J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

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Douglas
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 2 oct. 2025 03:10

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Wadada Leo Smith – Solo: Reflections And Meditations On Monk – (2017)

Comme souvent chez « Tum Records » il existe un livret attenant qui donne la parole au musicien. Leo Smith déclare d’emblée que « la plupart des gens ne réaliseront jamais que je suis plus proche de Thelonious Monk que de n'importe quel autre artiste ». Cette déclaration est forcément sincère et vraie.

Or, il se trouve que cette année deux mille dix-sept, qui voit venir au jour cet enregistrement est, et ce n’est pas une coïncidence, l’année du centenaire de Thelonious. Leo est un homme de date, de signes et de souvenir, qui dédie donc cet hommage en solo au « Moine » qui l’a tant marqué et influencé.

Voici donc cinq pièces, puisées dans l’œuvres de Monk, qui sont jouées ici, « Ruby My Dear » ouvre le bal, puis « Reflections », ensuite « Crepuscule With Nelly », puis « Adagio: Monk, The Composer In Sepia - A Second Vision » et enfin l’incontournable « ‘Round Midnight ».

Mais ce n’est pas tout, Wadada veut introduire sa propre vision, sa propre expérience, il compose quelques pièces en les alternant dans la liste, entre les compos de Monk. Ainsi la pièce en seconde place se nomme-t-elle « Monk and His Five Point Ring At The Five Spot Café », ce lieu où joua Monk avec bonheur.

La pièce numéro quatre se nomme « Adagio : Monkishness – A Cinematic Vision of Monk Playing Solo Piano ». J’ai eu la chance de voir quelques vidéos de Monk au piano solo et c’était un spectacle tout à fait fascinant, sa façon de remonter les notes en les jouant d’une extrémité du clavier à l’autre en le montant ou le descendant.

Son attitude concentrée, appuyant sur les notes en balançant son corps vers l’avant, puis comme un doute, une incertitude, sur la scène il se lève et se met à tourner autour du piano tout en le regardant avec, dans le regard, comme une interrogation, et ce sentiment qu’il ne jouait pas pour faire le show, mais dialoguait avec son instrument, avant de se rasseoir et de repartir vers une autre direction, une autre compo.

Wadada Leo Smith a enregistré ces pièces en Finlande, probablement à Helsinki où siège son label. Pour autant la musique jouée n’est pas glacée ou même austère, bien au contraire, elle est de feu, sublime, et si elle s’élève seule, chaque note qui la fonde est d’une beauté essentielle. En ces années Smith enquille les chefs d’œuvre, dans un parcours un peu en marge, sans faire trop de bruit, mais quand l’heure des comptes viendra il faudra réévaluer avec justesse.

Je pense au coffret de trois Cds qu’il sortira en deux mille vingt et un, une nouvelle fois en solo, avec une simple trompette, et l’ennui qui ne vient pas, ni même se profile au loin, le magnifique « Trumpet », qui puise par ici ses racines probablement…

Monk and His Five Point Ring at the Five Spot Cafe - Wadada Leo Smith
Crepuscule with Nellie - Wadada Leo Smith
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Monsieur-Hulot » jeu. 2 oct. 2025 05:03

Ce "Crépuscule with Nellie" est de toute beauté ! :super:
FILLES & MOTEURS, JOIES & DOULEURS.

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 2 oct. 2025 11:20

Monsieur-Hulot a écrit :
jeu. 2 oct. 2025 05:03
Ce "Crépuscule with Nellie" est de toute beauté ! :super:
On ne saurait dire mieux !
;)
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » jeu. 2 oct. 2025 11:28

17 juillet 1952-

Quand on écoute... C'est la date qui paraît incroyable !

Lee Konitz est au sax alto, Warne Marsh au saxophone ténor, Peter Ind à la contrebasse et Al Levitt à la batterie.

Mais le boss c'est le pianiste Lennie Tristano, avec de l'avance sur tout un wagon qui suit... quelques trains derrière !

L'importance de ces pièces justifie la publication malgré la qualité du son, très moyenne.

C'est écrit sur la pochette: "Live à Toronto" (un autre extrait bientôt).

Lennie's Pennies
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 3 oct. 2025 02:11

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Hartmut Geerken - Famoudou Don Moye - John Tchicai – Cassava Balls – (1985)

La date de parution indiquée est celle du LP original, mais je vous parle depuis l’édition Cd de quatre-vingt-dix-neuf, il est important de le signaler car cette dernière comprend trois titres supplémentaires, de bonne tenue, ce qui peut être crucial à l’heure du choix. C’est Leo Records qui a réédité l'enregistrement sur ce support dans le cadre de leur série « Golden Years of New Jazz », qui mérite un petit détour.

L’enregistrement est live, capté le huit mai quatre-vingt-cinq au « Praxis '85 festival » à « l’Orpheus Theater » d’Athènes en Grèce. Le son n’a rien d’exceptionnel mais reste très correcte, la musique jouée est suffisamment captivante pour vous faire oublier un léger manque de dynamisme sur l’album.

Ils sont de retour d’une tournée africaine qui les a vus jouer en Sierra Leone, en Guinée et au Libéria, il existe également un enregistrement concernant ces dates, sous la forme de deux vinyles.

On connaît Famoudou Don Moye et John Tchicai, mais peut-être un peu moins Hartmut Geerken, dont je vous avais présenté l’album « Amanita », recommandé par FJMt°. Cet album pourrait être l’occasion de confirmer quel grand musicien il représente, au moins pour les amateurs de free jazz. C’est un type hors du commun, par exemple ici il joue de plus de trente instruments, outre le piano qui est son socle.

John Tchicai est également intéressant, l’autre pôle essentiel de cette musique essentiellement improvisée, il apporte avec son sax ténor la démesure nécessaire pour équilibrer le jeu fantasque de Geerken, il joue également des percus entre deux envolées de feu.

Famoudou Don Moye s’est fait un nom notamment par l’intermédiaire de l’Art Ensemble de Chicago, il joue de la batterie mais aussi des bongos, de la conga, du « talking drum », de la conche, des cloches diverses, lui aussi déploie un attirail varié et étonnant, il faut dire qu’ils sont au retour du continent des rythmes et des battements.

Côté pièces on note « Patriotic Poem Number One Forty Years After » de Geerken, qui ouvre l’album sur ce brûlot free, « Sawasawa » qui suit est également passionnant avec un motif répétitif entêtant au piano qui permet à Tchicai d’improviser serré. Dans les pièces bonus il y a une reprise de « Mothers » d’Albert Ayler très remarquable, je n’insiste pas davantage car l’entièreté de l’album est superbe et le Cd dépasse les soixante-quatre minutes au compteur…

Sawasawa
Patriotic Poem Number One Forty Years After
Cassava Snake One Pot
Mothers
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » ven. 3 oct. 2025 10:32

17 juillet 1952-

Toujours aussi fascinant , il y a 73 ans: Lennie Tristano Quintet - Live In Toronto 1952

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 4 oct. 2025 01:15

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Fred Frith – Live In Japan – (1982)

Cet album est paru en quatre-vingt-deux sous la forme de deux vinyles, séparés ou réunis. Pour ma part j’ai la version Cd anglaise de deux mille dix, beaucoup plus économique, mais remasterisée et restaurée à partir d'une copie vinyle, car les bandes originales sont introuvables. Je suppose qu’avec les techniques actuelles la déperdition est minime, mais qu’elle existe forcément.

Cet album appartient plutôt aux débuts de la vie professionnelle de Fred Frith mais bien après « Guitar Solos » qu’il prolonge, « Gravity » qui se vendit bien, et le premier album de « Massacre » qui fit aussi pas mal de bruit, c’est donc un Frith à la réputation bien établie que l’on trouve ici, « Live In Japan ».

L’album est sous-titré « The Guitars on the Table Approach », comprendre par-là que probablement Fred Frith joue assis devant des guitares posées à plat sur une table, il est coutumier du fait. Bien que cet album corresponde parfaitement à deux critères qu’il revendique assez souvent, l’improvisation et l’expérimentation, l’écoute reste plutôt agréable à l’oreille, malgré, parfois, quelques rares glissements « noisy » qui pourraient heurter certains.

Il y a deux guitares, dont une vieille « Burns » de soixante et un, et une autre à double manche, six et huit cordes, fabriquée « maison » par un ami. On entend également un piano sur « Maebashi », un violon, ainsi qu’un micro de pilote datant de la seconde guerre mondiale, que l’on appelle également laryngophone, que l’on entend parfois, comme sur « Fukuoka II », il y a également de l’électro et des effets HH. Une variété importante de sons divers est donc à portée du magicien des guitares électriques, qui nous épate sans faillir.

On peut ajouter que les pièces sont issues de quatre concerts différents, leur nom correspond à l’endroit où elles ont été créées, ainsi les trois premières pièces se nomment-elles « Osaka I », « Osaka II » et « Osaka III ». L’album a été enregistré en juillet quatre-vingt-un et contient environ soixante-dix minutes de musique.

Frith s’attable donc et joue des cordes étalées face à lui, il les gratte, les pince et les frappe, il utilise également des objets pour les percuter et extraire nombre de sons, utilisant des brosses sur « Fukuoka I », ou des baguettes qu’il place entre les cordes pour les faire vibrer. Dans « Maebashi 1 » il utilise même une chaîne.

Évidemment tous ces procédés sont intéressants à connaître, mais l’essentiel reste la musique produite, quelle que soit la manière dont elle est fabriquée, l’émotion ressentie à son écoute reste le seul critère véritablement important.

Osaka I
Fukuoka II
Maebashi I
Fukuoka III
Tokyo I
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » sam. 4 oct. 2025 14:47

15 septembre 1932 -

Sydney Bechet en 32 regarde vers l'arrière, dans le rétro, et imagine ce "Chad" revigorant. Il joue de la clarinette et du saxophone soprano, Tommy Ladnier de la trompette, Teddy Nixon du trombone, Henri Ducan du piano, Wilson Myers à la contrebasse et Billy Maxey au chant et enfin Morris Morland joue de la batterie !

Sidney Bechet and His New Orleans Feetwarmers - Chad
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 5 oct. 2025 02:02

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Ran Blake – All That Is Tied – (2006)

Voici ce qu’indiquent les notes de pochette : « Ran Blake a enregistré « All That Is Tied », son trente-cinquième album, exactement quarante ans après avoir enregistré son tout premier LP de piano solo pour le label ESP en mille neuf cent soixante-cinq ».

A ce stade il arrive à l’âge vénérable de soixante-dix ans, le temps de jeter un regard vers l’arrière, ou de faire une sorte de bilan, comme une introspection, interroger le passé en questionnant le présent. Choisir quelques thèmes et les jouer encore, les rafraîchir, et les saisir, une fois de plus…

Ran Blake c’est l’homme des petits comités, les duos lui vont bien, celui avec Jeanne Lee est resté pour toujours un incontournable du jazz, en soixante-deux, « The Newest Sound Around ». Il a enregistré également une autre partie à deux, extraordinaire, avec son collègue Jaki Byard, « Improvisations » en quatre-vingt-deux, ou « Aurora » avec Sara Serpa, et d’autres encore, avec Jeanne Lee, à la recherche du temps perdu…

Trente-cinq albums compte-t-on, je n’en ai écouté qu’une faible partie, le magnifique « Wende » au piano solo, le superlatif « Realization Of A Dream » que j’ai tant écouté, musique de nuit. « Open City » seul, avec lui-même. Et « Crystal Trip » aussi, ainsi que l’hommage au moine, « Epistrophy ». Et puis aussi une autre curiosité « Short Life Of Barbara Monk », en quartet cette fois-ci…

C’est que Ran Blake, on le recherche seul, lui et son piano, d’autres inspirent moins, car l’ennui peut survenir, au coin d’une pièce, avec lui point de crainte, l’ombre va, la nuit aussi, le noir encore, et les recoins cachés, rien ne fait peur, ou plutôt tout est à craindre, mais pas la peur, ni l’ennui, son art est un théâtre, il y a des sentiments, des gouttes de sang sur la lame d’un couteau, un amour tragique, un drame aussi, on va vivre enfin, le cœur s’ébaudit, cette montée dramatique monte encore en température, et finit dans une tempête ou dans une déflagration !

Je vous raconte mon Ran Blake, mais lui se livre également en jouant douze pièces de son répertoire, dont « Birmingham, U.S.A. » en provenance de son album E.S.P., et « Wende » bien sûr, et « Breakthru » par deux fois, malgré tout, ce n’est pas par celui-ci en forme de bilan, que je conseillerais, pour commencer la découverte.

Point d’appréhension, ne craignez pas Ran Blake en solo et faites-lui confiance, il sait faire…

ran blake - all that is tied
Wende
Breakthru
Birmingham, U.S.A.
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » dim. 5 oct. 2025 07:46

29 avril 1947-

"Quand Jésus avait douze ans, il étonna les Docteurs du Temple de Jérusalem par ses questions et ses réponses. Et les docteurs lui demandent " Petit garçon quel âge as-tu?", "Je n'ai que douze ans" répond-il."

Le Révérend Kelsey nous offre un prêche qui se termine en Gospel.

C'est ce qu'on appelle le " Parlé-Chanté" que l'on retrouve dans nombre de religions, mais pas dans nos traditions.

Ce document a été capté sur le vif à l'intérieur d'une église de Washington DC, un négro spiritual authentique.

The Rev. Kelsey. -'The Little Boy'.wmv
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » dim. 5 oct. 2025 16:41

Douglas a écrit :
dim. 5 oct. 2025 02:02
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Ran Blake – All That Is Tied – (2006)

Voici ce qu’indiquent les notes de pochette : « Ran Blake a enregistré « All That Is Tied », son trente-cinquième album, exactement quarante ans après avoir enregistré son tout premier LP de piano solo pour le label ESP en mille neuf cent soixante-cinq ».

A ce stade il arrive à l’âge vénérable de soixante-dix ans, le temps de jeter un regard vers l’arrière, ou de faire une sorte de bilan, comme une introspection, interroger le passé en questionnant le présent. Choisir quelques thèmes et les jouer encore, les rafraîchir, et les saisir, une fois de plus…

Ran Blake c’est l’homme des petits comités, les duos lui vont bien, celui avec Jeanne Lee est resté pour toujours un incontournable du jazz, en soixante-deux, « The Newest Sound Around ». Il a enregistré également une autre partie à deux, extraordinaire, avec son collègue Jaki Byard, « Improvisations » en quatre-vingt-deux, ou « Aurora » avec Sara Serpa, et d’autres encore, avec Jeanne Lee, à la recherche du temps perdu…

Trente-cinq albums compte-t-on, je n’en ai écouté qu’une faible partie, le magnifique « Wende » au piano solo, le superlatif « Realization Of A Dream » que j’ai tant écouté, musique de nuit. « Open City » seul, avec lui-même. Et « Crystal Trip » aussi, ainsi que l’hommage au moine, « Epistrophy ». Et puis aussi une autre curiosité « Short Life Of Barbara Monk », en quartet cette fois-ci…

C’est que Ran Blake, on le recherche seul, lui et son piano, d’autres inspirent moins, car l’ennui peut survenir, au coin d’une pièce, avec lui point de crainte, l’ombre va, la nuit aussi, le noir encore, et les recoins cachés, rien ne fait peur, ou plutôt tout est à craindre, mais pas la peur, ni l’ennui, son art est un théâtre, il y a des sentiments, des gouttes de sang sur la lame d’un couteau, un amour tragique, un drame aussi, on va vivre enfin, le cœur s’ébaudit, cette montée dramatique monte encore en température, et finit dans une tempête ou dans une déflagration !

Je vous raconte mon Ran Blake, mais lui se livre également en jouant douze pièces de son répertoire, dont « Birmingham, U.S.A. » en provenance de son album E.S.P., et « Wende » bien sûr, et « Breakthru » par deux fois, malgré tout, ce n’est pas par celui-ci en forme de bilan, que je conseillerais, pour commencer la découverte.

Point d’appréhension, ne craignez pas Ran Blake en solo et faites-lui confiance, il sait faire…

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Birmingham, U.S.A.

Merci pour la description et pour ton point de vue sur cet artiste que je ne connais pas très bien.
Je n'ai qu'un album, mais un solo (comme quoi je lui fait confiance :) ). Il s'agit de "Ran Blake plays solo piano" daté de 1965 et sorti sur ESP-Disk.
Enregistrement mono. Marrant au dos de la pochette il y a quelques notes en... Esperanto

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 6 oct. 2025 03:32

Piranha a écrit :
dim. 5 oct. 2025 16:41

Merci pour la description et pour ton point de vue sur cet artiste que je ne connais pas très bien.
Je n'ai qu'un album, mais un solo (comme quoi je lui fait confiance :) ). Il s'agit de "Ran Blake plays solo piano" daté de 1965 et sorti sur ESP-Disk.
Enregistrement mono. Marrant au dos de la pochette il y a quelques notes en... Esperanto

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Le label "ESP" a été créé en 1964 par l'avocat Bernard Stollman. Les sigle peut signifier Espéranto car les albums utilisent cette langue universelle, et on peut en lire des traces sur le premiers albums, comme celui-ci.

Le label a connu une seconde vie plus tard au format CD. Ils sont souvent consacrés au free jazz, mais d'autres sont également consacrés à des artistes pop-folk, comme "Pearls Before Swine" ou "Godz" par exemple.

ESP a également le sens de "Perception Extra Sensorielle" en anglais.

Tout est expliqué sur cette page wiki :

https://fr.wikipedia.org/wiki/ESP-Disk
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 6 oct. 2025 03:42

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Bill Frisell – Music For The Films Of Buster Keaton (Go West) – (1995)

Cet album fait partie de la première vie de Bill Frisell, et il est très beau. Le guitariste est accompagné par le bassiste Kermit Driscoll et le fabuleux batteur Joey Baron, ce trio est tout du long passionnant.

On connaît le goût de Bill pour la coolitude, ici il est vraiment au top, et je ne vois que de belles choses à dire sur ce magnifique Cd. Le projet de cet album est d’interpréter la bande-son du vieux film de mille neuf cent vingt-cinq, « Go West » avec le grand Buster Keaton, l’un des héros mythiques des films muets.

Il est à noter qu’est sorti au même moment un autre album de Frisell, « The High Sign/One Week » qui concerne également des bandes originales de Buster Keaton, avec une pochette cousine, je ne connais pas ce dernier, mais songe à m’y consacrer dans un avenir proche.

Toutes ces pistes sont souvent courtes, trente-sept secondes pour « Box Car » jusqu’à six minutes quarante-deux pour « Tap Dancer And Confusion » qui est la plus longue. Cette brièveté assumée implique un grand nombre de pistes, elles sont vingt-quatre au total.

Chacune raconte une histoire, un moment, un climat, une impression ou un instantané. Alors il y a quelques fulgurances ici ou là, « Down On Luck » qui ouvre l’album, « Busy Street Scene », « Go West », « Train », « Cattle Drive » ou « Tap Dancer and Confusion » …

On pourrait dire de Buster Keaton qu’il est un héros triste, aussi la musique parfois est-elle un peu mélancolique, une sorte d’Americana avec la larme à l’œil, qui nous enveloppe de son charme nostalgique.

Ce disque opère comme un break, dans les écoutes, un album un peu à part qui suit son propre chemin, évoquant des paysages grandioses de la lointaine Amérique, celle des grands espaces, des sommets découpés dans le lointain et des animaux qui traversent les plaines en troupeaux, tout un imaginaire de gosse qu’autrefois nous avons connu…

Down on Luck
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Go West
Train
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 6 oct. 2025 15:18

17 novembre 1941 -

Voici Count Basie avec "Harvard Blues".

On remarque un solo magnifique de Don Byas au saxophone ténor et une partie vocale irrésistible de Jimmy Rushing.

Le Big Band au complet: Ed Lewis, Buck Clayton, Harry Edison, Al Killian (tp); Dicky Wells, Robert Scott, Eli Robinson (tb); Earl Warren (as); Don Byas, Buddy Tate; Jack Washington (bs,as); Count Basie (p); Freddie Green (g); Walter Page (b); Jo Jones (d); Jimmy Rushing (voc).

Harvard Blues
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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Piranha » lun. 6 oct. 2025 17:30

Douglas a écrit :
lun. 6 oct. 2025 03:32

Le label "ESP" a été créé en 1964 par l'avocat Bernard Stollman. Les sigle peut signifier Espéranto car les albums utilisent cette langue universelle, et on peut en lire des traces sur le premiers albums, comme celui-ci.

Le label a connu une seconde vie plus tard au format CD. Ils sont souvent consacrés au free jazz, mais d'autres sont également consacrés à des artistes pop-folk, comme "Pearls Before Swine" ou "Godz" par exemple.

ESP a également le sens de "Perception Extra Sensorielle" en anglais.

Tout est expliqué sur cette page wiki :

https://fr.wikipedia.org/wiki/ESP-Disk
Et bien je ne savais pas pour la signification d'ESP. Je me coucherai moins bête ce soir. Merci Douglas.

Concernant la diversité du label, j'ai un très bon disque de Soul Folk de Jerry MOORE : LIFE IS A CONSTANT JOURNEY HOME

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je conseille !

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Re: J A Z Z et musiques improvisées - C'est ici qu'on en parle

Message par Douglas » lun. 6 oct. 2025 19:03

J'en avais parlé en suivant justement la ligne ESP, comme tu le suggères!

On trouve en effet de très bonnes surprises!
Douglas a écrit :
lun. 17 juil. 2023 15:55
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Toujours sur ESP, le label avec de l'Espéranto, voici Jerry Moore et "Life Is A Constant Journey Home" sorti en 67, avec Eric Gale, Bill Salter, Warren Smith et Ralph MacDonald.

Un album pas de free, pas de Jazz ni de musique fo-folle, mais simplement engagée et agréable à l'oreille...

The Ballad of Birmingham sur un bombardement qui tua quatre petites filles en 63


Drugged (1967)
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