Derniers films que vous avez vus

[Bebeto]

Avec le regretté John Cazale, une poignée de film mais que des chef d'oeuvre : Un apres midi de chien, le Parrain 1 et 2 , Voyage au bout de l'enfer, et donc ce film

Emblématique du Nouvel Hollywood, courant qui, rappelons-le, a imposé de nouvelles gueules, plus "réalistes", copain d'Al Pacino et compagnon de Meryl Streep. Il meurt pendant le tournage de "Voyage...".

[nunu]

Frere de Al Pacino surtout, sacré Fredo, il lui a brisé le coeur.

[Cooltrane]

Encore en vrac (j'ai presque rattrapé mon retard):

Pajaros de Verano: Oiseaux de Passage (Col-Vén). Dernier volet de sa trilogie (avant que le couple Gallego-Guerra ne se sépare) présenté à Cannes en 2018, qui reçut son heure de gloire avec l’acclamé El Abrazo de la Serpiente en 2015, et né avec Los Viajes del Viento en 2009. Votre serviteur avait visionné le premier sans savoir que c’était une fusée multi-étage et avait loupé le deuxième: il faut dire que le premier suit le périple un accordéon, (instrument que tout gentleman sachant en jouer devrait s'abstenir à tout prix de le faire), et que le serpent n’étant pas mon animal fétiche... Pourtant ce troisième volet ressemble peu à ses précédents, essayant de nous faire un « anti-Narcos » des début (le film commence dans les 60’s) en découvrant l’extraordinaire fuite en avant (on peut appeler cela une expansion aussi) des futurs cartel des 80’s. Bien que découpé en cinq chapitre aux consonances musicales (pas fort évidentes par rapport au sujet), le récit évite les clichés Escobarriens (il n’est question que de marijuana, pas de cocaïne or héroïne), on y comprend que les indigènes du coin ont fortement participé à cette « aventure », d’ailleurs le film ne s’y trompe pas en nous présentant la première partie presque comme un documentaire ethnique, avant que les choses n’embraient dans la mauvaise direction.

Quelque part sur la frontière Colombienne coté Venezuela, à un crachat de la Mer des Caraïbes (un peu là ou Papillon a trouvé refuge en fuyant Cayenne), une tribu autochtone Wayuu vit dans un endroit étrangement désert et aride sous des tentes à deux pas de la mer et leurs cousins proches dans les pluvieux contreforts andins, mais les contacts avec certains hippies demandeur de l’herbe locale vont déclencher un engrenage impitoyable qui amènera son lot de morts et vendettas, laissant derrière une tradition plus ou moins pacifiques, où même mes femmes divinatrices y jouent un rôle dramatique. On assiste impuissant à l’escalade du trafic et de la violence, vu l’ampleur des enjeux à chaque nouvelle livraison. Quand on pense que tout a commencé avec une demande de dot déraisonnable exigée par une matriarche pourtant attentive aux messages des dieux apportés via les différents oiseaux (le titre du film), on peut se dire que même les sages se trompent… souvent, comme ce film aurait tendance à nous le démontrer. On en ressort certainement pas indemne (qu’importe le coté de l’écran) plutôt anéanti : un peu enchanté (le dépaysement), mais totalement anéanti (le funeste et inévitable destin). 8.5/10


El Reino: Le Royaume. Un polar politique espagnol qui file à du 200 à l’heure, mais qui serait plutôt pour une consommation interne plutôt qu’intern-ationale, car cela vole trop vite (les dialogues plutôt percutants vont à la vitesse d’un Almodovar au faîte de sa gloire) et trop haut (trop technique pour un non-initié), mais basé sur un fait réel : le financement du PP qui a éclaté en 2009. Le scandale éclate et les crocodiles se battent entre eux pour trouver le bouc émissaire et le fond du puits n’arrête pas de dégringoler encore plus bas au fur et à mesure que le combat continue. N’empêche que les deux heures quart filent assez vite, tout étant amplifié par une musique faisant penser à du Tangerine Dream de la grande époque.
Le réalisateur Sorogoyen retrouve De La Torre (tous deux déjà présents dans l’excellent autre polar Que Dios Nos Perdone, d’il y a quatre ans - déjà) mais ici, la poudre a pris l’humidité et ne détonne que trop rarement, et souvent dans la deuxième partie du film, une fois l’interminable combat de coqs politoquard +/- terminé, la chasse aux preuves et coupables (enfin, les chèvres sacrifiées) est assez forte, mais pour finir noyé dans un face à face à la téloche. Le pétard était définitivement trop mouillé pour finir en véritable feu d’artifice. 6.5/10

[Bebeto]

Le Poirier sauvage, Nuri Bilge Ceylan, '18)
Ce cinéaste turc me passionne assez pour les thèmes abordés, les paysages nouveaux et ce ton doux-amer si particulier, entre réalisme et rêveries, quand ce ne sont pas des cauchemars, qui semblent hanter chaque personnage de cette sorte de roman de formation. Tolstoï est cité.

Le film s'épanouit sur 3 heures, en des scènes (souvent dialoguées brillamment) qui peuvent paraitre interminables mais qui, justement, parce que le cinéaste insiste sur leur durée, font poindre le doute, les atermoiements et mouvements de pensée des protagonistes. Le film suit pas à pas (l'acteur marche beaucoup), cet étudiant tout droit diplômé revenu dans sa ville natale, avec pour seul bagage un écrit qu'il aimerait voir publié.
On pense à Oslo, 31 août... pour l'errance du héros et ce truc que dit le film d'une jeunesse désœuvrée.

L'image est de toute beauté.

[RRRouliane]

Pioche chez Emmaüs, je n'avais pas fait gaffe au fait que le DVD (encore sous scello) venait d'Angleterre et ne proposait pas de sous-titres en français, je me suis rabattu sur ceux en angliche pour les malentendants et ça l'a fait nickel. Histoire intéressante du glissement du mouvement skin anglais phagocyté par le National Front vers des thèses d'extrême-droite donc, sur fond de guerre des Malouines (ça se passe en 83). Instructif mais crispant.

[Piranha]

Oui excellent film, "social" comme savent le faire si souvent les anglais. Avec cet humour toujours un peu présent (en résumé, ce n'est pas un drame social "à la francaise")

[RRRouliane]

Voilà, une chronique sociale avec un commentaire très aigu, même si ici j'ai un peu plus cherché l'humour que dans "Trainspotting" (auquel The Times l'a comparé).

[vox populi]

Hier soir j'ai vu "Au revoir là haut" .
C'est un des rares films dont le sujet est tellement fort qu'on n'a même pas envie de parler des quelques défauts qu'il comporte.
Et puis la fin...
Pfff..
Ca marque quand même.
On ne guérit jamais de son enfance disait je nr sais plus qui..
C'est vrai, on peut survivre à la guerre mais jamais aux blessures de l'enfance ..
Evidemment pour ceux qui n'ont pas vu ce film il faudrait le faire..

[Cooltrane]

Double shot comédie francophone le w-e précédent :

Mon choix :
Lutte des Classes: Un couple déménage de son appart rikiki du centre vers un pavillon de banlieue (Bagnolet) pour y trouver la place et de l’air. De prima bord, sans trop de problème pour lui (Baer), un punk rockeur attardé et toujours aussi porté sur ses valeurs, et elle (Bekthi), avocate beur engagée pour les causes immigrantes (elle revient dans son fief de naissance), mais c’est plus difficile pour leur fils qui doit s’adapter à l’école républicaine du coin et n’y parvient pas trop. Du coup, les amis du couple ayant changé d’école de leur progéniture vers un enseignement privé (lisez catho, entre le dur et le progressif, celui qui mène à l’ENA, quoi), le sujet revient d’actualité dans notre couple de référence, avec on se l’imagine les frictions internes à la clef.

Au-delà de la comédie, intervient le dialogue républicain, de sa mixité (le fiston est le dernier "blanc" de sa classe, le repère nécessaire pour tous les autres élèves français de souche moins récentes), de sa laïcité (perdante vu les extrémismes journaliers, aujourd’hui considérés comme "normaux") et tutti quanti. Bref, vous l’aurez compris, on frise la donnée de leçon PC, si ce n’était pour un humour parfois moins politiquement correct (que ne renierait pas Qu’Est-ce Qu’On A Fait) mais aussi qui refuse de se niqaber la face. Bref, on est de nouveau dans le registre social (on avait récemment vu Lellouche dans Jusqu’ Ici, Tout Va Bien), sans grandes illusions… ou espoirs, d’ailleurs. Bref, une leçon de vivre ensemble, qui nul doute a trouvé beaucoup de subventions auprès d’organismes "étatifiés" dont c’est la mission. 6.5/10


Son choix :
Emma Peeters: une comédie sentimentale belgo-canadienne tournée à 99% à Paris, où une actrice belge nulle (elle travaille dans un Darty) arrive à sa date de péremption, déprime et planifie sa date du suicide en requérant l’assistance d’un patron d’entreprise funèbre. Un scénario peu original nous montrant tous les états d’âme féminins de sa crise de demi-vie, rien ne nous sera épargné dans la première moitié du film – y compris le couple de tantouzes-coiffeuses du rez-de-chaussée et l’apparition de Jim Morrison au Père Lachaise. Malgré quelques trouvailles intéressantes (pas sûr qu’elles soient si originales), le premier degré est plutôt de mise, que ce soit dans la mise en place longuette et les crises et remises en cause de sa carrière cinématographique, sans compter sa plus-que-probable misère sexuelle - le sujet étant +/- évité dans un premier temps.

Dans la deuxième partie, le film prend une tournure plus sympa ou fantaisiste, lorgnant du côté d’Amélie Poulain qui serait filmée par Jaco Van Dormael, mais c’est plus dans le ton du film que la façon de le tourner. Malgré le choix assez discutable d’une actrice principale québécoise (une Monia Chokri irréprochable, pourtant), et d’une brochette d’acteur/rice/s que l’on retrouve surtout dans les téléfilms franchouillards du dimanche, le tout se laisse regarder avec une certaine complaisance, des petits sourires pouvant apparaitre sur les coins de bouches féminines, tout n’étant donc pas perdu. Évitez de payer un ticket UGC et essayez de trouver un cinoche alternatif moins cher… ou patientez un an pour le voir sur votre petit écran, car aucune urgence à voir ce film, malgré sa présence à Venise en 2018. 6/10

[Bebeto]

Frères ennemis, de David Oelhoffen, '18)
Séance rattrapage de ce polar. Très bien, tendu et tenu par de bons acteurs, l'organique Matthias Schoenaerts, en voyou et le plus cérébral Reda Kateb en flic des stups tiraillé.
Le scénario n'est pas très original, mais le traitement l'est. Il faut dire que le réal, auteur déjà d'un très bon Loin des hommes, propose une vision bien documentée de l'intérieur de la banlieue et de ses trafics et de ses hommes. Le casting est vraiment bon, Adel Benchérif, le rapper Sofiane et d'autres. L'image est à la fois réaliste et stylisée, le montage est assez cut. Musique de Superpose, électro et dark, qui convient assez bien à l'atmosphère du film.

[vox populi]

En hommage à Marielle

François Perrin est un petit journaliste énonçant les nouvelles à l'antenne de RTL. Seul dans la vie, sa seule « distraction » est son voisin de palier qui lui tient la jambe de temps à autre. Mais un soir d'ennui, il décide d'appeler un numéro de téléphone au hasard. Il tombera sur Christine, pharmacienne un peu vieille fille, qui après avoir hésité à raccrocher immédiatement, se prendra au jeu du charmant inconnu à l'autre bout du fil.

La forme à un poil vieillie, mais le fond est remarquable, tant, sous un aspect léger ce film montre la naissance dès la fin des années 70 des "ultra modernes solitudes"
Et puis quel duo d'acteurs !

[lovecraftforever]

Très grand film français des années 90 , sans doute , l'un des meilleurs rôles de Jean Pierre MARIELLE avec son visage ravagé de douleur par la perte de sa femme chérie , sa viole de gambe n'est que pleurs et regrets , belle musique rigoureuse...MAGNIFIQUE !!! Je voulais parler du fils DEPARDIEU , très bon dans ce film si la malchance ne l'avais pas poursuivi ,aurait été meilleur que ce c..... de père ...ce n'est que mon avis !

TOUS LE MATINS DU MONDE 1991Alain CORNEAU





Cordialement votre

HP LOVECRAFT

[nunu]

Ah Gégé. Sa carrière est carrément derriere lui sauf un ou deux éclairs de génie et c'est devenu une caricature, mais des qu'un vieux Depardieu passe a la télé je peux le regarder juste pour lui.


D'ailleurs la semaine prochaine il repasse buffet froid

[olivier]

Très grand film français des années 90 , sans doute , l'un des meilleurs rôles de Jean Pierre MARIELLE avec son visage ravagé de douleur par la perte de sa femme chérie , sa viole de gambe n'est que pleurs et regrets , belle musique rigoureuse...MAGNIFIQUE !!! Je voulais parler du fils DEPARDIEU , très bon dans ce film si la malchance ne l'avais pas poursuivi ,aurait été meilleur que ce c..... de père ...ce n'est que mon avis !

TOUS LE MATINS DU MONDE 1991Alain CORNEAU





Cordialement votre

HP LOVECRAFT

Ce film est très émouvant et génial!

[Monsieur-Hulot]

NB: pour les guitaristes du Forum (Son nom soit loué) il est très facile de jouer de la viole de gambe, celle à 6 cordes, elles sont accordées pareil ! pas toutes, faut demander, je le sais, j'en avait loué une.