Blue Oyster Cult

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Phil
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Re: Blue Oyster Cult

Message par Phil » lun. 27 févr. 2023 09:54

BLUE ÖYSTER CULT : Paris, Trianon, 30/10/22

Bon bah quand même, ils sont venus, ils ont vu et ont vaincu haut la main !!!!!! Après deux ans de disette de concerts, le BÖC se présentait devant un public parisien non pas pour un concert mais pour deux shows consécutifs dans notre belle capitale, le show d'hier soir ayant été rajouté (merci le tourneur !!!!!) car celui du 31 octobre donc aujourd'hui avait été rapidement sold out. Pour faire patienter les fans, le gang de New York avait sorti moults albums live puis ce nouvel album intitulé The Symbol Remains ô combien magnifique, nouvel opus que j'ai chroniqué au moment de sa sortie.

La belle Gaëlle Buswel avait la lourde tâche d'assurer la 1ère partie de ce groupe mythique. Accompagnée pour l'occasion d'un guitariste ô combien talentueux nommé Sylvain Laforge, elle nous offre un superbe show acoustique teinté de morceaux bluesy fort bien composés et ce, pendant un peu plus d'une demi-heure. Arborant toujours le sourire durant tout son set, elle a la communication facile et c'est tant mieux. Son compagnon d'armes au look très Clapton période Journeyman s'illustre quant à lui de fort belle façon, nous gratifiant de superbes interventions sur tous les titres interprétés. Le public du Trianon a priori conquis leur réserve en guise de conclusion une véritable ovation.

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"Où est Phil ?"  :lol:

Blue Öyster Cult que je n'avais pas vu depuis le concert de Montereau en 2012, bref 10 ans et c'est long quand on aime un groupe, réinvestissait le Trianon pour deux concerts ainsi que je l'ai énoncé précédemment.

Après une intro en hommage de Vangelis certes un peu longue, le groupe apparaît sur un Transmaniacon MC de derrière les fagôts. Issu du tout premier album paru en 1972 et déjà dépoussiéré en 2017 et 2018, l'interprétation se veut être sobre, efficace et puissante mais souffre peut-être d'une prestation vocale pour le moins limite de la part d'Eric Bloom qui, d'après certaines sources, serait malade. Un titre à consonnance dramatique puisqu'il évoque le désastre du festival d'Altamont en décembre 1969.

Il est vrai que par la suite sur les morceaux interprétés par Buck Dharma et Richie Castellano, celui-ci se mettra bien en retrait, se réfugiant de temps à autre derrière le clavier pour y assurer les quelques phrasés exigés par les dits titres. N'ayant pas eu d'effectuer la promotion de The Symbol Remains, il est temps de s'y "coller" (mon Dieu, quel langage familier !!!!!:lol:) via un That Was Me de très bonne facture suivi d'un Golden Age Of Leather, un morceau qui, en ce qui me concerne, ne m'a jamais ni accroché ni décroché une oreille passionnée (la preuve, elle est toujours là...... :lol:).
L'ambiance monte d'un cran grâce aux accords si reconnaissables de Burnin' For You durant lequel, le public du Trianon reprend comme un seul homme le célébrissime refrain.

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Retour sur un album qui a contribué en 1998 à un regain de popularité du groupe à savoir Heaven Forbid via ce très bon titre qui a pour nom Harvest Moon même si j'eusse préféré une version décapante de See You In Black. Le riff pachydermique d'E.T.I (Extra Terrestrial Intelligence) provoque chez moi une joie non dissimulée. J'ai toujours aimé ce morceau extrait d'Agents Of Fortune, un album populaire dans la carrière du combo new yorkais puisqu'il contenait aussi un de leurs "tubes" emblématiques : (Don't Fear) The Reaper. A noter également que tout cet album avait fait récemment l'objet d'un album live.

Re-déterrage de vieux morceaux avec ce Cagey Cretins sorti tout droit de Secret Treaties, un album que je n'ai pas écouté depuis des lustres. Certes, louable est la démarche de vouloir ressortir les vieilleries des fonds de tiroir. Mais en même temps où sont passés les ME262, Stairway To The Stars, Buck's Boogie, Subhuman et puis leur bonne vieille reprise de Born To Be Wild ? Peut-être aurait-il été plus judicieux d'intercaler des titres plus marquants comme un Are You Ready To Rock, Take Me Away et puis surtout Astronomy que le public a réclamé à corps et à cris à de nombreuses reprises.

Ben non, on priorise The Symbol Remains avec coup sur coup Train True et Tainted Blood (ce dernier étant interprété avec maestria par Castellano).

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A chaque fois, ils la font, celle-là.....Je veux parler de Dancin' In The Ruins, un titre de cette abomination qui s'appelle Club Ninja (désolé pour les fans, mais celle-là, je n'y arrive pas) un titre que j'exècre au plus haut point. Heureusement que son interprétation s'avère rapide pour laisser place à l'exceptionnel Then Came The Last Days Of May interprété de concert par Dharma et Castellano qui, successivement, se livrent à un solo de toute beauté, celui du Buck étant malgré tout un peu plus long. Normal, c'est le Boss en même temps.  :lol: Une version grandiose digne de celle qui figure sur le live iHeart Radio Theater N.Y.C paru en 2020. :cheers:  :cheers:  :cheers:

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Les pas du gigantesque Godzilla font trembler (Danny Miranda, le bassiste y contribue largement) le vieux théâtre du Trianon, lequel titre est abordé de façon chevrotante par l'ami Bloom qui, au fil du concert, tenu par une grosse fatigue, éprouve de nouveau quelques difficultés sur le plan vocal. Ce sera difficile jusqu'au bout pour lui. Heureusement sous des acclamations nourries, Dharma prend le relais sur le hit (Don't Fear) The Reaper repris en choeur par votre serviteur.

Après une courte pause, le groupe revient sur un inattendu Perfect Water, débroussaille un antique (il s'est avéré que c'était un peu la démarche avouée de ce concert, non ?) Harvester Of Eyes.
On ne pouvait que parachever ce show sur l'hymne du groupe, Cities on Flame With Rock and Roll entonné vigoureusement par tout un Trianon en délire. Un très bon concert, cela va de soi qui, selon moi et compte tenu de leur illustre répertoire, aurait pu tabler sur d'autres titres plus déterminants du genre ceux mentionnés plus haut ou bien encore Black Blade ou Veteran Of The Psychic Wars ou même encore The Marshall Plan. On sent malgré tout les deux anciens un peu fatigués heureusement épaulés à la guitare par le talentueux Richie Castellano. Mais bon, quand même, ils sont venus, ils ont vu et ont vaincu haut la main durant ce superbe concert !!!!!!

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Phil
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Re: Blue Oyster Cult

Message par Phil » mer. 4 juin 2025 08:34

BLUE ÖYSTER CULT : Paris, Olympia, 2/6/25

Deux ans et demie après avoir effectué un passage parisien remarqué au Trianon, Blue Öyster Cult revenait dans la capitale pour ce qui constituera probablement leur dernière venue par chez nous. Le nom de la tournée ? On Tour Forever ("En tournée pour toujours"). L'intention est certes louable pour un groupe de cette envergure mais là, déjà certains signaux d'alarme avaient été tirés lors du concert du Trianon. Une faiblesse vocale avérée d'Eric Bloom entre autres.

Ce concert (à noter que l'usage du portable était prohibé), ma chère et tendre me l'avait offert pour Noël. En effet, elle aussi de son côté, tenait à voir les New Yorkais pour y entendre quelques extraits du superbe The Symbol Remains, un opus paru en 2020 qu'elle avait adoré dans son intégralité et que beaucoup considéraient comme une renaissance musicale.

La 1ère partie est assurée par Sixpenny Millionnaire, un artiste français que je ne verrai que quelques minutes puisque suite à un conseil de classe qui était prévu dans mon établissement et qui s'est terminé à 19h30, le début des festivités étant programmé à 20h. Je n'en entendrai qu'un titre et demie. Difficile de juger donc.

Vingt minutes plus tard, après la longue intro de Blade Runner, le BÖC débarque sur Transmaniacon MC. Il ne faut guère de temps pour comprendre que le show risque d'être long pour le sieur Eric Bloom tant sa voix chevrotante laisse passer de cruels signes de fatigue. Dharma ? Lui non plus n'est pas épargné par le nombre des années tant son jeu se veut être particulièrement approximatif et poussif sur la plupart des titres. Le chant n'est guère mieux. Hésitant et balbutiant sur Burnin' For You et Dancin' In The Ruins, Buck semble presque lutter dans son jeu contre ce qui apparaît comme inévitable, les affres du temps qui passe. C'est comme si, les titres que l'on connaît depuis toujours, s'étaient retrouvés dépareillés de leur magie initiale et malheureusement pour la plupart, ils le sont.

J'ai pourtant beaucoup d'admiration pour le BÖC que j'ai découvert avec le mythique double live On Your Feet Or On Your Knees mais là, celle-ci se mue tout doucement en une peine bien marquée notamment sur les exigeants E.T.I. (Extra Terrestrial Intelligence) et Dominance And Submission (en fin de show).

Alors oui, les standards sont bel et bien présents sauf Then Came The Last Days Of May, morceau sublime s'il en est sur lequel l'ami Richie Castellano s'était livré à une interprétation remarquable en 2022 en termes de chant d'où l'intérêt de suggérer le fait qu'il serait peut-être judicieux de lui accorder davantage de place en concert afin de redynamiser l'ensemble bien trop "plan-plan" afin aussi d'épauler les deux anciens dont on sent que leur limite vocale a été dépassée depuis fort longtemps. Heureusement que dans sa besace, le combo avait prévu Tainted Blood et Hot Rails To Hell interprétés avec maestria par Castellano (deux titres qui ont pour effet de relancer le concert).

Mme Phil, pensant qu'elle allait entendre beaucoup de titres de The Symbol Remains, s'ennuie ferme. Me concernant, j'essaie (pas facile en même temps) malgré tout de faire fi de ce paramètre. Je me régale cependant sur une superbe version d'Astronomy où Buck et Richie se livreront une bataille sans merci. Il en sera de même sur Cities On Flame pendant lequel nos deux compères se fendront du fameux duel de manches de guitare certes plus court que d'habitude, l'habitude ayant été par le passé de l'effectuer sur Born To Be Wild.

Bien aimé ce concert ? Au départ, animé par une sorte de nostalgie bien ancrée chez moi, j'étais presque tenté de dire "oui" mais pour toutes les raisons invoquées ci-dessus, je qualifierais davantage ce concert comme ayant été "très inégal". Assurément de toutes les prestations du BÖC auxquelles j'ai assisté, celle-ci fut de toute évidence la moins bonne.

https://www.setlist.fm/setlist/blue-oyster-cult/2025/lolympia-bruno-coquatrix-paris-france-6350fee7.html

Photos : Denis Tavernier :

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Modifié en dernier par Phil le mer. 4 juin 2025 20:14, modifié 1 fois.

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Re: Blue Oyster Cult

Message par andy » mer. 4 juin 2025 11:38

Merci phil pour cette review, j y suis pas allé à cause du prix des places, je regrette rien car j ai vu des extraits sur YouTube, ils sont rincés

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Re: Blue Oyster Cult

Message par Phil » lun. 9 juin 2025 09:22

Si vous voulez l'écouter..................


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Re: Blue Oyster Cult

Message par Phil » lun. 9 juin 2025 09:50

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Pas le live le plus connu du BÖC car autant le dire, le célébrissime On Your Feet Or On Your Knees lui a fait souvent de l'ombre lorsque l'on évoque la question des albums live du groupe. C'est vrai que le second cité reste quand même indépassable et constitue ainsi un album essentiel dans la discographie bien fournie du Cult. Extraterrestrial Live, troisième live du groupe paru en avril 82 après le trop court Some Enchanted Evening illustre la tournée de fort belle façon , tournée qui fait suite au superbe album Fire Of Unknown Origin publié l'année précédente. Ainsi donc, nous retrouvons entre autres le magnifique Joan Crawford, l'épique Veteran Of The Psychic Wars qui nous sera re-proposé sur la BO du film Métal Hurlant (Heavy Metal) et le hit Burnin' For You qui se retrouvera à la 1ère place du Billboard Mainstream Rock. Parallèlement, le groupe, empreint d'un concept très axé autour de la science-fiction, se livre à une réinterprétation efficace de certains brûlots qui ont assis sa réputation incendaire en live et c'est le cas pour Dominance And Submission, Cities On Flame, The Red And The Black, Hot Rails To Hell, E.T.I, Black Blade, Godzilla et pour finir un autre titre-phare du gang new yorkais à savoir (Don't Fear) The Reaper en guise de superbe conclusion. Il faut également noter que sur chaque live du BÖC, figure une reprise. On avait eu droit à Born To Be Wild de Steppenwolf sur On Your Feet Or On Your Knees et Kick Out The Jams sur Some Enchanted Evening. Extraterrestrial Live, pour sa part, ne fait pas exception à la règle puisque le groupe s'acquitte d'une excellente cover de Roadhouse Blues en compagnie de Maître Robbie Krieger himself venu rejoindre nos forts sympathiques gaillards sur scène. Le groupe est visiblement en grande forme avec en l'occurrence un Buck Dharma qui, tel un archer anglais, vise dans le mille et ce, grâce à ses solos de haute volée. Pour ce qui est du reste du groupe, le mystérieux et inquiétant Eric Bloom se fend d'une prestation parfaite tant sur le plan vocal que sur le plan de la guitare rythmique. Joe Bouchard, à la basse, nous assaisonne, comme à son habitude, de phrasés de basse qui pèsent sur l'ensemble tandis que Rick Downey, en remplacement d'Albert Bouchard, sans doute impressionné par l'enjeu de cette première tournée passée avec le groupe, tire magnifiquement son épingle du jeu. Un live que j'affectionne tout particulièrement pour sa densité et sa richesse musicales et que j'aime souvent écouter.

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