
Des gens qui ont du talent il y en a énormément mais des génies ça court pas vraiment les rues
Les génies, pour moi, ce sont ceux qui arrivent à toucher un public beaucoup plus large que celui du genre qu'ils pratiquent.
Ce sont des artistes universels.
Dans le rap Francais J'en vois deux qui ont l'étoffe pour concourir dans cette catégorie, Akhenaton et Orelsan.
Ce que j'aime chez Orelsan c'est qu'il chante toujours son âge. Il tente l'expérience de vieillir avec le rap.
Dans son dernier disque il avait atteint un vrai sommet dans l'équilibre entre la jeunesse et l'âge adulte, un album qu'on ne peut écrire qu'à 35 piges.
Et à 40 ans ça donne quoi ?
Ca commence avec shoenen un titre sans étincelle dans la prod ou le flow, mais ça on ne va pas lui reprocher car Orelsan n'a jamais été "grand" dans ces domaines. Le problème vient davantage des paroles. Il y a encore le savoir faire mais le fond est devenu une enfilade de perles sans grand intérêt.
On apprend de ses échecs : Oui, c'est vrai, mais où est le pas de côté? L'angle nouveau que j'avais l'habitude d'entendre dans ses chansons? Où sont les phrases chocs qui chamboulent en quelques mots toutes les idées reçues?
Je me souviens la première fois que j'ai entendu "les dauphins sont des violeurs".
Cette phrase m'avait fait arrêté la lecture de la chanson, direct!
Elle n'était ni belle ni commune.
Qu'est ce que ça veut dire?
Une fois que t'avais compris cette phrase, elle suffisait à elle seule à résumer la chanson!
Ici On ne retrouve rien d'aussi frappant dans son traitement du sujet de "l'échec constructif". Shoenen n'est pas mauvais titre, non, c'est même un texte plutôt bien écrit, mais ça aurait été un bon filler. En tant que morceau d'ouverture il n'annonce rien de bon
La quête :
Orelsan revient sur son enfance avec une prod très grand public / Malheureusement c'est loupé. Loupé car le texte est vraiment sans intérêt et contrairement à un morceau comme "la terre est ronde" il n'y a aucune ligne mélodique qui ferait retenir la chanson.
Du propre et bébéboa :
Je fais un pack que je résumerai avec un mot : Nul
Rêve mieux :
Le sujet est assez banal mais pour le coup Orelsan retrouve complètement sa plume. Dès la première phrase "t'as jamais eu de goût, c'est pas le covid" on retrouve le gars qui chope les bons mots pour dézinguer ceux que d'autres portent au firmament. La première très grande chanson de l'album
Seul avec du monde autour
Écouté et déjà oublié. la vie est belle mais ca fait pas toujours une belle chanson.
Manifeste
Un titre qui a de l'ambition, et l'angle choisie est original : On parle des gens et pas des idées en manif.
Problème, le truc ne prends jamais vraiment. Il manque un petit quelque chose pour avoir envie de remettre la chanson.
Disons que c'est une tentative avec un résultat mi figue-mi raison. Dommage, vraiment dommage.
L'odeur de l'essence :
J'étais déjà, sans vouloir me l'avouer, à moitié convaincu par ce single En gros Orelsan dit la même chose que tout le monde sur un sujet dont tout le monde parle déjà. Une chanson qui représente bien l'album cependant car elle pose la bonne question "Avait il quelque chose à dire avec ce disque?"
Jour meilleur :
Benabar avait fait une chanson sur le sujet il y a une quinzaine d'années. S'était pareil mais en mieux, et s'était déjà pas terrible.
Baise le monde
Deuxième grande chanson de l'album. Le fond et la forme tout est super.
Casseurs Flowters Infinity :
Faudrait jamais vouloir refaire le passé. inutile et même pas nostalgique.
Dernier verre
Une co production qui a dû coûter une blinde ..deux mots"accident industriel"
Ensemble
Chanson d'amour. j'espère que sa meuf se fait moins chier que nous car sinon c'est le divorce assuré !
Athena
Bis repetita ? où alors une chanson à une amie ?
Jolie mais ca fait un filler, un de plus
Civilisation
le dernier titre, celui qui donne son nom à l'album. Je me souviens de la claque que j'avais pris à l'écoute de l'épilogue du dernier disque et je m'attends à du lourd, mais cette chanson boxe plutôt en poid léger. C'est pas mauvais, non, c'est pas mémorable non plus.
Mince c'est fini, et je suis vachement déçu.
Pourquoi Orelsan a t'il fait ce disque?
Il n'avait visiblement rien à dire. Il est sans doute lui même en transition et en ce sens cet album ressemble à un brouillon entre ce qu'il était et ce qu'il va devenir.
Pff la mauvaise claque.