin et ses doigts magiques font le nécessaire pour rétablir l'équilibre musical.
Le bruit du public nous raconte tout sur ​​la façon dont la base des fans de Trower a pu changé au fil des années.

La suite est nettement moins bonne, car sur le second CD, le chanteur Livingston Brown semble très fatigué et les jams glissent significativement.
Il se dégage une atmosphère de club avec des auditeurs amateurs issus du noyau dur. Dans ce trio fantome, le chant est vraiment incompréhensible, car la voix manque de puissance. Une bien triste combinaison qui met en évidence un certain déclin, mais Trower est toujours un bon interprète, car Robin ne cesse jamais d'étonner.
Et oui, Brown n'est pas un très bon chanteur, mais la guitare fait pour le mieux pour compenser cela.

Si vous avez aimé l'album live de 1975 paru chez Chrysalis, écoutez cet album. Il s'agit du set d'un double CD assez incroyable. Assez bon album dans l'ensemble, de qualité musicale assez moyenne, mais quelques-uns des titres tout à fait inacceptables ont quelques problèmes techniques.
On peut qualifier la qualité du produit comme un bon bootleg.
Pourquoi un tel package a pu être édité, car à part la nostalgie, même les fans hard-core pourraient s'en passer?... Surtout après les quelques albums live précédents qui étaient d'un autre niveau musical.

Vous l'aurez compris, ce double album est tout à fait facultatif!...A la rigueur, pour fans absolus...

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L'album suivant, "Go My Way", paru en 2000, est une pure merveille de paix mêlée de quiétude. Au cours des nombreuses années écoulées, il y a eu plusieurs sorties bien moyennes, mais Robin est en pleine forme à nouveau.
C'est une réussite indéniable! Trower offre un superbe mélange de Rock mature et de Blues harmonieux pour faire un album bien équilibré dont on ne peut se lasser. Les guitares sont magnifiques, avec toujours ce son unique. On retrouve ce style si caractéristique où la guitare gargouille, pulse des sons organiques pleins de profondeurs, car Robin n'a pas son pareil pour reprendre les techniques harmoniques 'Hendrixiennes' sans, toutefois, le plagier.
Il semble que Trower s'est totalement redécouvert en s'associant avec un groupe complètement différent. Sur cet album, tous les musiciens ne sont pas des accolytes très habituels. Avec l'aide de Paul Page et Richard Watts aux claviers et au chant, c'est sans conteste une de ses meileures réalisations. Robin fusionne le Blues avec le Rock psychédélique et il rapporte ses sons de guitare atmosphériques fournies par toutes ses pédales à effets pour créer un album encore trop sous-estimé.

Sur cet album, Robin démontre qu'il peut encore produire les sons et les utiliser à merveille. Ce petit bijou, chargé de beaucoup de puissance est alimenté par de nombreux "Trowerismes", ces petites choses entendues nulle part ailleurs, même parmi ses plus grandes créations. "Breathless", "Run with the Wolves", "Long Hard Game", et la chanson-titre sont les chansons les plus remarquables, mais aucune n'est mauvaise.

Ce disque est un peu décontracté, mais il rocke assez bien pour satisfaire les fans de longue date de Robin. Il montre sans hésiter le travail de guitariste de Robin et il fait un gros effort sur ​​les vocaux: Il se qualifie encore de chanteur, et de façon assez surprenante, il rend ce travail assez agréable car la plupart de ses vocaux sont acceptables, ce qui n'a, en soi, rien d'étonnant. Sa voix sonne surtout beaucoup mieux que sur "Someday Blues".
Comme cet album est relativement bluesy, sa voix, toujours proche de celle de Mark Knopfler, agrémente l'album tout en douceur. Ce n'est pas un mauvais chanteur, mais il faut un certain temps pour s'y habituer.
Son chant n'est pas son point fort mais certaines des voix les plus Rock ne sont pas, non plus, de grands chanteurs... Hendrix, Dylan ou Petty pour n'en nommer que quelques-uns. Mais le timbre de sa voix correspond vraiment à la musique jouée.
Malheureusement, bien que les vocaux de Trower se soient améliorés, ils ne sont pas assez puissants pour maintenir l'objectif éthéré plein de Soul sur la plupart des chansons alors que la voix de Richard Watts est bonne et bien adaptée au style de Trower.
Robin et Richard Watts se partagent les vocaux et les deux sont compétants- ils sonnent bien et l'essentiel est qu'ils soient expressifs.

Certains critiques se sont plaints aussi des vocaux Dylanesques de Richard Watts mais il se trouve que sa voix profonde paresseusement cool convient très hien à Trower. Ce style vocal surprend, mais les chansons bien écrites sont toutes chantées avec conviction, de sorte que le manque d'originalité des styles vocaux se fondent dans l'ensemble et l'impact des chansons prévaut. Les plaintes concernant les voix ne sont donc pas réellement pertinentes: Certains vocaux de Robin sont bons, d'autres moins bons, alors que l'autre chanteur, Richard Watts, lui, est bon.

Les chansons rafraîchissantes et mémorables sont très bien ficelées et bien écrites avec des mélodies qui s'incrustent en vous. Elles ont pour la plupart un rapport avec le désir spirituel.
"Go My Way" est un disque rempli de Soul qui a de très savoureuses parties de guitare. Il y a plusieurs endroits où le ton et le vibrato donnent toujours la chair de poule. Moins bluesy que ses dernières parutions, mais pas aussi Pop que son travail des années 80, il s'agit d'un album de chansons solides avec un travail de guitare stellaire. Le seul léger bémol est la qualité de la production assez décevante du disque.
Ce premier album studio de Blues Rock de Robin Trower en dix ans est un retour à une partie de son ancienne gloire et mieux que tout ce qu'il avait fait dans les années 80.
Ici il varie ses tonalités pour créer un effet beaucoup plus entêtant que ce qu'il avait fait depuis les années 70. Ce CD possède beaucoup d'influences. Utilisation d'accords inhabituels, rythmes funky, de beaux solos psychédéliques, et surtout - des paroles très matures et spirituelles; très spirituelles et édifiantes comme si Trower avait beaucoup réfléchi sur la religion.
Robin joue toujours avec beaucoup de cœur et d'âme. Son travail de guitare est du pur Trower et ses solos sont quasi inégalés et il nous emmène en voyage pour un grand tour avec "Go My Way".
Moins bluesy que ses dernières parutions, mais pas aussi Pop que son travail des années 80, il s'agit d'un album de chansons solides avec un travail de guitare stellaire. Le seul léger bémol est la qualité de la production assez décevante du disque et le jeu rythmique est plutôt indescriptible (où est le "Trower Groove"?).
Les chansons scintillent cependant encore du plus vif éclat: Cinq ou six morceaux, dont "Go My Way", "Too Much Joy", et "In My Dream", sont énormes, le reste de l'album est intéressant. Bluesy, jazzy, et même psychédélique. Dans l'ensemble, c'est un bon CD.
Encore mieux, des chansons comme "Into Dusk", "Run With the Wolves", et surtout, la chanson-titre en ouverture, avec leur groove "Little Wing" - "Third Stone From the Sun", auraient pu facilement se trouver sur "Bridge of Sighs".
Les airs plus lents comme "Into Dust", "On Your Own" et "In My Dream" sont de véritables ballades pur Trower.

Dès le premier titre, magnifique, de plus de 9 minutes "Go my Way" on retrouve cette inspiration dans cette longue composition où il développe un solo plein d'effets et presque planant sur une rythmique en mi-tempo. 11 titres, tous composés par Robin Trower, nous emmènent dans un blues profond aux sonorités orgasmiques.
L'album s'ouvre avec la chanson titre de neuf minutes, "Go My Way" où Robin utilise sa fameuse pédale wah-wah qui était sa marque de commerce pendant les années 70. C'est une grande chanson Blues Rock dans la veine classique de la musique à ses années 70 et Trower rocke même plus Hard qu'il ne l'a jamais fait avec son matériel des années 90. Un crochet tranquillement lancinant la préserve de paraître de longue haleine. Robin et le batteur déchirent littéralement - la jam entre eux pouvant certainement se poursuivre pendant longtemps. Trower s'étend vraiment dans cette chanson et c'est super pour faire le trajet avec lui. Il aurait dû faire ça il y a longtemps.
Vient ensuite "Breathless" qui est dans une veine différente. Elle ramène l'esprit de Jimi dans le mixage, mais elle aurait, peut-être, besoin de quelqu'un d'autre pour le chant pour la rendre meilleure.
"Into Dust" qui suit et est une chanson lente. Trower joue de la guitare sans fuzz. La voix de Richard Watts est plus qu'acceptable dans cette chanson. Il s'agit d'un effort très mélodique avec ses échos de "Little Wing" d'Hendrix et "Castles Made Of Sand".
Robin emprunte un style un peu plus Hard et rapide sur des chansons telles que "Run With the Wolves". Celle-ci trouve Trower de retour en territoire Blues Rock. Le duo vocal est, cette fois, un effort plus que crédible et "Run With the Wolves" sonne comme une sorte d'outtake de l'album "Caravan To Midnight"croisé avec "Third Stone From the Sun" d'Hendrix.
Le vif mid tempo Rock de trois minutes, "Too Much Joy" s'enveloppe également d'un rythme un peu plus lent avec juste une légère touche de Pop dans le Blues Rock, ce qui n'est pas une mauvaise chose. Les solos circulent librement dans cette chanson qui ressemble à un croisement d'un bon morceau de Dire Straits avec la voix et "All along the Watchtower" version Hendrix surtout à la guitare.
"Blue Soul" suit et nous ramène un peu aux albums de Bruce / Trower. Richard Watts grogne ses vocaux plus qu'il ne chante, ce qui lui donne ce feeling si courageux. Trower reprend sa wah-wah et il se dégage quelque chose de vraiment spécial au sujet de son jeu quand il utilise cet outil. C'est comme la différence dans ses solos (selon ses propres mots) quand il est passé d'une guitare Gibson à une Fender Stratocaster. "Blue Soul" est un R & B rappelant presque qu'il n'y a pas tant d'artistes que ça qui utilisent la pédale wah -wah de façon traditionnelle. Après une minute et 45 secondes dans ce titre, Robin Trower effectue un riff de wah-wah chargé de réverb hurlant qui fait froid dans le dos à chaque nouvelle écoute...
Vient ensuite "This Old World" qui est carrément un clin d'oeil au Dylan de la période Blonde On Blonde", ramène encore imparablement les comparaisons à la musique d'Hendrix style "Gypsy Eyes", mais il ne dépasse pas les clichés Blues Rock.
"On Your Own" est une chanson lente avec une sensation de rêve qui n'est rien comparée aux autres chansons de ce disque, mais ce n'est pourtant pas un morceau faible. C'est presque un duo entre la guitare et la voix de Richard Watts, et la section rythmique est non seulement très bien dans le fond. Il rappelle la chanson "Daydream" de 1973...
Et "Take This River" est comme un train fou qui va tout à coup passer pendant l'entracte... Elle renvoie au côté le plus traditionnel de son jeu mais plus Hard dans son Rock. La voix est très 'Knopfleresque'... Il semble que Trower a décidé de réutiliser les multi-couches habituelles de son travail à la guitare comme il le faisait dans les années 70. Trower excelle sur les ballades et les rocks psychédéliques un peu funky comme "Take This River" où la guitare s'épanouit entre les mots doux rêveurs et des contructions musicales uniques.
"Long Hard Game" qui est certainement la meilleure chanson, est plus bluesy que la plupart des chansons de cet album, et il est toujours bon d'entendre Robin plonger à fond dans le Blues. "Long Hard Game" a une mélodie bluesy funky jouée comme si l'esprit de Stevie Ray Vaughn les avait rejoint.
La dernière chanson de l'album, "In My Dream", est un blues-rock lent où les parties de guitare sont extrêmement émouvantes révélant de l'intérêt que Trower porte à B. B. King.

Cet enregistrement est donc très solide du début à la fin. Cela semble être le point culminant de tous les styles qu'il a joué au cours de toutes ces années.
Malheureusement "Go My Way" n'est pas le reflet exacte du niveau élevé du jeu que Trower atteint encore chaque fois qu'il monte sur scène car Trower n'est surtout pas un guitariste de Blues moyen, mais c'est un grand guitariste de R & B et probablement le meilleur guitariste psychédélique depuis Jimi.
Cet album est excellent et le dévouement de Robin à la musique et à ses fans est au-dessus et au-delà de tout autre et Trower prouve encore une fois qu'il est l'un des plus grands guitaristes de Rock Blues de tous les temps!

En conclusion, "Go My Way" est un retour bienvenu de la part de Trower.
Un robuste et louable Rock album.... physique, génial, 'old-school'. Hautement recommandé.

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À l'hôpital Dykebar de Paisley, en Écosse, James Dewar est décédé en Mai 2002 d'un accident vasculaire cérébral après des années d'invalidité résultant d'une erreur médicale qui avait endommagé son cerveau en 1987.

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L'album, "Living Out ​​of Time", paru en 2003, puis en 2005 (version remixée), propose le retour d'anciens membres vétérans du groupe, le bassiste Dave Bronze, le chanteur Davey Pattison et le batteur Pete Thompson.
A la lecture de ce line up, il y a de quoi s'inquièter car cette composition du groupe est la même que celle des albums "Passion" et "Take What You Need", deux albums bien moyens...
Mais après plus d'une quinzaine d'années passées, les musiciens semblent avoir muri, et après l'écoute de ce "Living Out ​​Of Time", on ne peut que changer radicalement d'avis à leur sujet.

Tout d'abord, Davey Pattison, qui assure seul les vocaux, possède, comme le regretté James Dewar, ce drôle de trémolo dans le larynx, une voix profonde, un peu grave, non démonstrative qui s'allie décidément à merveille au jeu de guitare.
A l'écoute de tous les derniers enregistrements, sa voix semble être la plus adéquate pour la musique de Trower, probablement en raison de cette similitude assez frappante avec celle de Dewar. Il y a enfin une qualité expressive de la voix de Pattison qui faisait défaut auparavant. Cela permet à Trower de se consacrer pleinement à sa guitare pour dérouler d'excellents solos bien coulants; le long dernier titre "I Want To Take You With Me" en est l'illustration parfaite.
Ensuite, Dave Bronze joue de la basse comme jamais et Pete Thompson semble avoir fait d'énormes progrès depuis les années 80 et la section rythmique fonctionne bien.
Enfin, le jeu de Trower est toujours fidèle à lui-même, tout en retenue, mais puissant et la voix de Davey Pattison pourrait presque faire oublier le grand et regretté James Dewar.

Le jeu est de haut vol, les vocaux excellents. La qualité sonore est également très bonne et le travail à la guitare est plus doux. Ce n'est réellement que sur "I Want To Take You With Me" que les choses se réchauffent un peu.
Bref, le groupe est bon...

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Il s'agit de la même version qui est sorti en 2003 aux Etats-Unis, sauf qu'elle est remixée par le bassiste Dave Bronze, et qu'elle a une couverture et des photos tout à fait différentes, et qui est sortie en 2005 sur le marché européen.

Robin Trower a gardé un profil bas pendant des années, mais ce CD devrait l'aider grandement. Il posséde depuis toujours cette grande qualité guitaristique de choisir les quatres ou cinq notes qui suffisent à nous faire voyager, rêver... de ne jouer que les belles notes. C'est toujours du Trower pur jus.
Tout au long de sa carrière il a toujours prouvé qu'il était un compositeur exceptionnel, et la richesse de grandes chansons sur ce disque n'est pas une surprise ... mais, ce groupe est inspiré, il met le feu aux poudres... de grandes chansons, de l'inspiration, et de la chimie musicale pour faire un grand disque ... d'ailleurs, la production crépite, avec une ambiance très live.

Cet album est exactement ce que l'on attend de Robin. C'est du Trower à son meilleur sans aucun doute à ce sujet, les chansons sont agréables et la guitare est toujours aussi grande. Un seul inconvénient, c'est qu'il n'y a pas de morceaux de rock vraiment Hard, il y a quelques rocks, mais rien qui corresponde au style de rock comme "Day Of The Eagle" ou "Too Rolling Stoned".
Il n'y a pas de Rock comportant les pièces pyrotechniques habituelles de Trower, mais les fans savent ce qu'il est capable de le faire. Tout n'est pas aussi flashy qu'autrefois, mais Robin choisit toujours soigneusement et savamment ses notes.
"Living Out of Time" offre quelques plans très savoureux combinés avec une bonne sensibilité lyrique. Le ton classique de Trower est toujours bien vivant.
Cependant, ce disque est une bouffée d'air frais avec l'utilisation accrue des guitares acoustiques dans la section rythmique ajoute une nouvelle dimension à la composition. Ce n'est pas seulement un excellent album, mais c'est un des meilleurs!

Toutes les chansons ont été écrites par Trower seul, sauf "Step into the Sun", "Living Out of Time" et "The Past Untied" qu'il a co-écrit avec Richard Watts et Il n'y en a pas une seule de mauvaise sur l'album.
Dès les premières notes, les vieux fans Trower découvrent que quelque chose de grand est en route: Les premières chansons sont bluffantes. Quelques-uns des morceaux sont très convaincants ("Another Time, Another Place"; "The Past Untied"; "I Want To Take You With Me"), il y a du classique "pop-Trower" ("Sweet Angel"), et power rock 'rentre dedans' ("Please Tell Me", "Living Out of Time"). Le long solo de guitare du dernier morceau ("I Want To Take You With Me") fait est assez exquis.

L'album s'ouvre sur un super Rock bien rythmé, "What's Your Name", qui est la chanson la plus courte avec quelques bons vocaux mais Trower ne s'étend pas beaucoup dessus.
Robin brandit sa guitare avec probablement son meilleur travail de l'album avec "Step into the Sun" qui est une chanson Rock mid tempo où il donne encore un avant-goût de ce qu'il peut faire sur une guitare. Son jeu de guitare bluffant à la fin de la chanson est vraiment remarquable. Ce n'est pas pour rien qu'il a été comparé à Hendrix pendant des années.
"Another Time, Another Place" ralentit considérablement le tempo, et Pattison fait un effort exemplaire sur la voix principale. Cette chanson a quelques plans de Trower qui rappellent "The Wind Cries Mary" d'Hendrix. Trower excelle dans ces chansons au rythme plus lent. C'est certainement la meilleure chanson lente de l'album.
Une autre excellente chanson up tempo est particulièrement à surveiller: "Sweet Angel" est vraiment un remake de "Lady Love" avec des paroles différentes, un style de jeu plus coulant et dont le laid-back est très réminiscent de Hendrix et l'intro rappelle même "Crosstown Traffic". Le plus surprenant est que Trower n'utilise pas de pédales wah wah pour ces chansons. Il fait quelques overdubs de guitare bien étalés comme il a l'habitude de le faire et son jeu est tout à fait exceptionnel. Belle voix...
La wah wah fait son apparition sur "Please Tell Me", une autre bonne chanson, sur laquelle son jeu est serré et concis, qui a quelque chose de "Hey Joe". Les vocaux sont peut-être un peu ennuyeux, mais les riffs de Robin les font oublier et son jeu sauve la chanson si cela était nécessaire... Le chœur est également très subtile.
"One Less Victory" est un autre morceau lent, qui met un peu la piste de batterie en avant. C'est une chanson bluesy où les intonations de la voix Soul de James Dewar font défaut. Pattison n'est pas encore tout à fait au niveau de Dewar mais il a appris quelque chose, quelque part. Il y a un peu de la pédale wah-wah dans cette chanson et Trower s'en sert pour combler les espaces entre les paroles. "One Less Victory" possède un des solos les plus mélodiques et de bon goût de la part de Robin.
"Ain't Gonna Wait" a des progressions d'accords inhabituels et rappelle l'une des collaborations de Trower avec Jack Bruce.
"Living Out ​​of Time" suit alors que Trower ouvre avec quelques riffs avec un tempo plus rapide. C'est un Rock avec un excellent jeu de guitare d'accompagnement et quelques plans chauds par Robin! Quelques plans façon 'Voodoo Chile'
A partir de là, Robin nous emmène dans un voyage de guitare incroyable qui ravira tout ses fans.
'The Past Untied" ralentit encore le rythme et la voix de Pattison y est excellente. Le commencement à la guitare est génial. Il s'avére que le glissé n'est pas réutilisé dans la chanson ou même la structure vocale. Ce morceau est littéralement sauvée par le jeu de guitare de Robin.
L'énorme "You Still Came Back", up tempo où le batteur Pete Thompson donne une de ses meilleures performances de l'album, est une autre superbe chanson où l'effort vocal et le jeu de guitare sont grands.
Le long dernier titre, "I Want To Take You With Me", illustre parfaitement le style imperturbable du musicien. Ce slow 'Trowero-Hendrixien' d'une longueur épique, plus de dix minutes avec un long solo de guitare intéressant, est la meilleure chanson de l'album. C'est encore une chanson lente, mais c'est là où Trower a toujours brillé et c'est là où il montre l'étendue de son talent.

Dans l'ensemble, "Living Out of Time" est un excellent album à ajouter absolument à toute collection digne de ce nom. C'est un must pour tous les fans, mais, étrangement, il n'est pas entré dans les Charts...
Avec cet opus qui donne la sensation d'une performance live fraiche et bien rodée, Trower démontre encore qu'il est l'un des plus grands guitaristes du Rock. "Living Out of Time" est son meilleur album depuis bien les années.

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Avec ces mêmes acolytes, Trower donne un concert le 9 Mars 2005 pour fêter son soixantième anniversaire au Crossroads Festival à Bonn, en Allemagne. Le concert a été enregistré par la chaîne de télévision Allemande WDR pour son émission 'Rockpalast' et sorti en DVD le 5 décembre 2005.

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Il a ensuite été publié en CD dans toute l'Europe et plus tard aux Etats-Unis sous le titre "Living Out ​​Of Time: Live".

Il est merveilleux de voir Robin au sommet de sa forme. Le son est excellent et sa tonalité est parfaite. La qualité sonore est même incroyable et l'accent est surtout mis sur le jeu de Trower la plupart du temps.
La section rythmique est serrée et compacte, et elle permet à Robin de s'exprimer et de se libérer totalement et Pattison fait un excellent travail sur la voix et elle ressemble de plus en plus à celle de James Dewar, ce qui n'est pas un mince compliment.

Ce CD rocke, et Robin en live, c'est quelque chose. Il prouve que, à 60 ans, il a encore plus d'énergie que de nombreux rockers ayant la moitié de son âge. Et il a tout à fait raison quand il se détend un peu et joue du blues plus américanisés et du R & B.
Il joue quelques classiques, et sa présence musicalement est sublime!
Il y a un beau mélange de chansons, "Daydream" de son premier album, puis un peu de version la plus populaire de Robin, "Bridge of Sighs".
Les années 80 sont ignorés, mais la plupart des fans Trower ne les considèrent pas comme son meilleur matériel.
Des morceaux des années 1990 sont présents, de "20th Century Blues", de "Someday Blues", ainsi que des années 2000 avec "Go My Way" et "Living Out of Time". Une nouvelle chanson, "Close every door" est jouée aussi, et c'est plaisant!
Il faut écouter "Sweet Angel" qui a une ligne vocale très Jack Bruce, une version de "Breathless" (de "Go My Way") très hargneuse et l'une des meilleures prises de "Bridge of Sighs" jamais enregistrée.

Les longs solos de guitare savoureux sur "Daydream" et "Bridge of Sighs", plus d'autres belles interprétations des classiques tels que "Day of The Eagle", "Too Rolling Stoned", et "Little Bit of Sympathy" rendent ce CD excellent.

C'est encore un 'must' pour tout fan digne de ce nom; La qualité sonore et musicale est au top, avec un beau jeu de basse, et des vocaux limpides.
Un disque pour fan de Blues électrique!
N.B.: Je recommande à tout fan d'acheter le DVD pour complèter l'ensemble car la prestation scénique y est parfaite...

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Entre ces deux réalisations, un autre album, "Another days blues" sorti en 2005, est une réussite totale.
Le line up est composé, outre Trower, de Davey Pattison au chant, de Reg Isadore à la batterie, de Nicky Brown aux claviers, et Dave Bronze à la basse.
L'ensemble est très bluesy et l'orgue toujours aussi discret tapisse la plupart des morceaux.

Comme son titre l'indique, cet album est entièrement Blues. Il dispose d'une palette de compositions originales de Trower et des reprises de standards du Blues comme le "Crossroads" de Robert Johnson.

Le jeu de Trower est, comme toujours, superbe. On reconnait moins son style caractéristique, mais la guitare reste fluide ou enlevée mais avec moins de distorsion et autre effet wha wha, même si "21st Century Blues", "Go my Way" ou "This Blue Love" laissent entendre quelques effets adéquats qu'affectionnent particulièrement Robin. Et il joue avec le genre de fureur contrôlée caractéristique des meilleurs guitaristes de Blues et sa guitare sonne bien.
Sa guitare est même meilleure que jamais... plus nuancée, plus dynamique et c'est clair que le côté lyrique de son approche s'est amélioré au fil des ans. Et elle brille efficacement.
Davey Pattison prend tous les vocaux (sauf Hazel Fernandez sur "Looking For a True Love" et Trower sur "This Blue Love"), ce qui permet à Robin de s'épancher généreusement par des solos de guitare très inspirés. La voix de Pattison apporte une autre dimension aux chansons de Trower.
Il démontre, si besoin était, qu'il est un merveilleux chanteur dans la tradition des chanteurs classiques de Blues Britanniques comme James Dewar ou Paul Rodgers. Il est évident que Pattison est un meilleur chanteur que Trower et il est aussi plus à l'aise quand il chante le Blues.
La section rythmique est toujours aussi parfaite avec son compère de la première heure, Reg Isadore à la batterie et Dave Bronze qu'on ne présente plus à la basse.
Et avec Nicky Brown à l'orgue, tout est prêt pour un grand festin.

Il s'agit d'un enregistrement exceptionnel. Ce n'est pas un album de Rock, mais c'est très certainement un disque de Robin Trower de toute première classe... L'album contient surtout certaines pépites de Blues, et rien d'autre que du Blues. Mais ce ne sont pas tous des standards comme "Crossroads".
Le songwriting est bon et l'ambiance semble excellente.
La plupart des chansons sont vraiment bonnes: "Inside Out" et "Go My Way" sont remarquables.

Une bonne partie du CD est de premier ordre avec un bon remake de "Someday Blues", de "21st Century Blues", "Go My Way" remanié, la langueur de "Shining Through", la reprise oscillante de "Crossroads", et la progression de "Feel So Bad". Cela groove malgré l'avis contraire de certains fans et surtout grâce au feu contrôlé du jeu de Trower car le disque est bourré de jeu de guitare au phrasé simple mais émouvant et de bon goût, une bonne variété de tons distordus.
D'ailleurs, beaucoup de chansons sont des remakes de chansons précédentes, mais chacune d'elles a été améliorée.

L'album s'ouvre avec "Inside Out", un petit bijou qui est un Blues très rythmé qui était à l'origine sur l' album "Someday Blues". C'est probablement le morceau d'exception du disque.
Vient ensuite "Someday Blues" qui était aussi sur le même album. La différence avec cette version est que Pattison remplace efficacement Trower au chant. C'est une chanson au rythme lent avec la présence d'un orgue Hammond et un style de Blues beaucoup plus traditionnel. Comme toujours, Trower brille sur ses pistes.
"Sweet Little Angel", co-écrite par le légendaire B.B. King, suit et a également été à l'origine sur le même album.
"21st Century Blues" est une mise à jour de sa chanson "20th Century Blues" de l'album du même nom de 1994. La chanson est plus dans la veine d'un Blues traditionnel.
L'originale de "Next in Line" se trouve sur "Someday Blues" aussi et ce qui en ressort est la voix de Pattison nettement meilleure que celle de Trower.
"Go My Way" est une version différente de celle de l'album "Go My Way". Elle est beaucoup plus courte que la version originale et plus bluesy avec Trower utilisant une pédale wah-wah à bon escient. Et puis, il y a le traitement vocal de Davey Pattison où celui-ci apporte cette voix incroyable et une interprétation émouvante, donnant à la chanson une sensation tout à fait différente de l'originale.
Cependant, la chanson la plus puissante et intense, à la fois lyrique et musicale, est sans aucun doute la réincarnation de "Extermination Blues" qui était à l'origine de l'album "Someday Blues" également. Cette fois Trower joue méchament de la lead en slide, ce qui est rare pour lui.
La voix délicieusement riche et enrouée d'Hazel Fernandez donne tout ce qu'elle a sur "Looking For a True Love" et c'est vraiment parfait. Son chant remplace efficacement la voix d'origine sur "Someday Blues".
"Shining Through" a le même pedigree que la plupart des chansons sur cet album, elle vient du même album, "Someday Blues". C'est une énorme chanson, avec une guitare extrêmement puissante. Cette version est un peu plus longue, mais elle est similaire musicalement à celle de "Someday Blues" avec l'orgue Hammond en instrument principal et Pattison la chante avec passion.
Trower fait alors une reprise du Blues du grand Robert Johnson, "Crossroads", mais c'est loin d'être la version de Cream, et c'est plus proche de la version traditionnelle que Johnson avait enregistré.
La nouvelle version de "Feel So Bad" écrite par un autre géant du Blues, Chuck Willis, qui était beaucoup plus qu'un contemporain de Robert Johnson, est meilleure que la précèdente.
La dernière chanson, "This Blue Love", chantée par Trower, est apparemment la seule chanson qui est unique à l'album. Robin n'a jamais chanté comme ça. Sa voix atteint enfin un bon niveau, devenant autant un instrument finement réglé alors que sa 'Signature Strat" s'exprime avec la passion pure et l'émotion brute ! Cette chanson fait littéralement frissonner!

En conclusion, les vocaux de Trower ont donc été remplacés, ce qui est la plupart du temps une bonne chose, certaines chansons ont été bien remixées et certains instruments ont même été réenregistrés.
C'est donc un grand album solide qui vaut la peine d'être ajouté dans toute discothèque. Un excellent disque qui garantit un plaisir d'écoute très appréciable.

Trower fait une tournée aux Etats Unis et au Canada pendant l'Eté et l'Automne de l'année 2006.

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En 2007 Trower publie un troisième enregistrement en commun avec Jack Bruce, "Seven Moons", avec Gary Husband à la batterie et il représente le meilleur de ce que littéralement le style Classic Rock représente, mais au 21e siècle.
Bruce avait tellement apprécié son rendez-vous 2005 avec Cream que, quand Clapton et Baker refusérent de poursuivre leur collaboration, il téléphona à Robin Trower pour renouveler l'aventure avec le bref power trio qu'ils avaient monté dans le milieu des années 80.
Ce trio était en sommeil depuis 1982, de sorte que cette réunion 2007 est en quelque sorte la poursuite du projet, quoique séparé par un quart de siècle.

Jack Bruce et Robin Trower font équipe à nouveau pour créer un album exceptionnel qui évoque le mouvement Blues Britannique, sans recycler le vieux matériel, ni en aucune façon consciemment essayer d'être à la mode.
Ce disque montre la force de Bruce et Trower pour faire ce qu'ils font de mieux, c'est à dire une bonne collection de matériel utile.
Le batteur Britannique Gary Husband, d'environ cingt cinq ans leur cadet, est un excellent choix pour les épauler, s'adaptant avec le flux de la musique, mais gardant toujours un niveau musical élevé. Son curriculum vitae comprend des séjours avec John McLaughlin et Alan Holdsworth, et accessoirement il est aussi membre du groupe Level 42.

Le duo reprend donc là où "Truce" les avait laissé et Bruce apporte sa voix expressive de crooner aux tons bluesy dominés par les riffs de la guitare de Trower. Les deux anciens paroliers de Trower (Keith Reid) et Bruce (Peter Brown) sont les grands absents, alors l'équipe Bruce / Trower a écrit ces onze chansons sans aucune aide extérieure. Le duo garde les influences Jazz plus obliques de Bruce dans la maitrise et fait de même pour les Space Rock instinctifs de Trower, ce qui donne un retour que les fans devraient apprécier.

Tout d'abord, il s'agit réellement d'une rencontre où les deux styles de ces artistes s'imbriquent en pure osmose, sans conflit, avec respect, pour réaliser un disque ancré dans les périodes d'orées des protagonistes; celle de Cream, et plus particulièrement celle de Robin Trower couvrant les années 73 à 76.
Il s'agit d'un album remarquable qui montre l'écriture et le jeu passionnés de Jack Bruce et Robin Trower comme jamais auparavant.
Ce disque n'a surtout rien à envier aux deux associations antérieures des deux compères même si l'atmosphère semble moins lourde et puissante que par le passé. C'est l'esprit des compositeurs qui en est la cause, car ce n'est plus au power trio mais bien à la rencontre de deux sensibilés que l'on assiste réellement.

D'un côté Il présente le jeu de guitare parfaitement distinctif de Robin avec un son propre et psychédélique qui semble combiner l'ensemble de tous ses modèles sur un seul disque. Son style 'Hendrixien' ajoute assurément cette touche psychédélique aux chansons qui collent généralement aux rythmes mid tempo mais ne s'emballent jamais avec la puissance quelque peu insistante de Cream, ce qui peut être forcément un peu frustrant pour tout ceux qui voudraient entendre ces musiciens se lâcher.
Pourtant, il y a suffisamment de moments forts sur "Seven Moons" à recommander, surtout à ceux qui ont apprécié les travaux antérieurs du duo.

De l'autre, ce qui marque certainement le plus, c'est la puissante voix de Bruce et les mélodies vocales torturées de cette immense voix du Rock. Sa présence s'identifie instantanément et certaines des atmosphères ne manquent pas d'évoquer ses propres albums solos immédiatement post-Cream. Sa voix a quelque peu vieillie, mais elle est toujours mélodieuse.
Et son extraordinaire jeu de basse, moins démonstratif qu'auparavant, mais tellement entendu pendant tant d'années, a un son vraiment inspiré. Sa basse est toujours expressive et elle poursuit l'exploration de son style unique (peu de notes, mais toujours bien placée!). Elle reste comme elle l'a toujours été, solide et fuyant les projecteurs instrumentaux.

Et en prime, la surprise est surtout de trouver à leurs côtés le grand et puissant batteur de Jazz Fusion Britannique, Gary Husband, habitué à une certaine pyrotechnie, notamment avec Allan Holdsworth, mais qui se révèle être également un excellent batteur de Rock, ce qui n'est pas toujours évident. Husband a un jeu simple et précis, lui qui sur nombres d'enregistrements peu s'avérer très (trop) démonstratif. Il remplit la place de batteur de manière si discrètement adéquate, que ses contributions sont mixées tellement sous la voix de Bruce et la guitare de Trower qu'elles semblent secondaires.
Son jeu de batterie est aussi subtile, reflétant son expérience du Jazz.

Bruce, qui a eu de graves problèmes médicaux depuis leur derniers enregistrements, semble terrible, fort et dynamique, même si quelques airs tels que la petite ballade "I'm Home" semble peut-être un peu maladroite.
Avec Husband, nos deux compères nous ont concocté un excellent album de Blues Rock chaud et charnu. Une rythmique groovy avec une basse précise, puissante et ronronnante où le guitariste déroule ses solis bourrés de feeling et d'inspiration font que cet album de onze titres originaux de Blues Rock est une formidable surprise!

Sur "Seven Moons", Bruce et Trower sont donc co-compositeurs et les chansons sont un mélange de Blues avec une sorte de paroles quasi-philosphiques qui aurait pu venir de l'âge d'or du genre. La plupart des chansons sont dans des tonalités mineures, de sorte que même une chanson d'amour semble encore vaguement bluesy ou même planante.
L'ambiance générale est calme et apaisée mais plutôt sombre. Blues complexifiés par les rythmiques retorses de Bruce, lignes de guitares fluides se déroulant sur des compositions qui privilégient les mid tempos, et les pesanteurs néo-Cream, tout ce qui renvoie directement à une manière anglaise de traiter le Blues entre 68 et 72, progressive, pas dans l'instrumentation mais dans la manière de détordre les grilles d'accords trop prévisibles et de viser des mélodies moins évidentes.
Les grilles simples sont ouvertes par des harmonies un peu décalées ce qui sert le jeu de Trower d'une finesse remarquable dans le choix des notes et des intonations. Son son de guitare est fantastique dans la rondeur des ryhtmiques, la dynamique des leads, et toujours dans ces phrasés splendides, s'émancipant toujours plus avant de ce clonage hendrixien dans lequel on aura paresseusement résumé son style, pour des interventions personnelles et inventives.
Tous les dynamiques que l'on pouvait attendre se trouvent ici et joué dans un sens un peu laid-back, mais extrêmement puissant...

Jack et Robin se complètent sans trop s'alimenter réciproquement sur toutes les chansons. Les vocaux de Jack sont directs et parfaits, tandis que les riffs de guitare de Robin sont solides. Tous les deux se donnent à fond à ce projet....Le style vocal unique de Bruce et le son hypnotique de guitare de Trower se complétent magnifiquement ensemble.
Très bonne qualité sonore. L'enregistrement et le mixage sont relativement à peu près aussi discrets que la musique, sans effets inutiles de studio. C'est un type d'enregistrement minimaliste pour un album de rock. Un peu d'overdubbing est apparent et les sons instrumentaux et vocaux sont bien capturés. Cet album ressemble au Classic Rock et au Blues des années 70, mais avec les sons mis à jour et très modernes.
Tous les titres, excepté peut-être le dernier, sont bons et, sans en atteindre le niveau, on est parfois pas très loin du chef-d'oeuvre "Bridge of Sight", ou de "Twice removed from Yesterday", ou encore, dans une moindre mesure, de "Disraeli Gears", mais dans un style plus sombre et moins fougueux. Différence d'époque, certainement...

L'enregistrement sobre, presque 'live', ne comprenant ni choeurs, ni claviers ou autre accompagnement, tranche justement avec ces albums mythiques énumérés, mais on ressent toujours cet esprit, libre, désirant créer sans complexe des blues cosmiques et hallucinés. Quoiqu'une production plus riche aurait mis en exergue "Seven Moons".
Des chansons comme "Seven Mooms" et "Bad Case Of Star" sonnent de façon cohérente avec le style très varié du batteur Gary Husband martelant ses peaux comme aux plus beaux jours de Cream ou comme sur un disque de Trower du milieu des années 70.

La chanson d'ouverture "Seven Moons" donne le ton en établissant le son iconique de l'album. On retrouve le style caractéristique de Trower, guitare pleine d'effets au son rond et gras.Il montre encore son influence Hendrix quelquefois, mais toujours dans de très bonnes performances. Ce titre est tout simplement génial avec des paroles originales et des séquences d'accords tout à fait inhabituels.
Faisant allusion au style de Cream avec un son bluesy, "Lives of Clay" semble être une réécriture à peine dissimulée du "Politician" plus Hard et tranchante, un retour en territoire familier où la guitare de Trower se combine avec la ligne de basse de Bruce d'une manière assez Hendrixienne.
"Distant Places of the Heart" est une jolie ballade bluesy mid tempo assez triste et lugubre où Trower sauve la mise par un solo dont il a le secret.
Le Rock "She's Not the One" est du Trower pur jus avec ce petit côté Hendrix toujours aussi plaisant!
"So Far to Yesterday" est un Rock qui rappelle un peu "Twice Removed from Yesterday" aussi bien dans le titre que dans l'humeur générale.
"Just Another Day" est un slow blues sans aucune fioriture où Trower s'en donne à coeur joie tout du long.
Le bluesy "Pefect Place" a un côté Cream assez prononcé mais en plus moderne.
"The Last Door", la chanson up tempo de l'album, rappelle les anciennes chansons du groupe avec ce riff entêtant
Difficile de ne pas aimer l'approche de Bruce au chant dans "Bad Case of Celebrity" qui est encore un Blues pur dans un style proche de Cream
"Come to Me" est un autre Blues façon Bruce où Trower brille vraiment
L'album se termine avec son titre le plus attendu. "I'm Home" ressemble à une chanson dramatique qui aurait pu provenir d'une production théâtrale. Bruce s'implique dans une performance vocale qui est parfaite pour cette drôle de chanson.

Ceux qui ont aimé le trio B.L.T. se doivent d'aimer cet album qui se situe dans la continuité et dans la tradition de ce type de trio. La guitare de Trower est omniprésente, la voix de Bruce est toujours aussi belle et expressive et la batterie de G. Husband vient complèter l'ensemble de belle manière.
Rien de révolutionnaire dans tout cela, mais les compositions tiennent la route et ces vieux routiers semblent les interprèter avec une certaine joie qu'ils ont su transmettre à leur public.

La guitare de Trower et la basse de Bruce se marient décidément parfaitement. Ce disque est bien meilleur qu'il n'y parait. C'est un vrai plaisir de retrouver enfin la superbe voix de Bruce, toujours aussi chaleureuse et sensible.
Ce qui fait que "Seven Moons" a été une telle réussite, c'est que Bruce et Trower jouent chacun de leurs atouts, évoquant l'un l'autre leur originalité dans les sons, en s'appuyant sur les éléments emblématiques du Blues Britannique sans chercher à recréer de vieux Hits.
Les deux sont en grande forme: la voix de Bruce a un peu de ce léger tremblement que l'âge apporte, mais qui convient parfaitement à son style. Trower, quant à lui, a atténué son style, tendant vers plus de sobriété, et adhérant à la philosophie "less is more".
En fait, la majorité de l'album aurait pu être enregistrée en live. A ce propos, la seule superposition sonore (overdub) que Trower se permet sont les parties de lead guitare sur sa guitare rythmique.

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Une nouvelle tournée mondiale 2008 commence à Ft. Pierce, en Floride, le 16 Janvier 2008.
Glenn Letsch (ancien membre de Gamma) rejoint Davey Pattison et Pete Thompson pour jouer de la basse.
Les dates Européennes commencent en Avril.

Le show du 29 Mars 2008 au Royal Oak Music Theater à Royal Oak, dans le Michigan a été publié comme un double album sur V12 Records intitulé "RT@RO.08".
La setlist est forte et bien choisi, le son enregistré est bon, les performances sont tout simplement d'un autre monde. Mais la qualité du produit est moyenne car il laisse apparaître des blancs de son entre chaque chanson. Cela tue l'expérience de l'écoute, arrête le grand flux du show, et rend vraiment ce disque difficile à écouter. Comment peut-on ainsi saboter un album live?
Totalement inexcusable d'avoir deux secondes entre chaque piste, car cela ruine vraiment la fluidité de l'ensemble, en particulier là où une seule note se maintient de la fin d'une piste jusqu'au début de la suivante... Cependant, avec un bon lecteur, ces petits problèmes sont à peine perceptibles.
Il serait certainement intéressant de procéder à une réédition de ce double album avec l'ensemble du spectacle, sans aucun blanc... et un DVD complètement séparé du concert pour pouvoir en profiter pleinement.

Au-delà de tout cela, les fans remarqueront immédiatement que "RT@RO.08" s'appuie plus fortement sur ​​le vieux travail solo de Robin Trower et, bien sûr, le mieux connu.
Trower revisite donc ses classiques de ses trente dernières années, et des anciens titres comme "Bridge of Sighs" ou "Roads to Freedom" alternent avec des plus récents comme "Go my Way" ou "Another Time, Another Place". Il a toujours un son profond, charnu et une guitare vagabonde et traînante ("Victims of the Fury") qui gargouille dans ses effets hendrixiens.
Trower est passé maître de l'enregistrement en studio, il est sans pareil en tant qu'artiste en concert, et cet album est la preuve positive de ses compétences impressionnantes, et de sa capacité à prendre l'énergie d'un public enragé et de lui redonner par le moyen de son art de la guitare.
Mais, malheureusement, il manque l'élément le plus important pour ce matériel de choix, c'est à dire un certain James Dewar au chant. Pour cette raison, le spectacle aurait peut-être dû plus se concentrer sur du matériel plus moderne et plus récent qui convient mieux au style vocal de Pattison car toutes ces vieilles chansons n'ont tout simplement pas le punch qu'elles avaient avec Dewar.
Mais, même sans Dewar, il reste encore beaucoup de choses à apprécier, même en se concentrant sur la musique elle-même. Pourtant, la voix de Pattison est très bonne et elle complète bien la musique de Trower.
Le travail de guitare de Trower est fantastique, la chimie globale du groupe est grande, et l'excellent batteur Pete Thompson qui a joué pour un certain nombre de groupes prestigieux dont Robert Plant ne joue pas seulement de façon rigoureuse mais aussi expressive; il forme une très bonne section rythmique avec le bassiste Glenn Letsch qui non seulement est un musicien merveilleux, mais qui a conçu son propre instrument.

Sur les deux disques, le premier est bien rempli et il contient quatorze titres pour 74 minutes de musique. Le deuxième ne contient que trois titres qui ne durent que 12'27 de musique et quatre pistes vidéo en live qui se lisent sur un ordinateur, mais pas sur un lecteur DVD.
A noter aussi que sur le second, le morceau "Too Rolling Stoned" est curieusement 'castré' (serait-ce un travail d'édition pour laisser suffisament d'espace pour le contenu vidéo?).
Ce double album comptabilise donc environ 87minutes de musique et on aurait souhaité en entendre plus mais la guitare de Robin est toujours aussi incisive!
Quant au contenu vidéo, c'est une grosse déception par rapport au format et à la taille de l'image. Les vidéos sont bien, mais ce n'est pas du tout la qualité et le son du DVD "Living Out of Time. Live".
Ce disque est accompagné d'un livret attrayant mais bizarrement bref qui comporte des informations utiles de l'album et quelques photos.

"Twice Removed from Yesterday" ouvre le bal de façon chatoyante avec l'utilisation exhaustive et discordante de la Strat de Trower. “...There’s a time for living and a time for love, but all too soon the dream is gone”... ("...Il y a un temps pour vivre et un temps pour l'amour, mais trop vite le rêve est parti...") chante Pattison, alors que les ondulations de la batterie de Thompson suivent la cascade de la progression musicale.
Agréable à entendre "Shame the Devil" est de retour dans le set. "Shame the Devil" dispose d'une wah-wah très Hendrixienne et d'une ligne de basse croquante de la part de Letsch. Trower joue un court solo, mais de toute beauté.
"For Earth Below" s'ouvre de façon hypnotique avec un travail élégant de Trower qui reflète la voix de Pattison comme un aimant.
Sur, "No Time“, les paroles d'un blues brut et mordant "...There’s no time for you, no time for me, no time for us...” ("..Il n'y a pas de temps pour vous, pas de temps pour moi, pas de temps pour nous...") gémissent et réprimandent un amour mal tourné.
"Islands" est un bel instrumental rythmé proche du Bolero qui brille de mille feux avec un léger clin d'oeil aux Ventures.
La chanson "Day of rhe Eagle" zigzague par le rythme et le tempo. La passion de Trower pour sa Strat implose littéralement et avec comme un brin de folie, il choisit de réellement ralentir le tout avant la fin de la chanson.
On se perd délicieusement au milieu du lyrisme primitif et du travail en solo de Trower sur"Bridge of Sighs" qui est rallongé et assez spectaculaire.
"Rise Up Like the Sun" possède beaucoup d'éléments du classique de Robert Johnson "Crossroads", joué en Rock, façon Cream.
“Just like a dog without a bone” ("Tout comme un chien sans os"), se lamente Pattison dans le blusy "Gonna Be More Suspicious".
La version remaniée de "Go My Way" est bien meilleure que l'originale. Elle est tout à fait différente de la version de l'album, et c'est maintenant un grand blues mid tempo funky.

"RT@RO.08" est intéressant, mais il est loin d'être essentiel car il se présente comme un peu tronqué par rapport à d'autres albums live récents de Trower de bien meilleure qualité. Les morceaux sont, de plus, affranchis du bonne partie du bruit du public.
C'est vraiment mal fait et surtout quelle idée stupide de mettre 12 minutes de musique sur un deuxieme CD avec des pistes vidéos.
Ce disque se résume finalement à un bon concert mal servi sur un plateau en toc!

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L’album "Seven Moons Live" de Jack Bruce / Robin Trower sort en 2009. Ce duo a de la gueule, une fort belle gueule, et pas que sur le papier.
Epaulés par un super Gary Husband, le tandem s’est retrouvé avec un incontestable plaisir de jouer, presque trente ans après une première expérience et deux albums, pour une série de concerts exceptionnels sous le titre "Seven Moons".
De la douzaine de shows que Bruce, Trower et Husband ont joué ensemble en Europe et au Royaume Uni en 2009, cet enregistrement montre pourquoi les performances sont tellement incroyables.

"Seven Moons Live" a donc enregistré en Février 2009 devant un public enthousiaste à Nimègue, aux Pays-Bas. Et alors qu’à l’écoute de ce CD, les deux lascars donnent l'impression qu'ils jouent ensemble depuis des dizaines d’année, le concert proposé sur cet album n’est en fait que le troisième joué par le trio, comme si trente années n’avaient en rien altéré de leur complicité, musicale et humaine.

A part deux titres ("I'm Home" et "She's not The One"), on retrouve l'essentiel de l'album studio "Seven Moons" avec quelques titres supplémentaires. Trois titres de Cream sont joués, "Politician", "White room" et "Sunshine of your Love". Le groupe joue aussi "Carmen" de l'album B.L.T.

Les deux musiciens ont trouvé des ambiances très expressionnistes et le matériel de "Seven Moons" est tout frais et évocateur de leurs puits profonds d'expérience.
Mais c'est surtout du live et, comme souvent, les interprétations sont différentes.

Jack Bruce, malgré de graves et nombreux problèmes de santé, chante avec passion et sa voix est bien meilleure que lors de la réunion de Cream en 2005. Ses vocaux sont cependant toujours aussi attachants et puissants, son jeu de basse est est toujours aussi puissante et mélodique, mais certainement loin de la folie expressive et excessive de la virtuosité qu'il affichait dans sa jeunesse.
Gary Husband est un véritable expert es drums. Il complète efficacement la section rhytique et assure parfaitement.
Mais la vraie star du spectacle est évidemment Robin Trower, qui n'a en rien perdu de son efficacité, et il garde ce style si particulier qui fait qu'il est un guitariste hors pair. Trower a toujours ses accents hendrixiens rémanents dans son jeu au son chaud et hypnotisant. Robin joue même sa propre interpertation des classiques de Cream, sans imiter Clapton...

Comme toujours, Trower, en trio avec sa rythmique de vieux briscards, assure parfaitement son rôle de guitariste hendrixien et déroule ses solos organiques avec une violente nonchalance, les phrasés sinueux se faufilent entre la basse appuyée de Bruce et le tempo convaincant de la batterie de Husband.

Robin Trower a écrit la plupart des paroles et des arrangements avec Jack qui écrit la mélodie vocale et les versions live ne font que souligner la force et la qualité des compositions originales.
Bruce et Trower ont tous deux longtemps passé par l'âge respectable de la retraite, mais les deux hommes continuent à afficher une joie remarquable dans le simple fait de jouer de la musique pure. Il n'y a rien à prouver pour chacun, pas d'attentes commerciales ou d"exercices dans une perspective de carrière... juste simplement de la musique.
Toutes les chansons sont une vitrine instrumentale pour ces trois incroyables musiciens plus que compétents. Chaque chanson est une fusion brillante du Blues électrique et du Hard Rock, offrant une sorte de vitrine à couper le souffle de la virtuosité instrumentale qui se divertit et captive tout auditeur plus ou moins fans de cette musique.
Parmi les treize titres alignés ici se trouvent quelques Hits méga connus, comme ‘Sunshine Of Your Love’, ‘Politician’ et ‘White Room’, avec sa mythique intro. Et franchement, entendre Robin Trower jouer ces titres est non seulement un délice pour les neurones, mais un orgasme permanent et tant pis pour ceux qui oseraient crier au sacrilège.

Les morceaux Blues aromatisés de Rock tels que "Lives of Clay", "Perfect Place", "Bad Case of Celebrity" et "Come to Me" sont tout simplement parfaits. La guitare de Trower est excellente et Bruce chante toutes les voix et joue son rôle instrumental avec son exceptionnel talent. Comme chanteur Jack chante non seulement les notes, mais il exprime du caractère.
La richesse de "Distant Places of the Heart" et "Just Another Day" sont des morceaux d'humeur magnifiques qui font partie des meilleures chansons de l'album.
La version studio de "Seven Moons" était bonne et le jouer en live donne aux musiciens de l'espace pour mieux s'étaler.
"Sunshine Of Your Love" nous fait replonger plus de trente ans en arrière. Mais le rêve est encore présent, et cette version d’un des titres les plus connus des années 70 démontre que Robin Trower ne se la joue pas Clapton mais qu'il joue dans l’esprit de Cream, et c’est très classe.
Quand Bruce et Trower font un grand voyage dans le temps afin de revisiter le catalogue de Cream, les résultats sont prévisiblement impressionnants. Sous le riff familier de la basse de Bruce, Trower brode un superbe solo sur "Sunshine Of Your Love". La guitare crie comme un oiseau de proie descendant sur ​​le public non averti et le grand final de la chanson, avec un crescendo instrumental étendu, laisse la foule sans voix.
La chanson "Carmen" qui était une sorte de morceau de hantise plaintive sur "B.L.T.", devient une chanson torturée sur la perte et le regret. "Carmen" s'ouvre avec une intro brillante de Trower. La ballade au rythme lent est en partie un opéra romantique et une partie chant bluesy, avec des tonalités riches de la guitare, des vocaux lugubres de Bruce avec un jeu de basse clairsemé, mais aussi un jeu de cymbales chatoyantes et de batterie subtiles de Husband. Le solo de Trower sur le final de cette chanson est délibérément très émotionnel.
"So Far To Yesterday" sonne comme un retour au début des années 1960, la chanson se rapprochant du blues infusé de pop britannique de Eric Burdon and the Animals. Bruce semble imiter le rythme de la basse inventive de Chas Chandler, la mélodie de la chanson est un mélange complexe de fard garage-pop et fanfaron première période Colombie Blues-rock. Si les Animals n'avaient pas de guitariste du statut de Trower, peu importe, parce que ses solos ici sont courts, presque choquants, et assez hypnotiques.
Quant à la reprise de "White Room", Trower a un son superbe et il fait quelque chose de différent avec les premiers accords, ce qui est intéressant. Les riffs bien usés de la basse et la voix familière de Bruce sont majestueusement complétés par le groupe. Bien que Trower joue beaucoup sur le plan Claptonnien, quand il coupe court pour lâcher son solo cosmique, il prend le contre pied de celui d'origine de Slowhand, brisant des chaînes et arrachant des notes sans effort, comme s'il connaissait une transe de derviche. Soutenu par la rageuse quatre cordes de Bruce et le jeu sec de Husband, le guitariste transcende les racines Classic Rock de la chanson pour la transformer en quelque chose de vraiment magique.
Lors du rappel, le trio joue "Politician", une composition un peu moins connue de Bruce. Son riff de basse circulaire et ses paroles prémonitoires sont un bel exemple de la sorte d'expérimentation musicale de la mi-décennie qui était fréquent à la fin des années 1960. Trower offre un réel plaisir par un solo brûlant avec beaucoup de cœur et avec l'âme du blues électrique tandis que Husband frappe ses fûts comme un mort de faim.
"...Get into my big black car..." ("...montes dans ma grosse voiture noire...")....

C'est un bon album solide et bien produit, mais ça fait un peu double emploi avec le disque studio. En tout cas, total respect pour ces vieux musiciens toujours sur le pont. La musicalité est toujours aussi grande.

"Seven Moons Live" n'est certainement pas un album incontournable, mais il dégage de la joie, de la bonne humeur et une grande sérénité... Que demander de plus?...

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Un nouvel album "What lies beneath" sort en 2009, produit par le bassiste Livingstone Brown et enregistré avec un groupe de soutien de première classe: Les batteurs Sam Van Essen et Chris Taggart, le bassiste Livingston Brown, et le claviériste Roger Cotton constituent le fondement essentiel de ce groupe avec une nouveauté, l'intervention ciblée de Andrew Haveron et Clare Hinton aux cordes.

L'album est remarquablement produit par Livingston Brown, qui joue également de sa basse, claire, puissante et précise, presque extraordinaire. Déjà présent sur le disque "20th Century Blues" de 1994 où il officiait également au chant, Livingston est un musicien de studio, compositeur, arrangeur qui a déjà joué avec et pour des artistes aussi divers que Climax blues band, Tina Turner, Jan Akkerman, et bien d'autres.
C'est lui-même qui a conseillé l'embauche de Sam Van Essen à la batterie, dont le jeu rappel par bien des côtés celui de Bill Lordan. Une belle réussite pour Robin Trower.

Robin a eu l'occasion d'explorer pleinement sa nouvelle aproche musicale. Robin avait un équipement construit selon ses spécifications pour cet enregistrement, et la gamme tonale de la guitare est la caractéristique exceptionnelle qui ressort du CD. Les chansons sont complétées par des arrangements qui incluent même de véritables cordes sur deux titres avec l'apport discret de violons dans "Wish you were Mine" et "As You watch each City. Part.1" ce qui ne gâche en rien ces superbes compositions originales.

Cette collection de nouvelles chansons a été enregistrée aux Mill Studios par Brown à Godalming, au Royaume-Uni. Il est impliqué fortement dans la réalisation de cet album: son jeu de basse aére vraiment les morceaux et il est également responsable de quelques petites touches de génie dans les arrangements, ajoutant du vibraphone, de la célesta et même des cordes à l'ensemble.

Trower se remet au chant et sa voix un peu traînante se marie très bien avec son jeu de guitare et la production impeccable valorise l'ensemble par un excellent son. Le registre majeur de "What lies beneath" convient bien à cette voix trainante, sourde et profonde. Il semble même que son chant ait progressé; Robin a cultivé ses limites et chante en fonction. Heureusement, le rocker vétéran a déjà révélé avoir une voix qui rappelle un peu J.J. Cale, Bob Dylan, et Mark Knopfler. Sa voix n'est pas la meilleure, mais elle s'intègre parfaitement à son jeu.
Pourquoi ne pas avoir utilisé son groupe actuel avec Davey Pattison au chant?
En fait, Trower était débordé par le temps. Il y avait une tournée de plusieurs dates qui comprenait un concert en France, une tournée plus récente dans plus de cinquante ville des États-Unis, et le travail et la tournée avec Jack Bruce avec qui il avait sorti l'album "Seven Moons". Tout cela a donc été entrepris en plus du temps et l'énergie dépensée dans le studio à produire "What Lies Beneath".

Certes, les vocaux n'ont pas la 'profondeur' de ceux de Dewar, mais ils n'en ont pas besoin non plus. Ce n'est pas la première fois que Robin fait cela mais il n'a jamais sonné plus à l'aise et le résultat final donne un cocktail réussi et enivrant.
"What Lies Beneath est une de ses œuvres les plus 'sophistiquées'. Chacun de ses derniers albums a eu un aspect nouveau et excitant.
Trower prend une direction musicale différente sur ce CD. C'est un album beaucoup plus doux que par le passé.
Étonnamment l'homme surprend toujours avec de nouveaux styles et des directions musicales à découvrir. Pour la première fois, nous trouvons un certain nombre d'instrumentaux de toute beauté ainsi que le chant Trower qui fonctionnent vraiment.
Robin Trower n'a pas perdu son inspiration et il reste toujours dans le registre Blues, Blues Rock depuis son premier opus en 1973. Ce nouveau très bon album extrêmement bien joué et enregistré a une tendance très Blues Rock qui par moment rappelle le son des premiers albums.
La guitare reste superbe, très aérienne, toujours cette technique unique et la musique produite est, pour ainsi dire, stellaire.
"As You Watch..", "Find a Place", et "Once the Spell Has Broken" forment un trio de ballades majestueuses. Mais les vrais plaisirs sont les Rocks upbeat, "Freefall", "Skin and Bone", et "What Lies Beneath", qui suintent sérieusement de Funk.

Pas de surprise notable cependant car dès les premières notes du titre d'introduction, l'instrumental "Wish you were mine", le touché et le son sont immédiatement reconnaissables. Une Stratocaster qui baigne dans divers effets comme, par exemple, l'Univibe ou la Wha-wha, ainsi que l'utilisation maîtrisée du Vibrato. Avec néanmoins, un son relativement plus clair, plus propre qu'auparavant, et qui n'enlève rien à la force que dégage cette guitare.
Une Strat fluide, organique, vivante, expressive, en osmose avec son utilisateur.
Blues Rock Progressif, travaillé, mûri, aux ambiances tantôt reptiliennes, tantôt vaporeuses, tantôt planantes, tantôt 'laid-back'. Avec une touche Soul Blues qui vient se greffer ponctuellement, et quelques apports épars d'orgues de Roger Cotton (Peter Green Splinter Group, Dr Feelgood, Mayall).
C'est un album qui met en valeur ce guitariste d'âge mûr à l'apogée de son talent. L'album semble refléter un homme en paix avec lui-même et content de s'exprimer comme il l'entend. Trower a développé son propre son, et il est resté fidèle à lui-même pendant toutes ces années.

Mais, ce qui captive, c'est cette guitare organique qui évolue en chorus travaillés et qui gargouille par moment en effets divers comme dans "what lies beneath" ou "buffalo blues".
Sur la plupart des titres, Robin favorise une approche plus douce, plus éthérée qui ravira les amateurs de "Daydream", "For Earth Below", et autres "I Can't Wait Much Longer". Cela dit, il y a quelques clins d'œil aux morceaux style power blues d'autrefois comme "Day of the Eagle" ou "Too Rolling Stoned", en particulier sur le vicieusement génial "Skin and Bone" de style Thin Lizzy et l'éthéré "Find a Place". Cependant, la caractéristique la plus frappante à propos de "What Lies Beneath" est la maîtrise totale de l'artiste du son de sa guitare et son phrasé, sa technique est impressionnante. Bien que les voix et le songwriting soient attrayants et solides, c'est la chaleur profondément émotionnelle de son travail subtilement magnifique de sa Stratocaster qui met les auditeurs sous le charme sonore du maestro.

Cet album confirme, s'il le faut, qu'il est encore capable de rechercher de nouveaux défis et horizons musicaux tout en conservant sa propre marque de fabrique. L'addition de cordes, en particulier, du violoncelle, sur certaines des pistes donne une chaleur tonale qui est immédiatement séduisante. Le violoncelle touche le cœur et l'âme comme aucun autre instrument de musique. Les arrangements des chansons et le ton de la guitare sont superbes.
Le disque a une énergie vibrante qui le traverse et ce n'est pas seulement un ensemble de chansons mais c'est aussi une pièce pleine d'une fluidité créative souvent atmosphérique. L'apparition des cordes et de l'orgue complètent merveilleusement les chansons. Le jeu de guitare est superbe comme d'habitude, mais apparemment plus mature qu'avant.
"What Lies Beneath" contient onze titres et lui a pris sept mois pour l'enregistrement dans le Surrey. Sans aucun doute "What Lies Beneath" est un énorme album avec son propre style. Il y a un pouvoir hypnotique derrière ce CD remarquable qui a été salué par la critique et les fans.
Robin produit un album intemporel de onze titres envoûtants. Ces chansons coulent les unes dans les autres de très belle façon. La fin de certaines chansons sont en fait le début d'une autre chanson.

L'album s'ouvre sur un instrumental vraiment envoûtant, "Wish You Were Mine" sensible, bluesy et planant. Un rythme 'classique' hypnotique recouvert par les tons chauds de la guitare, le feedback et la whammy bar pour créer une chanson d'ouverture à la beauté toute éthérée. L'interaction avec des cordes (violoncelle et violon) est captivante ajoutant grandement à l'ambiance céleste: Il faudrait un véritable expert de la guitare pour analyser pleinement le son de Trower qui suinte de chaque note sur ce morceau luxueusement séduisant.
"Wish You Were Mine" révèle la douceur d'une mélodie avec des notes âprement puissantes. Un beat séduisant, soutenu par des cordes magnifiques, des notes allongées et de la fuzz en distorsion se réunissent pour faire une ballade luxuriante.
"What Lies Beneath", est renforcée par l'éveil d'une wah wah et des percussions. L'introduction à la wah-wah et son utilisation tout du long et le riff récurrent de la basse et le son donnent à cette chanson une profondeur solide et une structure. La voix de Robin sonne enfumée et rauque mais toujours passionnée et sincère. Cette chanson transpire positivement la grande classe.
Les deux parties du morceau suivant "As You Watch Each City Fall” fournissent un rappel massif de la raison pourquoi cet homme a encore une telle réputation. C'est comme regarder un artisan construire un beau meuble sur mesure quand il plonge dans des séquences de rêve Hendrixiennes:
-"As You Watch Each City Fall (part 1)" est une chanson lente de style Hendrixien avec une belle intro. Grande mélodie entrecoupée d'inserts lyriques avec progression musicale. La richesse du son est renforcée par les cordes et les solos et autres parties de guitare superposées. Le ton d'une strat n'a jamais sonné mieux.
-"As You Watch Each City Fall (part 2)" est un instrumental planant et magique qui a quelque chose de la chanson de Procol Harum "Song For A Dreamer". La pléthore de sons, les parties de guitare, et la section rythmique se combinent pour en faire un instrumental joyeux plein de créativité avec de grands arrangements.
“Freefall” hausse le tempo avec des nuances de ces jours lointains où la Trower-Power régnait tout en veillant à rester pertinent et frais. Ce rock puissant et entraînant est étonnant. Le ton de la guitare principale est intense et puissant. Le mélange de la voix, de la mélodie, de l'arrangement, de la basse et de la batterie se combinent pour produire un morceau classique. Superbes choeurs... .
"Once the spell is broken" démarre lentement, évoluant vers un son plein. Une chanson qui contient une pléthore de sons et un orgue. La combinaison d'une mélodie forte et un merveilleux solo final en fait l'une des meilleures chansons du disque. Morne et ambitieux; chœur incroyable.
"Sleeping on the moon" commence de façon étonnament calme. Sur le calme vient un grand chorus passionné avec de grandes harmonies. Puis changement de vitesse quand Robin se lance dans des solos incendiaires. Super groove sur le solo final...
Ensuite vient "Time And Emotion" un autre instrumental exquis et onirique très relaxant, très satisfaisant qui arrive vibrant et riche en atmosphère.
L'orgue et les riffs mélodiques de la guitare et les embellissements d'accords se combinent pour en faire une merveilleuse composition atmosphèrique. Les solos de Robin utilisent toutes les techniques qu'il a mises au point depuis ses débuts en tant que musicien professionnel. Une chanson douce et passionnée.
Le travail habile de la guitare sur le rock animé “Skin And Bone” gravit une nouvelle étape vers le haut avec une piste finement équilibrée qui démontre également la qualité du groupe autour de lui.
Un morceau qui semble aller dans un sens et qui prend des chemins différents. Une chanson bien structurée avec un fort solo. Le ton est grand et Robin semble bien s'amuser. Un changement en court de route où Robin fait feu sur tous bois. Un son à découvrir, sans aucun doute.
10.L'instrumental qui suinte le Blues "Buffalo Blues" est propulsé à la fois par la guitare de Trower et l'orgue de Roger Cotton. Il est en prise directe et cela le fait sonner encore plus immédiat, vivant et dynamique.
Le Blues a joué un grand rôle dans la carrière musicale et le songwriting de Robin. Ce Blues instrumental accrocheur, accompagné par un orgue, donne à Robin l'occasion de jouer le blues comme lui seul sait le faire. Certaines lignes et courbes douces; jeu transparent avec un ton incroyable.
Cependant, "Buffalo Blues" est le Blues le plus traditionnel de l'album. Encore un instrumental avec de merveilleuses touches de wah wah et un orgue opulent.
Les capacités d'improvisation de Trower sont si énergiques et satisfaisantes que l'on ne peut être que reconnaissant qu'il n'y ait pas de paroles autour pour brouiller l'ambiance exceptionnelle.
L'album se termine avec un autre don de qualité, "Find A Place" un morceau que Robin, après avoir entendu le ton réalisé sur "As You Watch Each City Fall”, a ré-enregistré. Le résultat est tout simplement magnifique terminant cet album extraordinairement atmosphérique et joliment rythmé avec un beat heavy
Les vocaux et les choeurs en ​​font l'un des meilleurs titres du CD. Les parties de guitare sont inspirées et mélodiques et elles créent un son merveilleux. La voix de Robin sonne complètement en phase avec la musique. Une piste de cloture exceptionnelle avec une final à couper le souffle.

"What Lies Beneath" est joliment emballé et accompagné d'un livret qui présente le journal de Trower du développement de cet album. D'autres informations sur l'album se trouvent sur ​​la couverture intérieure. Ce disque mérite une place dans la collection de tous les accros à la guitare, et tous les amoureux de Classic Rock.
C'est toujours la recherche déterminée de la perfection qui contribue à faire de Robin Trower un des plus grands guitar-héros de tous les temps.

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Robin Trower revient en 2010 avec "The Playful Heart", un solide album de onze vignettes musicales sur ​​l'amour et la vie. Il y a un certain nombre de chansons étonnamment intimes sur ce disque. Trower a enregistré ces chansons avec le groupe de musiciens avec lequel il a fait des tournées pendant un certain nombre d'années: le batteur Pete Thompson, le chanteur Davey Pattison, et le bassiste Glenn Letsch, plus le fréquent collaborateur de Trower, le bassiste producteur Livingstone Brown.
Robin semble devenir de plus en plus productif. Il s'agit du quatrième album du guitariste en trois ans. Assez étonnamment, la qualité est toujours là. En fait, cet album contient une partie de son matériel le plus fin de la dernière décennie.

Pour cet album, Trower propose son œuvre la plus sobre et calmement puissante à ce jour: Pas de clavier et très peu d'effets, juste des arrangements guitare / basse / batterie.
La section rythmique, le bassiste Glen Letsch et le batteur Pete Thompson, forme une unité féroce au groove solide et Robin joue avec passion et clarté. Son jeu est sophistiqué, sublime et discret, mais ses énormes riffs de guitare déchiquetés crépitent comme la foudre contre un ciel turbulent.
Trower chante environ la moitié des chansons, et sa voix est dans la gamme parfaite pour beaucoup de ces airs. Davey Pattison chante l'autre moitié.

"The Playful Heart" n'offre pas vraiment quelque chose de nouveau en termes d'approche stylistique. Il est très similaire dans l'humeur et l'atmosphère à l'album précèdent "What Lies Beneath". Les deux opus auraient pu être écrits et enregistrés en même temps car il y a des similitudes dans la matière, l'expérimentation, et tout simplement la musicalité géniale.
L'écriture est introspective et mature et "The Playful Heart" rappelle à tous que Robin est un grand compositeur. Le songwriting est toujours aussi bon. Trower a rarement, voire jamais été aussi crûment évocateur et émotionnel dans sa présentation lyrique et musicale.
Cet album couvre pourtant un large spectre de styles, tous magistralement conçus. Alors que l'album a un certain nombre de morceaux assez lents, il a cependant aussi quelques Rocks caniculaires et ce disque rocke vraiment du début à la fin. Tout cela fonctionne parfaitement, et le jeu de Robin ne montre aucun signe de dégradation.

Brillamment réalisé par Livingston Brown, ce CD de onze titres dévoile un séduisant mélange de chansons et de styles bien conçus. Aussi bon que soit "What Lies Beneath", la production de "The Playful Heart" est un peu plus clean, les chansons sont plus riches, et le travail de la guitare sont parfois plus subtiles.
Le CD est joliment présenté sous forme de digipak et il est accompagné d'un livret contenant les paroles.

Jamais auparavant la reconnaissance de l'influence de Jimi Hendrix n'a été aussi ouverte. Par exemple "Don't Look Back", dans laquelle Trower tonne sur une batterie qui rappelle "Are You Experienced?"
Deux chansons ("Song For Those Who Fell", et "Not Inside-Outside") sont des frères à "Skin and Bone", la chanson la plus énergique de "What Lies Beneath".

C'est un disque de grande qualité sonore du début à la fin:
Des puissants accords propulsent le morceau d'ouverture "The Playful Heart", une chanson où un amant déçu exprime un sentiment de perte parce que "...le monde ne pouvait pas remplir le coeur espiègle...". La voix de Pattison est forte.
Le mid-tempo "Don’t Look Back" fournit des portraits individuels de regret avec un avertissement, "...Ne nages pas sur la mer sombre déchirée / Pour noyer dans le doute et la pitié de soi / Ne regardes pas en arrière...".
"The Turning" est construit autour d'un riff assez long et mémorable et un solo torride. Les solos croquants rappelant Santana avec une outro prolongée et fournit un portrait déterminé d'une volonté individuelle ("...Le temps est venu - de perdre les passés / Les cendres au vent / Lorsque le premier devient le dernier / Le tournant va commencer...").
"Dressed in Gold" rappelle la Pop psychédélique des premiers albums de Traffic, offrant un portrait d'une personne âgée qui "...tient chaque dernière flamme sous emprise...". Cette chanson, bien que présentée comme une musique originale, n'est, en fait, qu'une très fine réécriture de la reprise que Jimi Hendrix avait fait de "All Along the Watchtower" de Bob Dylan.
Un motif répété de ligne de basse Heavy impulsive ouvre le lent, presque hypnotique "Find Me", avec un enchevêtrement de guitare et la voix haletante de Pattison.
La chanson musclée "Song for Those Who Fell", où Trower évoque le style de Stevie Ray Vaughan et il offre une voix toute gutturale en exprimant les regrets de celui "...qui est tombé / Plus d'un cœur qu'ils ne pouvaient pas garder...".
Le tendre "Maybe I Could Be a Friend" offre un autre chant enlevé de la part de Pattison et des solos délicats et douloureux de Trower. Cette chanson rappelle vaguement un certain morceau d'Hendrix, spécifiquement la version de "Little Wing" de Derek and the Dominos.
Le lent "Prince of Shattered Dreams" trouve un amant déçu qui réfléchit à son amour perdu.
Une autre chanson "Camille", est très jazz, une nouvelle direction pour Trower. L'observateur du monde invite cette jeune femme dans la rue à quitter les chambres enfumées et de chercher l'amour vrai.
La section rythmique brille dans le lancinant "Not Inside – Outside" où les chanteurs expriment une volonté d'obtenir "...à l'extérieur tout ce gâchis...".
Et "We Shall Call it Love" termine l'album avec Trower chantant une douce invocation pour les bénédictions de l'amour "...Et à partir de ce jour, je serai avec toi..."

Avec "The Playful Heart", Trower prouve, à 65 ans, qu'il continue d'être l'un des meilleurs et des plus novateurs guitaristes du Rock.
Ce superbe album est hautement recommandé !

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Trower revient à ses racines avec "Roots and Branches" sorti le 19 Février, 2013, un album composé de six reprises, des compositions connues et reprises par des dizaines d’artistes que Robin s’approprie pour les illustrer de sa guitare hendrixienne, trainante, intense et viscérale, et de cinq nouveaux morceaux bluesy.
Pour décourager la comparaison avec les versions définitives, chaque chanson non-originale a été réarrangée par Trower, dont le chatoyant et sobre jeu de guitare est articulé et soutenu par le claviériste Luke Smith, les suppléants bassistes Livingstone Brown et Richard Watts, le batteur Chris Taggart, et sur ​​trois morceaux, l'harmoniste britannique Paul Jones.
Peu reconnu pour ses talents vocaux, Trower se développe pourtant de plus en plus comme chanteur principal. Sa voix est nette, chaleureuse et confiante sur la plupart des chansons, le reste était chanté sans effort par Watts, un jeune ami de son fils qu'il avait entendu chanter à l'église. Les deux hommes sont plus que des bluesmen honorables, et bien que similaires, leurs styles de chant offrent un contraste satisfaisant.

Trower avait toujours eu au moins un gros orteil plongé dans le Blues, mais là, il y est jusqu'aux genoux avec des résultats tout à fait étonnants.
Les valeurs de production sont superbes, avec une chaleur et une présence qui rappelle les améliorations naturelles dans l'enregistrement analogique.
Les racines visées dans le titre de ce nouveau disque sont les classiques du Blues à qui Trower se sent connecté cœur et âme, tandis que les branches sont ses propres chansons qui rendent un véritable hommage au Blues.

Une bonne reprise doit évidemment rendre hommage à l'original, mais sans en rendre une copie conforme car une copie directement note pour note est ennuyeuse. Heureusement, il n'y a rien d'ennuyeux dans cet album.
Robin sait s’y prendre pour donner de l’originalité à des titres appartenant à d’autres musiciens. Les classiques choisis sont des standards du Blues.
Ces Blues facilement reconnaissables ont reçu de nouveaux arrangements et quelques nouvelles chansons de Trower sont extraites à partir de la même veine Blues.

Commençant par "Hound Dog", l'album montre que Trower est un passionné qui met son empreinte sur cet air classique, vénérant le blues originel.
Il frappe d'entrée avec cette version de ce chef-d'œuvre écrit par la célèbre équipe de Leiber et Stoller et qui a été enregistrée pour la première fois par Willie Mae "Big Mama" Thornton, une chanson qu'Elvis Presley avait rendu célèbre à son heure.
Elle est réalisée comme un lent et brulant Blues douze-bar. L'ancien membre de Manfred Mann, Paul Jones y joue de l'harmonica de façon totalement impressionnante.
Une excellente façon de donner le ton pour l'album.
La guitare de Trower sur le classique immortel au ton lancinant, "The Thrill Is Gone" de B.B. King, doit plus à la tonalité fantastique, au toucher et à la sensation lyrique du vibrato de Peter Green ou d'Harvey Mandel que de B.B. lui-même.
Ce même timbre de guitare doux et mélancolique résonne dans l'album. Joué sur un groove légèrement plus lent que l'original, Trower parvient toujours à capturer la beauté envoûtante et le puissant impact émotionnel qui fait que "The Thrill Is Gone" est un des plus grands Blues épiques de tous les temps.
Une composition originale de Robin Trower, "When I Heard Your Name", suit et elle ressemble à un hybride de Bayou Blues de La Nouvelle-Orléans, ode en quelque sorte au 'Cajun swamp gris-gris', répondant aux styles de Blues tout à fait traditionnel.
Cette chanson semble posséder un pouvoir quasi mystique dont le sort est puissamment projeté par la Stratocaster de Trower. Chris Taggert sur ​​son jeu syncopé à la batterie fournit le rythme pour permettre Robin de s'élever, et celui-ci s'élève comme une fusée.
On rencontre aussi un "Little Red Rooster" de Howlin 'Wolf brut de décoffrage, la quintessence du Blues pur, jouée en stimulation frémissante délibérée. Un orgue Hammond B-3 joué par Luke Smith s'infiltre à côté comme un contrepoint aux coquines tonalités torrides de la lead slide-guitar de Robin.
“I Believe To My Soul” a été maintes fois repris depuis son introduction en 1959 par l'icône de la musique, Ray Charles, mais jamais aussi mélodieusement prédateur que le traitement accordé ici.
La guitare s'étale littéralement en tissant une toile pour attraper l'auditeur dans son piège. Une fois de plus l'orgue se trouve sombrement derrière le travail de lead émotionnellement intense et articulé de Trower. Il n'y a pas de note perdue car Robin découvre son âme succinctement.
Une autre composition originale de Trower intitulée "Shape of Things to Come" sonne comme si elle avait été prélevée à partir d'une bande magnétique depuis longtemps perdue pleine d'inédits d'Hendrix.
La progression musicale est étrange dans sa ressemblance avec celle de cet autre maître de la guitare qui a toujours été une influence pour Robin Même les brefs vocaux suggèrent le timbre indélébile d'Hendrix.
Cette chanson est une indication claire que Trower possède encore une compétence forte à la création artistique durable et significative.
Un autre titre rendu célèbre par Elvis est aussi interprété, le fameux "That’s Alright Mama" de Arthur "Big Boy" Crudup. Une chanson associée dans un premier temps à "Big Mama" Thornton.
Trower façonne la chanson dans un travail ludique avec son jeu enflammé aidé par l'harminica éloquente de Paul Jones et le beat en arrière fond de Chris Taggert.
C'est fait dans un style Nouvelle-Orléans très agréable.
Un excellent petit bijou de la plus haute qualité, "Save Your Love" est jouée avec une vigueur passionnée. C'est un véritable Chicago Blues lent qui capture l'essence de l'opulence du genre. La voix est un peu trainante et un peu sale. Le solo de Robin est tout en retenue avec une tension refoulée.
Le fantôme de Cream émerge sur le célèbre "Born Under A Bad Sign" d'Albert King, une autre réelle réussite. Les solos qui viennent juste après le refrain chanté “...if it wasn’t for bad luck, I wouldn’t have no luck at all...” frappent par le transport de la douleur insupportable que peuvent divulguer les recoins les plus sombres de l'âme.
Son phrasé se fait l'écho du Blues pur des maîtres d'antan avec son intensité inégalée et les divagations de la guitare.
“Born Under a Bad Sign" confirme plus la version de Cream que l'original, mais ce n'est en aucun cas une mauvaise chose.
Trower a toujours été un maître de la pédale wah-wah, et sa maîtrise est exposée sur le pittoresque "Sheltered Moon” et le morceau de cloture "See My Life". Sa guitare pleure et gémit.
"See My Life” en particulier, un funk plein de Soul qui ramène à l'époque où Trower drainait les foules aux Fillmores, qui se trouve au coude à coude avec les plus belles créations que Robin Trower a produit dans une carrière pleine de grandes réalisations et de vaste succès.
Le couplage de ces deux morceaux à la fin de l'album assure que "Roots and Branches" se termine sur une note très élevée.
C'est peut-être préparer le terrain pour la suite de sa carrière?
Trower a, apparemment, décidé de continuer dans cette voie, mais seulement avec des créations personnelles!

Pour conclure, cet album, meilleur que "Playful Heart", mieux construit, sobre et encore plus personnel, est un très bel hommage au Blues, et cela fonctionne du début à la fin et rappelle à tout le monde combien Trower est talentueux.

Discographie:

1973 - Twice Removed From Yesterday
1974 - Bridge of Sighs
1975 - For Earth Below
1975 - Robin Trower Live
1976 - Long Misty Days
1977 - In City Dreams
1978 - Caravan to Midnight
1980 - Victims of the Fury
1981 - B.L.T.
1981 - Truce
1983 - Back It Up
1985 - Beyond the Mist
1987 - Passion
1988 - Take What You Need
1990 - In The Line of Fire
1992 - BBC Radio 1 Live in Concert (réédité en 1994)
1994 - 20th Century Blues
1996 - King Biscuit Flower Hour Presents: Robin Trower in Concert
1997 - Someday Blues
1999 - This Was Now '74 - '98
2000 - Go My Way
2003 - Living Out of Time (réédité 2005)
2005 - Another Days Blues
2006 - Living Out of Time: Live
2007 - Seven Moons
2008 - RT@RO.08
2009 - Seven Moons Live
2009 - What Lies Beneath
2010 - The Playful Heart
2013 - Roots And Branches

Source: wikipedia, amazon, Denis Mellier, Brutor, Randall Parrish, Al Hensley
Dernière édition par alcat01 le 18 Déc 2013, 16:04, édité 162 fois.
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar Algernon » 09 Juil 2013, 23:27

Je m'écoute la discographie, pas complète mais pas loin, depuis deux semaines. Je ne m'en lasse pas, mais alors du tout.
Coup de mou, quand même, avec BLT, surtout après le torride "Victims of the Fury"
Dernière édition par Algernon le 12 Fév 2014, 13:04, édité 1 fois.
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar tommy2701 » 10 Juil 2013, 19:16

Algernon a écrit:Coup de mou, quand même, avec BLT


Clair. Son album "bromure". C était le risque aussi, à force de ralentir aussi génialement la musique...

Mais sinon : la suite ! La suite ! La suite ! :bat:
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar Chien de feu » 10 Juil 2013, 22:07

Il l'a fait :chapeau:

Bravo Alain :respect: :respect:
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 10 Juil 2013, 23:16

Du moins, j'ai commencé!
Mais cela devrait être assez long!
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 18 Déc 2013, 15:58

Voilà, je viens de terminer l'histoire de Trower, son oeuvre est bourrée de superbes albums et cela ne se résume surtout pas aux seuls disques des années 70!

Bien sûr, certains albums sont en deçà de ce que l'on est en droit d'attendre d'un tel musicien, mais ce n'est qu'une période (années 80) où Trower avait tenté de changer son style musical en essayant d'être plus commercial!
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar tommy2701 » 18 Déc 2013, 17:27

Ça c est de la bio ! Vache !

Thanks.

:chapeau:
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar philip perret-gallix » 12 Fév 2014, 11:35

Bonjour à tous

De toute la discographie de Robin Trower et ce depuis Procol Harum , il ne me manquait qu'un album "go my way" . j'ai pu récemment enfin me le procurer
Bilan : un bonheur total non seulement par celui que je considère comme l'un des tous meilleurs guitaristes compositeurs de blues de notre époque mais aussi de par la qualité des vocaux, la mise en place et la variété et la fraîcheur des compositions.
Fait insolite c'est certainement un des albums les moins connus de Robin avec un line up différent ( enfin sans Pattison !! que je n'apprécie pas particulièrement)
Etrangement aussi peu d'infos sur Go my Way , et j'ai donc apprécié votre chronique qui m'a apporté des éléments et infos.
Il est pour l'instant mon préféré de sa discographie avec le Broken barricades de procol
Merci
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 12 Fév 2014, 18:12

Heureux que ma chronique ait pu te permettre de découvrir cet album!
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar stratocaster » 15 Avr 2015, 09:11

Bonjour,
Je suis déjà depuis un petit moment ennuyé par ce CD de Trower (Back It Up) ref: Chrysalis F2 21420 et manufacturé au USA
Le problème est qu'il est de 1983; année de sortie du vinyle. Et pas très loin des premières sorties sur le marché des CD audio, c'est bien évidement un AAD.
Mon hypothèse est que Robin Trower partant pas en bon terme de chez chrysalis aurait fait interdire ce CD déjà mis sur le marché américain et certainement vite retiré afin d'éviter un procès. A moins qu'il y en est eu un, j'en sais rien.
J'imagine assez bien Chrysalis prêt à faire du pognon jusqu'au bout sur le dos de l'artiste avec ce nouveau support naissant. Et du coup jouer gagnant sur le départ de Trower.
Si vous avez une idée sur ce disque dont je ne trouve nulle part la trace, je suis preneur.
J'aurais bien mis une photo de la chose, mais je ne sais pas faire, désolé.
Bonne journée
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 15 Avr 2015, 12:14

stratocaster a écrit:Bonjour,
Je suis déjà depuis un petit moment ennuyé par ce CD de Trower (Back It Up) ref: Chrysalis F2 21420 et manufacturé au USA
Le problème est qu'il est de 1983; année de sortie du vinyle. Et pas très loin des premières sorties sur le marché des CD audio, c'est bien évidement un AAD.
Mon hypothèse est que Robin Trower partant pas en bon terme de chez chrysalis aurait fait interdire ce CD déjà mis sur le marché américain et certainement vite retiré afin d'éviter un procès. A moins qu'il y en est eu un, j'en sais rien.
J'imagine assez bien Chrysalis prêt à faire du pognon jusqu'au bout sur le dos de l'artiste avec ce nouveau support naissant. Et du coup jouer gagnant sur le départ de Trower.
Si vous avez une idée sur ce disque dont je ne trouve nulle part la trace, je suis preneur.
J'aurais bien mis une photo de la chose, mais je ne sais pas faire, désolé.
Bonne journée


Image

Si c'est de cet album que tu parles, j'en ai bien fait une analyse dans cette bio...

Robin Trower rappelle son chanteur d'origine, James Dewar, pour un nouvel album, "Back It Up" qui sort en 1983. La section rythmique se compose de Dave Bronze à la basse et Alan Clarke à la batterie car Dewar ne joue de la basse que sur deux chansons, Davey Bronze jouant sur les chansons restantes.
Il semble que Trower essaie de retrouver le son de son apogée des années 70. Cet album sonne d'ailleurs comme s'il avait été fait autour de 1975. Les fans espéraient sûrement un autre "Bridge of Sighs", mais à ce moment le songwriting se réduit au seul Hard Blues Rock, avec seulement quelques bouffées occasionnelles de l'ancien éclat cosmique.
Malheureusement, ce disque est assez ignoré par les anciens fans, et il était difficile pour Robin de gagner un nouveau public à ce moment-là. Certainement négligé et sous-estimé. Trower, Bronze, et Dewar semblent bien s'entendre.
Cet album est pourtant l'un de ses meilleurs depuis "For Earth Below', mais il se situe encore bien en deçà de son chef-d'œuvre, "Bridge of Sighs". Trower est en grande forme sur "Black to Red", "None but the Brave" et "Settling the Score" en particulier. Rien ne se démarque vraiment du reste, mais tous les morceaux sont écoutables et Dewar peut mieux faire n'importe quelle chanson avec sa voix enfumée.
"Back It Up" représente une partie du meilleur de Robin Trower et il devrait être dans la collection de tous les fans de Trower. "The River" et "Benny Dancer" sont un retour aux sources. Le disque semble plus spontané que le précèdant et la qualité du songwriting est bien meilleure. C'est un album cohérent qui n'a pas une seule piste faible. Pourtant, il n'y a pas beaucoup de grandes chansons non plus.

Les cinq premiers morceaux, "Back It Up", "River", et "Black to Red", le génial "Benny Dancer" (près de 9 minutes de bonheur), et "Time is Short" sont au dessus du lot.
La puissante chanson d'ouverture "Back It Up" sonne bien, mais l'enregistrement de celui-ci semble, peut-être, un peu distant. Elle commence très vite dans un solide groove et le jeu de Trower adéquat. "Back It Up" est un excellent morceau avec un bon jeu de basse. Cela fait plaisir de réentendre la voix de Dewar à son meilleur.
Elle est suivi à la perfection par des paroles mélancoliques de James Dewar et la mélodie facilement accessible de "The River", Mais ce morceau en dit plus long sur le disque et ce qui frappe d'entrée, c'est que Bad Company aurait pu l'écrire. Beau riff bien gras et encore quelques fins vocaux de Dewar.
Et la puissance rythmée de la troisième chanson uptempo, "Black to Red" montre une chanson de style typiquement Trower...et la voix de Dewar y est parfaitement adaptée.
Cependant, ce disque vaut surtout le coup pour l'indépassable "Benny Dancer" tout à fait hors concours sur ce disque avec quelques riffs vraiment impressionnants. Trower prouve sur cette chanson qu'il fait partie de l'élite des guitaristes de Rock et ses solos de guitare sont quelques-uns de ses meilleurs! Le brillant et incroyable solo qu'il joue à la fin de la chanson dure plus de quatre minutes. "Benny Dancer" est un Rock bluesy 'Hendrixien' vraiment groovy. Cela un démontre parfaitement pourquoi Trower a très souvent été comparé à Hendrix. Trower est l'un des guitaristes les plus sous estimés... et bien à l'écoute de "Benny Dancer", on ne peut que changer d'opinion!
"Time Is Short" montre une bonne chimie entre Trower et Dewar et les fans de Trower ne peuvent qu'apprécier.
L'instrumental "Island" est l'une des plus beaux chansons que Trower ait jamais fait. C'est un morceau très doux, avec le groove lent qui caractérise Trower avec toujours un soupçon de son influence Hendrix qui permet à votre esprit de s'émerveiller
L'excellent. "None But the Brave" était à l'origine, semblet'il, prévu sur "Victims of the Fury". Selon le livret, cette chanson est cependant un nouvel enregistrement si ce n'est pas dit expressément. Riffs, voix et rythmique nous renvoient complètement aux premiers disques du groupe. L'esprit de Jimi n'est pas loin. Cette chanson se termine par un passage passionnant de la guitare de Trower qui s'estompe trop tôt, laissant un murmurant, "Hot, hot--that was so hot!" ("chaud, chaud - c'était tellement chaud!")
Les trois dernières chansons s'enchainent merveilleusement ensemble.
Cela dit, "Captain Midnight" est une piste entêtante avec un groove infectieux, malgré des choeurs un peu ringards. "Captain Midnight" est très accrocheur. Jolie ligne de basse. Riffs sortis tout droit de Cream.
"Settling the Score" mené tambour battant marque la fin de l'album, et Robin and Co font une grande immersion dans le Blues!

Absolument un must pour les fans de Trower. C'est l'un des meilleurs Trower!. Non, ce n'est pas "Bridge of Sighs', mais un album fantastique, avec Robin Trower à son meilleur niveau, et la dernière offrande du duo Trower / Dewar, et la magie est présente.
L'album "Back It Up" est un élément trop négligé dans le riche catalogue de Robin Trower. C'est la dernière fois que James Dewar joue sur un disque de Trower et c'est une des raisons pour laquelle il s'agit d'un album vraiment "spécial".
Dewar restera un grand chanteur de Soul qui fut le meilleur chanteur du groupe de Trower car cela cadrait parfaitement avec sa prestation vocale.
C'est aussi, malheureusement, après la sortie de cet album que Trower a été abandonné par Chrysalis Records parce qu'il n'avait pas fait de tournée pour promouvoir l'album, en plus de l'absence de diffusion à la radio de l'album. Le disque montera à peine au numéro 191 dans les Billboard Charts.
Grand enregistrement, guitare fantastique, en particulier sur "Benny Dancer". Cet album est pourtant très négligé dans les cercles de Trower sans savoir pourquoi. Dernier enregistrement avec le grand Jimmy Dewar, et certainement la fin d'une époque. Trower mettra quelques années à se réinventer, avant de recruter Davey Pattison au chant, et de relancer sa carrière à la fin des années 1980.
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar stratocaster » 15 Avr 2015, 13:21

alcat01 a écrit:
stratocaster a écrit:Bonjour,
Je suis déjà depuis un petit moment ennuyé par ce CD de Trower (Back It Up) ref: Chrysalis F2 21420 et manufacturé au USA
Le problème est qu'il est de 1983; année de sortie du vinyle. Et pas très loin des premières sorties sur le marché des CD audio, c'est bien évidement un AAD.
Mon hypothèse est que Robin Trower partant pas en bon terme de chez chrysalis aurait fait interdire ce CD déjà mis sur le marché américain et certainement vite retiré afin d'éviter un procès. A moins qu'il y en est eu un, j'en sais rien.
J'imagine assez bien Chrysalis prêt à faire du pognon jusqu'au bout sur le dos de l'artiste avec ce nouveau support naissant. Et du coup jouer gagnant sur le départ de Trower.
Si vous avez une idée sur ce disque dont je ne trouve nulle part la trace, je suis preneur.
J'aurais bien mis une photo de la chose, mais je ne sais pas faire, désolé.
Bonne journée


Image

Si c'est de cet album que tu parles, j'en ai bien fait une analyse dans cette bio...

je connais l'historique de ce LP, c'est l'existence du cd de 1983 qui m'intrigue. Sa pochette est identique au LP US (fond noir). Le LP allemand a lui un fond blanc comme ta photo.

le LP Allemand possède le fond blanc, l' US lui est noir.
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 15 Avr 2015, 19:55

j'ai trouvé l'explication sur DISCOGS

Ton CD est sorti en 1991...

voir le lien:

http://www.discogs.com/master/view/357738
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar stratocaster » 15 Avr 2015, 20:02

Non , il est bien de 1983 et c'est bien là le problème; De plus je l'ai vu il y a quelques années vendu justement sur discorg par un américain à un prix exorbitant. Personnellement je veux juste connaitre l'histoire de ce CD.
Bonne soirée
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Re: ROBIN TROWER (Bio)

Messagepar alcat01 » 15 Avr 2015, 20:11

stratocaster a écrit:Non , il est bien de 1983 et c'est bien là le problème; De plus je l'ai vu il y a quelques années vendu justement sur discorg par un américain à un prix exorbitant. Personnellement je veux juste connaitre l'histoire de ce CD.
Bonne soirée


Pourtant, d'après DISCOGS, tes références F2 21420 correspondent à une parution de CD en 1991

Back It Up ‎(CD, Album) Chrysalis F2 21420 US 1991

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