CRAZY HORSE (Bio)

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CRAZY HORSE (Bio)

Messagepar alcat01 » 25 Sep 2014, 22:40

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Crazy Horse est un groupe de Rock Américain connu pour son association avec Neil Young, composé initialement de Danny Whitten (guitare), Ralph Molina (batterie) et Billy Talbot (guitare basse).

Crazy Horse a accompagné Neil Young sur de nombreux albums et lors de plusieurs tournées à travers le monde, la dernière en cours en 2013.
A partir de 1969 et jusqu'à aujourd'hui, ils ont été co-crédité sur un certain nombre des albums de Young, avec 11 albums studio et de nombreux albums live crédité de "Neil Young and Crazy Horse".
Ils ont également sorti cinq albums studio, tous émis entre 1971 et 1989.
Billy Talbot et Ralph Molina ont été les seuls membres constants du groupe. Sur chacun des cinq albums studio du Crazy Horse, Talbot et Molina servent de section rythmique pour un groupe de musiciens totalement différent à chaque fois.

Les origines du groupe remontent à 1963 et le groupe doo-wop a capella installé à Los Angeles Danny & The Memories, qui se composait du chanteur principal Danny Whitten et des chanteurs de soutien Lou Bisbal qui sera rapidement remplacé par Bengiamino Rocco, Billy Talbot et Ralph Molina.
Les deux derniers deviendront par la suite les seuls membres de Crazy Horse présents dans chaque incarnation du groupe.

À San Francisco, ils se font connaitre sous le nom de the Psyrcle, à l'époque composé huit membres, avec Sly Stone qui produit un single sur Lorna (Automne Records), mais celui-ci ne se vend pas vraiment bien à l'échelle régionale ou nationale.
The Psyrcle a fait une pause, répété et s'est regroupé de nouveau avant de changer de nom en the Rockets, avec aussi un effectif de huit membres.

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De retour à Los Angeles, The Rockets évolue pendant plusieurs années dans un style hybride folk psyché avec Whitten à la guitare, Talbot à la basse, Molina à la batterie, Bobby Notkoff au violon, et les frères Leon et George Whitsell également à la guitare.
Ce line up a enregistré un unique album, "the Rockets", sorti en 1968.

Bien que leur album soit plus un mélange d'éléments intéressants qu'un tout réellement cohérent, il est avant tout fait pour le plaisir de l'écoute, parfois même il intrigue.
"Won't You Say You'll Stay" de Danny Whitten a une introspection pessimiste, et la production imaginative 'baroque'n'roll' (avec des clavecins et des effets de tirs au fusil à la batterie), qui, très probablement a plu à Neil Young.
Les compositions de George et Leon Whitsell étaient plus simples que les quelques peu maladroites rêveries planantes de Whitten, baignant parfois dans une ambiance Soul Rock très respectable.
"I Won't Always Be Around" sonne comme des Impressions blancs. Le plongeant violon électrique geignard de Bobby Notkoff ajoute un air d'imprévisibilité à toute la procédure.
"Hole in My Pocket" est sorti en 45 tours.
"Let Me Go" a été reprise par Three Dog Night.
"M. Chips" serait, à ce que l'on prétend, Ahmet Ertegun car il ne voulait pas les signer chez Atlantic Records.

Leur album terminé, il ne se vend qu'à seulement environ 5000 exemplaires, c'est donc loin d'être un succès.

The Rockets sont contactés par Neil Young, qu'ils avaient rencontré deux ans plus tôt pendant des débuts de Buffalo Springfield.
En Août 1968, trois mois après la dissolution de Buffalo Springfield, Young jamme avec the Rockets sur scène lors d'un concert au Whisky a Go Go.

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The Rockets se séparent ensuite en raison de l'insistance de Young pour avoir Whitten, Talbot et Molina pour le soutenir sur son deuxième album solo, "Everybody Knows This Is Nowhere".
Ils se sont d'abord surnommé War Babies, mais Young finira par les renommer Crazy Horse, un nom qui se retient facilement.
La chanson "Running Dry" sous-titrée "Requiem For The Rocket" rend hommage à cette formation.

Crédité de Neil Young with Crazy Horse, "Everybody Knows This Is Nowhere" comprend le Pop Hit "Cinnamon Girl" et les longues séances de travail à la guitare sur "Down by the River" et "Cowgirl in the Sand".
C'est probablement l'album de référence de Neil Young, très épuré avec des mélodies admirables et un son brut qui sera désormais la "marque de fabrique" de Neil Young & Crazy Horse.
Le disque contient trois chansons majeures du répertoire de Neil Young : "Cinnamon Girl", "Down By the River", et "Cowgirl in the Sand" qui furent composées en un après-midi alors que Young était fiévreux.
En effet, Neil Young, passant une nuit dans un motel, fut pris d'une forte fièvre. Au milieu de la nuit il se réveilla et c'est dans son bain qu'il écrivit ces trois chansons, réputées comme étant des pièces fondatrices de la musique Folk Rock.
Et la fièvre disparut lorsque les chansons furent écrites.
A noter que "Down By the River" et "Cowgirl in the Sand" sont deux longues improvisations de plus de neuf minutes, ce qui était encore assez inhabituel en 1969.

Par la suite, Crazy Horse accompagnera souvent Neil Young sur ses albums. Leur dernier enregistrement en commun avec le Crazy Horse d'origine fut "When You Dance I Can Really Love" sur l'album "After The Gold Rush" de Neil Young.

Le groupe tourne ensuite avec Young au cours du premier semestre de 1969 et avec l'ajout de Jack Nitzsche au piano électrique au début de 1970.
La tournée de 1970 a été publiée sur l'album de 2006 "Live at the Fillmore East".

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Peu de temps après le début du travail sur son troisième album solo avec Crazy Horse en 1969, Young rejoint Crosby, Stills & Nash en tant que quatrième membre à part entière, enregistrant un album et tournant en 1969 et 1970,
Lorsque Young retourne à son album solo, Crazy Horse trouve alors sa participation plus que limitée.
Le groupe dans son ensemble n'apparaît seulement que sur trois des onze morceaux de "After the Gold Rush":
"When You Dance I Can Really Love" plus "Oh Lonesome Me" et "I Believe In You" tirées des sessions en 1969 avant la première tournée de Young avec Crosby, Stills & Nash.

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Pendant l'enregistrement de "After the Gold Rush", les trois membres du groupe ont fait la connaissance de Nils Lofgren et de Jack Nitzsche.
Young ayant connu des problèmes de dos, il est resté occupé à d'autres activités de la fin de l'année 1970 jusqu'à au delà de 1971 et Crazy Horse a capitalisé immédiatement sur sa liberté retrouvée en enregistrant son premier album éponyme, "Crazy Horse" pour Reprise Records en 1971.
Le groupe conserve Nitzsche en tant que producteur et claviériste, et il a ajouté un second guitariste appelé Nils Lofgren que le groupe avait rencontré pendant les sessions de 1970 pour "After the Gold Rush". Lofgren, le pianiste de Neil sur "Southern Man" est même inclus comme cinquième membre du groupe.

Ce petit bijou a été réalisé par un un supergroupe de sidemen avec un niveau élevé de compétence, mais aussi de passion. Cet album sans prétention est rempli de grands airs faussement simples.
Accompagné, donc, par l'as musicien arrangeur Jack Nitzsche et un très jeune Nils Lofgren, Crazy Horse est un joyau perdu dans la jongle du Rock and Roll Californien du début des années 70.
Danny Whitten, qui est l'auteur de cinq titres, se révèle être un grand compositeur, un chanteur Soul brillant et un fin guitariste qui restera, jusqu'à sa mort peu de temps après, l'un des grands talents perdus des années soixante.
Quoi qu'il en soit, Whitten et Lofgren fonctionnent à merveille ensemble sur les jolies compositions de Lofgren et cela ajoute encore plus d'équilibre à l'enregistrement.

Cet enregistrement est une preuve positive que le Crazy Horse d'origine n'avait pas vraiment besoin de Neil, car de "Gone Dead Train" à "Crow Jane Lady", aucun déchet.
Crazy Horse a pu sortir de l'ombre de Neil Young sur cet album et créer sa musique sincère et significative.
Bref, un album incontournable de cette époque furieuse de créativité. Si vous aimez Neil Young and Crazy Horse, vous adorerez cet album qui est devenu, en qelque sorte une pierre angulaire.
Ce disque est tout simplement merveilleux de bout en bout, c'est la raison pour laquelle Neil est resté avec ce groupe à travers vents et marées:
Neil disait, par ailleurs, être en guerre avec sa maison de disque pour supprimer Neil Young & Crazy Horse au profit de Crazy Horse tout court, car son nom servait surtout de tête de gondole.

"Crazy Horse" s'ouvre avec une version chaloupée d'une chanson écrite par Jack et Russ Titelman, "Dead Train Gone" qui vous berce solidement: le son est carrément du Topanga Canyon avec une touche de Country pour faire bonne mesure:
"...My engine was pumpin' steam
And I was grindin' at you hard and fast
Burnin' down the rails, tryin' to heat the way
Haulin' ass and ridin' up the track
And I laughed at the conductor who was tellin' me my coal
It would never last
But then the fire in my boiler
Up and quit before I came
Ain't no empty cellar
Like a gone dead train..."
Selon Parke Puterbaugh, dans un article de Rolling Stone, il faut y voir une métaphore sur l'impotence.
Cette chanson a été aussi interprétée par Randy Newman pour la bande son du film 'Performance' et George Thorogood la refera bien des années plus tard.
On trouve ensuite une intervention soignée de Neil Young sur le très Country "Dance dance dance". la seule reprise de Neil sur l'album avec la participation du violoniste Byron Berline.
"Dance, Dance, Dance" est une sorte de "Love Is A Rose" retravaillé ou peut-être une version antérieure.
La première de plusieurs originaux de Whitten, "Look at All the Things", d'une beauté envoûtante, est un truc simple, mais cela fonctionne bien dans un contexte de groupe de Rock. Simple conte de chagrin, elle a un arrangement vocal très cool qui a un effet écho quelque peu 'Mozartien'; c'est un genre de ballade qui révèle la vulnérabilité, mais aussi le pouvoir dans le chant de Whitten.
La version de Lofgren de l'étonnant "Beggar's Day" a un son subtil avec de la qualité dans sa progression d'accords et une tonalité plus sombre de la mélodie, et elle est bien supérieure à celle refaite en solo quelques années plus tard.
Nils en impose avec son phlanger poussé à bout, sur ce classique Rock Psyché de style stonien.
Une autre chanson de Whitten apparaît ensuite, le classique "I Don't Want to Talk About it" qui est l'une des plus douloureusement belles chansons de coeur brisé, vraiment un réel aperçu des talents de Whitten.
Cet air, joué avec la slide guitare de Ry Cooder accompagnant une belle figure de rythme acoustique, est vivant, triste avec de superbes harmonies vocales et émotionnellement fort délicat.
Le morceau sera repris plus tard par un large éventail d'artistes, dont Geoff Muldaur, Rita Coolidge, The Indigo Girls, et Rod Stewart.
Stewart l'enregistrera même trois fois et il en aura autant de Hits, dont un n° 1 au Royaume-Uni en 1977 en tant que double face A avec "The First Cut Is the Deepest".
En 1988, la chanson deviendra encore un autre Hit dans le Top 10 au Royaume-Uni, cette fois un n° 3 pour Everything but the Girl.
La version de Crazy Horse, cependant, reste la meilleure.
"Downtown", composée par Danny Whitten et Neil Young, est reprise par ce dernier avec plus de rage sur son album "Tonight's the Night". Mais sur cet album, il sonne comme un hymne de joie:
"...Come on baby let's go downtown,
let's go let's go let's go downtown
Come on baby, let me turn you around now, turn you turn you turn you around!..."
Mais pourtant, cette chanson parle de l'usage de drogue, une addiction qui coutera la vie à Danny Whitten:
"...Sure enough,
they'll be sellin' stuff
When the moon begins to rise.
Pretty bad when
you're dealin' with the man,
And the light shines in your eyes..."
"Carolay", écrit par Russ Titelman et Jack Nitzsche, est un très bon Rock classique- la connexion avec Phil Spector se faisant explicitement avec l'entrée du piano qui sonne comme une version déjantée de "Da Doo Ron Ron".
Ce morceau aurait pu aisément être choisi comme single.
"Dirty, Dirty" est un simple travail de R & B Blues qui jamme assez salement, comme son nom le laisse suppose...
La chanson suivante, le magnifique "Nobody" est un morceau qui contient une approche similaire à "Beggars Day" dans son arrangement, mais plus rapide dans les chœurs.
Quant à "I'll Get By", c'est une chanson un peu paresseuse, quoique 'upbeat' qui propose des harmonies vocales fines et raffinées, un insouciant sentiment de guérison musicalement parlant.
L'album se termine avec un morceau de Nitzsche, le bluesy "Crow Jane Lady", chantée par Jack et avec Ry Cooder à la slide, bien en évidence avec une fin bizarre mais agréable."

Pas un seul titre faible, du Rock, du Folk et du Blues dans un mélange très harmonieux!
Cet album de Crazy Horse, qui a été classé 84e au Billboard, reste le meilleur enregistrement du groupe sur sa production dispersée au fil des ans et il a résisté à l'épreuve du temps. Hautement recommandé pour les fans de California Rock du début de 70.

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Pourtant, après un premier album fantastique, Crazy Horse semblait sortir de l'ombre de Neil Young.
Malheureusement, le groupe original qui avait fait "Crazy Horse" n'existait déja plus car Whitten n'était plus que l'ombre de lui-même à ce moment en raison de sa dépendance à l'héroïne, et il fut forcé de quitter le groupe à regret.
Jack Nitzsche, et les éminents guitaristes invités, Nils Lofgren (qui rejoindra, un peu plus tard, le E Street Band de Bruce Springsteen) et Ry Cooder sont partis vers d'autres horizons et cela a, par conséquent, laissé le bassiste Billy Talbot et le batteur Ralph Molina seuls membres rescapés de Crazy Horse.
Toutefois, plutôt que d'accepter que le groupe ne soit fini, et ayant conservé les droits sur le nom "Crazy Horse", ils décident de recruter de nouveaux membres et d'aller de l'avant, toujours sous le nom de Crazy Horse et ils persévèrent à la recherche de remplaçants.

Tout d'abord, ils appellent leur vieil ami, chanteur, compositeur et guitariste rythmique, George Whitsell qui avait été autrefois membre de the Rockets avec Whitten, Talbot, et Molina, Le claviériste John Blanton remplace numériquement Nitzsche et les travaux de lead guitare et de bottleneck sont assurés par un nouveau guitariste chanteur appelé Greg Leroy.
Les trois nouveaux arrivants contribuent à la totalité des treize chansons du deuxième album, et Whitsell en écrit sept à lui tout seul. Chacun d'entre eux est un interprète compétent, et "Loose" est un travail de professionnels, construit dans un style proche du Crazy Horse d'origine. En particulier, Leroy décolle sur quelques parties de lead très Neil Young sur "All the Little Things" et "One Sided Love"...

Bien que ce n'est clairement pas aussi fort que "Crazy Horse", "Loose", plus branché Country acoustique pour la plupart et paru en Janvier 1972 sur le label Reprise est encore un très bon album. Le matériel est solide, ce sont de bons musiciens, et les chansons sont renforcées par de grandes harmonies vocales.
Peut-être que si Talbot et Molina avaient décidé de renommer le groupe, il aurait gagné plus de commentaires favorables et généreux.
L'album a été produit par Fred Catero et il n'atteint pas vraiment le niveau des débuts classiques du groupe, il reste encore beaucoup à creuser sur ce second album studio qui montre cependant la polyvalence du groupe.
"Loose" est un agréable album plus harmonieux et plus discret que le premier album Crazy, mais il partage une similitude dans son songwriting de haute qualité.
Certains aspects de cet album ressemblent aux Byrds, et un ou deux morceaux à Buffalo Springfield. Des belles chansons Country Rock avec une pointe légèrement mélancolique, un album "trop" un album sous-estimé de Crazy Horse, mais un must pour les fans.
'Loose" contient encore de nombreux exemples de la raison pourquoi Crazy Horse est devenu le groupe d'accompagnement de Young pendant des décennies.

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Pendant cet enregistrement, Young surveille attentivement Whitten pendant tout l'Automne 1972 en incluant notamment le guitariste dans son groupe de tournée, The Stray Gators.
En raison de la mauvaise performance de Whitten pendant les répétitions de la tournée, le groupe fait pression sur Young pour le licencier.
Neil laisse alors Whitten vivre dans son ranch en Californie du Nord et il travaille avec lui en tête-à-tête en dehors des heures de travail dans une vaine tentative de le garder dans le groupe.
Lors de la tournée "Time Fades Away" avec Neil Young, Danny Whitten complètement drogué ne peut pas poursuivre et le 18 Novembre 1972, Young lui donne un billet d'avion retour et une coupure de 50 $. Danny Whitten s’en servira pour s'acheter une dernière dose.
Whitten retourne à Los Angeles et il meurt cette nuit-là, son décès étant attribué à une surdose mortelle d'alcool et de Valium; l'un des deux décès prématurés documentés sur l'album "Tonight's the Night" de Neil Young.

Le groupe perd donc définitivement son guitariste et son absence est clairement ressentie lors des sessions de "Loose".
Similaires à des groupes Country Rock tels que Poco, toutes les chansons sont mélodiques et de jolis mélodies.
Particulièrement les chansons "Move", "Hit and Run", "We Are All Alone Now", et "I Don't Believe It", mais toutes elles sont très bien arrangées entre elles.
Les paroles sont également très bonnes, la plupart du temps sur le romantisme, et les différentes émotions qui en découlent.
Mention spéciale à George Whitsell, qui a écrit la majorité des chansons, le jeu de guitare de Greg Leroy, le jeu de claviers de John Blanton et l'harmonisation vocale sincère.
Les différents auteurs se fondent tous ensemble de façon transparente.
...Et la section rythmique de Billy Talbot et Ralph Molina est toujours excellente.

C'est une collection solide de chansons et en aucun cas un cheval dompté, comme certains pourraient le laisser croire, mais plutôt celui qui a appris les ficelles du métier et qui a décidé de se prélasser quelque peu dans de verts pâturages avant de retourner se terrer dans le brouillard de Los Angeles:
"Hit and Run" est du pur Horse, mais il serait difficile de confondre ces harmonies et le beat de cette section rythmique classique avec n'importe quel autre groupe. Des morceaux comme celui-ci aident à combler la nouvelle approche somnolente à l'incarnation préalable du groupe, et peut-être même font allusion au Horse servant de catalyseur (et même sans doute, de fondateur) à la propre musique de Neil Young.
Une bonne comparaison pour une bonne partie du matériel de référence pourrait être the New Riders of the Purple Sage, en particulier sur le shuffle moelleux de "One Thing I Love" (des nuances très évidentes de ballades des Sage comme "Last Lonely Eagle”) et la randonnée dans un bar "You Won’t Miss Me", qui propose de savoureux moments de pedal steel et de piano honky tonk.
Le moelleux "One Thing I Love" peut surtout être considéré comme de la Laurel Canyon Country Music tout ce qu'il y a de plus classique.
Le groove enragé de la rythmique classique interactive du groupe, Billy Talbot et Ralph Molina peut être entendu sur des titres comme "Move", et "One Sided Love"...
Bien sûr, ce n'est pas particulièrement original ou novateur, mais le résultat n'en est pas moins accrocheur et professionnel (voir "All Alone Now" avec ses harmonies-style très CSN & Y).
"All the Little Things” montre un gros travail de guitare qui, tout en restant distinct, glisse parfois dans un style très Youngien.
Le morceau "I Don't Believe It" est juste un joli petit hoedown où le travail de bottleneck de Greg Leroy rappelle indaignablement Ry Cooder.
"One Sided Love" est un morceau gigantesque représentatif du nouveau Crazy Horse.
Tandis que le plus paresseux "And She Won’t Even Blow Smoke In My Direction”, un coda instrumental d'une minute et demie apparemment insignifiant pour l'enregistrement, est un autre standard de la Laurel Canyon Country Music qui fait tout pour résumer ce nouveau Crazy Horse cool: groove décontracté, âpre, une guitare nasillarde et un esprit de corps.

Malheureusement les ventes sont assez marginales et Reprise laisse rapidement tomber la groupe pour les enregistrements.
L'album n'atteindra que le numéro 170 dans les Charts.
Epuisé depuis longtemps, et sorti sur CD pour la première fois en 2006, il est agréable de retrouver ce génial petit bijou de Classique Rock.

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Sans se laisser décourager, neuf mois plus tard, trois des membres du dernier Crazy Horse remettent ça pour un troisième album, "At Crooked Lake" qui voit le départ de Whitsell et Blanton et l'arrivée des frères Rick (chant, guitare rythmique, banjo) et Michael Curtis (chant, piano, orgue, guitare et mandoline).
Cette formation se révèle être meilleure que la précédente, mais encore loin de celle d'origine.
Et, comme les chanteurs et auteurs-compositeurs sont nouveaux, il semble que Crazy Horse soit encore (et toujours) un groupe différent.
Les frères Curtis sont des artistes compétents, en particulier Rick, qui écrit ou co-écrit cinq des dix sélections et il chante d'une voix légèrement geignarde tout en contribuant à la guitare rythmique et au banjo.

"At Crooked Lake" est le deuxième album que Crazy Horse publié sur le label Epic Records en 1972, et seule la présence continue de Talbot et Molina justifie le nom de Crazy Horse car l'album est à nouveau essentiellement le début d'un nouveau groupe.
Pourtant, leur utilisation du nom est probablement une bien mauvaise idée, car il sera toujours associé à Danny Whitten et au groupe de soutien de Neil Young, même quand ils auraient probablement voulu rebondir.

Malgré un line-up inconstant, "At Crooked Lake" est un album remarquablement fort et cohérent.
Il se révèle être un album de Country Rock West Coast teinté de Psyché accompli qui soutient la comparaison avec d'autres groupes tels que Buffalo Springfield, Poco, Pure Prairie League et même the Eagles, quand ils étaient un groupe de Country Rock.

"At Crooked Lake" est en fait un très bon album largement sous-estimé, comme le précèdent.
Cette nouvelle formation leur donne certaines qualités instrumentales très variées, en particulier certaines diapositives vraiment savoureuses jouée par le rescapé de l'album précédent, Greg Leroy, et quelques apparitions du violoniste Bobby Notkoff (un autre compère de Talbot et Molina dans the Rockets) et le pedal steel guitariste Pete Kleinow.
Stylistiquement, c'est un grand mélange de Hard Rock Garage, de Country Rock, de Folk et de Psychédélisme.
Quelques chansons en particulier sont dignes de grands éloges, car elles montrent le gros potentiel de ce line up.

Le claviériste Michael Curtis a composé quelques morceaux, et Leroy en a écrit trois, dont la ballade attrayant "Your Song", tout en ajoutant de la guitare solo et du bottleneck.
Avec les grattements des guitares acoustiques et les occasionnels interludes de steel guitar, ce Country Rock style Poco, parfois, comme dans "85 El Paso's" de Leroy entre tout droit dans la Country Music.

Dans les faits, avec la majorité des chansons écrites soit par les frères Curtis, soit par Leroy, il y a un sens défini de la musique pot pourri lorsqu'ils plongent leurs orteils dans le Country Rock, le Boogie Rock FM et les harmonies vocales style CSNY.
On pourrait presque comparer cette musique à un mélange de Poco et de Grin.

Le morceau d'ouverture, "Rock and Roll Band" de Sidney Jordan est un début vivifiant haut en couleur qui révèle de fines harmonies et un joli duel de guitare, le type de musique du groupe fictif Stillwater dans le film "Almost Famous" de Cameron Crowe.
"Rock and Roll Band" est la seule chanson de reprise de l'album avec de superbes harmonies, emmenée par le rythme et de puissantes guitares.
"Love Is Gone" est une douce ballade country écrite par les frères Curtis, qui abrite une très bonne partie de bottleneck de la part de Greg Leroy qui saupoudre quelques diapositives de slide acoustique
"We Ride", de Rick Curtis, est une excellente chanson à base de mandoline et de guitare acoustique qui ressemble au travail en solo de Stephen Stills sur son premier album.
Les quelques émois Country présents avec "Outside Looking In" écrit par Greg Leroy, ressemblent presqu'à du Simon and Garfunkel ou du Buffalo Springfield dans les harmonies, du Country Rock qui pourrait tout aussi bien avoir sa place sur le premier album de The Eagles.
"Don't Keep Me Burning" tombe dans le territoire du Boogie Blues Rock qui pourrait bien plaire aux fans de Free!
Peut-être que la chanson la plus inattendue s'appelle "Vehicle", magnifique morceau spacieux, psychédélique avec des guitares en arrière plan qui fait penser immédiatement aux morceaux les plus expérimentaux de The Byrds ou des Beatles.
Mais, c'est un retour sur terre avec la beauté de la ballade Country Rock acoustique toute simple, "Your Song", un autre bijou de Greg Leroy qui met en vedette la pedal steel sublime de Sneaky Pete Kleinow de The Flying Burrito Brothers.
Un des plus grands enregistrements de Buffalo Springfield est "Mr.Soul" de Neil Young, et sur ​​"Lady Soul" écrite par Mike Curtis, Crazy Horse sonne remarquablement comme l'ancien groupe de leur patron.
Néanmoins, voilà un bel apperçu de West Coast Psych Rock.
"Don't Look Back" est une chanson entrainante avec quelques plans sauvages de guitare,
Pour clôturer l'album, le groupe joue un pastiche pince-sans-rire d'une pure chanson Country "85 El Paso's", avec piano honky-tonk et une foule apparemment ivre qui chante le refrain.

Globalement, un disque mineur bien ancré dans le Soft Rock des années soixante-dix, mais bien meilleur que beaucoup ne le pense.
En fait, c'est un petit bijou méconnu.
Il est dommage que le line-up de "At Crooked Lake" de Crazy Horse ne soit pas resté ensemble ensuite car c'était un groupe accompli et son seul album est une belle pièce de travail parue dans l'indifférence quasi générale.

Malheureusement, comme lors des précédents épisodes, cette version de Crazy Horse n'a pas duré plus longtemps et Molina et Talbot sont bientôt de retour au travail pour Neil Young, avec Nils Lofgren et Ben Keith comme The Santa Monica Flyers, pour l'enregistrement de l'album "Tonight's The Night". 'Le reste, disent-ils, est de l'histoire'.

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En 1974 Neil Young est traumatisé : après les succès de "Harvest" et de "After the Gold Rush", il vient de finir une tournée épuisante (Time Fades Away), Danny Whitten, de Crazy Horse et le roadie Bruce Berry de son équipe sont tous les deux morts d'overdose dans les mois précédents.

À la mi-1973, Young réunit un groupe comprenant Talbot, Molina, Lofgren et le pedal steel guitariste Ben Keith pour enregistrer "Tonight's the Night".
Sous l'emprise de l'alcool et de drogues il s'extériorise par cet album très noir, en particulier sur les deux chansons éponymes, mais la maison de disques ne veut pas le publier pour ne pas casser son image auprès des fans.
Elle sortira à la place "On the Beach", pourtant guère plus gai.

"Tonight's the Night" sortira finalement deux ans plus tard.
Malgré de belles ballades comme "Albuquerque" ou "World On A String", ce disque est loin d'être réellement commercial et il peut être considéré aujourd'hui comme faisant partie des albums fondateurs du mouvement Punk et du Rock Alternatif.
Le titre "Come On Baby Let's Go Downtown" est, en fait, un enregistrement public au Fillmore East de 1970 avec Danny Whitten au chant.

Peu de temps après les Sessions avortés aux Chess Studios à la fin de 1974, Young, Talbot, et Molina se réunissent spontanément à la maison de Talbot, Echo Park en 1975 avec le guitariste rythmique Frank "Poncho" Sampedro, qui s'est avéré être tout à fait la bonne personne pour aider à ressusciter Crazy Horse.
"C'était génial", dira Talbot de cette réunion et la chimie a été évoqué.
"Nous étions tous en plein essor. Neil a adoré. Nous avons tous adoré. C'était la première fois que nous entendions the Horse depuis le décès de Danny Whitten".
Après un hiatus de cinq ans Neil Young et Crazy Horse renaissaient à nouveau, et Young marqua l'occasion en finissant les paroles de "Powderfinger", qui deviendra bientôt l'une des chansons de référence du nouveau lineup.

De la fin de 1975 jusqu'en 1977, Young enregistre fébrilement dans diverses configurations solos et groupe...

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Avec Sampedro et le producteur David Briggs, Young et Crazy Horse enregistrent rapidement "Zuma" plus tard cette année dans le sous-sol de la maison louée de Briggs à Malibu, en entreprenant leur période la plus prolifique de collaboration.

Le titre de l'album vient de Zuma Beach, une plage de Malibu près de Los Angeles à proximité de laquelle se sont déroulées les répétitions.
Le ton de l'album est un peu plus serein que celui des trois précédents disques de Young ("Time Fades Away", "Tonight's the Night", et "On the Beach").
Avec ce disque on peut considérer que se termine la période sombre 'post-Harvest' de Young.
Au sein du groupe Crazy Horse, Frank Sampedro a donc finalement remplacé Danny Whitten à la guitare.

Le titre phare de cet album est l'épique "Cortez the Killer" dénonçant la violence de la colonisation du continent Américain qui dure plus de sept minutes avec une remarquable intro à la guitare. C'est un des plus beaux solos de Neil Young, considéré par les critiques comme étant l'un des essentiels de l'histoire du Rock.
À cause du texte de la chanson, évoquant le conquistador Espagnol Hernán Cortés et la conquête de l'empire Aztèque, le disque a été interdit en Espagne durant la période franquiste.
"Through My Sails" est une chanson de Crosby, Stills & Nash (and Young) qui restait d’un projet d’album avorté en 1974.

En 1976, "Zuma" se classa à la 25e place du Billboard 200 aux États-Unis, où il sera certifié Disque d'Or.

Le manque de compétence technique de Sampedro et le désir de voir Young jouer du Rock et s'amuser informent considérablement la teneur du disque qui possède largement les dosages classiques de Hard Rock et la misogynie grivoise avec peu de fioritures Country et Folk qui avaient dominé la musique de Young depuis 1970.
Le quatuor tourne aux États-Unis, en Europe et au Japon au cours des années suivantes.

Au début de 1976, Young et le groupe partent en tournée au Japon et en Europe, mais ils sont exclus de la tournée Summer Stadium lorsque Young ravive sa collaboration avec Stephen Stills.
Ils étaient même en pleine tournée Américaine à l'Automne quand Young a été contraint d'annuler une série de dates de concerts en plein milieu de cette tournée.

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Crazy Horse apparaît sur ​​toutes les chansons, sauf les deux morceaux Country de l'album "American Stars 'n Bars" (avec de nombreuses pistes comportant un line up augmenté qui comprend Ben Keith, Carole Mayedo, Linda Ronstadt, et Nicolette Larson), alors que "Comes a Time" ne propose que deux morceaux avec Crazy Horse: "Look Out for My Love" et "Lotta Love".

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Six ans se sont finalement écoulés entre la sortie du troisième album de Crazy Horse et son quatrième, "Crazy Moon", et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts dans l'intervalle.
Le nom du groupe sembla être à la retraite dès 1973, mais en 1974, l'arrivée Sampedro relança Crazy Horse, les conduisant à l'album "Zuma" de Young and Crazy Horse et, dans le même temps, ils enregistraient quelques morceaux pour Crazy Horse qui attendront pendant quelques années, d'être finalement achevés à l'Eté de 1978 pour sa sortie.

Le résultat est le premier album depuis les débuts de Crazy Horse en 1971 qui sonne identifiable comme le groupe d'accompagnement de Neil Young.
Young s'est fortement impliqué dans Crazy Moon, ajoutant de la guitare à un grand nombre de morceaux, "She's Hot", "Going Down Again", "New Orleans", "Downhill" et "Thunder and Lighting" et il amène ses associés de production David Briggs et Tim Mulligan, de sorte que cela finit par sonner un peu comme un album de Neil Young typique avec les lead vocaux partagés entre Molina, Talbot et Sampedro.
Avec un mélange de styles Hard Rock et Country Rock, l'album est un effort bien réalisé sur lequel Sampedro se révèle être le premier des nombreux successeurs de Danny Whitten à réellement s'intéger avec Molina et Talbot, parce que Molina et Talbot ont haussé leur niveau de participation, donnant le rythme et quelques vocaux, et contribuant à l'écriture des chansons, et parce que les musiciens invités incluent également une foule d'anciens élèves et amis du Crazy Horse dont le claviériste Barry Goldberg (producteur de The Rockets), Greg Leroy (guitariste de Crazy Horse, 1971-1972), Bobby Notkoff (violoniste de the Rockets), Michael Curtis (claviériste de Crazy Horse en 1972) et enfin le pedal steel guitariste de Neil Young, Ben Keith.
C'est, quelque part, quelque chose comme un essai de regroupement de Crazy Horse, et il montre le groupe élargi à son meilleur, ou du moins probablement aussi bon qu'il pourrait être sans son co-fondateur Whitten, mort en 1972.

Sur cet album, l'influence musicale et sonique de Young est particulièrement omniprésente!
Les rugissements de guitare de Neil Young déchirent les chansons auxquelles il a participé.
Dès le premier morceau, "She's Hot" écrit par Steve Antoine et Sampedro, le Rock façon Neil Young and Crazy Horse est servi: un Rock très carré avec une rythmique de plomb et des guitares très stylisées avec un son Youngien très marqué...
La première chanson de Molina s'appelle "Going Down Again" et c'est une jolie petite ballade Country intimiste et sans fioriture avec la présence de Young.
Sampedro a écrit ensuite "Lost and Lonely Feelin'", une nouvelle ballade Country très proche de la musique de Young avec pedal steel et piano.
Par contre, "Dancin' Lady" écrite par Sampedro et Talbot, est un Rock bien moyen qui n'amène pas grand chose au disque.
Le morceau suivant, "End of the Line" est encore une autre jolie ballade country signée Molina avec piano et guitare.
"New Orleans" écrit en collaboration entre Ben Keith et Talbot est un Rock mid tempo avec la présence de Young à la guitare et un peu de trompette pour ponctuer le tempo...
"Love Don't Come Easy", de Molina, est une ballade Country très youngienne avec l'apport intéressant du saxo de Steve Lawrence.
Sampedro a écrit ensuite "Downhill", avec Neil Young à la guitare dans un Rock aux influences très Youngiennes dans sa structure musicale.
La chanson suivante, "Too Late Now", encore une création de Sampedro, est un Country Rock typique avec solo de piano et pedal steel.
"That Day" est un autre Country Rock mid tempo écrit par Talbot avec un peu d'orgue dans l'accompagnement et de jolis solos de guitare.
Enfin, le morceau de cloture, "Thunder and Lightning" écrit en collaboration entre Sampedro et Talbot possède des riffs et solos de guitare de Neil Young avec un son très live brut de décoffrage, rappelant les albums suivants de Young and Crazy Horse comme "Rust Never Sleeps" ou "Live Rust"...

En 1978, Crazy Horse a, aussi, rejoint Young sur la tournée qui conduira à la réussite de "Rust Never Sleeps" et "Live Rust", sous la dénomination de Neil Young and Crazy Horse.

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"Rust Never Sleeps", paru en 1979 est un album enregistré en public (mais sans le son du public), avec une face acoustique (titres 1 à 5) et une autre électrique (titres 6 à 9). La photo de la pochette est signée par la femme de Neil, Pegi Young.
Les enregistrements se firent pendant la tournée Américaine de 1978 à l'exception de "Pocahontas" qui fut enregistré le 11 Août 1976 et de "Sail Away" qui fut enregistré le 12 Septembre 1977 pendant les sessions de l'album "Comes a Time".
La chanson "Hey Hey, My My", devenue, depuis, un standard, ouvre l'album dans sa version acoustique (Out of the Blue) et le clôt dans le déluge de distorsion de sa version électrique (Into the Black). Elle a été composée avec Jeff Blackburn et elle sera l'unique single tiré de l'album et elle se classa à la 79e place du Billboard Hot 1002.
Kurt Cobain qui s'est suicidé en avril 1994 explique dans sa lettre posthume :" It's better to burn out than fade away" (Mieux vaut exploser en vol que s'éteindre à petit feu). Cette citation est tirée de "Hey Hey, My My".
Aux États-Unis, "Rust Never Sleeps" se classera à la 8e place du Billboard 2004 et se vendra à plus d'un million d'éxemplaires.
En 2003, il est même classé 350e des 500 plus grands albums de tous les temps par le magazine 'Rolling Stone'.
Plusieurs titres furent repris dans un DVD éponyme diffusé aussi en Juillet 1979.

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L'album suivant de Neil Yound and Crazy Horse est un album cent pour cent live intitulé "Live Rust" et il a été publié en 1979.
La première partie de ce disque est un set acoustique, alors que la seconde partie avec Crazy Horse est nettement plus Rock.
C'est finalement l'un des albums fondateurs du mouvement postpunk et grunge.
Le magazine 'Rolling Stone' le classe en cinquième position des meilleurs albums Live.

Comme Nei Young passa la majeure partie des années quatre-vingt en travaillant dans des genres plus souvent en dehors de l'idiome du groupe, Crazy Horse enregistra avec lui de façon beaucoup plus sporadique, apparaissant seulement sur ​​"Re·ac·tor" (1981), une partie non précisée de "Trans"(1982), et "Life" en 1987.

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L'album "Re-Ac-Tor", sorti en 1981, souffre d'une relative mauvaise réputation et il peut être considéré comme un album mineur dans la discographie de Young.
C'est un disque de Rock brut, sans fioritures au son Lo-fi et avec un esprit punk.
Young pousse comme jamais le Crazy Horse dans ses derniers retranchements live et brut de son.

Certains critiques ont relevé quelques fautes de goût, en particulier les chœurs dans "Opera Star" et les voix dans "Rapid Transit".

"Re-ac-tor" est lié à une période où Neil Young avait pris un certain recul avec la musique pour mieux se consacrer à son deuxième fils handicapé.
Elle correspond aussi à son soutien à Ronald Reagan dont il ne s'expliquera jamais très clairement.
Les morceaux comme "Southern pacific" qui évoque l'épopée du rail aux États-Unis, sont hypnotiques, comme souvent chez Young.
À noter de belles envolées de guitare sur "T-Bone".

L’album se termine par "Shots": près de huit minutes d'un mitraillage à l'arme lourde, apocalyptique et ravageur, dont les distorsions, explosions et bombardements en tout genre constituent un côté avant-gardiste et visionnaire.
Cette musique permettra l'émergence de groupes comme Sonic Youth, Pearl Jam ou Nirvana.

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"Trans" est un album de Rock-électronique sorti sous le seul nom de Neil Young, en 1982.

Young a utilisé un vocoder pour synthétiser sa voix sur cinq titres de l'album : "Computer Age", "We R in Control", "Transformer Man", "Computer Cowboy" et "Sample and Hold".
Il révélera par la suite que certaines de ces chansons avaient pour thème la tentative de communication avec son fils atteint d'infirmité motrice cérébrale.

L'album comprend une reprise de "Mr. Soul" que Neil avait enregistré avec Buffalo Springfield.
"Like an Inca" est un long morceau de plus de neuf minutes dans la lignée de "Like a Hurricane" et "Cortez the Killer".

Au moment de la sortie de l'album, Neil Young a interprété plusieurs chansons de "Trans" lors d'une tournée en Europe en 19823: "Like an Inca", "Sample and Hold" et "Mr. Soul".

On ignore complètement le taux de participation de Crazy Horse à cet opus...

Le titre "Computer Age" a été repris par Sonic Youth et figure sur la réédition 2007 Deluxe de l'album "Daydream Nation" (Daydream Nation Deluxe Edition).

Les sessions pour un album prévu pour 1984 avec le groupe prirent fin après qu'ils aient été "effrayés" par l'ajout d'une section de cuivres professionnel, mais pourtant un bootleg contemporain d'un concert à The Catalyst à Santa Cruz contenant la plupart de ces chansons reste une valeur sure parmi les fans purs et durs.
Plusieurs années plus tard, Young inclura tous les trois membres de Crazy Horse dans un autre ensemble avec section de cuivres, the Bluenotes.
Mais quand Talbot et Molina démontrent qu'ils sont mal adaptés à une approche axée sur le Blues, Young, à contrecœur, remplace le bassiste et le batteur de Crazy Horse, tout en conservant Sampedro, qui restera avec Young dans diverses permutations de groupe au cours des deux années suivantes.

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Avec l'album "Life", paru en 1987, c'est le grand retour de Crazy Horse depuis "Re-ac-tor" de 1981.
L'album a tout d'abord été enregistré en public pour ensuite être retravaillé en studio.
Il s'agit de l'un des premiers albums de Young politiquement engagé.
Il y fustige le terrorisme et "Long Walk Home" parle des soldats vétérans du Vietnam.
Avec "Inca Queen", Young poursuit le thème des civilisations précolombiennes, après "Cortez the Killer" sur "Zuma" et "Like an Inca" sur "Trans".
Ce sera le tout dernier album studio de Neil Young produit par le label Geffen.

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En 1987, les piliers du Crazy Horse que sont Ralph Molina et Billy Talbot étaient brouillés avec leur employeur vivace, Neil Young, qui, à sa manière mercurial, avait décidé d'organiser un groupe de cuivre axé sur le R & B, the Bluenotes.
Sampedro était resté avec Young pour jouer des claviers, mais le batteur et le bassiste Molina Talbot ne faisaient pas partie du nouvel ensemble.
En réponse, ils organisèrent un nouveau line-up de Crazy Horse.
Ils remplacent Sampedro par l'ancien leader de Rain Parade, Matt Piucci, recrutent le chanteur compositeur et guitariste Sonny Mone et ils enregistrent l'album ostensiblement titré "Left for Dead".
Sorti en 1989, c'est le dernier album en dehors de Young.

Enregistré pendant que Frank "Poncho" Sampedro est engagé ailleurs avec Neil Young, "Left For Dead", leur cinquième album en 18 ans (le premier en 11 ans), semble être une allusion directe au traitement reçu de la part de leur patron, Neil Young.
C'est aussi le cinquième album du groupe avec un autre line up de musiciens.
Molina et Talbot sont plus en place que jamais, mais il y a donc un nouveau chanteur Sonny Mone, et un nouveau guitariste, Matt Piucci. Néanmoins, le style de la musique, la plupart du temps, rappelle encore fortement Neil Young and Crazy Horse.

Ainsi, les deux premiers morceaux, "Left for Dead" et "Child of War", affichent beaucoup l'approche dure du style de guitare Heavy de Young avec Crazy Horse, mais sans la voix et les paroles distinctives de Young.
Mone, comme Young, a une voix de ténor tendue, mais il ne peut, en aucun cas, être confondu avec Young, et bien sûr sa capacité de songwriting généralement n'approche pas vraiment Young, même s'il est clairement influencé par Young.
Par exemple, il emprunte l'expression "Tin soldiers and Nixon" tirée de la chanson "Ohio" de Young pour "World of Love".
Mais le mélodique et mid-tempo "I Could Never Lose Your Love" pourrait facilement être confondu avec une composition de Young.
Et la production primitive (un communiqué de presse admet que le disque sonne "comme s'il avait été enregistré dans un puits de mine"), avec beaucoup de distorsion et d'écho, enregistré live-in-the-studio rend également la comparaison encore plus évidente avec Young & crazy Horse.

Pour une énième et dernière fois encore dans sa carrière, Crazy Horse a donc fait un enregistrement sonore semblable à du Crazy Horse, ce qui peut être le sort d'un groupe qui, finalement, n'est qu'une section rythmique jouant avec un tas de différents groupes dans des styles similaires sous un seul et même nom.

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La scission d'avec Sampedro et Young sera relativement de courte durée, car Young et Crazy Horse se réunissent en 1990 pour l'album "Ragged Glory" et pour une tournée en 1991 qui générera l'album live "Weld".

"Ragged Glory", paru en 1990 est un album de Hard-rock et Grunge très homogène, avec des titres inhabituellement longs avec un niveau sonore constamment élevé et une rythmique particulièrement lourde. Avec les guitares saturées de Young et Sampedro le son est particulièrement brut.
Inspiré par Sonic Youth, c'est par cet album que Neil Young deviendra définitivement le "parrain" du grunge et il influencera directement des groupes comme Pearl Jam et Nirvana.

Les titres sont violents ("F*!#in' Up" = Fucking up) mais non dépourvus de mélodies ("Mansion on the Hill" et "Over and Over").
"F*!#in' Up" sera repris en concert en 1998 par Pearl Jam sur l'album "Live on Two Legs".

Le double-album live qui suivra, "Weld", qui reprendra cinq des dix titres de "Ragged Glory", sera un album d'anthologie.
Avec, en première partie de la tournée du Ragged Glory/Smell the Horse Tour, le groupe underground encore inconnu en 1991, Sonic Youth.

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"Weld" est un album Rock enregistré en live et un concert vidéo sorti en 1991, comprenant les performances enregistrées sur la tournée de promotion de l'album "Ragged Glory" lors de la tournée Nord Américaine de Neil Young & Crazy Horse en 1991.

Il fut initialement publié en un triple album en édition limitée intitulé "Arc-Weld", avec la partie "Arc" étant un seul disque composé dans son intégralité d'un collage sonore du bruit de guitare et de rétroaction. "Arc" a été depuis édité comme un titre séparé.

"Weld" est composé de Rocks, reprenant sept morceaux qui étaient apparus sur "Rust Never Sleeps" ou "Live Rust" datant de douze ans plus tôt.
Il fait aussi écho à ces albums car Young, dans les deux cas après avoir passé plus d'une décennie à poursuivre différentes girections musicales, revenait au Rock simple via l'album "Ragged Glory", puis célébrait ce retour avec l'accompagnement d'un multi-disque live et un film de concert.

Un morceau tout particulièrement intéressant sur cet album se trouve être "Gulf War", une version très particulière de Young du "Blowin 'in the Wind" de Bob Dylan, qui a des effets sonores de raid aérien.

Neil Young affirme que, tout en mixant cet album, il a endommagé de façon permanente son audition.

Il y eut une brève sortie du concert comprenant des séquences vidéo sur VHS, mais il n'y eut pas de sortie en DVD. Cette cassette VHS est maintenant un objet de collection culte.

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http://www49.zippyshare.com/v/66513398/file.html "Weld + Arc"
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"Arc" est un enregistrement en public expérimental lors de la tournée américaine "Weld" en 1991.
Le concept consistait à mixer les débuts et les fins de chansons enregistrées lors des concerts "Weld". Il s'agit de collages de sample (sound collage), de bruits, d'effets Larsen et de guitares saturées.

Durant les années 1980, Neil Young expérimenta ce concept, sollicité par Thurston Moore de Sonic Youth qui faisait la première partie des concerts de Neil Young & Crazy Horse.

Par cet album Young prouve son indépendance artistique et son ouverture d'esprit sur des nouvelles formes musicales émergentes.

Crazy Horse continue à collaborer régulièrement avec Young une fois de plus, rejoignant le chanteur pour "Sleeps with Angels", "Broken Arrow", le live "Year of the Horse", "Goin 'Home" sur "Are You Passionate?", et "Greendale".

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"Sleeps with Angels" est un album Rock que Neil Young and Crazy Horse ont enregistré en 1994.
Le disque a été conçu comme une tentative consciente de récupérer une partie des expériences atmosphériques jouées par Young et Crazy Horse à l'époque de "After the Gold Rush".
L'album est surtout profondément marqué par le décès de Kurt Cobain qui s'est suicidé en Avril 1994.
Bien que la majorité de l'album a été enregistré avant le fait, Young a créé la chanson-titre, après la mort de Kurt Cobain, qui l'avait cité dans sa lettre posthume expliquant son suicide:
Dans cette lettre, Cobain explique " It's better to burn out than fade away" ("Mieux vaut exploser en vol que s'éteindre à petit feu").
La citation est tirée de "Hey Hey, My My" tirée de l'album "Rust Never Sleeps".
Young en est bouleversé d'autant que les deux artistes s'appréciaient beaucoup et que cette mort ressemble terriblement à celle, vingt ans plus tôt, de Danny Whitten.

En conséquence, "Sleeps with Angels" finit par faire penser à "Tonight's the Night"; l'album est pratiquement une (plus sobres) mise à jour de 1990 de l'ancien disque, jusqu'à l'utilisation du label Reprise noir vieille école se trouvant sur les pressages vinyles originaux de "Tonight's the Night" et la version CD de "Sleeps with Angels".

Le ton de l'album est sombre et maussade, la seule exception étant le punky "Piece of Crap".
Deux chansons, "Western Hero" et "Train of Love", disposent de la même musique, mais avec des paroles différentes.
A noter que "Sleeps with Angels" est le seul album à ce jour sur lequel Neil Young joue de la flûte.

Selon la biographie de Young, Crazy Horse avait commencé un sixième album au milieu des années 1990, mais le groupe laissa le projet inachevé quand Young leur demanda de se joindre à lui pour certaines dates de club 'secret' en Californie et pour l'enregistrement de "Broken Arrow".

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Le titre de l'album "Broken Arrow", paru en 1996 est l'homonyme d'un titre du deuxième album de Buffalo Springfield, "Buffalo Springfield Again" sorti en 1967.
Il évoque une flèche brisée, le signe indien de paix qui symbolise une guerre perdue.

Le disque ne présente pas de signes de faiblesse de la part de Young, avec le retour de son groupe Crazy Horse, mais il sera cependant enregistré sans David Briggs, décédé en 1995.

Les trois premières chansons sont jouées sous la forme de longues jams structurées.
Le dernier morceau est une version live d'une chanson deJimmy Reed qui a été enregistrée sur un microphone public lors d'un petit concert "secret" en Californie, ce qui lui donne une sensation de bootleg.
Un bonus track, "Interstate", a été inclus sur la version vinyle de l'album et le CD single de "Big Time", et c'est un outtake des sessions 1990 de "Ragged Glory".
Cet enregistrement sera le dernier album studio de Neil Young pour quatre ans, et le dernier d'une longue série d'albums de Rock brisée seulement par "Harvest Moon".

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"Year of the Horse" est, tout d'abord, un film documentaire de Jim Jarmusch retraçant la tournée de Neil Young et Crazy Horse en 1996.
Les concerts live ont été filmés en Europe et aux USA.
Les interviews et les séquences en coulisse ont aussi été, pour la plupart, réalisées pendant cette tournée, mis à part quelques éléments datant de 1976 et 1986.
Le film est produit par L. A. Johnson.
C'est un Hommage au "Rock transcendantal" du groupe Neil Young & Crazy Horse dont Jim Jarmusch est un fervent fan.
À propos de la partition que Neil Young avait composée pour "Dead Man" en 1995, Jim Jarmusch parle d’une musique puissante “qui a donné au film une nouvelle dimension".

Mais "Year of the Horse" est aussi et surtout un album live de Neil Young & Crazy Horse sorti en 1997 qui propose une liste de chansons différente de celle du film.
Ce disque live, à bien des égards, peut être considéré comme une épitaphe pour le producteur de longue date de Neil Young, David Briggs, qui est décédé en 1995 d'un cancer du poumon.
Cela se traduit par un choix de chansons qui (en dehors des morceaux d'albums récents comme "Scattered" et "Big Time") étaient parmi les favoris de Briggs.

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Young et Crazy Horse ont tenté d'enregistrer pendant trois mois à San Francisco en 2000; quelques prises ont été achevées à la satisfaction du groupe, et Young a ré-enregistré plus de matériel avec Booker T. & the MG pour "Are You Passionate?".
Les enregistrements des sessions de San Francisco, intitulés "Toast", ont été annoncés pour une sortie en 2008 dans le cadre de la série Archives de Young; mais, pour le moment, l'album reste inédit.
Quant à l'album "Are You Passionate?" sorti en 2002, il a été finalement enregistré avec Booker T. & the M.G.'s, Crazy Horse se contentant un seul titre, "Going Home"...

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"Greendale" est le nom d'un album concept de Neil Young et Crazy Horse enregistré en studio en 2003, un film et roman graphique de Neil Young. C'est une sorte d'opéra rock de 10 chansons, situé dans une ville fictive de bord de mer en Californie.
Ce disque combine de nombreux thèmes sur la corruption, l'écologie et la consolidation des mass médias.
Il raconte l'histoire d'une famille confrontée à un meurtre dans la petite ville de Greendale, illustrée sur scène par le narrateur (DVD Live).

Basé sur la saga de la famille Green, le 'roman audio' a été comparé aux classiques de la littérature "Our Town" de Thornton Wilder et "Winesburg" de Sherwood Anderson, Ohio pour sa complexité et la profondeur émotionnelle dans l'exploration d'une petite ville en Amérique.

Toute les parties de guitares sont assurées par Young, Frank Sampedro, le secondant habituellement au sein du Crazy Horse n'a pas participé à l'enregistrement.
Le son est brut, un Country-Blues-Rock proche d'une jam.
"Be the Rain" est un hymne à la défense de la nature:

Save the planet for another day
"attention shoppers, buy with a conscience and save"
Save the planet for another day
"Save Alaska! let the caribou stay"
Don't care what the governments say
"They're all bought and paid for anyway"
Save the planet for another day
"Hey big oil, what do you say?"

L'album, le concert, le film et le DVD ont produit une grande diversité d'opinions critiquse allant d'amateur jusqu'à être élu comme l'un des meilleurs albums de l'année 2003 par les critiques musicaux du magazine 'Rolling Stone'.

Le CD a été initialement publié avec un DVD de Neil tout seul jouant le matériel de "Greendale" en live acoustique à Vicar Street, Dublin, en Irlande.
En 2004, le CD a été republié avec un nouveau DVD contenant une performance live de Neil Young et Crazy Horse.
Une version DVD-Audio a également été publiée et une vidéo de "Devil's Sidewalk" tirée du film.
À la fin de 2004, le long métrage DVD avec des acteurs jouant en play-back le matériel a été édité.

Sampedro a accepté de venir après l'enregistrement de "Greendale" et il rejoint le groupe à la guitare et l'orgue pour les tournées qui ont suivi entre 2003 et 2004.
Crazy Horse restera inactif après ses tournées et "Greendale" restera le dernier album de Neil Young avec Crazy Horse jusqu'à l'année 2012 où ils publieront "Americana'.

Cependant, après une longue interruption Neil Young et Crazy Horse sortiront, coup sur coup, deux albums en 2012:
"Americana" est entièrement composé de vieilles chansons folk, tandis que "Psychedelic Pill" est composée de chansons originales de Neil Young.

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Avec la parution le 5 Juin 2012 d'un nouvel album studio intitulé "Americana", Young s'attaque à des traditionnels Américains (et même à l'hymne national Anglais) et il les passe à la moulinette.
Ce disque est la première collaboration de Young avec son backing band, Crazy Horse depuis la tournée associée à "Greendale"...

Musicalement, pas vraiment de surprise, Young se réapproprie tout simplement ces chansons en les plongeant dans son Rock en fusion, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est tout à fait déconcertant et tout aussi étonnant.

La version de "Gallows Pole" est totalement différente de celle de Led Zeppelin (la plus connue) et l'on redécouvre complètement cette chanson.
"Get a Job" sonne typiquement années 50 et "Travel On" passerait presque pour une composition originale, tellement cette version est différente...

Evidemment, cela ne vaut certainement pas les compositions originales, mais pour un album de reprises, Young joue une sorte de Folk Rock (très) électrifié à coup de guitares furieuses et de rythmiques bien carrée.

"Americana" a reçu des critiques généralement positives de la part des critiques musicaux.

A chacun de se faire son opinion!

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Neil Young est décidément bien productif ces derniers temps:
Le nouvel album, "Psychedelic Pill" a été publié le 30 Octobre 2012, soit quatre mois après "Americana".
C'est la première œuvre originale avec Crazy Horse depuis "Greendale".
Ce disque a été diffusé sur le site Web de Young le 24 Octobre 2012, et une fuite sur Internet le jour même.

Il s’agit d’un double album comprenant neuf titres, quatre sur le premier disque, cinq sur le second (le dernier morceau est une prise au mixage alternatif du morceau éponyme "Psychedelic Pill").
L'osmose entre les musiciens est quasi parfaite, grâce à une section rythmique implacable, et Young peut partir dans des improvisations incroyables sans jamais se perdre.
En plus de la superbe qualité des compositions, on peut souligner que le son et le mixage sont parfaits.

Les compositions sont d’une longueur rarement usitée de la part de Young.
Ainsi, le morceau d'ouverture, "Driftin’ back", dure plus de 27 minutes, et il commence comme une gentille petite ballade acoustique, mais après une minute, changement de programme, le morceau devient vite une répétition d'accords, du refrain et de riffs de guitare.
Il s’agit de l’un des grands moments de l’album.
Mais la suite est du même acabit: "Ramada Inn" (environ 16 minutes) est basé sur le même principe...
L'avant-dernier titre, l’extraordinaire "Walk like a Giant" (16 minutes), commence par un motif mélodique lancinant sifflé et s’achève sur des riffs dans un registre grave qui se transforme peu à peu en coda bruitiste dans une ambiance sépulcrale post rock réellement inattendue.

Une version Blu-ray Audio de l'album, avec résolution 24 bits / 192 kHz et deux Bonus Tracks, a été publiée le 19 Novembre 2012.
Une version vinyle est également disponible.

Après la sortie de "Americana" et "Psychedelic Pill", Neil Young et Crazy Horse ont fait une tournée mondiale en 2013 qui débuta en Australie et en Nouvelle-Zélande, en Mars, puis en Europe de Juin à Août et au Canada et aux États-Unis de fin Août à Septembre.
Ils n'ont pas cessé de tourner tout au long des années 2012, 2013 et 2014.

Crazy Horse est donc, plus que jamais, un groupe sur lequel Neil Young peut continuer de compter pour la suite de son immense carrière...

Discographie:

The Rockets:

The Rockets (1968)

Crazy Horse:

Crazy Horse (1971)
Loose (1972)
At Crooked Lake (1973)
Crazy Moon (1978)
Left for Dead (1989)

Neil Young with Crazy Horse:

Everybody Knows This Is Nowhere (1969)
After the Gold Rush (1970)
Tonight's the Night (1974)
Zuma (1975)
Rust Never Sleeps (1979)
Live Rust (1979)
Re-ac-tor (1981)
Trans (1981) - non crédité -
Life (1987)
Ragged Glory (1990)
Weld (1991)
Arc (1991)
Sleeps with Angels (1994)
Broken Arrow (1996)
Year of the Horse (1997)
Are You Passionate? (2002) : un seul titre Going Home
Greendale (2003)
Americana (2012)
Psychedelic Pill (2012)

Sources: wikipedia, Richie Unterberger, Stuck In The Past!, Peter Cowley, William Ruhlmann
Dernière édition par alcat01 le 15 Nov 2014, 16:00, édité 49 fois.
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Re: CRAZY HORSE (Bio)

Messagepar Knud Hamsun » 28 Oct 2014, 01:15

Merci pour cette excellente biographie.
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Re: CRAZY HORSE (Bio)

Messagepar alcat01 » 28 Oct 2014, 21:04

Content que ça te plaise! :coucouz:
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Re: CRAZY HORSE (Bio)

Messagepar alcat01 » 15 Nov 2014, 16:08

Voilà, cette biographie est maintenant terminée;
faites-en bon usage! :coucouz:
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